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  • Les effets de la télévision sur les enfants
    Réveillez-vous ! 1978 | 8 août
    • Les effets de la télévision sur les enfants

      LA TÉLÉVISION peut exercer une mauvaise influence sur les adultes, mais le phénomène est encore plus grave chez les enfants.

      Aucune invention n’a jamais influencé aussi directement cette fraction de la population, qui est aussi la plus vulnérable. Une étude portant sur des écoliers de Sydney (Australie) a révélé que beaucoup d’enfants subissent notablement l’influence de la télévision, influence qui se place de plus en plus avant celle de l’école, de la religion et de la famille.

      Les excès

      Dans les pays où elle est très répandue, le spectacle de la télévision est l’activité à laquelle l’enfant consacre le plus de temps. Seul le sommeil arrive avant elle.

      Par exemple, à l’âge de 16 ans, le jeune Américain aura passé de 15 000 à 20 000 heures devant le petit écran et seulement 11 000 heures en classe. Actuellement, beaucoup d’enfants regardent la télévision pendant cinq, six, sept heures ou plus, surtout les jours de congé.

      Qui laisserait ses enfants aller au cinéma deux ou trois fois par jour? Personne n’y pense, sans même parler du prix que cela coûterait. Mais regarder toute la journée la télévision au foyer revient au même.

      Il ne fait aucun doute que bon nombre d’enfants passent beaucoup trop de temps devant le téléviseur. Pourquoi tant de parents tolèrent-​ils cela? Nombreux sont ceux qui se servent de la télévision comme d’une gardienne d’enfants. Ils disent en substance: “Asseyez-​vous, regardez la télé et ne m’ennuyez pas.” Une mère de trois enfants a fait cet aveu: “Je ne voudrais pas me retrouver sans télévision, bien que je sache que ce serait sans doute beaucoup mieux pour mes enfants. Je n’imagine pas comment je ferais sans elle. J’en suis esclave.” Pourtant, pendant des milliers d’années, les parents se sont passés de télévision.

      “Presque hypnotisés”

      Beaucoup de parents reconnaissent que leurs enfants sont “presque hypnotisés” par l’écran. Une mère a dit de son jeune fils: “Quand il regarde la télévision, c’est à croire qu’il est en catalepsie; il est presque impossible de détourner son attention. Il la regarderait ainsi pendant des heures si je le laissais faire. Il semble vraiment hypnotisé.”

      Selon un ouvrage déjà cité (The Plug-in Drug), “on entend souvent des parents très inquiets parler de cette sorte d’hypnose qui s’empare de leurs enfants quand ils regardent la télévision. L’expression du visage est transformée. Les mâchoires sont relâchées, la bouche entrouverte; (...) le regard est fixe, vide (...). Presque rien n’indique que l’esprit de l’enfant est actif”. C’est à bon droit qu’une manchette du Star de Toronto déclarait: “LES ENFANTS SONT ESCLAVES DE LA TÉLÉ.”

      Le bon sens nous dit qu’un enfant assis pendant de longues heures, jour après jour, hébété et muet devant son écran, ne peut que se faire du tort. Il n’est pas possible qu’un jeune esprit reste exposé pendant des milliers d’heures à des programmes comportant de la violence, de la dépravation et de l’immoralité sans en payer les conséquences.

      Les répercussions sur la santé

      Un des effets de l’abus de télévision, surtout le soir, se remarque en classe. En République fédérale d’Allemagne, Heinz-Rolf Leuckert, professeur à l’université de Munich, déclare: “En début de matinée, ce ne sont que des têtes de papier mâché, à l’expression distraite, ou aux traits tirés et aux yeux fatigués. Outre que le manque de sommeil nuit à la santé des enfants, il se reflète également dans leurs résultats scolaires. Ces enfants n’étudient pas aussi facilement que leurs camarades qui ont eu une bonne nuit de repos.”

      La plupart de ces cas de fatigue chronique disparurent en quelques semaines lorsqu’on réduisit ou supprima la télévision. Naturellement, l’abus de télévision n’était pas la seule cause de la fatigue, mais il y avait sans aucun doute contribué. Disons en passant que chez les enfants qui recommencèrent à regarder la télévision tard le soir, les symptômes de fatigue réapparurent.

      De plus, certains enfants avaient perdu l’appétit, étaient devenus irritables et souffraient de maux de tête et de vomissements. Il faut aussi mentionner le manque d’exercice qui entraîne un affaiblissement des fonctions normales du corps.

      La publicité télévisée cause également du tort à la santé des enfants, mais d’une autre manière. Elle propose constamment des aliments qui n’ont que peu de valeur nutritive, comme toutes les sucreries que l’on présente habilement, alors qu’elles ne sont pas bonnes pour la santé. Un observateur a dit que l’enfant “est dupé au point de croire qu’il lui faut ce qu’il y a de moins bon pour lui”.

      Les oculistes déclarent que l’excès de télévision fatigue les yeux et les prive de l’exercice dont ils ont besoin. Au lieu de développer une bonne coordination en s’adonnant à des activités qui font intervenir la vision en relief, l’enfant contemple longtemps les images plates du petit écran. Aux États-Unis, on estime que 30 pour cent des jeunes téléspectateurs ont des problèmes avec leur vue. Certains médecins parlent de “dyslexie oculaire” chez des enfants incapables de suivre une ligne imprimée, qui lisent avec hésitation ou qui sautent des mots, voire des phrases entières.

      Les problèmes mentaux

      Le temps que les enfants passent devant le téléviseur pourrait être mieux employé à lire, à fabriquer des objets, à converser ou à jouer. Un bibliothécaire a dit des enfants “télémaniaques” qu’“ils sont incapables d’avoir une idée personnelle, de faire preuve d’imagination ou de réfléchir à fond à quelque chose. Il faut tout leur mâcher pour qu’ils n’aient qu’à regarder ou à faire ce qu’on leur dit”.

      Un instituteur a déclaré: “Les enfants ne jouent plus comme autrefois (...). Ils montrent moins d’imagination dans leur façon de s’exprimer et de jouer ou dans leurs réalisations artistiques.” Un autre enseignant, fort de 35 ans d’expérience, a ajouté: “Leurs divertissements sont plus passifs. Il leur arrive de s’intéresser à un jeu, mais s’ils doivent faire quelque chose eux-​mêmes, ils perdent tout intérêt.” Ces enseignants incriminent les trop longues stations devant l’écran de télévision.

      D’autres éducateurs ont remarqué que les enfants ne savent plus lire comme autrefois. Ce n’est guère étonnant quand on leur permet de remplacer la lecture par des émissions sans valeur éducative. Et puisque la lecture demande un effort que la télévision ne réclame pas, on devine ce qu’un enfant livré à lui-​même va choisir.

      D’autre part, l’enfant “télémaniaque” a plus de difficultés à entretenir des relations avec son entourage. Les êtres en chair et en os ne présentent pas toujours autant d’intérêt que les personnages de la télévision. De plus, ce que les enfants connaissent des relations humaines par la télévision n’a souvent que peu de rapports avec la réalité.

      Cette constatation est également vraie à l’intérieur du cercle familial. On apprend à s’accorder avec les autres membres de la famille en participant à des activités communes, en conversant et en s’influençant réciproquement. Tout cela est nécessaire pour que l’enfant puisse devenir plus tard un bon père ou une bonne mère. Oui, les échanges avec les différents membres de la famille sont irremplaçables.

      L’enfant a besoin de communiquer constamment avec les membres de sa famille. Il reçoit ainsi les réponses à ses questions; on peut corriger ses idées fausses et le féliciter quand il fait preuve de jugement. Mais tout indique que l’abus de télévision a un effet néfaste sur l’esprit, effet qui se fera sentir plus tard, quand ces enfants auront à leur tour une famille.

      Les conséquences de la violence

      Le spectacle de la violence a des conséquences particulièrement effrayantes. Dans tous les pays, les preuves abondent que beaucoup d’enfants qui regardent trop de scènes de violence ont tendance à devenir plus violents dans leur conduite habituelle. Ils deviennent également indifférents devant les mauvais traitements infligés à autrui.

      Un article paru dans le journal de l’Association des médecins américains montrait qu’au moment de quitter l’école secondaire, le jeune Américain “aura vu quelque 18 000 meurtres et d’innombrables vols qualifiés, incendies volontaires, attentats à la bombe, faux, fraudes, coups et tortures, le tout avec un luxe de détails”. Cet article notait qu’il y a environ un acte de violence par minute dans les dessins animés, conçus pourtant pour des enfants âgés de moins de dix ans.

      Certains parents observent une réaction immédiate quand leurs enfants regardent trop de scènes de violence. L’un d’eux a dit: “Ils deviennent rapidement de moins en moins capables de se contrôler. Ils geignent et ils s’agitent, oui, ils régressent sur tous les plans. (...) Il leur faut tout un temps pour revenir à la normale.”

      Mais les effets peuvent aller beaucoup plus loin qu’une simple irritabilité temporaire. Par exemple, 146 études scientifiques portant sur des enquêtes menées auprès de 10 000 enfants arrivent toutes aux mêmes conclusions, entre autres que la violence à la télévision entraîne une augmentation durable de l’agressivité.

      Cet état de choses n’est pas propre à l’Occident. Une manchette du South China Morning Post de Hong-Kong déclarait: “SELON LES EXPERTS, LA VIOLENCE À LA TÉLÉ FAIT DU TORT AUX ENFANTS.” Le journaliste écrivait: “Les enfants de Hong-Kong risquent particulièrement d’être influencés par la violence présentée à la télévision, disent des éducateurs, des assistantes sociales, des psychiatres et des psychologues.” Et un article sur le Japon publié dans la revue Atlas montrait que la télévision offre aux enfants “de la violence et des effusions de sang presque à jet continu”.

      Au Canada, un rapport de 91 pages, envoyé par l’Office de l’éducation de Hamilton (Ontario) à la Commission royale du gouvernement, traitait de la violence présente dans les moyens d’information. Ce document disait: “La violence à la télé peut engendrer un comportement antisocial, déclencher des frayeurs irraisonnées et rendre les enfants insensibles aux émotions du monde qui les entoure.”

      Ce même rapport disait encore que les effets de la violence sur les enfants peuvent se comparer à ceux d’une bombe à retardement qui explosera d’ici 10 à 20 ans. Il déclarait: “Chaque meurtre, chaque brutalité qu’un enfant regarde à la télé est comme un poids, un poids minuscule certes sur la balance, (...) mais aucun psychologue ne peut garantir qu’en penchant, le fléau de la balance ne va pas déclencher des actes de violence de la part de gens qui paraissent normaux.”

      En Angleterre, après deux ans d’études, on a conclu que la piètre qualité des programmes de télévision était la cause de l’accroissement de la criminalité chez les jeunes. Une autre étude, poursuivie pendant six ans, portait sur 1 565 garçons de 13 à 16 ans. Elle permit de découvrir que ceux qui regardaient souvent des scènes de brutalité à la télévision étaient une fois sur deux plus enclins à recourir à la violence que ceux qui ne regardaient pas régulièrement de tels programmes.

      Des recherches ordonnées par le Directeur du service fédéral de la santé publique des États-Unis ont abouti à la même conclusion. En regardant la violence à la télévision, les enfants apprennent la violence, peu importe leur situation économique, les qualités de leur famille ou leur entourage.

      À propos d’une expérience qui dura 10 ans, la revue Science Digest relate ce qui suit: “L’agressivité d’un garçon de 19 ans est en relation directe et significative avec la quantité de scènes de violence qu’il a vues à la télévision à l’âge de 8 ans. Cela est vrai quels que soient le niveau initial d’agressivité, le statut social, les capacités intellectuelles ou le comportement des parents.” Cette publication donne l’avertissement suivant: “Des scientifiques ont découvert que certains effets, notamment une agressivité accrue, peuvent être permanents.”

      Nombreux sont les parents qui ont fait l’expérience que relate l’un d’eux en ces termes:

      “J’ai observé les effets de la télévision sur mon propre enfant et certains ne me plaisent pas du tout. Son vocabulaire, par exemple, est devenu de plus en plus violent.

      “Il est toujours en train de me ‘tuer’ ou de ‘mourir’ ou de ‘tirer’ sur quelque chose ou sur quelqu’un avec n’importe quel ustensile qui ressemble plus ou moins à un revolver.

      “Il est parfois un monstre, parfois un pirate ou simplement un bandit. Il parle de prison et, la nuit, quand les lumières sont éteintes, d’étranges créatures viennent le visiter.”

      Les juges constatent à présent cette insensibilité devant la violence. Un juge pour enfants déclara que les jeunes malfaiteurs sont devenus de plus en plus insensibles à cause des crimes qu’ils voient à la télévision. Il dit: “Les gosses ne pleurent plus beaucoup au tribunal. Leur manque de cœur est tout simplement incroyable. Ils voient la violence à la télé, où personne ne témoigne de remords; aussi, quand ils blessent quelqu’un, ils n’ont pas le sentiment d’avoir affaire à un être humain.”

      Les rapports de police montrent que les jeunes qui imitent les crimes vus à la télévision sont beaucoup plus nombreux qu’on ne le croit. Par exemple, un jeune homme de 17 ans qui avait tué une jeune femme reconnut avoir reconstitué un crime qu’il avait vu à la télévision. Un garçon de sept ans qu’on surprit à répandre du verre pilé dans le ragoût de mouton familial déclara qu’il avait vu faire cela à la télévision. Deux garçons qui tentaient d’extorquer 2 500 F à une compagnie sous la menace d’une bombe avaient pris cette idée à la télévision. Un gamin de neuf ans qui, à Noël, avait offert à son professeur une boîte de bonbons empoisonnés, raconta que dans une émission un homme avait tué sa femme de cette façon sans se faire prendre. À six ans, le fils d’un policier demanda à son père de vraies balles pour pouvoir “tuer pour de vrai” sa petite sœur, comme il le voyait faire à la télévision.

      Nombre de crimes sexuels perpétrés par des adolescents reproduisent presque de façon identique ce qu’ont présenté des émissions télévisées. Certains parents ont même intenté des procès à des chaînes de télévision. Une mère, que la violence diffusée à la télévision ne préoccupait pas, changea d’avis lorsque son fils âgé de quatre ans tenta d’étouffer le chien avec un oreiller, comme dans le crime qu’il avait vu à la télévision.

      Des enfants ont également mis leurs jours en danger après avoir regardé certaines émissions. À Perth (Australie), une fillette de quatre ans tenta de se pendre pour imiter ce qu’elle avait vu dans un dessin animé. Des enfants se sont blessés en sautant depuis des endroits élevés parce qu’ils voulaient imiter les “Superman”, “Batman” et autres héros de feuilletons télévisés. De jeunes cyclistes se sont infligés de graves blessures en voulant reproduire les acrobaties des cascadeurs qu’ils avaient vus à la télévision.

      Ainsi, de plus en plus d’études sur les effets à court terme et à long terme des mauvais programmes de télévision arrivent à cette conclusion publiée dans la revue Parade: “La violence à la télé (...) est nuisible aux enfants pour trois raisons. D’abord, ils apprennent à devenir agressifs et beaucoup retiennent la leçon, quand ils ne passent pas aux actes. Ensuite, la violence ne leur fait plus peur, ils sont même incités à y recourir. Enfin, au lieu de défouler leur agressivité, la télévision l’excite.”

      Il est vrai que l’agressivité et la violence ont toujours existé chez les jeunes, mais, si mauvaise qu’était la situation autrefois, elle n’a fait qu’empirer avec la consommation régulière de mauvais programmes télévisés par les enfants.

      Que peuvent faire les parents pour protéger leurs enfants? Que devraient faire les adultes pour ne pas subir les conséquences néfastes des mauvais programmes de télévision?

  • Ne devenez pas esclave de la télévision!
    Réveillez-vous ! 1978 | 8 août
    • Ne devenez pas esclave de la télévision!

      GRÂCE à la télévision on peut apprendre les nouvelles, s’instruire et se distraire. À condition de lui accorder une attention raisonnable, elle peut donner du sel à la vie. Inversement, si l’on en perd le contrôle, la télévision peut avoir des effets catastrophiques. Il faut donc apprendre à rester maître de cette distraction si l’on ne veut pas en devenir esclave, ce qui est particulièrement le risque pour les enfants.

      D’ailleurs, le docteur S. Kapel a écrit récemment ce qui suit: “Le temps des recherches est fini. Maintenant, il faut que les parents tiennent compte des résultats (...) et qu’ils surveillent de plus près la qualité des émissions que suivent leurs enfants ainsi que le temps qu’ils passent devant l’écran.” Il va de soi que cette remarque s’applique également aux adultes.

      Êtes-​vous esclave de la télévision?

      Il serait sage d’examiner en toute objectivité combien de temps chaque membre de votre famille consacre au petit écran. Pourquoi ne pas mettre une feuille de papier et un crayon près du poste, et marquer régulièrement pendant une semaine le temps que chacun consacre à la télévision. Vous n’aurez plus qu’à en faire l’addition. Le résultat risque de vous surprendre.

      Voici un questionnaire dont vous pouvez vous inspirer pour savoir si vous commencez à être esclave de la télévision:

      1. Attendez-​vous le soir avec impatience, afin de suivre vos émissions préférées?

      2. Quand votre émission favorite est terminée, continuez-​vous de regarder le programme?

      3. Vous arrive-​t-​il régulièrement de vous comporter comme dans les questions 1 et 2?

      4. Préférez-​vous regarder la télévision plutôt que de passer du temps avec vos amis ou de vous consacrer à votre famille?

      5. Si l’occasion s’y prête, allumez-​vous la télévision le matin?

      6. La télévision reste-​t-​elle allumée quand vous ne la regardez pas?

      7. Si vous êtes privé de télévision pour une raison quelconque, devenez-​vous irritable?

      8. Vous justifiez-​vous quand on vous reproche de trop regarder la télévision?

      9. Cherchez-​vous des prétextes pour la regarder plus qu’il n’est nécessaire?

      10. Consacrez-​vous plus d’heures au petit écran qu’à vos autres loisirs réunis?

      Plusieurs réponses affirmatives révèlent que vous êtes déjà, dans une certaine mesure, esclave de la télévision.

      Comment ne pas tomber dans le piège?

      Comment se dominer si on raffole de la télévision? Il faut d’abord être convaincu qu’en toute chose l’excès est nuisible.

      Par exemple, une bonne nourriture contribue à la santé. Peut-​on en dire autant de la gloutonnerie? Un verre d’alcool est agréable, mais que dire de l’alcoolisme? Il faut dormir pour rester en bonne santé, mais l’excès de sommeil nuit à l’organisme aussi bien qu’au psychisme.

      Heureusement, il est toujours plus facile de rester maître d’une situation si l’on sait à l’avance quels risques elle nous fait courir. Cette règle s’applique particulièrement au téléspectateur.

      Pour rester maître de son téléviseur, il doit savoir se discipliner, et donc avoir des raisons valables de le faire.

      Il serait bien d’envisager le problème comme si vous alliez consulter un médecin pour qu’il vous aide à vous débarrasser d’un vice dangereux pour la santé, en l’occurrence l’excès de télévision, parce qu’il nuit au corps et à l’esprit. Si l’on désire se dominer et devenir plus équilibré, il faut commencer par se convaincre qu’on se fait du tort.

      Pour ne pas devenir esclave de leur poste, certains téléspectateurs l’installent à un endroit où ils ne seront pas tentés de rester devant pendant des heures, par exemple dans une pièce où tout le monde passe. D’autres encastrent leur téléviseur dans un meuble, de sorte qu’il faut faire l’effort de l’ouvrir pour allumer le poste. Enfin, d’autres, conscients qu’un lit incite à s’allonger pour regarder la télévision, proscrivent tout récepteur dans les chambres.

      Certaines familles incluent quelques émissions télévisées dans leur programme, mais elles veillent à laisser le poste éteint le reste du temps. D’autres prévoient des discussions, de la lecture ou d’autres distractions familiales qui remplacent à intervalles réguliers la télévision.

      Veiller sur le nombre d’heures passées devant le petit écran n’est pas suffisant; il faut également s’assurer de la qualité des programmes et des idées qu’ils véhiculent.

      Un piège pour les enfants

      Quand un foyer a la télévision, les parents ont la responsabilité de guider leurs enfants. Certains parents savent dire non franchement quand l’enfant veut aller jouer dans la rue, parce que c’est dangereux, mais ils se montrent d’une incroyable faiblesse quand il s’agit du poste de télévision. Quand l’enfant sait que ses parents ne lui céderont pas et que, s’ils ont dit non, ils tiendront parole, la plupart du temps il n’insiste pas.

      Il n’existe aucune règle pour dicter aux parents ce qu’ils doivent faire. Voyons donc comment certains d’entre eux ont réussi à équilibrer le programme de leurs enfants. Les uns ont choisi de réduire à une demi-heure ou une heure par jour le temps que les enfants passent devant la télévision quand ils ont classe, et à une heure ou deux les autres jours. D’autres ont carrément supprimé la télévision pendant les jours de classe, mais ils la laissent allumée raisonnablement le week-end ou lorsque les enfants sont en congé.

      Beaucoup de parents ne tolèrent pas que la télévision marche pendant les repas ou quand il reste des devoirs à faire, ou encore quand il est temps que les enfants aillent se coucher. Ils ne permettent pas non plus aux enfants d’avoir un récepteur dans leur chambre.

      Ceci dit, il n’est pas si facile de tenir les enfants, et bien des parents s’en sont aperçus. Par exemple, une mère racontait que “sa surveillance avait fini par se relâcher et que ses enfants en avaient aussitôt profité pour se planter à nouveau devant la télévision”. Comme elle avait de la peine à maîtriser la situation, elle a finalement décidé que la télévision resterait éteinte tous les jours de classe.

      Les parents veilleront également à ce que regardent leurs enfants. Par exemple, ils pourraient se poser des questions telles que celles-ci:

      1. L’enfant est-​il en âge de suivre certaines émissions?

      2. L’émission présente-​t-​elle une solution positive à des problèmes ou des difficultés que l’enfant peut comprendre?

      3. L’émission aborde-​t-​elle d’une façon saine et positive les bonnes mœurs, la vie en famille, le mariage et les rapports entre les sexes?

      4. Quelle morale l’enfant tire-​t-​il des dessins animés?

      5. L’émission invite-​t-​elle l’enfant à une action positive? A-​t-​elle une influence bénéfique sur ses jeux?

      Les avantages

      Une maman qui laissait son poste allumé toute la journée, “pour lui tenir compagnie”, avait remarqué que le sommeil de son petit garçon de dix-huit mois était agité et qu’il se montrait nerveux et irritable. Ayant eu l’idée de fermer son téléviseur, elle s’aperçut que l’état général de l’enfant s’améliora rapidement. Il dormait mieux, était moins nerveux et s’intéressait davantage à ses jeux.

      Dans une autre famille, le poste était tombé en panne. La mère écrivit cette lettre à un journal: “La vie de mes deux enfants âgés de sept et cinq ans a remarquablement changé. Avant que le poste tombe en panne, mes garçons passaient tout leur temps à regarder la télévision après le dîner. Ils ne m’écoutaient jamais quand je leur suggérais de lire des livres. Mais à présent que le téléviseur ne marche plus, ils se passionnent pour la lecture.” Nombreux sont les parents qui ont remarqué semblable amélioration aussi bien dans la conduite que dans le travail scolaire de leurs enfants, lorsqu’ils ont réduit le temps qu’ils passaient devant la télévision.

      D’autres parents dont le téléviseur était tombé en panne et qui n’avaient pas pu le faire remplacer tout de suite ont observé le même phénomène. L’un d’eux écrivit: “Au début, mes enfants étaient perdus. Ils ne savaient que faire de leur temps. Puis ils ont trouvé des occupations. Nous nous sommes mis à jouer à des jeux de société en famille et nous avons redécouvert la lecture. Nous avons discuté plus souvent et plus longtemps ensemble, échangeant des opinions et des impressions, et nous avons consacré plus de temps aux activités en plein air.” Depuis lors, cette famille a racheté un poste, mais elle a appris à en user avec mesure.

      Notez cette remarque émanant d’autres parents: “C’est une agréable surprise de voir combien nous pouvons nous parler. Les devoirs sont faits à temps, les corvées n’attendent plus, et les enfants prennent leur bain et vont au lit à une heure raisonnable.”

      Les parents qui veillent à instruire leurs enfants au foyer feront particulièrement attention à la télévision. Les aptitudes et l’intelligence de l’enfant dépendent dans une grande mesure de l’aide que les parents lui apportent, aussi bien pour apprendre à lire et à écrire que pour aborder des sujets éducatifs avant qu’il aille à l’école. On a découvert que quelques minutes de cette formation donnée régulièrement au foyer suffisent pour exercer une influence notable. Oui, plus un enfant a l’occasion d’aiguiser son esprit, plus cela lui servira ensuite.

      Voilà pourquoi les Témoins de Jéhovah qui ont des enfants sont encouragés à les faire participer, quel que soit leur âge, à des activités éducatives basées sur la Bible. Il s’ensuit que leurs enfants sont souvent de bons lecteurs. Cela leur sert à l’école, mais ils en tireront aussi profit plus tard. Grâce à cette éducation que les parents leur donnent au foyer avec des livres conçus pour leur âge et qui expliquent les principes moraux élevés de la Bible, ces enfants prennent un excellent départ qui compense les mauvaises influences du présent monde.

      En outre, considérant la Bible comme la Parole de Dieu, les Témoins de Jéhovah reconnaissent qu’ils doivent faire preuve de “maîtrise de soi” et que cette autodiscipline s’applique aussi à l’usage de la télévision. Puisque la maîtrise de soi est un “fruit” que produit l’esprit saint, la puissante force active de Dieu, l’empire que nous exerçons sur nous-​mêmes révèle dans quelle mesure cet esprit saint agit sur nous. — Gal. 5:22, 23.

      Les parents feront donc bien, non seulement de surveiller le temps que leurs enfants passent devant la télévision, mais également de la remplacer par des activités édifiantes chaque fois qu’ils le pourront. Inutile de dire que si les parents veulent offrir un bon exemple à leurs enfants, ils doivent commencer par appliquer eux-​mêmes ce principe.

      La télévision offre des avantages certains. Elle permet de s’instruire, de connaître les nouvelles et de se distraire. D’un autre côté elle peut avoir des effets dévastateurs en incitant les gens à la débauche, à l’agressivité et à la violence, et en prônant une philosophie athée. Il faut donc faire preuve de sagesse et rester maître de la télévision. Autrement on risque d’en devenir l’esclave.

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