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  • “ Ayez une bonne conscience ”
    La Tour de Garde 1952 | 1er juin
    • à la Parole de Dieu, simplement parce que cela aurait pu blesser les consciences mal instruites par les fausses religions de son époque.

      Si donc notre conscience est instruite selon les justes principes de la Parole de Dieu, nous devons lui obéir. Nous devons aussi avoir beaucoup d’égards pour la conscience plus faible de notre frère moins mûr dans la foi. Mais nous ne devons pas nous laisser guider par les consciences souillées et incrédules des gens de ce monde ou leur permettre de nous empêcher de faire ce qui est bien. Peut-être nous faudra-​t-​il du courage pour garder cette conscience pieuse, mais cela sera agréable à Dieu et à nous aussi : “ C’est en effet chose agréable à Dieu que d’endurer des afflictions et des peines injustes, par motif de conscience envers Dieu. ” (I Pi. 2:19, Les Moines de Maredsous). En tout temps et en toutes circonstances “ ayez une bonne conscience ”. — I Pi. 3:16, Osty.

  • L’attitude du Vatican à l’égard de l’ambassadeur
    La Tour de Garde 1952 | 1er juin
    • L’attitude du Vatican à l’égard de l’ambassadeur

      Anne O’Hare McCormick est une des principales collaboratrices du Times de New-​York, journal très respecté. Elle est en relations d’amitié avec de nombreux fonctionnaires et nous rend directement compte de leurs manières de voir. Dans un article de Rome, daté du 23 décembre (publié le 24 du même mois), elle éclaire l’attitude du Vatican à l’égard de l’ambassadeur américain proposé. Voici ce qu’elle écrivit : “ On est surpris devant la violence et l’étendue de l’opposition américaine à la mesure du président. Les fonctionnaires des églises déclarent avec force qu’il vaut mieux ne pas avoir d’ambassadeur plutôt que de réveiller les sentiments sectaires et d’exciter les controverses religieuses aux États-Unis. On croit savoir que c’est là l’avis du pape lui-​même... Ceux qui défendent la nomination en disant qu’elle n’est pas faite auprès d’un conducteur religieux mais auprès du chef d’un petit domaine appelé la Cité du Vatican ne trouvent pas beaucoup d’appui ici. Ou la mission est auprès du pape comme chef d’une église universelle ou elle n’est rien. Prétendre le contraire, c’est rendre la nomination inutile ou absurde. Tous les pays qui envoient des représentants au Vatican les accréditent auprès du Saint-Siège, et si les États-Unis décident un jour d’y envoyer un ambassadeur, ils suivront la formule réglementaire. ”

  • Des adorateurs du Diable acceptent la vérité
    La Tour de Garde 1952 | 1er juin
    • Des adorateurs du Diable acceptent la vérité

      IL y a environ une année, un certain nombre d’entre nous prêchaient la bonne nouvelle du royaume de Dieu de porte eu porte dans un village de la province de Calabar, (Nigeria). À la première porte, on me congédia par ces paroles : “ Je ne suis pas chrétien, je suis pour Ekpo. ” (Ekpo est une société secrète, dans laquelle on adore le Diable.) Après avoir vainement essayé d’éveiller l’intérêt de mon interlocuteur, j’allai à la porte suivante où l’on me fit la même réponse. Soudain, un grand cri s’éleva et nous nous vîmes bientôt entourés d’une trentaine de jeunes gens armés de machettes. Ils venaient de surgir d’un fourré. C’étaient des membres de l’Ekpo qui essayaient de nous effrayer par leurs gestes menaçants. Devant notre sang-froid quelques-uns s’en allèrent, mais les autres nous amenèrent de force à l’endroit où nous avions quitté les autres ministres. En chemin, ils se moquèrent de nous et exprimèrent leur détermination d’arrêter toute prédication dans le voisinage. Mais à leur grande déception ils s’aperçurent que les prédicateurs avaient déjà accompli leur œuvre dans le reste du village et placé des publications chez bon nombre de personnes. Ils se rendirent alors dans une enceinte appartenant à un membre de l’Église apostolique, là ils se concertèrent sur la ligne de conduite à suivre. Or il arriva que le propriétaire posa des questions bibliques auxquelles nous eûmes le privilège de répondre à l’aide de la Bible, en présence des adorateurs du Diable. Aujourd’hui, un an plus tard, l’ancien membre de l’Église apostolique va lui-​même de maison en maison, en qualité de témoin de Jéhovah. Plus de quatre-vingts moqueurs d’autrefois assistèrent à quatre discours qui furent prononcés dans ce village. Actuellement quatorze ministres chrétiens prêchent régulièrement alors que l’année dernière il n’y en avait qu’un seul. Une nouvelle assemblée s’est formée. En vérité, Jéhovah connaît ceux qui lui appartiennent. — D’un serviteur de circuit du Nigeria.

  • Éducation des enfants pour la vie dans le monde nouveau
    La Tour de Garde 1952 | 1er juin
    • Éducation des enfants pour la vie dans le monde nouveau

      “ Laissez venir à moi les petits enfants, et ne les empêchez pas. ” — Luc 18:16.

      1. Actuellement, quel problème confronte les parents, et quelles sont les perspectives de le résoudre heureusement ?

      UN problème qui préoccupe maintenant, avant Armaguédon, les parents consacrés est celui d’élever convenablement les enfants dans la faveur divine. Dans la mesure où l’État empiète sur les droits des parents, le problème devient plus complexe. En exerçant davantage d’autorité sur tout ce qui touche à l’éducation et à l’instruction des enfants, la société décadente de ce vieux monde cherche à ramener à son niveau bas, qui n’est pas chrétien, celui très élevé de l’éducation biblique que donnent les parents craignant Dieu. Ceux qui ont une vision de la société naissante du monde nouveau considèrent sérieusement cette question. Ils s’aperçoivent que dans le passé les vrais adorateurs de Jéhovah furent confrontés par le même problème et le résolurent en appliquant les principes bibliques justes et bien éprouvés relatifs à l’éducation. Les efforts de ces parents fidèles furent couronnés de succès, comme en témoigne ce que dit la Bible des nombreux serviteurs de Dieu qui dès leur première enfance furent formés par la piété. Ceux-ci trouvèrent la faveur de Jéhovah et reçurent l’espérance certaine de vivre dans le monde nouveau. — Héb. 11:8-40.

      2. Quelle éducation donne la faveur divine, et qu’a signifié cela pour le peuple de Jéhovah ?

      2 L’éducation qui donne la faveur divine n’est pas française, américaine, allemande ou anglaise et ne provient pas d’une nation culturelle quelconque de la société de ce vieux monde. L’éducation qui a de l’importance est théocratique, chrétienne. Cela signifie que l’éducation de tous les futurs membres de la société du monde nouveau doit être refaite pour qu’ils apprennent des voies nouvelles menant à un niveau plus élevé. C’est exactement ce qui a eu lieu, au cours des nombreuses années passées, avec la communauté mondiale des témoins de Jéhovah qui ont suivi un cours incomparable d’éducation divine. Leurs maîtres ont été Jéhovah et son Fils Jésus-Christ (És. 30:20). À l’aide de leur manuel, la Bible, ils ont appris la langue pure de la vérité (Soph. 3:9). Aussi sont-​ils devenus une société unifiée. Ils sont comme un peuple du monde nouveau, un peuple différent qui a une claire vision d’avenir : celle d’une civilisation théocratique durable. Même actuellement ils persistent à faire leur éducation et celle de leurs enfants d’après les hautes exigences chrétiennes exposées dans la Bible à l’intention des futurs sujets du monde nouveau.

      3. Quel intérêt Jésus manifesta-​t-​il pour les enfants ?

      3 Lors de son séjour terrestre de trois ans et demi, Jésus-Christ fut un modèle parfait que les chrétiens imitent aujourd’hui en faisant leur éducation pour devenir les sujets du monde nouveau. Pour être occupé par la prédication et l’enseignement, Jésus ne l’était pas au point d’oublier les enfants de son temps. Il aimait les enfants d’autrui et les serrait tendrement dans ses bras (Marc 9:36). Il imposa affectueusement les mains sur des petits enfants et pria pour eux (Mat. 19:13). À ses disciples il recommanda de devenir humbles comme eux (Mat. 18:3). Il approuva le fait de donner de bonnes choses aux enfants et se servit d’eux comme exemples dans ses discours (Mat. 7:11 ; Luc 9:48). Des enfants accompagnés de leurs parents assistèrent à ses réunions et parmi ses grands miracles il en accomplit trois qui les concernaient (Mat. 14:21). L’un était la guérison d’une petite fille, celle de Jaïrus, l’autre la guérison d’un garçon possédé d’un démon que Jésus remit entre les mains de son père anxieux et étonné. Le troisième cas est celui où Jésus guérit de loin le fils d’un officier du roi. Par amour, Jésus appela même ses disciples “ mes petits enfants ”. — Luc 8:42, 54 ; 9:42 et Jean 4:49-51 ; 13:33.

      4. Quelle attention les disciples de Jésus accordent-​ils aux enfants ?

      4 Les disciples imitèrent leur Maître en manifestant un grand amour et de la considération pour les enfants. Pierre prend des enfants bien éduqués comme exemple d’obéissance. Il montre comment les précieuses promesses du monde nouveau s’appliquent aussi aux enfants des chrétiens (I Pi. 1:14 ; Actes 2:39). Paul nous conseille d’aimer les enfants et recommande aux parents de les soigner tendrement (I Thess. 2:7 ; Tite 2:4). L’apôtre Jean en écrivant une de ses lettres mentionne des enfants dans l’introduction (II Jean 1). Paul et Jean parlant des chrétiens en général les appellent “ petits enfants ” (Gal. 4:19, Liénart ; I Jean 2:1). Nous constatons donc que les enfants et leurs manières d’agir innocentes reçurent beaucoup d’attention au temps de Jésus et de l’assemblée primitive. Qui sommes-​nous alors, comme peuple craignant Dieu au vingtième siècle, pour ne pas veiller soigneusement à l’éducation des enfants et à ce qu’ils s’associent avec nous dans notre assemblée ?

      5. Quel intérêt Luc 18:16 présente-​t-​il actuellement ?

      5 À l’opposé des Césars de ce monde qui proscrivent l’éducation biblique de leurs écoles, Jésus déclare clairement : “ Laissez venir à moi les petits enfants, et ne les en empêchez pas. ” (Luc 18:16). Ici Jésus plaide nettement en faveur d’une éducation chrétienne des enfants de parents craignant Dieu. Les parents chrétiens obéiront à l’injonction de laisser venir les petits enfants à Jésus. Ils ne s’attireront pas une condamnation comme le monde qui tente d’empêcher les enfants de suivre le Christ, le Roi du monde nouveau. Mentionnons seulement la manière d’agir honteuse qui a cours dans de nombreux pays où le corps enseignant expulse, malgré leur bonne conduite, des enfants de témoins de Jéhovah parce que ceux-ci ne peuvent pas à cause de leur conscience saluer le drapeau, acte considéré comme de l’idolâtrie pure et contraire aux commandements bibliques (Ex. 20:4, 5). Malgré les malentendus et les oppositions, le peuple fidèle de Jéhovah, y compris ses enfants, continuera d’obéir premièrement à la loi de Dieu (Actes 5:29). Comme une partie de leur vraie adoration rendue à Jéhovah, les témoins de Jéhovah s’acquitteront de leur devoir envers Dieu en lui rendant ce qui lui appartient et ils résisteront aux Césars qui n’ont aucune autorité pour mettre obstacle aux droits chrétiens relatifs à l’instruction que les parents doivent donner en suivant les voies et les commandements bibliques (Luc 20:25). Quels sont donc les voies et les principes chrétiens concernant l’éducation des enfants et qui vont à l’encontre des méthodes d’éducation du système de choses inique actuel ?

      6. Décrivez la première éducation de Jésus comme enfant et comme jeune homme.

      6 Enfant, Jésus reçut lui-​même une bonne instruction biblique. Marie, sa mère, native de la Judée, et Joseph, son père nourricier, de la maison de David, l’élevèrent selon la coutume juive de ce temps-​là. Jeune adolescent, Jésus obéissait et honorait ses parents, il leur était entièrement soumis par piété. Au cours de ces années de formation Jésus croissait sainement en sagesse et en stature. Il étudiait les Écritures hébraïques et devint apprenti-charpentier (Luc 2:47 ; Mat. 13:55). Au sujet de cette première partie de son existence humaine il est écrit : “ Puis il descendit avec eux pour aller à Nazareth, et il leur était soumis... Et Jésus croissait en sagesse, en stature, et en grâce, devant Dieu et devant les hommes. ” (Luc 2:51, 52). Plus tard, Jésus ne parla jamais avec désapprobation des principes et des pratiques dont on fit usage pour l’élever dans la faveur divine.

      7. Qu’est-​il révélé au sujet de l’éducation des enfants dans l’entrevue que Jésus eut avec le jeune chef ?

      7 Un jour, au cours de son ministère, un jeune chef lui posa une question : “ Bon maître, lui demanda-​t-​il, que dois-​je faire pour hériter la vie éternelle ? Jésus lui dit :... Tu connais les commandements : Tu ne commettras point d’adultère ; tu ne tueras point ; tu ne déroberas point ; tu ne diras point de faux témoignage ; tu ne feras tort à personne ; honore ton père et ta mère. Il lui répondit : Maître, j’ai observé toutes ces choses dès ma jeunesse. Jésus, l’ayant regardé, l’aima, et lui dit : Il te manque une chose ; va, vends tout ce que tu as, donne-​le aux pauvres, et tu auras un trésor dans le ciel. Puis viens, et suis-​moi. ” (Marc 10:17-21). D’après ce passage nous constatons que, tout en préconisant au jeune homme la nouvelle et importante condition requise pour devenir son disciple en vue du ministère, Jésus tint compte des principes fondamentaux justes se trouvant dans l’alliance de la loi que Jéhovah Dieu avait conclue avec la nation d’Israël. Par exemple, dans la liste précitée Jésus mentionna cette obligation de tous temps qu’est la soumission des enfants à leurs parents. Des années plus tard, Paul employa ce même principe contenu dans le cinquième commandement, enjoignant aux chrétiens gentils d’Éphèse de l’appliquer (Éph. 6:1-3). C’est pourquoi, bien que les lois sanctionnées de Moïse prissent fin comme telles pour Israël, quand Jésus fut cloué au bois de torture en l’an 33, les principes éternels fondamentaux de la loi restent toujours applicables (Col. 2:14). Examinons quelques-uns des premiers principes et coutumes fondamentaux qui régirent la société théocratique au temps de l’ancien Israël.

      ÉDUCATION TYPIQUE DE L’ENFANT

      8. Quelle importance attachait-​on à l’éducation des enfants dans la théocratie typique d’Israël ?

      8 La famille est l’unité fondamentale dans la structure de la société théocratique. De même que Jéhovah enseigne, éduque et châtie avec la verge qu’est son autorité théocratique, sa famille universelle de fils et de filles, de même les parents ont la grande responsabilité d’enseigner et d’éduquer leurs enfants. Quand Dieu organisa la nation théocratique d’Israël en 1513 av. J.-C., cette responsabilité des parents devint une partie de la loi du pays. Elle ordonnait aux parents d’éduquer leurs enfants dès leur tendre enfance afin que ceux-ci apprissent leur obligation envers Dieu le grand Donateur de vie. Ceci était important pour cette nation : c’était une garantie que ses futurs citoyens aimeraient Dieu et qu’elle continuerait ainsi à marcher dans des voies saines. La loi mosaïque dit : “ Écoute, Israël !... ces commandements, que je te donne aujourd’hui, seront dans ton cœur. Tu les inculqueras à tes enfants, et tu en parleras quand tu seras dans ta maison, quand tu iras en voyage, quand tu te coucheras et quand tu te lèveras. ” (Deut. 6:4-7). Comment les Israélites appliquèrent-​ils l’ordre divin ci-dessus et qu’entendaient-​ils par éducation des enfants ?

      9. Que comprenaient les Israélites par éduquer ? Donnez un exemple.

      9 Par éduquer les Israélites comprenaient davantage que le simple fait de donner de la connaissance à leurs enfants. Pour eux, éduquer signifiait former l’enfant selon une stricte autorité théocratique. Cela signifiait obliger l’enfant à s’engager dans les voies immuables de la justice. L’instruction théorique devait être mise en pratique et sa valeur gravée en traits indélébiles dans son jeune cerveau. Il en était comme pour planter et faire croître un arbre ou une vigne. Il fallait d’abord que l’arbre ou la vigne fussent plantés dans une bonne terre bien arrosée (Jér. 17:7, 8). L’enfant devait avoir une condition de cœur semblable à une “ bonne terre ” et être pourvu régulièrement des eaux de la connaissance biblique (Luc 8:8, NW). Mais cela n’était pas suffisant. Au cours de leur croissance l’arbre ou la vigne devaient être dirigés soit verticalement pour le premier soit horizontalement pour certaines espèces de vignes. Il en est de même pour un enfant, le père et la mère doivent diriger le cours de sa croissance dans une direction donnée. La Bible dit : “  Mon fils, garde les préceptes de ton père, et ne rejette pas l’enseignement de ta mère. Lie-​les constamment sur ton cœur, attache-​les à ton cou. Car le précepte est une lampe, et l’enseignement une lumière, et les avertissements de la correction sont le chemin de la vie. ” — Prov. 6:20-23.

      10. Qu’entendait-​on par “ verge ” et pourquoi son emploi était-​il nécessaire ?

      10 Veiller constamment sur l’esprit jeune et sensible de l’enfant fut reconnu comme une chose nécessaire eu égard à la vérité exprimée par le proverbe suivant : “ La folie est attachée à l’esprit de l’enfant ; la verge l’éloignera de lui. ” (Prov. 22:15, Mo). À moins d’être bien formé par ses parents, le cœur ou l’esprit de l’enfant suivrait le chemin de la folie de ce monde, une folie mortelle. Il est écrit : “ N’épargne pas la correction à l’enfant ; si tu le frappes de la verge, il ne mourra point. En le frappant de la verge, tu délivres son âme (vie). ” (Prov. 23:13, 14). Dans ce verset l’usage de la verge n’est pas celui d’un bâton au sens littéral du terme, mais l’affirmation de la verge qu’est l’autorité des parents. Des paroles que n’appuie pas l’autorité de ces derniers ont peu d’effet. “ De simples paroles n’éduqueront jamais un esclave ; il comprend, mais ne veut pas obéir. Un enfant gâté descend au rang de l’esclave et finalement tournera mal. ” (Prov. 29:19, 21, Mo). Manoach, le père de Samson, fit cette prière à Jéhovah pour que Dieu lui montrât comment éduquer son enfant : “ Ah ! Seigneur, que l’homme de Dieu que tu as envoyé vienne encore vers nous, et qu’il nous enseigne ce que nous devons faire pour l’enfant qui naîtra ! ” (Juges 13:8). Par conséquent, l’éducation des fils et des filles était chose sérieuse. Tous les enfants ne profitèrent pas de la sage éducation que leur donnèrent leurs parents et, par la suite, quelques-uns se détournèrent de la vraie adoration.

      11. Comment se fait-​il que tous les enfants ne tirent pas profit de la même bonne éducation ? Donnez des exemples.

      11 Deux fils pouvaient recevoir une éducation et une instruction théocratiques semblables. Cependant si la condition du cœur de l’un était mauvaise, il était possible que ce fils ne persistât pas dans les voies de la justice, malgré l’excellence et la rigueur de son éducation. Il est écrit : “ L’enfant laisse déjà voir par ses actions si sa conduite sera pure et droite. ” (Prov. 20:11). Prenez les exemples d’Ismaël et d’Isaac. Abraham avait certainement donné aux deux garçons la meilleure éducation théocratique au foyer. Pourtant, plus tard, Ismaël perdit la foi et se détourna de la véritable adoration, mais Isaac s’attacha fermement aux promesses du monde nouveau. Nous avons encore les exemples des jumeaux Ésaü et Jacob. Isaac et Rebecca, les parents, ont dû certainement donner aux jumeaux la même éducation sérieuse et appliquée, en harmonie avec la volonté révélée de Dieu en ce temps-​là. Ésaü tourna mal, mais Jacob devint un serviteur craignant Dieu. Les parents d’autrefois comme ceux d’aujourd’hui n’étaient pas responsables du cœur mauvais de certains de leurs enfants. Mais aussi longtemps que les parents avaient de l’autorité sur de tels enfants, ils faisaient un effort pour continuer à remuer la “ terre ” de leur cœur à l’aide de la connaissance biblique : il était possible que le cœur faible de ceux qui inclinaient au mal se transformât. Voici ce qu’il est écrit des enfants au cœur bon, qui se montrèrent sages au cours de leur croissance théocratique : “ Mieux vaut un enfant pauvre et sage qu’un roi vieux et insensé qui ne sait plus écouter les avis. ” (Eccl. 4:13). Dans les cas comme ceux des fidèles Isaac et Jacob dont le cœur était bon, le proverbe biblique s’avère : “ Instruis l’enfant selon la voie qu’il doit suivre ; et quand il sera vieux, il ne s’en détournera pas. ” — Prov. 22:6.

      12, 13. a) En quels lieux les enfants reçurent-​ils une éducation aux temps préchrétiens ? b) Décrivez l’éducation donnée dans les foyers juifs.

      12 Il semble qu’il y eût quatre places distinctes où les enfants reçurent une éducation aux temps préchrétiens. Premièrement au foyer ; deuxièmement au travail ; troisièmement à l’assemblée ; quatrièmement comme nation à Jérusalem.

      AU FOYER

      13 Au foyer, le père juif fidèle surveillait l’éducation de ses enfants. Il consacrait chaque jour quelque temps pour leur donner une instruction particulière (Deut. 6:7). Le principal moyen employé était l’instruction orale accompagnée de répétitions et d’exercices. Les passages importants de la Loi, des Psaumes et des Proverbes étaient appris par cœur. Il semble que dès leur jeune âge on apprenait à lire et à écrire aux enfants. On leur inculquait aussi de bonnes manières en leur montrant comment se conduire envers leurs aînés. Le père maintenait constamment l’ordre au foyer et se servait de la verge qu’était son autorité pour imposer le respect. On enseignait aux enfants à chanter et certains apprenaient à jouer sur un instrument de musique. Les chants appris par cœur étaient des psaumes qui avaient été mis en musique, une musique merveilleuse. En chantant ces psaumes les enfants pouvaient exprimer avec émotion et de tout leur cœur leur amour et leur dévouement envers Jéhovah. De cette manière ils firent leurs les nombreuses vérités bibliques contenues dans les psaumes. Ceci est illustré par le cas des jeunes garçons qui répétèrent par cœur une partie du Psaume 118 quand ils saluèrent Jésus à son entrée dans le temple le 10 Nisan de l’an 33 (Mat. 21:15). Apparemment les enfants trouvaient plus facile de reconnaître en Jésus le Messie, en accomplissement du Psaume 118, que les conducteurs religieux des Juifs.

      14. Au repas du soir quelles occasions se présentaient pour l’éducation ?

      14 Le repas du soir était la grande occasion de la journée, celle qui faisait en général la joie des enfants. Le père recevait souvent des invités (Luc 14:12). Les aînés parmi l’assistance rapportaient les expériences réjouissantes de la journée ou ce qui s’était passé au près ou au loin. Les enfants entendaient aussi les paroles sages que l’on échangeait et assistaient aux discussions sur la Bible (Deut. 6:7). Ils n’étaient là que pour écouter et pour apprendre. On demandait peut-être au plus âgé d’entre eux de lire un passage des Écritures ou de réciter un texte biblique discuté par les personnes mûres. Une fois l’an, le 14 Nisan, au repas de la pâque, un des garçons posait à son père, selon la coutume, la question suivante : “ Pourquoi cette nuit se distingue-​t-​elle de toutes les autres nuits ? ” Il était du devoir du père de répondre en racontant à sa famille l’histoire entière de la pâque (Ex. 12:3-27). Sous tous les rapports le foyer théocratique était le principal centre d’éducation. Les mères et les pères sages et affectueux devenaient les meilleurs compagnons de leurs fils et filles. Leur association quotidienne ainsi que leurs intérêts communs les rapprochaient étroitement. Des impressions saines et durables se gravaient constamment dans les jeunes cerveaux réceptifs.

      AU TRAVAIL

      15. Comment les garçons furent-​ils éduqués pour le travail de leur vie ?

      15 Les enfants s’instruisaient non seulement par ce qu’ils entendaient mais principalement par ce qu’ils observaient quand leurs parents se livraient à leurs travaux quotidiens (Deut. 6:7). Aussi le second centre de formation était-​il le lieu de travail des parents. Dans la journée les garçons accompagnaient leur père dans les champs ou dans son atelier afin d’observer comment il faisait son métier. Tant que les garçons étaient jeunes, ils s’ébattaient et s’amusaient autour de leur père. Mais dès qu’ils étaient plus âgés, ils devenaient apprentis chez lui. Celui-ci les chargeait de menus travaux et veillait à ce qu’ils fussent bien exécutés. Avec le cours des années, les fils acquéraient autant d’adresse que leur père, quelle que fût l’occupation à laquelle il se livrait. Ceci nous rappelle comment David apprit le métier de berger et le pratiquait déjà à peine âgé de dix ans (I Sam. 16:11). En outre le jeune Jésus (ou Josué) a dû apprendre la profession de charpentier de son père nourricier Joseph, observant comment il appliquait la technique de son métier (Marc 6:3). C’est de cette manière que les petits David et les petits Josué reçurent une éducation pratique pour le travail de leur vie.

      16. Comment les filles furent-​elles éduquées pour le travail de leur vie ?

      16 Les petites Sara et les petites Rachel s’instruisaient aussi en étant avec leur mère quand elle vaquait à ses occupations. Quand elles étaient très jeunes, elles jouaient chez elles sous les yeux de leur mère. Une fois plus âgées, elles devaient aider leur mère en accomplissant divers petits travaux. De cette façon elles apprenaient les différents arts domestiques tels que la cuisine, le ménage, le tissage et la couture. Elles devenaient aussi expertes que leur mère en s’acquittant de ces besognes nécessaires. Mentionnons encore que les filles d’Israël savaient bien chanter, jouer sur des instruments de musique et danser. — Juges 11:34.

      À L’ASSEMBLÉE

      17. Décrivez la contribution apportée par l’assemblée locale dans l’éducation des enfants.

      17 L’assemblée locale ou communauté accomplissait sa part dans l’éducation des enfants. Dans les temps bibliques qui suivirent, chaque communauté avait une synagogue où toute l’assemblée, jeunes et vieux, se réunissait chaque sabbat pour écouter les lévites et d’autres personnes mûres qui lisaient et expliquaient les Écritures (Actes 15:21). Ces réunions hebdomadaires se révélèrent des centres d’éducation biblique pour les garçons et les filles juifs. Avec le cours des années toutes les Écritures hébraïques étaient lues et commentées par ces conducteurs de l’assemblée. Les jeunes hommes et les jeunes femmes ainsi que leurs enfants étaient assis et écoutaient attentivement et dans le silence chaque parole. Il arrivait que de temps à autre des prophètes itinérants ou d’autres porte-parole de la nation visitaient la communauté locale pour parler dans la synagogue ou sur la place du marché (Mat. 4:23). Leurs messages donnaient beaucoup à réfléchir, et pendant les jours suivants on pouvait entendre des discussions aux repas du soir, entre les parents et leurs invités. Cette éducation de la communauté contribuait à former selon les voies du Seigneur le cœur et l’esprit des enfants.

      À L’ÉCHELLE NATIONALE

      18. Quelle disposition fut prise à l’échelle nationale pour l’éducation ?

      18 Jéhovah, le maître-éducateur, avait encore prévu un quatrième lieu pour l’éducation théocratique de la jeunesse d’Israël. C’était le centre d’adoration désigné par Jéhovah, où se rassemblaient périodiquement tous les habitants, riches et pauvres, à savoir le temple à Jérusalem (Deut. 12:5). Trois fois l’an, les parents emmenaient leurs enfants jusqu’à la grande ville de Jérusalem où ils se rendaient pour assister aux fêtes théocratiques. C’était un voyage des plus intéressants. Au cours du trajet, les parents donnaient des leçons de géographie locale à leurs enfants. Nous savons que Joseph et Marie emmenèrent chaque année à Jérusalem l’enfant Jésus avec eux. C’est de cette façon que Jésus apprit sans doute à connaître tous les endroits historiques de la Terre promise. À l’âge de douze ans, il saisit l’occasion d’interroger au temple les conducteurs érudits, afin de satisfaire son esprit avide d’informations sur les prophéties. — Luc 2:41-47.

      19, 20. Comment les enfants profitaient-​ils de leurs visites à Jérusalem ?

      19 Non seulement ces voyages élargissaient l’esprit des enfants à mesure qu’ils découvraient la Palestine dans toute sa beauté paradisiaque, mais à Jérusalem ils apprenaient à devenir une partie de la vaste famille de Jéhovah comprenant des centaines de milliers de personnes. Ils rencontraient des parents et se faisaient des amis venant de toutes les parties du pays. Mais c’est pendant les services au temple qu’ils recevaient une éducation supplémentaire. Les enfants qui savaient par cœur d’importants passages bibliques et à qui l’on avait enseigné l’art de chanter pouvaient suivre de près toutes les cérémonies significatives accomplies par les prêtres. Ils comprenaient les réponses émouvantes chantées par des milliers de lévites exercés (I Chron. 25:7). La majesté de Jéhovah, le Dieu qu’ils servaient, leur faisait une grande impression. On leur remettait en mémoire que comme pécheurs, ils avaient besoin d’être rachetés. De cette manière ils se rendaient compte de l’importance de leur relation spirituelle en tant que peuple choisi de Jéhovah.

      20 Le fait d’assister aux grandes assemblées annuelles du peuple de Jéhovah couronnait le programme d’éducation de la jeunesse juive. Nous pouvons être certains que pour la jeunesse de l’Israël théocratique la vie était variée, riche, saine et stimulante. Aux siècles passés, aucun autre peuple ne prit autant d’intérêt pour ses enfants que les Israélites craignant Dieu. Quel autre peuple emmenait ses enfants avec lui pour effectuer un voyage coûteux trois fois l’an afin d’adorer son Dieu en un endroit central ? Aucun.

      EST-​CE POSSIBLE AUJOURD’HUI ?

      21. Quelles conditions actuelles rendent difficile l’éducation théocratique ?

      21 Et maintenant la question suivante se pose : Est-​il possible aujourd’hui d’élever les enfants dans la faveur divine et jusqu’à quel point peut-​on employer actuellement les méthodes dont se servirent les Israélites ? L’éducation théocratique moderne des enfants pose beaucoup de problèmes, mais aucun d’eux n’est insoluble. Comme les prophéties l’avaient annoncé depuis longtemps, de notre temps se sont élevés des régimes politiques totalitaires et soi-disant “ démocratiques ” qui privent les enfants de parents craignant Jéhovah Dieu de l’enseignement de ces derniers (Apoc. 13:16, 17). Mais les parents prudents et théocratiques résisteront à l’empiétement de l’État sur le domaine des droits familiaux. Ils obéiront à l’autorité supérieure de Dieu en continuant à enseigner à leur descendance que l’obéissance aux lois divines et la connaissance de Dieu sont des choses de la plus grande importance (Marc 12:17). En outre, les parents théocratiques lutteront contre la marée montante de la propagande de ce monde faite pour capter et corrompre l’esprit des jeunes. En général, la radio, la télévision, le cinéma, les illustrés et la presse donnent un enseignement malsain et non théocratique. Les parents prudents réduiront au minimum ces sources de déclarations inspirées des démons en protégeant l’esprit de leurs enfants de la mauvaise influence qu’elles exercent (I Jean 4:1). S’il est fait usage de la radio, de la télévision et du cinéma, les parents sages feront un choix.

      22. Qu’est-​ce que la “ responsabilité familiale ” ? À quel point est-​il important de nos jours de développer le “ mérite familial ” ?

      22 Arrivés à ce point, il nous faut examiner la question de la “ responsabilité familiale ” telle qu’elle est exposée légalement dans les Écritures. Selon le principe biblique de la “ responsabilité familiale ”, si le père ou la mère ou les deux deviennent méchants, un jugement défavorable retombe sur tous leurs enfants mineurs. Nous avons l’exemple d’Acan qui avait commis une transgression grave contre Jéhovah. Par son acte, il attira la condamnation sur tous ses enfants qui furent lapidés avec lui (Jos. 7:1, 24, 25). Paul parle du principe contraire que l’on pourrait appeler le “ mérite familial ”. Si le père ou la mère d’une famille est un chrétien croyant et pratiquant, lui ou elle apporte un mérite sur tous leurs enfants. Voici ce qu’écrit Paul : “ Car le mari non-croyant est sanctifié par la femme, et la femme non-croyante est sanctifiée par le frère ; autrement, vos enfants seraient impurs, tandis que maintenant ils sont saints. ” (I Cor. 7:14). Ceci prouve donc que les enfants mineurs de parents chrétiens sont indirectement sanctifiés ou considérés par Dieu comme dignes de protection tant qu’ils n’ont pas atteint l’âge de responsabilité individuelle. Il s’ensuit qu’en ce jour de jugement final depuis 1918 les parents sont responsables de la destinée définitive de leurs enfants mineurs. Quand éclatera Armaguédon, tous les enfants qui ne seront pas sous une telle disposition de “ mérite familial ” seront anéantis sans espoir de résurrection. C’est ce que déclare en termes énergiques Ézéchiel 9:6 : “ Tuez, détruisez les vieillards, les jeunes hommes, les vierges, les enfants et les femmes ; mais n’approchez pas de quiconque aura sur lui la marque. ”

      23. Citez quelques conseils que donnent les Écritures grecques chrétiennes concernant l’éducation des enfants.

      23 Les parents chrétiens sont familiarisés avec ce que les Écritures grecques chrétiennes disent à propos de l’éducation des enfants. Paul montre qu’un père sage devrait bien diriger sa propre maison et tenir ses enfants dans la soumission et dans une parfaite honnêteté (I Tim. 3:4). Paul écrit encore : “ Pères, n’irritez pas vos enfants. ” (Éph. 6:4). C’est-à-dire ne taquinez pas impitoyablement un enfant ou ne le découragez pas en quoi que ce soit. Sur ce point la Bible dit : “ Pères n’exaspérez pas vos enfants, afin qu’ils ne se découragent pas. ” (Col. 3:21, NW). Il est écrit en outre : “ Élevez-​les en les corrigeant et en les instruisant selon le Seigneur. ” (Éph. 6:4). Pour bien châtier un enfant, on doit se servir de la “ verge de la correction ” (Prov. 22:15). Si des parents peu sages manquent de corriger le cœur ou esprit incliné à la folie de leurs enfants tant que ces derniers sont jeunes et dociles, alors ceux-ci seront corrigés lors de l’accomplissement certain des desseins de Dieu. Point n’est besoin que la “ verge de la correction ” employée pour détourner du chemin de la mort, de celui de la désobéissance à Dieu soit une verge littérale. La verge symbolise l’autorité et la puissance des parents, et l’application de la “ verge de la correction ” signifie pour eux l’exercice de cette puissance et de cette autorité qui leur ont été données, et cela de la manière que, selon les Écritures, ils jugeront sage de l’employer pour corriger l’enfant. La prise que les parents ont sur la verge de la puissance et de l’autorité ne devrait jamais se relâcher. On devrait inculquer du respect pour elle à l’enfant dont l’esprit et le cœur sont jeunes. Ceci mène les enfants à la vie éternelle dans le monde nouveau.

  • Neutraliser l’influence exercée sur les enfants par ce vieux monde
    La Tour de Garde 1952 | 1er juin
    • Neutraliser l’influence exercée sur les enfants par ce vieux monde

      1. Pourquoi ne devrait-​on pas laisser les enfants se développer au gré de leurs penchants ?

      CERTAINS éducateurs modernes enseignent que l’on devrait laisser les enfants se développer au gré de leurs penchants et de leurs réflexes. Une telle voie est fausse et contraire aux Écritures. Pendant ses tendres années, l’enfant a besoin d’être dirigé par ses parents. Pour dévoiler le sophisme des éducateurs modernes, Paul dit que dans son enfance son raisonnement était malsain et faux. Voici ce qu’il écrivit : “ Lorsque j’étais enfant, je parlais comme un enfant, je pensais comme un enfant, je raisonnais comme un enfant ; lorsque je suis devenu homme, j’ai fait disparaître ce qui était de l’enfant. ” (I Cor. 13:11). C’est pour cette raison que l’on ne doit pas tolérer chez l’enfant ses raisonnements insensés et ses tendances à la malice. Dans un tel cas la verge de la correction interviendra pour le remettre sur la bonne voie.

      2. Comment la domination des enfants se développe-​t-​elle et que faut-​il faire pour l’empêcher ?

      2 La fausse théorie moderne ci-dessus est source de difficultés dans la famille. C’est-à-dire, les enfants veulent devenir les maîtres et dominer. En fait, ils vont jusqu’à dicter la conduite de leurs parents. Cela signifie aussi que l’on permet aux enfants de suivre leurs penchants, qu’on leur donne tout ce qu’ils demandent jusqu’à ce que finalement ils deviennent gâtés et soient incontrôlables. Cette situation est extrêmement dangereuse parce que le cœur de l’enfant apprend à s’appuyer sur sa propre compréhension qui n’est pas mûre et n’a pas d’expérience. Comme novice il devient facilement la proie des pièges séduisants du grand adversaire Satan (I Tim. 3:6). Le sage roi Salomon mit en garde contre le règne d’un enfant sur un peuple mûr lorsqu’il écrivit : “ Malheur à toi, pays dont le roi est un enfant, et dont les princes mangent dès le matin ! ” (Eccl. 10:16). Paul nous révèle que même si un enfant est l’héritier appelé à devenir un prince, aussi longtemps qu’il est dans sa minorité, il est sous des tuteurs et ne peut régner. Voici ce qu’il déclare : “ Or, aussi longtemps que l’héritier est enfant, je dis qu’il ne diffère en rien d’un esclave, quoiqu’il soit le maître de tout ; mais il est sous des tuteurs et des administrateurs jusqu’au temps marqué par le père. ” (Gal. 4:1, 2). C’était là la position de Jésus. Bien qu’il fût destiné à être le roi du monde nouveau, néanmoins pendant sa minorité comme enfant mâle il se soumit à ses humbles parents terrestres. La domination des enfants dans les foyers chrétiens est chose absolument déplacée, et on devrait promptement y mettre fin par “ la verge de la correction ”.

      3. Quelle voie sage est suivie par les mineurs sous la garde de parents théocratiques ?

      3 Aux enfants la Bible déclare clairement : “ Honore ton père et ta mère. ” Paul dit aussi : “ Enfants, obéissez à vos parents, selon le Seigneur. ” (Éph. 6:1, 2). Ne soyez pas comme les enfants de la société du vieux monde de Satan qui, mûs par l’égoïsme, veulent absolument agir à leur guise et attendent de recevoir un présent pour être bons et obéissants. Ceci rappelle un jeu de mots anglais. Une mère qui n’est pas régie par des principes bibliques dit à son enfant : “ Mon enfant, pourquoi dois-​je toujours te donner de l’argent pour que tu sois bon ? Pourquoi ne pas être bon pour (angl., à) rien comme ton père ? ” Telles sont les voies de la société de ce vieux monde. Aussi les enfants sous la garde de parents théocratiques peuvent-​ils s’estimer heureux et sont-​ils riches en faveurs du Seigneur. Élevés théocratiquement, ils aiment à obéir à leurs père et mère. Ils veulent être bons parce que c’est juste. De cette manière, ils apprennent à être obéissants à Jéhovah, leur père dans les cieux.

      DOMAINES DE L’ENSEIGNEMENT

      4, 5. a) Quels sont les domaines de l’enseignement qui existent de nos jours ? b) Jusqu’à quel point les témoins de Jéhovah font-​ils usage des écoles non théocratiques du pays ?

      4 Quand on examine l’enseignement bon ou mauvais que l’on offre actuellement, quelle voie pratique peut-​on suggérer aux enfants afin de les équiper pour un avenir profitable dans la société du monde nouveau ? Il nous faut admettre dès le début qu’il y a deux domaines à prendre en considération : premièrement, le domaine non théocratique, et deuxièmement, le domaine de l’enseignement théocratique. Des deux, le domaine théocratique est supérieur et doit recevoir une attention plus grande.

      5 Le domaine de l’enseignement non théocratique comprend l’instruction donnée par les écoles modernes communales et libres. Bon nombre de ces écoles sont dirigées par l’État et leur fréquentation est obligatoire jusqu’à un certain âge, 15 ou 16 ans et même 18 ans dans certains pays. Les témoins de Jéhovah peuvent obéir en toute conscience à ces lois sur l’enseignement. Cependant ils ne font usage de ces écoles que pour effectuer certaines études laïques fondamentales, c’est-à-dire apprendre à lire, à écrire, à calculer et à se familiariser avec certains arts. Si l’on peut choisir, on constatera que d’autres études, telles que la musique, la dactylographie, la sténographie et les langues étrangères sont fort utiles. Dans les établissements d’enseignement secondaire, il serait à souhaiter que les jeunes filles suivent des cours supplémentaires d’économie domestique ou d’arts ménagers. Les jeunes gens fréquentant des établissements du même degré trouveront profitable de se spécialiser dans un domaine technique quelconque. Apprendre un métier ou devenir habile de ses mains sera toujours un avantage pour eux. Souvenez-​vous de l’apôtre Paul qui apprit à faire des tentes dans sa jeunesse (Actes 18:3). Lorsque ses ressources pécuniaires nécessaires à son œuvre missionnaire étaient épuisées, il pouvait toujours faire des tentes pour gagner l’argent dont il avait besoin.

      6. Pourquoi est-​ce bien que des garçons et des filles se spécialisent dans les arts et métiers de notre temps ?

      6 Cette voie aidera non seulement les jeunes gens à vivre de leur travail et à réussir plus tard dans le service de pionnier, mais une telle formation spécialisée dans les arts et les métiers de notre temps les rendra capables d’apporter une contribution pratique à la construction du Paradis sur la terre après Armaguédon. Cela dépasse l’imagination quand on envisage le besoin en compétences après Armaguédon. En effet, les travaux mécaniques à effectuer ainsi que l’accomplissement des projets concernant l’agriculture seront immenses. Non seulement un programme de construction presque sans fin sera en cours dans l’intérêt de la civilisation des survivants, mais pensez aussi à la multitude de ceux qui reviendront à la résurrection et à qui l’on devra donner la nourriture, le vêtement et le logement. Il semble raisonnable que ces choses indispensables seront produites d’avance afin de donner aux ressuscités une réception décente dans un pays d’abondance. Le conseil est donc donné à chaque jeune homme et à chaque jeune femme de s’instruire théoriquement et pratiquement non seulement pour les années qui restent avant la disparition de ce vieux monde, mais de se préparer afin de prendre une part entière dans la construction de la civilisation du Paradis qui demeurera éternellement en témoignage à la bonté de Jéhovah.

      7. Quel conseil est donné au sujet des sports ?

      7 Un mot au sujet des sports. On insiste plus que de raison sur les sports dans les écoles modernes. On gaspille beaucoup de temps qui pourrait être consacré à l’étude de choses profitables ou dans l’activité de la prédication. Les sports tels qu’ils sont organisés de nos jours contribuent à l’adoration des héros, ce qui est dangereux et antichrétien. Il est permis de temps à autre de se récréer sainement en se livrant à un jeu de balle ou à tout autre sport ; cela est profitable. Mais il est peu sage de tolérer que l’esprit d’un enfant soit rempli par les sports sept jours par semaine. Le conseil que Paul donna il y a 1 900 ans au jeune Timothée, habitant du monde grec obsédé par les sports, est toujours valable pour nous. Voici ce qu’il lui écrivit : “ Car l’exercice corporel est utile à peu de choses, tandis que la piété est utile à tout, ayant la promesse de la vie présente et de celle qui est à venir. ” — I Tim. 4:8.

      QUATRE CATÉGORIES SCRIPTURALES

      8, 9. a) Quelles sont les quatre catégories de l’enseignement théocratique ? b) Qui devrait diriger l’éducation des enfants au foyer ?

      8 Voilà pour le domaine de l’enseignement non théocratique ; maintenant abordons le domaine de l’éducation théocratique. Elle est vitale et prépare vraiment les enfants pour la vie éternelle dans la faveur divine. L’instruction théocratique moderne peut se diviser en quatre catégories semblables à celles des temps bibliques et que nous avons brièvement décrites. Ces quatre divisions comprennent premièrement le foyer, deuxièmement le travail, troisièmement l’assemblée et quatrièmement les grandes assemblées.

      9 De même que Jéhovah est le grand Maître de sa famille, de même le père en qualité de chef de famille devrait diriger l’enseignement au foyer (I Thess. 2:11). Et de même que l’organisation de Dieu, sa femme, enseigne comme une mère sa descendance spirituelle, ainsi la mère humaine doit être une auxiliaire dans l’œuvre d’éducation. Le père et la mère théocratiques devraient instruire chaque jour leurs enfants. L’heure des repas n’est-​elle pas le moment le plus favorable à cette fin ? Surtout les repas du matin et du soir. Au petit déjeuner l’instruction devrait se circonscrire autour du texte et des commentaires quotidiens auxquels la Société pourvoit par ses annuaires. Dans les commentaires il y a toujours suffisamment de matières sur lesquelles le père et la mère peuvent s’étendre en se basant sur leurs expériences théocratiques. Celles-ci seront relatées de façon qu’elles soient d’un avantage pratique pour les enfants.

      10. Quelles suggestions sont données pour une éducation efficace au foyer ?

      10 Les enfants des temps bibliques apprenaient par cœur des textes bibliques, aussi suggère-​t-​on une bonne idée : que les enfants apprennent par cœur le texte quotidien de l’Annuaire. Chaque matin on peut leur faire réciter le texte avant sa discussion par la famille pour voir s’ils le savent par cœur. Au retour du père au foyer pour le repas du soir, on peut encore s’assurer que le texte est toujours en mémoire. Nous avons l’exemple de Timothée qui dès son enfance apprit sans doute par cœur beaucoup de passages des saintes Écritures (II Tim. 3:15). Au repas du soir le père et la mère peuvent encore donner une instruction profitable. Ils raconteront les expériences théocratiques qu’ils ont faites pendant la journée en prêchant le message du Royaume “ en toute occasion, favorable ou non ” (II Tim. 4:2). Une fois plus âgés, les enfants peuvent prendre part aux discussions ou aux comptes rendus bibliques lors des heures des repas. On ne saurait trop insister sur le besoin vital d’un programme quotidien d’instruction biblique. On leur inculquera en outre les bonnes manières, la discipline et le respect pour les aînés. Les parents devraient être d’une société agréable pour leurs enfants. Soyez leurs meilleurs amis. Gagnez et gardez leur confiance en tout temps.

      11. Quel héritage peut-​on laisser aux enfants ? Comment cela peut-​il se faire ?

      11 Le plus grand héritage que l’on puisse laisser à ses enfants, c’est le désir de devenir un ministre actif de Jéhovah. L’occupation principale de tous les témoins de Jéhovah, c’est le ministère. Par conséquent on devrait employer la seconde méthode d’instruction en usage aux temps bibliques, à savoir celle qui consiste à instruire les enfants au travail, pendant que l’on rend témoignage. Cela signifie qu’il est bon que les parents emmènent leurs enfants avec eux dans les différentes parties du service dans le champ. Lorsque Timothée était encore très jeune, Paul emmena avec lui son “ fils ” spirituel dans le service dans le champ afin qu’il s’instruisît par des expériences personnelles (Actes 16:1-3). Permettez à votre fils et à votre fille de devenir un apprenti dans le ministère. Quand vos enfants vous entendront défendre le nom de Jéhovah et expliquer la bonne nouvelle du monde nouveau à venir, ils sentiront monter dans leur cœur le désir d’être des témoins zélés de Jéhovah. Dans la prédication de porte en porte, permettez-​leur de temps à autre d’ajouter quelques mots à votre témoignage. Cela est possible si vous interrompez votre témoignage et demandez par exemple ce qui suit à votre enfant : “ Veux-​tu dire à la dame qui est Jéhovah ? ” Vous pouvez bien entendu lui poser une autre question fondamentale sur laquelle il sait s’exprimer. Emmenez-​le à vos études bibliques à domicile, peut-être pourra-​t-​il y prendre part en cherchant quelques versets présentés comme preuves. C’est dans la petite part qu’on lui donne dans l’œuvre de la prédication que réside le secret de l’apprentissage d’un enfant dans le ministère.

      12. Pour quelle carrière théocratique peut-​on former des projets pour les enfants et comment ?

      12 Une fois les enfants plus âgés, il ne faut pas les laisser oisifs. Encouragez-​les peu à peu à rendre témoignage eux-​mêmes aux portes et dans les rues ou à avoir leurs propres études bibliques à domicile. Suggérez-​leur de devenir pionniers pendant leurs vacances d’été. Peut-être réussira-​t-​on à faire pénétrer dans leur cœur le désir de devenir plus tard missionnaires à l’étranger. Cela signifierait qu’après deux ans de service comme proclamateurs-pionniers ils se qualifieraient pour aller à Galaad, l’école biblique de la Watchtower, afin de se préparer pour le service missionnaire à l’étranger. La meilleure carrière que vous pouvez prévoir pour vos enfants est celle du service comme ministre. Travaillez dans ce sens et formez des projets pour les aider à entrer dans cette carrière joyeuse qui mène au succès.

      13. Quelle contribution l’assemblée des témoins de Jéhovah apporte-​t-​elle en faveur de l’éducation chrétienne des enfants ?

      13 Outre la formation que reçoivent les enfants dans l’œuvre de témoignage, il y a une troisième force pour les élever. C’est celle que représente l’assemblée locale des témoins de Jéhovah. Dès le début les enfants devraient accompagner leurs parents à toutes les réunions. Les personnes qui vinrent pour écouter Jésus emmenèrent leurs enfants avec elles (Mat. 15:38). On devrait apprendre aux enfants à rester assis dans le silence et à écouter tout ce que l’on dit. Tout comme les petits David et les petites Sara qui assistaient aux réunions dans la synagogue aux jours de l’ancien Israël, ainsi les petits David et les petites Sara modernes devraient être impatients d’assister à chaque réunion. Les autres membres de l’assemblée peuvent accomplir leur part en parlant aux enfants au milieu d’eux et en se montrant leurs amis. Une telle conduite aura un bon effet sur ces derniers et leur fera sentir qu’ils sont une partie de la grande famille de Dieu. Une fois que les garçons auront atteint un certain âge, on devrait les encourager à se faire inscrire à l’école du ministère théocratique. Aujourd’hui il n’y a pas d’éducation meilleure que celle que donne la Société aux réunions de l’assemblée où l’on étudie la Bible et par le cours du ministère théocratique. Que chaque fils et que chaque fille de témoins de Jéhovah se réjouisse de prendre pleinement part à de telles réunions.

      14. Comment devrait-​on utiliser une quatrième force d’éducation ?

      14 Il y a encore une quatrième force d’éducation que les parents théocratiques devraient utiliser. Elle consiste à emmener toute votre famille à chaque assemblée de circuit, de district et nationale organisée par la Société. Faites des économies à cet effet. Saviez-​vous que la loi ordonnait aux Israélites de lever une seconde dîme ou dix pour cent de leurs revenus pour payer leurs trois voyages annuels à Jérusalem (Deut. 14:22-26) ? Plusieurs semaines avant l’événement, suscitez un grand intérêt pour l’assemblée et un vif désir d’y assister. En vous rendant au lieu de l’assemblée, instruisez vos enfants en cours de route. Montrez-​leur les jolis sites et tout ce qui a un intérêt au point de vue géographique. C’est une occasion de vous servir du “ livre de la nature ” afin de former leur esprit par les voyages. L’enfant théocratique devrait être habitué à rencontrer des personnes venant de loin et à se mêler à elles. Au cours de l’assemblée, veillez à ce que vos enfants fassent connaissance de vos amis de près et de loin. Veillez aussi à ce qu’ils assistent aux services du baptême afin de voir comment il est conféré et ce qu’il signifie. Puis quand ils sont assez âgés pour symboliser leur consécration au service de Jéhovah, encouragez-​les à faire ce pas nécessaire. À l’assemblée, discutez devant eux, pour qu’ils entendent, quelques points importants que l’on a fait ressortir pendant les sessions. En fait, il devrait y avoir suffisamment de matières pour alimenter pendant des semaines après l’assemblée les discussions au repas du soir.

      15. Finalement, à faire quoi les parents sont-​ils encouragés ?

      15 “ Laissez venir à moi les petits enfants, et ne les en empêchez pas. ” (Luc 18:16). En vérité, il y a un trésor d’éducation et d’instruction à la disposition des parents chrétiens pour les aider à mener leurs enfants à Jésus-Christ, le Roi du monde nouveau. Puisse chaque père et chaque mère prendre courage et commencer avec un intérêt renouvelé l’éducation de leurs enfants. Nombreuses seront vos joies et grande votre satisfaction en élevant vos enfants dans la voie de la faveur divine. Soyez des parents qui craignent Dieu et qui élèvent leurs enfants dans la piété. Faites tout ce qui est en votre pouvoir pour leur donner une espérance glorieuse, celle de vivre éternellement dans un monde nouveau. Protégez-​les des dangers et des pièges de ce vieux monde. Semez dans leur cœur la semence de la vérité et favorisez leur croissance spirituelle, en étant constamment occupés à arroser et à nourrir. Éduquez-​les pour que s’ouvre devant eux la perspective d’un monde nouveau, perspective saine, pratique et qui leur donne avant tout la bénédiction de Jéhovah, la vie éternelle.

      Souviens-​toi de ton Créateur aux jours de ta jeunesse, avant que viennent les jours mauvais et qu’arrivent les années dont tu diras : Je ne trouve pas de plaisir en elles. — Eccl. 12:1, Liénart.

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