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ParadisAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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qui appartenait au roi de Perse Artaxerxès (Longuemain), au Ve siècle avant notre ère.
Toutefois, les trois termes (hébreu pardés, perse païridaéza et grec paradéïsos) emportent tous l’idée d’un magnifique parc ou d’un grand jardin. Le premier parc de ce type fut celui que le Créateur de l’homme, Jéhovah Dieu, aménagea en Éden (Gen. 2:8, 9, 15). Il est appelé gan, “jardin” en hébreu, mais il s’agissait de toute évidence d’un grand parc. — Voir ÉDEN.
LA PROMESSE DE JÉSUS AU MALFAITEUR
D’après le récit de Luc, un malfaiteur exécuté aux côtés de Jésus a pris verbalement sa défense et lui a demandé de se souvenir de lui quand ‘il entrerait dans son royaume’. Jésus lui a répondu: “En vérité je te le dis aujourd’hui: Tu seras avec moi dans le Paradis.” (Luc 23:39-43). La ponctuation utilisée dans cette phrase dépend, bien entendu, de la façon dont le traducteur comprend les paroles de Jésus. En effet, dans le texte original il n’y avait aucune ponctuation; la ponctuation moderne n’a été couramment utilisée que vers le IXe siècle de notre ère. Bien que de nombreuses traductions mettent une virgule (ou deux points) avant le mot “aujourd’hui”, donnant ainsi l’impression que le malfaiteur est allé dans le Paradis le jour même, rien dans le reste des Écritures ne permet de soutenir cette assertion. Jésus lui-même est mort et est resté dans la tombe jusqu’au troisième jour, puis il a été ressuscité en tant que “prémices” de la résurrection (Actes 10:40; I Cor. 15:20; Col. 1:18). Il est monté au ciel quarante jours plus tard. — Jean 20:17; Actes 1:1-3, 9.
Il est donc évident qu’en disant “aujourd’hui” Jésus ne voulait pas indiquer le moment où le malfaiteur serait dans le Paradis, mais plutôt attirer l’attention sur l’instant où la promesse avait été faite et où le malfaiteur avait exercé la foi en lui. C’était le jour où Jésus avait été rejeté et condamné par les plus éminents chefs religieux de son peuple et où il avait été condamné à mort par les autorités romaines. Il était donc devenu un objet de mépris et de risée. Le malfaiteur qui se trouvait à côté de lui avait par conséquent fait preuve d’une remarquable disposition de cœur en ne suivant pas la foule, mais en parlant au contraire en faveur de Jésus et en exprimant sa foi dans la future royauté de celui-ci. Reconnaissant que Jésus voulait souligner le moment où la promesse avait été faite et non l’époque de son accomplissement, d’autres versions, telles que celles de Rotherham et de Lamsa ou encore les traductions allemandes de Reinhardt et de Michaelis, rendent ce texte comme la Traduction du monde nouveau citée plus haut.
Quant à la signification du mot “Paradis” utilisé par Jésus, il est clair que celui-ci ne désigne pas le royaume céleste du Christ. Quelques heures plus tôt, Jésus avait dit à ses disciples qu’ils pourraient entrer dans son royaume céleste parce qu’ils ‘étaient demeurés constamment avec lui dans ses épreuves’, chose que le malfaiteur n’avait jamais faite. S’il mourait sur un poteau, c’était uniquement pour payer ses crimes (Luc 22:28-30; 23:40, 41). De toute évidence, le malfaiteur n’était pas ‘né de nouveau’, d’eau et d’esprit, ce qui, d’après Jésus, était une condition à remplir pour entrer dans le royaume des cieux (Jean 3:3-6). Le malfaiteur ne faisait pas non plus partie des ‘vainqueurs’ dont Jésus Christ glorifié a parlé et qui seraient avec lui sur son trône céleste, ayant part à la première résurrection. — Rév. 3:11, 12, 21; 12:10, 11; 14:1-4; 20:4-6; voir CIEL; VIE.
UN PARADIS SPIRITUEL
Beaucoup de livres prophétiques de la Bible mentionnent les promesses divines concernant le rétablissement d’Israël dans son pays désolé après son retour d’exil. Dieu allait faire en sorte que cette terre abandonnée soit cultivée et ensemencée, qu’elle produise abondamment et qu’elle soit remplie d’humains et d’animaux; les villes seraient rebâties et l’on dirait: “Ce pays-là qui avait été mis en désolation est devenu comme le jardin d’Éden.” (Ézéch. 36:6-11, 29, 30, 33-35; voir Ésaïe 51:3; Jérémie 31:10-12; Ézéchiel 34:25-27). Toutefois, ces prophéties montrent aussi que ces conditions paradisiaques s’appliquaient aux individus eux-mêmes qui, en raison de leur fidélité à Dieu, pourraient désormais “germer” et fleurir comme des “arbres de justice”, c’est-à-dire jouir d’une merveilleuse prospérité spirituelle, comme “un jardin bien arrosé”, et cela grâce à une pluie de bénédictions venant de Dieu qui leur accorderait sa faveur (És. 58:11; 61:3, 11; Jér. 31:12; 32:41; voir Psaumes 1:3; 72:3, 6-8, 16; 85:10-13; Ésaïe 44:3, 4). Le peuple d’Israël avait été la vigne de Dieu, sa plantation. Mais à cause de sa méchanceté et de son abandon du vrai culte, son domaine spirituel s’est ‘flétri’ figurément parlant avant même que ne survienne la désolation du pays. — Voir Exode 15:17; Ésaïe 5:1-8; Jérémie 2:21.
Cela nous permet sans aucun doute de comprendre la vision que Paul décrit en II Corinthiens 12:1-7 (vision qu’il avait vraisemblablement reçue lui-même puisqu’il l’inclut dans la défense de son apostolat). Emporté jusqu’au “troisième ciel” (voir CIEL [le troisième ciel]), l’homme qui a reçu la vision est entré dans le “paradis” et a entendu des paroles inexprimables. Ce paradis vu dans une vision pouvait désigner un état spirituel au sein du peuple de Dieu, comme dans le cas de l’Israël selon la chair, car la congrégation chrétienne était aussi ‘le champ de Dieu en culture’, sa vigne spirituelle dont la racine est Jésus Christ et qui porte du fruit à la gloire de Dieu (I Cor. 3:9; Jean 15:1-8). En tant que telle, elle a remplacé la nation d’Israël dans la faveur divine (voir Matthieu 21:33-43). Toutefois, la vision de Paul étant une ‘révélation’, elle devait logiquement s’appliquer à une époque future (II Cor. 12:1). L’apostasie allait se manifester au sein de la congrégation chrétienne; elle était déjà à l’œuvre aux jours de Paul et devait aboutir à une condition comparable à celle d’un champ dans lequel on aurait semé de la mauvaise herbe par-dessus du blé (Mat. 13:24-30, 36-43; Actes 20:29; II Thess. 2:3, 7; voir Hébreux 6:7, 8). La vision de Paul ne pouvait donc raisonnablement s’appliquer de son temps, mais elle concernait de toute évidence l’époque de la “moisson”, lorsque les véritables chrétiens, rassemblés par les moissonneurs angéliques, se verraient accorder par Dieu d’abondantes bénédictions et la prospérité spirituelle.
ILS MANGERONT DE “L’ARBRE DE VIE” DANS LE “PARADIS DE DIEU”
Révélation 2:7 parle de l’arbre de vie qui est dans le paradis de Dieu et précise que le privilège d’en manger est réservé au “vainqueur”. Puisque les autres promesses faites dans cette partie de la Révélation à ceux qui vaincront ont clairement trait à l’héritage céleste (Rév. 2:26-28; 3:12, 21), il semble évident que ce “paradis de Dieu” soit, dans ce cas-là, un paradis céleste. Le mot “arbre”, qui traduit ici le terme grec xulon dont le sens littéral est “bois”, pourrait désigner un verger. Dans le paradis d’Éden, si l’homme avait mangé de l’arbre de vie, cela lui aurait valu la vie éternelle (Gen. 3:22-24). Les fruits des autres arbres du jardin auraient également pu entretenir la vie de l’homme, tant qu’il resterait obéissant. Ainsi, quand il est question de manger de l’“arbre [ou des arbres] de vie” dans le “paradis de Dieu”, cela se rapporte manifestement aux dispositions que Dieu prend pour entretenir la vie qu’il accorde aux vainqueurs chrétiens; d’autres textes montrent que ceux-ci reçoivent en récompense l’immortalité et l’incorruptibilité avec leur Chef et Seigneur Jésus Christ. — I Cor. 15:50-54; I Pierre 1:3, 4.
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PARAH
{Article non traduit.}
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PARALYSIE
Diminution ou perte totale de la force musculaire ou de la sensibilité d’une ou de plusieurs parties du corps. La paralysie peut provenir d’une lésion ou d’une maladie du système nerveux, ou encore d’une atrophie musculaire. Soit ces affections rendent impossible la transmission de l’influx nerveux, soit elles empêchent les muscles de réagir à celui-ci. La paralysie se présente sous une variété de noms et de formes dont certaines peuvent être mortelles. Ses principales causes sont la maladie (telle que la paralysie diphtérique), les lésions du cerveau ou de la moelle épinière, ou encore une tumeur.
Entre autres malades, Jésus a guéri miraculeusement des paralytiques (Mat. 4:24). Ainsi, on lui amena un paralytique, qu’il guérit après lui avoir pardonné ses péchés. Sur l’ordre de Jésus, cet ancien invalide prit alors son lit portatif et rentra chez lui (Mat. 9:2-8; Marc 2:3-12; Luc 5:18-26). Une autre fois, Jésus guérit à distance le serviteur d’un officier qui était paralysé et sur le point de mourir (Mat. 8:5-13; Luc 7:1-10). Bien que la paralysie ne soit généralement pas douloureuse, il y a des exceptions. La paralysie agitante ou maladie de Parkinson peut causer des douleurs semblables à des crampes dans la colonne vertébrale et aux extrémités des membres. La paraplégie douloureuse, forme de paralysie associée à certains cas de cancer de la moelle épinière, provoque des souffrances atroces. On appelle “paralytiques” les personnes atteintes de paralysie.
À Samarie, l’évangélisateur Philippe prêcha et opéra des signes, guérissant beaucoup de paralytiques (Actes 8:5-8). À Lydda, s’adressant à un homme nommé Énée, “qui depuis huit ans était étendu sur son lit portatif”, l’apôtre Pierre déclara: “Énée, Jésus Christ te guérit. Lève-toi et fais ton lit.” À ces paroles, “il se leva aussitôt”. — Actes 9:32-35.
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ParanAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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PARAN
Ce nom désigne la plus grande partie de la vaste région désertique dans laquelle la nation d’Israël a erré pendant quelque trente-huit ans avant d’entrer en Terre promise (Nomb. 10:11, 12; Deut. 2:14). Paran, qui n’avait pas de frontières bien définies, occupait le centre et le nord-est de la péninsule Sinaïtique. Il était bordé à l’est par la partie de la Fosse jordanienne appelée Arabah et par le golfe d’Aqaba, au sud par le désert du Sinaï, au sud-ouest par le désert de Sin, et au nord-ouest et au nord par les déserts d’Étham et de Schur. Au nord-est, vers la mer Morte, Paran se confondait avec le désert de Zin et englobait peut-être même celui-ci.
Le désert de Paran est principalement une région de montagnes calcaires accidentées, entrecoupée de plateaux, et dont l’altitude varie, en sa partie centrale, entre 600 et 800 mètres (Deut. 33:2; voir Habacuc 3:3). Il faisait partie de “ce grand et redoutable désert” dont parle Deutéronome 1:1, 19 et 8:15. Sauf durant les brèves saisons des pluies, le sol caillouteux de cette région ingrate est dépourvu de verdure; ses sources sont rares et espacées. Ces conditions montrent bien que la nation d’Israël dépendait totalement de Jéhovah qui, pendant de nombreuses années, a fourni miraculeusement la nourriture et l’eau à une foule qui comptait peut-être trois millions de personnes. — Ex. 16:1, 4, 12-15, 35; Deut. 2:7; 8:15, 16.
Il semble que le désert de Paran soit mentionné pour la première fois aux jours de Lot, lorsque Kédorlaomer et ses alliés ont vaincu un certain nombre de villes aux alentours de la mer Morte et d’Édom, jusqu’à El-Paran, au sud (Gen. 14:4-6). Plus tard, quand Abraham a renvoyé son fils Ismaël, celui-ci s’est établi au désert de Paran où il s’est livré principalement à la chasse. — Gen. 21:20, 21.
Toutefois, il est surtout question de Paran à l’occasion des pérégrinations des Israélites. Après avoir quitté le mont Sinaï, Israël campa à Tabérah et à Kibroth-Hattaavah, puis à Hazéroth, à la limite méridionale de Paran, avant de remonter plus au nord vers Cadès-Barnéa (Nomb. 10:12, 33; 11:3, 34, 35; 12:16). Peu après l’arrivée des Israélites au désert de Paran, on envoya douze espions en reconnaissance au pays de Canaan (Nomb. 13:3, 26). Quand, à leur retour, la majorité des espions firent un mauvais rapport, Jéhovah décréta que la nation resterait dans le désert jusqu’à la mort de tous les hommes enregistrés qui avaient murmuré contre lui (Nomb. 13:31-33; 14:20-34). Durant ces quarante ans, c’est en Paran que se situèrent la grande majorité des étapes d’Israël entre l’Égypte et la Terre promise. — Nomb. 33:1-49.
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PARC
(héb. pardés).
Certains pensent que ce mot, qui ne se retrouve que trois fois dans les Écritures hébraïques, vient du terme perse païridaéza (d’où est tiré le mot “paradis”) (voir toutefois PARADIS). Selon la Cyclopædia de McClintock et Strong (t. VII, p. 652), les écrivains grecs de l’Antiquité employaient le mot perse pour désigner “un terrain étendu, entouré d’une solide clôture ou d’un mur, dans lequel il y avait abondance d’arbres, d’arbustes, de plantes ornementales et potagères, et où des animaux de choix étaient gardés plus ou moins en liberté selon qu’ils étaient féroces ou inoffensifs”. Les traducteurs de la Septante emploient la forme grecque de ce mot (paradéïsos) chaque fois qu’il est question du jardin d’Éden.
Parmi les grandes œuvres de Salomon figuraient “des jardins et des parcs [“vergers”, Sg; héb. pardésim]”, dans lesquels il planta des arbres fruitiers de toutes sortes (Eccl. 2:5). Ce roi emploie le même mot dans le “plus excellent des chants”, lorsqu’il fait dire au berger amoureux de la jeune fille sulamite que la peau de celle-ci est “un paradis de grenades, avec les fruits les plus exquis”. (Cant. 1:1; 4:12, 13.) Néhémie 2:7, 8 nous apprend que, quelque temps après le retour des exilés juifs, le roi de Perse avait nommé Asaph “gardien du parc qui appartient au roi” et qu’il fallait son autorisation pour y abattre les arbres nécessaires aux travaux de reconstruction de Jérusalem.
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