-
La rate : organe remarquableRéveillez-vous ! 1971 | 22 août
-
-
riche en globules blancs quand il quitte cet organe que lorsqu’il y entre.
La rate fabrique également des anticorps, petites particules dans le sang qui confèrent à l’organisme l’immunité contre la maladie. Elle produit aussi une substance qui aide le corps à combattre les effets de la radioactivité. En vérité, les substances fabriquées par la rate sont d’une grande valeur pour l’organisme.
Un filtre
La rate joue également le rôle de filtre. Elle partage avec le foie la tâche consistant à éliminer du sang ses déchets : organismes nuisibles, globules rouges et plaquettes usés. Elle est pourvue d’une grande artère qui semble hors de proportion avec son propre volume. Cette artère lui est indispensable toutefois, car tout le sang du corps, environ cinq ou six litres, passe par la rate toutes les quatre-vingt-dix minutes.
L’élimination des impuretés du sang est assurée en grande partie par les cellules qui tapissent les vaisseaux sanguins de la rate. Les savants ignorent toutefois comment ce filtrage s’effectue au juste. L’un d’eux écrivit : “Nous ne savons pas encore quelle est la faculté inhérente à ces cellules qui les rend si sensibles. C’est comme si un homme, un inspecteur d’usine par exemple, examinait un article pour en déceler les défauts.”
Une usine de traitement des déchets et de récupération
Il ne suffit pas toutefois d’éliminer les déchets du sang ; il faut encore en débarrasser l’organisme. Cette tâche incombe à d’autres cellules de la rate. La durée moyenne de la vie des globules rouges du sang est de 127 jours. Pour approvisionner le sang en ces globules, la moelle osseuse rouge doit en produire deux millions et demi chaque seconde du jour et de la nuit. Il s’ensuit que, pour maintenir le sang en bon état, il faut le débarrasser chaque seconde de la même quantité de cellules mortes. On a dit avec raison que la rate et le foie nous fournissent “un exemple excellent d’équilibre dynamique”. On a également appelé la rate “le cimetière des globules rouges”. Les cellules de la rate qui détruisent les globules rouges morts sont appelées macrophages ou “grands mangeurs”. Celles qui s’attaquent aux organismes nuisibles sont dénommées phagocytes ou “mangeurs de cellules”. À la fin d’une maladie infectieuse, les phagocytes sont gorgés des micro-organismes qui ont provoqué la maladie.
Tout en débarrassant le sang des globules rouges morts, la rate récupère le fer contenu dans ces globules. Dès que les macrophages sont remplis de fer, ils voyagent jusqu’à la moelle osseuse rouge et y déposent cette substance qui sera alors réemployée. La rate ne gaspille rien. On dit que ses cellules sont plus efficaces que celles du foie. Le foie accomplit toutefois un plus grand travail étant donné qu’il possède un nombre bien plus élevé de cellules.
Un réservoir
La rate est également un réservoir. Aussi réduit que soit son volume en temps normal, elle peut se dilater de façon à contenir un litre de sang. Lorsque nous nous livrons à un exercice physique violent, la rate se contracte afin d’envoyer un supplément de sang vers les muscles. De même, lors d’une hémorragie, la rate compense immédiatement la perte de sang dans la mesure du possible en déversant presque tout son propre sang dans les vaisseaux sanguins. Quand un habitant de la plaine ou de la vallée monte à une altitude élevée, la rate enrichit aussitôt le sang en globules rouges, afin de compenser la rareté de l’oxygène. Après un certain temps, la moelle osseuse et le cœur s’adaptent à l’altitude et cette mesure d’urgence n’est plus nécessaire.
Jadis, la rate a souvent été associée aux émotions, d’où les locutions familières comme “dilater la rate”, ou “décharger sa rate”. Il semble que ces expressions ne soient pas dénuées de fondement, car on a découvert que lorsque l’homme ou l’animal est en proie à la crainte ou à la colère, la rate se contracte aussitôt et déverse dans les vaisseaux sanguins une quantité supplémentaire de sang, afin de fortifier le corps en vue de toute éventualité. Des expériences ont révélé que la rate d’un chien qui a l’habitude de chasser les chats se contracte et déverse son contenu dans le sang dès que l’animal sent un chiffon qui a été en contact avec un chat ou dès qu’il entend un miaulement.
Les affections de la rate
Il y a près de 40 ans, un chirurgien fit l’exérèse de la rate chez un malade souffrant d’anémie hémolytique. Cette opération a donné, semble-t-il, de bons résultats. Elle provoqua aussi une étude plus approfondie de la rate et mit à la mode, du moins provisoirement, la splénectomie. À l’heure actuelle toutefois, on recourt beaucoup moins à cette intervention. En effet, on a découvert que de telles anémies sont dues généralement à la production de globules rouges défectueux.
Cependant, les médecins recommandent encore l’ablation de la rate dans certaines circonstances, particulièrement lorsqu’elle devient hypertrophiée, comme dans le cas d’un malade chez qui, au lieu d’avoir un poids de 180 grammes, elle pesait 9 kilos : 50 fois plus ! C’était comme si une femme portait un énorme enfant dans son ventre ! Un tel cas est rare toutefois. Les tumeurs de la rate se rencontrent si rarement qu’on l’appelle souvent l’organe anticancéreux.
Aujourd’hui, la plupart des splénectomies sont pratiquées dans le cas d’accidents graves, de voiture ou de ski par exemple. Lors de la rupture de la capsule, le sang que renferme la rate se déverse dans l’abdomen. Une opération est alors nécessaire en général pour sauver le malade. Dans d’autres cas c’est la pulpe même de la rate qui est endommagée, mais le résultat est analogue, car cet organe se remplit de sang et la capsule finit par se rompre, provoquant une hémorragie interne et mettant la vie du malade en danger. Dans des cas de choc, lorsque le sang semble se retirer des vaisseaux et que le malade, d’une pâleur mortelle, perd connaissance, la rate est gonflée de sang.
En vérité, la rate a de nombreuses fonctions utiles, bien que l’organisme puisse vivre sans elle. Elle est effectivement un atelier de construction, un filtre, une usine de traitement des déchets et de récupération, et un réservoir. Tous ces rôles témoignent de la sagesse du Créateur et confirment la véracité de ces paroles du psalmiste : “Je suis une créature si merveilleuse.” — Ps. 139:14.
-
-
Les épouses querelleuses et les affections cardiaquesRéveillez-vous ! 1971 | 22 août
-
-
Les épouses querelleuses et les affections cardiaques
Frank Nolan, éminent cardiologue, estime qu’une épouse querelleuse est souvent responsable de l’affection cardiaque de son mari. “Je me demande, dit ce médecin, si les épouses querelleuses ne sont pas responsables de la plupart des affections cardiaques du sexe masculin. Après tout, plus d’hommes que de femmes meurent de maladies de cœur. Cette constatation mérite réflexion.”
Ce cardiologue ne pense pas que toutes les femmes provoquent un état de tension chez leur mari, mais il affirme “que la majorité des affections cardiaques proviennent de la tension nerveuse et de l’exaspération. Or, une femme querelleuse contribue à rendre son mari tendu et énervé. Je connais quantité d’hommes occupant un poste de direction qui souffrent du cœur. Doit-on incriminer uniquement leur travail ? Que savons-nous de la vie de famille de ces hommes ? Les femmes qui ont des maris tendus feraient bien de réfléchir à cette question”.
Combien sont vraies les paroles suivantes de la Bible : “Mieux vaut habiter dans une terre déserte, qu’avec une femme querelleuse et irritable.” — Prov. 21:19.
-