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Le nouveau livre Faith on the MarchLa Tour de Garde 1957 | 1er octobre
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de deuxième président de la Société jusqu’à la troisième présidence, celle de N. H. Knorr.
L’auteur présente un récit vivant pour prouver que la religion n’est pas simplement une philosophie pour contrôler la conduite de l’homme ou un rite conventionnel pour préparer l’“ âme ” à un “ au-delà ”. Il soutient que la vraie religion est une manière de vivre, une façon de penser renouvelée afin de se conformer aux exigences particulières que Dieu a établies pour tous ceux qui auront son approbation. Il dépeint une société du Monde Nouveau absolument nouvelle, laquelle vit cette religion maintenant et sort du présent ordre de systèmes cupides, méchants et égoïstes ; une société composée de gens de toutes races, peuples et langues, unis cependant dans l’adoration commune de Dieu.
Il montre que cette nouvelle manière de vivre est devenue nécessaire par suite de la désobéissance de nos premiers parents, Adam et Ève, dont le résultat fut que la mort a régné sur la terre sans que personne ait arrêté ses ravages. Il rappelle au lecteur que Jésus-Christ a racheté l’humanité en donnant sa vie comme rançon il y a près de deux mille ans, cependant l’ennemie, la mort, règne encore en maîtresse sur l’humanité, Satan étant toujours en liberté en tant que dieu de cet ordre de choses et contrariant toutes les tentatives faites par les hommes pour améliorer leur situation. Seul Jéhovah Dieu peut corriger la situation. Son dessein et la façon dont il l’accomplira forment le thème de la Bible entière. “ Que nous profitions du programme d’activité de Dieu dépend entièrement de la façon dont nous l’envisageons, de notre empressement à l’accepter et à remplir joyeusement ce qu’il exige de nous. ”
C’est un livre pour notre génération. Il est né du besoin d’un monde recherchant la stabilité, la foi et la confiance. Avec des nations armées jusqu’aux dents, d’armes qui sont les plus meurtrières jamais inventées, avec la crainte, la haine et la suspicion siégeant à la table des conférences, avec la méfiance et la tromperie sapant les négociations de paix obtenues au prix de grands efforts et les initiatives en faveur du désarmement, quelle petite étincelle faudrait-il pour enflammer le monde ? Cependant, voici un espoir tangible, raisonnable et réel.
Des pages de ce livre émerge une histoire de courage, de vies bien dépensées, d’hommes s’immolant eux-mêmes et qui vécurent seulement pour servir leur Dieu et leur prochain. Voici le témoignage de centaines de milliers de personnes saisissant et dévorant la connaissance, personnes qui sont récompensées par la paix de l’esprit et la sécurité du cœur. Elles reconnaissent et regardent loyalement en face cette question : “ Continuerez-vous à soutenir un ordre de choses qui a rempli la terre de souffrances, de chagrin, de péché et de mort ? Ou choisirez-vous le monde nouveau de Dieu, rempli d’amour, et vous y adapterez-vous ? ” Voilà une histoire de foi éprouvée et purifiée par le creuset, cependant c’est un récit joyeux, débordant d’un optimisme rayonnant.
Parlant de l’espérance offerte dans la Bible, l’auteur demande dans un dernier appel : “ Trop beau pour être vrai, dites-vous ? Au contraire, ne serait-ce pas raisonner piètrement de conclure que l’homme déchu pourrait imaginer un meilleur arrangement pour l’avenir des créatures faites à l’image de Dieu que celui du Créateur tendre et très sage ? Vous êtes-vous jamais demandé : À quel point aimé-je Dieu réellement ? Si je devais trouver que la Parole de Dieu, la Bible, contredit ce que j’ai toujours cru, qui suivrais-je ? Si j’avais à choisir entre certain individu respecté ou chèrement aimé et mon Créateur, quelle serait ma décision ? Si la loi m’interdisait subitement d’adorer Dieu, et que continuer à l’adorer puisse me coûter la vie, que ferais-je ?
“ Il se peut qu’un jour vous vous trouviez devant des circonstances qui détermineront si vous avez la vraie religion. Cela peut signifier pour vous un vrai combat, mais je suis sûr que si vous faites le bon choix il vous donnera la paix de l’esprit et cela sera agréable à Dieu. Je me suis trouvé en face de chacune de ces décisions et de beaucoup d’autres, et, aujourd’hui, je suis plus déterminé que jamais à persévérer dans ma foi. Elle m’aide toujours à envisager l’avenir sans crainte.
“ J’espère que mon histoire vous aidera à faire la même chose. S’il en est ainsi, alors, elle aura mérité d’être racontée. ”
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2ème partie — Visite du président en Europe et au Moyen-OrientLa Tour de Garde 1957 | 1er octobre
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2e partie — Visite du président en Europe et au Moyen-Orient
Suite du récit du voyage de service, accompli récemment et raconté par le président de la Watch Tower Society, N. H. Knorr.
TURQUIE
Le 8 décembre, à deux heures, nous arrivâmes à l’aéroport d’Istamboul ; quinze frères nous y attendaient. Il y a cinq ans, j’avais rencontré un certain nombre d’entre eux et c’était un véritable plaisir de les revisiter. Pour frère Franz, le voyage était une chose nouvelle, mais frère Hoffmann était venu l’année dernière. Istamboul, vieille cité (autrefois Constantinople), est une ville curieuse. Pour nous rendre de l’aéroport dans la partie principale de la ville, nous parcourûmes de nouvelles, larges et grandes routes, et il s’écoula peu de temps avant que l’on n’aperçût les anciennes murailles qui, jadis, au temps de la splendeur byzantine, gardaient la ville des maraudeurs. Lorsque nous quittâmes la grand-route, nous franchîmes la grille par laquelle entra le Sultan Fatih, en 1453, quand la ville tomba aux mains des Turcs. En voiture, nous traversâmes la vieille ville, puis franchîmes la Corne d’or et arrivâmes à notre hôtel, qui donne sur le charmant Bosphore. Immédiatement après avoir signé sur le registre, nous allâmes au domicile d’un frère où nous tînmes une réunion pour nous occuper des difficultés que rencontrent nos frères en Turquie. L’une des discussions se circonscrivit autour de la position de neutralité que les témoins de Jéhovah doivent adopter dans tous les pays du monde. Aujourd’hui, les chrétiens vigilants ne s’immiscent pas dans les affaires des nations et la conscience de chacun doit être éduquée d’après les vérités bibliques. En outre, il fut souligné qu’un chrétien ne doit pas se mêler des cas de conscience d’autres personnes. Chacun doit décider de la ligne de conduite qu’il choisit de suivre. Chaque chrétien doit savoir que sa propre responsabilité est engagée devant Jéhovah et qu’il lui faut garder une conscience pure et maintenir son intégrité.
Ce soir-là, nous fûmes invités chez des amis juifs, venus depuis peu à la vérité. Dix-sept personnes environ étaient rassemblées autour de leur table, et nous passâmes un moment des plus agréables. Frère Franz et moi pûmes raconter quelques-unes de nos expériences ; ensuite, immédiatement après le dîner, de nombreux proclamateurs d’Istamboul arrivèrent et tous les deux nous prononçâmes des discours. Frère Franz parla aux parents en particulier sur la formation de leurs enfants en vue de l’adoration chrétienne. Il montra que ce devoir des parents envers les enfants subsiste même là où l’un d’entre eux n’est pas dans la vérité. Celui qui est dans la vérité devrait diriger les enfants de façon qu’ils aient l’occasion de la connaître. Je parlai des qualités requises des serviteurs au sein du groupe, de l’aide et de l’assistance qu’un groupe pouvait en attendre. Il était près de minuit quand la réunion prit fin.
Le dimanche devait être notre grand jour, mais voici tout d’abord une description de certains événements qui conduisirent à cette journée très importante dans la vie de nos frères à Istamboul. Il y a cinq ans, je parlai à nos frères dans une église arménienne et l’année dernière les frères louèrent la chapelle hollandaise pour la célébration du Mémorial. Mais cette fois, ils eurent des difficultés à trouver un lieu où tous les frères pussent se rassembler. En Turquie, aucune réunion religieuse ne peut se tenir en dehors des édifices religieux, aussi les frères se demandaient-ils où ils se réuniraient. Une personne de bonne volonté, copropriétaire d’un grand casino, offrit de louer le cercle pour toute la journée du dimanche. Là, les frères pourraient avoir une sorte de banquet ; en même temps, les gens auraient l’occasion de parler. Des projets furent donc établis pour organiser l’assemblée dans ce casino. Seuls, les frères et les personnes sur le point de se faire baptiser furent invités ; il ressort de cela que la majorité des personnes de bonne volonté n’eurent pas l’occasion d’y assister. Le programme commença de bonne heure.
Le premier discours, à 8 h 30, avait pour thème “ La prospérité qui vient de Jéhovah ”. D’autres discours furent faits par différents frères qui visitaient la Turquie. Après la très agréable session de la matinée, il y eut une interruption par les rafraîchissements : le lunch était servi. Au cours de cette pause, tous eurent l’heureuse occasion de s’associer personnellement avec les frères Knorr, Franz et Hoffmann. On me rapporta que plusieurs personnes de bonne volonté remarquèrent le naturel avec lequel ces trois frères fraternisaient avec les amis. Elles s’étonnèrent de les voir s’asseoir sans apparat, avec un air abordable, sur l’estrade et prendre leurs repas sans se laisser servir. Pour beaucoup, cela fut ce qu’il y eut de plus impressionnant de toute la journée. L’humilité n’est pas l’une des choses que les habitants d’Istamboul connaissent particulièrement. Le fait qu’aucune considération n’était montrée pour le protocole oriental parmi les membres de la société du Monde Nouveau était plutôt révolutionnaire pour un grand nombre des assistants, surtout pour les nouveaux intéressés dans l’œuvre de prédication de cette bonne nouvelle du Royaume. On surprit les propos de certains des garçons qui servaient à manger au bar : “ Voyez comme ces gens s’intéressent à Dieu. Ils aiment nourrir leur esprit de ses desseins, tandis que nous, comme des animaux, nous ne lui donnons jamais une pensée. ” Les frères firent une bonne impression sur ceux qui les servaient et tous furent heureux de s’asseoir autour des tables, d’engager d’agréables conversations particulières et de se trouver les uns avec les autres. À 13 h 30, j’eus l’occasion de parler sur le sujet “ La paix du Monde Nouveau sera établie de notre temps ”. Tous les assistants écoutèrent avec une grande attention ; à ce moment-là, un plus grand nombre de personnes arriva et l’assistance s’éleva à 270.
Sans aucun doute les personnes présentes furent rafraîchies spirituellement, fortifiées et remplies de joie par cette belle et heureuse assemblée théocratique à Istamboul. Le propriétaire du casino était très content et, pour montrer son appréciation des choses qui s’étaient passées, il réduisit le montant de la location, disant à quelques frères : “ C’est la première fois de ma vie que j’ai entendu dire des vérités tout le long d’une journée. ”
Ce soir-là, cinquante-trois frères se réunirent. C’étaient tous des serviteurs ou des frères qui pouvaient le devenir dans un proche avenir. De nombreuses questions sur la manière de travailler les territoires et de répandre la bonne nouvelle du Royaume furent discutées par nous tous. Le lundi fut consacré entièrement à des réunions en divers lieux. En Turquie, ce que les témoins de Jéhovah désirent, c’est être reconnus, et nous sommes désireux d’établir une organisation locale dès que ce sera possible. Certaines questions furent discutées avec des avocats et ceux qui s’intéressent au développement d’une telle organisation. Des dispositions furent prises également pour fonder une nouvelle filiale afin que l’œuvre soit exécutée avec une plus grande efficacité. Un frère du pays, qui est dans la vérité depuis dix ans, fut désigné comme serviteur de la filiale. L’après-midi et la soirée furent employées à aller dans différents domiciles pour visiter des groupes d’amis. Nous pûmes parler à 188 personnes dans huit foyers.
Les surveillants qui s’occupent de l’œuvre à Istamboul sont très heureux. Certains ministres diplômés de Galaad sont aussi là ; ce fut un véritable plaisir de s’associer avec eux et avec les autres et de voir à quel point l’œuvre a progressé ces dernières années. Comme partout, le temps passé avec les frères en Turquie fut très court, mais il y avait encore à faire dans d’autres pays ; aussi, le 11 décembre, nous quittâmes la Turquie, l’étape suivante étant Beyrouth. (Nous ne retournâmes pas à Athènes parce qu’on nous fit savoir qu’il n’y avait pas de visas de Chypre pour nous au Consulat britannique à Athènes ; nous volâmes donc directement à Beyrouth, au Liban.) Nous y arrivâmes, tous les trois, aux environs de minuit ; trente de nos frères et sœurs nous attendaient.
LIBAN
À Beyrouth, nous nous trouvâmes devant un certain nombre de difficultés. Un nouveau serviteur de filiale avait été nommé quelques mois auparavant ; il y avait donc beaucoup à faire à la filiale pour lui montrer comment diriger le bureau. Une autre question qui nécessitait notre attention, c’était l’interdiction de La Tour de Garde, survenue six mois plus tôt. Puis, naturellement, l’assemblée accapara notre temps.
L’assemblée des témoins de Jéhovah à Beyrouth commença le vendredi. Au cours de ma visite j’eus une réunion avec les missionnaires, puis le privilège de parler à tous les pionniers et pionniers spéciaux et de m’associer avec beaucoup de frères à l’assemblée elle-même. Il y avait 331 assistants, le samedi, et 551 à la conférence publique, le dimanche. Vingt personnes furent baptisées ; cela réjouit beaucoup ceux qui étaient à l’assemblée, car ils voient maintenant les résultats de leur œuvre de témoignage. L’assemblée de Beyrouth avait lieu à l’intention des groupes du Liban, cependant beaucoup vinrent de la Syrie, de la Jordanie et d’autres États arabes. Mais les frères de Tripoli désiraient vivement que nous allions chez eux, nous réservâmes le lundi à cette visite. À notre surprise, 291 personnes remplissaient leur Salle du Royaume qui était comble.
Comme nous l’avons dit, l’une des questions se rapportait à l’interdiction de La Tour de Garde et à la manière dont nous pourrions la faire remettre en circulation au Liban. Un frère s’occupa avec diligence d’arranger pour moi un rendez-vous avec le premier ministre, et, le mardi matin à 10 h 30, trois frères libanais, un missionnaire et moi nous nous y rendîmes. Nous eûmes une excellente entrevue. La raison de notre visite fut exposée clairement. On fit observer à M. Sami Solh que les seuls grands pays du monde interdisant La Tour de Garde étaient la Russie et les autres pays derrière le rideau de fer, que nous étions très surpris de voir que le pays libre du Liban interdisait cette publication et supprimait la liberté de presse. Dans l’interdiction, on affirmait également que les témoins de Jéhovah soutenaient le sionisme, que nous étions des pro-sionistes, mais nous fîmes remarquer que les témoins de Jéhovah et le sionisme n’ont rien à faire l’un avec l’autre. En fait, les Juifs qui retournent en Palestine n’acceptent pas et n’articulent pas le nom de Jéhovah. Ils ne prononcent même pas ce nom
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