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Quelle peut être l’importance d’une promesse ?La Tour de Garde 1973 | 1er mai
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fruits amers de son iniquité était venu. C’était désormais le “temps de la faute de la fin”, non pas seulement la “faute” du roi Sédécias, mais celle de tout le royaume de Juda et de Jérusalem. Le temps de cette “fin” avait commencé la treizième année du roi judéen Josias, l’année où Jérémie commença à prophétiser (Jér. 1:1, 2 ; 25:3-11). Au point culminant de cette “fin”, le roi Sédécias ne renonça pas volontairement à son turban et à sa couronne. Il y fut obligé quand son trône royal et sa ville furent détruits.
Avec cette destruction survenue en l’an 607 avant notre ère, le royaume typique de Dieu sur la terre, avec un descendant de David assis sur le “trône de Jéhovah” à Jérusalem, arriva à sa fin. Cela signifiait un renversement total de la situation sur la scène mondiale. En tant que royaume miniature de Jéhovah Dieu, le royaume de Juda avait été “élevé”. Mais par sa destruction, il fut ‘abaissé’. En revanche, les nations gentiles ou non juives furent ‘mises en haut’, car la destruction du royaume de Juda leur laissait la domination de toute la terre.
Celui qui agira contre ceux qui rompent délibérément leurs promesses
Les nations gentiles allaient garder cette domination jusqu’à la venue de “celui qui a le droit légal”, un descendant du roi judéen David. Ce fut le Seigneur Jésus-Christ. Contrairement au méchant roi Sédécias, Jésus-Christ tient ses promesses. Il est “fidèle, innocent, sans souillure”. (Héb. 7:26, NW.) Durant son séjour sur la terre en tant qu’homme, il a toujours dit la vérité. “Il ne s’est pas trouvé non plus de tromperie dans sa bouche.” (I Pierre 2:22). Jésus ne désire donc pour sujets que des personnes qui l’imitent, poussées par de bons mobiles. Conformément à la volonté de son Père, il agira bientôt contre tous ceux qui, à l’exemple de Sédécias, se montrent rebelles et indignes de confiance en manquant de respect pour le nom de Jéhovah.
Nous savons que Jésus-Christ agira ainsi dans cette génération. La chronologie biblique établit clairement qu’en 1914 il a reçu la domination sur le monde des hommes (Dan. 4:16-27 ; 7:12-14 ; Rév. 11:15). Il est donc en mesure d’agir contre les hommes et les nations qui n’ont aucun égard pour la vérité et la justice. À notre époque, la chrétienté, comme la Jérusalem infidèle, n’a pas agi conformément aux commandements de Dieu. Pour ne citer qu’une des nombreuses transgressions qu’elle a commises, elle a rompu ses promesses et engagements solennels. Prétendant être dans des relations d’alliance avec Dieu, la chrétienté sera détruite la première.
Ce sera conforme aux événements typiques survenus dans l’antiquité ; l’“épée” punitive s’est d’abord abattue sur les habitants de Juda et de Jérusalem qui n’ont pas respecté fidèlement l’alliance avec Dieu. Mais l’“épée” ne s’arrêta pas là. Comme les Juifs infidèles, les Ammonites ne pratiquaient pas non plus la justice. Ils méritaient donc, eux aussi, d’être punis. Évidemment, les prophètes d’Ammon n’y pensaient pas. Ils ‘contemplaient’ un moyen de salut pour Rabbah, leur capitale. Leurs devins prédisaient que la ville serait épargnée. Mais prophètes et devins se trompaient. Ce qu’ils ‘contemplaient’ se révéla être “une chimère”, et les prédictions des devins “un mensonge”. Cela se réalisa quand Nébucadnetsar ruina le pays des Ammonites. Comme Ézéchiel l’avait annoncé, les Ammonites tués furent mis “sur les cous” des Israélites tués, comme pour ne faire qu’un tas de cadavres. — Ézéch. 21:28-32, NW ; 21:33-37, Sg.
À notre époque, aucune nation ayant agi faussement et de façon trompeuse envers ses promesses et ses engagements n’échappera au châtiment. Il est donc indispensable que chacun examine sa propre conduite et se demande : Suis-je un imitateur de Jésus-Christ dans la ‘bouche de qui il ne s’est pas trouvé de tromperie’ ? Ou bien est-ce que je m’identifie à un parjure rebelle comme le roi Sédécias ? La vie de chacun dépend de sa bonne conduite. Cela inclut respecter ses promesses solennelles. Agir autrement peut conduire à la mort.
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Questions de lecteursLa Tour de Garde 1973 | 1er mai
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Questions de lecteurs
● Dans Révélation 14:3, nous lisons : “Et ils chantent comme un cantique nouveau devant le trône et devant les quatre créatures vivantes et les aînés ; et nul ne pouvait apprendre à fond ce cantique si ce n’est les cent quarante-quatre mille, qui ont été achetés de la terre.” Si les aînés mentionnés ici et dans Révélation 4:4 représentent l’ensemble des 144 000 rois et prêtres célestes, comment les 144 000 peuvent-ils chanter devant ces aînés ?
Une des clés permettant de comprendre le livre de la Révélation est donnée dans ses paroles d’introduction : “Révélation de Jésus-Christ, que Dieu lui a donnée, pour montrer à ses esclaves les choses qui doivent arriver bientôt. Et il a envoyé son ange pour la présenter en signes, par lui, à son esclave Jean.” (Rév. 1:1). Il est donc évident qu’une chose qui est impossible dans la réalité peut être représentée au moyen de signes ou symboles. Par exemple, si un homme ne peut chanter devant lui-même, il peut se tenir devant son image et chanter. Il n’y a donc rien de contradictoire dans le fait que les 144 000 sont représentés devant quelque chose qui les représente ou les symbolise.
L’origine et l’éducation de celui qui a eu la vision, c’est-à-dire l’apôtre Jean, nous aident à déterminer en quel sens les “vingt-quatre aînés” mentionnés dans Révélation 4:4 sont un signe ou un symbole. Étant juif, Jean savait que les “anciens d’Israël” représentaient la nation tout entière et parlaient en son nom (Ex. 3:16, 18 ; 19:7). La congrégation tout entière des chrétiens oints constitue la “nation sainte” de l’Israël spirituel, et les “aînés” ou “anciens” chrétiens peuvent représenter cette “nation” tout entière (I Pierre 2:9). Eu égard à cela, les “vingt-quatre aînés” assis sur des trônes représentent l’ensemble des 144 000. Le nombre vingt-quatre a dû rappeler à Jean la division des prêtres en vingt-quatre classes par le roi David pour qu’ils servent au temple de Jérusalem (I Chron. 24:4). Cela s’accorde très bien avec le fait que la “nation sainte” des 144 000 doit être une “prêtrise royale”.
Remarquons également que Jean reçut aussi une vision d’événements futurs, de “choses qui doivent arriver”. (Rév. 4:1.) La vision des “vingt-quatre aînés” était donc une image prophétique de l’ordre que Jéhovah Dieu allait établir dans les cieux. Quand l’apôtre Jean reçut la vision, aucun membre de l’ensemble des 144 000 n’était au ciel. Ceux qui étaient déjà endormis dans la mort attendaient la résurrection (I Cor. 15:20-23, 51, 52). Toutefois, le fait que les “vingt-quatre aînés” étaient vus en vision garantissait que la position d’aîné serait bien occupée par ceux à qui elle était réservée.
● Doit-on s’attendre à ce que le chrétien paie des impôts à un gouvernement qui se livre à des activités contraires à ses croyances ?
La Bible montre clairement qu’il est juste pour un chrétien de payer ses impôts. Quand on lui a demandé s’il était permis ou non de payer l’impôt personnel à César, Jésus-Christ a répondu : “Rendez donc les choses de César à César, mais les choses de Dieu à Dieu.” (Mat. 22:17, 21). À propos de la soumission aux autorités gouvernementales, l’apôtre Paul a écrit ce qui suit : “Il y a (...) une raison majeure pour que vous soyez dans la soumission, non seulement à cause de ce courroux [dirigé contre ceux qui transgressent la loi] mais aussi à cause de votre conscience. C’est pourquoi, en effet, vous payez aussi des impôts ; car ils sont serviteurs de Dieu, s’employant constamment à cela même. Rendez à tous ce qui leur est dû, à celui qui exige l’impôt, l’impôt.” — Rom. 13:5-7.
Ni les paroles de Jésus ni celles de l’apôtre Paul ne laissent entendre que le serviteur de Dieu aurait une part quelconque de responsabilité dans la façon dont les autorités utilisent l’argent obtenu par l’impôt. La situation est comparable à celle dans laquelle se trouve une personne qui paie un électricien, un plombier ou un autre artisan pour les services rendus.
Les autorités gouvernementales sont des “serviteurs publics de Dieu” en ce sens qu’elles accomplissent des services qui profitent aux chrétiens, par exemple les postes et télécommunications, les sapeurs-pompiers, le service des eaux, les écoles, les transports publics, la construction et l’entretien des routes, la police et les tribunaux. Même quand les gouvernements se livrent à des activités contraires à ses croyances, le chrétien profite toujours de ces services.
D’autre part, comme Jésus l’a souligné, l’argent appartient à “César”. En effet, c’est l’autorité gouvernementale qui émet l’argent et lui assigne une certaine valeur. Par conséquent, quand elle exige qu’on lui restitue une partie de cet argent pour les services rendus, le chrétien est dans l’obligation d’obéir.
Les gouvernements qui abusent de leur autorité devront en rendre compte à Dieu. — Rom. 12:19.
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