Comment lire la Bible avec profit

“HEUREUX les pauvres en esprit.” Dans plusieurs Bibles françaises, c’est ainsi que débute le Sermon sur la montagne, un des discours les plus célèbres du Christ (Matthieu 5:3, Crampon 1905 [version catholique]; Segond [version protestante]). Mais, d’après vous, qu’entendait Jésus par l’expression “pauvres en esprit”? Désignait-​il les âmes déprimées? Pensait-​il aux faibles d’esprit? Cette dernière hypothèse, il est vrai, paraît assez improbable. En tout état de cause, il serait important de savoir ce qu’il voulait dire.

Les Témoins de Jéhovah, qui de l’aveu même de leurs détracteurs consacrent beaucoup de temps à l’étude de la Bible, ont constaté pour leur part que Les Saintes Écritures — Traduction du monde nouveau répondaient admirablement à leurs exigences de clarté et d’exactitude. À titre d’exemple, cette version rend le passage que nous venons de citer comme suit: “Heureux ceux qui sont conscients de leurs besoins spirituels.”

Plusieurs commentaires bibliques reconnaissent que c’est bien là le sens de l’expression “pauvres en esprit”. Dans ce cas, pourquoi des Bibles aussi répandues que les versions Segond révisée ou Crampon-Tricot persistent-​elles à parler des “pauvres en esprit”?

Cet exemple montre bien que pour tirer profit de la lecture de la Bible il est nécessaire, en premier lieu, de choisir une traduction fidèle, claire et accessible.

La bonne attitude à adopter

Pour lire les Écritures avec fruit, il faut aussi adopter une certaine attitude d’esprit. Cette attitude est bien définie par les paroles mêmes que nous venons de citer: “Heureux ceux qui sont conscients de leurs besoins spirituels.” En ce qui vous concerne, éprouvez-​vous le besoin de donner à votre vie une véritable dimension spirituelle? Ressentez-​vous la nécessité de vous nourrir l’esprit et le cœur? La Bible peut vous aider à combler ces besoins.

Toutefois, la Bible ne vous livrera pas la nourriture à laquelle votre esprit et votre cœur aspirent si vous la lisez comme vous liriez n’importe quel autre livre. Il est nécessaire de l’aborder “non comme la parole des hommes, mais, ainsi qu’elle l’est réellement, comme la parole de Dieu”. (I Thessaloniciens 2:13.) En effet, quand vous ouvrez ce livre vous n’avez pas sous les yeux un traité de philosophie humaine ou d’histoire partisane. Vous entrez en contact avec les pensées de Dieu, et vous découvrez le récit de ses rapports avec ses serviteurs terrestres. De plus, les Écritures renferment des prophéties remarquables. Certaines d’entre elles se sont déjà accomplies, tandis que d’autres se réalisent sous nos yeux ou se réaliseront plus tard, pour le plus grand bien de l’homme.

Puisque la Bible est la Parole de Dieu, celui qui désire en tirer profit a tout intérêt à rechercher l’aide divine. Il s’ensuit que la prière est un excellent prélude à la lecture de la Bible. Du fond du cœur, demandez tout simplement à Dieu de vous aider à comprendre et à mettre en pratique ce que vous lirez. Parfois nous avons du mal à utiliser la connaissance acquise. Dans ce cas, c’est la sagesse qui nous fait défaut. Or la Bible nous adresse ce conseil: “Si donc l’un de vous manque de sagesse, qu’il continue à la demander à Dieu, car il donne à tous avec générosité et sans faire de reproches; et elle lui sera donnée. Mais qu’il continue à la demander avec foi, sans nullement douter.” — Jacques 1:5, 6.

Lisez avec foi

Cela suscitera peut-être en vous la question suivante: ‘Comment pourrais-​je prier et lire avec foi, alors que justement je manque de foi?’ En fait, si vous abordez la lecture de la Bible ‘conscient de vos besoins spirituels’, votre foi grandira à mesure que vous apprendrez à connaître Jéhovah et ses desseins grandioses, dont le Christ est la cheville ouvrière. Il ne faut cependant pas confondre la foi véritable et la crédulité. La Bible elle-​même définit d’ailleurs la foi comme “la ferme attente de choses qu’on espère, la claire démonstration de réalités que pourtant l’on ne voit pas”. — Hébreux 11:1.

Toute foi digne de ce nom est nécessairement fondée sur la connaissance. C’est grâce à la connaissance, en effet, que les choses promises par Dieu peuvent devenir pour nous tout aussi réelles que si nous les voyions. Ainsi donc, la foi s’acquiert. Elle découle de ce qu’on lit ou de ce qu’on entend au sujet de Dieu et des desseins prodigieux qu’il a conçus pour le genre humain. Pour reprendre la formule de Paul, “la foi naît après la chose qu’on a entendue. Et la chose qu’on a entendue vient par la parole au sujet de Christa”. — Romains 10:17.

Plus votre foi augmentera, plus vous serez à même de tirer profit de votre lecture de la Bible. Pourquoi? Parce que l’‘attente des choses que vous espérez’ se fera de plus en plus “ferme” en vous. C’est un peu ce qui se produit quand vous vous liez d’amitié avec quelqu’un. Au fur et à mesure que le temps passe et que vous apprenez à mieux connaître cette personne, votre confiance en elle s’affermit. Lorsque vous avez traversé de nombreuses épreuves dans lesquelles votre ami ne vous a jamais abandonné, vous en arrivez à vous fier totalement à lui. S’il vous écrit, vous saurez dégager l’esprit de ses lettres. Même si une phrase n’est pas des plus claires, vous en connaîtrez si bien l’auteur que vous n’aurez aucun mal à comprendre ce qu’il veut vous dire, car vous le lirez avec confiance et non avec méfiance.

Pareillement, plus vous vous familiariserez avec les Écritures et leur Auteur, Jéhovah, plus votre confiance en eux grandira. Celle-ci ne se laissera plus ébranler par les épisodes de l’histoire biblique qui paraissent de prime abord difficiles à comprendre. Ainsi, quand vous lirez que Dieu a fait preuve de sévérité à l’égard de tel ou tel individu ou de telle ou telle nation, vous serez convaincu que cette mesure s’imposait, même si son motif ne tombe pas sous le sens. Un peu comme d’un ami en qui vous avez confiance, vous vous direz: ‘Ma foi, s’il l’a fait, c’est qu’il devait avoir une bonne raison de le faire.’

Bien entendu, si vous parvenez à comprendre pourquoi Dieu agit comme il le fait ou pourquoi il semble quelquefois tarder à détruire les méchants, votre foi en lui n’en sera que plus forte. Néanmoins, vous aurez probablement besoin d’aide pour en arriver là. Voilà qui nous amène à un autre aspect essentiel d’une bonne lecture de la Bible.

Vous avez besoin d’aide

Il est excellent de lire la Bible dans son intégralité. Si vous en lisiez un chapitre par jour, il vous faudrait plus de trois ans pour achever les Écritures hébraïques et grecques. Au rythme de trois à quatre chapitres par jour, cela vous prendrait environ un an. Une suggestion toutefois si vous voulez avoir un aperçu rapide du contenu de la Bible: Commencez par les Psaumes et les Proverbes, puis revenez à la Genèse et à l’Exode, passez au premier livre de Samuel avant de vous transporter dans l’ère chrétienne avec Matthieu, les Actes des Apôtres et quelques lettres adressées aux premiers chrétiens: l’épître de Paul aux Philippiens, la lettre de Jacques, ainsi que la première ou la seconde de Pierre par exemple.

Ce faisant, vous remarquerez que pour retirer un bénéfice pratique et spirituel de la lecture de la Bible il est souvent utile de savoir tout ce qu’elle dit sur un sujet donné. Or les passages qui se rapportent à une même question sont parfois disséminés un peu partout dans les Écritures. Aussi ressentirez-​vous sans doute le besoin de consulter des manuels d’étude qui exposent l’enseignement de la Bible sujet par sujet. En outre, comme les livres bibliques ne se présentent pas toujours dans un ordre strictement chronologique, de tels ouvrages vous aideront à situer les événements dans le cours du temps. Par ailleurs, les renseignements géographiques ou historiques qu’ils vous fourniront contribueront à élargir votre intelligence des Écritures.

Où trouver une telle aide? Ces dernières années, on a assisté à la parution d’une foule de livres censés éclairer les catholiques dans leur lecture de la Bible. Cependant, les auteurs de ces ouvrages sont aux prises avec un grave dilemme. En effet, s’ils aident vraiment leurs lecteurs à comprendre les Écritures, ces derniers ne tarderont pas à s’apercevoir qu’une bonne partie du dogme catholique est totalement étranger à la Bible. En revanche, s’ils cherchent à tout prix à justifier la doctrine de l’Église, ils se verront dans l’obligation de saper la confiance des fidèles dans l’Écriture en subordonnant celle-ci à la tradition. — Voir Marc 7:13.

De plus en plus de catholiques sincères acceptent l’aide que les Témoins de Jéhovah leur offrent. Dans de nombreux pays, des milliers de catholiques font de grands efforts pour comprendre la Bible, bien que leurs prêtres ne les y aident pas beaucoup, voire pas du tout. Ils ressemblent à ce haut fonctionnaire éthiopien qui lisait le livre d’Ésaïe. Quand Philippe l’évangélisateur lui a demandé s’il arrivait à saisir le sens de ce qu’il lisait, cet homme a répondu humblement: “Comment pourrais-​je comprendre s’il n’y a personne pour me guider?” (Actes 8:31, Traduction officielle de la liturgie [catholique].) Philippe lui a proposé son aide, et quelque temps plus tard cet Éthiopien sincère s’est fait baptiser pour devenir chrétien. Aujourd’hui, lorsqu’ils vont de porte en porte, les Témoins de Jéhovah rencontrent des catholiques qui ont une Bible chez eux, et ils se proposent aussi de les aider à tirer pleinement profit de leur lecture.

Une lecture fructueuse

Dans le cadre de leur enseignement, les Témoins de Jéhovah disposent de toute une gamme de manuels bibliques. Citons le Recueil d’histoires bibliques (116 récits bibliques présentés dans un langage simple et dans l’ordre chronologique), La Bible est-​elle vraiment la Parole de Dieu? (un ouvrage qui avance des preuves scientifiques et historiques de l’authenticité de la Bible), “Toute Écriture est inspirée de Dieu et utile” (un auxiliaire qui résume chaque livre de la Bible et fournit quantité de renseignements complémentaires, d’ordre historique et géographique), ainsi que le manuel d’étude intitulé Vous pouvez vivre éternellement sur une terre qui deviendra un paradis (lequel rassemble des textes bibliques sur 30 sujets fondamentaux, y compris l’espérance merveilleuse que la Parole de Dieu place aujourd’hui devant ses lecteurs sincères).

Si vous tirez parti de ces ouvrages et de l’aide personnelle que les Témoins de Jéhovah seront heureux de vous apporter gratuitement, votre lecture de la Bible deviendra à la fois agréable et féconde. Vous y trouverez les conseils dont vous avez besoin pour vous diriger dans votre vie quotidienne, ainsi que l’espoir merveilleux de vivre dans le nouvel ordre de choses où la volonté de Dieu sera enfin “faite sur la terre comme au ciel”. — Matthieu 6:10, Jérusalem.

Apprenons à creuser la Parole de Dieu

“Si tu le recherches sans relâche comme des trésors cachés, alors (...) tu trouveras la connaissance de Dieu.” — PROVERBES 2:4, 5.

1. Que doit-​on trouver pour être vraiment heureux? Pourquoi?

“HEUREUX l’homme qui a trouvé la sagesse, et l’homme qui acquiert le discernement, car la posséder comme gain vaut mieux que posséder comme gain l’argent, et la posséder comme produit vaut mieux que l’or. Elle est plus précieuse que les coraux, et toutes tes autres délices ne sauraient l’égaler. La longueur des jours est dans sa droite (...). Elle est un arbre de vie pour ceux qui la saisissent, et ceux qui la tiennent ferme doivent être proclamés heureux.” — Proverbes 3:13-18.

2. Qu’est-​ce qui fait le bonheur des Témoins de Jéhovah? Quel conseil tous ceux qui deviennent Témoins reçoivent-​ils dès avant leur baptême?

² Effectivement, les vrais chrétiens sont heureux d’avoir découvert la sagesse, la capacité d’utiliser leur connaissance des Écritures de façon à pratiquer un culte actif, à résoudre leurs problèmes quotidiens et à se fixer de bons objectifs dans la vie. Du reste, toute personne qui désire se faire baptiser pour devenir Témoin de Jéhovah doit d’abord répondre à une série de questions pertinentes qui sont destinées à éprouver sa connaissance de l’ensemble des enseignements fondamentaux de la Bible. L’une des dernières est ainsi conçue: “Après votre baptême dans l’eau, pourquoi sera-​t-​il vital que vous mainteniez un bon programme d’étude individuelle et que vous participiez régulièrement au ministère?” Cette question a pour but de bien faire comprendre au candidat la nécessité de ne pas s’arrêter aux choses élémentaires, mais de continuer à étudier pour ‘avancer rapidement vers la maturité’. (Hébreux 6:1.) Cependant, tous les chrétiens suivent-​ils ce conseil?

3, 4. a) Qu’a dit Paul au sujet de certains chrétiens de Corinthe et de Judée? b) De nos jours, quelle semble être la situation de plus d’un chrétien?

³ Dans sa première lettre aux Corinthiens, l’apôtre Paul déplorait de devoir s’adresser à ses lecteurs non pas “comme à des hommes spirituels”, mais “comme à des tout-petits en Christ”. (I Corinthiens 3:1.) Dans le même ordre d’idées, voici ce qu’il écrivait à d’autres chrétiens qui habitaient vraisemblablement la Judée: “À son sujet, nous avons bien des choses à dire, et difficiles à expliquer, puisque vous êtes devenus lents à écouter. En effet, alors que vous devriez être, depuis le temps, des enseignants, vous avez de nouveau besoin que quelqu’un vous enseigne depuis le commencement les choses élémentaires des déclarations sacrées de Dieu; et vous en êtes arrivés au point d’avoir besoin de lait, non de nourriture solide. Car quiconque prend du lait ignore la parole de justice, car c’est un tout-petit.” — Hébreux 5:11-13.

⁴ Aujourd’hui encore, il semble qu’après avoir acquis assez de connaissance pour se vouer à Jéhovah dans l’espoir de vivre éternellement dans le Paradis terrestre certains ne prennent pas ou ne gardent pas longtemps l’habitude d’étudier sérieusement. Ils estiment sans doute en savoir assez pour “se débrouiller”, spirituellement parlant, et ils ne dépassent pas le stade du “lait”. Comme Paul le dit franchement, ils ‘ignorent la parole de justice’, en ce sens qu’ils ne s’habituent pas à employer cette “parole” pour juger de la valeur des choses. Par contraste, l’apôtre ajoute: “Mais la nourriture solide appartient aux hommes mûrs, à ceux qui, par l’usage, ont les facultés perceptives exercées à discerner le bien et le mal.” — Hébreux 5:14.

La “nourriture solide” est nécessaire à la croissance

5, 6. a) Dans quel état certaines personnes qui connaissent la vérité depuis des années se trouvent-​elles toujours? Pourquoi est-​ce anormal? b) Qu’a déclaré Paul au sujet de ce genre de personnes? Que doivent-​elles faire?

⁵ Depuis combien de temps êtes-​vous voué à Jéhovah? Considérez les progrès spirituels que vous avez faits au fil des années. À présent, ne savez-​vous encore expliquer à l’aide de la Bible que les vérités de base, “les choses élémentaires des déclarations sacrées de Dieu”? Il est ainsi des gens qui ont embrassé le christianisme il y a 10 ou 20 ans et qui en sont toujours au “lait”. Mais réfléchissez: Que penserait-​on d’un enfant de 10 ans, voire d’un jeune homme ou d’une jeune fille de 20 ans que l’on devrait encore nourrir au biberon? N’y aurait-​il pas là quelque chose d’anormal? À la longue, le régime lacté ne finirait-​il pas par retarder sa croissance? Peut-être la personne en question survivrait-​elle, mais elle ne deviendrait jamais un adulte fort et en bonne santé. Le même principe se vérifie sur le plan spirituel.

⁶ Comment se fait-​il qu’après des années certains chrétiens ne sont toujours pas assez forts, du point de vue spirituel, pour venir en aide aux gens qui viennent de prendre position pour Jéhovah et qui, eux, sont naturellement des “tout-petits”? Ceux qui n’ont pas progressé ont pourtant bénéficié sur une longue période du temps et de l’attention que les anciens et d’autres chrétiens mûrs leur ont consacrés, alors que, pour reprendre les paroles de Paul, ‘eux-​mêmes devraient être, depuis le temps, des enseignants’. Seulement, pour pouvoir instruire les autres à leur tour, il leur faudrait dépasser le stade du “lait” et s’accoutumer à la “nourriture solide”. Comment y parvenir? — Hébreux 5:12.

7. Selon Hébreux 5:14, à qui la “nourriture solide” est-​elle destinée? Comment un chrétien peut-​il devenir un homme de ce genre?

⁷ Paul déclare que “la nourriture solide appartient aux hommes mûrs”, hommes qu’il définit comme “ceux qui, par l’usage, ont les facultés perceptives exercées à discerner le bien et le mal”. En d’autres termes, les chrétiens qui, dès le début, s’efforcent d’utiliser le peu qu’ils savent de la Parole de Dieu pour distinguer le bien du mal apprendront progressivement à exercer leurs facultés perceptives et atteindront finalement la maturité chrétienne. Ils prendront l’habitude de se référer à “la parole de justice” pour juger de la valeur des choses, pour distinguer ce qui est sain de ce qui ne l’est pas sur les plans moral, spirituel et même physique. À mesure qu’ils mettront en pratique ce qu’ils apprennent, ils cesseront d’ignorer “la parole de justice”. Ce sont eux qui deviendront les “hommes mûrs” à qui appartient la “nourriture solide”. — Hébreux 5:13, 14.

De bonnes habitudes ‘alimentaires’

8. Comment un chrétien pourrait-​il s’en tenir au “lait”? Comment peut-​on transformer ses habitudes ‘alimentaires’, figurément parlant?

⁸ Les malades qui ont suivi longtemps un régime lacté doivent ensuite réhabituer leur corps à la nourriture solide. De même, les chrétiens qui ont coutume de “grignoter” la nourriture spirituelle qui leur est servie par “l’esclave fidèle et avisé”, en laissant sur le bord de leur assiette, pour ainsi dire, les morceaux de choix qui demanderaient à être “mâchés” un peu plus (par un surcroît de réflexion et de recherche), devront faire des efforts pour prendre de meilleures habitudes ‘alimentaires’. Il leur faudra ‘réveiller leur faculté de réfléchir lucidement’ et ‘lutter avec énergie’ en ce sens. — Matthieu 24:45; II Pierre 3:1, 2; Luc 13:24.

9. Que peut-​on faire pour retrouver l’appétit?

⁹ Il est trois facteurs qui peuvent aider un malade à retrouver son appétit pour la nourriture solide et substantielle: 1) une bonne motivation, en l’occurrence le désir de se rétablir et de recouvrer ses forces; 2) des repas réguliers et appétissants; 3) le grand air et l’exercice. Comment cette constatation pourrait-​elle aider quelqu’un qui a perdu son appétit pour les choses profondes de la Parole de Dieu?

10. Quelles sont les motivations qui devraient nous inciter à accroître notre connaissance de la Parole de Dieu?

¹⁰ Quiconque a voué sa vie à Dieu a d’excellentes raisons de vouloir mieux connaître sa Parole. Notre amour pour Jéhovah nous insuffle le désir d’en savoir davantage sur ses qualités, sur sa volonté et sur ses desseins prodigieux. Or, pour ce faire, il faut étudier en profondeur et méditer (Psaumes 1:1, 2; 119:97). En outre, notre espoir de vivre éternellement dans le Paradis terrestre promis par Dieu ne se concrétisera que si nous apprenons continuellement ‘à connaître le seul vrai Dieu et son Fils, Jésus Christ’. (Jean 17:3.) Toutefois, l’aspiration à la vie éternelle ne doit pas être le principal motif qui nous pousse à étudier la Bible. Si nous ne voulons pas commettre la même erreur que les Juifs incrédules, il importe que nous ‘scrutions les Écritures’ avant tout par amour pour Dieu et en vue de faire sa volonté. — Jean 5:39-42; Psaume 143:10.

11. Où pouvons-​nous trouver régulièrement une nourriture spirituelle appétissante?

¹¹ La reconnaissance devrait nous pousser tous à profiter au maximum de l’abondance de nourriture spirituelle appétissante qui nous est servie régulièrement et “en temps voulu” par “l’esclave fidèle et avisé”. (Matthieu 24:45.) Il convient que nous prenions de bonnes habitudes ‘alimentaires’, spirituellement parlant, en nous réservant assez de temps pour lire et étudier tous les sujets passionnants qui sont traités dans les livres et les périodiques de la Société Watch Tower. Par ailleurs, la nourriture spirituelle est servie régulièrement aux cinq réunions qui sont organisées chaque semaine dans les congrégations des Témoins de Jéhovah, par la terre entière. Assistez-​vous à toutes ces réunions, et vous préparez-​vous suffisamment pour assimiler la nourriture spirituelle qui vous y est dispensée?

12. a) De quelle autre manière le chrétien peut-​il augmenter son appétit spirituel? b) Quelles questions pourrions-​nous donc nous poser?

¹² Outre l’amour pour Dieu, l’amour du prochain devrait nous inciter à étudier les Écritures (Luc 10:27). Celui qui a perdu son appétit proprement dit a besoin de prendre l’air et de faire de l’exercice. Pareillement, le chrétien qui désire avoir plus d’appétit pour la “nourriture solide” a tout intérêt à sortir de chez lui et à utiliser sa connaissance pour diffuser la “bonne nouvelle du royaume” et pour ‘faire des disciples de gens de toutes les nations’. (Matthieu 24:14; 28:19, 20.) Souvenez-​vous de ce que Paul a dit aux “tout-petits” qui avaient encore “besoin de lait”: “Vous devriez être, depuis le temps, des enseignants.” (Hébreux 5:12). Et vous, où en êtes-​vous, depuis le temps que vous êtes chrétien? Si vous êtes un homme, avez-​vous progressé au point d’être un véritable ‘enseignant’ dans l’œuvre de prédication, voire un ancien dans la congrégation? Si vous êtes une femme, êtes-​vous maintenant capable d’enseigner efficacement la Bible aux personnes bien disposées dans le cadre des études à domicile ou d’aider d’autres chrétiennes dans l’œuvre de témoignage?

Faisons de l’étude un plaisir

13. Quelle différence y a-​t-​il entre la lecture et l’étude?

¹³ On dit parfois que la lecture est un plaisir et que l’étude est un travail. Il y a du vrai dans cette remarque. En effet, on peut lire beaucoup d’ouvrages édifiants à titre de détente. Quoi de plus agréable, par exemple, que de passer une heure ou deux, dans une position confortable, avec un récit de l’Annuaire des Témoins de Jéhovah ou un numéro de Réveillez-vous!? En revanche, l’étude s’apparente plus à un travail. Les dictionnaires la définissent d’ailleurs comme une “application méthodique de l’esprit cherchant à apprendre et à comprendre”, et plus spécialement comme “un effort intellectuel pour acquérir des connaissances” ou “approfondir quelque chose”. Ainsi donc, il n’y a pas d’étude sans effort. Cependant, tout comme un travail bien fait constitue une source de satisfaction et d’enrichissement, de même l’étude peut être plaisante, tout en étant spirituellement bénéfique. Au reste, il est de notre intérêt qu’il en soit ainsi. Mais que faire pour en arriver là?

14. Qu’est-​ce qui vous aidera à rendre votre étude plus agréable et plus utile?

¹⁴ Si nous voulons que l’étude nous soit à la fois utile et agréable, il importe que nous lui consacrions suffisamment de temps. Puisqu’elle suppose une “application méthodique de l’esprit” en vue d’“approfondir” les choses, pouvez-​vous souvent dire, en toute honnêteté, que vous avez vraiment étudié La Tour de Garde ou la publication examinée à l’étude de livre de la congrégation? Dans de nombreux cas, n’avez-​vous pas plutôt tendance à survoler la leçon en soulignant rapidement les réponses aux questions, sans approfondir les détails et sans réfléchir aux raisons des explications données? S’il en est ainsi, la première chose à faire pour améliorer vos habitudes ‘alimentaires’ consistera vraisemblablement à ‘racheter le temps favorable’ pour l’étude (Éphésiens 5:15-17). À cette fin, il vous faudra peut-être réduire considérablement le temps que vous consacrez à d’autres activités moins importantes. Toutefois, vous serez sans doute surpris du plaisir que vous trouverez à étudier quand vous aurez vraiment le temps de faire honneur aux matières au lieu de devoir les expédier.

15. Qu’est-​ce qui est également nécessaire pour que l’étude soit à la fois utile et agréable?

¹⁵ En rapport avec le facteur temps, il convient également de mentionner la prière. En effet, pour retirer un profit spirituel de l’étude, nous avons besoin de la bénédiction de Jéhovah. Il nous faut donc le prier, au nom de Jésus, pour lui demander de nous ouvrir l’esprit et le cœur afin de les rendre sensibles aux vérités que nous allons considérer. Combien de fois avez-​vous préparé une réunion en toute hâte sans demander à Jéhovah de vous bénir et de vous accorder la sagesse dont vous aviez besoin pour appliquer dans votre vie quotidienne ce que vous appreniez? Pourquoi vous priver de l’aide divine, alors qu’il vous suffirait de la solliciter pour la recevoir? — Jacques 1:5-7.

Creusons plus avant

16. En rapport avec le texte qui sert de thème à cette étude, que devons-​nous faire pour trouver la connaissance, le discernement et l’intelligence?

¹⁶ En Proverbes 2:4, 5 nous lisons: “Si tu le recherches sans relâche comme des trésors cachés, alors (...) tu trouveras la connaissance de Dieu.” Le contexte nous invite à chercher les “paroles” et les “commandements” de Jéhovah, ainsi que “la sagesse”, “le discernement” et “l’intelligence”. L’homme qui cherche un trésor doit faire des efforts et se montrer persévérant pour le trouver. Il lui faudra beaucoup creuser. Il en va de même de celui qui recherche “la connaissance de Dieu”, “le discernement” et “l’intelligence”. Pour les atteindre, il lui sera nécessaire de creuser, de ne pas s’arrêter à la surface des choses. Ne croyons surtout pas qu’il suffise de parcourir superficiellement la Parole de Dieu.

17. Que disent les Écritures au sujet des pensées de Jéhovah? De quoi devrions-​nous donc être reconnaissants?

¹⁷ Un psalmiste s’est exclamé: “Que tes œuvres sont grandes, ô Jéhovah! Tes pensées sont très profondes.” (Psaume 92:5). Dans un élan d’admiration semblable, Paul écrit: “Ô profondeur de la richesse et de la sagesse et de la connaissance de Dieu!” (Romains 11:33). Dans une autre lettre, il parle des “choses profondes de Dieu”. (I Corinthiens 2:10.) Il est vrai que, selon l’explication de Paul, Dieu révèle ces choses profondes “par son esprit”, sa force agissante, et que celui-ci agit puissamment sur les chrétiens oints auxquels Jésus Christ a confié la mission de distribuer la nourriture spirituelle. Nous avons tout lieu d’être vivement reconnaissants à la classe de “l’esclave” de fouiller les choses spirituelles comme elle le fait, afin de rendre de plus en plus claires pour nous “les pensées profondes de Dieu”. — I Corinthiens 2:10, Parole vivante.

18. Comment pouvons-​nous creuser la Parole de Dieu? Quels sont les outils spéciaux qui nous ont été fournis à cette fin?

¹⁸ Toutefois, cela ne dégage pas les chrétiens en général de la responsabilité de creuser individuellement la Parole de Dieu pour saisir dans toute leur profondeur les idées qui leur sont expliquées. Pour ce faire, il est indispensable d’examiner les textes bibliques donnés en référence et de se reporter aux notes en bas de page qui apparaissent dans certains articles de La Tour de Garde. Quand une de ces notes renvoie à une publication ancienne qui renferme une explication plus détaillée d’un passage ou d’une prophétie bibliques, il est bien de creuser plus avant, en s’efforçant de retrouver l’ouvrage en question et d’étudier les pages indiquées. Il convient également de tirer le meilleur parti des ouvrages d’étude spéciaux que la classe de “l’esclave” nous a fournis au fil des années, comme les index, les concordances, l’Auxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible et le livre “Toute Écriture est inspirée de Dieu et utile”. Oui, les chrétiens ont à leur disposition d’excellents outils pour fouiller les Écritures, le dernier en date étant la nouvelle Bible anglaise à références qui, avec le temps, sera aussi publiée dans un certain nombre d’autres langues. Faisons donc bon usage de ces précieux instruments.

Étudions avec un but précis

19. En quoi faut-​il se montrer prudent dans l’usage qu’on fait de la connaissance?

¹⁹ Si nous approfondissons la Parole de Dieu, ce ne doit pas être pour nous élever au-dessus de nos frères ou pour faire étalage de notre connaissance. C’est souvent ce qui arrive avec les gens qui manifestent l’esprit de ce monde. Par extension, les paroles suivantes de Paul se vérifient dans leur cas: “La connaissance gonfle, mais l’amour édifie.” (I Corinthiens 8:1). L’amour nous poussera plutôt à nous servir humblement de notre connaissance pour prêcher, faire des disciples et contribuer avec discrétion à la richesse spirituelle des réunions chrétiennes.

20. Quelles exhortations Paul a-​t-​il formulées à ce sujet?

²⁰ Ne soyons donc plus des “tout-petits”, mais “grandissons en toutes choses en celui qui est la tête, Christ”. (Éphésiens 4:13-15.) “Avançons rapidement vers la maturité.” (Hébreux 6:1). Comportons-​nous en personnes mûres, capables d’assimiler la “nourriture solide” qui nous rendra spirituellement forts et utiles au sein de la congrégation chrétienne. Toutefois, pour atteindre ce but nous ne devons pas nous contenter d’acquérir de la connaissance par l’étude. Il nous faut aussi apprécier les “déclarations” qui émanent de Jéhovah et apprendre à nous en nourrir. Nous aborderons ce sujet dans l’article suivant. — Psaume 110:1; Ésaïe 56:8; 66:2.

Pour mémoire:

◻ Pourquoi certains restent-​ils des “tout-petits” sur le plan spirituel?

◻ Qu’est-​ce qui peut aider quelqu’un à devenir mûr?

◻ Spirituellement parlant, comment peut-​on prendre de bonnes habitudes ‘alimentaires’?

◻ Qu’est-​ce qui nous rendra l’étude individuelle plus agréable?

◻ Pourquoi est-​il nécessaire de creuser la Parole de Dieu?

[Encadré, page 11]

Quelques facteurs qui contribueront à la santé spirituelle du chrétien

1. Une bonne motivation: Cultiver un ardent désir de mieux connaître Jéhovah.

2. Une alimentation régulière: Profiter au maximum de la nourriture spirituelle qui nous est fournie régulièrement par “l’esclave fidèle et avisé”.

3. De l’exercice: Utiliser sa connaissance pour aider autrui, notamment en allant prêcher la bonne nouvelle.

Puisons notre force dans l’accomplissement des déclarations de Jéhovah

“L’homme devra vivre, non pas de pain seulement, mais de toute déclaration qui sort de la bouche de Jéhovah.” — MATTHIEU 4:4.

1. En quel sens Jéhovah est-​il la Source de toute nourriture? Quelle déclaration Jésus a-​t-​il cependant faite au sujet des besoins de l’homme?

JÉHOVAH est la Source de toute nourriture. Il se présente lui-​même comme tel dès le premier chapitre de la Bible (Genèse 1:29, 30). Beaucoup plus tard, dans un élan de reconnaissance le psalmiste David lui adressera ces paroles: “Les yeux de tous regardent vers toi avec espoir, et tu leur donnes leur nourriture en son temps. Tu ouvres ta main et tu rassasies le désir de toute chose vivante.” (Psaume 145:15, 16). Effectivement, Jéhovah a fourni une abondance de nourriture à l’homme et aux animaux. Toutefois, à ce propos une distinction s’impose. En effet, si les animaux n’ont besoin que de nourriture physique, l’homme, lui, aspire à autre chose que le pain. Il vit également “de toute déclaration qui sort de la bouche de Jéhovah”. — Matthieu 4:4.

2. Que nous faut-​il savoir sur les paroles de Jésus consignées en Matthieu 4:4?

² Jésus a énoncé cette vérité dans sa réponse à Satan, qui avait essayé de l’inciter à transformer miraculeusement des pierres en pains. Le Diable n’a pas estimé nécessaire d’insister davantage sur ce point, car il est rapidement passé à une autre tentation. À en juger par l’application erronée qu’il a alors faite de Psaume 91:11, 12, il se peut d’ailleurs qu’il n’ait même pas compris la signification