-
Un chemin de fer à vous couper le souffleRéveillez-vous ! 1978 | 8 septembre
-
-
ont abandonné la partie à cause des dangereux précipices de la Serra do Mar. Néanmoins, d’intrépides ingénieurs brésiliens ont relevé le défi malgré les moyens primitifs mis à leur disposition, moyens qui auraient effrayé n’importe qui d’autre. La plupart des échafaudages étaient faits de grosses bûches simplement liées ensemble avec des lianes et des plantes grimpantes.
Alors que résonnaient encore à leurs oreilles les “impossible!” et “vous risquez votre vie pour rien”, les travailleurs avançaient, mètre par mètre. Lentement, les montagnes escarpées, constituées de granit et de gneiss, cédaient devant l’opiniâtreté des ingénieurs et des ouvriers. Bientôt, des ponts accrochés aux flancs hostiles s’élançaient par-dessus des précipices de 900 mètres.
Au début, on a creusé quinze tunnels dans le roc et construit 41 ponts (13 tunnels seulement sont encore employés). Au total, on compte 972 mètres de ponts et de viaducs et 1 689 mètres de tunnels. Le plus long tunnel atteint 429 mètres, à 995 mètres d’altitude.
Une fois les obstacles de la Serra surmontés, la troisième et dernière section a semblé un jeu d’enfant. Elle parcourt un plateau uni, presque en ligne droite, depuis Piraquara jusqu’à son terminus, Curitiba.
L’inauguration
Pendant cinq ans, alors que le moindre faux pas signifiait la mort, 9 000 hommes ont travaillé courageusement. Il faut dire toutefois que pour 4 000 ouvriers qui travaillaient, 5 000 souffraient de maladies tropicales causées par les insectes. Le tribut en vies humaines fut très élevé.
En dépit de tous les obstacles et des sombres prédictions, le 5 février 1885, l’“impossible” était accompli. Ce jour-là, le premier train quitta Paranaguá à 10 heures du matin et atteignit Curitiba à 19 heures. Pourquoi ce retard? Eh bien, parce qu’à la gare de Cadeado on servit un plantureux repas aux voyageurs. À Curitiba, le train fut accueilli par les acclamations joyeuses de la population et de quelques autorités brésiliennes et étrangères. Aujourd’hui, cette ligne de chemin de fer est saluée dans le monde entier comme l’un des plus beaux exploits du génie civil. C’est aussi un témoignage de l’endurance humaine devant des difficultés apparemment insurmontables.
Naturellement, le Litorina n’est pas le seul train qui parcourt cette voie. Il y a aussi des trains de voyageurs et des trains de marchandises, qui peuvent se croiser dans des gares à doubles voies. La ligne remplit bien son office de lien de communication entre l’État du Paraná et le monde extérieur.
Finalement, nous laissons derrière nous les montagnes couvertes de jungle épaisse, le ciel bleu et les sombres précipices, les torrents d’eaux bouillonnantes et les effluves de la forêt vierge tropicale. Cette excursion inoubliable nous a appris à mieux apprécier la création de Dieu et les réalisations des hommes. Peut-être un jour pourrez-vous entreprendre vous-même ce voyage. Si c’est le cas, vous n’oublierez sûrement jamais ce chemin de fer à vous couper le souffle.
-
-
À la recherche d’un emploiRéveillez-vous ! 1978 | 8 septembre
-
-
À la recherche d’un emploi
LORS d’une discussion avec un homme d’affaires, un adolescent lui déclara qu’il était sans travail. “Mais vous avez un travail, lui rétorqua l’homme d’affaires; il consiste à vous dépenser avec ardeur, huit heures par jour, pour trouver un emploi.” En moins d’un jour, le jeune homme avait trouvé du travail.
-