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  • Que se trame-t-il à l’ONU contre la religion ?
    Réveillez-vous ! 1977 | 8 février
    • Que se trame-​t-​il à l’ONU contre la religion ?

      “IL Y A quelque temps, faisait remarquer le journal anglais Guardian, les États-Unis et tous les autres pays considéraient les Nations unies comme le principal soutien des droits de l’homme et le défenseur impartial de toutes les croyances.” Pendant des années, les gens ont admiré la célèbre Déclaration universelle des droits de l’homme comme un modèle de liberté. Mais selon ce journal, cette admiration a maintenant fait place “à la désillusion”. À quoi faut-​il attribuer ce changement ?

      Certains accusent la Commission des Droits de l’homme de l’ONU de ne pas respecter le but qu’elle s’est fixé. C’est ainsi que lorsque le représentant américain de cette commission est rentré de la session de 1976 à Genève, il était outré de ce qui s’y était passé. Le 1er avril, il rendit publique une protestation qui contenait des accusations très sévères.

      Il commença par dénoncer un projet de déclaration sur la liberté religieuse qui “prend petit à petit tournure et se présente comme un texte tortueux, conçu pour limiter la liberté de religion et les croyances personnelles, sous prétexte que la religion engendre l’intolérance, le racisme et le colonialisme, et qu’elle crée une menace pour la paix (...) et la sécurité de l’État”.

      Ce délégué, Leonard Garment, affirma que la déclaration, telle qu’elle est formulée actuellement, “peut servir à saper la légitimité de toute organisation religieuse et de toute pratique d’un culte, et même à rendre légale leur répression”.

      Il s’attaqua ensuite à une autre résolution adoptée en 1976 au cours de la session sur “le droit à la vie”. Il accusa cette résolution d’avoir le sens caché suivant : “Si l’État affirme d’une façon ou d’une autre que sa ‘sécurité’ est en jeu, ou (...) qu’il y a ‘menace à la paix’, il peut, avec l’assentiment de la Commission des Droits de l’homme de l’ONU, suspendre tous les autres droits humains, que ce soient la liberté d’expression, de pratiquer une religion, de se réunir ou d’émigrer, jusqu’au moment où la menace pour le ‘droit à la vie’, considéré comme suprême, sera passée.”

      M. Garment déplorait que cette résolution “autorise ouvertement les crimes contre les droits de l’homme, du moment qu’ils sont commis au nom de la paix et de la sécurité internationales”. — Selon un communiqué publié le 1er avril 1976, par la délégation des États-Unis aux Nations unies. (C’est nous qui mettons en italiques.)

      Voilà des accusations très sérieuses. L’avenir montrera-​t-​il si les craintes de M. Garment étaient fondées ou si les résolutions de l’ONU ne sont que de la politique tapageuse sans fondement ? Seul le temps le dira, mais vous serez peut-être étonné d’apprendre ce qui s’est passé pour que de telles accusations soient formulées. Vous serez aussi surpris de savoir comment on considère la religion à l’ONU.

      L’ONU et la religion

      En 1962, l’Assemblée générale avait demandé officiellement à la Commission des Droits de l’homme de préparer une déclaration contre l’intolérance religieuse. À la même époque elle avait réclamé une déclaration contre la discrimination raciale. Un an plus tard, en 1963, la déclaration sur le racisme était terminée et publiée. Chose curieuse, quinze ans après, la déclaration sur la religion n’est approuvée que pour le titre et huit paragraphes du préambule. Comment cela se fait-​il ?

      Au cours des débats de 1973, le délégué du Costa Rica émit l’opinion “que le Comité (de préparation) faisait tous ses efforts pour que la Déclaration ne voie jamais le jour”. À son avis “tous les subterfuges” étaient bons pour faire durer les travaux⁠1a.

      Au cours de ces années de sursis, la déclaration a pris une étrange tournure. Le compte rendu officiel des débats montre que beaucoup de pays ne veulent visiblement pas d’un document qui accorderait une complète liberté de religion. Une déclaration qui bannirait purement et simplement toute restriction en matière de religion les gênerait considérablement sur le plan diplomatique.

      Pour ne pas en arriver là, leurs délégués se sont servis de tous les recours et de tous les artifices que permet la procédure, contestant chaque mot de la déclaration qui était à l’examen. Ce travail d’usure a abouti le plus souvent à une formule de compromis que chacun peut interpréter à sa façon. Selon le délégué américain, ces compromis sont “en apparence si minimes que l’on peut toujours justifier sa passivité en disant qu’il sera toujours temps d’intervenir”.

      Dans l’article suivant, nous examinerons comment les déclarations de l’ONU sur la défense de certains droits sont remaniées en proclamations qui peuvent servir à faire obstacle à ces droits.

  • Comment deux résolutions de l’ONU ont pris un tour surprenant
    Réveillez-vous ! 1977 | 8 février
    • Comment deux résolutions de l’ONU ont pris un tour surprenant

      LES puissances qui poussent à modifier la déclaration sur les libertés religieuses se sont mises à l’œuvre dès qu’on s’est occupé du titre. On l’a tourné de façon à pouvoir l’interpréter de deux façons. Voyons comment.

      À l’origine, lorsque l’Assemblée générale a demandé une “Déclaration sur l’élimination de toutes les formes d’intolérance religieuse”, elle avait l’intention de protéger les croyances personnelles contre l’intolérance des dirigeants ou d’autres personnes. Mais le titre actuel a changé. Il parle de “l’élimination de toutes les formes d’intolérance et de discrimination fondées sur la religion ou les convictions⁠2a”. Comme vous le voyez, on peut très bien interpréter que la “religion ou les convictions” sont la cause de l’“intolérance” et qu’il faut les ‘éliminer’ !

      Considérons un autre exemple. L’accord s’est fait sur le troisième paragraphe du préambule pour dire que l’une des raisons pour lesquelles il faut prendre des mesures contre l’intolérance est que

      “le mépris et la violation des droits de l’homme et des libertés fondamentales, en particulier du droit à la liberté de pensée, de conscience, du culte ou de conviction, sont directement ou indirectement à l’origine de guerres et de grandes souffrances infligées à l’humanité, spécialement dans les cas où ILS servent de moyen d’ingérence étrangère dans les affaires intérieures d’autres États et équivalent à attiser la haine entre les peuples et les nations⁠3”. (C’est nous qui mettons en majuscules et en italiques.)

      Si vous ne savez pas qui est désigné par le pronom “ILS”, et, par conséquent, qui causent “des guerres et de grandes souffrances (...) l’ingérence étrangère (...) et équivalent à attiser la haine”, vous êtes dans la confusion voulue par les diplomates ! Ceux qui interprètent que le pronom “ILS” s’applique “au mépris et à la violation des droits de l’homme” peuvent très bien le faire, et ceux qui pensent que ce pronom désigne “le culte ou la conviction” y trouveront aussi leur compte.

      Pour en arriver à une formule aussi ambiguë, les manœuvres diplomatiques n’ont pas manqué de comique. Un pays européen demanda ce qu’on entendait exactement par “ILS”. Pour réponse, un délégué africain ‘suggéra que l’on n’explique pas les interprétations possibles avant le vote’. Puis le délégué d’une république soviétique pressa les membres d’‘adopter le compromis et de l’interpréter plus tard’, sans spécifier ‘ce qu’on entend par “ILS”’. Il déclara qu’il fallait ‘laisser à chaque État le soin d’interpréter la définition’. Aussi incroyable que cela paraisse, le compromis fut adopté !

      Au cours de la dernière session (1976), on n’examina que deux autres paragraphes. Le cinquième paragraphe fut rédigé à double sens et adopté de la même manière. Mais il y eut une grande controverse sur le neuvième et dernier paragraphe du préambule. Les archives de l’ONU montrent que finalement “la Commission n’a pas pu se mettre d’accord sur un texte⁠4”.

      Même dans ces conditions, le dernier des nombreux paragraphes de “compromis” frappe durement la religion. Il déclare que “la liberté de religion ou de conviction ne doit pas être utilisée de manière abusive en vue d’appliquer des idéologies ou des pratiques, quelles qu’elles soient, contraires à (...) la paix universelle, la sécurité, l’amitié et la coopération entre les peuples et les États⁠5”. (C’est nous qui mettons en italiques.)

      En d’autres termes, si un pays trouve que l’on “abuse” de la liberté de religion et que cela crée une menace pour “la paix universelle”, il peut faire appel à ce paragraphe pour appuyer toutes les restrictions qu’il apportera à la liberté du culte.

      Pendant ce temps, la Commission des Droits de l’homme adoptait une autre résolution, la résolution sur “le droit à la vie”, qui avait les mêmes répercussions que celle qui a trait à la liberté religieuse et à d’autres droits.

      Le droit à la vie est-​il suprême ?

      Cette résolution a été soigneusement énoncée pour paraître inoffensive. Ainsi, “la paix et la sécurité” sont mentionnées huit fois au milieu d’expressions comme celles que l’on trouve dans le premier paragraphe exécutoire : “Chacun a le droit de vivre dans des conditions de paix et de sécurité internationales et de jouir pleinement de ses droits économiques, socioculturels, civiques et politiques.”

      Toutefois, le paragraphe qui le suit immédiatement contient une clause volontairement vague qui déclare que la Commission des Droits de l’homme est convaincue que “le plein respect et la promotion des droits de l’homme et des libertés fondamentales exigent le règne de la paix et de la sécurité internationales⁠6”. (C’est nous qui mettons en italiques.)

      Mais que dire du respect des droits de l’homme lorsque la paix, et la sécurité n’existent pas ? Un délégué d’Amérique latine souleva la question et déclara qu’il “espérait que les régimes tyranniques n’invoqueraient pas le texte de ce paragraphe pour continuer de violer les droits de l’homme et les libertés fondamentales sous prétexte que la paix et la sécurité internationales n’existent pas dans le monde”.

      Le délégué de la France exprima les mêmes scrupules. Il déclara que “si la paix régnait partout dans le monde, engendrerait-​elle nécessairement le respect des droits de l’homme dans toutes les régions du monde, supprimerait-​elle automatiquement les régimes de tyrannie, (...) mettrait-​elle automatiquement un terme à la discrimination (...)⁠7 ?”

      Ainsi, la résolution semble mettre le “droit à la vie” dans “la paix et la sécurité” au-dessus de tous les autres droits de l’homme, y compris le droit à la liberté de religion, même si cela implique la négation des autres droits. Fait significatif, le représentant d’un régime qui viole sans scrupule les droits de l’homme, déclara que “sa délégation a voté pour le projet de résolution (...) qui a apporté une précieuse contribution à la solution de la question⁠8”.

      À son retour de Genève, le représentant des États-Unis fit la remarque suivante au sujet de ces travaux de l’ONU :

      “Ces arguments ne sont pas rares. Ils sont typiques. (...) Ils apparaissent à chaque réunion internationale. Partout, ils se présentent de plus en plus souvent et avec de plus en plus de force. Ils trahissent un dessein sinistre.”

      Y a-​t-​il une leçon à tirer de tout cela pour l’avenir de la religion ? Existe-​t-​il vraiment un “dessein sinistre” ? Ou bien ces résolutions ne sont-​elles que des déclarations politiques vides de sens, sans pouvoir effectif ? Comme nous l’avons dit plus haut, seul le temps nous permettra de le savoir.

      Néanmoins, les débats de la Commission des Droits de l’homme ont révélé une attitude bien implantée envers la religion, et qui mérite qu’on s’y arrête. Les événements quotidiens exposent de plus en plus les Églises à des critiques féroces, même dans les démocraties occidentales. L’article suivant soulignera cette tendance et ce qu’elle signifie pour l’avenir de la religion.

      [Note]

      a Les références sont citées en page 10.

  • L’avenir de la religion sous l’attaque de l’ONU
    Réveillez-vous ! 1977 | 8 février
    • L’avenir de la religion sous l’attaque de l’ONU

      PEUT-​ON dire en toute sincérité que la religion n’est que la pauvre victime innocente des résolutions citées dans les articles précédents ? Ou bien, pour être franc, les religions du monde n’ont-​elles pas donné aux délégués de l’ONU d’amples raisons de les considérer avec défiance ? Combien, d’entre les religions du monde qui se disent chrétiennes, vivent d’après les critères établis par le Christ ? Au cours des débats, la Commission des Droits de l’homme a rappelé certains faits historiques que toute personne honnête se doit de considérer.

      Voici un exemple : En 1973, le représentant de l’Ukraine a affirmé que “l’histoire est pleine de cas d’oppressions, de croisades et d’effusions de sang qu’une religion ou une autre ont déclenché contre des personnes d’une autre confession”. Un délégué arabe ajouta qu’au dix-huitième siècle “l’activité commerciale s’accompagnait de la Bible et du drapeau⁠9” des exploiteurs cupides. D’autres délégués ont émis des réserves semblables sur les excès de la religion.

      Il n’y a pas que le bloc soviétique ou quelques peuples satellites pour parler des abus commis par la religion au cours de l’histoire. Prenons l’exemple du représentant des Pays-Bas. Il reconnut que “les missions se sont quelquefois conduites d’une façon déplorable et qu’il existait une relation étroite entre les Églises chrétiennes et le colonialisme⁠10”. Lors des débats de 1975, le délégué de la France admit que ‘dans l’histoire de France les protestants ont été persécutés par les catholiques, et que, par suite, il y a toujours de la haine entre les peuples et les nations⁠11’.

      Les religions actuelles n’ont-​elles rien à se reprocher ?

      Les violences et les passions religieuses se sont-​elles calmées à la lumière des événements modernes ? Deux dessins satiriques, parus dans des journaux américains à grande diffusion, ont illustré tout récemment la réponse à cette question.

      Le premier dessin représente une faucheuse sinistre, au visage squelettique, vêtue d’une robe noire sur laquelle sont écrits les mots “Tuerie religieuse”. Au-dessous d’une hécatombe de victimes, la légende déclare : “C’est mon meilleur siècle !”

      L’autre dessin, qui a reçu le prix Pulitzer, dépeint l’horreur des massacres qui ont eu lieu au Liban. Les combattants couvrent les rafales de mitraillettes par ces exclamations : “En voilà une pour Allah !” “Encore une autre pour la Sainte Vierge !” “Prends ça pour Mahomet !” “Tiens, en voilà une pour Jésus !”

      Mais il n’y a pas que le Liban. C. Sulzberger, spécialiste des affaires étrangères du New York Times, écrit : “C’est une vérité pénible à dire, mais plus de la moitié des guerres qui ont lieu en ce moment dans le monde sont des conflits franchement religieux, ou alors, ils comportent un différend religieux⁠12.” George Cornell, de l’Associated Press, remarqua, lui aussi, que “les religions du monde enseignent la paix, la justice et l’amour”, mais que la religion “figure toujours dans la plupart des grands conflits du monde⁠13”.

      La tragédie du Liban, entre “chrétiens” et musulmans, n’est pas la seule. Ces deux journalistes ont dressé la liste des foyers de conflits pour prouver leur accusation. La voici :

      Irlande du Nord : catholiques contre protestants.

      Proche-Orient : juifs contre musulmans.

      Chypre : orthodoxes grecs contre musulmans.

      Philippines : musulmans contre catholiques.

      En Éthiopie, les musulmans de l’Érythrée sont en guerre avec les catholiques coptes. L’ancien Premier ministre libanais, — musulman, — fit le bilan tragique de ces massacres commis au nom de Dieu. Il s’exclama : “Si l’islam autorise le meurtre, je ne veux pas être musulman. Si le christianisme permet de tuer, alors, je suis contre le christianisme⁠14” Il est certain que les religions qui amènent un tel discrédit sur Dieu portent une lourde responsabilité.

      Comment quelqu’un d’honnête peut-​il minimiser le rôle des religions dans tout cela ? Les excès auxquels se sont livrées les religions n’ont-​ils pas toujours été le principal facteur de bouleversement de la paix et de la sécurité internationales ? Les religions n’ont-​elles pas encouragé et même excusé les guerres et les effusions de sang ? Et pourtant, M. Sulzberger fait remarquer dans le Times que parmi “les causes de guerre”, la passion religieuse “tend à être méconnue”. Il pose donc cette question : “Cela ne mériterait-​il pas une étude spéciale de la part des Nations unies ?”

      Pouvons-​nous savoir ce qui va se passer ?

      L’ONU adoptera-​t-​elle le point de vue de M. Sulzberger sur le rôle des religions de ce monde dans la dégradation de la paix et de la sécurité internationales ? Seul le temps le dira. Mais quoi que fasse l’ONU dans l’avenir, l’histoire entachée de violence des religions du monde ne parlera pas en leur faveur.

      Pourtant, on peut connaître, de façon certaine, ce que l’avenir tient en réserve pour la religion et l’ONU. Saviez-​vous qu’il y a dix-neuf siècles, il avait été annoncé l’existence d’une organisation politique multinationale, connue actuellement sous le nom d’ONU ? Il était même prédit qu’une organisation identique la précéderait ; ce fut la Société des Nations.

      Vous avez peut-être du mal à y croire, mais considérez plutôt les explications qui vont suivre. Vous trouverez toutes ces informations dans la Bible, au chapitre 17 du livre de la Révélation ou Apocalypse Rév 17. Comme vous le savez sans doute, ce livre utilise de nombreux symboles pour présenter les événements à venir. Remarquez que les Rév 17 versets 3, 10 et 11 parlent d’une “bête sauvage” symbolique ayant sept têtes et dix cornes. Elle représente un huitième “roi”, qui vient après sept autres. Qui sont ces “rois” ?

      À propos de ces “sept rois”, le Rév 17 verset 10 déclare que “cinq sont tombés, l’un est, l’autre n’est pas encore venu”. Fait intéressant, les cinq puissances mondiales qui avaient été mêlées à l’histoire biblique étaient alors tombées : il s’agissait de l’Égypte, de l’Assyrie, de Babylone, de l’Empire médo-perse et de la Grèce. La sixième, Rome, était celle qui “est”, c’est-à-dire celle qui existait à l’époque de la Révélation.

      Comme cela a été prédit, aucun autre “roi” n’est “venu” sur la scène mondiale entre le Saint Empire romain et la double Puissance mondiale anglo-américaine, qui devint donc le septième “roi”. Le Rév 17 verset 11 ajoute : “Et la bête sauvage qui était mais n’est pas, est elle-​même un huitième roi, mais elle procède des sept.” Comment ce “huitième roi” procède-​t-​il des sept ? Il est évident que c’est parce qu’il s’agit d’une organisation collective, qui regroupe ce qui reste des puissances mondiales qui l’ont précédée. Cela s’applique parfaitement à la Société des Nations et à l’ONU. Mais il y a plus.

      La prophétie déclare que cette “bête” collective “était, mais elle n’est pas, et elle est cependant sur le point de monter de l’abîme”. (Rév 17 Versets 8 et 11.) N’est-​ce pas exactement ce qui s’est produit avec la Société des Nations ? Elle a disparu pendant un temps, durant la Seconde Guerre mondiale, comme “dans l’abîme”. Ensuite, elle est réapparue sous la forme des Nations unies, ainsi que la Bible l’avait annoncé. En quoi l’avenir de la religion a-​t-​il un rapport avec cette description ?

      L’avenir de la religion

      Au Rév 17 verset 3, où il est question de la “bête sauvage” multinationale, il est également dit qu’une “femme” est assise sur cette bête. Qui est-​ce ? Le contexte permet de l’identifier sans peine. Le Rév 17 verset 2, par exemple, dit que “les rois de la terre ont commis la fornication” avec elle, et “ceux qui habitent la terre ont été enivrés du vin de sa fornication”. Le Rév 17 verset 6 indique qu’elle-​même ‘est ivre de sang’, ce qui permet de conclure que si elle a rendu “ivres” les habitants de la terre, ce fut par des effusions de sang.

      Or, quelle partie de la société humaine est bien connue pour son union indécente avec “les rois de la terre” politiques, comme si elle ‘commettait la fornication avec eux’ ? Qui possède sur “ceux qui habitent la terre” une influence telle que son immixtion dans la politique rend les gens “ivres” au point de commettre des effusions de sang ?

      Les systèmes religieux hypocrites du monde ne sont-​ils pas les seuls à rassembler toutes ces caractéristiques ? Toute personne sincère peut lire l’histoire de leurs démêlés politiques et des massacres qu’ils ont perpétrés sans raison. Même encore maintenant, le monde chancelle comme s’il était “ivre” des disputes et des conflits dus à la religion.

      La religion se fait de plus en plus la réputation de troubler la paix et la sécurité internationales. Cela jouera-​t-​il un rôle dans ce qui va finalement lui arriver ? C’est possible, bien que ce ne soit pas le facteur principal. Quelle qu’en soit la raison, la prophétie révèle que Dieu va faire en sorte que les “rois” politiques en aient finalement assez de cette fausse religion qui s’est prostituée, et le résultat sera désastreux : “Les dix cornes que tu as vues, et la bête sauvage, — celles-ci haïront la prostituée et la rendront dévastée et nue, et mangeront ses chairs, et la brûleront par le feu, complètement. Car Dieu leur a mis au cœur d’exécuter sa pensée.” (Rév 17 Versets 16 et 17). Ce texte annonce une attaque globale contre les systèmes religieux du monde par l’ONU, la “bête sauvage”, associée à un groupe que symbolisent “dix cornes”. De qui s’agit-​il ?

      La prophétie répond que les “dix cornes” sont “dix rois” qui “reçoivent autorité comme rois, pour une heure, avec la bête sauvage” et qui “donnent leur puissance et leur autorité à la bête sauvage”. (Rév 17 Versets 12 et 13.) Comme la Bible emploie souvent le chiffre “dix” dans un sens symbolique, pour figurer la plénitude (comme les dix doigts ou les dix orteils), ici les “dix rois” représentent l’ensemble des nations qui règnent un peu de temps (“pour une heure”) avec l’ONU, et lui donnent “autorité”. Apparemment ces nations, ainsi que l’ONU, vont en arriver à “haïr” la religion, comparée à une prostituée, à tel point qu’ils feront quelque chose : “Ils la rendront dévastée”, et “la brûleront par le feu, complètement” ; autrement dit, ils la détruiront entièrement.

      Ni la “bête sauvage” symbolique ni ses “dix cornes” ne survivront. La prophétie révèle également que toutes les nations devront répondre de leur passé d’oppression politique, et que Dieu leur demandera des comptes sur la façon dont elles ont rejeté son gouvernement juste, ainsi que le roi qu’il a désigné. Il est écrit : “Ceux-ci lutteront avec l’Agneau, mais l’Agneau les vaincra, parce qu’il est Seigneur des seigneurs et Roi des rois.” De même, la “bête sauvage” qu’est l’ONU “ira à la destruction”. — Rév. 17:8, 11, 14 ; voir aussi Daniel 2:44.

      Eh bien, si cette prophétie continue de s’accomplir avec autant de précision dans l’avenir qu’elle l’a fait jusqu’à maintenant, le seul endroit où l’on puisse se réfugier aujourd’hui est forcément en dehors des religions et des systèmes politiques de ce monde. Comment peut-​on faire ? Lorsqu’il était sur la terre, Jésus a dit que ses véritables disciples “ne font pas partie du monde, tout comme je ne fais pas partie du monde”. Il pria cependant pour que Dieu ‘ne les retire pas du monde, mais qu’il veille sur eux’. — Jean 17:14-16.

      Aussi incroyable que cela puisse paraître, il y a aujourd’hui des gens qui conforment leur vie à ce principe. Au Liban, par exemple, les 1 800 Témoins de Jéhovah du pays sont restés tout à fait neutres dans ce conflit, tant dans ses aspects politiques que religieux, et c’est ce que font les Témoins partout où ils vivent. À plusieurs reprises ils ont échappé à la mort que voulaient leur infliger les “chrétiens” comme les musulmans, et cela grâce à la réputation qu’ils ont d’étudier la Bible et de ne pas prendre part aux effusions de sang, qu’elles aient un mobile politique ou religieux. On peut faire la même remarque au sujet de l’Irlande et d’autres pays. Les Témoins de Jéhovah veulent accomplir la volonté de Dieu dans ce domaine, et ils ne prennent pas part aux conflits, quels qu’ils soient.

      Cela vous semble peut-être trop idéaliste, mais souvenez-​vous que si la prophétie de la Révélation continue de se réaliser avec autant de précision, le seul mode de vie réaliste consiste à connaître et à accomplir la volonté de Dieu. La fin approche pour les religions comme pour l’ONU, et cela rend cette question vitale. “Le monde passe, déclare la Bible, mais celui qui fait la volonté de Dieu demeure pour toujours.” Les Témoins de Jéhovah seront heureux de vous aider dès maintenant à apprendre à connaître la volonté de Dieu. — I Jean 2:17.

      Références

      1. Documentation des Nations unies A/C.3/L.2006 à 2014.

      2. Ibid., E/CN.4/L.1338, p. 4.

      3. Ibid., p. 5.

      4. 230 mots sur la liberté de religion (angl.), par Homer Jack, p. 10.

      5. Documentation des Nations unies E/CN.4/L.1338, p. 4.

      6. Ibid., E/CN.4/L.1327, p. 2.

      7. Ibid., E/CN.4/SR.1369, p. 7.

      8. Ibid., p. 8.

      9. Ibid., A/C.3/L.2006 à 2014.

      10. Ibid.

      11. Homer Jack, op. cit.

      12. New York Times, 24 janvier 1976, p. 27.

      13. The Express (d’Easton, en Pennsylvanie), 3 avril 1976, p. 5.

      14. Journal de l’Oregon, 29 novembre 1975, p. 4.

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