-
Le Mississippi en crue ravage le grenier de l’AmériqueRéveillez-vous ! 1973 | 22 octobre
-
-
éventualité, se réunirent avec leurs assistants et d’autres frères concernés pour établir un plan d’évacuation. Ils désignèrent également les frères qui transporteraient ceux qui ne possédaient pas d’automobile, soit environ un tiers de la congrégation. Chaque conducteur d’étude et son assistant devaient aider les membres de leur groupe à évacuer.”
Les vannes furent ouvertes le 17 avril au matin. En outre, la veille il avait recommencé à pleuvoir. Tout Morgan City fut bientôt inondé. Après 18 heures, la congrégation célébra le Repas du Seigneur, puis le plan d’évacuation fut mis à exécution.
La plupart des témoins furent accueillis dans les foyers des membres de la congrégation voisine de Lafayette. Les congrégations de Baton-Rouge envoyèrent une aide financière à Lafayette, afin de participer aux frais.
Ce sont les exploitations agricoles qui ont le plus souffert de l’inondation, et les dévastations risquent d’avoir à long terme des conséquences très graves.
La situation du grenier de l’Amérique
La situation était si grave que le Press-Scimitar de Memphis a écrit : “Les fonctionnaires de l’agriculture craignent une disette de céréales.”
Les pluies et les inondations furent désastreuses pour les fermiers. Les dernières pluies de l’automne les avaient empêchés de terminer la moisson. Au printemps, ils étaient trop occupés à lutter contre l’eau pour planter.
Il était donc difficile de prévoir ce qui pourrait être récolté. Néanmoins, voyons comment se présentait la situation :
Le maïs doit être planté en mai. Cependant, à la moitié du mois, les champs se trouvaient encore sous plus d’un mètre d’eau. Seulement un pour cent du maïs du Missouri était en terre au début de mai. Un observateur a dit : “C’est effrayant de parcourir ces terres, les plus riches des États-Unis. Dans un champ après l’autre, on ne voit que des tiges de maïs de l’année dernière sortant de l’eau ou de la terre détrempée.”
Chaque jour de retard dans la plantation réduit la production. De plus, à cause du retard, beaucoup de fermiers ont eu recours au maïs à croissance rapide qui a généralement un rendement moindre.
D’autres récoltes aussi ont souffert. Dans l’Arkansas, le principal État producteur de riz, la récolte a été fortement réduite. La canne à sucre est une autre victime de l’inondation.
De nombreux hectares de coton ont également subi les effets du désastre. Pour la plupart des gens, le cotonnier produit la matière dont on fait un textile. Mais sur 750 kilos de graines, 500 kilos produisent de l’huile, de la farine et des tourteaux. Le Democrat, journal de l’Arkansas, écrivit : “La pluie pourrait bien provoquer la chute du roi Coton. Les fonctionnaires fédéraux prédisent que de nouvelles précipitations dans la vallée inondée du Mississippi risquent de sonner le glas des récoltes de coton dans les fermes du Mississippi et de la Louisiane.”
Beaucoup de fermiers se sont proposé de remplacer leurs cultures habituelles par du soja. On peut le planter plus tard, et il se vend à un bon prix. Cependant, le président de la Société américaine du soja a averti qu’une culture intensive pouvait provoquer une baisse soudaine des prix. Dans ce cas, les fermiers n’en tireraient que peu de profit.
À la même période, l’Association des éleveurs américains estimait que 250 000 têtes de bétail avaient péri à cause des inondations du Mississippi ou de tempêtes de neige hors de saison dans d’autres États. Les champs boueux ont également eu un effet néfaste sur l’élevage des porcs.
Pour compliquer encore la situation, le Mississippi déchaîné a empêché les chargements d’engrais de parvenir jusqu’aux fermiers. Au dire de P. G. Stryker, agronome du Missouri, la pénurie d’engrais a “déçu des fermiers déjà bien frustrés”.
Puis il y a eu la pénurie d’essence. Les fournisseurs de pétrole craignaient qu’il y ait dès le retrait des eaux une ruée vers les réserves de combustibles dans les régions agricoles.
Étant donné tous ces problèmes, causés ou aggravés par l’inondation, les fermiers ont vu leurs revenus diminuer. Beaucoup de petits fermiers ont essayé de s’en sortir grâce à une occupation secondaire.
Keith L. Wilkey, rédacteur agricole du Herald Whig de Quincy, écrivit :
“Rarement, dans l’histoire agricole des États-Unis, les fermiers ont eu à faire face à autant d’impondérables au printemps (...). Les cataclysmes fondaient sur eux de toutes parts, et en même temps ; ce fut le printemps le plus humide de l’histoire (...). Il y a toujours beaucoup de ‘si’ en agriculture. Mais peu de fermiers se rappellent en avoir vu autant que cette année. Et certainement aucun ne se souvient de conséquences aussi graves.” — 1er mai 1973.
Si le fermier est touché, le consommateur l’est également. Quand la production de nourriture est moindre, les prix sont plus élevés. Une pénurie de céréales signifie que les produits de boulangerie coûtent plus cher, de même que les animaux de boucherie, nourris de tourteaux. Toute perte subie par l’agriculteur est ressentie par le consommateur.
Par conséquent, le Mississippi en crue n’a pas seulement bouleversé temporairement la vie des habitants du grenier de l’Amérique. Il contribue à la pénurie de nourriture et à la montée des prix qui menacent le monde entier.
-
-
Combien de temps peut-on survivre dans l’eau ?Réveillez-vous ! 1973 | 22 octobre
-
-
Combien de temps peut-on survivre dans l’eau ?
LE CONSEIL national pour la sécurité estime que la moitié des habitants des États-Unis se noieraient s’ils étaient jetés dans la partie profonde d’une piscine.
Une étude entreprise à l’Université de Géorgie par Bramwell Gabrielsen, révéla que 71 pour cent des victimes de noyade ne savaient pas nager ; 22 pour cent nageaient assez bien. Seul 1 pour cent étaient d’excellents nageurs.
Cette étude indique que vos chances de survie sont beaucoup plus grandes si vous savez nager. Néanmoins, de nombreux professeurs de natation doutent que la pratique de la nage en amateur soit suffisante pour permettre à quelqu’un de survivre s’il doit parcourir une longue distance, si l’eau est agitée, s’il est habillé ou dans d’autres circonstances difficiles. Le directeur de la natation à l’Institut de technologie de Géorgie, Fred R. Lanoue, a imaginé un système de survie intéressant. Le professeur Lanoue a qualifié sa méthode d’“anti-noyade”.
Le principe de cette méthode
Selon cette technique, il vaut mieux se trouver en position debout, détendue, juste sous la surface de l’eau et remonter uniquement
-