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  • Les Églises peuvent-elles faire l’unité du monde?
    Réveillez-vous ! 1984 | 8 août
    • Les Églises peuvent-​elles faire l’unité du monde?

      “NOTRE Père qui es dans les cieux, que ton nom soit sanctifié”, entonnait la foule réunie. Ce sont là des mots que tout enfant d’âge scolaire pourrait réciter, des paroles si souvent répétées, scandées ou chantées qu’elles restent gravées dans la mémoire de millions de personnes. Toutefois, en cette circonstance, elles revêtaient un accent particulièrement émouvant.

      Les 3 500 participants qui s’étaient réunis sous un immense chapiteau constituaient un aperçu des nombreuses races et nationalités de la planète. Chacun des participants récitait le Notre Père dans sa langue maternelle, créant ainsi un brouhaha qui fit dire à l’un des congressistes: “Nous parlons en langues.” Mais le fait le plus notoire, c’était que ces fidèles n’appartenaient pas à la même religion. Anglicans, luthériens, méthodistes et même des catholiques priaient côte à côte.

      La “liturgie de Lima”, un compromis théologique auquel des observateurs religieux étaient parvenus quelques mois auparavant, avait servi de prélude à ce service religieux sans précédenta. Des chrétiens de nom appartenant à différentes Églises pouvaient désormais surseoir à des divergences séculaires et recevoir ensemble l’Eucharistie. Et bien que les catholiques et les membres des Églises orthodoxes des pays de l’Est et d’Orient aient refusé de participer à ce sacrement de l’Eucharistie, leurs représentants se joignirent aux chants et aux prières. La récitation de la prière du Notre Père en une multitude de langues fut donc un événement émouvant pour beaucoup de participants. Des fidèles pleuraient et s’embrassaient. Pendant un court instant, les barrières raciales, politiques et religieuses disparurent.

      De l’avis de nombreux observateurs, ce service religieux a constitué le temps fort de l’assemblée du Conseil œcuménique des Églises (COE) qui s’est tenue à Vancouver, au Canada, du 24 juillet au 10 août 1983. Des participants y ont vu un signe d’espoir, le présage d’un éventuel triomphe de l’œcuménisme, mouvement pour l’unité des chrétiens. D’autres saluèrent même dans ce service religieux “une nouvelle Pentecôte”. ‘Mais se pourrait-​il qu’il y ait des sous-entendus derrière tout cela?’, demanderont certains. Après tout, la religion n’a-​t-​elle pas exercé une influence puissante en semant la désunion depuis des siècles? À présent, si les Églises se montraient capables de guérir les blessures qui les ont divisées depuis des siècles, les nations ne pourraient-​elles pas faire de même entre elles?

      Toute personne réfléchie aspire à n’en point douter à l’existence d’une famille humaine harmonieuse. Mais c’est que l’éventualité de parvenir jamais à une telle unité semble être reculée dans le temps, car au delà des efforts humains en vue de parvenir à l’unité se cachent les haines millénaires, les suspicions et les doutes. Se pourrait-​il toutefois que les Églises donnent l’exemple pour ce qui est de parvenir à une coopération mondiale? De plus, s’ils étaient placés sous l’influence puissante d’une Église unifiée, les chefs politiques ne seraient-​ils pas tentés de mettre un terme à l’accumulation suicidaire d’armes atomiques?

      Pourtant, dans quelle mesure les Églises sont-​elles sur le point de parvenir à un accord? Examinons donc ce qui s’est passé lors de la récente assemblée du COE.

  • Le Conseil œcuménique des Églises — Peut-il faire l’unité du monde?
    Réveillez-vous ! 1984 | 8 août
    • Le Conseil œcuménique des Églises — Peut-​il faire l’unité du monde?

      IL Y A EU un an au mois de juillet, près d’un millier de délégués ont envahi le campus de l’université de Colombie britannique à Vancouver, au Canada. Venus des quatre coins du monde, ils représentaient les plus de trois cents Églises membres, notamment protestantes, coptes et orthodoxes, qui regroupent aujourd’hui environ 400 millions de fidèles. Des représentants de l’Église catholique, de l’islam, du judaïsme et des Indiens d’Amérique du Nord, étaient aussi présents, bien qu’ils ne fassent pas partie du COE.

      Pendant 18 jours, la foule colorée des délégués s’est trouvée réunie pour débattre d’une multitude de sujets, depuis le désarmement nucléaire jusqu’à la protection de l’enfance, pour préparer et réviser des déclarations communes, pour prononcer des discours ou les entendre, et, entre ces moments forts, pour regarder des pièces de théâtre et des spectacles de musique et de danses. Un thème solennel, “Jésus-Christ, vie du monde” était censé relier ces différentes manifestations.

      On attendait beaucoup de cette réunion. Un éditorial paru dans un journal de Vancouver (Sun) souligna que l’assemblée se tenait à “une période cruciale de l’histoire des religions”. L’article expliquait ce qui suit: “À aucun moment les hommes n’ont disposé d’un tel pouvoir de destruction totale sur l’humanité, et jamais autant d’humains n’ont craint l’éventualité d’une telle destruction.” De toute évidence, on pensait que les Églises apporteraient leur aide pour prévenir pareille catastrophe. D’ailleurs, l’un des conférenciers du COE avait expliqué précédemment à des journalistes que “les principaux sujets de l’assemblée” porteraient sur “la question du désarmement nucléaire et sur la stratégie de l’Église pour conclure une paix mondiale”. — C’est nous qui soulignons.

      Accords et désaccords

      L’impuissance du COE à promouvoir la paix n’a pas tardé à se faire cruellement sentir. Les délégués se sont opposés pour déterminer sur quel pôle d’intérêt l’assemblée devait s’orienter. Le thème “Jésus-Christ, vie du monde” s’est évanoui dans l’ardeur des débats aux accents souvent amers. Pour les représentants des pays en voie de développement, toute l’attention de l’assemblée devait se porter, non sur le désarmement nucléaire, mais sur la question des droits de l’homme. C’est pourquoi les rédacteurs du texte de clôture de l’assemblée ont eu la difficile tâche de consacrer à ces deux questions une place d’égale importance.

      De l’aveu d’un journal (The Globe and Mail), “l’orientation [du COE] qui vise à condamner avec fermeté les nations occidentales (...) et à réprimander du bout des lèvres les pays du bloc de l’Est” a fourni une cause supplémentaire de division. D’après certains observateurs, l’engagement des États-Unis en Amérique latine a fait l’objet d’attaques virulentes de la part du COE qui, en revanche, se serait montré singulièrement discret sur l’invasion soviétique en Afghanistan. Toutefois, Philip Potter, le secrétaire général du COE, prétend qu’un discours antisoviétique pourrait mettre en péril les rapports entre le COE et l’Union soviétique, pays qui jusqu’à présent a permis à l’Église orthodoxe russe d’être représentée au sein du COE. D’après un journal de Vancouver (Province), une telle politique relève de “la morale de circonstance”.

      “Un obstacle de taille”

      Les problèmes d’ordre politique ne furent pas les seuls à diviser les délégués. Jean Skuse, une vice-présidente du comité central du Conseil, a lancé cet avertissement: ‘Les femmes n’attendront pas encore un siècle qu’on leur rende la justice.’ Elle faisait allusion à l’épineuse question de l’ordination des femmes et soutenait qu’un grand nombre d’entre elles quitteraient les Églises si on tardait à leur conférer ce sacrement. Mais ce qui rend ce problème difficile pour le COE, c’est le fait que les Églises anglicane, catholique et orthodoxes, de même que des cercles réformés, s’opposent catégoriquement, pour ne pas dire d’une manière immuable, à l’idée de l’ordination des femmes. Selon Robert Runcie, l’archevêque de Cantorbéry, cette question représente un “obstacle de taille à l’unité de l’Église”.

      Par contre, certains ont craint que l’effort en faveur de “l’unité” conduise à un compromis doctrinal. Après avoir noté une tendance en faveur de l’universalisme dans certaines des discussions, des délégués se sont montrés inquiets à l’idée que Jésus Christ ne soit plus considéré comme “l’unique Sauveur”. Un journaliste a même demandé comment “les congressistes conciliaient le dialogue œcuménique et la déclaration de Jésus selon laquelle il est le chemin, la vérité, la vie”.

      Les Églises contre la guerre?

      Les délégués ont néanmoins trouvé moyen de s’entendre pour appuyer un gel nucléaire total et contrôlé. Le Conseil a même encouragé “les membres des Églises à soutenir ceux qui se montrent réfractaires à la participation ou à la préparation à la guerre et à ‘explorer les actions de protestations non violentes possibles’, y compris ‘les actes de désobéissance civile’”. Voilà qui apparaît comme un revirement spectaculaire, puisque les Églises, de l’aveu même de Dirk Mulder, l’un des responsables du COE, ont derrière elles “une histoire de guerres et de génocides”. À dire vrai, cet homme a même ajouté que la “religion répand toujours de l’huile sur le feu de tous les conflits du monde”. Toutefois, on peut se demander dans quelle mesure les Églises resteront fidèles à la déclaration du COE, surtout en temps de guerre.

      Il convient aussi de noter que ce changement d’attitude vis-à-vis de la guerre peut nuire au COE en compromettant les bonnes relations que la religion a entretenues depuis longtemps avec les gouvernements laïcs. À ce sujet, on pouvait lire dans un éditorial du Sun de Vancouver: “Le nouvel activisme de l’Église engendre une confrontation que les sociétés modernes se sont toujours efforcées d’éviter: ‘une confrontation entre l’Église et l’État.’”.

      Peut-​on parler d’unité religieuse?

      Ainsi, il est évident que les questions politiques et temporelles prédominent au sein du COE et sont une source de désunion. Mais que dire des accords de Lima qui ont abouti à la communion œcuménique dont il a été question au début de cette série d’articles? Selon la presse canadienne, un historien catholique aurait dit de ces accords “qu’ils étaient de toute première importance pour parvenir à l’unification chrétienne”. De son côté, R. Runcie, l’archevêque de Cantorbéry qui présida cette communion œcuménique, a déclaré qu’elle laissait présager “une unité chrétienne totale”.

      Mais en a-​t-​il été réellement ainsi? Certes, la liturgie de Lima a été élaborée conjointement par des théologiens anglicans, catholiques, orthodoxes et protestants. Toutefois, lorsqu’elle a été inaugurée à Vancouver, les délégués catholiques et ceux des Églises orthodoxes d’Orient et des pays de l’Est ont dû refuser leur participation. Leur attitude s’explique par la doctrine de leurs Églises qui leur interdit de recevoir la communion de quelqu’un d’autre que leurs prêtres. Par ailleurs, les accords de Lima sont loin d’avoir apporté la solution à d’autres problèmes qui divisent les Églises, à savoir, la croyance à la succession apostolique et à l’infaillibilité du pape.

      Si le spectacle des délégués réunis en prière et en chants a suscité quelques moments d’émotion fugaces, il n’en demeure pas moins que la fissure qui a divisé la chrétienté depuis la Réforme apparaît plus grande que jamais. Un éditorialiste a fait cette remarque: “Si les Églises trouvent des raisons de se combattre autant entre elles, peut-​on alors s’y fier pour expliquer ou même découvrir des relations véritables entre les hommes et Dieu?”

      L’assemblée de Vancouver peut venir ainsi s’ajouter à la liste des échecs humains. En s’efforçant d’œuvrer au sein des systèmes politiques, les Églises ont été infectées par la corruption et l’esprit de division qui ont conduit le monde au bord de l’anéantissement. La Bible précise même que viendra le moment où les gouvernements excédés par l’intrusion de la religion prendront des mesures spectaculaires pour infléchir définitivement son influence — Révélation ou Apocalypse, chapitre 17.

      L’incapacité des Églises à parvenir à l’unité se voit dans les efforts qui sont tentés pour accélérer la prédication de l’évangile dans le monde. Ce sujet fait l’objet de l’article qui suit.

      [Entrefilet, page 6]

      “Si les Églises trouvent des raisons de se combattre autant entre elles, peut-​on s’y fier pour expliquer ou découvrir des relations véritables entre les hommes et Dieu?” — The Province, Vancouver, 28 juillet 1983.

      [Illustration, page 5]

      L’ordination des femmes — une question qui suscite des divisions

  • Les évangélistes — Font-ils entendre un appel distinct?
    Réveillez-vous ! 1984 | 8 août
    • Les évangélistes — Font-​ils entendre un appel distinct?

      “AU MONDE, il parvient aujourd’hui le bruit sourd des chevaux montés par les quatre cavaliers de l’Apocalypse.” Ce sont là des propos tenus par l’évangéliste Billy Graham en présence d’un groupe de journalistes. “Nous vivons des temps dangereux, a-​t-​il poursuivi. Le monde change très rapidement.”

      Ce souci de ‘vivre des temps très dangereux’ a poussé Billy Graham à présider une réunion de près de 4 000 évangélistes, à Amsterdam (Pays-Bas), du 12 au 21 juillet 1983. Cette conférence internationale des itinérants évangélistes a rassemblé des délégués venus de 133 pays et appartenant à 30 confessions religieuses. Son objet était de favoriser le développement du mouvement évangélique dans le monde en donnant aux évangélistes une formation accrue. Mais quelle fut la nature de cette formation? Cette conférence a-​t-​elle servi à promouvoir l’unité chrétienne? Quel était son message?

      Quelque 107 réunions de travail se sont tenues dans le cadre de cette conférence. Elles ont abordé des sujets aussi divers que l’art oratoire, les langues et la géographie. On s’est aussi longuement arrêté sur l’amélioration des méthodes destinées à atteindre des populations. Certes, le moyen le plus efficace qu’emploient les évangélistes reste les discours prononcés devant des foules qui sont touchées par le renouveau religieux. Cependant, des groupes de travail se sont penchés sur l’utilisation des moyens audiovisuels à des fins religieuses. Mais comme 70 pour cent des évangélistes présents à cette réunion étaient originaires de pays en voie de développement, il était hors de question pour beaucoup d’entre eux d’employer une technologie sophistiquée. À ce propos, un prédicateur venu du Zaïre a expliqué qu’il devait marcher de village en village et de maison en maison pour parvenir à rassembler un auditoire.

      Une prédication d’un genre différent

      Pourtant les évangélistes ont appris l’existence de méthodes agréables pour remplacer les visites à domicile. Il leur a été suggéré de prendre des repas en compagnie d’hommes d’affaires et de dirigeants politiques, l’idée étant d’amener ces personnalités de premier plan à ‘accepter Christ’, et d’essayer par leur intermédiaire de toucher les masses de manière plus efficace.

      Au cours d’un autre atelier de travail, Eddie Waxer, un évangéliste spécialisé dans les questions sportives, a expliqué que si les athlètes de haut niveau pouvaient être touchés par le message évangélique, ils disposeraient d’un moyen illimité de rendre gloire à Dieu, en apparaissant devant des millions, voire des milliards de téléspectateurs. Il raconta ensuite comment l’athlète nigérian Naduka Odizor y était parvenu lors des quarts de finales du championnat international de tennis de Wimbledon en 1983. Voici les propos d’Eddie Waxer: “Il [N. Odizor] est devenu l’un des grands témoins devant cette nation si peu réceptive à l’évangile. Dans tous les journaux et dans les émissions de radio et de télévision, Odizor déclarait à l’adresse de ce pays — et de beaucoup d’autres — qu’il devait sa victoire en tennis à Dieu et à Jésus Christ.”

      Collecter des fonds

      Il n’y a rien de surprenant à ce que les moyens de se procurer de l’argent aient fait l’objet de l’un des principaux sujets de discussion. Les spécialistes des questions financières ont donné de nombreuses suggestions pour y parvenir. Ces problèmes d’argent ont pris de si grandes proportions que Luis Palau, un évangéliste argentin, a été amené à dire: “Les évangélistes ont tendance à convoiter l’argent pour leur plaisir personnel.” Et d’ajouter: “Nous aimons avoir une vie confortable. Bien qu’il n’y ait pas de mal à cela, (...) la tentation qu’exerce l’argent a détruit bon nombre de prédicateurs.”

      Où diriger les nouveaux convertis?

      L’une des questions les plus délicates que l’assemblée ait dû résoudre est sans doute celle-ci: Après l’adhésion d’un nouveau converti, que devient-​il? Selon Billy Graham, tout le contenu d’un sermon devrait être un appel à la décision, afin que l’auditeur ‘accepte Christ en son cœur’. Mais que recouvre cette idée? La Bible parle de “la congrégation du Dieu vivant, colonne et soutien de la vérité”. (I Timothée 3:15.) Mais où se trouve cette congrégation? La conférence s’est contentée de répéter une suggestion dérisoire: après leur conversion, les gens doivent être conduits dans l’Église de leur choix. Cependant, ce sont ces mêmes Églises que Billy Graham avait précédemment reprises, leur reprochant ‘de se débattre dans la confusion, surtout en ce qui concerne la prédication de l’évangile, son message, ses méthodes et ses résultats’. En fait, il est allé jusqu’à dire: “Nous ne pouvons courir le risque de céder à la confusion si nous devons exercer sur cette génération l’impact auquel Dieu s’attend de nous.” Aussi et surtout, la prédication de l’évangile, telle que la voient les évangélistes, pourrait se résumer ainsi: ‘Rassemblez les brebis qui connaissent le trouble et conduisez-​les dans un lieu où l’on se débat dans la confusion.’

      Jésus s’adresse aux évangélisateurs

      Lorsque Jésus envoya ses apôtres comme évangélisateurs, il ne leur recommanda pas de prêcher lors de réceptions ni de faire appel à des hommes très en vue pour toucher les masses, mais il leur dit: “En quelque ville ou village que vous entriez, cherchez qui y est digne (...). En entrant dans la maison, saluez-​en les occupants.” (Matthieu 10:11-13). Ils devaient donc aller de maison en maison comme le fit l’apôtre Paul. — Actes 20:20.

      Quant à la teneur de leur prédication, Jésus déclara: “Chemin faisant, prêchez en disant: ‘Le royaume des cieux s’est approché.’” (Matthieu 10:7). De plus, à propos de notre époque, Jésus ajouta: “Et cette bonne nouvelle du royaume sera prêchée par toute la terre habitée, en témoignage pour toutes les nations; et alors viendra la fin.” (Matthieu 24:14). Aujourd’hui, les hommes ont besoin d’entendre la bonne nouvelle du Royaume de Dieu qui est le seul espoir de l’humanité. Or, ni la méthode ni le message préconisés par Jésus ne furent mis en valeur lors de cette conférence évangélique.

      Une sonnerie indistincte

      La conférence d’Amsterdam a donc été une démarche de plus pour l’unité du monde, mais elle a avorté. Au lieu d’apprendre à ‘bien manier la parole de la vérité’, les évangélistes ont préféré s’attarder sur la façon de collecter des fonds ou de produire des films (II Timothée 2:15). Aussi ne faut-​il pas s’étonner si les évangélistes de la chrétienté ne sont pas parvenus à proposer un message d’unité pour l’humanité. Au mieux, leurs efforts ont contribué seulement à provoquer un sursaut émotif. Bien que Billy Graham et ses associés aient condamné les Églises ‘qui se débattent dans la confusion’, leurs propositions n’ont fait qu’ajouter au vague et à l’imprécision. Rappelons-​nous donc les paroles suivantes de l’apôtre Paul: “Si la trompette fait entendre une sonnerie indistincte, qui se préparera au combat?” — I Corinthiens 14:8.

      Toutefois, il existe un appel distinct à l’unité véritable, qui a pour fondement l’authentique prédication de l’évangile. Ce thème fait l’objet de l’article suivant.

  • L’unité que Dieu approuve
    Réveillez-vous ! 1984 | 8 août
    • L’unité que Dieu approuve

      LES EFFORTS consentis pour unir les hommes sur la base de la religion viennent de faire l’objet de notre examen. Mais il apparaît que le Conseil œcuménique des Églises est divisé sur de nombreux problèmes et qu’il est incapable de faire entendre un appel distinct et unitaire. Cependant, pourquoi de tels efforts en vue d’atteindre l’unité ont-​ils échoué?

      Tout d’abord, c’est parce que ces efforts sont faits pour parvenir à une unité construite uniquement autour d’un ou deux points de doctrine ou autour de particularités d’organisation qui sont souvent le produit d’un compromis entre des croyances sectaires. En second lieu, ces efforts ont pour objet d’unifier des groupes plutôt que des personnes en particulier, et souvent la désunion est plus marquée entre les personnes qui œuvrent à l’unité de ces groupes qu’entre les groupes eux-​mêmes. En outre, parvenir à l’unité sur un ou deux points de doctrine n’unit pas pour autant les millions de fidèles des Églises concernées, que ce soit dans leurs pensées, leurs orientations et leur conduite. Or, Dieu n’approuve pas ce semblant d’unité.

      L’unité qu’a enseignée Jésus

      Quand Christ Jésus était sur la terre, il indiqua que ceux qui adorent son Père “doivent l’adorer avec l’esprit et la vérité”. (Jean 4:23, 24.) Cela signifie une unité beaucoup plus étendue que le simple amalgame de groupes religieux autour d’un ou deux points de doctrine. D’ailleurs, Jésus dit à ses disciples: “Je suis la vigne, vous êtes les sarments. Celui qui demeure en union avec moi, et moi en union avec lui, celui-là porte beaucoup de fruit (...). Si vous demeurez en union avec moi et que mes paroles demeurent en vous (...) [et] si vous observez mes commandements, vous demeurerez dans mon amour.” (Jean 15:5, 7, 10). Jésus ne parlait pas d’une unité superficielle, mais il déclara que ses paroles devaient demeurer en ses disciples qui, eux, étaient dans l’obligation d’observer tous ses commandements.

      Au fait, Jésus n’a-​t-​il pas dit aussi que ses disciples ne devaient pas faire partie du monde (Jean 15:19), mais qu’ils étaient tenus de s’aimer les uns les autres comme lui-​même les avait aimés (Jean 13:34, 35), de se garder de la malhonnêteté et de l’immoralité (Matthieu 5:28; Marc 7:21-23), d’entrer par la porte étroite et de demeurer sur la route resserrée qui mène à la vie (Matthieu 7:13, 14)? Quelqu’un d’honnête osera-​t-​il prétendre que ces paroles de Jésus se vérifient chez les membres des Églises qui œuvrent à l’unité, ne serait-​ce qu’auprès d’une minorité d’entre eux? Pourtant le fondement même de l’unité entre les hommes doit être leur attachement à Christ et à ses paroles. ‘Une telle unité est-​elle envisageable?’, demandera-​t-​on. Oui, répond la Bible, car elle existait bel et bien au sein de la congrégation chrétienne du premier siècle.

      Le soir qui précéda sa mort, Jésus adressa une prière à son Père céleste au sujet de ses disciples; en voici les termes: “Sanctifie-​les par le moyen de la vérité; ta parole est vérité. (...) Je fais requête (...) afin que tous soient un, comme toi, Père, tu es en union avec moi et moi je suis en union avec toi, pour qu’eux aussi soient en union avec nous, afin que le monde croie que tu m’as envoyé.” (Jean 17:17, 20-23). L’action de la Parole de Dieu et celle de l’esprit saint sur les disciples de Jésus ne firent que souder encore plus cette unité.

      L’unité au sein de la congrégation chrétienne primitive

      Les premiers disciples chrétiens étaient unis autour des enseignements des apôtres (Actes 2:42). Jésus avait ordonné à ses serviteurs de faire des disciples de gens de toutes les nations, de sorte que leur unité en vienne à dépasser les barrières nationales et raciales (Matthieu 28:19, 20). C’est pour cette raison qu’on pouvait dire des premiers chrétiens: “Il n’y a ni Juif ni Grec, il n’y a ni esclave ni homme libre, il n’y a ni mâle ni femelle; car tous, vous n’êtes qu’un en union avec Christ Jésus.” — Galates 3:28.

      L’unité des premiers chrétiens se faisait autour de l’idée générale qu’ils avaient de Dieu, de son nom et de son dessein (Matthieu 6:9, 10; Romains 10:13; I Pierre 3:10-12; I Jean 4:8-10), et autour de leur conception du monde qui les entourait (II Corinthiens 4:4; Jacques 4:4; I Jean 2:15-17; 5:19, 20). Ils partageaient aussi l’opinion de Pierre sur la conduite morale, opinion exprimée en ces termes: “En accord avec le Saint qui vous a appelés, vous aussi devenez saints dans toute votre conduite.” (I Pierre 1:14-16; 2:12). Par là même, nous constatons que l’unité de la congrégation du premier siècle était bien une réalité. Ces chrétiens furent exhortés à ‘parler en parfait accord, et (...) à être étroitement unis dans le même esprit et dans la même pensée’. — I Corinthiens 1:10.

      Mais certains soutiendront qu’il en était ainsi du temps de la jeune congrégation chrétienne, tant qu’elle resta de faibles dimensions et dans son état primitif. Les mêmes personnes ajouteront qu’il n’y a rien de surprenant à ce que des différences notoires aient vu le jour quand, avec les années, la chrétienté en est venue à inclure en son sein de nombreux groupes nationaux, raciaux et culturels. Pourtant Jésus pria pour que l’amour et l’unité que ses serviteurs manifesteraient soient la preuve qu’il était bien l’envoyé de Dieu et qu’ils étaient bien ses disciples (Jean 17:20, 21; 13:34, 35). Somme toute, il devrait en être ainsi pour les vrais disciples de Jésus au temps de la fin dans lequel nous vivons. Une telle unité existe bel et bien parmi un groupe de chrétiens en constante augmentation qui sont connus comme les Témoins de Jéhovah.

      L’unité des vrais chrétiens à notre époque

      Alors qu’ils étaient autrefois divisés parce qu’ils adhéraient à une multitude de religions ou n’appartenaient à aucune d’entre elles, ceux qui sont devenus Témoins de Jéhovah connaissent à présent une unité bien réelle en raison du culte qu’ils rendent à Dieu par l’intermédiaire de Jésus Christ et aussi en raison de l’action unificatrice qu’exerce dans leur vie la Parole de Dieu, la Bible.

      À ceux qui concevraient cela comme une forme d’embrigadement sectaire au lieu d’être une unité véritable, nous répondons: Considérez avec objectivité les activités des Témoins de Jéhovah de votre localité. Vous découvrirez qu’ils partagent une idée de Dieu, une conception de la conduite morale, une manière de voir le monde et des croyances en tous points identiques à celles de leurs compagnons chrétiens dans chaque pays du monde. Et ce, quels que soient leur nationalité, leur race ou leurs antécédents religieux ou politiques. Parce qu’ils suivent le commandement de Jésus de ne pas faire partie du monde (Jean 15:19), leur unité n’est pas brisée par les conflits mondiaux.

      Ce qui les caractérise, c’est une unité au niveau des individus et non pas un simple amalgame de groupes. Cette unité de pensée et de conduite touche tous les domaines de leur vie. Elle a pour fondement le fait qu’ils cherchent premièrement le Royaume et sa justice (Matthieu 6:33). Aussi les Témoins de Jéhovah prient-​ils ainsi: “Notre Père qui es dans les cieux, que ton nom soit sanctifié! Que ton royaume vienne!” (Matthieu 6:9, 10). Pour eux, ces paroles ne sont pas vides de sens, mais elles désignent le seul espoir de voir l’humanité être unie à savoir le gouvernement céleste de Dieu.

      Constatez-​le par vous-​même. Nous vous encourageons à prendre contact avec la congrégation des Témoins de Jéhovah de votre ville et à assister aux réunions qu’elle tient. En outre, les Témoins organisent régulièrement de grands rassemblements, appelés assemblées de district. En assistant à ces rassemblements et en fréquentant la congrégation des Témoins de Jéhovah qui est la plus proche de votre domicile, vous serez en mesure d’observer l’unité à laquelle les Témoins de Jéhovah sont parvenus. Ainsi, vous pourrez vous-​même goûter à cette unité que Dieu approuve.

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