-
L’unité de culte — Que signifie-t-elle pour vous?Unis dans le culte du seul vrai Dieu
-
-
Chapitre 1
L’unité de culte — Que signifie-t-elle pour vous?
1, 2. a) Sur quelle base l’unité de culte véritable est-elle en voie de réalisation à notre époque? b) Comment la Bible décrit-elle ce mouvement?
ON ASSISTE dans le monde entier à un mouvement remarquable en faveur de l’unité de culte qui rassemble des gens de toutes nations, tribus et langues. Toutefois, cette unité n’est pas le fruit de compromissions en matière de croyance ni de la tolérance d’habitudes et de mœurs condamnées par la Parole de Dieu. Mais alors, comment est-elle possible? C’est parce que ces gens d’origines pourtant si diverses reconnaissent tous Jéhovah comme le seul vrai Dieu et sont disposés à conformer leur vie à ses justes voies. — Voir Révélation 15:3, 4.
2 Ce rassemblement réalise en outre une prophétie qui fut consignée il y a quelque 2 700 ans par le prophète Michée. Parlant de “la période finale des jours”, il écrivit: “De nombreuses nations iront et diront: ‘Venez, et montons à la montagne de Jéhovah et à la maison du Dieu de Jacob; et il nous instruira de ses voies, et nous marcherons dans ses sentiers.’” (Michée 4:1, 2a). Ces paroles se réalisent-elles aujourd’hui?
3, 4. a) En quel sens peut-on dire que les “nations” se tournent vers Jéhovah? b) Quelles questions devrions-nous nous poser?
3 Certes, on ne voit pas des “nations” entières venir à la maison spirituelle de Jéhovah, là où on l’adore, mais des hommes et des femmes de toutes les nations s’y rassemblent. Leur cœur est profondément touché quand ils apprennent le dessein plein d’amour de Jéhovah Dieu et découvrent sa personnalité si attrayante. Alors, ils s’efforcent humblement de savoir ce qu’il exige d’eux. Leur prière est la même que celle de David, un homme de foi, qui demandait à Dieu: “Enseigne-moi à faire ta volonté, car tu es mon Dieu.” — Ps. 143:10.
4 Vous identifiez-vous à cette foule immense d’adorateurs de Jéhovah? Votre attitude envers l’enseignement qui vous est donné prouve-t-elle que vous reconnaissez que Jéhovah en est la Source? Dans quelle mesure ‘marchez-vous dans ses sentiers’?
CETTE UNITÉ EST POSSIBLE
5. a) Dans quelle mesure l’unité de culte sera-t-elle finalement réalisée? b) Pourquoi est-il urgent de devenir aujourd’hui un adorateur de Jéhovah, et comment pouvons-nous aider d’autres personnes à faire de même?
5 Jéhovah se propose d’unir toute sa création intelligente dans un même culte; il désire qu’aucune de ses créatures ne s’égare à cause de l’erreur ou ne marche à tâtons pour n’avoir pas trouvé le sens véritable de la vie. Nous attendons donc avec impatience le jour où tous les humains béniront le seul vrai Dieu (Ps. 103:19-22). Mais avant qu’il puisse en être ainsi, il faut que Dieu débarrasse sa création de tous ceux qui rejettent avec mépris sa royauté empreinte d’amour et qui s’obstinent à gâcher la vie des autres. Cependant, dans sa miséricorde, il révèle ses desseins à l’avance, si bien que les humains, où qu’ils vivent, ont la possibilité de changer d’attitude. D’où cet appel urgent lancé dans le monde entier: “Craignez Dieu et donnez-lui gloire, car elle est venue l’heure de son jugement, et adorez Celui qui a fait le ciel et la terre et la mer et les fontaines d’eaux.” (Rév. 14:6, 7). Avez-vous accepté cette invitation? Si oui, vous avez maintenant le privilège de collaborer avec l’organisation de Jéhovah pour aider d’autres personnes à agir de même.
6. Après avoir appris les enseignements fondamentaux de la Bible, quels progrès devrions-nous sincèrement nous efforcer de faire?
6 Il n’entre pas dans le dessein de Dieu d’introduire dans son organisation des gens qui disent croire en lui et vouloir vivre dans le paradis, mais qui, dans le même temps, continuent à rechercher égoïstement leurs intérêts personnels. Il désire que les humains parviennent à “la connaissance exacte de sa volonté” et que cela se voie dans leur vie (Col. 1:9, 10). Une fois qu’ils ont appris les enseignements fondamentaux de la Bible, les chrétiens reconnaissants désirent progresser vers la maturité chrétienne; ils veulent connaître Jéhovah plus intimement, élargir et approfondir leur intelligence de sa Parole et l’appliquer plus complètement dans leur vie. Ils s’efforcent d’imiter leur Père céleste en reflétant ses qualités et en voyant les choses comme il les voit lui-même. Cela les incite à rechercher comment participer le plus possible à l’œuvre que Dieu désire voir s’accomplir aujourd’hui sur toute la terre. Est-ce ce que vous faites? — Éph. 5:1; Héb. 5:12 à 6:3; I Tim. 4:15.
7. Que faut-il faire pour parvenir à l’unité de culte, et à quelle condition est-ce possible?
7 La Bible révèle que ceux qui servent Jéhovah doivent constituer un peuple uni (Éph. 4:1-3). Cette unité doit exister dès maintenant, bien que nous vivions dans un monde divisé et qu’il nous faille combattre constamment nos propres imperfections. Jésus pria sincèrement pour que ses disciples soient un, pour qu’ils jouissent d’une unité véritable. Qu’est-ce que cela signifie? Premièrement, qu’ils entretiendraient tous de bonnes relations avec Jéhovah et son Fils et, deuxièmement, qu’ils seraient unis entre eux (Jean 17:20, 21). Ils y parviennent aujourd’hui dans la mesure où ils appliquent l’enseignement reçu dans la “maison” de Jéhovah.
LES FACTEURS D’UNITÉ
8. a) Que développons-nous si nous utilisons la Bible pour examiner individuellement certaines questions qui nous touchent? b) Tout en répondant aux questions ci-dessus, analysez les différents facteurs qui contribuent à l’unité chrétienne.
8 Les principaux facteurs d’unité sont énumérés ci-dessous. Lorsque vous lirez les questions qui se rapportent à ces différents facteurs, réfléchissez et demandez-vous en quoi l’idée mise en évidence touche vos relations avec Jéhovah et avec vos frères chrétiens. En raisonnant sur ces pensées selon ce que disent les textes cités, vous développerez votre capacité de réflexion et votre discernement dans le sens voulu par Dieu, qualités dont nous avons tous grand besoin (Prov. 5:1, 2; Phil. 1:9-11). Examinez donc ces facteurs l’un après l’autre:
1) Nous adorons tous Jéhovah et nous lui reconnaissons le droit d’établir des règles quant à ce qui est bon ou mauvais.
Que penserait Jéhovah si nous ignorions délibérément ses conseils sur un point qui nous paraîtrait peu important (Luc 16:10; voir Malachie 1:6-8)?
Si vous n’obéissez pas toujours aux commandements de Jéhovah, d’autres personnes en subissent-elles les conséquences (voir Romains 5:12; Josué 7:20-26; I Rois 14:16)?
2) Où que nous vivions dans le monde, la Parole de Dieu est là pour nous guider.
Lorsque nous devons prendre une décision, quel danger courons-nous si nous faisons ce que nous “pensons” être juste (Jér. 17:9; Prov. 14:12)?
Si nous ignorons ce que la Bible conseille dans un certain domaine, que devons-nous faire (Prov. 2:3-5)?
3) Nous bénéficions tous de la même nourriture spirituelle.
Quelle est la condition de ceux qui n’apprécient pas les dispositions prises par Jéhovah pour nous nourrir spirituellement (voir Ésaïe 1:3; 9:16; 65:14)?
4) Jésus Christ, et non un homme, est notre Conducteur, et c’est par l’entremise de lui seul que nous nous approchons de Jéhovah pour l’adorer.
Quelqu’un d’entre nous a-t-il une raison valable de se croire supérieur aux autres (Rom. 3:23, 24; 12:3; Mat. 23:8-10)?
5) Où que nous vivions, nous voyons dans le Royaume de Dieu le seul espoir pour l’humanité.
Comment cela peut-il nous protéger contre les facteurs de division (Mat. 6:9, 10; Michée 4:3)?
6) L’esprit saint engendre chez les adorateurs de Jéhovah des qualités indispensables à l’unité chrétienne.
Comment permettons-nous à l’esprit de Dieu d’agir en nous pour qu’il produise ses fruits (Ps. 1:2; Prov. 22:4; Rév. 3:6; Actes 5:32)?
Quel effet les fruits de l’esprit auront-ils sur nos relations avec Jéhovah et avec nos frères (Gal. 5:22, 23)?
7) Nous avons tous la responsabilité de prêcher la bonne nouvelle du Royaume de Dieu.
Quel effet notre participation active à l’œuvre de prédication en compagnie de nos frères chrétiens aura-t-elle sur nos sentiments envers eux (voir Colossiens 4:7, 11)?
9. Quels résultats obtenons-nous quand nous appliquons vraiment ces vérités dans notre vie?
9 Autre chose de reconnaître cela, autre chose d’agir en conséquence. Mais alors nos relations avec Jéhovah seront plus étroites et la compagnie de nos frères croyants deviendra une source d’encouragement. Nous lisons en effet en Psaume 133:1: “Voyez! Qu’il est bon et qu’il est agréable pour des frères d’habiter ensemble dans une étroite union!” Ne ressentez-vous pas personnellement à quel point il est réconfortant de quitter le monde si égoïste pour retrouver aux réunions ceux qui, comme vous, aiment sincèrement Jéhovah?
REJETEZ LES CAUSES DE DÉSUNION
10. Pourquoi devons-nous être prudents afin de rejeter l’esprit d’indépendance?
10 Il nous faut rejeter les causes de désunion si nous ne voulons pas gâcher cette unité si précieuse. L’esprit d’indépendance est l’une des principales causes de division. Mais Jéhovah nous aide à rejeter cet esprit en démasquant sa source, Satan le Diable. C’est lui qui trompa Ève en lui faisant croire qu’elle aurait avantage à ne pas tenir compte de ce que Dieu avait dit pour décider elle-même de sa conduite. Adam la suivit dans sa rébellion, ce qui attira le malheur sur eux et sur nous (Gen. 2:16, 17; 3:1-6, 17-19). Puisque nous vivons dans un monde complètement imprégné de l’esprit d’indépendance, il n’est pas étonnant que nous devions réprimer cet esprit qui peut exister en nous. Jéhovah nous y aide avec amour par des conseils qu’il nous donne par l’entremise de son organisation.
11. Qu’est-ce qui montrera que nous nous préparons sincèrement à vivre dans le nouvel ordre juste promis par Dieu?
11 Grâce à cette organisation nous avons appris la merveilleuse promesse de Jéhovah de faire disparaître le système dans lequel nous vivons aujourd’hui pour le remplacer par de nouveaux cieux et une nouvelle terre “dans lesquels la justice doit habiter”. (II Pierre 3:13.) Nous sommes émus à l’idée que le présent monde méchant disparaîtra bientôt et que la terre sera transformée en un paradis. Mais notre façon de vivre révèle-t-elle que nous nous préparons sincèrement à vivre dans un monde dominé par la justice? La Bible nous dit clairement: “N’aimez pas le monde ni les choses qui sont dans le monde. Si quelqu’un aime le monde, l’amour du Père n’est pas en lui.” (I Jean 2:15). Il est vrai que le monde présente de nombreux aspects que personne d’entre nous n’aime. Mais haïssons-nous uniquement ce qui, dans ce monde, nous empêche d’être heureux, ou bien rejetons-nous aussi son esprit, c’est-à-dire l’esprit d’indépendance et l’égoïsme? Cultivons-nous sincèrement l’habitude d’écouter Jéhovah et de lui obéir de tout notre cœur, même si nos inclinations charnelles nous poussent dans la direction opposée? Notre vie tout entière, — où que nous vivions et quoi que nous fassions, — devrait fournir la preuve que nos pensées et nos mobiles sont influencés par Dieu. — Prov. 3:5, 6.
12. a) Pourquoi est-il important de saisir dès maintenant l’occasion qui nous est donnée d’apprendre les voies de Jéhovah et de les suivre dans notre vie? b) Quelle signification les textes cités dans le paragraphe ont-ils pour nous personnellement?
12 Quand viendra le temps fixé par Jéhovah pour détruire le présent système de choses méchant et ceux qui l’aiment, il ne remettra pas à plus tard. Il ne retardera pas l’échéance ni ne changera ses règles pour plaire à ceux qui chercheraient encore à s’attacher au monde et qui, parce que leur cœur est partagé, hésiteraient à apprendre et à faire la volonté de Dieu. C’est donc le moment d’agir (Luc 13:23, 24; 17:32; 21:34-36). Qu’il est encourageant de voir une “grande foule” de personnes saisir l’occasion que Dieu leur offre de rechercher ardemment l’instruction qu’il donne par le moyen de son organisation dirigée par l’amour et de marcher unis dans ses sentiers!
-
-
Magnifiez Jéhovah, le vrai DieuUnis dans le culte du seul vrai Dieu
-
-
Chapitre 2
Magnifiez Jéhovah, le vrai Dieu
1. a) Qui est le vrai Dieu? b) Dans quel sens ce que nous apprenons de lui doit-il nous influencer?
À SES frères chrétiens, l’apôtre Paul écrivit que, s’il y a beaucoup de prétendus dieux, “il n’y a qu’un seul Dieu, le Père (...); et il n’y a qu’un seul Seigneur, Jésus Christ”. (I Cor. 8:5, 6.) Le “seul Dieu” auquel Paul faisait allusion est Jéhovah, le Créateur de toutes choses (Deut. 6:4; Rév. 4:11). Les hommes et les femmes qui lui sont reconnaissants d’avoir pu apprendre ses qualités et tout ce qu’il a fait en faveur de l’humanité se sentent irrésistiblement attirés vers lui. Quel en est le résultat? Il leur semble alors tout à fait naturel de magnifier Celui qu’ils admirent si profondément, et ce par la parole et par des actes. Au fur et à mesure que grandit leur amour pour Dieu, ils se sentent poussés à parler de lui à d’autres personnes et, dans toute la mesure du possible, à l’imiter personnellement. La Bible nous y encourage tous en disant: “Devenez donc des imitateurs de Dieu, comme des enfants bien-aimés, et continuez à marcher dans l’amour.” (Éph. 5:1, 2). Pour suivre ce conseil, il nous faut apprendre à connaître Dieu tel qu’il est réellement.
LA PERSONNE DE JÉHOVAH
2. Quelles sont quelques-unes des qualités remarquables de Dieu qui nous incitent à le magnifier?
2 Dans les pages de la Bible, nous trouvons quantité de déclarations directes qui nous révèlent les qualités remarquables de Dieu. Lorsque vous lisez, prenez le temps de réfléchir à ces qualités, afin de définir ce qu’elles signifient réellement et l’importance qu’elles revêtent pour vous. Par exemple, “Dieu est amour”. (I Jean 4:8.) “Toutes ses voies sont justice.” (Deut. 32:4). ‘Chez lui se trouve la sagesse.’ (Job 12:13). Il est “vigoureux par la force”. (És. 40:26.) Quand vous méditez sur ces attributs de Dieu, votre admiration pour lui ne vous pousse-t-elle pas à le louer?
3. Quels autres traits de la personnalité de Jéhovah sont particulièrement attrayants?
3 La Bible nous fait mieux connaître encore la personnalité attrayante de Jéhovah lorsqu’elle nous dit qu’il est un “Dieu clément et miséricordieux, lent à la colère et abondant en bonté de cœur”. (Ex. 34:6.) “Toi, ô Jéhovah, tu es bon et prêt à pardonner.” (Ps. 86:5). “En ce qui concerne Jéhovah, ses yeux parcourent toute la terre, pour qu’il montre sa force en faveur de ceux dont le cœur est complet à son égard.” (II Chron. 16:9). “Dieu n’est pas partial, mais (...) en toute nation l’homme qui le craint et pratique la justice lui est agréable.” (Actes 10:34, 35). Jéhovah “donne à tous avec générosité” et il est le “Dieu heureux”. (Jacq. 1:5; I Tim. 1:11.) Qu’il est réconfortant de servir ce Dieu incomparable et d’être l’objet de son attention pleine d’amour!
4. a) Quel genre d’attachement Jéhovah exige-t-il, et pourquoi est-ce si important? b) Quelle invitation nous est transmise en Psaume 34:3?
4 Tout en ayant ces qualités, Jéhovah est aussi “un Dieu qui réclame un attachement exclusif”. (Ex. 20:5.) Pour que notre service lui soit agréable, nous devons lui accorder cet attachement exclusif. Nous ne pouvons pas en même temps aimer le monde dont Satan est le dieu (I Jean 2:15-17; II Cor. 4:3, 4). Si quelqu’un fait semblant de pratiquer la justice, Jéhovah le voit. Il sait parfaitement ce que nous faisons, mais aussi quels sont nos mobiles et quel genre de personne nous cherchons à devenir. Si nous aimons sincèrement la justice, il nous aidera (Jér. 17:10; Prov. 15:9). Parce que Jéhovah est ce genre de personne, dans le monde entier des millions d’hommes et de femmes ont accepté joyeusement cette invitation transmise par le psalmiste: “Oh! magnifiez Jéhovah avec moi, et exaltons ensemble son nom!” (Ps. 34:3). Avez-vous répondu à cette invitation?
5. Qu’est-ce qui nous aidera à tirer un maximum de profit de notre examen de la personnalité de Jéhovah?
5 Votre désir de parler de Dieu grandira et il vous sera beaucoup plus facile de l’imiter si vous réfléchissez attentivement à ses merveilleuses qualités. 1) Cherchez à définir exactement chaque qualité, par exemple en essayant de voir en quoi elle diffère d’une autre. 2) Voyez comment Jéhovah l’a manifestée et envers qui. 3) Demandez-vous comment vous pouvez exercer vous-même cette qualité ou comment elle devrait influencer votre façon de voir les choses.
6. En considérant par exemple l’amour, montrez comment on peut réfléchir aux qualités de Jéhovah. Pour cela, répondez aux questions mentionnées à la fin du paragraphe en vous servant des versets donnés en référence.
6 Prenons un seul exemple. Quand la Bible dit que “Dieu est amour”, qu’est-ce que cela signifie (I Jean 4:8)? Il y a évidemment plusieurs sortes d’amour. Dans ce texte, le mot grec est agapê, lequel désigne la forme d’amour la plus élevée, celle que Jéhovah démontre lui-même à la perfection. Cet amour est l’expression du parfait désintéressement. Gardez cela présent à l’esprit et répondez aux questions ci-dessous en vous servant des versets donnés en référence.
Comment cette qualité est-elle évidente dans la création de Jéhovah (Actes 14:16, 17)?
Quelle est la manifestation la plus remarquable de l’amour de Jéhovah pour les humains (Jean 3:16)? Jéhovah a-t-il agi ainsi en raison de la bonté de l’homme (Rom. 5:8)?
Quel effet ce que Jéhovah a accompli par l’entremise de son Fils devrait-il avoir sur notre vie (II Cor. 5:14, 15, 18, 19)?
De quelles manières pouvons-nous, en tant que chrétiens, démontrer que nous avons le même genre d’amour pour nos frères (I Cor. 13:4-7; I Jean 4:10, 11; 3:16-18)?
À qui devons-nous encore témoigner ce genre d’amour, et comment (Mat. 5:43-48; 28:19, 20; Gal. 6:10)?
7. Comment, dans votre étude individuelle, pouvez-vous trouver des pensées du même genre à propos des autres qualités de Jéhovah?
7 Aimeriez-vous analyser ainsi d’autres qualités de Jéhovah? Au cours de votre étude individuelle, pourquoi ne pas commencer avec la “justice” et la “sagesse”, puis examiner ensuite “la bonté de cœur” et la “miséricorde”? En vous servant des Index des publications édités par la Société Watch Tower et d’une concordance biblique, vous trouverez une foule de pensées instructives.
AIDEZ AUTRUI À APPRENDRE LA VÉRITÉ SUR DIEU
8. a) Quel genre de dieux le monde adore-t-il? b) Qui est derrière toute cette confusion, et pourquoi répondez-vous ainsi?
8 Nombre d’humains, qui n’adorent pas le vrai Dieu, vouent un culte à des millions d’autres dieux. Au IVe siècle, la chrétienté adopta la croyance en la “trinité”, laquelle avait déjà été enseignée longtemps auparavant par les Babyloniens, les Égyptiens, les hindous et les bouddhistes. Outre cette divinité, les hommes adorent, tels des dieux, des chefs d’État puissants, des athlètes et des chanteurs célèbres. L’argent, le moi et le sexe sont également devenus des dieux auxquels on voue un culte fervent. Mais qui est derrière tout cela, sinon “le dieu de ce système de choses”, Satan le Diable (II Cor. 4:4; I Cor. 10:20)? Par toutes les ruses imaginables, il s’efforce de détourner les humains de Jéhovah ou du moins de les diviser dans leur culte.
9. Quel est le meilleur moyen d’aider quelqu’un à apprendre la vérité sur Dieu?
9 Comment pouvons-nous aider ces gens, qu’ils se disent chrétiens ou pas, à connaître la vérité sur Dieu? Un des meilleurs moyens consiste à leur montrer avec amabilité comment la Bible elle-même identifie le vrai Dieu et définit sa personne. Mais il nous faut aussi appuyer nos paroles par une conduite qui reflète les qualités de Dieu. — I Pierre 2:12.
10. Lorsque nous discutons avec un partisan de la trinité, pourquoi ne serait-il pas sage de prétendre savoir ce qu’il croit exactement?
10 Cependant, que ferez-vous si un membre d’une Église de la chrétienté vous contredit en prétendant que sa croyance en la “trinité” est confirmée par la Bible? Tout d’abord, soyez conscient que, si l’Église en question a défini officiellement ce qu’est la “trinité”, beaucoup de gens ont leurs idées personnelles là-dessus. Invitez donc cette personne à s’exprimer, puis aidez-la à comparer ce qu’elle croit avec ce que dit sa propre Bible. En temps voulu, encouragez-la aussi à comparer l’enseignement officiel de son Église avec la Parole de Dieu.
11. En ne considérant qu’un des cinq points principaux à la fois, utilisez les questions et les textes bibliques mentionnés dans le paragraphe pour montrer que la doctrine de la trinité n’est pas biblique.
11 Gardant présent à l’esprit que nous désirons aider les personnes sincères, voyez comment vous pourriez raisonner sur les pensées ci-dessous en utilisant les versets proposés:
1) Certains partisans de la trinité affirment qu’il y a trois personnes divines (le Père, le Fils et le Saint-Esprit), mais un seul Dieu.
Cependant, Actes 2:4, 17 montre-t-il que le “Saint-Esprit” ou l’esprit saint est une personne?
Pourquoi est-il utile de noter combien de personnes sont sous-entendues dans chacun des textes suivants (Jean 17:20-22; Actes 7:56; Rév. 7:10)?
2) D’aucuns croient que tous les membres de la “trinité” ont une gloire égale, qu’aucun d’eux n’est plus grand ou moins grand qu’un autre, qu’ils sont coégaux et coéternels.
Les Écritures confirment-elles cela (pour répondre, voyez Jean 14:28; Matthieu 24:36; Révélation 3:14)?
3) Certains invoquent Jean 1:1 pour prouver la véracité de la “trinité” et affirment que ce verset doit être traduit: “La Parole était Dieu”, et non “dieu”.
Mais de combien de personnes est-il question en Jean 1:1? Trois ou deux? D’autre part, pourquoi Jean 1:18 contredit-il la doctrine de la “trinité”?
Dans le texte grec le mot traduit par “Dieu” ou “dieu” n’est pas précédé de l’article défini, auquel cas il aurait été un substantif défini: “le Dieu”. Comme ce nom ne comporte pas d’article défini, c’est qu’il est attribut, tout comme en Actes 28:6. (La Bible du Centenaire rend donc ainsi Jean 1:1: “Et le Verbe était un être divin”, c’est-à-dire qu’il avait les mêmes qualités divines que Dieu.)
4) Les partisans de la “trinité” avancent également que dans Genèse 1:1, 26 le mot hébreu traduit par “Dieu” est “ʼÈlohim”, un pluriel qui signifierait en réalité “Dieux”.
Pourquoi n’est-ce pas un argument pour affirmer qu’il y a trois personnes divines en “un seul Dieu”?
Si Genèse 1:1 sous-entend une “trinité”, que dire de Juges 16:23 où l’on trouve ʼèlohim pour “dieu” avec un verbe hébreu au singulier et non au pluriel?
Mais alors, pourquoi la forme plurielle du mot hébreu traduit par Dieu est-elle employée dans ces versets? Pour les Hébreux, c’était une façon d’exprimer l’excellence ou la majesté. Si ce mot pluriel avait désigné plusieurs personnes, les verbes qui lui sont associés auraient également été au pluriel, mais ce n’est pas le cas dans les versets susmentionnés.
5) Comme les Églises ont beaucoup mis en évidence Jésus (et que le nom Jéhovah a été ôté de nombreuses traductions de la Bible), certaines personnes pensent uniquement à Jésus lorsqu’il est question de Dieu.
Mais quel exemple Jésus nous a-t-il donné pour ce qui est du culte (Luc 4:8)?
12. Pourquoi convenait-il que Jésus s’adressât à son Père en parlant de lui comme du “seul vrai Dieu”?
12 Bien que dans les Écritures Jésus soit appelé “dieu”, voire “Dieu puissant”, il n’en glorifia pas moins son Père, parlant de lui comme de “mon Dieu et votre Dieu”. (Jean 1:1; 20:17; És. 9:6.) Il partageait le point de vue de Moïse qui déclara bien avant lui: “Jéhovah est le vrai Dieu; il n’y en a pas d’autre que lui.” (Deut. 4:35). Quel contraste entre Jéhovah et les autres “dieux” adorés par les hommes, tels que les idoles, les humains déifiés et Satan le Diable! Comme l’a dit Jésus, Jéhovah est “le seul vrai Dieu”. — Jean 17:3.
‘MARCHONS AU NOM DE JÉHOVAH’
13, 14. Que signifie “connaître” Jéhovah et ‘marcher au nom de Jéhovah’?
13 Après avoir été très longtemps dans la confusion au sujet de l’identité de Dieu, de nombreuses personnes sont transportées de joie quand elles voient pour la première fois le nom personnel de Dieu, Jéhovah, dans leur Bible (Ex. 6:3). Mais cette connaissance ne leur procurera des bienfaits durables que si elles ‘marchent au nom de Jéhovah pour toujours’. (Michée 4:5.) Cela signifie beaucoup plus que connaître le nom de Jéhovah ou se dire Témoin de Jéhovah.
14 Montrant l’importance du nom de Dieu, Psaume 9:10 dit: “Ceux qui connaissent ton nom se confieront en toi, (...) ô Jéhovah!” Que faut-il entendre par là? Beaucoup plus que la simple connaissance de son nom, car on peut le connaître sans pour autant se confier en Jéhovah. “Connaître” le nom de Dieu signifie ici comprendre quel genre de Dieu est Jéhovah, respecter son autorité et obéir à ses commandements. Pareillement, ‘marcher au nom de Jéhovah’ veut dire se vouer à lui, le représenter en tant que l’un de ses adorateurs et vivre vraiment en harmonie avec sa volonté (Luc 10:27). Est-ce ce que vous faites?
15. Si nous voulons servir Jéhovah à toujours, qu’est-ce qui est nécessaire en plus du sens du devoir?
15 Si nous voulons servir Jéhovah éternellement, nous ne devons pas être motivés seulement par le sens du devoir. L’apôtre Paul adressa cette exhortation à Timothée, qui servait Jéhovah depuis de nombreuses années: “Exerce-toi en ayant pour but la piété.” (I Tim. 4:7). La piété, fervent attachement à la personne de Dieu, vient du cœur. Elle naît de la reconnaissance que l’on éprouve pour lui. La “piété” sous-entend un profond respect pour la personne de Jéhovah. Elle se traduit par un attachement plein d’amour qui vient d’un profond sentiment de gratitude pour Dieu et pour ses actions. C’est cette “piété” qui nous fait désirer que son nom soit hautement respecté par tous. Si nous voulons marcher à toujours au nom de Jéhovah, le vrai Dieu, il nous faut cultiver la “piété”, en faire le but de notre vie. — Ps. 37:4; II Pierre 3:11.
RÉVISION
● Quel genre de personne Jéhovah est-il? Quels bienfaits se procure-t-on en acquérant une bonne intelligence de chacune de ses qualités?
● Comment pouvons-nous aider d’autres personnes à apprendre la vérité sur Dieu?
● Que faut-il entendre par “connaître” Jéhovah et par ‘marcher en son nom’?
-
-
Restez cramponné à la Parole de DieuUnis dans le culte du seul vrai Dieu
-
-
Chapitre 3
Restez cramponné à la Parole de Dieu
1. a) Comment les Israélites ont-ils constaté la véracité de la Parole de Dieu? b) Pourquoi cela nous concerne-t-il aujourd’hui?
“VOUS savez bien de tout votre cœur et de toute votre âme que n’est restée sans effet aucune parole de toutes les bonnes paroles que vous a dites Jéhovah, votre Dieu.” Telles sont les paroles que Josué adressa en guise de rappel aux anciens d’Israël après que ce peuple se fut installé en Terre promise. Mais au cours des années qui suivirent, les Israélites ne prirent pas à cœur ni n’observèrent la Parole de Dieu de façon constante. Qu’en résulta-t-il? La Bible montre clairement que si les promesses de bénédictions faites par Jéhovah se révélèrent dignes de confiance, Jéhovah se montra également fidèle à sa parole en faisant venir sur les Israélites les conséquences de leur désobéissance (Josué 23:14-16). Ce récit, ainsi que toute la Bible, a été préservé pour notre instruction, afin que “nous ayons l’espérance” et que nous n’adoptions pas une attitude qui nous la ferait perdre. — Rom. 15:4.
2. a) En quel sens la Bible est-elle “inspirée de Dieu”? b) Quelle est donc notre responsabilité?
2 Jéhovah se servit d’une quarantaine de “secrétaires” humains pour la rédaction de la Bible, mais c’est lui qui en est le véritable Auteur. Entendons-nous par là qu’il a dirigé la rédaction de tout ce qu’elle renferme? Oui. Comme l’apôtre Paul l’a écrit fort justement, “toute Écriture est inspirée de Dieu”. Puisque telle est notre conviction, nous recommandons vivement à toute personne, où qu’elle vive, de prêter attention à la Bible et d’y conformer sa vie, tout comme nous nous efforçons de le faire nous-mêmes. — II Tim. 3:16; I Thess. 2:13.
QU’EST-CE QUI AIDERA AUTRUI À APPRÉCIER LA BIBLE?
3. Quelle est la meilleure façon d’aider beaucoup de gens qui ne sont pas convaincus que la Bible est la Parole de Dieu?
3 Bien entendu, bon nombre de personnes à qui nous parlons ne sont pas convaincues comme nous le sommes que la Bible est vraiment la Parole de Dieu. Comment pouvons-nous les aider? La meilleure façon consiste souvent à leur faire connaître son contenu. “La parole de Dieu est vivante et fait sentir son action, et elle est plus acérée qu’aucune épée à deux tranchants (...), et elle peut discerner les pensées et les intentions du cœur.” (Héb. 4:12). Par “la parole de Dieu” on entend ici sa promesse consignée dans la Bible. Elle n’est pas morte, comme une simple histoire ancienne, mais vivante, et elle va irrésistiblement vers sa réalisation. Dans le même temps, les vrais mobiles, ceux du cœur, des personnes à qui il est donné de connaître la Bible, deviennent manifestes quand elles remplissent les conditions requises par Dieu. L’influence de la Parole de Dieu est autrement plus puissante que tout ce que nous pourrions dire nous-mêmes.
4. À la suite de l’explication de quelles vérités bibliques très simples certaines personnes ont-elles changé d’attitude envers la Bible? Pourquoi?
4 Pour beaucoup de personnes, la simple découverte du nom de Dieu dans la Bible fut déterminante. D’autres décidèrent d’étudier la Bible après qu’on leur eut montré ce qu’elle dit concernant le but de la vie ou expliqué pourquoi Dieu permet la méchanceté, ce que signifient les événements présents ou l’espérance réaliste axée sur le Royaume de Dieu. Dans les pays où, à cause des pratiques religieuses courantes, les gens sont fréquemment harcelés par les esprits mauvais, l’explication que donne la Bible sur la cause de ces phénomènes et sur la façon de s’en affranchir a éveillé l’intérêt de nombre d’entre eux. Pourquoi ont-ils été si impressionnés par ce que dit la Bible? Parce qu’elle seule fournit des renseignements dignes de confiance sur des questions aussi vitales que celles-ci. — Ps. 119:130.
5. Quand quelqu’un dit qu’il ne croit pas à la Bible, quelle en est peut-être la raison? Comment est-il possible de l’aider?
5 Mais que ferons-nous si une personne nous dit carrément qu’elle ne croit pas à la Bible? Est-ce obligatoirement la fin de toute conversation? Pas nécessairement, si elle est disposée à raisonner. Nous devons être conscients de notre responsabilité de défendre la Parole de Dieu avec conviction. Peut-être cette personne considère-t-elle la Bible comme un livre produit par la chrétienté dont l’histoire est caractérisée par l’hypocrisie, l’immixtion dans la politique et de constantes demandes d’argent. Tout cela peut expliquer sa réaction négative envers la Bible. Pourquoi ne pas lui demander si c’est le cas? Les textes de la Bible qui condamnent l’attitude de la chrétienté envers le monde ou qui montrent les différences entre la chrétienté et le christianisme pourront alors éveiller son intérêt. — Voir Matthieu 15:7-9; Jacques 4:4; Michée 3:11, 12.
6. a) Qu’est-ce qui nous convainc personnellement que la Bible est bien la Parole de Dieu? b) Quels autres arguments peut-on utiliser pour aider certaines personnes à reconnaître que la Bible vient bien de Dieu?
6 Pour d’autres personnes, une discussion franche sur les preuves de l’inspiration divine de la Bible se révélera très utile. Qu’est-ce qui vous convainc vous-même que la Bible vient bien de Dieu? Ce qu’elle dit elle-même quant à son origine (II Tim. 3:16, 17; Rév. 1:1)? Ses nombreuses prophéties qui, dénotant une telle connaissance précise de l’avenir, ne peuvent émaner que d’une source suprahumaine (II Pierre 1:20, 21; És. 42:9)? Ce peut être aussi l’harmonie interne de la Bible qui a pourtant été écrite par de nombreux rédacteurs sur une période de 1 610 années. Ou bien est-ce son exactitude scientifique qui fait qu’elle tranche nettement avec les autres écrits de la même époque? Ou encore la franchise de ses rédacteurs? N’est-ce pas parce qu’elle a été préservée jusqu’à nos jours malgré tous les efforts malveillants faits pour la détruire? Quelles que soient les preuves que vous avez jugées vous-même impressionnantes, utilisez-les pour aider autrui.
NOTRE LECTURE DE LA BIBLE
7, 8. a) Que devrions-nous faire personnellement? b) Outre une lecture personnelle de la Bible, de quoi avons-nous également besoin, et comment la Bible elle-même montre-t-elle cela? c) Comment avons-nous personnellement acquis la bonne intelligence des desseins de Jéhovah?
7 Nous devons non seulement aider d’autres personnes à croire à la Bible, mais aussi prendre le temps de la lire nous-mêmes régulièrement. Le faisons-nous? De tous les livres jamais publiés, la Bible est le plus important. Évidemment, cela ne signifie pas que si nous la lisons personnellement nous n’avons besoin de rien d’autre. Les Écritures elles-mêmes nous mettent en garde contre l’isolement, contre le point de vue selon lequel on peut tout comprendre par ses seules recherches personnelles et indépendantes. Pour devenir des chrétiens équilibrés, nous avons non seulement besoin d’étudier la Bible individuellement, mais aussi de fréquenter régulièrement les réunions de la congrégation chrétienne. — Prov. 18:1; Héb. 10:24, 25.
8 Pour que nous en tirions leçon, la Bible relate le cas d’un fonctionnaire éthiopien vers qui un ange dirigea Philippe, évangélisateur chrétien, alors que ce fonctionnaire était en train de lire la prophétie d’Ésaïe. Philippe lui demanda: “Comprends-tu donc ce que tu lis?” L’Éthiopien lui répondit humblement: “Comment le pourrai-je jamais si quelqu’un ne me guide?” Puis il pria Philippe de lui expliquer ce passage de l’Écriture. Mais Philippe n’était pas un simple lecteur indépendant de la Bible qui, en cette circonstance, aurait donné son opinion personnelle sur les Écritures. Non, le récit nous apprend qu’il avait entretenu des rapports étroits avec les apôtres dans la congrégation de Jérusalem et qu’il appartenait à l’organisation visible de Jéhovah. Il pouvait donc aider cet Éthiopien à profiter de l’instruction que Jéhovah dispensait par le moyen de cette organisation (Actes 6:5, 6; 8:5, 14, 15, 26-35). Il en va de même de nos jours. Qui d’entre nous est parvenu par ses seuls efforts à une connaissance claire et exacte des desseins de Jéhovah? Nous avons eu et nous avons toujours besoin de l’aide que Jéhovah nous accorde avec amour au moyen de son organisation visible.
9. Quels programmes de lecture biblique peuvent nous procurer des bienfaits?
9 L’organisation de Jéhovah nous aide à utiliser et à comprendre les Écritures en nous fournissant d’excellents sujets bibliques dans La Tour de Garde et dans d’autres publications du même genre. En outre, un programme régulier de lecture biblique est prévu dans le cadre de l’École du ministère théocratique organisée dans chaque congrégation des Témoins de Jéhovah. En plus de ce programme collectif, les Témoins prévoient pour eux une lecture suivie des Écritures. On se procure de grands bienfaits en se réservant du temps pour lire les Saintes Écritures (Ps. 1:1-3; 19:7, 8). Avez-vous lu personnellement toute la Bible? Sinon, faites un effort particulier pour la lire. Même si vous ne comprenez pas tout parfaitement, vous aurez alors une vision générale de la Bible, ce qui est d’une grande valeur. Si vous lisez seulement quatre ou cinq pages par jour, il vous faudra environ un an pour achever la lecture de la Bible.
10. a) Quand prévoyez-vous votre lecture de la Bible? b) Pourquoi est-il important de la lire régulièrement?
10 Quand pouvez-vous prévoir cette lecture? Si vous y consacrez ne serait-ce que dix à quinze minutes chaque jour, vous en retirerez de grands bienfaits. Si ce n’est pas possible, réservez-vous au moins un peu de temps plusieurs fois dans la semaine et respectez ce programme. La lecture de la Bible devrait être l’habitude de toute une vie, tout comme celle de manger. Comme vous le savez, si quelqu’un cultive de mauvaises habitudes alimentaires, sa santé en pâtira. Il en va de même avec la spiritualité. Notre vie dépend de notre habitude de nous nourrir régulièrement de “toute déclaration qui sort de la bouche de Jéhovah”. — Mat. 4:4.
11. Quel doit être notre objectif quand nous lisons la Bible?
11 Avec quel objectif devons-nous lire la Bible? Uniquement pour couvrir un certain nombre de pages et pour obtenir la vie éternelle? Ce serait une erreur. Pour en retirer des bienfaits durables, il nous faut avoir des mobiles autrement plus élevés: l’amour de Dieu, le désir de mieux le connaître, de comprendre sa volonté et de lui vouer un culte qui lui soit agréable (Jean 5:39-42). Nous devrions avoir la même attitude que le psalmiste qui déclara: “Fais-moi connaître tes propres voies, ô Jéhovah! Enseigne-moi tes propres sentiers.” — Ps. 25:4.
12. a) Pourquoi est-il nécessaire d’acquérir la “connaissance exacte”, et, pour y parvenir, quel effort faut-il faire lorsque nous lisons la Bible? b) Comme le montre la page 27, de quelles façons pouvons-nous réfléchir à ce que nous lisons afin d’en retirer le maximum de bienfaits? c) Illustrez chacune de ces cinq façons au moyen des questions indiquées à la fin de ce paragraphe. Veillez à utiliser la Bible.
12 Lorsque nous recevons cet enseignement, notre désir doit être d’acquérir la “connaissance exacte”. Comment pourrions-nous, sans elle, observer convenablement la Parole de Dieu dans notre vie ou l’expliquer correctement à autrui (Col. 3:10; II Tim. 2:15)? Mais pour acquérir cette connaissance exacte, une lecture attentive de la Bible est indispensable. Si le texte est profond, peut-être faudra-t-il le lire plus d’une fois pour bien en saisir le sens. Il est également très utile de prendre le temps de méditer sur ce que nous avons lu, d’y réfléchir sous des angles différents. La page 27 met en évidence cinq façons de réfléchir sur ce que nous lisons. De nombreuses portions de la Bible peuvent être analysées d’une ou de plusieurs de ces façons, ce qui nous procurera de grands bienfaits. Vous verrez comment en répondant aux questions qui suivent.
1) La portion de l’Écriture que vous êtes en train de lire fournit très souvent des renseignements sur la personne de Jéhovah.
Quand nous méditons avec gratitude sur ce que la Bible dit au sujet des œuvres créatrices de Jéhovah, quelle influence cela a-t-il sur notre attitude envers lui (Ps. 139:13, 14; en Job chapitres 38 à 42, notez particulièrement Jb 38:1, 2; 40:2, 8; 42:1-6)?
Étant donné ce que Jésus a dit selon Jean 14:9, 10, que pouvons-nous conclure à propos de Jéhovah quand nous lisons des récits comme celui qui est rapporté en Luc 5:12, 13?
2) Réfléchissez à la façon dont le récit que vous lisez contribue au développement du thème de la Bible, à savoir la justification du nom de Jéhovah par le Royaume dirigé par Jésus Christ, la Postérité promise.
Quel est le rapport entre les plaies d’Égypte et ce thème (voir Exode 5:2; 9:16; 12:12)?
Qu’en est-il du touchant récit sur Ruth la Moabite (Ruth 4:13-17; Mat. 1:1, 5)?
En quoi les paroles que l’ange Gabriel adressa à Marie pour lui annoncer la naissance prochaine de Jésus se rapportent-elles à ce thème (Luc 1:26-33)?
Pourquoi l’onction des disciples de Jésus par l’esprit saint à la Pentecôte était-elle importante (Actes 2:1-4; I Pierre 2:4, 5, 9; II Pierre 1:10, 11)?
3) Le sens d’un verset en particulier est déterminé par le contexte.
À qui les paroles rapportées en Romains 5:1 et 8:16 s’adressent-elles (voir Romains 1:7)?
D’après le contexte, I Corinthiens 2:9 parle-t-il de la vie sur la terre dans le nouvel ordre de choses promis par Dieu? Selon les versets 6 à 8 1Co 2:6-8, les yeux et les oreilles de qui ne comprenaient pas les choses au sujet desquelles Paul écrivait?
4) Demandez-vous comment vous pouvez faire une application personnelle de ce que vous lisez.
Le récit du meurtre d’Abel par Caïn présente-t-il simplement un intérêt historique ou bien renferme-t-il une leçon pour nous (Gen. 4:3-12; I Jean 3:10-15; Héb. 11:4)?
Quand nous lisons (de l’Exode au Deutéronome) les événements que les Israélites ont vécus dans le désert, quelle application personnelle devrions-nous faire (I Cor. 10:6-11)?
Les conseils adressés aux chrétiens oints à propos de leur conduite sont-ils également valables pour les chrétiens qui espèrent vivre éternellement sur la terre (voir Nombres 15:16; Jean 10:16)?
Même si nous sommes estimés dans la congrégation chrétienne, est-il néanmoins nécessaire de réfléchir à la façon dont nous pourrions mieux appliquer encore les conseils que nous connaissons déjà (II Cor. 13:5; I Thess. 4:1)?
5) Réfléchissez à la manière dont vous pourriez utiliser ce que vous êtes en train de lire pour aider d’autres personnes.
Qui pourrions-nous aider en nous servant des versets qui relatent la résurrection de la fille de Jaïrus (Luc 8:41, 42, 49-56)?
13. Quels résultats pouvons-nous espérer si nous avons toujours un programme de lecture biblique et si nous étudions avec l’organisation de Jéhovah?
13 La lecture de la Bible devient particulièrement enrichissante quand on procède de cette manière; il s’agit certainement d’un véritable défi, d’une entreprise bénéfique à laquelle nous pourrons travailler toute notre vie durant. Mais ce faisant, nous deviendrons toujours plus forts spirituellement. Nous entretiendrons des relations encore plus étroites avec Jéhovah, notre Père aimant, ainsi qu’avec nos frères chrétiens, et il nous sera plus facile de suivre l’exhortation de Paul à ‘nous cramponner à la parole de vie’. — Phil. 2:16.
RÉVISION
● Pourquoi la Bible a-t-elle été écrite et préservée jusqu’à nos jours?
● Comment pouvons-nous aider d’autres personnes à l’apprécier?
● Pourquoi une lecture personnelle et régulière de la Bible est-elle bénéfique? De quelles cinq façons différentes pouvons-nous réfléchir à ce que nous lisons afin d’en tirer profit?
[Encadré/Illustration, page 27]
QUAND VOUS LISEZ LA BIBLE DEMANDEZ-VOUS
ce que chaque partie lue vous apprend sur la personne de Jéhovah.
quel est son rapport avec le thème général de la Bible.
ce qu’indique le contexte quant à sa signification.
quelle incidence elle doit avoir sur votre vie.
comment vous pouvez l’utiliser pour aider d’autres personnes.
-
-
Celui de qui tous les prophètes rendent témoignageUnis dans le culte du seul vrai Dieu
-
-
Chapitre 4
Celui de qui tous les prophètes rendent témoignage
1. Qu’indiquent les faits relatifs à l’existence préhumaine de Jésus au sujet de ses relations avec Jéhovah?
PARLANT des relations chaleureuses qu’il entretient avec Jéhovah, Jésus déclara: “Le Père a de l’affection pour le Fils et lui montre toutes les choses qu’il fait lui-même.” (Jean 5:19, 20). Ces relations intimes commencèrent après la création de Jésus, des millénaires avant sa naissance comme homme. Il était le Fils unique de Dieu, le seul que Jéhovah ait jamais créé directement. Toutes les autres choses, au ciel et sur la terre, ont ensuite été créées par l’entremise de ce Fils unique tendrement aimé. Il servait aussi de Parole ou de Porte-parole pour Dieu, celui par qui il communiquait sa volonté aux autres créatures. Ce Fils, pour qui Dieu éprouvait une affection particulière, devint plus tard l’homme Jésus Christ. — Col. 1:15, 16; Jean 1:14; 12:49, 50.
2. Dans quelle mesure les prophéties de la Bible concernent-elles Jésus?
2 Avant la naissance miraculeuse de Jésus en tant qu’homme, de nombreuses prophéties divinement inspirées avaient déjà été consignées à son sujet. Comme l’apôtre Pierre l’affirma à Corneille, “tous les prophètes rendent de lui (...) témoignage”. (Actes 10:43.) La Bible parle tant du rôle de Jésus en rapport avec le culte pur qu’un ange déclara à l’apôtre Jean: “Adore Dieu; car c’est pour rendre témoignage à Jésus que sont inspirées les déclarations prophétiques.” (Rév. 19:10). Ces prophéties l’identifient très clairement et attirent notre attention sur divers aspects du dessein de Dieu qui le concernent et qui nous intéressent au plus haut point aujourd’hui.
CE QUE RÉVÉLAIENT LES PROPHÉTIES
3. a) Dans la prophétie de Genèse 3:14-15, qui était représenté par le “serpent”, la “femme” et la ‘postérité du serpent’? b) Pourquoi la ‘meurtrissure du serpent à la tête’ est-elle très importante pour les serviteurs de Jéhovah?
3 La première de ces prophéties est incluse dans le jugement de condamnation qui fut prononcé contre le serpent après la rébellion en Éden. Jéhovah déclara: “Je mettrai une inimitié entre toi et la femme, et entre ta postérité et sa postérité. Il te meurtrira à la tête et tu le meurtriras au talon.” (Gen. 3:14, 15). Que signifiaient ces paroles? Dieu donna en temps opportun d’autres prophéties qui les éclairèrent. Nous savons ainsi qu’elles étaient adressées à Satan le Diable, représenté par le serpent. “La femme”, c’est l’organisation céleste et fidèle de Jéhovah qui est pour lui comme une épouse dévouée. La ‘postérité du serpent’ comprend les anges et les humains qui manifestent l’esprit du Diable, tous ceux qui s’opposent à Jéhovah et à ses serviteurs. Si l’on en juge par la façon dont le Diable s’est servi du serpent en Éden, on comprend que lorsque la prophétie dit que ‘le serpent sera meurtri à la tête’, elle annonce en fait la destruction finale de ce fils rebelle de Dieu qui a calomnié Jéhovah et causé beaucoup de malheurs aux humains. Quant à l’identité de la “postérité” qui allait meurtrir le serpent, elle resta longtemps un saint secret. — Rom. 16:25, 26.
4. Pourquoi la généalogie de Jésus nous aide-t-elle à l’identifier à la Postérité promise?
4 Environ 2 000 ans après le commencement de l’histoire humaine, Jéhovah fournit quelques détails supplémentaires. Il révéla d’abord que la Postérité apparaîtrait dans la lignée d’Abraham (Gen. 22:15-18). Cependant, cette lignée menant à la Postérité ne serait pas simplement déterminée par la descendance charnelle d’Abraham, mais choisie par Dieu lui-même. Ainsi, malgré tout l’amour qu’Abraham portait à son fils Ismaël, né de la servante Agar, Jéhovah lui dit: “Mon alliance, cependant, je l’établirai avec Isaac que t’enfantera Sara.” (Gen. 17:18-21; 21:8-12). Plus tard, cette alliance fut confirmée, non pas à Ésaü, premier-né d’Isaac, mais à Jacob, l’ancêtre des douze tribus (Gen. 28:10-14). Puis Jéhovah révéla en temps voulu que la Postérité naîtrait de la tribu de Juda, dans la famille de David. — Gen. 49:10; I Chron. 17:3, 4, 11-14.
5. Qu’est-ce qui, dès le tout début du ministère terrestre de Jésus, était également une preuve évidente qu’il était bien le Messie?
5 Plus de 700 ans à l’avance, la Bible désigna le lieu où devait naître la Postérité: Bethléhem, et elle révéla aussi que cette Postérité existait “depuis les jours des temps indéfinis”, depuis le temps où elle avait été créée dans le ciel (Michée 5:2). Le moment de son apparition sur la terre en tant que Messie ou Oint de Jéhovah fut annoncé par l’entremise du prophète Daniel (Dan. 9:24-26). Quand Jésus fut oint de l’esprit saint, une voix venant du ciel fit savoir qui il était (Mat. 3:16, 17). C’est pourquoi, après être devenu disciple de Jésus, Philippe put dire, tout à fait convaincu: “Nous avons trouvé celui dont ont écrit Moïse, dans la Loi, et les Prophètes: Jésus, fils [adoptif] de Joseph, de Nazareth.” — Jean 1:45.
6. a) De quoi les disciples se rendirent-ils compte après la mort de Jésus? b) Qui est le membre principal de la ‘postérité de la femme’, et que faut-il entendre par la meurtrissure de la tête du serpent?
6 Par la suite, les disciples de Jésus se rendirent compte que quantité de références prophétiques au Messie étaient incluses dans les Écritures divinement inspirées. Après sa mort et sa résurrection, Jésus lui-même “leur interpréta, dans toutes les Écritures, les choses qui le concernaient”. (Luc 24:27.) Il est aujourd’hui évident que Jésus est le membre principal de la ‘postérité de la femme’, celui qui meurtrira la tête du “serpent” de telle sorte que Satan sera écrasé et anéanti. C’est par le moyen de Jésus que se réaliseront toutes les promesses de Dieu en faveur de l’humanité, ce que nous attendons avec impatience. — II Cor. 1:20.
7. Outre l’identité de celui qui est désigné dans ces prophéties, qu’est-il utile de considérer?
7 La première fois que vous avez lu quelques-unes de ces prophéties, peut-être vous êtes-vous demandé, comme l’eunuque éthiopien: “De qui le prophète dit-il cela?” Mais une fois qu’il eut obtenu la réponse, l’Éthiopien n’en resta pas là. Après avoir écouté attentivement l’explication de Philippe, il comprit que sa reconnaissance pour la façon dont Jésus avait accompli la prophétie exigeait qu’il fasse quelque chose, qu’il soit baptisé (Actes 8:32-38; És. 53:3-9). Réagissons-nous de la même manière? Parfois, c’est la façon dont une prophétie est représentée qui nous motive profondément, ou bien notre cœur est touché par les conclusions de la Bible elle-même lorsqu’elle met en évidence la réalisation de la prophétie.
8. Quatre images prophétiques relatives à Jésus Christ sont examinées ici. Raisonnez sur la façon dont elles nous touchent en vous servant des questions et des versets indiqués. Ne considérez qu’une question à la fois.
8 Voyez comment il en est ainsi avec les prophéties et les modèles prophétiques concernant Jésus Christ indiqués ci-dessous. Répondez aux questions en vous aidant des versets donnés en référence.
1) Comment le récit dans lequel Abraham tente de sacrifier Isaac nous aide-t-il à apprécier le geste de Jéhovah qui pourvut à la rançon par le moyen de son Fils (Jean 3:16; Gen. 22:1-18 [notez comment Isaac est présenté au verset 2 Gn 22:2])?
Quelle assurance cela devrait-il nous donner (Rom. 8:32, 38, 39)?
Mais qu’est-ce qui est requis de notre part (Gen. 22:18; Jean 3:36)?
2) Quand elle identifie Jésus au prophète semblable à Moïse, quelle responsabilité très importante la Bible nous rappelle-t-elle (Actes 3:22, 23; Deut. 18:15-19)?
Quelles sont quelques-unes des choses que Jésus a dites, et pourquoi sont-elles d’actualité (Mat. 28:18-20; 19:4-9; 18:3-6)?
3) Quand elle explique ce que préfigurait la prêtrise d’Aaron, quelles qualités attrayantes de Jésus, le grand prêtre, la Bible met-elle en évidence (Héb. 4:15 à 5:3; 7:26-28)?
Quels doivent donc être nos sentiments quand nous prions Dieu par l’entremise de Christ afin de lui demander son aide pour vaincre nos faiblesses?
4) Étant donné la supériorité du sacrifice de Jésus (qui remplace tous ceux qui étaient offerts dans le cadre de la loi de Moïse), pourquoi devons-nous veiller attentivement à ne pas prendre l’habitude de faire des choses que nous savons déplaire à Dieu (Héb. 10:26, 27)?
Si nous sommes vraiment conscients que notre espoir de vie n’est possible que grâce au sacrifice de Jésus, quelles choses ferons-nous sans tarder (Héb. 10:19-25)?
COMMENT DÉMONTRER NOTRE FOI EN CHRIST
9. Pourquoi n’y a-t-il pas de salut en dehors de Jésus Christ?
9 Après avoir expliqué à la Cour suprême juive de Jérusalem que les prophéties s’étaient accomplies en la personne de Jésus, l’apôtre Pierre conclut par ces paroles puissantes: “Il n’y a de salut en personne d’autre, car il n’y a pas sous le ciel d’autre nom qui ait été donné parmi les hommes, par lequel nous devons être sauvés.” (Actes 4:11, 12; Ps. 118:22). Tous les descendants d’Adam sont pécheurs, donc condamnés à mourir. Par conséquent leur mort n’a aucune valeur pour servir de rançon à qui que ce soit. Jésus, en revanche, était parfait, et l’offrande de sa vie avait une valeur sacrificielle (Ps. 49:6-9; Héb. 2:9). Il offrit à Dieu une rançon dont la valeur correspondait exactement à ce qu’Adam avait fait perdre à ses descendants. Quels bienfaits en avons-nous retirés? — I Tim. 2:5, 6.
10. Expliquez un des grands bienfaits que nous procure le sacrifice de Jésus.
10 Il nous est possible d’avoir une conscience pure grâce au pardon du péché — ce qui dépasse de beaucoup ce que les sacrifices d’animaux prévus par la loi de Moïse ont jamais pu réaliser en faveur d’Israël (Actes 13:38, 39; Héb. 9:13, 14). Pour cela, il faut évidemment être honnêtes avec nous-mêmes et avoir réellement foi en Jésus Christ. Reconnaissons-nous personnellement combien nous avons besoin du sacrifice de Christ? “Si nous déclarons: ‘Nous n’avons pas de péché’, nous nous égarons, et la vérité n’est pas en nous. Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous pardonner nos péchés et nous purifier de toute injustice.” — I Jean 1:8, 9.
11. Pourquoi est-il indispensable de se faire baptiser pour obtenir une bonne conscience devant Dieu?
11 Évidemment, il est des personnes qui reconnaissent leur état de pécheur, affirment croire en Christ et, dans une certaine mesure, parlent à autrui du Royaume de Dieu comme le fit Jésus, mais qui ne vont toutefois pas jusqu’à exercer une foi complète en Christ. Comment cela? Eh bien, au premier siècle, quand quelqu’un devenait véritablement croyant, comment, selon la Bible, le démontrait-il publiquement? En se faisant baptiser. Pourquoi? Parce que Jésus avait ordonné que ses disciples soient baptisés (Mat. 28:19, 20; Actes 8:12; 18:8). Quand le cœur de quelqu’un est réellement touché par la mesure pleine d’amour que Jéhovah a prise par l’entremise de Jésus Christ, il ne se retient pas. Il procède à tout changement nécessaire dans sa vie, se voue à Dieu et symbolise sa décision par le baptême dans l’eau. Selon ce que dit la Bible, c’est en démontrant ainsi sa foi que l’on ‘fait à Dieu la demande d’une bonne conscience’. — I Pierre 3:21.
12. Si nous nous rendons compte que nous avons commis un péché, que devons-nous faire, et pourquoi?
12 Mais il est bien évident que même après ce pas, le péché se manifestera encore. Que faire alors? “Je vous écris ces choses pour que vous ne commettiez pas de péché”, dit l’apôtre Jean. Nous ne devrions donc pas prendre à la légère nos péchés personnels, qu’ils se manifestent dans nos actions, nos paroles ou notre attitude. “Mais, ajoute Jean, si quelqu’un vient à commettre un péché, nous avons un assistant auprès du Père, Jésus Christ, un juste. Il est, lui, un sacrifice propitiatoire pour nos péchés, et pas seulement pour les nôtres, mais encore pour ceux du monde entier.” (I Jean 2:1, 2). Est-ce à dire que, quoi que nous fassions, si nous prions Dieu de nous pardonner nos péchés, tout sera arrangé? Non. La clé du pardon, c’est le repentir sincère. Nous aurons peut-être aussi besoin de l’aide des anciens de la congrégation chrétienne. Nous devons reconnaître que ce que nous avons fait est mal et le regretter sincèrement, ce qui nous incitera à faire de réels efforts pour ne pas recommencer (Actes 3:19; Jacq. 5:13-16). Si nous agissons ainsi, nous pouvons être assurés de l’aide de Jésus. Grâce à notre foi dans la valeur propitiatoire du sacrifice de Christ, il est alors possible de retrouver la faveur de Jéhovah, ce qui est indispensable pour que notre culte lui soit agréable.
13. a) Indiquez un autre des bienfaits que nous procure le sacrifice de Jésus. b) Pourquoi notre service pour Dieu ne nous fait-il pas gagner la récompense? c) Que ferons-nous néanmoins si nous avons une foi réelle?
13 Le sacrifice de Jésus nous a également ouvert la porte de la vie éternelle, dans les cieux pour les membres du “petit troupeau”, sur la terre transformée en un paradis pour des milliards d’autres humains (Luc 12:32; Rév. 20:11, 12; 21:3, 4). Nous ne gagnons pas le droit à cette récompense. Quoi que nous fassions dans le service de Jéhovah, nous ne pourrons jamais accumuler des mérites tels que Dieu nous devra la vie. Non, la vie éternelle est “le don que donne Dieu (...) par Christ Jésus notre Seigneur”. (Rom. 6:23; Éph. 2:8-10.) Toutefois, si nous avons foi dans ce don et si nous nous montrons pleins de gratitude pour la façon dont il a été rendu possible, nous le manifesterons. Si nous comprenons de quelle manière merveilleuse Jéhovah s’est servi de son Fils pour accomplir sa volonté et à quel point il est vital que nous imitions tous attentivement Jésus nous ferons du ministère chrétien la chose la plus importante de notre vie. Notre foi se verra par la conviction avec laquelle nous parlerons à autrui de ce magnifique don de Dieu. — Voir Actes 20:24.
14. Comment la foi véritable en Jésus Christ contribue-t-elle à l’unité?
14 Pareille foi contribue d’excellente façon à l’unité. Grâce à elle, nous nous sentons plus proches de Jéhovah, de son Fils et de nos frères dans la congrégation chrétienne (I Jean 3:23, 24). Elle nous incite à nous réjouir de ce que, dans sa bonté, Jéhovah a donné à son Fils “le nom qui est au-dessus de tout autre nom, afin qu’au nom de Jésus plie tout genou de ceux qui sont au ciel, et de ceux qui sont sur la terre, et de ceux qui sont sous le sol, et que toute langue reconnaisse ouvertement que Jésus Christ est Seigneur à la gloire de Dieu le Père”. — Phil. 2:9-11.
RÉVISION
● Lorsque parut le Messie, pourquoi son identité était-elle évidente pour ceux qui croyaient vraiment à la Parole de Dieu?
● En quoi les modèles prophétiques accomplis par Jésus et représentés à la page 34 nous touchent-ils?
● Quels bienfaits le sacrifice de Jésus nous a-t-il déjà procurés? Comment pouvons-nous manifester notre gratitude?
[Illustrations, page 34]
Modèles prophétiques concernant Jésus — Quel effet doivent-ils avoir sur vous?
Abraham offrant Isaac en sacrifice
Moïse, porte-parole de Dieu
Aaron, grand prêtre
Les sacrifices d’animaux
-
-
La liberté des adorateurs de JéhovahUnis dans le culte du seul vrai Dieu
-
-
Chapitre 5
La liberté des adorateurs de Jéhovah
1, 2. a) Quelle liberté Dieu accorda-t-il au premier couple humain? b) Mentionnez quelques-unes des lois qui régissaient sa vie.
QUAND Jéhovah créa le premier couple humain, il lui accorda une liberté autrement plus grande que celle dont l’homme peut jouir aujourd’hui. Adam et Ève vivaient dans le paradis, aucune maladie ne gâchait leur vie et ils n’étaient pas condamnés à mourir. Mais pour continuer à jouir de cette liberté, ils devaient, et c’était très important, respecter les lois de Dieu.
2 Quelques-unes de ces lois n’avaient peut-être pas été définies mot à mot, mais Adam et Ève avaient été créés de telle sorte qu’obéir était pour eux tout à fait naturel. Leur appétit leur faisait comprendre qu’ils devaient manger, et leur soif qu’il leur fallait boire. Le coucher du soleil les invitait à prendre le repos et le sommeil dont ils avaient besoin. En outre, Jéhovah leur avait parlé et leur avait confié une tâche qui était en réalité une loi, car elle devait déterminer leur ligne de conduite. Mais quelle loi bienveillante et bénéfique! Il s’agissait d’un travail tout à fait satisfaisant qui leur permettrait d’utiliser leurs capacités au maximum et d’excellente manière. Ils allaient engendrer des enfants, dominer sur les animaux et étendre peu à peu les limites du paradis jusqu’à ce qu’il couvre toute la planète (Gen. 1:28; 2:15). Dieu ne les accabla pas de détails inutiles, mais leur accorda une grande liberté de décision. Que pourrait-on demander de plus?
3. Qu’est-ce qui pouvait aider Adam à user sagement de sa liberté pour prendre de bonnes décisions?
3 Évidemment, si Adam s’était vu accorder le privilège de prendre lui-même des décisions, cela ne signifiait pas que toutes ses décisions, quelles qu’elles soient, auraient forcément de bons résultats. Cette liberté s’accompagnait de responsabilités. Il pouvait apprendre en écoutant son Père céleste et en observant ses œuvres. D’autre part, Dieu l’avait doté d’une intelligence qui lui permettait de mettre en pratique ce qu’il apprenait. Puisque Adam avait été créé “à l’image de Dieu”, il allait être naturellement enclin à refléter les qualités divines lorsqu’il prendrait des décisions. Il agirait certainement ainsi s’il était vraiment reconnaissant à Dieu de ce qu’il avait fait pour lui et s’il désirait réellement lui plaire. — Gen. 1:26, 27; voir Jean 8:29.
4. a) Le commandement divin qui imposait une restriction à Adam le privait-il de sa liberté? b) Pourquoi ce commandement était-il approprié?
4 Afin de rappeler à l’homme qu’il dépendait de son Créateur, Jéhovah lui donna ce commandement: “De tout arbre du jardin tu pourras manger à satiété. Mais pour ce qui est de l’arbre de la connaissance du bon et du mauvais, tu ne devras pas en manger, car le jour où tu en mangeras, tu mourras à coup sûr.” (Gen. 2:16, 17). Cette loi privait-elle l’homme de sa liberté? Certainement pas. Adam était libre d’obéir ou de désobéir. Cette interdiction n’était pas pénible, car Adam disposait d’une nourriture abondante, même s’il ne pouvait toucher à cet arbre en particulier. Toutefois, il devait reconnaître, et c’était tout à fait juste, que la terre sur laquelle il vivait appartenait à Dieu et que le Créateur était le Chef légitime de sa création. — Ps. 24:1, 10.
5. a) Comment Adam et Ève ont-ils perdu leur glorieuse liberté? b) Que se passa-t-il, et quelles conséquences en subissons-nous?
5 Mais que se passa-t-il? Poussé par une ambition égoïste, un ange trompa Ève en se faisant passer pour un conseiller digne de confiance, alors que ses affirmations allaient tout à fait à l’encontre de la volonté de Dieu. Au lieu d’obéir à son Père, Adam suivit Ève dans sa transgression. Parce qu’ils s’emparèrent de quelque chose qui ne leur appartenait pas, Adam et Ève perdirent leur glorieuse liberté. Le péché devint leur maître et, comme Dieu les en avait prévenus, ils furent bel et bien condamnés à mourir. Et quel héritage léguèrent-ils à leurs descendants? Le péché, manifeste dans la tendance innée à faire le mal, dans la faiblesse qui rend sujet à la maladie et enfin dans le vieillissement et la dégénérescence. Ils héritèrent également la mort. L’inclination naturelle au mal, aggravée par l’influence de Satan, a donné naissance à une société d’humains pour qui la vie n’est plus qu’un bien très précaire. Quel contraste avec la liberté que Dieu avait donnée à l’homme au commencement! — Rom. 5:12; Job 14:1; Rév. 12:9.
OÙ TROUVER LA LIBERTÉ?
6. a) Où pouvons-nous trouver la vraie liberté? b) De quel genre de liberté Jésus parla-t-il selon Jean 8:31, 32?
6 Eu égard aux conditions actuelles, il n’est pas étonnant que les hommes aspirent à une liberté plus grande. Mais où peut-on trouver la vraie liberté? Jésus Christ déclara: “Si vous demeurez dans ma parole, vous êtes vraiment mes disciples, et vous connaîtrez la vérité et la vérité vous libérera.” (Jean 8:31, 32). Il ne parlait pas de la liberté bien restreinte que les hommes espèrent obtenir quand ils renversent un dirigeant politique ou un gouvernement en faveur d’un autre. Celle qu’offre Jésus va au cœur des problèmes humains. En effet, Jésus parlait de la libération du péché, de l’esclavage du péché (voir Jean 8:24, 34-36). Si donc quelqu’un devient un authentique disciple de Jésus Christ, il en résulte un changement notoire dans sa vie: une libération.
7. a) En quel sens sommes-nous affranchis du péché dès maintenant? b) Que faut-il faire pour bénéficier de cette liberté?
7 Cela ne veut pas dire que les vrais chrétiens ne subissent plus aujourd’hui les conséquences de leur inclination naturelle au péché. Bien au contraire, ils doivent lutter contre elle (Rom. 7:21-25). Mais si quelqu’un conforme réellement sa vie à l’enseignement de Jésus, il ne sera plus un esclave méprisable du péché. Il ne lui obéira plus comme on obéit aux ordres d’un roi. Un tel homme ne sera plus enfermé dans une vie qui n’a aucun but et qui tourmente sa conscience. En effet, le chrétien jouit d’une conscience nette devant Dieu parce que ses péchés passés lui ont été pardonnés grâce à sa foi dans le sacrifice du Christ. Ses tendances pécheresses chercheront peut-être à s’imposer, mais si, gardant présent à l’esprit l’enseignement pur de Christ, il ne leur cède pas, il démontrera alors qu’il n’est plus esclave du péché. — Rom. 6:12-17.
8. a) De quoi le véritable christianisme nous libère-t-il encore? b) Quel effet cela devrait-il avoir sur notre attitude envers les autorités de ce monde?
8 En tant que chrétiens, nous jouissons d’une grande liberté. En effet, nous avons été affranchis des fausses doctrines et de leurs conséquences, ainsi que de l’esclavage de la superstition et du péché. Les vérités merveilleuses sur la condition des morts et la résurrection nous ont libérés de la crainte déraisonnable de la mort violente, crainte qui incite les hommes à faire taire leur conscience. Sachant maintenant que les gouvernements humains imparfaits seront remplacés par un gouvernement juste, le Royaume de Dieu, nous sommes aussi délivrés du désespoir. Mais une telle liberté n’autorise pas le mépris des lois ou des autorités sous prétexte que le présent système va disparaître. — I Pierre 2:16, 17; Tite 3:1, 2.
9. a) Comment Jéhovah nous aide-t-il avec amour à jouir de la plus grande liberté possible pour le moment? b) Comment pouvons-nous montrer, lorsque nous prenons une décision, que nous sommes bien conscients des conséquences de l’attitude d’Adam qui abusa de sa liberté?
9 Jéhovah ne nous laisse pas le soin de déterminer nous-mêmes, par l’expérience et l’erreur, la meilleure façon de vivre. Il sait comment nous sommes faits, ce qui nous apportera le véritable contentement et le respect de nous-mêmes, et ce qui nous procurera les bienfaits les plus durables. Comme c’est lui qui a fixé le moment où il réalisera ses desseins, il sait bien quelles activités méritent le plus notre participation. Il n’ignore pas non plus les pensées et les actes qui peuvent avilir un homme, gâter ses relations avec les autres ou même le priver des bénédictions qu’apportera son Royaume. Avec amour, il nous instruit de tout cela au moyen de la Bible et par l’entremise de son organisation visible (Gal. 5:19-23; Marc 13:10; voir I Timothée 1:12, 13). Ensuite, c’est à nous d’utiliser le libre arbitre que Dieu nous a donné pour choisir notre ligne de conduite. Si nous avons pris à cœur ce que dit la Bible sur la façon dont Adam perdit la liberté qui avait été accordée à l’humanité, nous veillerons à prendre une décision sage. Nous démontrerons que nos bonnes relations avec Jéhovah sont bien notre principale préoccupation.
LA RECHERCHE D’UNE AUTRE LIBERTÉ
10. Quel genre de liberté certains prétendus chrétiens se sont-ils efforcés d’obtenir?
10 Quelquefois, des jeunes gens qui ont été élevés par des parents Témoins de Jéhovah, et même d’autres Témoins moins jeunes, commencent à désirer une autre forme de liberté. Le monde leur paraît peut-être très séduisant, et plus ils y pensent, plus ils ont envie de l’imiter. Certes, ils n’envisagent pas de se droguer, de boire ou de pratiquer la fornication, mais ils commencent à fréquenter des camarades de classe ou des collègues de travail qui aiment le monde. Bien entendu, ils souhaitent être acceptés par leurs nouveaux amis; aussi se mettent-ils à adopter leur vocabulaire et à imiter leur conduite. — III Jean 11.
11. D’ou vient parfois, chez certains chrétiens, la tentation de rechercher cette forme de liberté?
11 Parfois, c’est quelqu’un d’autre, qui prétend servir Jéhovah, qui les entraîne et les incite à imiter la conduite des gens du monde. C’est précisément ce que fit Satan quand il séduisit la femme, et Ève lorsqu’elle incita Adam à la suivre. Le même phénomène se produisit parmi les premiers chrétiens, et il se reproduit aujourd’hui. Ce genre d’individus aiment ce qui excite les sens et désirent avidement ce qui procure un plaisir intense. Ils poussent les autres à “se payer du bon temps”. “Ils leur promettent la liberté alors qu’eux-mêmes sont esclaves de la corruption.” — II Pierre 2:18, 19.
12. a) Quelles sont les tristes conséquences de la conduite adoptée par le présent monde? b) Si ceux qui s’engagent dans ce genre de conduite savent bien quelles en seront les conséquences, pourquoi insistent-ils pour agir ainsi?
12 Les fruits d’une telle conduite ne sont pas agréables. Les relations sexuelles illicites provoquent des troubles émotifs, quand ce ne sont pas des maladies, une grossesse non désirée ou parfois même la ruine d’un mariage (Prov. 6:32-35; I Cor. 6:18; I Thess. 4:3-8). L’usage de la drogue peut rendre irritable, causer des troubles de la parole, de la vision ou de la respiration, ou encore provoquer des vertiges, des hallucinations et même la mort (voir Proverbes 23:29-35). Celui qui s’adonne à la drogue risque de devenir toxicomane, ce qui peut le conduire au crime afin de satisfaire son vice. Les gens qui font usage de la drogue savent généralement où cela peut les mener, mais à cause de leur soif de sensations fortes et de plaisirs sensuels, ils ferment leur esprit à ces conséquences. Ils se persuadent que c’est cela la liberté, alors qu’en fin de compte, quand il est trop tard, ils s’aperçoivent qu’ils sont esclaves du péché. Et quel tyran cruel que le péché! C’est en réfléchissant maintenant à tout cela que l’on peut s’éviter une telle expérience. — Gal. 6:7, 8.
LÀ OÙ COMMENCE LE PROBLÈME
13. a) Comment les désirs qui provoquent ce genre de problèmes sont-ils souvent suscités? b) De qui devons-nous connaître le point de vue pour comprendre ce que sont les “mauvaises compagnies”? c) Tout en répondant aux questions incluses dans le paragraphe, mettez en évidence le point de vue de Jéhovah. Ne traitez qu’une question à la fois.
13 Réfléchissons un instant et voyons où commence ce genre de problème. La Bible explique: “Chacun est éprouvé quand il se laisse entraîner et séduire par son propre désir. Puis le désir, lorsqu’il a été fécondé, enfante le péché, et le péché, lorsqu’il a été consommé, engendre la mort.” (Jacq. 1:14, 15). Mais qu’est-ce qui suscite de tels désirs? Ce qui pénètre dans notre esprit, notamment lorsque nous fréquentons des gens qui n’observent pas les principes de la Bible. Bien entendu, nous savons tous que nous devons rejeter “les mauvaises compagnies”, mais la véritable question est celle-ci: Quelles compagnies sont mauvaises? Voyons quel est le point de vue de Jéhovah sur cette question. Il nous sera sans doute plus facile de tirer la bonne conclusion en réfléchissant sur les questions et les versets suivants:
Si des personnes paraissent honorables, cela signifie-t-il pour autant qu’elles sont de bonnes compagnies (voir Genèse 34:1, 2, 18, 19)?
Les propos ou les plaisanteries qu’elles nous adressent peuvent-ils révéler si nous faisons ou non partie de leurs amis intimes (Éph. 5:3, 4)?
Y a-t-il lieu de nous inquiéter s’il s’avère que ces personnes n’ont pas les mêmes croyances que nous concernant le dessein de Dieu (voir I Corinthiens 15:12, 32, 33)?
Quel sera le sentiment de Jéhovah si nous décidons de fréquenter des gens qui ne l’aiment pas (voir II Chroniques 19:1, 2)?
Même si nous travaillons ou allons à l’école avec des incroyants, comment pouvons-nous démontrer néanmoins que nous ne les fréquentons pas (I Pierre 4:3, 4)?
La télévision ainsi que les journaux, les revues ou les livres que nous lisons nous font fréquenter certaines personnes. Contre quel genre de spectacles ou de lectures faut-il donc se tenir en garde aujourd’hui (Prov. 3:31; És. 8:19; Éph. 4:17-19)?
Quel genre de personnes nous révélons-nous être aux yeux de Jéhovah par le choix de nos fréquentations (Ps. 26:1, 4, 5; 97:10)?
14. Quelle liberté merveilleuse attend ceux qui observent fidèlement et dès maintenant les conseils de la Parole de Dieu?
14 Le nouvel ordre de choses promis par Dieu est juste devant nous. Grâce au Royaume de Jéhovah, l’humanité sera affranchie de l’influence tyrannique de Satan et de tout son système inique. Toutes les conséquences du péché disparaîtront peu à peu, et la vie éternelle dans le paradis nous sera alors proposée. Finalement, la création tout entière jouira de la véritable liberté, laquelle est en parfaite harmonie avec “l’esprit de Jéhovah”. (II Cor. 3:17.) Serait-il raisonnable de risquer de perdre tout cela en prenant à la légère le conseil de la Parole de Dieu? Puissions-nous démontrer, par la façon dont nous usons de notre liberté chrétienne, notre désir sincère de “jouir de la liberté glorieuse des enfants de Dieu”! — Rom. 8:21.
RÉVISION
● De quelle liberté le premier couple humain jouissait-il? En quoi était-elle différente de celle que connaissent les humains aujourd’hui?
● À la différence du monde, de quelle liberté les vrais chrétiens jouissent-ils? Comment est-ce possible?
● Quel prix doivent payer ceux qui recherchent la liberté que connaît le présent monde?
● Pourquoi est-il si important d’éviter les “mauvaises compagnies”? Contrairement à Adam, de qui acceptons-nous les décisions quant à ce qui est mauvais?
-
-
La question à laquelle toute la création est confrontéeUnis dans le culte du seul vrai Dieu
-
-
Chapitre 6
La question à laquelle toute la création est confrontée
1. a) Quelle question Satan a-t-il soulevée en Éden? b) Comment cette question transparaît-elle dans ses paroles?
LA RÉBELLION qui éclata en Éden souleva une question très grave qui concerne toute la création. S’adressant à Ève, Satan lui laissa entendre qu’elle et son mari étaient gravement lésés. Il lui demanda en effet: “Est-ce que vraiment Dieu a dit que vous ne devez pas manger de tout arbre du jardin?” Elle lui répondit donc que Dieu avait dit à propos d’un seul arbre: “Vous ne devez pas en manger, non, vous ne devez pas y toucher, pour que vous ne mouriez pas.” Alors, accusant carrément Jéhovah de mentir, Satan prétendit que ni la vie d’Ève ni celle d’Adam ne dépendaient de leur obéissance à Dieu. Il laissa entendre que Dieu privait ses créatures de quelque chose de bon: la capacité d’établir leurs propres règles dans la vie. “Assurément vous ne mourrez pas, affirma-t-il, car Dieu sait que, le jour même où vous en mangerez, vos yeux s’ouvriront à coup sûr et qu’à coup sûr vous serez comme Dieu, connaissant le bon et le mauvais.” (Gen. 3:1-5). Satan amena Ève à croire qu’elle aurait avantage à prendre ses propres décisions. Il contestait donc implicitement le droit de Dieu de régner sur ses créatures et la manière dont il exerçait sa domination. La question ainsi soulevée touchait en réalité la souveraineté ou domination universelle.
2. Qu’est-ce qui aurait pu protéger le premier couple humain?
2 Son amour pour Jéhovah aurait pu protéger Ève, et son respect de l’autorité de son mari aurait dû l’empêcher de mal agir. Mais elle ne pensait qu’à ce qui lui semblait être un bienfait immédiat. Elle se mit à désirer ce qui était défendu. Complètement trompée par le raisonnement de Satan, elle viola la loi de Dieu, puis elle entraîna Adam dans la même voie. Bien que n’ayant pas été trompé par le mensonge de Satan, il montra lui aussi une profonde ingratitude pour l’amour de Dieu. Il méprisa l’autorité de Jéhovah et lia son sort à celui de sa femme rebelle. — Gen. 3:6; I Tim. 2:13, 14.
3. a) Quelle autre question est étroitement liée à l’attaque de Satan contre la souveraineté de Jéhovah? b) Qui est touché par cette question?
3 La rébellion de Satan contre la souveraineté de Jéhovah ne s’arrêta pas avec les événements de l’Éden. Après son succès apparent, il mit en doute la fidélité des autres créatures à Jéhovah. Une seconde question, étroitement liée à la première, fut ainsi soulevée. Cette contestation prit de très grandes proportions en impliquant à la fois les descendants d’Adam et les fils spirituels de Dieu, y compris son Fils premier-né, tendrement aimé. Aux jours de Job, Satan prétendit que si des hommes servaient Jéhovah, ce n’était pas par amour pour lui et pour sa domination, mais pour des raisons égoïstes. Il affirma que si on les soumettait à de dures épreuves, tous renonceraient par intérêt égoïste. Avait-il raison? — Job 1:6-12; 2:1-6; Rév. 12:10.
LEUR ATTITUDE ENVERS CETTE QUESTION
4. Pourquoi beaucoup d’humains n’ont-ils pas soutenu la souveraineté de Jéhovah?
4 Jéhovah n’écarta pas la possibilité que d’autres créatures suivraient Satan dans sa rébellion. En fait, quand il prononça son jugement en Éden, il laissa entendre que des créatures allaient constituer la ‘postérité du serpent’. (Gen. 3:15.) Les Pharisiens qui complotèrent la mort de Christ et Judas Iscariote en firent partie. Ces hommes n’ont pas simplement fait quelques pas dans la mauvaise voie avant de s’en rendre compte. Non, ils savaient ce qui était bien, mais ils s’opposèrent délibérément à Jéhovah et à ses serviteurs. En revanche, c’est par ignorance que d’innombrables créatures ne se sont pas conformées aux exigences de Jéhovah. — Actes 17:29, 30.
5. a) Contrairement à Ève, comment les humains qui sont restés fidèles à Jéhovah considéraient-ils sa parole? b) Comment Noé a-t-il prouvé sa fidélité, et comment pouvons-nous tirer profit de son exemple.
5 Par contre, il y eut des hommes et des femmes de foi qui cherchèrent à connaître leur Créateur et démontrèrent leur fidélité à Dieu, le reconnaissant comme leur Souverain. Ils croyaient en lui. Ils savaient que pour avoir la vie ils devaient l’écouter et lui obéir. Noé fut l’un d’eux. Aussi, quand Dieu lui dit: “La fin de toute chair est venue devant moi (...). Fais-toi une arche”, Noé se soumit-il à la volonté de Jéhovah. La plupart de ses contemporains, qui avaient pourtant été avertis, continuèrent à vaquer à leurs occupations habituelles comme si rien d’exceptionnel n’allait arriver. Pendant ce temps, Noé construisit une arche immense tout en prêchant continuellement et avec zèle, faisant connaître les voies justes de Jéhovah. Selon le récit biblique, “Noé se mit en devoir de faire selon tout ce que Dieu lui avait ordonné. Ainsi fit-il”. — Gen. 6:13-22; voir aussi Hébreux 11:7 et II Pierre 2:5.
6. a) Par quoi les hommes fidèles se distinguaient-ils encore? b) Comment Sara manifesta-t-elle ces qualités, et comment peut-on tirer profit de son exemple?
6 Ces hommes fidèles se distinguèrent aussi par leur profond respect de l’autorité ainsi que par leur amour pour Jéhovah. Ils ne ressemblaient pas à Ève qui ne tint pas compte de l’autorité de son mari, ni à Adam qui fit peu de cas de la loi de Jéhovah. Sara, la femme d’Abraham, manifesta par contre les belles qualités que sont le respect et l’amour. Elle reconnaissait Abraham comme son “seigneur”, et ce dans son cœur et pas seulement dans ses paroles. De plus, elle aimait Jéhovah et démontra sa foi. Comme Abraham, elle “attendait en effet la ville [le Royaume de Dieu] qui a de vrais fondements, ville dont Dieu est le bâtisseur et l’auteur”. — I Pierre 3:5, 6; Héb. 11:10-16.
7. a) Dans quelles circonstances Moïse a-t-il défendu la souveraineté de Jéhovah? b) Comment pouvons-nous tirer profit de son exemple?
7 Environ 430 ans après qu’Abraham eut quitté son pays natal, Moïse défendit la souveraineté de Jéhovah quand il affronta le pharaon d’Égypte. Ce n’est pas que Moïse fût sûr de lui. Bien au contraire, il doutait de ses talents d’orateur, mais il obéit à Dieu. Avec le soutien de Jéhovah et l’aide de son frère Aaron, il se présenta plusieurs fois devant le pharaon obstiné pour lui transmettre la parole de Jéhovah. Même des fils d’Israël critiquèrent durement Moïse. Cependant, il accomplit fidèlement tout ce que Jéhovah lui ordonna de faire, et par son entremise Israël fut libéré d’Égypte. — Ex. 7:6; 12:50, 51.
8. a) Qu’est-ce qui montre qu’être fidèle à Jéhovah ne signifie pas simplement obéir aux commandements précis qu’il a fait écrire? b) Comment une bonne intelligence de ce genre de fidélité nous aide-t-elle à appliquer I Jean 2:15?
8 Les hommes fidèles à Jéhovah ne se disaient pas qu’il leur suffisait d’obéir à la lettre à la loi divine, à ce qui était écrit. Par exemple, quand la femme de Potiphar tenta de séduire Joseph pour qu’il commette l’adultère avec elle, il n’existait aucun commandement précis de Dieu qui condamnait l’adultère. Mais, par ce qu’il savait sur le mariage tel qu’il avait été institué par Jéhovah en Éden, Joseph comprenait que des relations sexuelles avec la femme d’un autre homme déplairaient à Dieu. Il ne désirait pas déterminer par l’expérience jusqu’à quel point Dieu lui permettrait d’imiter les Égyptiens. Il soutint les voies de Jéhovah en méditant sur les manières d’agir de Dieu avec les humains, puis en obéissant en toute bonne conscience à ce qu’il comprenait être la volonté divine. — Gen. 39:7-12; voir Psaume 77:11, 12.
9. Comment a-t-il été démontré à diverses reprises que l’accusation portée par le Diable aux jours de Job était mensongère?
9 Les hommes qui connaissent vraiment Jéhovah ne l’abandonnent pas, même lorsqu’ils sont soumis à une épreuve pénible. Satan prétendit que Job abandonnerait Dieu s’il perdait ses biens et s’il était affligé physiquement. Or, Job prouva que le Diable est menteur, alors même qu’il ne comprenait pas la raison des malheurs qui l’accablaient (Job 2:3, 9, 10). Plus tard, cherchant toujours à prouver qu’il avait raison, Satan incita un roi de Babylone furieux à menacer trois jeunes Hébreux de les faire mourir dans une fournaise ardente s’ils n’adoraient pas, en se prosternant devant elle, l’image qu’il avait fait dresser. Contraints de choisir entre l’obéissance au commandement du roi et la soumission à la loi de Jéhovah qui condamnait l’idolâtrie, les trois jeunes gens lui firent savoir très fermement qu’ils servaient Jéhovah, leur Souverain suprême. Leur fidélité à Dieu avait, à leurs yeux, plus d’importance que leur propre vie. — Dan. 3:14-18.
10. Comment, bien qu’étant imparfaits, pouvons-nous démontrer notre fidélité sincère à Jéhovah?
10 Allons-nous en conclure que pour être fidèle à Jéhovah il faut être parfait, que celui qui commet une erreur a complètement échoué sous ce rapport? Pas du tout! La Bible nous rapporte précisément les manquements de Moïse. Ceux-ci déplurent à Dieu, mais il ne rejeta pas Moïse pour autant. Les apôtres, pourtant exemplaires dans maints domaines, avaient aussi leurs faiblesses. La fidélité exige une obéissance constante venant du cœur. Cependant, Jéhovah tient compte de notre imperfection héréditaire et il est satisfait dans la mesure où nous ne l’ignorons pas délibérément dans aucun domaine. Si maintenant, à cause de notre faiblesse, nous faisons quelque chose de mal, il est très important que nous nous en repentions sincèrement et que nous veillions à ne pas en faire une pratique. Nous démontrons alors que nous aimons vraiment ce que Jéhovah juge bon et haïssons ce qu’il juge mauvais. Grâce à notre foi dans la valeur propitiatoire du sacrifice de Jésus, nous pouvons jouir d’une conscience pure devant Dieu. — Amos 5:15; Actes 3:19; Héb. 9:14.
11. a) Qui parmi les hommes a démontré une piété parfaite, et qu’a-t-il prouvé ainsi? b) En quoi son exemple nous est-il utile?
11 Mais cela voudrait-il dire qu’il est impossible aux humains de faire preuve d’une piété ou d’un attachement parfait envers Dieu? Pendant plus de 4 000 ans la réponse à cette question demeura un “saint secret”. (I Tim. 3:16.) Bien qu’ayant été créé parfait, Adam ne donna pas un exemple parfait pour ce qui est de la piété. Mais qui le pouvait? Certainement pas ses descendants pécheurs. Jésus Christ est le seul homme qui manifesta une piété parfaite, qui resta parfaitement attaché à Dieu. Par son attitude, il prouva qu’Adam, qui bénéficiait de conditions plus favorables, aurait pu garder une intégrité parfaite s’il l’avait voulu. Il ne fallait donc pas blâmer l’œuvre créatrice de Dieu. Jésus Christ est le modèle que nous devons nous efforcer de suivre, non seulement en démontrant notre obéissance à la loi divine, mais aussi en prouvant notre piété, notre attachement personnel à Jéhovah, le Souverain de l’univers.
QUELLE EST NOTRE POSITION?
12. Pourquoi devons-nous constamment veiller à notre attitude envers la souveraineté de Jéhovah?
12 Chacun de nous est inévitablement confronté à cette grande question universelle. Si nous avons déclaré ouvertement que nous sommes du côté de Jéhovah, nous devenons alors la cible de Satan. Il suscite toutes sortes de difficultés et continuera d’agir ainsi jusqu’à la fin du présent système de choses méchant. Il ne faut donc pas baisser notre garde (I Pierre 5:8). Notre conduite révèle notre position quant à la grande question universelle.
13. a) Quelle est l’origine du mensonge et du vol, raison pour laquelle nous devons rejeter ces pratiques? b) Répondez aux questions du paragraphe qui traitent de circonstances dans lesquelles on pourrait être tenté de pratiquer le vol ou le mensonge. N’en traitez qu’une à la fois.
13 Nous ne pouvons pas nous permettre de considérer la conduite infidèle comme une chose sans importance pour la seule raison qu’elle est courante dans le monde. Pour rester fidèles, il faut nous conformer aux voies justes de Dieu dans tous les domaines de la vie. À titre d’exemple, considérez les points suivants:
1) Satan recourut au mensonge pour entraîner nos premiers parents dans le péché. Il devint “le père du mensonge”. (Jean 8:44.)
Dans quelles circonstances arrive-t-il parfois que des jeunes mentent à leurs parents? Pourquoi est-il important que les jeunes chrétiens rejettent pareille attitude (Prov. 6:16-19)?
Quelles pratiques commerciales pourraient amener quelqu’un à imiter “le père du mensonge” plutôt que le Dieu de vérité (Michée 6:11, 12)?
Si nous présentons les choses de manière à nous faire passer pour meilleurs que ce que nous sommes en réalité, est-ce mal même si cela ne fait de tort à personne (Ps. 119:163; voir Actes 5:1-11)?
Pourquoi est-il important que celui qui a commis une faute grave ne cherche pas à la cacher en recourant au mensonge (Prov. 28:13)?
2) Quand Ève puis Adam agirent selon le conseil de Satan qui les incitait à décider eux-mêmes de ce qui était bon ou mauvais, ils commencèrent par prendre quelque chose qui ne leur appartenait pas. Ils devinrent voleurs.
Peut-on justifier le vol sous prétexte que le voleur est dans le besoin ou que la victime est riche (Prov. 6:30, 31; I Pierre 4:15)?
Le vol est-il une faute moins grave si c’est une pratique courante là où l’on vit ou si la chose volée n’a que peu de valeur (Rom. 12:2; Éph. 4:28; Luc 16:10)?
14, 15. a) Quelle épreuve devront subir tous les humains à la fin du règne millénaire de Christ? b) En quoi notre conduite présente peut-elle avoir une influence sur la façon dont nous passerons cette épreuve?
14 Durant le règne millénaire de Christ, Satan et ses démons seront retenus dans l’abîme, donc incapables d’influencer les humains. Quel soulagement! Mais immédiatement après le millénium, ils seront relâchés pour un peu de temps. Satan et ceux qui le suivront harcèleront les “saints”, c’est-à-dire ceux des humains redevenus parfaits qui garderont leur intégrité. Il s’avancera comme en état de guerre contre “la ville bien-aimée”, la Nouvelle Jérusalem céleste, et cherchera à éliminer la justice qu’elle aura alors instaurée sur la terre. — Rév. 20:7-10.
15 Il est très probable que, comme dans le passé, Satan recourra à la tromperie, jouant sur l’égoïsme et l’orgueil, pour inciter les humains à renoncer à leur fidélité à Jéhovah. Si nous avons le privilège de vivre ce temps-là, quelle sera notre attitude? Où sera notre cœur par rapport à la grande question universelle? Puisque tous les humains seront alors parfaits, tout acte de désobéissance sera donc volontaire et vaudra à son auteur la destruction éternelle. Afin que nous puissions rester fidèles plus tard, il est indispensable que nous cultivions dès maintenant l’habitude d’obéir spontanément et positivement à toute instruction venant de Jéhovah, que ce soit par sa Parole ou par son organisation. Nous démontrerons ainsi notre attachement sincère à Jéhovah, le reconnaissant comme le Souverain de l’univers.
RÉVISION
● À quelle grande question la création tout entière est-elle confrontée? En quoi sommes-nous concernés?
● En quoi la façon dont chacun des hommes et des femmes représentés à la page 49 a démontré sa fidélité à Jéhovah était-elle remarquable?
● Pourquoi est-il indispensable que nous veillions chaque jour à nous conduire de manière à honorer Jéhovah?
[Illustrations, page 49]
Ils soutinrent la souveraineté de Jéhovah
NOÉ
SARA
MOÏSE
JOSEPH
JOB
Comment peut-on tirer profit de leur exemple?
-
-
Ce que nous apprend la permission divine du malUnis dans le culte du seul vrai Dieu
-
-
Chapitre 7
Ce que nous apprend la permission divine du mal
1. a) Si Jéhovah avait exécuté sur-le-champ les rebelles en Éden, quelles en auraient été les conséquences pour nous? b) Au contraire, quelles dispositions empreintes d’amour Jéhovah a-t-il prises en notre faveur?
QUELLES que soient les difficultés que nous rencontrions dans la vie, Dieu ne s’est pas montré injuste en permettant notre naissance. Il dota le premier homme et sa femme de la perfection et leur donna le paradis pour demeure. S’il les avait mis à mort aussitôt après leur rébellion, la race humaine, telle que nous la connaissons aujourd’hui, affligée par la maladie, la misère et le crime, n’existerait pas. Mais, dans sa miséricorde, Jéhovah permit à Adam et Ève d’engendrer une postérité avant de mourir, même si leurs enfants allaient hériter l’imperfection. Plus tard, par le moyen de Christ, il offrit aux humains qui exerceraient la foi en celui-ci la possibilité d’obtenir ce qu’Adam avait perdu: la vie éternelle dans des conditions telles qu’il sera possible d’en jouir au maximum. — Deut. 32:4, 5; Jean 10:10.
2. Ces dispositions ont-elles uniquement pour but notre salut?
2 Cela nous vaudra personnellement des bienfaits infinis. Mais la Bible nous apprend que quelque chose de beaucoup plus important que notre salut est en jeu.
POUR SON GRAND NOM
3. Qu’est-ce qui était impliqué dans la réalisation du dessein de Jéhovah concernant la terre et l’humanité?
3 Le nom de Jéhovah, c’est-à-dire sa réputation de Souverain de l’univers et de Dieu de vérité, était impliqué dans la réalisation de son dessein relatif à la terre et à l’humanité. Étant donné la position de Jéhovah, la paix et le bonheur de tout l’univers exigent que son nom reçoive tout le respect qui lui est dû et que tous lui obéissent.
4. Quel était exactement le dessein divin?
4 Après avoir créé Adam et Ève, Dieu leur confia une tâche particulière, montrant ainsi clairement que son dessein n’était pas seulement de soumettre toute la terre, en étendant les limites du paradis, mais aussi de la peupler par les descendants du premier couple (Gen. 1:28). Son dessein allait-il donc échouer à cause du péché et son nom allait-il être couvert d’opprobre?
5. a) Selon Genèse 2:17, quand mourrait quiconque mangerait du fruit de l’arbre de la connaissance du bon et du mauvais? b) Comment Jéhovah a-t-il accompli cela tout en respectant son dessein qui était de peupler la terre?
5 Jéhovah avait averti Adam que s’il désobéissait en mangeant du fruit de l’arbre de la connaissance du bon et du mauvais, il mourrait à coup sûr “le jour” où il en mangerait (Gen. 2:17). Fidèle à sa parole, le jour même où Adam pécha, Jéhovah demanda des comptes aux deux transgresseurs et prononça sur eux la sentence de mort. Leur châtiment était inévitable. Juridiquement, et du point de vue de Dieu, Adam et Ève moururent ce jour-là (voir Luc 20:37, 38). Toutefois, pour permettre la réalisation de son dessein déclaré concernant le peuplement de la terre, Jéhovah permit à Adam et Ève d’engendrer une famille avant de mourir effectivement. Quoi qu’il en soit, du point de vue de Dieu, pour qui 1 000 ans sont comme un jour, quand Adam mourut à l’âge de 930 ans, c’était avant la fin du “jour”. (Gen. 5:3-5; voir Psaume 90:4; II Pierre 3:8.) Ainsi fut confirmée la véracité des paroles de Jéhovah quant au temps où le châtiment devait être exécuté, et le dessein divin de peupler la terre par les descendants d’Adam ne fut pas contrarié. Toutefois, cela signifiait aussi que pendant un certain temps il laisserait vivre des humains pécheurs.
6, 7. a) Selon Exode 9:15-16, pourquoi Jéhovah permet-il temporairement la méchanceté? b) Dans le cas de Pharaon, comment Jéhovah a-t-il démontré sa force, et dans quelle mesure cela a-t-il fait connaître son nom? c) Qu’est-ce qui sera démontré à la fin du présent système méchant?
6 Les paroles que Jéhovah adressa au monarque égyptien aux jours de Moïse apportèrent d’autres indications sur la raison pour laquelle il avait permis aux méchants de continuer à vivre pendant un temps. Quand Pharaon interdit aux fils d’Israël de quitter l’Égypte, Jéhovah ne le frappa pas aussitôt, mais il fit s’abattre dix plaies sur le pays afin de démontrer sa puissance de diverses manières, toutes stupéfiantes. Lorsqu’il lui annonça la septième plaie, Jéhovah dit à Pharaon qu’il aurait pu facilement l’effacer de la terre, lui et son peuple. “Mais, ajouta-t-il, voici vraiment pourquoi je t’ai laissé vivre: c’est pour te faire voir ma force et afin que mon nom soit proclamé par toute la terre.” — Ex. 9:15, 16.
7 Quand Dieu délivra Israël, son nom devint vraiment très connu. Aujourd’hui, quelque 3 500 ans plus tard, son action n’a pas été oubliée. Non seulement le nom personnel de Jéhovah a été proclamé, mais aussi la vérité concernant le porteur de ce nom. Ainsi fut établie la réputation de Jéhovah, celle d’un Dieu qui reste fidèle à ses alliances et qui intervient en faveur de ses serviteurs. Il fut démontré qu’en raison de sa force toute-puissante rien ne peut entraver ses desseins. Cependant, la destruction prochaine de tout le présent système méchant, visible et invisible, sera encore plus impressionnante. La manifestation de la force toute-puissante de Jéhovah et la gloire qu’elle projettera sur son nom ne seront jamais oubliées dans toute l’histoire de l’univers. Les bienfaits qui en résulteront seront éternels. — Ézéch. 38:23; Rév. 19:1, 2.
‘Ô PROFONDEUR DE LA SAGESSE DE DIEU!’
8. À propos de la justice de Dieu, quels autres facteurs Paul nous encourage-t-il à considérer?
8 Dans sa lettre aux Romains, l’apôtre Paul soulève cette question: “Y a-t-il de l’injustice chez Dieu?” Puis il répond en soulignant la miséricorde de Jéhovah et en répétant ce que celui-ci avait dit à Pharaon. Il nous rappelle également que nous autres humains nous sommes comme de l’argile dans les mains d’un potier. Or, l’argile se plaint-elle de l’usage auquel le potier la destine? Paul ajoute: “Si donc Dieu, bien que voulant montrer son courroux et faire connaître sa puissance, a supporté avec beaucoup de longanimité des vases de courroux rendus bons pour la destruction, afin de faire connaître la richesse de sa gloire envers des vases de miséricorde qu’il a par avance préparés pour la gloire, savoir nous qu’il a appelés non seulement d’entre les Juifs, mais encore d’entre les nations, eh bien quoi?” — Rom. 9:14-24.
9. a) Qui sont les “vases de courroux rendus bons pour la destruction”? b) Pourquoi Jéhovah leur a-t-il témoigné de la longanimité malgré leur hostilité, et pourquoi l’issue finale sera-t-elle pour le bien de ceux qui aiment Dieu?
9 Depuis que Jéhovah a fait la déclaration prophétique consignée en Genèse 3:15, Satan et sa postérité ont été des “vases de courroux rendus bons pour la destruction”. Mais durant tout ce temps Dieu s’est montré très longanime. Les méchants ont couvert de ridicule ses voies, ils ont persécuté ses serviteurs et même tué son Fils. Mais Jéhovah s’est retenu, démontrant une grande maîtrise de soi, ce qui a valu des bienfaits durables à ses serviteurs. Toute la création a eu la possibilité de constater les conséquences désastreuses de la rébellion contre Dieu. Entre-temps, la mort de Jésus a fourni le moyen qui permet de libérer des humains obéissants et de “démolir les œuvres du Diable”. — I Jean 3:8; Héb. 2:14, 15.
10. Pourquoi Jéhovah a-t-il toléré les méchants au cours des 1 900 années écoulées?
10 Au cours des plus de 1 900 années qui ont suivi la résurrection de Jésus, Jéhovah a encore toléré les “vases de courroux” et s’est abstenu de les détruire. Pourquoi? Parce que durant ce temps il a préparé la partie secondaire de la postérité de la femme, c’est-à-dire ceux qui sont appelés à régner avec Jésus Christ dans le Royaume céleste (Gal. 3:29). Ceux-ci, au nombre de 144 000, sont les “vases de miséricorde” dont parlait l’apôtre Paul. Il appela d’abord des Juifs pour constituer cette classe de chrétiens. Ensuite vinrent s’ajouter des Samaritains circoncis et enfin des gens d’entre les nations non juives. Jéhovah a donc œuvré à la réalisation de son dessein avec une grande longanimité, ne forçant personne à le servir, mais accordant de grandes bénédictions à ceux qui acceptaient avec gratitude ses dispositions pleines d’amour. Maintenant, la préparation de cette classe céleste est presque achevée.
11. Quel autre groupe de personnes profitent aujourd’hui de la longanimité de Jéhovah?
11 Mais qui habitera la terre? Au temps fixé par Dieu, des milliards d’humains seront ressuscités pour devenir les sujets terrestres du Royaume. En outre, particulièrement depuis 1935, la longanimité de Jéhovah a rendu possible le rassemblement d’une “grande foule” d’hommes et de femmes de toutes les nations en vue de leur salut. — Rév. 7:9, 10; Jean 10:16.
12. a) Dans tout cela, qu’avons-nous appris au sujet de Jéhovah? b) Comment réagissez-vous quand vous considérez la façon dont Dieu a agi?
12 Y a-t-il la moindre injustice dans tout cela? Absolument pas. Oui, Dieu se retient de détruire les méchants, les “vases de courroux”, mais c’est afin de pouvoir témoigner de la compassion aux autres humains, et ce en harmonie avec son dessein. Quelqu’un peut-il s’en plaindre à bon droit? Non, bien au contraire. Tandis que nous observons le déroulement du dessein de Jéhovah, nous apprenons beaucoup de choses sur sa personne elle-même. Nous sommes émerveillés par les différentes facettes de sa personnalité qui sont ainsi mises en lumière: sa justice, sa miséricorde, sa longanimité, l’étendue de sa sagesse. Oui, la sagesse avec laquelle Jéhovah règle la grande question soulevée restera à jamais un témoignage que sa domination est bien la meilleure qui soit. Comme l’apôtre Paul, nous disons: “Ô profondeur de la richesse et de la sagesse et de la connaissance de Dieu! Que ses jugements sont inscrutables et introuvables ses voies!” — Rom. 11:33.
IL EST POSSIBLE DE LUI PROUVER NOTRE ATTACHEMENT
13. a) Qu’avons-nous la possibilité de faire quand nous endurons personnellement des souffrances? b) Qu’est-ce qui nous aidera à réagir sagement?
13 Parce que Dieu n’a pas encore détruit les méchants ni rétabli la famille humaine dans la perfection nous pouvons nous trouver dans des situations vraiment pénibles. Quelle est, dans ce cas, notre réaction? Voyons-nous là la possibilité de faire notre part pour laver de tout opprobre le nom de Jéhovah, démontrant par là même que Satan est menteur? Nous trouverons la force d’agir ainsi si nous gardons présent à l’esprit le conseil suivant: “Sois sage, mon fils, et réjouis mon cœur, pour que je puisse répondre à celui qui me provoque.” (Prov. 27:11). Satan, celui qui provoque Jéhovah, a prétendu que si les hommes devaient endurer une perte matérielle ou des souffrances physiques, ils en rendraient Dieu responsable et iraient même jusqu’à le maudire (Job 1:9-11; 2:4, 5). Nous réjouissons donc le cœur de Jéhovah quand, par notre fidélité malgré les difficultés, nous démontrons que ce n’est pas notre cas. Nous sommes absolument convaincus que Jéhovah éprouve une tendre affection pour ses serviteurs et que, comme pour Job, il nous récompensera généreusement en son temps, si nous lui prouvons notre fidélité. — Jacq. 5:11; Job 42:10-16.
14. Si, lorsque nous subissons des épreuves, nous comptons sur Jéhovah, quels autres bienfaits en retirerons-nous?
14 Si, avec confiance, nous comptons sur Jéhovah lorsque nous subissons des épreuves pénibles, nous pouvons développer des qualités très précieuses. Par les souffrances qu’il a endurées, Jésus “a appris l’obéissance” comme il ne l’avait jamais fait auparavant. Nous pouvons apprendre nous aussi à cultiver la longanimité, l’endurance ainsi qu’une gratitude plus profonde pour les voies justes de Jéhovah. Accepterons-nous patiemment ce genre de formation? — Héb. 5:8, 9; 12:11; Jacq. 1:2-4.
15. Si nous endurons patiemment les difficultés, quels bienfaits cela peut-il valoir à d’autres personnes?
15 Les gens qui nous entourent verront ce que nous faisons et, constatant ce que nous endurons par amour pour la justice, certains d’entre eux finiront peut-être par reconnaître qui sont vraiment les “frères” du Christ aujourd’hui. S’ils se joignent à eux pour adorer Dieu, ils pourront espérer recevoir les bénédictions qu’apportera la vie éternelle (Mat. 25:34-36, 40, 46). Jéhovah et son Fils désirent que les humains profitent de cette possibilité. Et nous? Sommes-nous disposés à endurer les épreuves pour que cela soit possible?
16. Quel est le rapport entre notre attitude envers les épreuves et la question de l’unité?
16 Il est bon de considérer même les situations pénibles comme autant d’occasions de démontrer notre attachement à Jéhovah et de participer à l’accomplissement de sa volonté. En agissant ainsi, nous donnerons la preuve que nous progressons vraiment vers l’unité avec Dieu et le Christ, unité que Jésus demanda dans sa prière en faveur de tous les véritables chrétiens. — Jean 17:20, 21.
RÉVISION
● Tout en permettant le mal, comment Jéhovah a-t-il démontré un profond respect pour son nom?
● Comment, en tolérant les “vases de courroux”, Dieu a-t-il permis que sa miséricorde nous atteigne?
● Comment devons-nous nous efforcer de considérer les situations pénibles qu’il nous faut peut-être endurer personnellement?
-
-
‘La lutte contre les forces spirituelles méchantes’Unis dans le culte du seul vrai Dieu
-
-
Chapitre 8
‘La lutte contre les forces spirituelles méchantes’
1. Pourquoi nous intéressons-nous particulièrement à l’activité des esprits méchants?
LES gens qui professent le matérialisme ont peut-être un sourire moqueur quand on évoque les esprits méchants; ce n’est pourtant pas un sujet de plaisanterie. Qu’on y croie ou non, tout le monde est affecté par l’activité des démons. Les adorateurs de Jéhovah n’y échappent pas; ils constituent même leur cible privilégiée. L’apôtre Paul attire notre attention sur ce combat en disant: “Pour nous la lutte n’est pas contre le sang et la chair, mais contre les gouvernements, contre les autorités, contre les chefs mondiaux de ces ténèbres, contre les forces spirituelles méchantes qui sont dans les lieux célestes.” (Éph. 6:12). Cette lutte atteint aujourd’hui son paroxysme, car Satan a été expulsé des cieux et il est furieux, sachant que ses jours sont comptés. — Rév. 12:12.
2. Comment nous est-il possible de lutter victorieusement contre des esprits suprahumains?
2 Mais comment pourrons-nous sortir victorieux d’un combat contre des forces spirituelles suprahumaines? Cela n’est possible qu’à condition de mettre toute notre confiance en Jéhovah. Il nous faut donc écouter sa Parole et y obéir. Ce faisant, nous nous épargnerons les dommages d’ordre physique, moral, sentimental et mental dont sont victimes les humains qui se laissent dominer par Satan. — Éph. 6:11; Jacq. 4:7.
LES CHEFS MONDIAUX DANS LES LIEUX CÉLESTES
3. Contre quoi et contre qui Satan lutte-t-il méchamment?
3 Jéhovah nous décrit de façon très précise la situation mondiale telle qu’il l’observe depuis sa position privilégiée dans les cieux. Pour cela, il donna à l’apôtre Jean une vision dans laquelle Satan est représenté sous les traits d’un “grand dragon couleur de feu” prêt à dévorer, si possible, le Royaume messianique de Dieu aussitôt après sa naissance dans les cieux en 1914. Comme il a échoué, le Diable a déclenché une vague d’opposition méchante contre les représentants visibles de ce Royaume, la partie secondaire de la postérité de la “femme” de Dieu. — Rév. 12:3, 4, 13, 17.
4. a) Sur quoi la Bible attire-t-elle notre attention pour ce qui est de la source du pouvoir des gouvernements humains? b) Par qui et dans quel but les chefs politiques sont-ils actuellement rassemblés?
4 Cette révélation donnée à Jean dévoile également la source du pouvoir et de l’autorité que détiennent les gouvernements humains. L’apôtre vit en effet une bête sauvage formée de divers éléments, avec sept têtes et dix cornes, et ayant “autorité sur toute tribu et peuple et langue et nation”. Cette bête ne représente pas un gouvernement, mais le système politique mondial tout entier. Il fut révélé à Jean que “le dragon [Satan le Diable] a donné à la bête sa puissance et son trône et une grande autorité”. (Rév. 13:1, 2, 7; voir Luc 4:5, 6.) En dépit des professions religieuses que peuvent faire certains chefs politiques, aucune des nations faisant partie de la “bête” ne se soumet à la domination de Jéhovah et de Jésus Christ, le Roi qu’il a établi. Toutes combattent pour préserver leur propre souveraineté. Aujourd’hui, comme la Révélation nous le montre, “des paroles inspirées par des démons” rassemblent toutes ces nations “pour la guerre du grand jour de Dieu le Tout-Puissant” à Har-Maguédon (Rév. 16:13, 14, 16). En fait, les “chefs mondiaux” dont parlait l’apôtre Paul ne sont pas de simples hommes, mais “les forces spirituelles méchantes qui sont dans les lieux célestes”. (Éph. 6:12.) Quiconque désire se montrer un authentique adorateur de Jéhovah doit bien comprendre tout ce que cela signifie.
5. Pourquoi faut-il veiller à ne pas nous laisser manœuvrer au point de risquer de soutenir le système de Satan?
5 Chaque jour notre vie est affectée par des conflits qui désunissent la famille humaine. Il est courant de voir les gens prendre parti verbalement ou d’autres façons pour la nation, la tribu, le groupe linguistique ou la classe sociale auxquels ils appartiennent. Peut-être même accordent-ils leur faveur à un des deux camps rivaux, même s’ils ne sont pas directement concernés. Cependant, quel que soit l’objet du conflit, et peu importe la personne ou la cause qu’ils soutiennent, à qui accordent-ils en réalité leur soutien? La Bible dit clairement que “le monde entier gît au pouvoir du méchant”. (I Jean 5:19.) Mais alors, comment peut-on éviter d’être trompé avec le reste des humains? Uniquement en accordant son soutien total et entier au Royaume de Dieu et en restant absolument neutre dans les conflits qui divisent le présent monde. — Jean 17:15, 16.
LES RUSES DU MÉCHANT
6. Quels sont quelques-uns des moyens employés par Satan pour détourner les hommes du vrai culte?
6 À toutes les époques de l’histoire humaine, Satan a eu recours aux persécutions verbales et physiques pour détourner les hommes du vrai culte. Mais il a aussi usé de moyens plus astucieux, de ruses.
7. Comment Satan montre-t-il son habileté en se servant de la fausse religion?
7 De façon très habile, il a maintenu une bonne partie des humains dans les ténèbres au moyen de la fausse religion, les laissant croire, si tel était leur désir, qu’ils servaient Dieu. Les hommes qui n’ont pas un amour sincère de la vérité peuvent être attirés par des cultes mystiques ou jouant sur les émotions, ou encore se laisser impressionner par des œuvres puissantes (II Thess. 2:9, 10). Mais nous sommes avertis que, même parmi ceux qui ont participé au vrai culte, “certains abandonneront la foi pour prêter attention à des déclarations inspirées trompeuses et à des enseignements de démons”. (I Tim. 4:1.) Comment cela peut-il arriver?
8. Comment Satan a-t-il attiré dans la fausse religion certains qui adoraient Jéhovah?
8 Avec beaucoup d’habileté, le Diable joue sur les faiblesses des individus. Telle personne est-elle déjà sujette à la crainte de l’homme? Dans ce cas, il se servira peut-être de parents ou de voisins qui l’inciteront à participer avec eux à des pratiques venant de la fausse religion. Telle autre est-elle plutôt orgueilleuse? Alors, elle risque de se vexer quand on lui donnera un conseil ou quand d’autres personnes n’accepteront pas les idées qu’elle défend (Prov. 29:25; 15:10; I Tim. 6:3, 4). Qu’en est-il si la participation d’un chrétien au ministère du champ n’est pas motivée par l’amour? Au lieu de redresser son point de vue pour se conformer à l’exemple de Jésus Christ, il aura peut-être tendance à écouter ceux qui lui ‘chatouillent les oreilles’ en disant qu’il suffit de lire la Bible et de mener une vie pure (II Tim. 4:3). Qu’un tel homme se joigne à un autre mouvement religieux ou se dise toujours membre de sa religion, cela importe peu à Satan, du moment qu’il n’adore pas Jéhovah comme celui-ci le demande par sa Parole et son organisation.
9. Comment Satan se sert-il avec ruse du sexe pour atteindre ses objectifs?
9 Avec ruse, Satan incite également les humains à satisfaire leurs désirs légitimes d’une mauvaise manière, par exemple dans le domaine de la sexualité. Rejetant les principes bibliques, beaucoup de gens considèrent les relations sexuelles entre personnes non mariées comme un plaisir tout à fait légitime ou une façon de prouver qu’ils sont adultes. Qu’en est-il des gens mariés? Ceux qui ont des problèmes conjugaux recourent facilement au divorce et se remarient, ou quittent tout simplement leur conjoint pour vivre avec quelqu’un d’autre. Nous qui sommes témoins de cette façon de vivre, éprouvons-nous un sentiment de frustration ou pensons-nous que le mode de vie chrétien est trop strict? La ruse de Satan consiste précisément à faire croire que Jéhovah nous prive de quelque chose de bon. Le Diable nous incite à penser au plaisir que nous pouvons nous procurer dès maintenant plutôt qu’aux conséquences à plus long terme que cela peut avoir pour nous et pour autrui, et encore moins à nos relations avec Jéhovah et son Fils. — Gal. 6:7, 8; I Cor. 6:9, 10.
10. Comment Satan s’efforce-t-il d’influencer notre attitude envers la violence?
10 La détente ou les divertissements constituent un autre désir tout à fait naturel. Des divertissements sains peuvent être bénéfiques sur les plans physique, mental et émotif. Mais comment réagissons-nous quand Satan profite habilement de certains moments de détente pour essayer de nous faire oublier la pensée de Dieu? Par exemple, nous savons que Jéhovah hait ceux qui aiment la violence (Ps. 11:5). Mais que faisons-nous lorsque, à la télévision ou au cinéma, un film exalte la violence? Le suivons-nous passivement, acceptant tout cela? Et si la violence nous est présentée sous le couvert du sport, l’acceptons-nous, allant peut-être jusqu’à encourager bruyamment les participants? — Voir Genèse 6:13.
11. Comment quelqu’un qui connaît pourtant la vérité sur le spiritisme risque-t-il de se laisser prendre au piège s’il ne reste pas vigilant?
11 Nous sommes également conscients que celui qui s’engage dans une forme quelconque de spiritisme — divination, sorcellerie ou communication avec les morts — est “quelque chose de détestable pour Jéhovah”. Il ne nous viendrait donc pas à l’esprit de consulter un médium et nous n’accueillerions certainement pas une telle personne chez nous pour qu’elle se livre à son art démoniaque. Mais si ce genre d’individu apparaît sur l’écran de télévision, nous laisserons-nous séduire au point de l’écouter et de l’observer avec attention? Alors que nous n’accepterions jamais d’être soignés par un sorcier, nous arrive-t-il d’attacher un cordonnet au poignet de notre nouveau-né en pensant que cela le protégera peut-être du malheur? Ou bien, sachant que la Bible condamne “celui qui ensorcelle autrui par un sortilège”, permettrons-nous néanmoins à un hypnotiseur de dominer notre esprit même temporairement? — Deut. 18:10-12; Gal. 5:19-21.
12. a) Comment la musique est-elle employée pour développer en nous des idées que nous savons être mauvaises? b) Comment nos vêtements, notre coiffure ou notre vocabulaire pourraient-ils refléter notre admiration pour des gens dont la façon de vivre est désapprouvée par Jéhovah? c) Que devons-nous faire pour ne pas être victimes des ruses de Satan?
12 Nous avons lu dans les Écritures que ‘la fornication et l’impureté sous toutes ses formes ne doivent pas même être mentionnées parmi nous avec de mauvais mobiles’. (Éph. 5:3-5.) Mais qu’en est-il maintenant lorsque de tels thèmes sont habilement mis en musique, sur une mélodie très agréable ou sur un rythme entraînant ou frénétique? Se pourrait-il même qu’inconsciemment nous fredonnions des paroles qui exaltent l’amour en dehors du mariage, l’usage de la drogue pour le plaisir et bien d’autres choses encore? Ou bien, tout en sachant que nous ne devons pas imiter la façon de vivre de ceux qui se livrent à de telles pratiques, avons-nous tendance à nous identifier à eux en adoptant leur tenue, leur coiffure ou leur vocabulaire? Satan est vraiment rusé. Il use de méthodes sournoises pour amener les humains à adopter ses pensées corrompues (II Cor. 4:3, 4). Pour ne pas être au nombre des victimes de ses pièges sournois, il ne faut pas aller à la dérive avec le monde. Nous ne devons pas oublier qui sont “les chefs mondiaux de ces ténèbres”, mais lutter constamment contre leur influence. — Éph. 6:12; I Pierre 5:8.
ÉQUIPÉS POUR ÊTRE VAINQUEURS
13. Comment nous est-il possible, malgré nos imperfections, de vaincre le monde dominé par Satan?
13 Juste avant sa mort, Jésus dit à ses disciples: “Prenez courage! J’ai vaincu le monde.” Eux aussi pouvaient sortir vainqueurs de ce combat, et soixante ans plus tard l’apôtre Jean écrivit: “Quel est celui qui est vainqueur du monde, sinon celui qui croit que Jésus est le Fils de Dieu?” (Jean 16:33; I Jean 5:5). Nous démontrons une telle foi en obéissant aux commandements de Jésus et en nous confiant dans la Parole de Dieu, à l’exemple du Christ. Mais que faut-il faire de plus? Rester étroitement attaché à la congrégation dont il est le Chef. Quand nous péchons, repentons-nous sincèrement et recherchons le pardon de Dieu grâce au sacrifice de Jésus. Si nous agissons ainsi, et malgré nos imperfections, nous pourrons nous aussi être vainqueurs.
14. a) Lisez Éphésiens 6:13-18. b) Utilisez les questions et les versets proposés pour discuter des bienfaits que procure chaque partie de l’armure spirituelle.
14 Pour réussir, il nous faut revêtir “l’armure complète de Dieu”, sans en oublier la moindre partie. Ouvrez votre Bible à Éphésiens 6:13-18 et lisez la description de cette armure. Puis, tout en répondant aux questions ci-dessous, voyez comment vous pouvez bénéficier de la protection qu’offre chaque élément de cette armure.
“Les reins ceints de vérité”
Même si nous connaissons la vérité, comment l’étude et la méditation régulières de la vérité biblique ainsi que la fréquentation des réunions nous protègent-elles (Phil. 3:1; 4:8, 9; I Cor. 10:12, 13; II Cor. 13:5; I Pierre 1:13, Kingdom Interlinear; Darby)?
“La cuirasse de la justice”
Qui fournit le modèle de cette justice (Rév. 15:3)?
Montrez, par un exemple, comment celui qui désobéit aux commandements de Jéhovah pour n’avoir pas cultivé l’amour de ses voies peut s’attirer de graves ennuis d’ordre spirituel (voir I Samuel 15:22, 23; Deutéronome 7:3, 4).
“Les pieds chaussés de l’équipement de la bonne nouvelle de paix”
Pourquoi sommes-nous protégés si nos pieds nous conduisent toujours auprès d’autres personnes pour leur parler des dispositions que Dieu a prises en vue de la paix (Rom. 10:15; Ps. 73:2, 3; I Tim. 5:13)?
“Le grand bouclier de la foi”
Si nous avons une foi solidement fondée, comment réagirons-nous si certains s’efforcent de nous faire douter ou craindre (voir II Timothée 1:12; II Rois 6:15-17)?
“Le casque du salut”
Comment l’espérance du salut nous aide-t-elle à éviter le piège qui consisterait à nous soucier à l’excès des biens matériels (I Tim. 6:7-10, 19)?
“L’épée de l’esprit”
Sur quoi devons-nous constamment nous appuyer quand nous repoussons les attaques qui visent notre spiritualité ou celle des autres (Ps. 119:98; Prov. 3:5, 6; voir Matthieu 4:3, 4)?
En conséquence, selon Éphésiens 6:18, 19, qu’est-ce qui est également indispensable pour remporter cette guerre spirituelle? Dans quelle mesure faut-il user de ce moyen, et en faveur de qui?
15. a) Menons-nous seuls cette guerre spirituelle? b) Comment pouvons-nous passer à l’offensive dans cette guerre?
15 En tant que soldats de Christ, nous sommes enrôlés dans une immense armée qui livre une guerre spirituelle. Si nous demeurons vigilants et faisons un bon usage de l’armure complète que Dieu nous procure, nous ne serons pas victimes de cette guerre. Bien au contraire, nous affermirons et aiderons nos frères, qui servent Dieu. Nous serons prêts et prompts à passer à l’offensive, répandant davantage encore la bonne nouvelle du Royaume messianique de Dieu, le gouvernement auquel Satan s’oppose si violemment.
RÉVISION
● Pourquoi les adorateurs de Jéhovah s’efforcent-ils de rester tout à fait neutres dans les conflits qui divisent le monde?
● Quelles sont quelques-unes des ruses auxquelles recourt Satan pour provoquer la ruine spirituelle des chrétiens?
● Comment l’armure fournie par Dieu nous protège-t-elle dans les aspects particulièrement importants de cette guerre spirituelle?
-
-
La force que donne l’espérance de la résurrectionUnis dans le culte du seul vrai Dieu
-
-
Chapitre 9
La force que donne l’espérance de la résurrection
1. Quelle merveilleuse espérance est rendue possible grâce à la résurrection?
SANS la résurrection, il n’y aurait aucune espérance de vie future pour les humains décédés. Mais dans sa faveur imméritée Jéhovah a prévu de donner à des milliards de morts la possibilité merveilleuse de jouir de la vie éternelle. Nous avons donc nous-mêmes l’espérance particulièrement réconfortante de retrouver des êtres chers qui sont endormis dans la mort. — Voir Marc 5:35, 41, 42; Actes 9:36-41.
2. a) Quelle est l’importance de la résurrection dans la réalisation du dessein de Jéhovah? b) Quand l’espérance de la résurrection est-elle plus particulièrement une source de force?
2 Grâce à la résurrection, Jéhovah peut, sans que ses serviteurs fidèles en souffrent indéfiniment, laisser Satan aller jusqu’au bout dans son accusation mensongère et méchante, savoir: “Tout ce qu’un homme a, il le donnera pour son âme.” (Job 2:4). C’est aussi grâce à sa résurrection d’entre les morts que Jésus a pu présenter la valeur de son sacrifice humain devant le trône céleste de son Père, sacrifice qui nous permettra d’obtenir la vie. C’est encore grâce à la résurrection que les chrétiens héritiers avec Christ sont unis à lui dans le Royaume céleste. Et pour nous tous qui exerçons la foi, l’espérance de la résurrection est une force bien supérieure à la normale lorsqu’il nous arrive d’endurer des épreuves qui nous font affronter la mort.
UNE DOCTRINE FONDAMENTALE POUR LA FOI CHRÉTIENNE
3. a) En quel sens la résurrection est-elle une “doctrine élémentaire”? b) Comment le monde en général considère-t-il la résurrection?
3 Comme nous le lisons en Hébreux 6:1, 2, la résurrection est une “doctrine élémentaire”, un des fondements de la foi sans lesquels nous ne pourrions jamais devenir des chrétiens mûrs. Mais cette idée est tout à fait étrangère aux pensées des humains en général. Étant dépourvus de spiritualité, de plus en plus de gens consacrent leur vie à la recherche des plaisirs. Pour eux il n’y a de réel que la vie présente (I Cor. 15:32). Ceux qui sont attachés aux religions traditionnelles, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de la chrétienté, croient qu’ils ont une âme immortelle, ce qui rend la résurrection inutile. Quiconque cherche à concilier les deux concepts est finalement plus désorienté que fortifié dans son espérance. Comment pouvons-nous donc aider ceux qui sont disposés à écouter? — Actes 17:32.
4. a) Avant que quelqu’un puisse bien comprendre la résurrection, de quoi faut-il peut-être discuter avec lui? b) Quels versets utiliseriez-vous pour expliquer ce qu’est l’âme et dans quelle condition se trouvent les morts? c) Que faut-il faire si quelqu’un utilise une traduction qui paraît obscurcir les vérités exprimées par les textes cités?
4 Avant que quelqu’un puisse reconnaître en la résurrection une disposition vraiment merveilleuse, il lui faut d’abord comprendre ce qu’est l’âme et dans quelle condition se trouvent les morts. Il suffit bien souvent de lire quelques versets pour que ces questions deviennent tout à fait claires dans l’esprit de celui qui a soif de vérité (Gen. 2:7; Ézéch. 18:4; Ps. 146:3, 4). Mais il est vrai que certaines versions modernes ou traductions très libres de la Bible obscurcissent ces vérités. Il est donc parfois nécessaire de considérer les mots tels qu’ils figurent dans les langues originales de la Bible.
5. Comment aideriez-vous une telle personne à comprendre ce qu’est l’âme?
5 La Traduction du monde nouveau est particulièrement précieuse pour cela, car elle rend de façon conséquente le mot hébreu nèphèsh et le mot grec correspondant psukhê par le même terme “âme”. D’autre part, dans son appendice on trouve une liste de nombreux versets où figurent ces deux mots. Dans certaines versions modernes, les deux mots originaux ne sont pas rendus seulement par “âme”, mais aussi par “créature”, “être”, “personne” et “vie”. “Mon nèphèsh” peut être traduit par “je”, et “ton nèphèsh” par “tu”. Une comparaison de ces Bibles avec d’autres traductions plus anciennes ou avec la Traduction du monde nouveau aidera un étudiant sincère à comprendre que les termes originaux traduits par “âme” désignent 1) les humains, 2) les animaux et 3) la vie que possèdent les uns et les autres. En revanche, ils ne laissent jamais entendre qu’une âme serait invisible, intangible et pourrait quitter le corps à la mort de celui-ci pour mener ailleurs une existence consciente.
6. a) Pourquoi certaines traductions modernes plongent-elles le lecteur dans la confusion à propos du Schéol, de l’Hadès et de la Géhenne? b) Comment expliqueriez-vous à l’aide de la Bible la condition des morts qui se trouvent dans le Schéol, l’Hadès et la Géhenne?
6 Pareillement, la Traduction du monde nouveau est tout aussi conséquente dans l’emploi du mot Schéol pour transposer le terme hébreu sheʼôl, de Hadès pour le mot grec haïdês et de Géhenne pour géénna. D’autres versions modernes ou des paraphrases de la Bible plongent le lecteur dans la confusion quand elles rendent LES DEUX mots haïdês et géénna par “enfer”, tout en traduisant ailleurs les deux termes sheʼôl et haïdês par “tombe” et “séjour des morts”. On peut, si cela est nécessaire, montrer par une comparaison de plusieurs versions que le Schéol est l’équivalent de l’Hadès (Ps. 16:10; Actes 2:27). La Bible indique clairement que le Schéol ou l’Hadès, c’est-à-dire la tombe commune à tous les hommes est associé à la mort et non à la vie (Ps. 89:48; Rév. 20:13). Elle met aussi en évidence la possibilité d’un retour à la vie grâce à la résurrection (Job 14:13; Actes 2:31). Par contre, ceux qui vont dans la Géhenne n’ont aucun espoir de vie future, et, bien évidemment, il n’est pas dit que l’âme aurait une vie consciente dans un tel lieu. — Mat. 18:9; 10:28.
7. Une fois qu’elle est bien comprise, comment l’espérance de la résurrection peut-elle influencer les actions et les pensées de quelqu’un?
7 Une fois ces questions éclaircies, la mort et la résurrection de Christ revêtent une signification réelle. On peut alors aider notre interlocuteur à comprendre tout ce que la résurrection peut signifier pour lui et apprécier l’amour dont Jéhovah a fait preuve en prenant une disposition aussi merveilleuse. La peine que ressentent ceux qui ont perdu des êtres chers à cause de la mort peut désormais être remplacée par l’espoir joyeux des retrouvailles dans le nouvel ordre de choses prévu par Dieu. Les chrétiens du premier siècle comprirent que la résurrection de Jésus Christ était la pierre angulaire de la foi chrétienne. Ils témoignèrent avec zèle en faveur de la résurrection de Jésus et de l’espérance qu’elle garantissait. De même, aujourd’hui, ceux qui sont reconnaissants d’avoir une telle espérance font connaître avec empressement cette vérité si précieuse à leurs semblables. — Actes 5:30-32; 10:40-43; 13:32-39; 17:31.
L’UTILISATION DE LA ‘CLÉ DE L’HADÈS’
8. Que signifie pour les chrétiens oints de l’esprit le fait que Jésus utilise “les clés de la mort et de l’Hadès”?
8 Tous ceux qui sont appelés à être associés à Christ dans son Royaume céleste doivent finir par mourir. Mais ils connaissent très bien ces paroles rassurantes que Jésus adressa à l’apôtre Jean: “J’ai été mort, mais voici, je suis vivant à tout jamais, et j’ai les clés de la mort et de l’Hadès.” (Rév. 1:18). Qu’entendait-il par là? Il attirait l’attention sur sa propre expérience. Lui aussi avait été mort, mais Dieu ne l’avait pas abandonné dans l’Hadès. Le troisième jour, Jéhovah lui-même le ressuscita pour la vie spirituelle et lui accorda l’immortalité. Qui plus est, il lui donna “les clés de la mort et de l’Hadès”, afin qu’il puisse à son tour libérer d’autres créatures de la tombe commune à tous les hommes et des conséquences du péché d’Adam. Étant en possession de ces clés, Jésus est capable de relever d’entre les morts ses disciples fidèles. Quand il ressuscite les membres de sa congrégation qui ont été oints de l’esprit saint, il leur fait don de la vie céleste immortelle, exactement comme son Père l’a fait en sa faveur. — Rom. 6:5; Phil. 3:20, 21.
9. Quand a lieu la résurrection des fidèles chrétiens oints de l’esprit?
9 Mais quand les fidèles chrétiens oints allaient-ils bénéficier de cette résurrection? Elle a déjà commencé. En effet, l’apôtre Paul explique que ces chrétiens seraient ressuscités ‘durant la présence de Christ’, laquelle commença en 1914 (I Cor. 15:23). Les chrétiens oints qui achèvent leur course terrestre ne doivent donc plus attendre dans la mort le retour de leur Seigneur. Ils sont aussitôt ressuscités dans l’esprit; ils sont “changés en un instant, en un clin d’œil”. Ils goûtent un bonheur incomparable, “car les choses qu’ils ont faites les accompagnent”. — I Cor. 15:51, 52; Rév. 14:13.
10. Quelle autre résurrection y aura-t-il, et quand commencera-t-elle?
10 Mais leur résurrection n’est pas la seule. Le fait même qu’elle soit appelée la “première résurrection” indique qu’une autre doit suivre (Rév. 20:6). Les humains qui bénéficieront de cette autre résurrection se verront offrir la perspective heureuse de vivre éternellement sur la terre transformée en un paradis. Quand aura-t-elle lieu? Le livre de la Révélation montre que ce sera après la disparition de ‘la terre et du ciel’ du présent système de choses méchant. La fin de ce système est maintenant très proche, et après, au temps fixé par Dieu, commencera la résurrection terrestre. — Rév. 20:11, 12.
11.Qui figurera parmi les fidèles qui seront ressuscités pour la vie sur la terre, et pourquoi est-ce une perspective émouvante?
11 Qui en bénéficiera? Les serviteurs fidèles de Jéhovah des temps anciens. Parmi eux, il y aura des hommes qui, grâce à leur foi dans la résurrection, “n’acceptaient pas de libération moyennant quelque rançon”; ils refusaient de renoncer à leur fidélité à Dieu pour échapper à une mort violente (Héb. 11:35). Quel bonheur de faire leur connaissance et de les entendre relater en détail certains événements que la Bible ne rapporte que très brièvement! Il y aura notamment Abel, le premier témoin de Jéhovah fidèle; Hénoch et Noé, qui proclamèrent hardiment le message d’avertissement de Dieu avant le déluge; Abraham, qui reçut des anges; Moïse, par l’intermédiaire de qui la Loi fut donnée sur le mont Sinaï; des prophètes courageux, comme Jérémie, qui fut témoin de la destruction de Jérusalem en 607 avant notre ère; et Jean le Baptiseur, qui entendit Dieu identifier Jésus à son Fils. Il y aura aussi tous les chrétiens fidèles qui mourront durant les derniers jours du présent système. — Héb. 11:4-38; Mat. 11:11.
12. a) Combien de morts retenus dans l’Hadès seront ressuscités? b) Qui bénéficiera donc de cette résurrection, et pourquoi?
12 D’autres humains encore seront ressuscités en temps voulu. Une vision de l’apôtre Jean nous révèle dans quelle mesure Jésus utilisera ‘les clés de l’Hadès’ en faveur de l’humanité. Jean vit en effet l’Hadès ‘lancé dans le lac de feu’. Qu’est-ce que cela signifie? Qu’il sera détruit, qu’il cessera d’exister parce qu’il aura été complètement vidé. Ainsi, outre les fidèles adorateurs de Jéhovah, dans sa miséricorde Jésus fera sortir de l’Hadès ou Schéol même des humains injustes. Aucun d’eux ne sera ressuscité pour être automatiquement jugé digne de mourir de nouveau. Non, dans les conditions justes qui régneront sous la domination du Royaume de Dieu, on les aidera à conformer leur vie aux voies de Jéhovah. La vision nous montre que “le rouleau de vie” sera ouvert, et tous ces ressuscités se verront offrir la possibilité d’avoir leur nom inscrit dans ce rouleau. Ils seront “jugés chacun selon ses actions” accomplies après sa résurrection (Rév. 20:12-14; Actes 24:15) Considérée d’après son issue finale, leur résurrection pourra s’avérer “une résurrection de vie” et non pas forcément “une résurrection de jugement [de condamnation]”. — Jean 5:28, 29.
13. a) Qui ne sera pas ressuscité? b) Quelle influence la connaissance de cette vérité devrait-elle avoir sur notre vie?
13 Bien entendu, les humains qui ont vécu à une époque ou à une autre sur la terre ne seront pas tous ressuscités. Certains ont commis des péchés pour lesquels il n’y a pas de pardon possible. Les hommes qui seront mis à mort au cours de la “grande tribulation” maintenant très proche seront au nombre de ceux qui subiront une destruction éternelle (Mat. 12:31, 32; 23:33; 24:21, 22; 25:41, 46; II Thess. 1:6-9). Jéhovah fera donc preuve d’une miséricorde extraordinaire en ressuscitant les morts retenus dans l’Hadès, mais nous ne devons pas pour autant nous désintéresser de la façon dont nous conduisons notre vie aujourd’hui. Bien au contraire, cela devrait nous inciter à démontrer toute notre reconnaissance à Dieu pour cette expression de sa faveur imméritée.
AFFERMIS GRÂCE À L’ESPÉRANCE DE LA RÉSURRECTION
14. Comment celui qui approche de la mort peut-il puiser une grande force dans la résurrection?
14 Ceux qui partagent l’espérance de la résurrection y puisent une grande force. Arrivés au crépuscule de la vie, il leur est impossible de retarder indéfiniment la mort, quels que soient les moyens thérapeutiques utilisés (Eccl. 8:8). Mais s’ils n’ont cessé de participer avec zèle à l’œuvre du Seigneur et ont servi fidèlement avec son organisation, ils peuvent envisager l’avenir en toute confiance. Ils savent que, grâce à la résurrection, au temps fixé par Dieu ils goûteront de nouveau à la vie. Et quelle vie ce sera alors! Il s’agira, pour reprendre l’expression de l’apôtre Paul, de la “vie véritable”. — I Tim. 6:19; I Cor. 15:58; Héb. 6:10-12.
15. Qu’est-ce qui peut nous aider à rester fidèles à Jéhovah, même lorsque nous sommes menacés par de violents persécuteurs?
15 Ce qui nous rend forts, ce n’est pas seulement le fait de savoir qu’il y aura une résurrection, mais aussi de connaître Celui qui en est la Source. Cela nous pousse à lui rester fidèles même s’il nous arrive d’être menacés de mort par de violents persécuteurs. Satan se sert depuis longtemps de la crainte de la mort pour asservir les hommes. Jésus, lui, n’a pas cédé à ce genre de crainte; il s’est montré fidèle à Jéhovah jusqu’à sa mort. Mais avec sa mort et les heureux effets de celle-ci, il a donné à d’autres le moyen de s’affranchir de cette crainte (Héb. 2:14, 15). En raison de leur foi dans ce moyen de salut, ses vrais disciples se sont fait une réputation d’hommes fidèles. Même dans les plus dures épreuves, ils prouvèrent qu’ils ‘n’aimaient pas leur âme’ plus que Jéhovah (Rév. 12:11). Ils se montrèrent sages et ne cherchèrent pas à sauver leur vie présente en renonçant aux principes chrétiens, ce qui leur aurait fait perdre l’espérance de la vie éternelle (Luc 9:24, 25). Avez-vous la même foi? Vous la posséderez si vous aimez vraiment Jéhovah et si vous prenez à cœur ce que l’espérance de la résurrection signifie pour vous.
RÉVISION
● Pourquoi faut-il d’abord savoir ce qu’est l’âme et quelle est la condition des morts avant de pouvoir bien comprendre la résurrection?
● Qui sera ressuscité d’entre les morts? En quoi cette connaissance nous touche-t-elle?
● Comment l’espérance de la résurrection nous affermit-elle?
-
-
Un royaume “qui ne sera pas supprimé”Unis dans le culte du seul vrai Dieu
-
-
Chapitre 10
Un royaume “qui ne sera pas supprimé”
1, 2. a) Quel fait les événements mondiaux soulignent-ils chaque jour, et comment? b) Quelle est l’unique solution aux problèmes du monde?
JOUR après jour, les événements mondiaux montrent à l’évidence que les humains n’ont pas trouvé le bonheur en rejetant la souveraineté de Jéhovah pour tenter de se gouverner eux-mêmes. Aucun système de gouvernement humain n’a procuré des bienfaits à toute l’humanité sans distinction. Bien qu’ils aient atteint un niveau de connaissance scientifique jamais égalé, les hommes n’ont pu déraciner le péché, vaincre la maladie et encore moins mettre un terme à la mort, pas même pour un seul d’entre eux. Bien au contraire, les nations ne cessent de concevoir de nouvelles armes encore plus meurtrières. La violence criminelle prospère. La technologie, la cupidité et l’ignorance réunies contribuent à la pollution de la terre, de l’eau et de l’air. En raison de l’inflation galopante et du chômage, beaucoup de gens ont bien du mal à se procurer les nécessités de la vie. Les hommes ont donc désespérément besoin de trouver une solution à leurs problèmes. — Eccl. 8:9.
2 Quelle est cette solution? C’est le Royaume de Dieu pour lequel Jésus enseigna à ses disciples à prier (Mat. 6:9, 10). Nous devrions être profondément reconnaissants de savoir que le soulagement viendra prochainement grâce à ce Royaume.
3. a) Concernant le Royaume, que se passa-t-il au ciel en 1914? b) Pourquoi cela est-il important pour nous?
3 Le Royaume de Dieu dirigé par Jésus Christ est déjà entré en fonction depuis 1914a. Cette année-là, les événements que Daniel avait vus dans une vision prophétique eurent lieu au ciel. L’“Ancien des Jours”, c’est-à-dire Jéhovah Dieu, remit au Fils de l’homme, Jésus Christ, “la domination, et la dignité, et un royaume, pour que tous les peuples, groupements nationaux et langues le servent”. Relatant cette vision, Daniel écrivit: “Sa domination est une domination d’une durée indéfinie, qui ne passera pas, et son royaume, un royaume qui ne sera pas supprimé.” (Dan. 7:13, 14). C’est grâce à ce Royaume que Dieu permettra aux humains qui aiment la justice de goûter aux innombrables bénédictions qu’il se proposait d’accorder à la famille humaine lorsqu’il plaça nos premiers parents dans le paradis.
4. Quels détails concernant le Royaume nous intéressent vivement, et pourquoi?
4 Les sujets fidèles de ce Royaume s’intéressent vivement à la structure de ce gouvernement et à la façon dont il opère. Ils désirent savoir ce qu’il accomplit actuellement et ce qu’il réalisera dans le futur, mais aussi ce qu’il exige d’eux. Ils examinent donc attentivement cette question, et, de ce fait, leur reconnaissance pour ce Royaume grandit et ils développent les qualités nécessaires pour en parler à d’autres. — Ps. 48:12, 13.
UN EXAMEN STIMULANT
5. a) Selon les Écritures, le Royaume messianique est une expression de la souveraineté de qui? b) Quel effet ce que nous apprenons sur ce Royaume a-t-il sur nous?
5 Un tel examen nous révèle en premier lieu que le Royaume messianique est une expression de la souveraineté de Jéhovah. C’est lui en effet qui a donné “la domination, et la dignité, et un royaume” à son Fils. Ainsi, après l’entrée en fonction du Royaume, des voix font dans le ciel cette déclaration appropriée: “Le royaume du monde est devenu le royaume de notre Seigneur [Jéhovah Dieu] et de son Christ, et il [Jéhovah] régnera à tout jamais.” (Rév. 11:15). Ainsi donc, tout ce que nous apprenons concernant ce Royaume et tout ce qu’il accomplit nous rapproche encore plus de Jéhovah. Cela développe en nous le désir de nous soumettre pour toujours à sa domination.
6. Pourquoi sommes-nous particulièrement heureux que Jéhovah ait choisi Jésus Christ pour exercer sa domination en son nom?
6 Il est très heureux que Jéhovah ait placé Jésus Christ sur le trône pour qu’il exerce la domination en son nom. Ayant été l’“habile ouvrière” dont Dieu s’est servi pour faire la terre et l’homme, Jésus sait mieux que nous ce dont nous avons besoin. De plus, dès le début de l’histoire humaine, il a démontré ‘son affection pour les fils des hommes’. (Prov. 8:30, 31; Col. 1:15-17.) Son amour était si grand qu’il vint personnellement sur la terre et offrit sa vie comme rançon pour l’humanité. Il nous donna ainsi le moyen de nous affranchir du péché et de la mort, et la possibilité d’obtenir la vie éternelle. — Mat. 20:28.
7. a) Pourquoi, contrairement aux dominations humaines, ce gouvernement subsistera-t-il? b) Quelle relation l’“esclave fidèle et avisé” a-t-il avec le gouvernement céleste?
7 Ce Royaume est un gouvernement stable et durable. Nous en avons l’assurance puisque Jéhovah lui-même n’est pas sujet à la mort (Hab. 1:12; Ps. 146:3-5, 10). Contrairement aux rois humains, Jésus Christ, à qui Jéhovah a confié la royauté, est également immortel (Rom. 6:9; I Tim. 6:15, 16). Il y aura, associées à Christ sur des trônes célestes, 144 000 autres personnes, des serviteurs fidèles de Dieu choisis d’entre “toute tribu, et langue, et peuple, et nation”. Ces humains reçoivent eux aussi la vie immortelle (Rév. 5:9, 10; I Cor. 15:42-44, 53). La grande majorité d’entre eux se trouvent d’ailleurs déjà au ciel, alors que le reste constitue sur la terre l’“esclave fidèle et avisé”, une classe de chrétiens qui soutiennent fidèlement les intérêts de ce Royaume sur la terre. — Mat. 24:45-47.
8, 9. a) Quels facteurs de division et de corruption le Royaume fera-t-il disparaître? b) Si donc nous ne voulons pas devenir ennemis du Royaume de Dieu, dans quelles organisations ne voudrons-nous pas nous laisser entraîner?
8 Bientôt, au temps qu’il a fixé, Jéhovah chargera ses armées d’exécuter ses jugements et d’entrer en action pour purifier la terre. Elles détruiront pour toujours les humains qui, parce qu’ils en ont décidé ainsi, ne connaissent pas Dieu, refusent de reconnaître sa domination et méprisent les dispositions pleines d’amour qu’il a prises par l’entremise de Jésus Christ (II Thess. 1:6-9). Ce sera alors le jour de Jéhovah, le moment tant attendu où il justifiera sa domination universelle.
9 La fausse religion ainsi que tous les gouvernements humains et leurs armées, qui ont été manœuvrés par le chef méchant et invisible de ce monde, seront détruits pour toujours. Quiconque montre qu’il fait partie de ce monde en menant une vie égoïste, malhonnête ou impure, sera retranché par la mort. Satan et ses démons seront alors emprisonnés pendant mille ans, ce qui les empêchera d’avoir le moindre contact avec les habitants de la terre. Quel soulagement pour tous ceux qui aiment la justice! — Rév. 18:21, 24; 19:11-16, 19-21; 20:1, 2.
SES OBJECTIFS — COMMENT ILS SERONT ATTEINTS
10. a) Comment le Royaume messianique accomplira-t-il le dessein de Jéhovah concernant la terre? b) Qu’est-ce que cela signifiera pour les humains qui vivront alors sur la terre?
10 Le Royaume messianique réalisera entièrement le dessein originel de Dieu pour la terre, ce que l’homme a été incapable d’accomplir (Gen. 2:8, 9, 15; 1:28). Dans ce but, “la terre habitée à venir” a été placée sous la domination du Fils de l’homme, Jésus Christ. Tous ceux qui survivront à l’exécution du jugement que Jéhovah a prononcé contre le présent système travailleront dans l’unité sous la direction de Christ, leur Roi, accomplissant alors avec joie tout ce qu’il leur commandera, afin que la terre entière devienne un paradis (Héb. 2:5-9). Les humains jouiront du travail de leurs mains et profiteront pleinement de la production abondante de la terre. — Ps. 72:1, 7, 8, 16-19; voir Ésaïe 65:21, 22.
11. a) Comment la perfection physique et mentale sera-t-elle accordée aux sujets du Royaume? b) Quels en seront les effets?
11 Adam et Ève furent créés parfaits, et Dieu avait pour dessein de remplir la terre de leurs descendants, tous jouissant de la perfection physique et mentale. Sous la domination du Royaume, ce dessein deviendra une réalité glorieuse. Pour cela, il faut bien entendu que soient effacées toutes les conséquences du péché. C’est dans ce but que Christ assume non seulement la fonction de Roi, mais aussi celle de Grand Prêtre. Avec patience, il aidera ses sujets obéissants à profiter de la valeur propitiatoire du sacrifice de sa propre vie humaine. Alors s’ouvriront les yeux des aveugles et les oreilles des sourds. La chair gâtée par l’âge ou la maladie redeviendra plus fraîche que celle de l’enfant. Il n’y aura plus de maladies chroniques, mais chacun jouira d’une belle santé. Le jour viendra où personne ne pourra plus dire: “Je suis malade”, parce que les humains craignant Dieu auront été affranchis du fardeau que sont le péché et ses terribles conséquences. — Voir Ésaïe 33:22, 24; 35:5, 6; Job 33:25; Luc 13:11-13.
12. a) Qu’exige encore la perfection humaine? b) Comment cela sera-t-il réalisé, et qu’en résultera-t-il?
12 Cependant, pour atteindre la perfection, il faut plus qu’un corps et un esprit sains. Cela signifie aussi refléter les qualités de Jéhovah, car l’homme a été fait ‘à l’image de Dieu, selon sa ressemblance’. (Gen. 1:26.) Les humains devront donc être instruits. Ils vivront dans un ordre nouveau où “la justice doit habiter” et, selon ce qu’annonça le prophète Ésaïe, “c’est la justice qu’apprendront assurément les habitants du sol productif”. (II Pierre 3:13; És. 26:9.) Cette qualité conduit à la paix, la paix entre les gens de toutes les nations, entre les amis intimes, entre les membres d’une même famille et surtout avec Dieu lui-même (És. 32:17; Ps. 85:10-13). Ceux qui apprendront la justice se familiariseront progressivement avec la volonté de Dieu à leur égard. Lorsque l’amour des voies de Jéhovah se sera profondément enraciné dans leur cœur, ils les suivront dans tous les domaines de leur vie. L’homme parfait Jésus put dire: ‘Je fais toujours ce qui plaît à mon Père.’ (Jean 8:29). Que la vie sera belle lorsqu’on pourra en dire autant de tous les humains!
DES RÉALISATIONS DÉJÀ VISIBLES
13. Utilisez les questions données ci-dessus pour montrer ce que réalisera le Royaume et ce que nous devons donc faire nous-mêmes.
13 Des réalisations impressionnantes du Royaume sont déjà évidentes pour ceux qui ont les yeux de la foi. Les questions suivantes et les textes bibliques qui leur sont associés vous en rappelleront quelques-unes ainsi que certaines des choses que les sujets du Royaume peuvent et doivent faire dès maintenant:
Contre qui le Roi intervint-il en premier, et qu’en résulta-t-il (Rév. 12:7-10, 12)?
Selon ses paroles prophétiques rapportées en Matthieu 24:14, quelle autre œuvre Jésus allait-il accomplir après son intronisation et avant de détruire les méchants?
Comment cette œuvre s’effectue-t-elle? Qui y participe (Ps. 110:3; Rév. 14:6, 7)?
Pourquoi les ennemis politiques et religieux ont-ils été incapables d’arrêter cette œuvre (Actes 5:38, 39; Zach. 4:6)?
Grâce à l’œuvre d’enseignement qui est en train de s’effectuer, quels changements a-t-on déjà constatés chez ceux qui se soumettent à la domination du Royaume (És. 2:4; I Cor. 6:9-11)?
LE CARACTÈRE PERMANENT DU ROYAUME
14. a) Pendant combien de temps Christ régnera-t-il? b) Qu’accomplira son règne?
14 Après que Satan et ses démons auront été jetés dans l’abîme, Jésus Christ et ses 144 000 rois associés régneront pendant mille ans (Rév. 20:6). Au cours de cette période, les humains seront amenés à la perfection. Tout gouvernement, autorité ou puissance opposé à Jéhovah sera réduit à néant. Une fois cela accompli, Jésus remettra le Royaume à son Père, “afin que Dieu soit tout pour tous”. — I Cor. 15:24, 28.
15. En quel sens est-il vrai que ce Royaume ‘ne sera jamais supprimé’?
15 La position même de Jésus par rapport à la terre changera donc, mais sa domination sera “d’une durée indéfinie” et son Royaume “ne sera pas supprimé”. (Dan. 7:14.) En quel sens? En ce sens que le pouvoir ne passera pas à d’autres dirigeants ayant des objectifs différents. De plus, les réalisations du Royaume ‘ne seront jamais supprimées’. Ce que le Royaume fait pour justifier le nom de Jéhovah ainsi que son dessein concernant la terre demeurera pour l’éternité.
[Note]
a Voyez le livre “Que ton royaume vienne!”, pages 127-139.
RÉVISION
● Pourquoi le Royaume de Dieu est-il la seule solution aux problèmes de l’humanité? Quand a-t-il commencé à exercer sa domination?
● Quels aspects de ce Royaume sont particulièrement attrayants, et qu’accomplira-t-il? Pourquoi?
● Quelles réalisations du Royaume pouvons-nous voir dès maintenant? Quelle part avons-nous à ces réalisations?
[Illustration pleine page, pages 84, 85]
Les humains apprendront la justice.
-
-
‘Continuez à chercher d’abord le Royaume’Unis dans le culte du seul vrai Dieu
-
-
Chapitre 11
‘Continuez à chercher d’abord le Royaume’
1. a) Pourquoi Jésus a-t-il parlé de chercher d’abord le Royaume voici plus de 1 900 ans? b) Quelle question devrions-nous nous poser?
VOICI plus de 1 900 ans, à l’occasion d’un discours qu’il prononça en Galilée, Jésus adressa l’exhortation suivante à ses auditeurs: “Continuez donc à chercher d’abord le royaume et Sa justice.” Mais pourquoi s’exprima-t-il de la sorte? Ne devait-il pas être intronisé seulement des siècles plus tard? Si. Toutefois, c’est par le Royaume messianique que Jéhovah justifiera son saint nom et réalisera le dessein grandiose qu’il a conçu pour la terre. Quiconque a vraiment conscience de ce fait accordera dans sa vie la première place au Royaume. Si tel était déjà le cas au premier siècle, cela se vérifie d’autant plus maintenant que le Royaume est investi du pouvoir. Votre mode de vie démontre-t-il en conséquence que vous cherchez d’abord le Royaume de Dieu? — Mat. 6:33.
2. Quelles choses la plupart des gens recherchent-ils avidement?
2 Dans l’ensemble, les gens s’intéressent davantage à d’autres choses. Ils recherchent avidement la richesse ainsi que les vêtements, la nourriture et les autres biens ou plaisirs qui s’achètent (Mat. 6:31, 32). Leur manière de vivre révèle qu’ils se soucient essentiellement de leur personne et de leur propre jouissance. Ils n’accordent à Dieu qu’un intérêt secondaire, si tant est qu’ils y croient.
3. a) D’après les paroles de Jésus, quel genre de trésors ses disciples devaient-ils chercher, et pourquoi? b) Pourquoi n’avaient-ils pas lieu de se préoccuper outre mesure de leurs besoins matériels?
3 En revanche, Jésus donna à ses disciples le conseil que voici: “Cessez de vous amasser des trésors sur la terre.” Ces possessions-là, en effet, ne sont jamais éternelles. Il ajouta: “Amassez-vous plutôt des trésors dans le ciel”, en servant Jéhovah. Il les invita à garder l’œil “simple”, à concentrer toute leur attention sur une seule chose: l’accomplissement de la volonté divine. “Vous ne pouvez servir Dieu et la Richesse en tant qu’esclaves”, leur déclara-t-il. Mais alors, comment considérer nos besoins matériels, tels que la nourriture, le vêtement et l’abri? Voici l’avis de Jésus: “Cessez de vous inquiéter.” Le Christ signala à l’attention de ses disciples les oiseaux que Dieu nourrit. Il les exhorta également à tirer une leçon des fleurs que Dieu habille magnifiquement. Au fond, les humains intelligents qui servent Jéhovah ne valent-ils pas bien plus que ces autres créations? “Continuez donc, conclut Jésus, à chercher d’abord le royaume et Sa justice, et toutes ces autres choses [nécessaires] vous seront ajoutées.” (Mat. 6:19-34). En êtes-vous convaincu? Vos actes en fournissent-ils la preuve?
NE PERMETTEZ À RIEN D’ÉTOUFFER EN VOUS LA VÉRITÉ DU ROYAUME
4. Quand quelqu’un attache trop d’importance aux biens matériels, à quoi cela peut-il le conduire? Donnez un exemple.
4 Quiconque se préoccupe outre mesure des questions matérielles s’expose à des conséquences désastreuses. Quelqu’un dira peut-être s’intéresser au Royaume; cependant, s’il accorde à d’autres choses la première place dans son cœur, la vérité du Royaume y sera étouffée (Mat. 13:18, 19, 22). Ainsi, un jeune chef riche demanda un jour à Jésus: “Que dois-je faire pour hériter la vie éternelle?” Par sa réaction à la réponse de Jésus, il démontra qu’il avait une bonne moralité et qu’il agissait convenablement envers ses semblables. Mais voilà: Il était excessivement attaché à ses propriétés. Il ne pouvait se résoudre à s’en défaire pour suivre le Christ. Aussi laissa-t-il passer l’occasion qui lui était offerte de devenir chef auprès de Jésus dans le Royaume céleste. Cet incident amena Jésus à s’exclamer: “Comme il sera difficile à ceux qui ont de l’argent d’entrer dans le royaume de Dieu!” — Marc 10:17-23.
5. a) Selon les paroles de Paul, de quoi Timothée devait-il se contenter, et pourquoi? b) Comment Satan fait-il de “l’amour de l’argent” un piège destructeur?
5 Des années plus tard, l’apôtre Paul écrivit à Timothée, qui se trouvait alors à Éphèse, centre commercial opulent. Il lui rappela ce qui suit: “Nous n’avons rien apporté dans le monde, et nous n’en pouvons non plus rien emporter. Si donc nous avons nourriture et vêtement, nous nous contenterons de cela.” Il est bien de travailler pour s’assurer, à soi et à sa famille, une ‘nourriture et des vêtements’ décents. Mais Paul formula cette mise en garde: “Ceux qui sont résolus à être riches tombent dans la tentation, dans un piège et dans beaucoup de désirs insensés et funestes, qui plongent les hommes dans la destruction et la ruine.” Satan est rusé. Il commence souvent par séduire quelqu’un insensiblement, puis il exerce sur lui des pressions de plus en plus fortes. Par exemple, on proposera à un chrétien de l’avancement, un travail mieux rémunéré, mais qui risque d’empiéter sur le temps qu’il réserve à des activités spirituelles. Si nous n’y prenons garde, “l’amour de l’argent” peut étouffer notre souci des intérêts du Royaume. Pour reprendre les paroles de Paul, “quelques-uns, en aspirant à cet amour [l’amour de l’argent], se sont égarés loin de la foi et se sont eux-mêmes transpercés partout de beaucoup de douleurs”. — I Tim. 6:7-10.
6. a) Si nous ne voulons pas nous laisser prendre au piège, que devons-nous faire? b) Est-ce là une attitude réaliste, compte tenu de la conjoncture économique mondiale?
6 Mû par l’amour sincère qu’il lui portait, l’apôtre Paul exhorta son frère chrétien Timothée en ces termes: “Fuis ces choses”, et: “Combats le beau combat de la foi.” (I Tim. 6:11, 12). Il nous faut faire des efforts soutenus si nous ne voulons pas nous laisser emporter par le style de vie matérialiste qui prévaut dans le monde qui nous entoure. Cependant, si nous luttons vraiment pour notre foi, Jéhovah ne nous abandonnera jamais. Quel que soit le coût de la vie ou la situation sur le marché de l’emploi, il veillera à ce que nous puissions nous procurer ce dont nous avons vraiment besoin. — Héb. 13:5, 6.
L’EXEMPLE DES PREMIERS DISCIPLES
7. Lorsque Jésus envoya ses apôtres prêcher en Israël, quelles instructions leur donna-t-il? Pourquoi ces directives étaient-elles appropriées à la situation?
7 Après leur avoir donné une formation appropriée, Jésus envoya ses apôtres prêcher la bonne nouvelle en Israël. “Le royaume des cieux s’est approché”, tel était leur message enthousiasmant. Effectivement, Jésus Christ, le Roi messianique, se trouvait au milieu d’eux en personne. Puisque les apôtres se consacraient au service de Dieu, Jésus les invita à se confier en son Père, sachant qu’il prendrait soin d’eux. Aussi déclara-t-il: “Ne prenez rien pour la route, ni bâton, ni sac à vivres ni pain, ni monnaie d’argent; n’ayez pas non plus deux vêtements de dessous. Mais où que vous entriez dans une maison, demeurez-y, et que ce soit de là que vous repartiez.” (Mat. 10:5-10; Luc 9:1-6; 10:4-7). Jéhovah veillerait donc à ce que les besoins de ses serviteurs soient comblés par leurs frères israélites, qui avaient coutume d’offrir l’hospitalité aux étrangers.
8. a) Pourquoi Jésus leur donna-t-il des instructions différentes peu avant sa mort? b) Qu’est-ce qui devait néanmoins toujours occuper la première place dans leur vie?
8 Plus tard, peu avant sa mort, Jésus fit observer à ses apôtres qu’ils devraient dorénavant œuvrer dans des conditions tout à fait différentes. En effet, par suite de l’opposition officielle, ils ne recevraient sans doute plus la même hospitalité en Israël. En outre, ils seraient bientôt appelés à porter le message du Royaume aux nations non juives. Aussi leur fallait-il désormais se munir d’une “bourse” et d’un “sac à vivres”. Mais ils n’en devaient pas moins continuer à chercher d’abord le Royaume et la justice de Jéhovah, convaincus que celui-ci bénirait les efforts qu’ils devraient faire pour se procurer la nourriture et le vêtement nécessaires. — Luc 22:35-37.
9. a) Comment Paul s’y est-il pris pour accorder toujours au Royaume la première place dans sa vie? b) Comment subvenait-il à ses besoins? c) Quels conseils donna-t-il sous ce rapport?
9 L’exemple de l’apôtre Paul illustre fort bien l’application de ce conseil de Jésus. Effectivement, Paul axa sa vie sur son ministère (Actes 20:24, 25). Quand il se rendit dans une certaine région pour y prêcher, il se mit à fabriquer des tentes pour gagner sa vie. Il ne s’attendait pas à ce que d’autres subviennent à ses besoins (Actes 18:1-4; I Thess. 2:9; I Cor. 9:18). Cependant, il accepta avec gratitude l’hospitalité et les dons qui lui furent offerts par ceux qui désiraient lui témoigner ainsi leur amour et leur reconnaissance (Actes 16:15, 34; Phil. 4:15-17). Il n’encouragea pas les chrétiens et les chrétiennes à négliger leurs obligations familiales pour aller prêcher, mais à faire preuve d’équilibre pour assumer convenablement leurs diverses responsabilités. Il les exhorta à travailler de leurs mains, à aimer leur famille et à partager libéralement avec autrui (Éph. 4:28; II Thess. 3:7-12; Tite 2:3-5). Il les engagea également à placer leur confiance, non pas en leurs biens matériels, mais en Dieu, et à montrer par leur manière de vivre qu’ils discernaient vraiment les choses les plus importantes dans la vie. Conformément aux enseignements de Jésus, il leur fallait pour ce faire chercher d’abord le Royaume et la justice de Dieu. — Phil. 1:9-11.
VEILLEZ À CE QUE LE ROYAUME RESTE VOTRE PREMIER SOUCI
10. a) Que signifie ‘chercher d’abord le Royaume’? b) Que ne devrions-nous pas négliger pour autant?
10 Combien de temps passons-nous personnellement à communiquer la bonne nouvelle du Royaume à nos semblables? Cela dépend, dans une certaine mesure, de notre situation, mais aussi, pour beaucoup, de la profondeur de notre gratitude. N’oublions pas, en effet, que Jésus n’a pas déclaré: ‘Cherchez le Royaume quand vous n’avez rien d’autre à faire.’ Étant parfaitement conscient de l’importance que revêt le Royaume, Jésus expliqua quelle était dans ce domaine la volonté de son Père, en disant: “Continuez à chercher son royaume”, ou, selon l’apôtre Matthieu: “Continuez donc à chercher d’abord le royaume et Sa justice.” (Luc 12:31; Mat. 6:33). La plupart d’entre nous estiment nécessaire d’accomplir un travail pour subvenir à leurs besoins matériels et à ceux de leur famille. Mais si nous avons vraiment foi, nous axerons notre vie sur l’œuvre que Dieu nous a confiée en rapport avec son Royaume, sans toutefois négliger nos responsabilités familiales. — I Tim. 5:8; Prov. 29:15.
11. a) Par quelle illustration Jésus a-t-il montré que tout le monde ne pourrait pas consacrer autant de temps à la propagation du message du Royaume? b) Quels facteurs entrent en ligne de compte?
11 Certains peuvent consacrer plus de temps que d’autres à leur ministère. Pourtant, dans la parabole où il évoqua différentes catégories de sols, Jésus montra que tous les cœurs comparables à l’excellente terre portent du fruit. Mais combien? En cela les situations des uns et des autres diffèrent. L’âge, l’état de santé et les responsabilités familiales sont autant de facteurs qui entrent en ligne de compte. Mais si notre cœur déborde de reconnaissance, nous pourrons toujours faire beaucoup. — Mat. 13:19, 23.
12. Quel excellent objectif spirituel les jeunes sont-ils tout particulièrement invités à envisager?
12 Il est bon de se fixer des objectifs afin de participer plus pleinement au ministère du Royaume. Les jeunes peuvent méditer sur l’excellent exemple que leur a laissé Timothée, un jeune chrétien zélé (Phil. 2:19-22). Que pourraient-ils donc faire de mieux que d’entreprendre le ministère à plein temps une fois qu’ils ont achevé leurs études profanes? Quant aux plus âgés, ils ont, eux aussi, intérêt à se fixer des objectifs spirituels.
13. a) Qui peut déterminer ce que vous êtes personnellement capable de faire dans le service de Dieu? b) Si nous cherchons vraiment le Royaume avant tout, que montrerons-nous?
13 Au lieu de critiquer ceux qui, selon nous, pourraient faire mieux, nous devrions nous sentir poussés par la foi à travailler à nos propres progrès de façon à servir Dieu dans toute la mesure de nos possibilités (Rom. 14:10-12; Gal. 6:4). Comme cela ressort de l’histoire de Job, Satan prétend que nous nous soucions surtout de nos biens, de notre confort et de notre bien-être personnels. D’après lui, nous ne servirions Dieu que par égoïsme. Si nous cherchons vraiment le Royaume avant tout, nous contribuerons donc à prouver que Satan n’est qu’un odieux menteur. Nous démontrerons que ce ne sont ni les biens matériels ni notre bien-être personnel, mais le service pour Dieu qui occupe la première place dans notre vie. Nos paroles et nos actes témoigneront ainsi du profond attachement que nous avons voué à Jéhovah, du soutien fidèle que nous apportons à sa souveraineté et de l’amour que nous avons pour notre prochain. — Prov. 27:11; Job 1:9-11; 2:4, 5.
14. a) Pourquoi est-il utile de se fixer un programme de prédication? b) Combien de temps beaucoup de Témoins consacrent-ils à leur ministère, et pourquoi?
14 Un bon programme peut nous aider à abattre plus de travail. Jéhovah a lui-même un “temps assigné” ou “fixé” pour réaliser son dessein, et nous ferons bien de l’imiter (Ex. 9:5; Marc 1:15; Gal. 4:4). Quand c’est possible, il est bien de prendre part au ministère une ou plusieurs fois par semaine, à jour fixe. Dans le monde entier, des dizaines de milliers de Témoins de Jéhovah ont entrepris le service de pionnier auxiliaire et consacrent en moyenne deux heures par jour ou davantage à la prédication. Ils le font à longueur d’année ou plusieurs fois par an. Des milliers d’autres servent comme pionniers permanents et passent au moins trois heures par jour à prêcher le Royaume. Certains sont pionniers spéciaux ou missionnaires et consacrent encore plus de temps au service. Nous pouvons tous guetter les occasions de communiquer l’espérance du Royaume à tous ceux qui voudront bien nous écouter chaque fois que les circonstances s’y prêtent (voir Jean 4:7-15). Il convient que chacun réfléchisse sérieusement à la portée véritable de la prophétie que Jésus énonça en ces termes: “Cette bonne nouvelle du royaume sera prêchée par toute la terre habitée, en témoignage pour toutes les nations; et alors viendra la fin.” Notre désir devrait être de participer à cette œuvre aussi pleinement que notre situation nous le permet. — Mat. 24:14; Éph. 5:15-17.
15. Pourquoi, selon vous, le conseil consigné en I Corinthiens 15:58 s’applique-t-il fort bien à notre ministère?
15 Dans toutes les régions du globe, peu importe la nation dans laquelle ils vivent, les Témoins de Jéhovah se dépensent activement et dans l’unité pour assumer cet insigne privilège de service. Ils s’appliquent à eux-mêmes ce conseil biblique divinement inspiré: “Devenez fermes, inébranlables, ayant toujours beaucoup de travail dans l’œuvre du Seigneur, sachant que votre labeur n’est pas en vain pour ce qui est du Seigneur.” — I Cor. 15:58.
RÉVISION
● Puisque Jésus nous a encouragés à chercher d’abord le Royaume, qu’est-ce qui doit être considéré comme secondaire?
● Comment devons-nous subvenir à nos besoins et à ceux de notre famille? Quelle aide Dieu accordera-t-il sous ce rapport?
● Du moment que nous participons au service du Royaume, le temps que nous y consacrons a-t-il de l’importance? Pourquoi?
-
-
La signification de votre baptêmeUnis dans le culte du seul vrai Dieu
-
-
Chapitre 12
La signification de votre baptême
1, 2. a) Pourquoi chacun de nous doit-il s’intéresser au baptême d’eau? b) En quelques mots, comment répondriez-vous aux questions posées dans le paragraphe 2?
EN L’AN 29, Jésus fut baptisé par immersion dans le Jourdain. Jéhovah, qui observait la scène, exprima en personne son approbation (Mat. 3:16, 17). Trois ans et demi plus tard, après sa résurrection, Jésus donna les instructions suivantes à ses disciples: “Tout pouvoir m’a été donné dans le ciel et sur la terre. Allez donc et faites des disciples des gens de toutes les nations, les baptisant.” (Mat. 28:18, 19). Vous êtes-vous fait baptiser, conformément à ce commandement de Jésus? Sinon, vous préparez-vous à faire ce geste?
2 Dans un cas comme dans l’autre, il importe que vous compreniez clairement ce qu’est le baptême. Voici quelques questions qui méritent d’être examinées: Le baptême que reçoivent aujourd’hui les chrétiens a-t-il la même signification que celui de Jésus? Tout ce que la Bible dit au sujet du baptême s’applique-t-il à vous? Que doit-on faire pour vivre en harmonie avec le baptême d’eau chrétien?
LES BAPTÊMES CONFÉRÉS PAR JEAN
3. À qui le baptême de Jean était-il réservé?
3 Environ six mois avant que Jésus ne se fît baptiser, Jean le Baptiseur s’en alla prêcher dans le désert de Judée. Voici son message: “Repentez-vous, car le royaume des cieux s’est approché.” (Mat. 3:1, 2). À ces mots, des gens vinrent de toute la région confesser ouvertement leurs péchés et se faire baptiser par Jean dans le Jourdain. Le baptême qu’il leur administra était réservé aux Juifs. — Actes 13:23, 24; Luc 1:13-16.
4. a) Pourquoi les Juifs devaient-ils se repentir sans délai? b) Que leur fallait-il faire pour ne pas être ‘baptisés de feu’?
4 Ces derniers devaient se repentir sans délai. En effet, en 1513 avant notre ère, au mont Sinaï, leurs ancêtres avaient conclu une alliance nationale avec Jéhovah. Cependant, les Juifs ne s’étaient pas acquittés des responsabilités qui découlaient de cette alliance, de sorte que celle-ci les condamnait comme pécheurs. Ils se trouvaient dès lors dans une situation critique. “Le grand et redoutable jour de Jéhovah” dont Malachie avait annoncé la venue était tout proche. En l’an 70, il fondit sur Jérusalem, amenant sur elle une prompte destruction. Jean le Baptiseur, qui avait pour le vrai culte un zèle comparable à celui d’Élie, fut envoyé en avant de cette destruction “pour apprêter à Jéhovah un peuple préparé”. Les membres de ce peuple devaient donc se repentir des péchés qu’ils avaient commis contre la Loi et préparer leur cœur et leur esprit à accueillir le Fils de Dieu, que Jéhovah leur envoyait (Mal. 4:4-6; Luc 1:17; Actes 19:4). Ainsi que Jean l’expliqua, ce Fils baptiserait d’esprit saint (baptême que les disciples fidèles reçurent à partir de la Pentecôte de l’an 33) et de feu (c’est-à-dire par la destruction, qui s’abattit sur les Juifs impénitents en 70) (Luc 3:16). S’ils ne voulaient pas subir ce ‘baptême de feu’, les Juifs du premier siècle devaient se faire baptiser dans l’eau en signe de repentance et devenir disciples de Jésus Christ dès que la possibilité leur en serait offerte.
5. a) Pourquoi Jean hésita-t-il à baptiser Jésus? b) Que symbolisait le baptême de Jésus dans l’eau? c) Comment Jésus considérait-il l’accomplissement de la volonté de son Père à son égard?
5 Parmi ceux qui vinrent à Jean pour se faire baptiser figurait Jésus lui-même. Mais pourquoi donc? Jean savait pertinemment que Jésus n’avait aucun péché à confesser. Aussi protesta-t-il: “C’est moi qui ai besoin d’être baptisé par toi, et toi, tu viens à moi?” Mais le baptême de Jésus, lui, devait avoir une signification différente. C’est pourquoi Jésus répondit: “Laisse faire cette fois, car c’est ainsi qu’il nous convient d’exécuter tout ce qui est juste.” (Mat. 3:13-15). Le baptême du Fils de Dieu ne pouvait constituer un symbole de son repentir. Jésus n’avait pas non plus besoin de se vouer à Jéhovah, car il faisait partie d’une nation qui lui était déjà vouée. En se faisant baptiser à trente ans, à un âge où les Juifs étaient considérés comme adultes, Jésus démontra qu’il se présentait à son Père céleste pour accomplir la volonté spéciale que celui-ci avait conçue à son égard. Dieu avait effectivement une volonté particulière pour l’‘homme Christ Jésus’. Il voulait le voir accomplir une activité liée au Royaume et sacrifier sa vie humaine parfaite en rançon, afin d’établir du même coup le fondement de la nouvelle alliance (Luc 8:1; 17:20, 21; Héb. 10:5-10; Mat. 20:28; 26:28; I Tim. 2:5, 6). Jésus prit très au sérieux la signification de son baptême dans l’eau. Il ne permit à rien de le distraire de sa tâche. Jusqu’au terme de sa vie terrestre, il s’appliqua à faire la volonté de Dieu. — Jean 4:34.
LE BAPTÊME DANS LA MORT
6. Quel autre baptême Jésus subit-il, et combien de temps ce baptême dura-t-il?
6 Dans le droit fil de la signification de son baptême dans l’eau, Jésus subit également un autre baptême. Il savait, en effet, que la mission qui lui avait été confiée l’amènerait à offrir sa vie humaine en sacrifice, mais qu’il serait aussi relevé dans l’esprit le troisième jour. Or, il décrivit cette expérience comme un baptême. Ce “baptême”-là commença en l’an 29, mais il ne s’acheva pas avant sa mort et sa résurrection. C’est pourquoi, environ trois ans après son baptême par immersion, il pouvait déclarer avec juste raison: “J’ai un baptême dont je dois être baptisé, et comme je suis dans l’angoisse jusqu’à ce qu’il soit achevé!” — Luc 12:50.
7. a) Qui d’autre est aussi baptisé dans la mort? b) Qui administre ce baptême?
7 Ceux qui régneront avec le Christ dans son Royaume céleste doivent eux aussi être baptisés dans la mort (Marc 10:37-40; Col. 2:12). Effectivement, à leur mort, ils renoncent pour toujours à leur vie humaine, à l’instar de Jésus. Puis, lorsqu’ils ressuscitent, ils le rejoignent pour régner à ses côtés dans les cieux. Aucun homme n’a le pouvoir de conférer ce baptême-là. Seul Dieu l’administre par l’entremise de son Fils céleste.
8. En quel sens ceux qui régneront avec le Christ sont-ils aussi “baptisés en Christ Jésus”?
8 Ceux qui sont baptisés dans la mort de Jésus sont aussi, d’après les Écritures, “baptisés en Christ Jésus”. Grâce à l’esprit saint, qui leur parvient par l’intermédiaire du Christ, ils sont unis à lui, leur tête, en tant qu’ils sont membres de son “corps”, c’est-à-dire de sa congrégation revêtue de l’onction. Puisque cet esprit leur permet de refléter la personnalité transcendante du Christ, on peut dire qu’ils ne sont “qu’un en union avec Christ Jésus”. — Rom. 6:3-5; I Cor. 12:13; Gal. 3:27, 28; Actes 2:32, 33.
LE BAPTÊME DES CHRÉTIENS DANS L’EAU
9. a) À partir de quand le baptême fut-il administré de la façon prescrite en Matthieu 28:19? b) À l’aide des questions et des références bibliques qui figurent dans le paragraphe, analysez les croyances auxquelles le chrétien doit adhérer pour se conformer aux paroles de Jésus.
9 Les premiers disciples de Jésus furent d’abord baptisés dans l’eau par Jean. Après quoi ils furent présentés à Jésus en qualité de futurs membres éventuels de son épouse spirituelle (Jean 3:25-30). Sous la direction de Jésus, ils administrèrent aussi un baptême qui avait la même signification que celui de Jean (Jean 4:1-3). Toutefois, c’est seulement à la Pentecôte de l’an 33 qu’ils commencèrent vraiment à s’acquitter de leur mission, laquelle consistait à baptiser “au nom du Père et du Fils et de l’esprit saint”. (Mat. 28:19.) Vous constaterez sans aucun doute qu’il n’est pas superflu de revoir le sens de cette expression à la lumière des passages bibliques qui accompagnent les questions suivantes:
Pour être baptisé “au nom du Père”, de quoi faut-il être convaincu à son sujet (II Rois 19:15; Ps. 3:8; 73:28; És. 6:3; Rom. 15:6; Héb. 12:9; Jacq. 1:17)?
Que doit reconnaître celui qui se fait baptiser au nom “du Fils”? (Mat. 16:16, 24; Phil. 2:9-11; Héb. 5:9, 10.)
À quoi la personne qui se fait baptiser au nom de “l’esprit saint” doit-elle croire (Luc 11:13; Jean 14:16, 17; Actes 1:8; 10:38; Gal. 5:22, 23; II Pierre 1:21)?
10. a) Quelle est aujourd’hui la signification du baptême d’eau chrétien? b) En quoi diffère-t-il du baptême de Jésus? c) Quand une personne qui remplit les conditions requises par la Bible se fait baptiser, que devient-elle?
10 Les premiers à être baptisés conformément à ces directives de Jésus étaient des Juifs (ou des prosélytes). Leur nation s’étant déjà vouée à Dieu, celui-ci leur témoigna une considération particulière jusqu’en l’an 36. En revanche, lorsque les Samaritains, puis les gens des nations proprement dits (ou Gentils) se virent offrir le privilège de devenir chrétiens, ils durent, avant de se faire baptiser, se vouer personnellement et sans réserve à Jéhovah afin de le servir en tant que disciples de son Fils. Telle est toujours la signification du baptême d’eau chrétien, tant pour les Juifs que pour les non-Juifs. Ce “seul baptême” est requis de tous ceux qui deviennent de vrais chrétiens. Il fait d’eux des témoins chrétiens de Jéhovah, des ministres ordonnés de Dieu. — Éph. 4:5; II Cor. 6:3, 4.
11. a) À quoi le baptême chrétien correspond-il, et en quel sens? b) De quoi le chrétien est-il sauvé en conséquence?
11 Ce baptême a beaucoup de prix aux yeux de Dieu. Après avoir évoqué la construction de l’arche qui sauva Noé et sa famille du déluge, l’apôtre Pierre attira l’attention de ses lecteurs sur ce point. Il écrivit: “Ce qui y correspond vous sauve aussi maintenant, à savoir le baptême, (non pas l’enlèvement de la malpropreté de la chair, mais la demande faite à Dieu d’une bonne conscience,) par la résurrection de Jésus Christ.” (I Pierre 3:21). L’arche constituait en effet une preuve tangible attestant que Noé s’était voué à Dieu pour faire sa volonté et qu’il avait ensuite accompli fidèlement la tâche dont Dieu l’avait chargé. C’est cela qui rendit possible sa survie. D’une manière analogue, ceux qui, poussés par leur foi en Jésus Christ ressuscité, se vouent à Jéhovah, le démontrent en se faisant baptiser et font effectivement la volonté de Dieu par la suite en obéissant à ce qu’il demande aujourd’hui de ses serviteurs, ceux-là sont d’ores et déjà sauvés du présent monde méchant (Gal. 1:3, 4). Ils ne marchent plus à la destruction avec le reste du monde. Ils ont été sauvés de cette voie, et Dieu leur a accordé une bonne conscience.
ASSUMONS NOS RESPONSABILITÉS
12. Pourquoi le baptême n’est-il pas à lui seul une garantie du salut?
12 Nous aurions tort de conclure que le baptême constitue à lui seul la garantie du salut. Il n’a de valeur que pour celui qui s’est vraiment voué à Jéhovah par l’entremise de Jésus Christ et qui, dès lors, exécute fidèlement la volonté de Dieu jusqu’à la fin. — Mat. 24:13.
13. a) Comment Dieu désire-t-il que les chrétiens baptisés utilisent leur vie? b) Quelle importance le christianisme devrait-il avoir pour nous?
13 Dans le cas de Jésus, la volonté de Dieu portait notamment sur la façon dont il allait utiliser sa vie humaine. Jésus devait se dessaisir de sa vie par une mort sacrificielle. En ce qui nous concerne, nous devons présenter notre corps à Dieu, afin de mener une vie de sacrifice. En d’autres termes, nous devons employer ce corps à seule fin de faire la volonté de Dieu (Rom. 12:1, 2). Nous n’atteindrons certainement pas ce but si, ne serait-ce que de temps à autre, nous nous comportions en toute connaissance de cause à la manière du monde qui nous entoure, ou si nous axions notre vie sur des activités égoïstes, en n’accordant à Dieu qu’un service symbolique (I Pierre 4:1-3; I Jean 2:15-17). Au Juif qui lui demandait ce qu’il devait faire pour acquérir la vie éternelle, Jésus rappela l’importance de mener une vie moralement pure, puis il souligna la nécessité de le suivre, de faire du christianisme sa principale raison de vivre. Le christianisme ne souffre pas de passer après des occupations d’ordre matériel. — Mat. 19:16-21.
14. a) Quelle responsabilité liée au Royaume incombe à tous les chrétiens? b) À l’aide de l’image de la page 101, citez quelques-unes des manières dont nous pouvons effectuer efficacement cette œuvre. c) Si nous participons vraiment à cette activité de tout cœur, que démontrons-nous?
14 Il est tout aussi nécessaire de se rappeler que pour Jésus, la volonté de Dieu comprenait une activité de la plus haute importance en rapport avec le Royaume. Jésus, il est vrai, avait été oint pour en être le Roi. Toutefois, lorsqu’il était sur terre, il fut également un témoin zélé du Royaume. Nous avons, nous aussi, une œuvre de témoignage semblable à effectuer, et nous avons tout lieu de nous y atteler d’un cœur entier. Ce faisant, nous prouverons que nous tenons en haute estime la souveraineté de Jéhovah et que nous aimons nos semblables. En outre, nous montrerons que nous restons unis aux autres adorateurs de Dieu si nous persévérons dans notre marche vers le but, la vie éternelle sous la domination de ce Royaume.
RÉVISION
● Quels points communs et quelles différences y a-t-il entre le baptême de Jésus et le baptême d’eau tel qu’il est pratiqué aujourd’hui?
● À qui le baptême de Jean était-il réservé? Qui reçoit le baptême dans la mort? Qui est ‘baptisé en Christ Jésus’?
● Que doit-on faire pour assumer les responsabilités qui découlent du baptême d’eau?
[Illustrations, page 101]
Comment prêchez-vous le Royaume?
De porte en porte
En retournant voir les gens bien disposés
Par des études bibliques à domicile
Dans les rues
À vos camarades de classe
À vos collègues de travail
-
-
Une grande foule devant le trône de JéhovahUnis dans le culte du seul vrai Dieu
-
-
Chapitre 13
Une grande foule devant le trône de Jéhovah
1. a) Qu’est-ce que les serviteurs de Dieu qui vivaient avant le christianisme et les 144 000 ont dû ou doivent subir avant de recevoir leur récompense? b) Quelle perspective sera néanmoins offerte à une “grande foule” de personnes qui seront en vie quand éclatera la “grande tribulation”?
BIEN qu’ils aient eu pour premier souci d’accomplir la volonté divine, les serviteurs fidèles de Jéhovah depuis Abel jusqu’à Jean le Baptiseur se sont tous éteints dans l’attente de la résurrection. Les 144 000 qui seront associés au Christ dans son Royaume céleste doivent également mourir avant de recevoir leur récompense. En revanche, l’apôtre Jean contempla en vision une grande foule qui traverserait indemne la “grande tribulation” et se verrait offrir la perspective de la vie éternelle sans jamais devoir connaître la mort. — Rév. 7:9-17.
“LA GRANDE FOULE” EST IDENTIFIÉE
2. Quelles étapes a-t-il fallu franchir avant de pouvoir identifier clairement la “grande foule” décrite en Révélation 7:9?
2 Pendant des siècles, l’identité de cette “grande foule” est restée mystérieuse. Toutefois, la lumière qui se faisait progressivement sur des prophéties apparentées fraya la voie à une meilleure intelligence de la vision de Jean. Ainsi, en 1923, on comprit que les “brebis” de la parabole de Jésus rapportée en Matthieu 25:31-46 et les “autres brebis” dont il parla selon Jean 10:16 représentaient des humains qui auraient l’occasion de vivre éternellement ici même, sur la terre. En 1931, on identifia les personnes qui, d’après la description consignée en Ézéchiel 9:1-11, devaient être marquées au front par l’homme à l’écritoire de secrétaire aux “brebis” dont il est question en Matthieu chapitre 25. Enfin, en 1935, la “grande multitude” ou “grande foule” dépeinte en Révélation 7:9-17 fut assimilée à son tour aux “brebis” dont Jésus parla dans sa parabole des brebis et des chèvres. Certes, quelques “brebis” s’étaient déjà manifestées dès 1923, mais c’est seulement à partir de 1935 que leur nombre se mit à croître rapidement. Aujourd’hui, des millions de gens s’efforcent de faire partie de cette “grande foule” d’“autres brebis” qui jouit de la faveur divine.
3. Pourquoi le fait que la “grande foule” se tient “debout devant le trône” ne signifie-t-il pas qu’elle constitue une classe céleste?
3 Ceux qui composent la “grande foule” se distinguent des 144 000 membres de l’Israël spirituel, lesquels sont décrits plus haut dans le même chapitre de la Révélation 7. Dans sa vision, Jean n’a pas vu cette “grande foule” au ciel. Si les personnes qui la constituent se tiennent “debout devant le trône [en grec: énôpion tou thronou, littéralement “sous les yeux du trône”]” de Dieu, il ne faut pas forcément en déduire qu’elles sont au ciel. Non, elles sont tout simplement “sous les yeux” de Dieu, qui nous dit lui-même qu’il peut contempler les fils des hommes depuis les cieux (Rév. 7:9; Ps. 11:4; voir Psaume 100:1, 2, ainsi que Luc 1:74, 75 et Actes 10:33, Kingdom Interlinear). Pareillement, “toutes les nations” n’ont pas besoin d’être réellement au ciel pour comparaître devant le trône du Christ (littéralement “en face de lui”), selon la description couchée en Matthieu 25:31, 32. D’ailleurs, la “grande foule que personne ne pouvait dénombrer” ne saurait être une classe céleste, comme cela ressort d’une comparaison des versets qui la décrivent avec Révélation 7:4-8 et 14:1-4, textes qui révèlent le nombre précis de ceux qui sont prélevés de la terre pour aller au ciel.
4. a) Quelle est “la grande tribulation” à laquelle la “grande foule” survivra? b) D’après Révélation 7:11-12, qui observe la “grande foule” et se joint à elle pour adorer Dieu?
4 Dans sa description de la grande foule, Jean écrit: “Ce sont ceux qui viennent de la grande tribulation.” Effectivement, ils survivront à la plus grande tribulation que notre planète ait jamais connue (Rév. 7:13, 14; Mat. 24:21). Les survivants de ce redoutable jour de Jéhovah n’auront aucun doute sur l’identité de leurs libérateurs. Selon la vision de Jean, lorsque cette grande foule témoigne en conséquence sa reconnaissance à Dieu et à l’Agneau en leur attribuant son salut, toutes les créatures fidèles de Dieu qui peuplent les cieux unissent leur voix à la sienne pour adorer le seul vrai Dieu, en disant: “Amen! La bénédiction, et la gloire, et la sagesse, et l’action de grâces, et l’honneur, et la puissance, et la force soient à notre Dieu à tout jamais! Amen.” — Rév. 7:11, 12.
CE QUI DÉCIDE DE LEUR SURVIE
5. a) Comment pouvons-nous connaître les conditions requises pour faire partie de la “grande foule” qui sera protégée? b) En répondant aux questions posées à la fin du paragraphe, expliquez ce qui est exigé des survivants de la “grande tribulation”.
5 Le salut de la “grande foule” satisfait aux critères justes de Jéhovah. Les prophéties désignant les humains qui seront délivrés décrivent clairement leurs traits distinctifs. Dès lors, ceux qui aiment la justice peuvent d’ores et déjà travailler à leur survie. Nous avons déjà cité les textes ci-après. Cependant, arrivés à ce point de notre discussion, il serait bien que vous les analysiez attentivement, en les rapprochant des textes supplémentaires donnés en référence, tout en réfléchissant à ce que vous devez faire pour répondre à ces descriptions prophétiques.
Les “autres brebis”. (Jean 10:16.)
Que doit faire celui qui écoute vraiment la voix de Jésus (Jean 10:27; Mat. 9:9; Éph. 4:17-24)?
Comment pouvons-nous montrer que nous reconnaissons en Jésus Christ notre “seul berger”? (Mat. 23:10, 11.)
Les “brebis” dans l’illustration des brebis et des chèvres (Mat. 25:31-46).
Qui sont les “frères” du Christ auxquels ces “brebis” auront fait du bien (Héb. 2:10, 11; 3:1)?
Dans quelles circonstances difficiles sont-elles invitées à faire cause commune avec les frères du Christ qui se trouvent sur terre? Dans quelle œuvre leur prêtent-elles fidèlement assistance (Rév. 12:12, 17; Mat. 24:14; 28:19, 20)?
Les futurs survivants marqués par l’homme à l’écritoire de secrétaire (Ézéch. 9:1-11).
Comment montrent-ils qu’ils ne cautionnent en rien les choses détestables qui se pratiquent dans la chrétienté, la réplique moderne de la Jérusalem infidèle (Rév. 18:4, 5)?
De quoi se compose “la marque” qui les distingue des simples chrétiens de nom et leur permet d’espérer survivre (I Pierre 3:21; Mat. 7:21-27; Jean 13:35)?
6. Dans sa description de la “grande foule”, comment Jean nous aide-t-il à comprendre pourquoi celle-ci a été protégée?
6 La description de la “grande foule” qui figure en Révélation 7:9-15 nous livre d’intéressants détails supplémentaires. En effet, en dépeignant cette “grande foule” telle qu’elle apparaît après la “grande tribulation”, les Écritures attirent également notre attention sur certains facteurs qui lui ont valu d’être protégée.
7. Qu’est-ce que les membres de la “grande foule” faisaient avant la “grande tribulation”, et qu’est-ce qui le laisse entendre?
7 Bien qu’ils viennent de toutes nations, tribus, peuples et langues, tous les membres de la grande foule sont représentés “debout devant le trône”, saluant à l’unisson Jéhovah, Celui qui est assis sur le trône, comme le Souverain de l’univers. Ils ont démontré par leur mode de vie qu’ils soutiennent fidèlement sa domination. Ils ont aussi “lavé leurs longues robes et les ont blanchies dans le sang de l’Agneau”, ce qui indique qu’ils ont reconnu avoir besoin des mérites propitiatoires du sacrifice de Jésus, l’Agneau de Dieu (Jean 1:29; I Jean 2:2). Avec foi, ils se sont voués à Dieu sur la base de ce sacrifice, puis ils ont symbolisé cette décision en se faisant baptiser par immersion dans l’eau, de sorte qu’ils sont maintenant purs aux yeux de Dieu, ce qu’évoque la blancheur de leurs robes. Ils ne se sont pas retenus de confesser publiquement leur foi dans le Fils de Dieu (Mat. 10:32, 33). Dans le même ordre d’idées, la vision les place dans le temple spirituel de Dieu, dans sa maison universelle dédiée à son culte. En effet, ces adorateurs servent Dieu “par un service sacré, jour et nuit”. Ainsi, ils se sont fait connaître par leur fidélité, qu’ils ont montrée en soutenant le vrai culte et en proclamant le Royaume de Dieu. — És. 2:2, 3.
8. Pour que nous tirions profit de ces renseignements, que devons-nous faire?
8 Répondez-vous à ce portrait prophétique détaillé? Devez-vous modifier votre vie dans certains domaines pour qu’elle s’harmonise encore mieux avec ces descriptions? Si tel est le cas, c’est le moment ou jamais de le faire.
LA VIE DANS UN PARADIS SPIRITUEL
9. En quels termes Jean décrit-il les bienfaits spirituels dont la “grande foule” jouit d’ores et déjà?
9 Espérez-vous vous trouver parmi cette “grande foule” de survivants? Si vous vous êtes conformé aux justes voies de Jéhovah, vous devez dès maintenant commencer à savourer les conditions promises qui ont été résumées fort heureusement par l’expression ‘paradis spirituel’. L’apôtre Jean entendit cette promesse: “Ils n’auront plus faim et ils n’auront plus soif; le soleil ne les accablera pas, ni aucune chaleur brûlante, car l’Agneau, qui est au milieu du trône, les fera paître et les conduira vers des fontaines d’eaux de la vie. Et Dieu essuiera toute larme de leurs yeux.” (Rév. 7:16, 17). Comment cela se vérifie-t-il dans votre cas?
10. a) Sur le plan spirituel, en quel sens la “grande foule” n’a-t-elle ‘plus faim ni soif’? b) Avez-vous ressenti cela?
10 Avant d’être l’objet de la sollicitude de Jésus Christ, l’excellent Berger, aviez-vous faim et soif de justice (voir Matthieu 5:6)? Si oui, vous languissiez après ce que Jéhovah seul pouvait vous procurer par l’entremise de son Fils. Mais lorsque vous avez appris à connaître les justes voies de Dieu, son intention de détruire les méchants ainsi que la faveur imméritée qu’il témoigne néanmoins aux descendants d’Adam en rendant possible leur salut, alors, sans doute, vous avez été vraiment comblé pour la première fois de votre vie. La nourriture et la boisson spirituelles tirées de la Parole divine que l’organisation de Dieu vous a servies ont continué de vous procurer une profonde satisfaction (És. 65:13, 14). En outre, si vous vous êtes voué à Dieu par l’intermédiaire du Christ, vous avez maintenant une véritable raison de vivre (voir Jean 4:32-34). Qui plus est, vous avez devant vous la perspective joyeuse de vivre éternellement sur une terre paradisiaque, car l’Agneau doit conduire la “grande foule” “vers des fontaines d’eaux de la vie”.
11. a) En quel sens ‘le soleil et la chaleur brûlante ne les accablent-ils plus’? b) Quelle est à vos yeux la valeur de ce soulagement?
11 Telles des “brebis” confiantes, les membres de la “grande foule” se laissent protéger et mener en toute sûreté par l’excellent Berger. C’est pourquoi, figurément parlant, ‘le soleil et la chaleur brûlante ne les accablent plus’. N’en déduisez pas que si vous faites partie de la “grande foule”, vous ne devriez pas être persécuté par le monde. Non, ces paroles signifient plutôt que vous êtes à l’abri de la réprobation divine, comparable à cette chaleur brûlante. De plus, quand le Créateur ‘fera pleuvoir’ la destruction sur les méchants, vous ne serez pas au nombre des victimes. Ce traitement privilégié pourra subsister à jamais. — Ézéch. 38:22, 23; voir Psaumes 11:6; 85:3, 4.
12. Comment Dieu essuie-t-il dès maintenant les larmes de vos yeux?
12 Ainsi donc, si vous faites vraiment partie de celte “grande foule”, vous avez de multiples raisons de vous réjouir. En effet, dans ce cas, vous caressez l’espoir merveilleux d’être témoin de l’anéantissement des méchants et de sentir votre corps et votre esprit s’affranchir totalement de toutes les tristes conséquences du péché. En outre, dès à présent, vous n’êtes plus affligé par les douleurs qui accablent la plupart des gens parce qu’ils ne connaissent pas Dieu. Oui, vous goûtez déjà la joie qui est l’apanage du peuple dont le Dieu est Jéhovah (Ps. 144:15b). C’est ainsi que vous commencez à voir s’accomplir dans votre cas la promesse suivante: “Dieu essuiera toute larme de leurs yeux.”
13. Qu’est-ce qui viendra accroître les joies du paradis spirituel pendant les mille ans que régnera le Christ?
13 Le paradis spirituel survivra à la fin de ce système de choses, tout comme la “grande foule”. Si donc vous faites partie de cette “foule”, vous continuerez de savourer un banquet spirituel de mets bien huilés tout au long des mille ans que régnera le Christ. Votre connaissance de Dieu s’approfondira au fur et à mesure que vous verrez son dessein grandiose progresser irrésistiblement vers son accomplissement. Votre joie redoublera lorsque vous accueillerez les morts ressuscités qui, de plus en plus nombreux, viendront s’unir à vous dans le vrai culte. Tous les serviteurs fidèles de Dieu apprécieront d’autant plus les bienfaits physiques dont ils seront l’objet qu’ils verront en eux l’expression du grand amour de Jéhovah. — És. 25:6-9; Jacq. 1:17.
RÉVISION
● À quel grand événement la Bible associe-t-elle la “grande foule”, et comment le fait-elle?
● Si nous voulons vraiment faire partie de cette grande foule qui jouit de la faveur divine, que devons-nous faire?
● Quel prix attachez-vous aux bienfaits du paradis spirituel?
-
-
‘Je fais une alliance avec vous pour un royaume’Unis dans le culte du seul vrai Dieu
-
-
Chapitre 14
‘Je fais une alliance avec vous pour un royaume’
1. La veille de sa mort, quelles perspectives Jésus ouvrit-il à ses apôtres?
LA VEILLE de son exécution, Jésus dit à ses apôtres fidèles: ‘Dans la maison de mon Père il y a beaucoup de demeures. Je m’en vais vous préparer une place, afin que là où je suis, vous soyez, vous aussi.’ Ce soir-là, il leur adressa encore ces paroles: “Je fais une alliance avec vous, tout comme mon Père a fait une alliance avec moi, pour un royaume.” (Jean 14:2, 3; Luc 22:29). Par ces mots, il leur ouvrait vraiment des perspectives extraordinaires.
2. Combien de personnes régneront avec le Christ dans son Royaume céleste?
2 Cependant, Jésus ne voulait pas dire que ses apôtres seraient les seuls à régner avec lui dans son Royaume céleste. Plus tard, on apprit que cet insigne privilège serait accordé à 144 000 personnes rachetées de la terre (Rév. 5:9, 10; 14:1, 4). Y a-t-il aujourd’hui des humains qui cherchent à se saisir de ce privilège-là?
LE RASSEMBLEMENT DES HÉRITIERS DU ROYAUME CÉLESTE
3. Au cours de son ministère, qu’est-ce que Jésus fit comprendre à ses auditeurs?
3 Après que Jean le Baptiseur eut été jeté en prison par Hérode Antipas, Jésus entreprit une campagne intensive de prédication publique dans laquelle il appela l’attention de ses auditeurs sur “le royaume des cieux”. (Mat. 4:12, 17.) Il leur fit comprendre qu’ils auraient l’occasion d’entrer dans ce Royaume, et ses disciples, pour leur part, firent de vigoureux efforts pour atteindre ce but. — Mat. 5:3, 10, 20; 7:21; 11:12.
4. a) Quand les premiers disciples de Jésus furent-ils oints d’esprit saint? b) Comment savons-nous que l’attention fut dès lors attirée sur le rassemblement des héritiers du Royaume?
4 Le jour de la Pentecôte de l’an 33, les premiers disciples furent oints d’esprit saint (Actes 2:1-4; II Cor. 1:21, 22). Alors furent publiées les dispositions que Dieu avait prises pour accorder à certains hommes le salut qui débouche sur l’immortalité dans les cieux. Pierre utilisa “les clés du royaume des cieux” pour donner l’accès de cette connaissance d’abord aux Juifs, puis aux Samaritains, et enfin aux gens des nations ou Gentils à proprement parler (Mat. 16:19). On accorda dès lors une attention toute particulière à la formation du gouvernement qui devait diriger l’humanité pendant mille ans. Du reste, la quasi-totalité des lettres divinement inspirées appartenant aux Écritures grecques chrétiennes s’adressaient essentiellement à ces héritiers du Royaume, aux “saints”, à ceux qui avaient “part à l’appel céleste”a.
5. Ces disciples furent-ils appelés à la vie céleste parce qu’ils étaient meilleurs que les serviteurs de Dieu qui avaient vécu avant eux?
5 S’ils furent appelés à la vie céleste, ce n’est pas parce qu’ils étaient tant soit peu meilleurs que les serviteurs de Dieu morts avant la Pentecôte de l’an 33 (Mat. 11:11). Non, ce fut simplement parce que Jéhovah avait alors commencé de choisir ceux qui régneraient avec Jésus Christ. Durant les quelque dix-neuf siècles qui suivirent cette date, il n’y eut qu’un seul appel, le céleste. C’était là une faveur imméritée que Dieu octroya à un nombre limité de personnes pour faire avancer la réalisation de ses desseins dictés par sa sagesse et son amour. — Éph. 2:8-10.
6. a) Pourquoi l’appel céleste devait-il un jour prendre fin? b) Qui veillerait à ce que la prophétie relative à la “grande foule” s’accomplisse également, et que s’est-il effectivement passé?
6 Avec le temps, le nombre prescrit et relativement restreint de 144 000 finirait inéluctablement par être atteint. Peu après, ces Israélites spirituels devraient être définitivement scellés en signe de l’approbation divine (Rév. 7:1-8). Dans l’intervalle, Jéhovah accorderait par son esprit une meilleure intelligence de sa Parole à son organisation. Ce faisant, il dirigerait les événements de façon à réaliser un autre aspect de son dessein qui est exposé en Révélation 7:9-17. Effectivement, une “grande foule” issue de toutes nations serait alors rassemblée et pourrait nourrir l’espoir unique de survivre à la grande tribulation, puis de parvenir à la perfection pour vivre à jamais dans un paradis terrestre. Quand on réfléchit après coup sur les événements qui se sont déroulés, il apparaît que, généralement parlant, l’appel céleste a pris fin vers 1935, quand on comprit pleinement que la “grande foule” avait une espérance terrestre. Depuis, aux quelques milliers de chrétiens qui composent le reste relativement peu nombreux de la classe céleste sont venus se joindre des millions d’adorateurs de Jéhovah qui espèrent de tout cœur vivre éternellement sur la terre.
7. Est-il encore possible que certains reçoivent l’appel céleste aujourd’hui, et pourquoi?
7 Faut-il en déduire que Dieu n’appelle plus personne à la vie céleste? Tant que les chrétiens qui nourrissent cette espérance n’ont pas été définitivement scellés, il est toujours possible que quelques-uns d’entre eux se montrent infidèles, auquel cas d’autres seraient élus pour prendre leur place. Mais, raisonnablement, il devrait s’agir d’un cas plutôt rare.
COMMENT LE SAVENT-ILS?
8. En quels termes Paul expliqua-t-il que ceux qui sont engendrés par l’esprit saint en sont conscients?
8 L’esprit de Dieu donne aux chrétiens baptisés qui ont part à l’appel céleste la certitude absolue que Dieu les a adoptés comme ses fils spirituels. Lorsqu’il écrivit aux “saints” qui se trouvaient à Rome, l’apôtre Paul montra qu’il en allait bien ainsi. Il décrivit en ces termes la situation qui était à son époque celle de tous les vrais chrétiens: “Tous ceux qui sont conduits par l’esprit de Dieu, ceux-là sont fils de Dieu. En effet, vous n’avez pas reçu un esprit d’esclavage qui provoquerait encore de la crainte, mais vous avez reçu un esprit d’adoption filiale, esprit par lequel nous crions: ‘Abba, Père!’ L’esprit lui-même atteste avec notre esprit que nous sommes enfants de Dieu. Or si nous sommes enfants, nous sommes aussi héritiers: oui, héritiers de Dieu, mais cohéritiers de Christ, pourvu que nous souffrions avec lui afin d’être aussi glorifiés avec lui.” — Rom. 1:7; 8:14-17.
9. Comment ‘l’esprit lui-même atteste-t-il’ avec l’esprit de ceux qui sont vraiment fils de Dieu?
9 Nous aurons noté dans ce texte deux emplois différents du terme “esprit”: d’abord dans l’expression “l’esprit lui-même”, puis dans “notre esprit”. La première formule désigne la force agissante et invisible de Dieu. C’est elle qui inspire aux fils spirituels de Dieu la conviction d’avoir été adoptés par lui comme ses enfants libres. Cet esprit présente également son témoignage à travers la Parole inspirée de Dieu, la Bible, qui est, pour ainsi dire, une lettre que Dieu adresse personnellement à ses enfants spirituels (I Pierre 1:10-12). Lorsque ceux qui ont été engendrés par l’esprit saint lisent dans les Écritures les paroles destinées aux fils spirituels de Dieu, celles-ci suscitent chez eux une réaction; ils se disent à bon droit: ‘Cela s’applique à moi.’ De diverses manières, en somme, la force agissante de Dieu atteste avec leur esprit, c’est-à-dire avec la force d’impulsion issue de leur intelligence et de leur cœur, qu’ils sont enfants de Dieu. Conformément à ce que l’esprit de Dieu suggère ainsi, ils fixent leur esprit et leur cœur sur la perspective qui leur est offerte de devenir cohéritiers du Christ, et ils endossent volontiers les responsabilités qui incombent aux enfants spirituels de Dieu. — Phil. 3:13, 14.
10. a) Quels traits ne suffisent pas à identifier un chrétien oint de l’esprit saint? b) Comment les “autres brebis” considèrent-elles la place qui leur est réservée dans le dessein de Dieu?
10 Est-ce là votre cas? Si oui, vous avez un privilège exceptionnel. Cependant, aucun chrétien ne devrait conclure qu’il a été oint de l’esprit simplement parce qu’il a un goût marqué pour les questions spirituelles profondes, parce qu’il accomplit son ministère avec zèle ou parce qu’il témoigne beaucoup d’amour à ses frères. Ce sont là, en effet, des traits qui caractérisent aussi bon nombre d’“autres brebis”. D’ailleurs, ces dernières sont aussi très touchées par les passages des Écritures qui concernent les cohéritiers du Christ, mais elles n’ont pas pour autant la présomption de revendiquer ce que Dieu ne leur a pas destiné (voir Nombres 16:1-40). Elles ajoutent foi au dessein originel de Dieu relatif à la terre, et leur gratitude les incite à travailler dur dans l’espoir d’y avoir une part.
DE DIGNES PARTICIPANTS
11. Qui assiste à la commémoration annuelle de la mort de Jésus, et pourquoi?
11 Chaque année, le 14 Nisan, après le coucher du soleil, les chrétiens revêtus de l’onction commémorent sur la terre entière la mort de Jésus Christ, conformément aux instructions que celui-ci donna à ses apôtres (Luc 22:19, 20). Les “autres brebis” assistent également à ce Mémorial, non pas pour prendre part au pain et au vin, mais uniquement en qualité de témoins respectueux.
12. Comment certains chrétiens de Corinthe manquaient-ils de respect pour le repas du Seigneur?
12 Ce n’est pas là un rite religieux vide de sens. Cette cérémonie revêt au contraire une importance capitale. Au premier siècle, Paul adressa de graves conseils aux chrétiens de Corinthe, en Grèce, car certains d’entre eux n’accordaient pas à cette commémoration tout l’intérêt qu’elle méritait. Il écrivit: “Quiconque mange le pain ou boit la coupe du Seigneur indignement sera coupable à l’égard du corps et du sang du Seigneur.” Qu’est-ce qui les rendait donc ‘indignes’? C’est qu’ils ne préparaient pas convenablement leur cœur et leur esprit pour cette observance. En premier lieu, des divisions minaient leur congrégation. En outre, certains se laissaient aller à des excès de table et de boisson avant cette réunion. Ils faisaient peu de cas du Repas du Seigneur. Ils n’étaient pas en état de discerner la signification profonde du pain et du vin. — I Cor. 11:17-34.
13. Que représentent le pain et le vin utilisés lors du Mémorial?
13 Mais quelle était au juste cette signification? Elle ne résidait pas dans quelque supposée transformation miraculeuse du pain et du vin. En effet, Jésus ne se sacrifie pas à nouveau chaque fois que l’on célèbre le Mémorial. Les Écritures déclarent que “le Christ a été offert une fois pour toutes afin de porter les péchés de beaucoup”. (Héb. 9:28; 10:10; Rom. 6:9.) En réalité, le pain sans levain et le vin rouge ne sont que des emblèmes. Ils représentent respectivement le corps physique que Jésus a offert en sacrifice et le sang qu’il a effectivement versé. Mais ce corps et ce sang, eux, sont ô combien précieux! Jésus s’est dessaisi de son corps humain exempt de péché pour donner au monde des hommes la possibilité d’acquérir la vie éternelle (Jean 6:51). Quant au sang qu’il a répandu, il joue un rôle double: D’une part, il purifie du péché les humains qui exercent la foi en lui, d’autre part, il valide la nouvelle alliance qui unit Dieu à l’Israël spirituel, composé des chrétiens oints de l’esprit saint (I Jean 1:7; I Cor. 11:25; Gal. 6:14-16). Oui, c’est grâce à ces présents de valeur que les membres du “petit troupeau” peuvent être déclarés justes par Dieu. En d’autres termes, Dieu leur attribue la perfection, ou la porte à leur crédit, en quelque sorte (Luc 12:32). Cela lui permet de les engendrer par l’esprit saint comme ses fils pour qu’ils puissent participer à la royauté céleste du Christ. Chaque année, lorsque ces chrétiens rendent témoignage à leur espérance céleste en prenant les emblèmes du Mémorial, ils éprouvent une reconnaissance renouvelée et toujours plus vive pour la “nouvelle alliance” dont le Christ est le médiateur. — Héb. 8:6-12.
“NOUS IRONS AVEC VOUS”
14. a) Pourquoi les “autres brebis” ne prennent-elles pas les emblèmes lors du Mémorial, et qu’attendent-elles avec joie? b) Comment considèrent-elles leur union avec le reste des héritiers du Royaume?
14 Comprenant ce que Jéhovah fait pour ses serviteurs revêtus de l’onction, les “autres brebis” se sont jointes à eux, en disant: “Nous irons avec vous, car nous avons entendu dire que Dieu est avec vous.” (Zach. 8:20-23). Non seulement ces deux classes se réunissent ensemble, mais encore elles font connaître côte à côte la bonne nouvelle du Royaume par toute la terre habitée. Malgré tout, les “autres brebis” ne sont admises ni dans la “nouvelle alliance” que Dieu a contractée avec l’Israël spirituel, ni dans l’“alliance (...) pour un royaume” que Jésus a conclue avec ceux qui avaient été élus pour partager sa vie céleste. Dès lors, il convient qu’elles ne prennent pas les emblèmes utilisés lors du Mémorial (Luc 22:20, 29). Mais, comme elles voient la “nouvelle alliance” atteindre son but en rassemblant les derniers membres du “petit troupeau” dans le Royaume céleste, les “autres brebis” en déduisent fort justement qu’elles ne tarderont pas à recevoir les bénédictions que ce Royaume leur réserve sur la terre. À leurs yeux, c’est un privilège que de servir Dieu en union avec le fidèle reste des héritiers du Royaume pendant les “derniers jours”.
[Note]
a Voyez les versets d’introduction des épîtres suivantes: Romains 1:1, ICo 1:1 et II Corinthiens 1:1, Éphésiens 1:1, Philippiens 1:1, Colossiens 1:1, Tite 1:1, I P 1:1 et II Pierre 1:1; voir aussi Galates 3:26-29; I Thessaloniciens 2:12; II Thessaloniciens 2:14; II Timothée 4:8; Hébreux 3:1; Jacques 1:18; I Jean 3:1, 2; Jude 1.
RÉVISION
● Pourquoi les Écritures grecques chrétiennes parlent-elles tant de l’espérance céleste?
● Comment les chrétiens revêtus de l’onction savent-ils que Dieu les a engendrés comme ses fils? Quelle est la signification des emblèmes qu’ils prennent lors du Mémorial?
● Comment les “autres brebis” démontrent-elles qu’elles sont vraiment unies au “petit troupeau”?
-
-
Comment Jéhovah dirige-t-il son organisation?Unis dans le culte du seul vrai Dieu
-
-
Chapitre 15
Comment Jéhovah dirige-t-il son organisation?
1. Quels renseignements la Bible nous donne-t-elle au sujet de l’organisation de Dieu, et en quoi ceux-ci nous concernent-ils?
À TRAVERS les Écritures divinement inspirées, Jéhovah nous laisse entrevoir sa prodigieuse organisation céleste (És. 6:2, 3; Ézéch. 1:1, 4-28; Dan. 7:9, 10, 13, 14). Bien que nous ne puissions pas voir les esprits, il signale à notre attention l’incidence que l’activité des saints anges peut avoir sur les vrais adorateurs terrestres (Gen. 28:12, 13; II Rois 6:15-17; Ps. 34:7; Mat. 13:41, 42; 25:31, 32). En outre, la Bible décrit la partie visible de l’organisation de Jéhovah et nous aide à comprendre comment il la dirige. Si nous avons réellement l’intelligence spirituelle de ces choses, cela nous aidera à “marcher d’une manière digne de Jéhovah, afin de lui plaire tout à fait”. — Col. 1:9, 10.
COMMENT EN IDENTIFIER LA PARTIE VISIBLE?
2. Quelle est la congrégation de Dieu depuis la Pentecôte de l’an 33?
2 Pendant 1 545 ans, la nation d’Israël était la congrégation de Dieu. Mais les Israélites ne gardèrent pas l’alliance de la Loi et allèrent jusqu’à rejeter le Fils de Dieu lui-même. C’est pourquoi Jéhovah fit entrer dans l’existence une autre congrégation avec laquelle il conclut une nouvelle alliance. Cette congrégation-là, les Écritures l’identifient à l’“épouse” du Christ, qui se compose de 144 000 personnes que Dieu a choisies pour les unir à son Fils dans les cieux (Éph. 5:22-32; Rév. 14:1; 21:9, 10). Ses premiers membres furent oints de l’esprit saint le jour de la Pentecôte de l’an 33. Par son esprit, Jéhovah donna des preuves formelles que cette nouvelle congrégation était bien celle qu’il utiliserait désormais pour mener à bien son dessein. — Héb. 2:2-4.
3. De qui se compose aujourd’hui l’organisation visible de Jéhovah?
3 À présent, il n’y a plus sur la terre qu’un reste des 144 000. Toutefois, conformément aux prophéties bibliques, une grande foule d’“autres brebis” a été amenée à collaborer activement avec lui. Jésus Christ, l’excellent Berger, a unifié les “autres brebis” et le reste de ses disciples oints de l’esprit, de façon qu’ils ne forment plus qu’“un seul troupeau” réuni sous la houlette du “seul berger”, Jésus lui-même (Jean 10:11, 16; Rév. 7:9, 10). Ces deux classes de chrétiens ne constituent donc qu’une seule et même organisation unie, l’organisation visible que Jéhovah emploie à notre époque.
DES STRUCTURES THÉOCRATIQUES
4. Par qui cette organisation est-elle dirigée, et de quelle manière?
4 Aucun doute ne plane sur l’identité de celui qui dirige cette organisation, témoin l’expression biblique “la congrégation du Dieu vivant”. Oui, elle est théocratique ou gouvernée par Dieu. Jéhovah dirige son peuple par le truchement du Seigneur Jésus Christ, qu’il a établi Chef invisible de la congrégation, ainsi que par sa propre Parole inspirée, la Bible. — I Tim. 3:14, 15; Éph. 1:22, 23; II Tim. 3:16, 17.
5. a) Qu’est-ce qui montre que la congrégation chrétienne était dirigée depuis le ciel au premier siècle? b) Qu’est-ce qui indique que Jésus est toujours le Chef de la congrégation?
5 Ce mode de direction théocratique était incontestablement à l’œuvre le jour de la Pentecôte de l’an 33, quand l’esprit saint poussa les premiers membres de la congrégation à passer à l’action (Actes 2:1-4, 32, 33). De même, il était manifeste lorsque l’ange de Jéhovah dirigea les événements qui firent pénétrer la bonne nouvelle en Afrique (Actes 8:26-39), quand Jésus donna directement les instructions relatives à la conversion de Saul de Tarse, puis au commencement de l’œuvre missionnaire auprès des non-Juifs (Actes 9:3-7, 10-17; 10:9-16, 19-23; 11:12). Toutefois, les ordres nécessaires à la bonne marche de la congrégation n’étaient pas toujours transmis d’une manière aussi spectaculaire. À la longue, les voix célestes, les apparitions angéliques et les dons miraculeux de l’esprit s’évanouirent. Pourtant, Jésus avait bel et bien promis à ses disciples fidèles: “Voici que je suis avec vous tous les jours jusqu’à la conclusion du système de choses.” Or, tout démontre qu’il a tenu parole (Mat. 28:20; I Cor. 13:8). En effet, non seulement les Témoins de Jéhovah reconnaissent son autorité, mais encore il leur aurait été raisonnablement impossible de continuer sans son aide à proclamer le message du Royaume devant toute l’hostilité qu’ils ont essuyée.
6. a) Qui constitue “l’esclave fidèle et avisé”? Comment le savez-vous? b) Quelle mission Jésus a-t-il confiée à cet esclave?
6 Peu avant sa mort, Jésus parla à ses disciples d’un “esclave fidèle et avisé”. En sa qualité de Maître, il allait lui-même confier à cet “esclave” des responsabilités exceptionnelles. D’après la description de Jésus, l’“esclave” en question serait déjà présent lorsque son Seigneur partirait au ciel, et il serait toujours en vie au temps de son retour. Aucun humain ne pourrait donc répondre à une telle description. En revanche, celle-ci s’applique très bien à la congrégation chrétienne, aux fidèles disciples oints de l’esprit considérés dans leur ensemble. Sachant qu’il allait les racheter au prix de son propre sang, Jésus pouvait à bon droit les décrire collectivement comme son “esclave”. D’ailleurs, il leur a donné du travail: il les a chargés de faire des disciples, puis de les nourrir progressivement sur le plan spirituel, en d’autres termes de leur donner “leur nourriture [spirituelle] en temps voulu”. Ils furent confirmés dans leur mission par l’esprit saint le jour de la Pentecôte de l’an 33. — Mat. 24:45-47; 28:19, 20; I Cor. 6:19, 20; voir Ésaïe 43:10.
7. a) Quelles responsabilités accrues “l’esclave” assume-t-il aujourd’hui? b) Pourquoi devons-nous prendre à cœur l’enseignement qui est dispensé par ce canal?
7 Si l’“esclave” s’acquittait fidèlement de sa tâche, il se verrait confier des responsabilités plus grandes encore au retour de son Maître. Au cours des années qui suivraient cet événement, un témoignage universel serait rendu au Royaume et une “grande foule” d’adorateurs de Jéhovah serait rassemblée pour survivre à la “grande tribulation”. (Mat. 24:14; Rév. 7:9, 10.) Ceux qui composeraient cette “grande foule” auraient eux aussi besoin de nourriture spirituelle, et celle-ci leur serait servie par notre “esclave” collectif, par les serviteurs du Christ oints de l’esprit saint. Si nous voulons plaire à Jéhovah, il nous faut accepter l’enseignement qu’il nous dispense par ce canal et nous y conformer scrupuleusement.
8, 9. a) Au premier siècle, qui était chargé de résoudre les questions doctrinales et de donner les directives dont les chrétiens avaient besoin pour prêcher la bonne nouvelle? b) Quelle institution semblable existe de nos jours?
8 De temps à autre, certaines questions seraient inévitablement soulevées en matière de doctrine ou d’organisation. Que faudrait-il faire en pareil cas? Le chapitre quinzième du livre des Actes 15 nous relate comment fut tranchée une controverse relative aux conditions que devaient remplir les non-Juifs convertis au christianisme. L’affaire fut portée à l’attention des apôtres et des anciens de Jérusalem, qui constituaient un collège central. Ces anciens n’étaient pas infaillibles. Ils commirent parfois des erreurs (voir Galates 2:11-14). Cependant, Dieu jugea bon de se servir d’eux. Ils examinèrent en l’occurrence ce que les Écritures divinement inspirées disaient sur la question qui leur était soumise et prirent en considération le témoignage de l’esprit saint, qui avait ouvert le monde non juif à l’œuvre chrétienne, sur quoi ils rendirent leur décision. Dieu bénit cette manière de procéder (Actes 15:1-29; 16:4, 5). Par ailleurs, le collège central dépêchait aussi des chrétiens pour faire avancer la prédication de la bonne nouvelle, conformément au mandat du Seigneur. — Actes 8:14; Gal. 2:9.
9 De nos jours, le Collège central se compose de frères oints de l’esprit saint et issus de divers pays. Il siège au centre mondial des Témoins de Jéhovah. Il sert fidèlement les intérêts du culte pur sous l’autorité de Jésus Christ. Les chrétiens qui le constituent partagent le point de vue de l’apôtre Paul, qui accompagna les conseils spirituels qu’il donnait à ses frères chrétiens de la remarque suivante: “Non pas que nous ayons autorité sur votre foi, mais nous sommes collaborateurs pour votre joie, car c’est par votre foi que vous êtes debout.” — II Cor. 1:24.
10. a) Comment les anciens et les serviteurs ministériels sont-ils choisis? b) Pourquoi devrions-nous coopérer étroitement avec ceux qui remplissent ces fonctions?
10 Les Témoins de Jéhovah du monde entier reconnaissent cette institution théocratique. Toutes leurs congrégations collaborent étroitement avec elle. Ils laissent au Collège central la responsabilité de nommer les anciens et les serviteurs ministériels qui veillent à la bonne marche des congrégations. Sur quels critères ces personnes sont-elles choisies pour remplir ces fonctions? Les conditions requises sont exposées noir sur blanc dans la Bible. Les anciens qui formulent les recommandations et ceux qui ont qualité pour procéder aux nominations ont devant Dieu la lourde responsabilité d’adhérer à ces exigences (I Tim. 3:1-10, 12, 13; 5:22; Tite 1:5-9). Il n’y a donc ni campagnes électorales ni votes dans les congrégations. En revanche comme les apôtres le faisaient au premier siècle, les surveillants qui sont chargés de présenter des recommandations et ceux qui effectuent ensuite les nominations prient pour recevoir l’aide de l’esprit de Dieu et s’efforcent de se laisser guider par sa Parole inspirée (Actes 6:2-4, 6; 14:23; voir Psaume 75:6, 7). Par notre réaction aux décisions des anciens, nous montrerons que nous tenons en haute estime ces “dons en hommes” que le Christ nous a offerts par amour pour nous aider, tous autant que nous sommes, à parvenir à “l’unité dans la foi”. — Éph. 4:8, 11-16.
11. a) Quel rôle important les femmes jouent-elles dans l’ordre théocratique? b) Dans quel cas doivent-elles se couvrir la tête, et pourquoi?
11 Les Écritures précisent que dans la congrégation les fonctions de surveillance doivent être assumées par les hommes. En cela la Bible ne déprécie en rien les femmes. En effet, beaucoup d’entre elles figurent parmi les héritiers du Royaume. En outre, les femmes chrétiennes contribuent à la belle réputation de la congrégation par leur conduite modeste et chaste et en travaillant diligemment au bien de leur famille (Tite 2:3-5). En règle générale, elles font une bonne part de l’œuvre qui consiste à trouver les personnes bien disposées et à leur faire prendre contact avec l’organisation de Dieu (Ps. 68:11). Cependant, dans le cadre de la congrégation, l’enseignement doit être présenté par les hommes qui ont été nommés à cette fin (I Tim. 2:12, 13). Si toutefois aucun homme qui remplit les conditions requises n’est présent lors d’un rassemblement prévu par la congrégation, la femme qui présidera la réunion ou qui prononcera la prière devra se couvrir la têtea. Ce faisant, elle témoignera du respect envers l’ordre établi par Jéhovah, suivant en cela l’exemple que Jésus a donné à tous les chrétiens en se soumettant lui-même à son Père. — I Cor. 11:3-16; Jean 8:28, 29.
12. a) D’après la Bible, comment les anciens doivent-ils considérer leur fonction? b) Quel privilège inestimable appartient à tous les chrétiens?
12 Dans le présent monde, l’homme qui occupe une position en vue est considéré comme quelqu’un d’important. En revanche, l’organisation de Dieu est régie par la règle suivante: “Celui qui parmi vous tous se comporte comme un petit, c’est lui qui est grand.” (Luc 9:46-48; 22:24-26). Aussi les Écritures exhortent-elles les anciens à ne jamais commander en maîtres à ceux qui sont l’héritage de Dieu, mais à devenir plutôt des exemples pour le troupeau (I Pierre 5:2, 3). Tous les Témoins de Jéhovah, hommes et femmes, ont l’inestimable privilège de représenter le Souverain de l’univers, de parler humblement en son nom et de faire connaître son Royaume en tous lieux; ce ne sont pas là les prérogatives d’une élite.
13. À l’aide des passages bibliques donnés en référence, répondez aux questions formulées à la fin du paragraphe.
13 Nous ferons bien de nous demander: “Comprenons-nous vraiment la façon dont Jéhovah dirige son organisation visible? Notre attitude, nos paroles et nos actes démontrent-ils que nous lui en sommes reconnaissants?” Prenons le temps de nous analyser en réfléchissant sur les idées présentées ci-après:
Si nous nous soumettons vraiment au Christ, le Chef de la congrégation, que devons-nous faire, d’après les textes bibliques suivants (Mat. 24:14; 28:19, 20; Luc 21:34-36; Jean 13:34, 35)?
S’ils veulent être productifs, dans quelle mesure tous les membres de la congrégation chrétienne doivent-ils se reposer sur Dieu et sur le Christ (Jean 15:5; I Cor. 3:5-7)?
Les efforts que les anciens font pour redresser la façon de penser de certains frères et les aider à voir les choses comme les autres membres de l’organisation, devraient être considérés comme autant de marques de bonté de la part de qui (Éph. 4:7, 8, 11-13; II Cor. 13:11)?
Lorsque nous accueillons avec gratitude la nourriture spirituelle qui nous est prodiguée par l’entremise de la classe de l’“esclave” et de son Collège central, à qui témoignons-nous du respect? Qu’en serait-il si nous faisions à son sujet des remarques négatives (Luc 10:16; voir III Jean 9, 10)?
Pourquoi ne devrions-nous pas critiquer durement les anciens (Actes 20:28; Rom. 12:10)?
14. a) Que révèle notre attitude à l’égard de l’organisation théocratique? b) Dans ce domaine, quelle occasion avons-nous de démontrer que le Diable est un menteur et de réjouir le cœur de Jéhovah?
14 Jéhovah prend soin de nous par l’intermédiaire de son organisation visible, dont le Christ est le Chef. Dès lors, l’attitude que nous adoptons à l’égard de cette organisation traduit pratiquement notre position sur la question de la souveraineté (Héb. 13:17). Satan prétend que nous nous préoccupons avant tout de notre personne. Cependant, si nous nous montrons disposés à accomplir n’importe quel service utile, tout en évitant d’attirer indûment l’attention sur nous-mêmes, nous prouverons que le Diable est menteur. Si nous témoignons de l’amour et du respect à ‘ceux qui sont à notre tête’, en imitant leur foi, tout en refusant d’être de ceux qui “admirent des personnalités en vue de leur propre profit”, nous réjouirons le cœur de Jéhovah (Héb. 13:7; Jude 16). En cultivant une saine déférence pour l’organisation de Jéhovah et en accomplissant de tout cœur l’œuvre qu’il dirige, nous prouverons que Jéhovah est vraiment notre Dieu et que nous sommes unis dans son culte. — I Cor. 15:58.
[Note]
a En revanche, elle ne se couvrira pas la tête lorsqu’elle prêche de maison en maison, car la responsabilité de proclamer la bonne nouvelle incombe à tous les chrétiens. Maintenant, si les circonstances exigent qu’elle dirige une étude biblique à domicile en présence de son mari (qui est son chef, même s’il n’est pas chrétien), elle devra porter une coiffure. Par ailleurs, si un homme qui s’est voué à Dieu est présent à titre exceptionnel lorsqu’elle conduit une étude biblique prévue et établie, elle doit se couvrir la tête, mais c’est lui qui prononcera la prière.
RÉVISION
● Quelle est aujourd’hui l’organisation visible de Jéhovah? Quelle est la raison d’être de cette organisation?
● Qui est le chef divinement établi de l’organisation? Par quels moyens visibles nous donne-t-il des conseils empreints d’amour?
● Quelle est la bonne attitude à adopter vis-à-vis des responsabilités au sein de l’organisation et de ceux qui les assument?
-
-
Écoute le conseil, accepte la disciplineUnis dans le culte du seul vrai Dieu
-
-
Chapitre 16
Écoute le conseil, accepte la discipline
1. a) Y a-t-il parmi nous quelqu’un qui n’ait pas besoin de conseils ni de discipline? b) À quelle question devons-nous toutefois réfléchir?
EN RÈGLE générale, nous souscrivons volontiers à cette déclaration biblique: “Tous, nous trébuchons bien des fois.” (Jacq. 3:2). Il ne nous est pas difficile de nous rappeler certains moments dans lesquels nous n’avons pas su nous montrer le genre de personnes que la Parole de Dieu nous encourage à devenir et que nous voudrions être. C’est pourquoi nous reconnaissons que la Bible a raison quand elle dit: “Écoute le conseil et accepte la discipline, afin de devenir sage dans ton avenir.” (Prov. 19:20). Nous savons que nous avons besoin d’une telle aide. Sans nul doute, nous avons déjà transformé notre vie pour l’harmoniser avec ce que les Écritures nous ont appris. Mais comment réagissons-nous lorsqu’un de nos frères chrétiens nous donne un conseil personnel parce que nous avons agi imprudemment dans tel ou tel domaine ou qu’il nous fait une simple suggestion afin de nous aider à nous améliorer dans l’une de nos activités?
2. a) Pourquoi devrions-nous apprécier les conseils qui nous sont donnés? b) Comment ne devrions-nous pas réagir?
2 Malgré les mouvements intérieurs et spontanés qui sont dus à notre nature humaine imparfaite, nous devrions nous montrer sincèrement reconnaissants pour les conseils qui nous sont donnés et nous efforcer consciencieusement de les appliquer. Si nous agissons ainsi, la situation pourra tourner à notre avantage (Héb. 12:11). Cependant, lorsqu’on nous donne des conseils, il nous arrive peut-être de nous justifier, de minimiser la gravité de nos actes ou de rejeter la faute sur quelqu’un d’autre. Avez-vous déjà réagi de cette façon? Par la suite, gardons-nous rancune à celui qui nous a donné des conseils? Sommes-nous enclins à lui faire remarquer sans cesse ses moindre défauts ou à lui reprocher la façon dont il nous a conseillés, comme si cela excusait tant soit peu notre propre faiblesse? La Bible peut-elle nous aider à vaincre de telles tendances?
DES EXEMPLES RAPPORTÉS POUR NOTRE PROFIT
3. a) Qu’est-ce qui, dans la Bible, peut nous aider à adopter le bon point de vue sur les conseils et la discipline? b) À l’aide des questions posées dans le paragraphe, analysez la façon dont Saül et Ozias ont réagi aux conseils.
3 La Parole de Dieu ne se contente pas de nous donner une foule de conseils directs sur ce point. Elle nous fournit aussi des exemples tirés de la vie réelle. Elle dépeint en effet des personnes qui ont reçu des conseils. Souvent, les conseils en question constituaient aussi une discipline, car celui qui les recevait avait besoin de changer d’attitude ou de conduite. En utilisant les questions ci-après pour analyser quelques-uns de ces cas, vous constaterez que nous avons beaucoup à en apprendre.
SAÜL, FILS DE KISCH: Il n’avait pas obéi complètement à Jéhovah, car, au cours de la guerre qui l’opposait aux Amalécites, il avait épargné leur roi et le meilleur de leur bétail (I Sam. 15:1-11).
Dans la réaction de Saül à la réprimande qui lui fut adressée, qu’est-ce qui indique qu’il cherchait à minimiser ses torts (1S 15 v. 20)? Sur qui rejeta-t-il la faute (1S 15 v. 21)? Quand il finit par reconnaître son péché, quelle excuse invoqua-t-il (1S 15 v. 24)? Même à ce moment-là, quel paraissait être son premier souci (1S 15 vv. 25, 30)?
OZIAS: Il pénétra dans le temple de Jéhovah pour y brûler de l’encens, alors que seuls les prêtres étaient habilités à le faire (II Chron. 26:16-20).
Quand le prêtre en chef tenta d’arrêter le roi Ozias, pourquoi celui-ci se mit-il en colère (voir le 2Ch 26 verset 16)? Quel en fut le résultat (2Ch 26 vv. 19-21)?
4. a) Pourquoi Saül et Ozias avaient-ils tant de mal à accepter les conseils? b) Pourquoi ce problème se pose-t-il encore aujourd’hui?
4 Pourquoi ces deux hommes avaient-ils tant de mal à admettre qu’ils avaient besoin de conseils? Ils étaient orgueilleux, autrement dit ils avaient une trop haute opinion de leur personne. Aujourd’hui encore, bien des gens se rendent très malheureux à cause de ce trait de caractère. Parce qu’ils croient avoir acquis un certain prestige en raison de leur âge ou de leur position, ils ne se montrent plus réceptifs aux conseils, pensant que ceux-ci remettent en cause leurs compétences ou ternissent leur réputation. Mais en fait, c’est plutôt leur orgueil qui trahit leur faiblesse. Ce n’est pas là, en effet, un défaut que l’on pourrait excuser sous prétexte qu’il est très répandu. Il s’agit plutôt d’un piège de Satan pour obnubiler l’esprit des hommes et pour les amener à résister à l’aide que Jéhovah leur propose, avec amour, par sa Parole et son organisation visible. Aussi Jéhovah nous donne-t-il cet avertissement: “Avant l’écroulement, il y a l’orgueil, et avant le faux pas, l’esprit hautain.” — Prov. 16:18; voir aussi Romains 12:3; Proverbes 16:5.
5. À l’aide des questions qui figurent dans le paragraphe, dégagez la leçon que l’on peut tirer des récits relatifs à Moïse et à David.
5 Toutefois, les Écritures nous tracent aussi le portrait de certaines personnes qui ont accepté les conseils. Ce sont là autant d’excellents exemples dont nous pourrons tirer des leçons précieuses. Citons:
MOÏSE: Son beau-père lui donna un conseil pratique pour l’aider à s’acquitter de sa tâche écrasante sans se ruiner la santé. Moïse l’écouta et mit aussitôt sa suggestion en application (Ex. 18:13-24).
Malgré la grande autorité dont il était investi, pourquoi Moïse était-il ouvert aux conseils sensés (voir Nombres 12:3)? Quelle importance la qualité dont il fit preuve a-t-elle pour nous (Soph. 2:3)?
DAVID: Il avait commis l’adultère, puis il avait tramé la mort du mari de sa partenaire, à la fois pour pouvoir l’épouser et pour dissimuler sa faute. Des mois passèrent avant que Jéhovah envoie Nathan reprendre David (II Sam. 11:2 à 12:12).
David en a-t-il pris ombrage, a-t-il tenté de minimiser ses torts ou de rejeter la faute sur quelqu’un d’autre (II Sam. 12:13; Ps. 51, suscription et Ps 51 versets 1 à 3)? Si Dieu a accepté le repentir de David, ce dernier et sa famille ont-ils été pour autant exempts des tristes conséquences de sa mauvaise conduite (II Sam. 12:10, 11, 14; Ex. 34:6, 7)?
6. a) Quels étaient les sentiments de David à l’égard de ceux qui lui donnaient des conseils judicieux? b) Si nous acceptons volontiers les conseils, quels bienfaits en retirerons-nous? c) Si nous devions être disciplinés sévèrement, que ne nous faudrait-il pas oublier?
6 Le roi David connaissait parfaitement les bienfaits que l’on retire à écouter des conseils judicieux et, quand l’occasion se présentait, il remerciait Dieu de lui en donner par l’intermédiaire d’une tierce personne (I Sam. 25:32-35; voir aussi Proverbes 9:8). Lui ressemblons-nous sous ce rapport? Si oui, nous éviterons de dire et de faire des choses que nous regretterions par la suite. Si d’aventure nous nous retrouvions dans une situation qui nous vaudrait d’être sévèrement repris, comme David le fut à la suite du péché qu’il avait commis avec Bath-Schéba, n’oublions jamais que la discipline est un gage de l’amour que Jéhovah nous porte et qu’elle contribue à notre bonheur éternel. — Prov. 3:11, 12; 4:13.
DES QUALITÉS INESTIMABLES
7. Selon les paroles de Jésus, quelle qualité est nécessaire pour entrer dans le Royaume?
7 Si nous voulons entretenir de bonnes relations avec Jéhovah et avec nos frères chrétiens, il nous faut développer certains traits de personnalité. Jésus mit en lumière l’une de ces qualités lorsqu’il plaça un petit enfant au milieu de ses disciples et déclara: “Si vous ne vous retournez pas et ne devenez pas comme des petits enfants, vous n’entrerez absolument pas dans le royaume des cieux. Celui donc qui s’abaissera comme ce petit enfant, c’est lui qui est le plus grand dans le royaume des cieux.” (Mat. 18:3, 4). Oui, les disciples devaient se départir de leur orgueil et cultiver l’humilité.
8. a) Devant qui devons-nous nous montrer humbles, et pourquoi? b) Si nous agissons ainsi, comment réagirons-nous aux conseils?
8 L’apôtre Pierre écrivit plus tard à ses frères chrétiens: “Tous, ceignez-vous d’humilité d’esprit les uns envers les autres, car Dieu s’oppose aux hautains, mais il donne sa faveur imméritée aux humbles.” (I Pierre 5:5). Certes, nous savons qu’il convient d’être humble devant Dieu. Toutefois, ce passage révèle que nous devons aussi nous montrer humbles d’esprit dans nos rapports avec nos frères dans la foi. Si nous le sommes effectivement, nous n’aurons pas la sottise de nous offusquer des suggestions qu’ils pourront nous faire. Bien au contraire, nous serons prêts à apprendre les uns des autres (Prov. 12:15). Et si nos frères estiment nécessaire de nous corriger par leurs conseils, alors nous ne regimberons pas, car nous comprendrons que Jéhovah nous témoigne son amour en se servant d’eux pour nous façonner. — Ps. 141:5.
9. a) Quelle autre qualité est étroitement liée à l’humilité? b) Pourquoi devrions-nous nous soucier de l’incidence que notre conduite peut avoir sur nos semblables?
9 L’altruisme, autre qualité très liée à l’humilité, nous poussera à nous soucier sincèrement de nos semblables. En effet, force nous est de reconnaître que nos actions ont des répercussions sur eux. L’apôtre Paul conseilla aux chrétiens de Corinthe et de Rome d’avoir des égards pour la conscience des autres. Il ne leur demanda pas de renoncer à toutes leurs préférences personnelles, mais il les exhorta cependant à ne rien faire qui puisse enhardir quelqu’un à transiger avec sa conscience, ce qui l’entraînerait à sa perte sur le plan spirituel. Explicitant le principe général qui devait déterminer leur attitude, Paul écrivit: “Que chacun continue à chercher, non pas son avantage personnel, mais celui d’autrui! (...) Soit donc que vous mangiez, soit que vous buviez, ou quelque autre chose que vous fassiez, faites tout pour la gloire de Dieu. Gardez-vous de devenir des sujets d’achoppement pour les Juifs et aussi pour les Grecs et pour la congrégation de Dieu.” — I Cor. 10:24-33; 8:4-13; Rom. 14:13-23.
10. Qu’est-ce qui peut révéler si nous avons ou non coutume de suivre ce conseil biblique?
10 Avez-vous coutume de faire passer l’intérêt d’autrui avant vos préférences personnelles? Ce principe peut avoir une multitude d’applications, mais considérez simplement l’exemple suivant: En règle générale, du moment que nous restons modestes, propres et soignés de notre personne, le choix de l’habillement et de la coiffure est affaire de goût. Mais si vous appreniez que dans votre région et en raison du milieu dont elles sont issues, certaines personnes hésitent à écouter le message du Royaume à cause de votre façon de vous vêtir ou de vous coiffer, changeriez-vous vos habitudes? Une vie revêt-elle à vos yeux plus de prix que votre droit de faire ce que bon vous semble?
11. Pourquoi celui qui désire être un vrai chrétien doit-il cultiver ces qualités coûte que coûte?
11 Lorsque les qualités que nous venons d’évoquer deviennent une partie intégrante de notre personnalité, cela démontre que nous commençons à acquérir la pensée du Christ. Par son humilité, en effet, Jésus nous a laissé un modèle parfait (Jean 13:12-15; Phil. 2:5-8). En se dévouant pour ses semblables, au lieu de se plaire à lui-même, il s’est fait l’idéal vers lequel nous devons tendre. — Rom. 15:2, 3.
NE REJETEZ PAS LA DISCIPLINE DE JÉHOVAH
12. a) Quels changements devons-nous tous opérer pour avoir une personnalité agréable à Dieu? b) Qu’est-ce qui nous y aidera?
12 Comme nous sommes tous pécheurs, il nous faut changer pour ce qui est de notre attitude, de nos paroles et de notre conduite si nous voulons refléter la personnalité de notre Dieu. Nous devons revêtir la “personnalité nouvelle”. (Col. 3:5-14; Tite 2:11-14.) Or, les conseils et la discipline nous aident justement à découvrir les aspects de notre personnalité qui méritent d’être redressés, puis à comprendre comment y parvenir.
13. a) Par quel moyen Jéhovah nous dispense-t-il ses conseils et sa discipline? b) Que nous appartient-il d’en faire?
13 Cette forme d’instruction vient essentiellement de la Bible elle-même (II Tim. 3:16, 17). En outre, grâce aux ouvrages bibliques et aux réunions prévues par son organisation visible, Jéhovah nous aide à voir comment l’appliquer. Reconnaissons humblement que nous avons besoin de cet enseignement et cherchons constamment à nous améliorer.
14. Quelle aide personnelle et complémentaire Jéhovah nous apporte-t-il?
14 Cependant, Jéhovah ne nous laisse pas nous débattre tout seuls contre des problèmes intimes difficiles à résoudre. Avec sollicitude il a pourvu à une aide personnelle. Des millions de gens ont profité d’une telle aide grâce à une étude biblique. De leur côté, les parents ont la responsabilité de discipliner leurs enfants pour les préserver d’une conduite qui pourrait leur valoir bien des douleurs pendant leur vie d’adultes (Prov. 6:20-35; 15:5). De même, au sein de la congrégation, ceux qui ont les qualités spirituelles requises ont la responsabilité d’utiliser les Écritures pour redresser leurs frères quand le besoin s’en fait sentir, tout en le faisant dans un esprit de douceur (Gal. 6:1, 2). C’est ainsi que Jéhovah nous conseille et nous discipline, afin que nous l’adorions dans l’unité.
RÉVISION
● Comment Jéhovah nous aide-t-il avec amour à comprendre dans quels domaines nous devons changer?
● Pourquoi beaucoup ont-ils du mal à accepter les conseils? Est-ce grave?
● Quelles qualités inestimables nous aideront à écouter les conseils? Comment Jésus nous a-t-il donné l’exemple sous ce rapport?
-
-
‘Ayez un profond amour les uns pour les autres’Unis dans le culte du seul vrai Dieu
-
-
Chapitre 17
‘Ayez un profond amour les uns pour les autres’
1, 2. a) Qu’est-ce qui impressionne souvent les nouveaux venus dans les réunions des Témoins de Jéhovah? b) Comment la même qualité se manifeste-t-elle dans nos grandes assemblées?
D’ORDINAIRE, lorsque quelqu’un assiste pour la première fois à une réunion dans une congrégation de Témoins de Jéhovah, l’amour qui y règne lui fait forte impression. Il le remarque à la profonde amitié qui lie manifestement les membres de la congrégation, ainsi qu’à l’accueil chaleureux qui lui est ménagé.
2 Lors de nos assemblées, on constate également la belle conduite de la plupart des assistants. Voici ce qu’un journaliste écrivit au sujet d’un tel rassemblement: ‘Personne n’est sous l’effet de la drogue ou de l’alcool. Pas de cris. Pas de tumulte. Pas de bousculades. Personne ne joue des coudes. Pas de jurons ni d’insultes. Pas de plaisanteries grivoises ni de grossièretés. Pas de fumée. Pas de vols. Personne ne jette de détritus sur les pelouses. C’est pour le moins inhabituel.’ Ce sont là autant de marques d’amour, de cet amour qui “ne se conduit pas avec indécence” et qui “ne cherche pas son propre intérêt”. — I Cor. 13:4-8.
3. a) Pour ce qui est de notre amour, que devrions-nous constater avec le temps? b) Quel genre d’amour devons-nous cultiver pour imiter le Christ?
3 C’est effectivement à leur amour qu’on doit reconnaître tous les vrais chrétiens (Jean 13:35). Au fur et à mesure que nous grandissons spirituellement, nous devrions donc manifester cette qualité plus pleinement. L’apôtre Paul priait pour que l’amour de ses frères “abonde encore de plus en plus”. (Phil. 1:9; I Thess. 3:12.) De son côté, Pierre exhorta les chrétiens à étendre leur amour à “toute la famille des frères”. (I Pierre 2:17.) Si nous sommes mus par l’amour, nous ne nous contenterons pas de nous réunir avec nos frères sans trop chercher à les connaître personnellement. Nous ne nous bornerons pas à leur adresser une salutation aimable de temps à autre. L’apôtre Jean montra en effet que notre amour devrait être empreint d’abnégation. Il écrivit: “À ceci nous avons appris à connaître l’amour: c’est que celui-là [le Fils de Dieu] s’est dessaisi de son âme pour nous; et nous, nous sommes tenus de nous dessaisir de notre âme pour nos frères.” (I Jean 3:16; Jean 15:12, 13). Serions-nous vraiment disposés à donner notre vie pour nos frères? Au fait, jusqu’à quel point sommes-nous prêts maintenant à nous donner du mal pour les aider, même quand cela nous dérange?
4. a) Comment pouvons-nous aussi exprimer plus pleinement notre amour? b) Pourquoi importe-t-il d’avoir un profond amour les uns pour les autres?
4 Outre les actes qui témoignent d’un esprit de sacrifice, il importe aussi que nous éprouvions des sentiments profonds pour nos frères. La Parole de Dieu nous exhorte en ces termes: “Quant à l’amour fraternel, ayez une tendre affection les uns pour les autres.” (Rom. 12:10). Bien sûr, nous avons tous une telle affection pour certaines personnes. Mais pourrions-nous l’étendre à d’autres? Alors que ce vieux système touche à sa fin, il importe que nous nous rapprochions sans cesse de nos frères. La Bible nous dit en effet: “La fin de toutes choses s’est approchée (...). Ayez surtout un profond amour les uns pour les autres, car l’amour couvre une multitude de péchés.” — I Pierre 4:7, 8.
5. Pourquoi aurions-nous tort de penser qu’il ne doit pas y avoir de problèmes entre les membres d’une congrégation?
5 Bien sûr, tant que nous serons imparfaits, il nous arrivera d’offenser nos semblables. Pour leur part, ils pécheront encore contre nous de bien des manières (I Jean 1:8). Lorsque de tels problèmes se posent, que devez-vous faire?
QUAND DES PROBLÈMES SURGISSENT
6. a) Pourquoi les conseils de la Bible ne s’accordent-ils pas toujours avec nos inclinations? b) Quels résultats obtiendrons-nous cependant si nous suivons ces conseils?
6 Les Écritures nous fournissent les directives dont nous avons besoin, mais elles ne s’accordent pas toujours avec nos inclinations, qui reflètent notre imperfection (Rom. 7:21-23). Néanmoins, si nous nous évertuons de tout cœur à suivre ces conseils, nous démontrerons que nous désirons sincèrement plaire à Jéhovah, et notre amour du prochain s’en trouvera enrichi.
7. a) Lorsque quelqu’un nous blesse, pourquoi ne devons-nous pas lui rendre la pareille? b) Pourquoi ne pouvons-nous pas éviter purement et simplement le frère qui nous a offensés?
7 Lorsqu’elles sont blessées, certaines personnes cherchent à se venger de celui qui les a offensées. Mais cela ne fait qu’envenimer la situation. S’il doit y avoir rétribution, il convient que nous nous en remettions à Dieu (Prov. 24:29; Rom. 12:17-21). D’autres bannissent l’offenseur de leur vie et évitent tout contact avec lui. Mais nous n’avons pas le droit d’agir ainsi envers ceux qui sont unis à nous pour adorer Jéhovah car la valeur de notre culte dépend pour beaucoup de l’amour que nous avons pour nos frères (I Jean 4:20). Pouvons-nous soutenir que nous aimons une personne à qui nous n’adressons pas la parole ou dont la seule présence nous incommode? Non, il nous faut plutôt nous atteler à résoudre le problème. Mais comment?
8, 9. a) Si nous avons un sujet de plainte contre notre frère, que devons-nous faire? b) Qu’en est-il si ce frère pèche contre nous maintes et maintes fois? c) Pourquoi devrions-nous agir ainsi, et qu’est-ce qui nous y aidera?
8 À ce propos, l’apôtre Paul écrivit: “Continuez à vous supporter les uns les autres et à vous pardonner volontiers les uns aux autres, si quelqu’un a un sujet de plainte contre un autre. Tout comme Jéhovah vous a pardonné volontiers, faites de même, vous aussi.” (Col. 3:13). Êtes-vous capable d’agir ainsi, même si quelqu’un pèche contre vous maintes et maintes fois?
9 L’apôtre Pierre se demandait s’il lui faudrait pardonner à son frère jusqu’à sept fois. Mais Jésus lui répondit: “Je te dis, non pas jusqu’à sept fois, mais jusqu’à soixante-dix-sept fois.” Pourquoi cela? Jésus l’expliqua par une illustration qui mettait en évidence l’énormité de la dette que nous avons contractée envers Dieu par rapport à tout ce qu’un humain pourra jamais nous devoir (Mat. 18:21-35). En effet, dans bien des domaines nous péchons contre Dieu chaque jour, parfois par des actes égoïstes, fréquemment par ce que nous disons ou pensons, ou encore en manquant à nos devoirs. Nous ne nous en rendons peut-être même pas compte. Par ailleurs, le rythme effréné de la vie nous empêche souvent de réfléchir à nos manquements aussi sérieusement que nous le devrions. Or, Dieu a le droit d’exiger que nous payions nos péchés de notre vie (Rom. 6:23). Pourtant il se montre continuellement miséricordieux envers nous (Ps. 103:10-14). Il n’y a donc rien d’excessif à ce qu’il nous demande de traiter nos semblables de la même façon (Mat. 6:14, 15; Éph. 4:1-3). Si nous agissons ainsi, nous démontrerons que nous avons acquis l’amour qui “ne tient pas compte du mal subi”. — I Cor. 13:4, 5; I Pierre 3:8, 9.
10. Que faire si nous nous apercevons qu’un frère a quelque chose contre nous?
10 Dans certains cas, même si nous n’en voulons pas à notre frère, c’est lui qui aura quelque chose contre nous. Que devrons-nous faire alors? Il nous faudra lui parler sans tarder, afin de rétablir avec lui des relations pacifiques. La Bible nous encourage à faire le premier pas (Mat. 5:23, 24). Certes, ce n’est sans doute pas chose facile. Cela demande de l’amour et de l’humilité. Ces qualités sont-elles assez fortes en vous pour vous pousser à suivre ce conseil biblique? C’est là un objectif important que vous devez vous efforcer d’atteindre.
11. Si la conduite d’un frère nous trouble, que devrions-nous faire?
11 Maintenant, il se peut également que le comportement de tel ou tel chrétien vous trouble. D’ailleurs, vous n’êtes peut-être pas le seul dans ce cas. Ne serait-il pas bien que quelqu’un aille lui en parler? C’est possible. Si vous lui exposez vous-même le problème avec amour, cela peut avoir d’heureuses conséquences. Mais posez-vous d’abord ces questions: ‘Ses actes sont-ils vraiment condamnés par les Écritures? Ou bien le problème vient-il en grande partie de ce que je ne suis pas issu du même milieu que lui, ou que je n’ai pas reçu la même éducation?’ Dans la dernière hypothèse, veillez à ne pas juger votre frère d’après des critères personnels (Jacq. 4:11, 12). Jéhovah, en effet, accueille impartialement des gens de toutes origines et leur donne patiemment le temps de progresser spirituellement.
12. a) Lorsqu’une transgression grave est commise au sein de la congrégation, qui doit intervenir? b) Dans quels cas l’offensé doit-il agir le premier? Quel devrait être son objectif?
12 En revanche, si un chrétien commet une faute grave, des mesures immédiates s’imposent. Mais qui doit les prendre? Habituellement, ce sont les anciens. Toutefois, s’il s’agit d’un problème commercial entre frères, ou encore d’un mauvais usage de la langue qui a porté gravement atteinte à quelqu’un, il appartient tout d’abord à l’offensé d’aller voir l’offenseur pour s’efforcer de l’aider personnellement. Cela peut paraître difficile, mais c’est ce que recommande Jésus (Mat. 18:15-17). Notre amour pour notre frère et notre désir sincère de le voir rester au sein de la congrégation nous aideront à nous acquitter de cette responsabilité de manière à toucher son cœur, autant que faire se peut. — Prov. 16:23.
13. Qu’est-ce qui nous aidera à adopter le bon point de vue sur les différends qui peuvent nous opposer à nos frères?
13 Lorsqu’un problème surgit, qu’il soit grave ou bénin, nous ferons bien de chercher à comprendre la façon dont Jéhovah le considère. Dieu n’approuve jamais le péché, et cependant il voit très bien qu’il est présent en chacun de nous. En temps utile, Jéhovah veille à ce que son organisation soit purifiée des pécheurs non repentants. Quant à nous, qui demeurons dans sa congrégation, nous sommes l’objet de sa longanimité et de sa miséricorde. C’est ainsi que Jéhovah nous donne l’exemple. Lorsque nous l’imitons, nous reflétons aussi son amour. — Éph. 5:1, 2.
“ÉLARGISSEZ-VOUS”
14. a) Pourquoi Paul encouragea-t-il les Corinthiens à ‘s’élargir’? b) D’après les textes bibliques cités, pourquoi devrions-nous y réfléchir sérieusement?
14 L’apôtre Paul avait passé bien des mois à édifier la congrégation de Corinthe. Il avait travaillé dur pour aider les frères de cette ville qu’il aimait beaucoup. Mais quelques-uns d’entre eux ne le lui rendaient pas. Ils se montraient au contraire terriblement critiques. Aussi Paul les exhorta-t-il à ‘s’élargir’ dans leurs démonstrations d’affection (II Cor. 6:11-13; 12:15). Tous nous ferons bien d’analyser notre manière d’exprimer notre amour afin de voir comment nous pouvons ‘nous élargir’, nous aussi. — I Jean 3:14; I Cor. 13:3.
15. Qu’est-ce qui peut nous inciter à cultiver un amour profond pour ceux vers qui nous ne nous sentons pas particulièrement attirés?
15 Avons-nous du mal à fréquenter certains de nos frères? Alors, faisons l’effort de couvrir les transgressions mineures dont ils ont pu se rendre coupables, comme d’ailleurs nous aimerions qu’ils le fassent pour nous, et nous parviendrons sûrement à rendre plus cordiales nos relations avec eux (Prov. 17:9; 19:11). En outre, si nous nous efforçons de remarquer leurs qualités et de fixer notre attention sur elles, nos sentiments à leur égard n’en seront que meilleurs. Avons-nous vraiment noté comment Jéhovah emploie ces frères? Si nous prenons cela à cœur, notre amour pour eux ne manquera certainement pas de croître. — Luc 6:32, 33, 36.
16. Tout en restant réalistes, comment pouvons-nous ‘nous élargir’ dans l’amour que nous portons aux membres de notre congrégation?
16 Certes, le bien que nous pouvons faire aux autres a ses limites. Il nous est peut-être impossible de saluer tous les membres de la congrégation à chaque réunion. Lorsque nous projetons de prendre un repas avec nos amis, nous ne pouvons sans doute pas inviter tout le monde. Par ailleurs, nous avons tous des amis intimes avec qui nous passons plus de temps qu’avec les autres. Mais nous serait-il cependant possible de ‘nous élargir’? Pourrions-nous prendre quelques minutes seulement chaque semaine pour faire plus ample connaissance avec un membre de notre congrégation qui n’a pas été jusque-là au nombre de nos intimes? Pourrions-nous inviter certains de ces frères que nous connaissons moins bien à prêcher avec nous? Si nous avons vraiment un profond amour les uns pour les autres, nous trouverons forcément des moyens de le montrer.
17. Lorsque nous sommes entourés de frères que nous ne connaissons pas, comment pouvons-nous montrer que nous avons un profond amour pour eux?
17 Les grandes assemblées constituent d’excellentes occasions de ‘nous élargir’ dans notre amour. Des milliers de frères y sont présents. Bien sûr, nous ne pouvons pas faire connaissance avec eux tous. Mais il ne tient qu’à nous de démontrer que nous faisons passer leur intérêt avant notre confort. De plus, nous pouvons nous intéresser personnellement à ceux qui nous entourent en prenant l’initiative, entre les sessions, d’engager la conversation avec eux. Un jour viendra où tous les habitants de la terre seront des frères et des sœurs unis dans le culte de leur Dieu et Père commun. Quelle joie ce sera alors d’apprendre à les connaître tous et de découvrir leurs nombreuses qualités! L’amour profond que nous leur porterons nous donnera le désir de le faire. Pourquoi ne pas commencer tout de suite?
RÉVISION
● Comment les chrétiens doivent-ils régler leurs différends? Pourquoi?
● À mesure que nous grandissons spirituellement, de quelles manières notre amour devrait-il également croître?
● Comment pouvons-nous témoigner un profond amour à ceux qui ne sont pas au nombre de nos amis intimes?
-
-
Pratiquons la piété dans notre foyerUnis dans le culte du seul vrai Dieu
-
-
Chapitre 18
Pratiquons la piété dans notre foyer
1. a) Après avoir appris à connaître les principes divins relatifs au mariage, quels changements de nombreuses personnes ont-elles opérés? b) Mais pour un chrétien, qu’implique aussi la vie de famille?
PARMI les vérités réconfortantes que nous avons apprises dès que nous avons commencé à étudier la Bible figurent les enseignements relatifs au mariage et à la vie de famille. Nous en sommes venus à saluer en Jéhovah l’Auteur du mariage, et nous avons constaté qu’il avait consigné dans la Bible les meilleurs conseils qui soient en matière de vie familiale. Après avoir reçu ces conseils, de nombreuses personnes ont renoncé à l’immoralité sexuelle et fait enregistrer convenablement leur mariage, et on ne peut que les en féliciter. Toutefois, la vie de famille chrétienne suppose bien davantage. Elle implique aussi notre attitude vis-à-vis de la permanence des liens conjugaux, notre manière d’assumer nos responsabilités familiales et notre comportement à l’égard de nos proches. — Éph. 5:33 à 6:4.
2. a) Ceux qui connaissent la Bible appliquent-ils toujours ses conseils dans leur propre foyer? b) Comment Jésus et Paul ont-ils tous deux montré l’importance de les mettre en pratique?
2 Des millions de gens savent pertinemment ce que la Bible dit sur ces questions. Cependant, lorsqu’ils rencontrent des problèmes dans leur propre foyer, ils ne mettent pas ses conseils en pratique. Et nous? Sans aucun doute, nul d’entre nous ne voudrait ressembler aux individus que Jésus condamna parce qu’ils éludaient le commandement ordonnant aux enfants d’honorer leurs parents, s’imaginant qu’une piété feinte suffisait (Mat. 15:4-9). Nous ne voulons pas être de ceux qui ont une forme de piété, mais qui oublient de la pratiquer “parmi ceux de leur propre maison”. Au contraire, nous voulons manifester la piété véritable qui, elle, est “un moyen de grand gain”. — I Tim. 5:4; 6:6; II Tim. 3:5.
LA PERMANENCE DU MARIAGE
3. a) Quel est le sort de nombreux mariages, mais à quoi devrions-nous cependant être décidés? b) À l’aide de votre Bible, répondez aux questions posées dans le paragraphe au sujet de la permanence du mariage.
3 De plus en plus souvent les liens conjugaux s’avèrent extrêmement fragiles. Certains conjoints qui sont unis depuis 20, 30 ou 40 ans décident soudain de “refaire leur vie” avec quelqu’un d’autre. Par ailleurs, il n’est plus rare d’entendre parler de jeunes couples qui se séparent après seulement quelques mois de mariage. Toutefois, peu importe l’attitude des gens qui nous entourent, nous devrions avoir le désir de plaire à Jéhovah, le Dieu que nous adorons. Mais qu’est-ce que sa Parole dit à ce sujet?
Lorsqu’un homme et une femme se marient, combien de temps devraient-ils compter rester unis (Rom. 7:2, 3; Marc 10:6-9)?
Quel est le seul motif de divorce admissible aux yeux de Dieu (Mat. 19:3-9; 5:31, 32)?
Du point de vue de Jéhovah, quelle est la gravité d’un divorce qui n’est pas autorisé par sa Parole (Mal. 2:13-16)?
La Bible recommande-t-elle aux chrétiens de se séparer pour résoudre leurs problèmes conjugaux (I Cor. 7:10-13)?
4. Pourquoi certains mariages durent-ils, en dépit des tendances du monde moderne?
4 Pourquoi certains mariages durent-ils, tandis que d’autres se brisent, même quand les époux se disent tous les deux chrétiens? Bien sûr, le mariage a déjà beaucoup plus de chances de réussir lorsque l’homme et la femme attendent d’être suffisamment mûrs pour se marier. En outre, il est également important de trouver un conjoint qui s’intéresse aux mêmes choses que soi et avec qui l’on puisse discuter franchement. Mais il importe davantage encore de pratiquer soi-même la piété véritable. Celui qui aime vraiment Jéhovah et qui est convaincu de la droiture de ses voies dispose d’un excellent fondement pour résoudre les problèmes qui peuvent surgir (Ps. 119:97, 104; Prov. 22:19). Son union ne sera pas sapée à la base par le raisonnement selon lequel il pourra toujours y mettre un terme par une séparation ou un divorce si d’aventure elle vient à battre de l’aile. Il ne verra pas dans les manquements de son conjoint une belle aubaine pour se dérober à ses propres responsabilités. Il apprendra plutôt à faire face aux problèmes de la vie, afin de leur trouver des solutions viables.
5. a) En quoi notre point de vue sur le mariage est-il lié à notre fidélité envers Jéhovah? b) Même si nous sommes en butte à de sérieuses difficultés, quels bienfaits nous procurerons-nous en restant fermement attachés aux principes de Jéhovah?
5 Comme nous le savons fort bien, le Diable prétend que si nous subissons personnellement des souffrances, nous cesserons de prendre en considération les voies de Jéhovah et nous en arriverons à la conclusion qu’il est au fond préférable de décider nous-mêmes de ce qui est bon ou mauvais. Mais ceux qui sont fidèles à Jéhovah ne se comportent pas ainsi (Job 2:4, 5; Prov. 27:11). L’immense majorité des Témoins de Jéhovah qui ont enduré la persécution de leur conjoint non croyant n’ont pas pour autant renié les engagements qu’ils ont pris lorsqu’ils se sont mariés (Mat. 5:37). Après plusieurs années, certains d’entre eux ont même eu la joie de voir leur compagnon se joindre à eux pour servir Jéhovah (I Cor. 7:16; I Pierre 3:1, 2). Quant à ceux dont le conjoint ne donne aucun signe de changement et à ceux qui ont été abandonnés par leur époux parce qu’ils restaient fermement attachés à leur foi, ceux-là aussi se rendent bien compte que leur fidélité aux principes de Dieu leur a valu de grands bienfaits. Comment cela? Eh bien, leur situation les a rapprochés de Jéhovah. Ils ont appris à refléter les qualités divines, même dans l’adversité. Leur vie rend témoignage au pouvoir de la piété. — Ps. 55:22; Jacq. 1:2-4; II Pierre 1:5, 6.
CHACUN DOIT REMPLIR SON RÔLE
6. Pour être vraiment heureux en ménage, que nous faut-il respecter?
6 Bien sûr, pour être vraiment heureux en ménage, il ne suffit pas que le mari et la femme gardent la vie commune. Non, il est indispensable que chacun ait du respect pour l’autorité établie par Jéhovah. Cela favorisera le bon ordre et la sécurité au sein du foyer. — I Cor. 11:3; Tite 2:4, 5; Prov. 1:8, 9; 31:10, 28.
7. Comment l’autorité doit-elle s’exercer au sein de la famille?
7 Comment l’autorité doit-elle s’exercer? Elle doit s’harmoniser avec les qualités de Jésus Christ. Jésus se montre ferme quand il s’agit de soutenir les voies de Jéhovah; en effet, il aime la justice et hait le mépris de la loi (Héb. 1:8, 9). Mais cela ne l’empêche pas d’aimer tendrement sa congrégation, de lui fournir les conseils dont elle a besoin et de prendre soin d’elle. Loin d’être fier ou de manquer d’égards, il se montre “doux de caractère et humble de cœur”, de sorte que ceux qui se placent sous son autorité ‘trouvent du réconfort pour leurs âmes’. (Mat. 11:28, 29; Éph. 5:25-33.) Lorsqu’un mari et père agit de cette façon envers sa famille, il devient évident qu’il se soumet lui-même au Christ, qui nous a laissé l’exemple parfait en matière de piété. Les mères chrétiennes, elles aussi, devraient manifester ces qualités dans leurs rapports avec leurs enfants.
8. a) Pourquoi les méthodes chrétiennes ne semblent-elles pas donner les résultats escomptés dans certains foyers? b) Que devons-nous faire si nous nous trouvons dans une telle situation?
8 Malgré tout, en raison de l’imperfection commune aux humains, il arrive que des difficultés surgissent. Certains avaient peut-être une tendance marquée à prendre ombrage de l’autorité exercée par les autres avant même qu’un des membres de leur famille ne se mette à étudier la Bible. Parfois, les requêtes aimables et les égards semblent rester sans écho. Nous savons, bien sûr, que la Bible nous engage à nous défaire de “toute colère, tout courroux, tout cri, tout propos outrageant”. (Éph. 4:31.) Mais lorsque nous sommes en face de gens qui ne semblent pas comprendre d’autre langage, que devons-nous faire? Au fait, comment Jésus réagissait-il lorsqu’il était soumis à de rudes épreuves? Il n’imitait pas ceux qui le menaçaient et l’insultaient. Non, il s’en remettait à Dieu, montrant ainsi qu’il comptait sur lui (I Pierre 2:22, 23). De même, si des situations pénibles surgissent dans notre foyer, nous démontrerons notre piété en nous tournant vers Jéhovah et en le priant de nous aider, au lieu de recourir aux méthodes en vogue dans le présent monde. — Prov. 3:5-7.
9. Au lieu de faire des reproches, quelle méthode de nombreux maris chrétiens ont-ils appris à employer?
9 Bien entendu, les transformations ne s’opèrent pas toujours aussi vite qu’on le souhaiterait, mais les conseils bibliques n’en sont pas moins efficaces. De nombreux maris qui se plaignaient amèrement des défauts de leur femme ont constaté de nets progrès chez elle lorsqu’ils ont eux-mêmes mieux compris la manière dont le Christ agit envers sa congrégation. Celle-ci, en effet, n’est pas composée d’hommes parfaits. Cependant, Jésus l’aime, il lui donne le bon exemple et il est allé jusqu’à se dessaisir de sa vie pour elle. Par ailleurs, il se sert des Écritures pour l’aider à s’améliorer, afin qu’elle puisse finalement lui plaire tout à fait (Éph. 5:25-27; I Pierre 2:21). Son attitude a encouragé plus d’un mari chrétien à s’efforcer de devenir à son tour un modèle et à aider personnellement et affectueusement sa femme à progresser. De telles méthodes donnent des résultats infiniment supérieurs à ceux que l’on obtiendrait en accablant son conjoint de reproches ou en refusant tout bonnement de lui adresser la parole.
10. a) Comment un mari et père (même s’il se dit chrétien) pourrait-il rendre difficile la vie des membres de sa famille? b) Que peut-on faire pour améliorer la situation?
10 Évidemment, les manquements du mari et père de famille peuvent aussi être à l’origine des difficultés. Que faire s’il n’est pas sensible aux besoins affectifs de sa famille, ou s’il n’assume pas vraiment ses responsabilités, par exemple en organisant une discussion biblique familiale ou d’autres activités au sein de son foyer? Certaines familles ont obtenu de bons résultats en discutant franchement, mais respectueusement, du problème (Prov. 15:22; 16:23; 31:26). Toutefois, même si les résultats ne sont pas aussi positifs qu’on aurait pu le souhaiter, chacun peut faire beaucoup pour améliorer l’atmosphère du foyer en cultivant personnellement le fruit de l’esprit et en témoignant de la sollicitude et de la considération envers les autres membres de la famille. Nous ne participerons pas aux progrès en attendant que les autres fassent le premier pas, mais en remplissant correctement notre propre rôle; ce faisant, nous démontrerons aussi que nous pratiquons la piété dans notre foyer. — Col. 3:18-20, 23, 24.
OÙ TROUVER LES RÉPONSES?
11, 12. a) Comment Jéhovah nous aide-t-il à résoudre nos problèmes familiaux? b) Si nous voulons tirer le meilleur parti de son aide, que serait-il bien de faire?
11 Sur les questions matrimoniales, les conseillers ne manquent pas. Mais nous, nous savons que la Parole de Dieu est de loin la meilleure source de conseils qui soit, et nous sommes reconnaissants à Jéhovah de ce qu’il nous aide à l’appliquer par l’entremise de son organisation visible. Tirez-vous le meilleur parti de l’aide qu’il vous propose? — Ps. 119:129, 130; Michée 4:2.
12 Hormis les réunions de la congrégation, étudiez-vous régulièrement la Bible en famille? Les foyers qui le font chaque semaine deviennent unis par leur culte. Leur vie de famille s’enrichit au fur et à mesure qu’ils voient comment appliquer la Parole de Dieu dans leur propre cas. — Voir Deutéronome 11:18-21.
13. a) Si nous nous posons des questions précises d’ordre conjugal ou familial, où pouvons-nous trouver les réponses? b) Qu’est-ce qui devrait dicter toutes nos décisions?
13 Peut-être vous posez-vous des questions précises, d’ordre conjugal ou familial. Que penser, par exemple, de la contraception? Un chrétien a-t-il le droit de se faire stériliser? Peut-on recourir à l’avortement s’il semble probable qu’un enfant naîtra handicapé? Les relations sexuelles entre mari et femme ne sont-elles soumises à aucune restriction? Si un adolescent s’intéresse peu aux questions spirituelles, jusqu’à quel point doit-on exiger qu’il prenne part au culte familial? Nul doute que vous avez une opinion sur chacune de ces questions. Mais seriez-vous capable d’y répondre sur la base des principes bibliques? Eh bien, sachez que ces sujets ont tous été traités dans les pages de La Tour de Garde. Apprenez à vous servir des index et, si vous n’avez pas chez vous les publications auxquelles ils vous renvoient, consultez celles-ci à la bibliothèque de la Salle du Royaume. Mais ne vous attendez pas à ce que chaque question soit tranchée simplement par un oui ou par un non. Dans certains cas, c’est vous qui devrez faire un choix, personnellement ou avec votre conjoint. Efforcez-vous donc de prendre des décisions qui traduiront votre amour pour Jéhovah et pour les membres de votre famille, ainsi que votre désir sincère de plaire à Dieu. Si vous agissez ainsi, il deviendra évident, pour Jéhovah comme pour ceux qui vous connaissent bien, que vous pratiquez vraiment la piété, non seulement en public, mais aussi dans votre foyer. — Éph. 5:10; Rom. 14:19.
RÉVISION
● En quoi notre fidélité aux engagements du mariage est-elle liée à notre fidélité envers Jéhovah?
● Lorsque nous sommes en butte à des problèmes familiaux, qu’est-ce qui pourra nous aider à faire ce qui plaît à Dieu?
● Même si certains membres de notre famille manquent à leurs devoirs, que pouvons-nous faire pour améliorer la situation?
-
-
La loi mosaïque — Que représente-t-elle pour vous?Unis dans le culte du seul vrai Dieu
-
-
Chapitre 19
La loi mosaïque — Que représente-t-elle pour vous?
1. a) Comment savons-nous que Jéhovah a accueilli les non-Juifs incirconcis dans la congrégation chrétienne à partir de l’an 36? b) À quoi quelques-uns des premiers chrétiens attachaient-ils pourtant une grande importance?
L’UNE des questions les plus âprement débattues à l’époque de l’apôtre Paul pouvait se poser ainsi: Les chrétiens non juifs étaient-ils ou non tenus de se conformer aux préceptes de la loi mosaïque? Il est vrai qu’en l’an 36 Dieu avait accordé l’esprit saint à des non-Juifs incirconcis. Toutefois, certains chrétiens d’origine juive étaient persuadés que ces disciples issus d’autres nations devaient se faire circoncire et qu’il fallait leur enseigner à observer la loi de Moïse. Ces nouveaux convertis étaient-ils donc dans l’obligation de garder cette loi, dans son intégralité ou peut-être en partie? Vers l’an 49, cette question litigieuse fut portée à l’attention du collège central qui siégeait à Jérusalem. — Actes 10:44-48; 15:1, 2, 5.
2. En quoi cette question litigieuse nous intéresse-t-elle?
2 L’issue de cette affaire nous intéresse au plus haut point. Pourquoi? Non seulement parce que nous rencontrons parfois des gens qui soutiennent que les chrétiens doivent se conformer à certains commandements de la Loi, par exemple à l’observance du sabbat, mais encore parce que la Bible elle-même déclare: “La Loi, elle, est donc sainte, et le commandement est saint, juste et bon.” (Rom. 7:12). En effet, bien qu’on le qualifie de “mosaïque” parce que Moïse fut le médiateur de l’alliance de la Loi, ce code juridique émanait bel et bien de Jéhovah. — Ex. 24:3, 8.
POURQUOI LA LOI?
3. Pourquoi Dieu donna-t-il la Loi à Israël?
3 Notre façon de considérer la Loi aujourd’hui varie selon que nous comprenons ou non la raison pour laquelle Jéhovah l’a donnée à Israël. Les Écritures expliquent: “Elle a été ajoutée [à l’alliance conclue avec Abraham] pour rendre les transgressions manifestes, jusqu’à ce que vienne la postérité à qui la promesse avait été faite (...). Ainsi donc, la Loi est devenue notre tuteur menant à Christ, afin que nous soyons déclarés justes en raison de la foi.” (Gal. 3:19, 24). Comment la Loi a-t-elle atteint ce but?
4. a) Comment la Loi parvint-elle à “rendre les transgressions manifestes”? b) Comment mena-t-elle en outre les fidèles au Christ?
4 En proposant aux Juifs un modèle parfait auquel ils devaient se conformer dans tous les aspects de leur vie, elle fait ressortir leur condition pécheresse. Il devint en effet évident que, malgré toutes leurs bonnes intentions et leurs efforts fervents, ils ne pourraient jamais se montrer à la hauteur de ses préceptes. Prenant les Juifs comme un échantillon de la famille humaine imparfaite, la Loi dévoila du même coup les péchés du monde entier, y compris les nôtres, nous déclarant ainsi passibles du châtiment divin (Rom. 3:19, 20). De cette façon, la Loi soulignait que l’humanité avait besoin d’un sauveur. En outre, elle amena les fidèles à reconnaître ce Sauveur en la personne de Jésus Christ. Comment cela? Eh bien, la Loi fit apparaître clairement que Jésus était le seul humain exempt de péché, car lui seul pouvait la garder à la perfection. D’autre part, les sacrifices d’animaux offerts dans le cadre de la Loi n’avaient qu’une valeur relative. Par contre, en donnant sa vie en sacrifice, l’homme parfait Jésus Christ pourrait réellement ôter le péché et donner à tous ceux qui exerceraient la foi l’accès à la vie éternelle. — Jean 1:29; 3:16; I Pierre 1:18, 19.
5. À l’aide des passages bibliques donnés en référence, répondez aux questions posées dans le paragraphe.
5 Compte tenu de ce qui précède, comment répondriez-vous aux questions suivantes?
La loi mosaïque était-elle destinée à s’appliquer à tous les humains (Ps. 147:19, 20; Ex. 31:12, 13)?
Jéhovah avait-il laissé entendre à Israël qu’un jour viendrait où l’alliance de la Loi serait abolie (Jér. 31:31-33; Héb. 8:13)?
Les Dix Commandements dont faisait partie l’injonction relative au sabbat hebdomadaire restèrent-ils en vigueur après l’abrogation du reste de la Loi (Col. 2:13, 14, 16; II Cor. 3:7-11 [à la lumière d’Exode 34:28-30]; Rom. 7:6, 7)?
Comment Jéhovah mit-il fin à l’alliance de la Loi (Col. 2:13-17; Mat. 5:17, 18; Rom. 10:4)?
6. Que laissent entendre ceux qui prétendent que la loi mosaïque est toujours en vigueur?
6 Cela posé, que laisse entendre celui qui prétend que l’alliance de la Loi est toujours valide? En fait, il renie par cette attitude la foi en Jésus Christ. Pourquoi donc? Parce qu’il n’admet pas que Jésus ait accompli la Loi, frayant ainsi la voie pour que son Père l’abroge. Aux prétendus chrétiens qui se laissaient influencer par les raisonnements tenus en faveur de l’observance de la Loi ou d’une partie de ses règles, l’apôtre Paul écrivit sans ambages: “Vous êtes séparés de Christ, vous qui cherchez à être déclarés justes grâce à la loi; vous êtes déchus de sa faveur imméritée.” — Gal. 5:4; voir aussi Romains 10:2-4.
7. a) Que n’ont pas pleinement compris ceux qui voudraient que la Loi continue d’être appliquée? b) Quelle est l’importance des œuvres chrétiennes, et quel rapport y a-t-il entre ces œuvres et le don de la vie éternelle?
7 Ceux qui prônent encore l’observance de certaines dispositions de la Loi n’ont pas pleinement compris que ce qui compte pour être considéré comme juste par Dieu, c’est la foi dans la valeur du sacrifice de Jésus, et non les œuvres de la Loi (Gal. 3:11, 12). Ils estiment qu’une personne doit se montrer juste par de telles œuvres, ce qui est au demeurant impossible pour des humains pécheurs. Certes, il importe d’accomplir les œuvres qui résultent de notre obéissance aux commandements que Dieu et le Christ ont donnés aux chrétiens (Jacq. 2:15-17; Mat. 28:19, 20). Ces œuvres-là constituent un moyen de prouver notre amour et notre foi, et leur absence indiquerait que notre foi est morte. Toutefois, quel que soit l’empressement dont nous pouvons faire montre dans nos activités, il nous est tout bonnement impossible de gagner le salut, car n’eût été le sacrifice de Jésus Christ, nul ne pourrait être sauvé du péché et de la mort. Par conséquent, la vie éternelle est un don que Dieu nous fait par l’entremise de Jésus Christ. C’est là une expression de son incomparable faveur imméritée, et non pas le salaire de nos œuvres. — Éph. 2:8, 9; Rom. 3:23, 24; 6:23.
8. Sur la question relative à l’application de la Loi aux chrétiens non juifs, quelle fut finalement la décision du collège central au premier siècle?
8 Au premier siècle, lorsque la question portant sur l’application de la loi mosaïque aux chrétiens non juifs lui fut soumise, le collège central qui siégeait à Jérusalem rendit une décision conforme à ces faits. Il reconnut en effet que Jéhovah n’avait pas demandé aux croyants non juifs d’accomplir les œuvres requises par la loi mosaïque avant de daigner leur accorder l’esprit saint. Certes, le collège central énuméra bien parmi les “choses nécessaires” certaines interdictions qui figuraient aussi dans la Loi. Toutefois, ces commandements-là étaient fondés sur le récit que la Bible fait d’événements antérieurs à la promulgation de la Loi. Dès lors, ce collège n’imposait nullement aux chrétiens non juifs le devoir de se conformer à tout ou partie de la loi mosaïque. En revanche, il confirmait des principes qui étaient déjà reconnus avant Moïse. — Actes 15:28, 29; voir Genèse 9:3, 4; 34:2-7; 35:2-5.
9. a) Dieu exige-t-il toujours que les Juifs se conforment à l’alliance de la Loi? b) Que signifie pour eux le genre de mort que le Christ a subie?
9 Après la Pentecôte de l’an 33, Dieu ne demanda même plus aux Juifs de se conformer au code mosaïque. Du reste, les Juifs qui exerçaient la foi avaient une raison toute particulière de s’en réjouir. Laquelle? Bien que les gens des nations fussent eux aussi pécheurs et de ce fait condamnés à mourir, les Juifs seuls étaient sous le coup de la malédiction divine pour avoir violé l’alliance de la Loi. Cependant, par le genre de mort qu’il subit, attaché sur un poteau comme un criminel maudit, le Christ se substitua dans cette malédiction aux Juifs qui mirent leur foi en lui et les affranchit de la peine que leur désobéissance à la Loi leur faisait encourir (Gal. 3:10-13). C’est ainsi qu’il leur octroya un pardon dont ils n’auraient jamais pu jouir sous l’alliance de la Loi. — Actes 13:38, 39.
10. En quel sens l’abrogation de la Loi a-t-elle favorisé l’unité de culte?
10 La Loi avait, pour ainsi dire, dressé une barrière autour des Juifs, les séparant des gens des nations en général. Les Juifs étaient soumis à des commandements qui ne s’appliquaient pas aux non-Juifs incirconcis, et ces derniers, réciproquement, ne pouvaient se joindre librement à eux dans leur culte (voir Exode 12:48; Actes 10:28). Mais lorsque la Loi eut atteint son but et eut été ôtée, Juifs et incirconcis purent enfin s’unir grâce au Christ pour adorer le seul vrai Dieu. — Éph. 2:11-18.
LES AVANTAGES QUE PROCURE LA CONNAISSANCE DE LA LOI
11. En quoi la connaissance de la Loi peut-elle nous aider à comprendre les enseignements du Christ?
11 Bien que nous ne soyons pas sous la Loi, il nous est très utile de la connaître. Pourquoi? N’oublions pas que Jésus, étant né d’une mère juive, se trouvait sous la loi mosaïque. Dès lors, nous ne saisirons pleinement le sens de certains de ses actes que si nous connaissons bien les préceptes de cette loi (Gal. 4:4; voir Luc 22:7, 8). En outre, Jésus accomplit son ministère au milieu de gens qui étaient aussi soumis à la Loi. C’est pourquoi ses enseignements étaient souvent tirés de situations liées à la Loi. — Voir Matthieu 5:23, 24.
12. a) D’après les paroles de Jésus, quel rapport y avait-il entre sa vie et la loi mosaïque? b) Dans les écrits de Paul, qu’est-ce qui indique qu’il est utile de connaître la Loi? c) Si nous comprenons le sens spirituel des exigences de la Loi, qu’en résultera-t-il?
12 Après sa résurrection, Jésus rappela à ses disciples qu’il avait accompli par sa vie humaine les choses écrites à son sujet dans la Loi, dans les Prophètes et dans les Psaumes (Luc 24:44). Pour sa part, l’apôtre Paul présenta certaines particularités de l’alliance de la Loi comme “une représentation typique et une ombre des choses célestes”. Il déclara également que ‘la Loi possède une ombre des bonnes choses à venir’. (Héb. 8:4, 5; 10:1.) La loi mosaïque recélait des détails surprenants qui se réalisent dans la prêtrise de Jésus Christ et dans le sacrifice de sa vie humaine. Si nous connaissons ces diverses dispositions de la Loi, nous n’en saisirons que mieux le sens des réalités qu’elles annonçaient. Plusieurs aspects de ces modèles prophétiques préfiguraient le culte pur qui est aujourd’hui rendu à Jéhovah dans son grand temple spirituel. Au fur et à mesure que notre intelligence de ces choses s’accroît, notre estime augmente d’autant pour la congrégation revêtue de l’onction et pour le rôle qu’elle joue dans notre culte sous la conduite de Jésus Christ.
13. Pourquoi est-il utile de méditer sur les excellents principes qui se dégagent de la Loi?
13 En outre, la loi mosaïque fait partie des Écritures inspirées de Dieu, lesquelles Écritures sont dans leur intégralité utiles “pour enseigner, pour reprendre, pour remettre les choses en ordre”. (II Tim. 3:16.) Si nous cherchons à dégager les principes permanents sur lesquels la Loi était fondée pour en faire l’objet de notre méditation, il nous sera plus facile de cultiver dans notre cœur le désir sincère d’agir de façon à plaire à Dieu. Si de plus nous savons nous pénétrer de l’esprit qui dictait cette loi et le manifester dans notre vie, alors celle-ci aura été pour nous d’une très grande utilité.
14. a) Comment Jésus montra-t-il qu’il était important de comprendre l’esprit de la Loi? b) Relevez quelques-uns des autres principes excellents contenus dans la Loi, tels qu’ils sont résumés et énumérés à la page 152. c) Comment l’intelligence de ces choses nous aidera-t-elle à devenir plus agréables à Dieu?
14 Jésus illustra cette idée d’une manière frappante dans son Sermon sur la montagne. S’adressant à des gens qui étaient soumis à la Loi, il leur montra qu’au lieu de se borner à ne pas assassiner, ils devaient éliminer de leur cœur toute tendance à rester courroucés et tenir leur langue pour ne pas lancer des paroles désobligeantes à leurs frères. Au lieu d’être satisfaits de ne pas commettre l’adultère, il leur fallait veiller à ne pas même porter des regards lascifs sur une femme. Nous aussi nous devrions nous efforcer d’utiliser tous les membres de notre corps conformément aux voies de Dieu (Mat. 5:21, 22, 27-30; Rom. 13:8-10). Nous montrerons ainsi que nous avons également saisi la signification du plus grand commandement de la Loi, que voici: “Tu dois aimer Jéhovah, ton Dieu, de tout ton cœur, et de toute ton âme, et de tout ton esprit.” (Mat. 22:36, 37). Cela nous rapprochera de Dieu. Bien que nous ne soyons pas sous le code mosaïque, nous nous procurerons de grands bienfaits en acquérant la connaissance exacte des principes qui en sont le fondement et des modèles prophétiques qu’il renferme.
RÉVISION
● Pourquoi ceux qui prônent l’obéissance à la loi mosaïque rejettent-ils par là même le Christ?
● Comment la connaissance de la Loi nous aide-t-elle à comprendre le rôle que Jésus joue dans le dessein de Jéhovah?
● Bien que nous ne soyons pas sous la Loi, quels précieux enseignements retirerons-nous de son étude?
[Encadré, page 152]
QUELQUES PRINCIPES FONDAMENTAUX DE LA LOI MOSAÏQUE
Les devoirs envers Dieu
N’adorer que Jéhovah Ex. 20:3; 22:20
Avoir du respect pour son nom Ex. 20:7; Lév. 24:16
Aimer Dieu et le servir de tout Deut. 6:5; 10:12;
son cœur, de toute son âme et Dt 30:16
de toute sa force vitale
Craindre de lui désobéir, Deut. 5:29; 6:24
le redouter
Ne s’approcher de lui que de la Lév. 1:1-5; Nomb. 16:1-50;
manière qu’il agrée Deut. 12:5-14
Lui donner ce que l’on a de Ex. 23:19; 34:26
meilleur, car cela vient de lui
Ses adorateurs doivent être propres Ex. 19:10, 11; 30:20
Ne pas délaisser les choses sacrées Ex. 20:8-10; 34:21;
pour des activités profanes Nomb. 15:32-36
Les pratiques religieuses condamnées
L’idolâtrie Ex. 20:4-6; Deut. 7:25
Le syncrétisme religieux Ex. 23:13; 34:12-15;
Le spiritisme, la sorcellerie, Ex. 22:18; Lév. 20:27;
la divination, la magie, Deut. 18:10-12
les sortilèges
Le mariage et la vie de famille
Ne pas commettre l’adultère Ex. 20:14; Lév. 20:10
Ne pas se marier avec une personne Deut. 7:1-4
qui ne sert pas Jéhovah
Interdiction de l’inceste Lév. 18:6-16; 20:11
Rejeter les perversions sexuelles Lév. 18:23; 20:13
Respecter la vie de l’enfant Ex. 21:22, 23
qui n’est pas encore né
Honorer ses parents Ex. 20:12; 21:15, 17;
Enseigner aux enfants les voies Deut. 6:4-9; 11:18-21
de Jéhovah
Les devoirs envers autrui
Tenir la vie humaine pour sacrée Ex. 20:13; Nomb. 35:9-34
Aimer son prochain; ne pas Lév. 19:17, 18
garder rancune
Avoir des égards pour les Lév. 19:32
personnes âgées
Témoigner de la sollicitude envers Lév. 25:35-37;
ceux qui sont dans la gêne, Deut 15:7-11; 24:19-21
les orphelins et les veuves
Ne pas maltraiter les sourds et Lév 19:14; Deut. 27:18
les aveugles
Être honnête en affaires Lév. 19:35, 36; 25:14
Respecter la propriété d’autrui Ex. 20:15; 22:1, 6; 23:4;
Ne pas convoiter ce qui Ex. 20:17
appartient aux autres
Dénoncer ceux qui commettent des Lév. 5:1;
transgressions graves Deut. 13:6-11
Dire la vérité; ne pas présenter Ex. 20:16; 23:1, 2
de faux témoignage
Ne pas faire montre de partialité Ex. 23:3, 6;
en faveur de ceux qui occupent Lév. 19:15
une position en vue
-
-
La vie et le sang — Les tenez-vous pour sacrés?Unis dans le culte du seul vrai Dieu
-
-
Chapitre 20
La vie et le sang — Les tenez-vous pour sacrés?
1. a) Comment Dieu considère-t-il la vie? b) Comment pouvons-nous montrer que nous apprécions la vie que Dieu nous donne?
IL N’EST guère surprenant que le point de vue de Dieu sur la vie diffère beaucoup de celui du présent monde. Pour Dieu, en effet, la vie humaine est sacrée. La considérez-vous comme telle? Nous sommes entièrement à la merci de Dieu, “qui donne à toutes les personnes la vie et le souffle et toutes choses”. (Actes 17:25-28; Ps. 36:9.) Si nous partageons ses vues, nous veillerons à sauvegarder notre vie. Toutefois, nous ne violerons pas la loi divine dans l’espoir de sauver notre existence présente, car nous attachons beaucoup de prix à la vie éternelle que Dieu a promise à ceux qui exercent vraiment la foi en son Fils. — Mat. 16:25, 26; Jean 6:40; Jude 21.
2. Par son attitude à l’égard de la vie, de qui le monde reflète-t-il les vues, et à quel raisonnement cela le conduit-il parfois?
2 Par contraste, Jésus déclara que Satan le Diable, le chef de ce monde, “fut un homicide quand il commença”. (Jean 8:44; 12:31.) Oui, dès qu’il se rebella, il introduisit la mort dans la famille humaine. L’histoire du monde, qui s’est caractérisée par la violence, n’est que le reflet de son esprit. Toutefois, Satan sait aussi se présenter sous une apparence différente. C’est pourquoi certains “spécialistes”, influencés par sa façon de penser, vous diront que, s’il est très bien de pratiquer une religion, vous avez néanmoins intérêt à suivre leurs conseils plutôt que de vous référer à la Bible lorsqu’il y va de votre vie (voir II Corinthiens 11:14, 15). Si donc vos jours semblent menacés, de quel côté votre cœur penchera-t-il? Point n’est besoin de dire que notre plus cher désir devrait être de plaire à Jéhovah.
3. a) Pourquoi devrions-nous nous intéresser tout particulièrement à ce que la Bible dit au sujet du sang? b) Lisez Genèse 9:3-6 et Actes 15:28, 29, puis répondez aux questions du paragraphe qui s’y rapportent.
3 La Parole de Dieu révèle le rapport étroit qui existe entre la vie et le sang quand elle dit: “L’âme [ou la vie] de la chair est dans le sang.” De même que la vie est sacrée, ainsi le sang a également été rendu sacré par Dieu. Il lui appartient et ne peut être utilisé que de la façon qu’il agrée (Lév. 17:3, 4, 11; Deut. 12:23). Aussi ferons-nous bien d’étudier attentivement les commandements que Dieu nous a donnés à son sujet.
Lisez Genèse 9:3-6
Contre quelles pratiques courantes dans votre région devez-vous être en garde pour ne pas consommer de sang animal?
Eu égard à ce qui est dit au verset 4 Gn 9:4 à propos du sang animal, comment, à votre avis, doit-on considérer le fait de boire du sang humain (comme cela se faisait par exemple à Rome, à l’occasion des combats de gladiateurs)?
D’après les versets 5 et 6 Gn 9:5, 6, devant qui celui qui verse le sang devra-t-il surtout en répondre?
Lisez Actes 15:28, 29
Ce texte laisse-t-il entendre que ses préceptes ne sont valables que pour une période de temps limitée? Ceux-ci s’appliquent-ils à nous?
La formulation de ce commandement exclut-elle le sang humain de son champ d’application?
Ces versets prévoient-ils des exceptions en cas d’urgence?
4. D’après les Écritures, que devrons-nous peut-être faire pour ne pas participer à une dette de sang?
4 En ce qui concerne le sang humain, nous aurions tort de croire qu’il suffit de ne pas assassiner pour être totalement innocents. En effet, les Écritures montrent que si nous faisons partie d’une organisation qui s’est rendue coupable d’une dette de sang, nous devons rompre tout lien avec elle afin de ne pas participer à ses péchés (Rév. 18:4, 24; Michée 4:3). Il importe de le faire sans délai.
5. Quelle relation la Bible établit-elle entre notre empressement dans le ministère et notre responsabilité vis-à-vis du sang de nos semblables?
5 Dieu a chargé ses serviteurs d’avertir leurs semblables de la destruction prochaine qui risque de les surprendre lors de la grande tribulation. Par conséquent, s’ils ne veulent pas contracter une dette de sang, les adorateurs de Dieu sont tenus de proclamer ce message (voir Ézéchiel 3:17-21). L’apôtre Paul se considérait comme débiteur envers des gens de toutes sortes en raison du ministère qui lui avait été confié. Il ne se sentait dégagé de toute responsabilité en rapport avec leur sang que lorsqu’il leur avait présenté un témoignage complet sur les dispositions divines en vue de leur salut (Rom. 1:14, 15; Actes 18:5, 6; 20:26, 27). L’empressement que vous manifestez dans le ministère démontre-t-il que vous êtes également conscient de la responsabilité qui incombe à tous les Témoins de Jéhovah?
6. Quel rapport y a-t-il entre la prévention des accidents et le respect du caractère sacré de la vie?
6 Nous devrions aussi penser aux risques d’accidents mortels. Sous la loi mosaïque, les gens qui causaient accidentellement la mort d’un homme n’étaient pas tenus pour innocents; ils étaient passibles d’une peine (Ex. 21:29, 30; Deut. 22:8; Nomb. 35:22-25). Si nous attachons de l’importance au principe qui se dégage de cette loi, nous veillerons à ne pas provoquer un accident mortel par notre manière de conduire, en prenant des risques inconsidérés ou en tolérant la présence de certains dangers dans notre maison ou sur notre lieu de travail. Votre attitude traduit-elle votre respect pour le caractère sacré de la vie?
L’USAGE THÉRAPEUTIQUE DU SANG
7. a) Les transfusions sont-elles compatibles avec le caractère sacré du sang? b) Pourquoi serait-il absurde de limiter l’application du commandement nous enjoignant de nous ‘abstenir du sang’ aux seules pratiques qui avaient cours au premier siècle?
7 Bien que cette pratique ne soit pas vraiment nouvelle, c’est surtout au XXe siècle que l’on a recouru massivement aux transfusions de sang dans l’espoir de prolonger la vie humaine. On a employé soit le sang complet, soit quelques-uns de ses composants. Bien sûr, ce genre de thérapeutique ne garantit en rien la survie du patient. D’ailleurs, il arrive que la mort survienne comme conséquence directe de l’emploi du sang. Cependant, une question autrement plus importante se pose: L’injonction biblique qui nous ordonne de nous ‘abstenir du sang’ peut-elle être appliquée à cette thérapeutique? Certainement! Quiconque introduit dans son corps le sang d’une autre créature, homme ou animal, transgresse la loi divine, trahissant son mépris du caractère sacré du sang (Actes 15:19, 20). Rien ne nous autorise à limiter l’ordre de ‘s’abstenir du sang’ aux seules pratiques qui avaient cours au premier siècle, de façon à en exclure les techniques de la médecine moderne. Réfléchissez: Qui oserait prétendre que le commandement de Dieu relatif au meurtre n’interdit pas de supprimer une vie humaine à l’aide d’une arme à feu, sous prétexte que les fusils ont été inventés beaucoup plus tard? Serait-il raisonnable de penser que la condamnation de l’ivrognerie s’applique uniquement aux boissons connues au premier siècle, et pas à celles que l’on peut se procurer de nos jours? Les personnes qui désirent sincèrement plaire à Dieu n’ont aucun doute sur l’interprétation du commandement qui leur enjoint de ‘s’abstenir du sang’.
8. a) Comment pouvez-vous savoir si telle ou telle thérapeutique convient à un chrétien? b) Si un médecin vous proposait de prélever une partie de votre propre sang et de le conserver pour le réintroduire dans votre corps au cours d’une opération, quels principes bibliques pourraient vous aider à prendre une bonne décision? c) Quel raisonnement quelqu’un pourrait-il tenir à propos d’un traitement qui exige que son sang passe à travers un appareil extra-corporel?
8 Cependant, la complexité de certains traitements médicaux peut soulever des questions. Comment pouvez-vous les régler? Avant tout, demandez à votre médecin de vous expliquer clairement en quoi consiste le traitement qu’il vous prescrit. Ensuite, priez Jéhovah pour qu’il vous aide à l’analyser correctement à la lumière des principes de la Bible. Peut-être un médecin vous suggérera-t-il de faire prélever et conserver une partie de votre sang pour l’utiliser en cas de besoin au cours d’une opération ultérieure. Y consentiriez-vous? Souvenez-vous que, d’après la loi de Moïse, le sang retiré à une créature devait être versé sur le sol (Deut. 12:24). Certes, nous ne sommes plus aujourd’hui soumis à ce code de lois, mais nous pouvons en dégager le principe suivant: Le sang est sacré et, lorsqu’on le retire d’un corps, il faut le rendre à Dieu en le répandant sur son marchepied, la terre (voir Matthieu 5:34, 35). Conviendrait-il alors de stocker une partie de votre sang (ne serait-ce que pour un temps relativement court) afin de le réintroduire ensuite dans votre organisme? Maintenant, comment réagiriez-vous si le médecin vous disait qu’au cours d’une opération ou d’un autre traitement, votre sang devra être dérivé dans un circuit extra-corporel et passer à travers certains appareils pour revenir dans votre corps tout de suite après? Accepteriez-vous un tel traitement? En toute bonne conscience, des chrétiens ont estimé qu’ils pouvaient s’y prêter, à condition que les appareils soient amorcés avec un liquide non sanguin. En effet, ils considéraient ce circuit extérieur à leur corps comme une extension de leur système circulatoire. Bien entendu, les situations peuvent différer, et c’est à vous qu’il appartient de prendre une décision. Mais en tout état de cause, votre choix devrait vous permettre de garder une bonne conscience devant Dieu. — I Pierre 3:16; I Tim. 1:19.
9. a) Quelles précautions devriez-vous prendre pour vous assurer qu’on respectera bien votre décision de vous ‘abstenir du sang’? b) Même en cas d’urgence, comment peut-on éviter un affrontement fâcheux? c) Si un médecin ou un tribunal tentait de vous imposer une transfusion sanguine, que feriez-vous?
9 Pour être certain que votre médecin respectera votre décision de vous ‘abstenir du sang’, n’attendez pas qu’une situation critique surgisse pour lui en faire part. Si toutefois vous devez être hospitalisé, prenez la précaution de demander par écrit qu’on ne vous administre pas de sang, et parlez-en de vive voix au médecin qui vous soignera. Mais que faire en cas d’urgence? Vous parviendrez sans doute à éviter de fâcheux affrontements si vous exposez votre position de façon respectueuse et raisonnable au médecin et si vous lui demandez d’employer ses compétences pour vous venir en aide tout en respectant votre conscience (Prov. 15:1; 16:21, 23). Et si tel ou tel membre bien intentionné du corps médical, soutenant que nous mettons notre vie en danger parce que nous refusons le sang, essayait de nous forcer à l’accepter? Notre foi dans la rectitude des voies de Dieu devrait alors nous fortifier. Notre fidélité à Jéhovah nous aidera à résister inflexiblement, car nous avons décidé de lui obéir plutôt qu’aux hommes. — Actes 5:29; voir Job 2:4; Proverbes 27:11.
UNE QUESTION GRAVE
10. Pourquoi l’argument selon lequel la transfusion sauve des vies ne change-t-il en rien notre opinion sur le sujet?
10 Ceux qui ne connaissent pas encore Jéhovah ont parfois l’impression que les arguments présentés en faveur des transfusions sanguines sont dictés par un profond respect du caractère sacré de la vie. Mais une bonne partie de ceux qui les invoquent ferment aussi les yeux sur le meurtre quand il s’opère sous la forme d’avortement. Par ailleurs, Jéhovah en sait plus sur la vie et sur le sang que tous les “spécialistes” du corps médical. Tous ses préceptes se sont révélés bénéfiques pour nous, car ils constituent une sauvegarde tant pour notre vie présente que pour notre avenir (És. 48:17; I Tim. 4:8). Cela se vérifie-t-il dans le cas du commandement qui nous invite à nous ‘abstenir du sang’?
11. a) Aux termes des commandements de Jéhovah, quel était le seul usage que les Israélites pouvaient faire du sang? b) Pourquoi cela revêt-il une grande importance pour nous qui sommes chrétiens?
11 Jéhovah montra combien il était important de respecter le caractère sacré du sang lorsqu’il fit la déclaration suivante au sujet de son seul usage légitime: “L’âme de la chair est dans le sang, et, moi, je l’ai mis pour vous sur l’autel, pour faire propitiation pour vos âmes, car c’est le sang qui fait propitiation par l’âme qui est en lui. C’est pourquoi j’ai dit aux fils d’Israël: ‘Nulle âme d’entre vous ne devra manger du sang.’” (Lév. 17:11, 12). Or, tout le sang animal qui fut versé devant l’autel de Jéhovah conformément à ces paroles préfigurait le sang précieux de Jésus Christ (Héb. 9:11, 12; I Pierre 1:18, 19). Dès lors, la loi par laquelle Dieu proscrit toute autre utilisation du sang souligne le caractère sacré du sang de Jésus. On comprend donc que tout mauvais emploi du sang trahit un grave manque de respect pour les mesures que Jéhovah a prises en vue de notre salut par l’entremise de son Fils.
12. En face de la mort, pourquoi le vrai chrétien ne recourra-t-il pas à un mauvais emploi du sang dans l’espoir de rester en vie?
12 Lorsque notre vie est en jeu, ce serait vraiment faire preuve de myopie spirituelle que de se détourner de Dieu. Bien que nous tenions en haute estime les services des médecins consciencieux, nous ne lutterons pas désespérément pour prolonger de quelques jours ou de quelques années notre vie ou celle de nos proches en transgressant la loi de Dieu, comme si seule la vie présente comptait. Non, nous avons plutôt foi dans la valeur du sang versé par Jésus et dans la perspective de vie éternelle que ce sang nous a ouverte. Nous sommes persuadés que même s’ils doivent mourir, les serviteurs fidèles de Dieu recevront en récompense la vie éternelle. — Jean 11:25; I Tim. 4:10.
RÉVISION
● Pourquoi la vie et le sang sont-ils sacrés? Pour quelle raison le monde n’est-il pas de cet avis?
● Comment devons-nous montrer que nous respectons le caractère sacré du sang animal?
● De quelles manières devons-nous tous montrer que nous tenons la vie humaine pour sacrée? Jusqu’à quel point est-il important d’agir ainsi?
-
-
“Ils ne font pas partie du monde”Unis dans le culte du seul vrai Dieu
-
-
Chapitre 21
“Ils ne font pas partie du monde”
1. a) Quelle requête Jésus formula-t-il en faveur de ses disciples la veille de sa mort? b) Pourquoi est-il si important de ‘ne pas faire partie du monde’?
LE SOIR qui précéda sa mise au poteau, Jésus pria avec ferveur pour ses disciples. Sachant que Satan allait leur faire subir de terribles épreuves, il dit à son Père: “Je te demande, non pas de les retirer du monde, mais de veiller sur eux à cause du méchant. Ils ne font pas partie du monde, comme je ne fais pas partie du monde.” (Jean 17:15, 16). Mais pourquoi est-il donc si important de se tenir à l’écart du monde? C’est parce que le monde a Satan pour chef. Tous ceux qui en font partie se trouvent dès lors sous la coupe du Diable (Jean 14:30; I Jean 5:19). Il importe en conséquence que chaque chrétien comprenne bien ce que signifie ‘ne pas faire partie du monde’. Au fait, en quel sens Jésus n’en faisait-il pas partie?
2. En quel sens Jésus ‘ne faisait-il pas partie du monde’?
2 Jésus n’a certainement pas mené une existence recluse. S’il ‘ne faisait pas partie du monde’, ce n’était pas parce qu’il manquait d’amour pour ses contemporains. Bien au contraire, il circula de ville en ville pour leur annoncer la bonne nouvelle du Royaume de Dieu. Il guérit les malades, rendit la vue aux aveugles, ressuscita des morts et alla jusqu’à donner sa vie pour les humains. En revanche, il n’éprouvait aucune attirance pour l’attitude impie et les œuvres méchantes propres aux gens qui respiraient l’esprit du monde. Il mit ses auditeurs en garde contre les désirs immoraux, contre le matérialisme et l’ambition inspirée par l’égoïsme (Mat. 5:27, 28; 6:19-21; Luc 12:15-21; 20:46, 47). Au lieu d’adopter le mode de vie des hommes éloignés de Dieu, Jésus marcha dans les voies de Jéhovah (Jean 8:28, 29). Par ailleurs, bien que juif, il ne prit pas parti dans les conflits politiques qui opposaient Rome à la nation juive.
“MON ROYAUME NE FAIT PAS PARTIE DE CE MONDE”
3. a) Quelle accusation les chefs religieux juifs portèrent-ils contre Jésus devant Pilate, et pour quel motif? b) Qu’est-ce qui démontre que Jésus ne cherchait pas à devenir un roi humain?
3 Malgré tout, les dignitaires du judaïsme accusèrent Jésus de mettre en péril les intérêts de la nation. Ils le firent arrêter et emmener devant Ponce Pilate, le gouverneur romain. Bien sûr, ce qui les gênait vraiment dans l’enseignement de Jésus, c’est qu’il dévoilait leur hypocrisie. Toutefois, pour inciter le gouverneur à agir, ils formulèrent l’accusation suivante: “Nous avons trouvé cet homme en train de bouleverser notre nation, de défendre qu’on paie les impôts à César et de dire qu’il est, lui, Christ, un roi.” (Luc 23:2). Pourtant, une année auparavant, lorsque le peuple avait voulu le faire roi, Jésus s’y était refusé (Jean 6:15). Il savait qu’il était appelé à devenir Roi au ciel, que le temps prévu pour son avènement n’était pas encore arrivé et qu’il serait en outre intronisé, non pas par mandat démocratique ni par acclamation populaire, mais par Jéhovah lui-même.
4. Quelle position Jésus avait-il prise sur ‘le paiement des impôts à César’?
4 Pour ce qui est du paiement des impôts, trois jours seulement avant l’arrestation de Jésus les Pharisiens avaient bien essayé de lui faire prononcer des paroles compromettantes. Mais en réponse à leur question captieuse, Jésus leur avait dit: “Montrez-moi un denier [une pièce de monnaie romaine]. De qui porte-t-il l’image et l’inscription?” Quand ils lui eurent répondu: “De César”, Jésus leur avait rétorqué: “Eh bien, rendez donc les choses de César à César, mais les choses de Dieu à Dieu.” — Luc 20:20-25.
5. a) Quelle leçon Jésus donna-t-il à ses disciples au moment de son arrestation? b) En quels termes Jésus expliqua-t-il à Pilate la raison de son intervention?
5 L’incident qui se produisit lors même de son arrestation suffisait à démontrer qu’il ne cherchait pas à fomenter une rébellion contre Rome et qu’il ne voulait pas non plus que ses disciples agissent ainsi. Les soldats romains et les Juifs, en effet, étaient venus se saisir de lui armés d’épées et de bâtons (Jean 18:3, 12; Marc 14:43). À cette vue, Pierre dégaina son épée et frappa l’un des hommes, lui emportant l’oreille droite. Mais Jésus reprit Pierre en ces termes: “Remets ton épée à sa place, car tous ceux qui prennent l’épée périront par l’épée.” (Mat. 26:51, 52). Le lendemain matin, Jésus expliqua à Pilate la raison de son intervention, en disant: “Mon royaume ne fait pas partie de ce monde. Si mon royaume faisait partie de ce monde, mes gens auraient combattu pour que je ne sois pas livré aux Juifs. Mais voilà, mon royaume ne vient pas de là.” — Jean 18:36.
6. Quelle fut l’issue du procès?
6 Après avoir examiné les témoignages, Pilate déclara qu’il n’y avait “rien qui fonde les accusations” portées contre Jésus. Mais cela ne l’empêcha pas de céder aux revendications de la foule et de faire mettre Jésus au poteau. — Luc 23:13-15; Jean 19:12-16.
LES DISCIPLES SUIVENT LES TRACES DE LEUR MAÎTRE
7. Comment les premiers chrétiens ont-ils montré qu’ils bannissaient l’esprit du monde, tout en aimant leurs semblables?
7 L’image du christianisme primitif que l’on découvre à travers la Bible et d’autres ouvrages historiques révèle que les disciples de Jésus avaient très bien compris la position qu’ils devaient prendre pour ‘ne pas faire partie du monde’. Ils s’efforçaient déjà de bannir l’esprit du monde. Parce qu’ils rejetaient les distractions violentes et licencieuses du cirque et du théâtre romains, on les taxait par dérision de misanthropie. Cependant, loin de haïr leurs semblables, les chrétiens se dépensaient sans compter pour les aider à tirer parti du salut que Dieu leur proposait par amour.
8. a) Qu’est-ce que les premiers disciples ont subi parce qu’ils ‘ne faisaient pas partie du monde’? b) Comment considéraient-ils toutefois les chefs politiques et le paiement des impôts? Pourquoi?
8 À l’instar de leur Maître, les chrétiens furent violemment persécutés, le plus souvent par des représentants du gouvernement mal renseignés (Jean 15:18-20). Toutefois, vers l’an 56, l’apôtre Paul écrivit à ses frères chrétiens de Rome pour insister sur le conseil de Jésus. Il les exhorta à se soumettre “aux autorités supérieures”, les chefs politiques, “car il n’y a point d’autorité si ce n’est par Dieu”. Certes, ce n’est pas Jéhovah qui institue les gouvernements de ce système de choses, mais ils n’existent cependant qu’avec sa permission. Paul expliqua que ces autorités “occupent leurs positions les unes par rapport aux autres par le fait de Dieu”, en ce sens que Dieu avait prévu et annoncé l’ordre dans lequel elles accéderaient au pouvoir. Les “autorités supérieures” constituent donc “la disposition de Dieu” pour le temps présent, en attendant que le Royaume de Dieu, celui qu’il a confié à Jésus Christ, devienne le seul gouvernement de la terre. Aussi Paul conseilla-t-il aux chrétiens de témoigner aux représentants du gouvernement l’honneur qui leur était dû et de payer les impôts qu’ils réclamaient. — Rom. 13:1-7; Tite 3:1, 2.
9. a) De quoi devons-nous tenir compte pour définir notre soumission aux “autorités supérieures”? b) Comment l’Histoire montre-t-elle que les premiers chrétiens suivirent fidèlement l’exemple de Jésus?
9 Toutefois, Paul ne leur dit pas qu’ils devaient vouer à ces autorités une soumission absolue sans tenir compte de Dieu, de sa Parole et de leur conscience chrétienne. Non; ils savaient bien que Jésus n’avait adoré que Jéhovah, qu’il n’avait pas permis au peuple de le faire roi et qu’il avait enjoint à Pierre de remettre son épée au fourreau. Aussi suivaient-ils scrupuleusement l’exemple de leur Maître. Voici ce qu’on lit dans un ouvrage historique (On the Road to Civilization — A World History, de Heckel et Sigman, pages 237, 238): “Les chrétiens refusaient d’accomplir certains devoirs du citoyen romain. Les chrétiens (...) estimaient que faire le service militaire serait une violation de leur foi. Ils n’occupaient aucune charge politique. Ils refusaient d’adorer l’empereur.”
10. a) Qu’est-ce qui a motivé la décision prise par les chrétiens de Jérusalem en l’an 66? b) En quoi leur attitude peut-elle être prise en exemple?
10 Les disciples de Jésus gardèrent une stricte neutralité à l’égard des conflits politiques et militaires de leur temps. En l’an 66, les Juifs qui habitaient la province romaine de Judée se révoltèrent contre César. L’armée romaine ne tarda pas à investir Jérusalem. Mais qu’allaient faire les chrétiens qui se trouvaient dans la ville? Ils se souvenaient que Jésus leur avait recommandé de rester neutres et de ne pas s’attarder entre les forces adverses. Aussi profitèrent-ils d’une retraite provisoire de l’armée romaine pour s’enfuir dans la région montagneuse de Pella, au delà du Jourdain (Luc 21:20-24). Par leur neutralité, ils ont montré l’exemple aux chrétiens qui devaient leur succéder.
LA NEUTRALITÉ CHRÉTIENNE AU TEMPS DE LA FIN
11. a) Quelle œuvre les Témoins de Jéhovah accomplissent-ils avec empressement, et pour quelle raison? b) À l’égard de quoi se montrent-ils neutres?
11 D’après le témoignage de l’histoire contemporaine, y a-t-il en ce “temps de la fin”, depuis 1914, une communauté qui a imité la neutralité de ces premiers chrétiens? En effet. C’est là ce qu’ont fait les Témoins de Jéhovah. Par toute la terre ils se sont employés à prêcher le Royaume de Dieu comme le seul espoir de paix, de prospérité et de bonheur durable pour tous les hommes épris de justice (Mat. 24:14). Toutefois, ils ont gardé une stricte neutralité par rapport aux conflits des nations.
12. a) Comment la neutralité des Témoins tranche-t-elle avec la conduite du clergé? b) Comment la neutralité politique des Témoins de Jéhovah se manifeste-t-elle?
12 Par contraste, le clergé de la chrétienté est très engagé dans la politique du présent monde. Dans certains pays les ecclésiastiques militent activement dans les campagnes électorales en faveur de tel ou tel candidat. Quelques-uns d’entre eux remplissent des fonctions politiques. D’autres font pression sur les hommes politiques pour qu’ils favorisent des programmes conformes à leurs vues. Ailleurs, les ecclésiastiques “conservateurs” ont partie liée avec le pouvoir, tandis que des prêtres et des ministres “progressistes” soutiennent des guérillas qui luttent pour le renverser. En revanche, dans quelque pays qu’ils habitent, les Témoins de Jéhovah ne se mêlent pas de politique. Ils n’empêchent pas leurs voisins d’appartenir à un parti, de briguer un mandat ou de voter. Cependant, puisque Jésus a dit que ses disciples ‘ne faisaient pas partie du monde’, les Témoins de Jéhovah, eux, ne participent en aucune manière aux activités politiques.
13. Quelle position les Témoins de Jéhovah ont-ils prise à l’égard des guerres?
13 Comme Jésus l’avait prédit, les nations se sont maintes et maintes fois fait la guerre durant ce “temps de la fin”. Il n’est pas jusqu’aux diverses factions en présence au sein d’une même nation qui n’aient parfois pris les armes les unes contre les autres (Mat. 24:3, 6, 7). Devant une telle situation, quelle position les Témoins de Jéhovah ont-ils prise? Dans toutes les régions du monde, ils sont bien connus pour leur neutralité. Ainsi, conformément à l’attitude adoptée tout d’abord par Jésus puis par ses premiers disciples, La Tour de Garde déclarait dans son édition anglaise du 1er novembre 1939: “Tous ceux qui sont du côté du Seigneur resteront neutres à l’égard des nations en guerre; ils prendront sans réserve fait et cause pour le Grand Théocrate [Jéhovah] et pour son Roi [Jésus Christ].” Les faits indiquent qu’en toutes circonstances les Témoins de Jéhovah restent attachés à cette position. Ils n’ont pas permis à la politique et aux guerres de ce monde, sources de dissensions, de rompre les liens fraternels qui les unissent par delà les frontières dans le culte de Jéhovah. — És. 2:3, 4; voir II Corinthiens 10:3, 4.
14. a) Du fait de leur neutralité, qu’est-ce que les Témoins de Jéhovah ont également refusé de faire? b) Comment expliquent-ils ce qui motive leur position?
14 L’histoire contemporaine révèle que les Témoins de Jéhovah ne se sont pas bornés à refuser de porter l’habit militaire et de prendre les armes. Depuis plus d’un demi-siècle, en effet, ils ont aussi refusé de servir en tant que membres non combattants de l’armée ou d’effectuer d’autres tâches à la place du service militaire. Pourquoi donc? Après avoir pris connaissance des exigences divines, ils ont fait leur choix en leur âme et conscience. Personne ne leur a dicté la conduite qu’ils devaient tenir. Du reste, ils n’empêchent pas les autres de faire ce que bon leur semble. Cependant, lorsqu’on les a invités à définir leur position, les Témoins de Jéhovah ont expliqué que, s’étant présentés à Dieu pour se vouer à lui, ils se voyaient dans l’obligation d’utiliser leur corps à son service et qu’ils ne pouvaient le mettre à la disposition de maîtres terrestres qui, par leurs actes, s’opposent au dessein divin. — Rom. 6:12-14; 12:1, 2; Michée 4:3.
15. a) Qu’est-ce que les Témoins de Jéhovah ont subi pour s’être tenus à l’écart du monde? b) Même lorsqu’ils sont incarcérés quelle influence les principes chrétiens exercent-ils sur eux?
15 Jésus avait annoncé quelle serait la conséquence de leur attitude en disant: “Parce que vous ne faites pas partie du monde (...), à cause de cela le monde vous hait.” (Jean 15:19). De nombreux Témoins de Jéhovah ont été incarcérés parce qu’ils ne voulaient pas violer leur neutralité chrétienne. Certains ont été traités cruellement, parfois jusqu’à la mort. Beaucoup ont gardé leur neutralité pendant des années de détention. Ainsi, l’ouvrage Valeurs et violence à Auschwitz (angl.), d’Anna Pawelczynska (page 89), rapporte ce qui suit: “Tout le monde savait qu’aucun Témoin de Jéhovah [dans le camp de concentration] n’exécuterait un ordre contraire à ses croyances religieuses ni ne ferait rien pour nuire à quelqu’un d’autre, fût-ce à un criminel et à un officier SS En revanche, il accomplirait de son mieux n’importe quel travail, même le plus ingrat, si celui-ci ne l’amenait pas à violer sa neutralité morale.”
16. a) Vers quoi les nations se dirigent-elles, et à quoi les Témoins de Jéhovah veillent-ils en conséquence? b) Pourquoi est-il donc si important de se tenir séparé du monde?
16 Les Témoins de Jéhovah savent que toutes les nations vont droit à la “guerre du grand jour de Dieu le Tout-Puissant”, qui se déchaînera à Har-Maguédon. Dans l’unité, les serviteurs de Jéhovah ont pris fait et cause pour son Royaume messianique. Aussi veillent-ils à ne jamais se laisser enfermer dans une position qui ferait d’eux des ennemis de ce Royaume (Rév. 16:14, 16; 19:11-21). Ils prennent à cœur ces paroles que Jésus a prononcées à propos de ses vrais disciples: “Ils ne font pas partie du monde.” Ils savent que ce vieux monde ne tardera pas à passer et que seuls ceux qui font vraiment la volonté de Dieu demeureront à jamais. — I Jean 2:15-17.
RÉVISION
● Comment Jésus a-t-il montré ce que signifiait ‘ne pas faire partie du monde’?
● Que savons-nous de l’attitude des premiers chrétiens à l’égard 1) de l’esprit du monde? 2) des dirigeants politiques et du paiement des impôts? 3) du service militaire?
● Comment les Témoins de Jéhovah des temps modernes ont-ils montré leur neutralité chrétienne?
-
-
Continuez à dire la Parole de Dieu avec hardiesseUnis dans le culte du seul vrai Dieu
-
-
Chapitre 22
Continuez à dire la Parole de Dieu avec hardiesse
1. a) Quelle bonne nouvelle les disciples de Jésus se mirent-ils à proclamer le jour de la Pentecôte de l’an 33, mais quelle fut la réaction des chefs et des anciens parmi les Juifs? b) Quelles questions pourrions-nous nous poser à ce propos?
EN PLUS de 4 000 ans d’histoire humaine, jamais l’on n’avait vu événements aussi marquants que ceux qui venaient de se dérouler. Jésus Christ, le Fils de Dieu en personne, avait été oint pour devenir le Roi de toute la terre. Bien qu’il eût été exécuté à l’instigation de ses ennemis religieux, Jéhovah l’avait relevé d’entre les morts. Grâce à lui, le salut qui débouche sur la vie éternelle était désormais possible. Mais quand les fidèles disciples de Jésus se mirent à proclamer publiquement cette bonne nouvelle, ils se heurtèrent à une opposition opiniâtre. Deux des apôtres, puis tous, furent bientôt jetés en prison. On les flagella et on leur ordonna de cesser de parler en se servant du nom de Jésus (Actes 4:1-3, 17; 5:17, 18, 40). Qu’allaient-ils faire? Si vous aviez été à leur place, qu’auriez-vous fait? Auriez-vous continué de prêcher hardiment?
2. a) Quelle nouvelle encore plus merveilleuse doit aujourd’hui être divulguée? b) À qui incombe la responsabilité de la propager?
2 En 1914, un coup de théâtre plus extraordinaire encore se produisit. Le Royaume de Dieu fut cette fois établi dans les cieux et confié à Jésus Christ. Sur quoi Satan et ses démons furent précipités vers la terre (Rév. 12:1-5, 7-12). Les derniers jours du présent système méchant avaient commencé. Dieu anéantira bientôt tout le système de choses de Satan (Rév. 12:12). Les survivants se verront offrir la perspective de vivre éternellement. Conformément au dessein originel de Dieu, la terre entière deviendra un paradis. Si vous adhérez déjà à cette bonne nouvelle, sachez que vous avez la responsabilité de la transmettre à vos semblables (Mat. 24:14). Mais à quelle réaction devez-vous vous attendre?
3. a) Comment les gens réagissent-ils au message du Royaume? b) À quelle question devons-nous donc répondre?
3 Quelques personnes vous accueilleront sans doute chaleureusement parce que vous prêchez le Royaume. Cependant, la majorité des gens se montreront tout bonnement indifférents (Mat. 24:37-39). Peut-être certains se moqueront-ils de vous ou s’opposeront-ils âprement à votre activité. Comme Jésus l’avait annoncé, il n’est pas impossible que l’opposition vienne de votre propre famille (Luc 21:16-19). Il se peut également que vous la rencontriez sur votre lieu de travail ou à l’école. Dans de nombreux pays, les Témoins de Jéhovah sont même victimes d’interdictions injustes de la part du gouvernement. Si vous deviez affronter l’une de ces formes d’hostilité, voire toutes combinées, continueriez-vous à dire la Parole de Dieu avec hardiesse?
4. Suffit-il d’être bien décidé pour continuer à servir Dieu fidèlement?
4 Il est hors de doute que vous désirez être un serviteur de Dieu courageux. Pourtant, certaines personnes qui croyaient pouvoir résister à toutes les épreuves ont déserté les rangs des proclamateurs du Royaume. En revanche, d’autres chrétiens, parfois timides, n’ont jamais cessé de servir Dieu avec zèle. Comment pouvez-vous donc démontrer que vous êtes de ceux qui tiennent “ferme dans la foi”? — I Cor. 16:13.
NE NOUS APPUYONS PAS SUR NOTRE PROPRE FORCE
5. a) Quelle condition fondamentale devons-nous remplir pour être de fidèles serviteurs de Dieu? b) En quoi les réunions sont-elles importantes?
5 Il va sans dire que nous devons remplir de nombreuses conditions pour être des serviteurs fidèles de Dieu. Cependant, ces exigences ont un dénominateur commun: notre confiance en Jéhovah et dans ce qu’il a prévu. Comment pouvons-nous montrer une telle confiance? Nous le ferons déjà en assistant aux réunions de la congrégation. Les Écritures nous encouragent d’ailleurs à ne pas les délaisser (Héb. 10:23-25). Ceux qui sont restés de fidèles Témoins de Jéhovah en dépit de l’indifférence de leur entourage ou de la persécution faisaient l’effort d’assister régulièrement à ces réunions. Certes, elles nous permettent d’acquérir une plus grande connaissance des Écritures, mais ce n’est pas le seul désir d’apprendre du nouveau qui nous y attire (voir Actes 17:21). En effet, elles nous aident aussi à mieux apprécier les vérités que nous connaissons déjà bien et nous sensibilisent à leur application. Grâce à elles l’exemple de Jésus se grave plus profondément dans notre esprit et dans notre cœur (Éph. 4:20-24). Les réunions nous rapprochent également de nos frères chrétiens et elles nous donnent la force dont nous avons tous besoin pour continuer à faire la volonté de Dieu. En outre, l’esprit de Jéhovah nous guide par l’entremise de la congrégation, et c’est par cet esprit que Jésus est au milieu de nous lorsque nous nous assemblons en son nom. — Rév. 3:6; Mat. 18:20.
6. Là où leur œuvre est interdite, comment les Témoins de Jéhovah tiennent-ils leurs réunions?
6 Assistez-vous régulièrement à toutes les réunions et appliquez-vous dans votre vie ce que vous y apprenez? Là où l’œuvre est interdite, il faut parfois se rassembler par petits groupes dans des demeures privées. Dans ce cas, le lieu et l’horaire varient souvent et ne sont pas toujours des plus pratiques. Ainsi, certaines réunions ont lieu tard dans la soirée. Toutefois, malgré le dérangement que cela leur occasionne et les risques qu’ils courent, les chrétiens fidèles font tout ce qui est en leur pouvoir pour ne manquer aucune réunion.
7. a) Comment pouvons-nous également montrer que nous nous reposons sur Jéhovah? b) Comment cela pourra-t-il nous aider à continuer de parler avec hardiesse?
7 Nous montrerons également que nous nous confions en Jéhovah en le priant régulièrement, non pas par habitude ou pour la forme, mais avec la conviction que nous avons besoin de son aide. Le faites-vous? Jésus pria maintes fois au cours de son ministère terrestre (Luc 3:21; 6:12, 13; 9:18, 28; 11:1; 22:39-44). D’ailleurs, le soir qui précéda sa mise au poteau, il exhorta ses disciples en ces termes: “Restez aux aguets et priez pour ne pas entrer en tentation.” (Marc 14:38). Au cas où nous remarquerions que beaucoup de nos contemporains sont insensibles au message du Royaume, nous risquerions d’être tentés de nous ralentir dans notre ministère. Si, de plus, les gens nous raillaient ou que nous subissions une persécution plus violente, nous aurions peut-être tendance à nous taire pour éviter les ennuis. Toutefois, si nous prions sincèrement Dieu de nous accorder son esprit afin de nous aider à continuer de parler avec hardiesse, il nous gardera de succomber à cette tentation. — Luc 11:13; Éph. 6:18-20.
DES TÉMOINS INTRÉPIDES
8. a) Pourquoi le récit des Actes nous intéresse-t-il tout particulièrement? b) Répondez aux questions posées à la fin du paragraphe et montrez en quoi ces renseignements peuvent nous être utiles.
8 Le récit qui constitue le livre des Actes nous intéresse tout particulièrement. En effet, il raconte comment les apôtres et les premiers disciples, qui avaient des sentiments semblables aux nôtres, ont pu surmonter les obstacles et se montrer d’intrépides et de fidèles témoins de Jéhovah. Nous vous invitons donc à analyser une partie de ce récit à l’aide des questions suivantes et des textes bibliques donnés en référence et à vous demander quel profit vous pouvez en retirer.
Les apôtres étaient-ils des érudits? Étaient-ils par nature intrépides peu importent les circonstances (Actes 4:13; Jean 18:17, 25-27; 20:19)?
Qu’est-ce qui a permis à Pierre de parler avec tant de hardiesse devant le tribunal juif qui avait condamné le Fils de Dieu quelques semaines auparavant (Actes 4:8; Mat. 10:19, 20)?
Pendant les semaines qui précédèrent leur comparution devant le Sanhédrin, qu’avaient fait les apôtres (Actes 1:14; 2:1, 42)?
Lorsque les chefs leur ordonnèrent de ne plus prêcher en se servant du nom de Jésus, que rétorquèrent Pierre et Jean (Actes 4:19, 20)?
Après leur libération, de qui implorèrent-ils une fois de plus le secours? Demandèrent-ils à Dieu de faire cesser la persécution? Sinon, quel était l’objet de leur requête (Actes 4:24-31)?
Comment Jéhovah aida-t-il ses serviteurs lorsque leurs ennemis tentèrent de faire obstacle à l’œuvre de prédication (Actes 5:17-20, 33-40)?
Comment les apôtres montrèrent-ils qu’ils avaient compris la raison de leur délivrance (Actes 5:21, 41, 42)?
Lorsque de nombreux disciples furent dispersés par la violence de la persécution, que continuèrent-ils néanmoins à faire (Actes 8:3, 4; 11:19-21)?
9. a) Quels résultats inespérés les premiers disciples ont-ils obtenus dans leur ministère? b) En quoi leur œuvre nous intéresse-t-elle?
9 Les efforts que les premiers disciples firent pour divulguer la bonne nouvelle ne restèrent pas sans écho. Quelque 3 000 disciples avaient déjà été baptisés le jour de la Pentecôte de l’an 33. Après cela, “des gens qui croyaient au Seigneur continuaient à être ajoutés, des multitudes tant d’hommes que de femmes”. (Actes 2:41; 4:4; 5:14.) Plus tard, on apprit que Saul de Tarse, l’un des persécuteurs les plus acharnés, était lui-même devenu chrétien et rendait hardiment témoignage à la vérité. Il se fit mieux connaître par la suite sous le nom de l’apôtre Paul (Gal. 1:22-24). Mais cette œuvre qui a commencé au premier siècle n’est pas terminée. En ces “derniers jours”, elle a au contraire pris de l’ampleur et s’est étendue jusqu’aux confins de la terre. Or, nous avons le privilège d’y prendre part et, pour ce faire, nous pouvons tirer leçon de l’exemple que nous ont laissé les témoins fidèles qui ont servi avant nous.
10. a) Quelles occasions Paul saisissait-il pour prêcher? b) De quelles manières communiquez-vous le message du Royaume à vos semblables?
10 Lorsqu’il eut appris la vérité concernant Jésus Christ, Paul ne perdit pas de temps. “Aussitôt il se mit à prêcher Jésus (...), proclamant que Celui-ci est le Fils de Dieu.” (Actes 9:20). Il était reconnaissant à Dieu de la faveur imméritée qu’il lui avait témoignée, et il comprenait que tout le monde avait besoin de la bonne nouvelle qu’il venait d’accueillir. Comme il était juif, il se rendit selon la coutume de l’époque dans les synagogues, là où ses compatriotes se rassemblaient, afin d’y présenter son témoignage. Il prêchait aussi de maison en maison et raisonnait avec les gens sur les places de marché. Qui plus est, il était disposé à se rendre dans de nouveaux territoires pour y proclamer la bonne nouvelle. — Actes 17:17; 20:20; Rom. 15:23, 24.
11. a) Tout en étant hardi, comment Paul se montrait-il perspicace dans sa manière de prêcher? b) Comment pourrions-nous manifester la même qualité lorsque nous donnons le témoignage aux membres de notre famille, à nos collègues de travail ou à nos camarades de classe?
11 Tout en étant hardi, Paul savait se montrer perspicace, et nous devrions l’être également. Ainsi, lorsqu’il s’adressait aux Juifs, il invoquait les promesses que Dieu avait faites à leurs ancêtres. Devant les Grecs, il fondait son raisonnement sur des connaissances qui leur étaient familières. Il lui arrivait aussi de raconter comment il avait lui-même appris la vérité, de façon à donner le témoignage. Paul expliqua: “Je fais tout à cause de la bonne nouvelle, pour y avoir part avec d’autres.” — I Cor. 9:20-23; Actes 22:3-21.
12. a) Malgré sa hardiesse, que fit Paul pour ne pas forcer ses adversaires à des affrontements continuels? b) Dans quel cas ferions-nous bien d’imiter son exemple, et comment? c) D’où vient la force qui peut nous permettre de continuer à parler hardiment?
12 Quand, en raison de l’opposition que rencontrait la bonne nouvelle, il devenait préférable d’aller prêcher ailleurs ou du moins de se rendre quelque temps dans un autre territoire, Paul n’hésitait pas à le faire. Il ne tenait pas à forcer les ennemis de la vérité à des affrontements incessants (Actes 14:5-7; 18:5-7; Rom. 12:18). Toutefois, il n’eut jamais honte de la bonne nouvelle (Rom. 1:16). Bien évidemment, Paul ne prenait aucun plaisir à essuyer l’insolence, voire la violence de ses adversaires, mais il ‘trouva, grâce à son Dieu, la hardiesse’ de continuer à prêcher. En dépit des difficultés, il déclara: “Le Seigneur s’est tenu près de moi et m’a rempli de puissance pour que, par moi, la prédication soit pleinement réalisée.” (I Thess. 2:2; II Tim. 4:17). Le Seigneur Jésus, le Chef de la congrégation chrétienne, continue de nous communiquer la force nécessaire pour accomplir l’œuvre qu’il a annoncée pour notre temps. — Marc 13:10.
13. À quoi reconnaît-on la hardiesse des chrétiens, et d’où leur vient-elle?
13 Nous avons donc tout lieu de continuer à dire la Parole de Dieu avec hardiesse, à l’instar de Jésus Christ et des autres serviteurs fidèles de Dieu qui vécurent au premier siècle. N’en déduisons cependant pas qu’il nous faut nous montrer rudes ou agressifs. Il est inutile de manquer d’égards ou d’essayer d’imposer le message à ceux qui n’en veulent pas. En revanche, l’insensibilité des gens ne nous fera pas renoncer. Nous ne nous laisserons pas non plus intimider par l’opposition ni ne lui permettrons de nous réduire au silence. Tout comme Jésus, nous présentons le Royaume de Dieu comme le seul gouvernement légitime de toute la terre. Nous parlons avec confiance, car nous représentons Jéhovah le Souverain de l’univers, et parce que le message que nous proclamons n’émane pas de nous, mais de lui. — Phil. 1:27, 28; I Thess. 2:13.
RÉVISION
● Pourquoi importe-t-il de partager le message du Royaume avec le plus grand nombre de gens possible? À quelles réactions devons-nous cependant nous attendre?
● Comment montrerons-nous que nous ne nous appuyons pas sur notre propre force pour servir Jéhovah?
● Quelle leçon de valeur pouvons-nous dégager du livre des Actes?
-
-
N’oubliez jamais le jour de JéhovahUnis dans le culte du seul vrai Dieu
-
-
Chapitre 23
N’oubliez jamais le jour de Jéhovah
1. a) Lorsque vous avez appris que la délivrance de tous les chagrins inhérents à ce vieux système était proche, comment avez-vous réagi? b) À ce propos, quelles questions méritent toute notre attention?
LORSQUE vous avez commencé à étudier la Bible, vous n’avez sans doute pas tardé à apprendre que la délivrance de tous les chagrins inhérents à la vie dans le présent système de choses est proche. Vous avez compris que Dieu a l’intention de faire de toute la terre un paradis. Oui, le crime, la guerre, la maladie et la mort ne seront plus, et nos chers disparus reviendront même à la vie. Perspective réconfortante s’il en est! La proximité de ces changements est bien établie par les preuves attestant que la présence invisible du Christ, en sa qualité de Roi régnant, a commencé en 1914 et que depuis nous vivons les derniers jours de ce monde méchant. La connaissance de ces faits a-t-elle transformé votre existence? Votre mode de vie démontre-t-il que vous êtes vraiment convaincu de l’imminence du “jour de Jéhovah”?
2. a) Quand le “jour de Jéhovah” viendra-t-il? b) Pourquoi Jéhovah a-t-il bien fait de ne pas nous en révéler ‘le jour et l’heure’?
2 Les Écritures indiquent clairement que la “génération” qui a vu le signe de la présence du Christ verra aussi le “grand jour de Jéhovah”, celui où il exécutera son jugement contre tous ceux qui pratiquent l’injustice (Mat. 24:34; Soph. 1:14 à 2:3). Toutefois, la Bible ne révèle pas la date à laquelle Jésus Christ anéantira au nom de Jéhovah le système de choses terrestre de Satan. “Quant à ce jour-là, ou à l’heure, déclara Jésus, personne ne les connaît, ni les anges dans le ciel, ni le Fils, personne que le Père.” (Marc 13:32). Le silence des Écritures sur ce point s’est d’ailleurs avéré très utile. Pourquoi? Parce qu’il a contribué à faire ressortir ce que les gens avaient dans le cœur. En effet, ceux qui n’aiment pas vraiment Jéhovah ont tendance à remettre mentalement son “jour” à plus tard pour se consacrer sans entraves aux activités profanes qu’ils affectionnent. Or, Jéhovah n’agrée pour serviteurs que ceux qui l’aiment sincèrement et qui le montrent en le servant de toute leur âme, sans se soucier de la date à laquelle le présent système méchant prendra fin. Jéhovah et son Fils ne sauraient approuver les tièdes ni ceux qui jouent double jeu. — Rév. 3:16; Ps. 37:4; I Jean 5:3.
3. Quelle mise en garde Jésus a-t-il formulée à ce sujet?
3 Jésus adresse la mise en garde suivante à ceux qui aiment Jéhovah: “Continuez à guetter, tenez-vous éveillés, car vous ne savez pas quand ce sera le temps fixé.” (Marc 13:33-37). Il nous conjure également de ne pas laisser le manger, le boire ou les “inquiétudes de la vie” nous absorber au point de nous faire perdre de vue l’urgence des temps. — Luc 21:34-36; Mat. 24:37-42.
4. D’après Pierre, quelles seront les conséquences du “jour de Jéhovah”?
4 Plus tard, l’apôtre Pierre conseilla à tous ceux qu’habite la foi véritable d’‘attendre et de ne jamais oublier la présence du jour de Jéhovah, à cause duquel les cieux en feu se dissoudront et les éléments chauffés à l’extrême se fondront’. Effectivement, nul d’entre nous ne devrait sous-estimer la proximité du “jour de Jéhovah”. Les “cieux” composés des gouvernements visibles et la société humaine méchante sont sur le point d’être remplacés par “de nouveaux cieux et une nouvelle terre” créés par Dieu. En outre, tous les “éléments” immanents au présent système mondial, — son esprit d’indépendance, sa débauche et son mode de vie matérialiste, — seront eux aussi désintégrés dans la fournaise destructrice du “jour de Jéhovah”. (II Pierre 3:10-13.) Il convient donc que nous restions aux aguets, conscients que ces bouleversements universels peuvent se déclarer d’un jour à l’autre. — Mat. 24:44.
SOYONS SENSIBLES AUX ÉVÉNEMENTS QUI CONSTITUENT LE SIGNE
5. a) Dans quelle mesure la réponse de Jésus à la question consignée en Matthieu 24:3 s’applique-t-elle à la fin du système judaïque? b) Quelles parties de sa réponse désignent les événements qui se déroulent depuis 1914?
5 À l’époque où nous vivons, nous devrions plus que jamais connaître en détail le signe composé qui nous permet d’identifier les “derniers jours” ou la “conclusion du système de choses”. Si nous voulons l’interpréter convenablement, il nous faut poser ce principe fondamental: La réponse que Jésus fit à la question de ses disciples consignée en Matthieu 24:3 visait en partie la fin du système judaïque, qui eut lieu au premier siècle, mais son application principale devait aller bien au-delà. Ainsi, la description donnée par Jésus et rapportée du verset 4 au verset 22 Mt 24:4-22 s’est accomplie en petit entre l’an 33 et l’an 70. Toutefois, cette prophétie trouve sa réalisation la plus complète à notre époque; elle identifie la période qui a commencé en 1914 à la “présence” du Christ et à la “conclusion du système de choses”. (Cela s’applique également à Marc 13:5-20 et à Luc 21:8-24.) En Matthieu 24:23-28, Jésus annonça en revanche ce qui allait se passer à partir de l’an 70 et jusque pendant sa présence. — Marc 13:21-23.
6. a) Pourquoi devrions-nous chercher dans les événements actuels la réalisation du “signe”? b) À l’aide des questions posées à la fin de ce paragraphe, montrez comment le signe s’accomplit depuis 1914.
6 Chacun de nous devrait être prompt à discerner dans les événements actuels l’accomplissement du “signe”. En effet, si nous définissons la relation qui existe entre ces faits et les prophéties de la Bible, cela nous aidera à ‘ne jamais oublier le jour de Jéhovah’ et à nous montrer plus convaincants lorsque nous avertissons nos semblables de l’imminence du “jour de vengeance de la part de notre Dieu”. (És. 61:1, 2.) Avec ces deux objectifs présents à l’esprit, revoyons les quelques aspects du “signe” exposés ci-après.
De quelle manière exceptionnelle a-t-on vu ‘nation se dresser contre nation et royaume contre royaume’ depuis 1914, conformément à ce qui avait été prédit? Qu’est-ce qui a encore contribué à l’accomplissement de cette prophétie au cours des derniers mois?
Quelle est la gravité des disettes qui ont sévi dans le monde, en dépit des connaissances scientifiques du XXe siècle?
Les tremblements de terre sont-ils vraiment devenus plus fréquents dans un lieu après l’autre à partir de 1914?
Quelle est la “peste” qui, en 1918, a fait à elle seule plus de victimes que la Première Guerre mondiale? Malgré les progrès de la médecine, quelles maladies prennent aujourd’hui des proportions épidémiques?
Qu’est-ce qui vous fait croire que les conditions décrites en II Timothée 3:1-5 n’ont pas toujours été, mais qu’elles s’aggravent au contraire à un rythme effroyable à mesure que nous approchons de la fin des derniers jours?
LES HOMMES SE SÉPARENT
7. a) Quel autre phénomène décrit en Matthieu 13:36-43 Jésus a-t-il associé à la conclusion du système de choses? b) Que signifie cette illustration?
7 Il est encore d’autres phénomènes significatifs que Jésus a explicitement associés à la conclusion du système de choses. L’un d’eux consiste en une séparation des “fils du royaume” et des “fils du méchant”. Jésus parla de cette séparation dans l’une de ses paraboles, où il évoqua un champ de blé dans lequel un ennemi avait sursemé de la mauvaise herbe. Dans cette illustration, le “blé” représente les vrais chrétiens revêtus de l’onction. Quant à la “mauvaise herbe”, elle figure les faux chrétiens. Au cours de la conclusion du système de choses, la “mauvaise herbe”, c’est-à-dire les prétendus chrétiens qui sont en réalité “fils du méchant” parce qu’ils s’attachent au monde dont le Diable est le chef, ceux-là donc sont séparés d’avec les “fils du royaume” de Dieu et réservés pour la destruction (Mat. 13:36-43). A-t-on réellement vu pareille séparation?
8. a) Après la Première Guerre mondiale, quelle grande séparation se produisit parmi tous ceux qui se disaient chrétiens? b) Comment les vrais chrétiens oints de l’esprit ont-ils prouvé qu’ils étaient bien les “fils du royaume”?
8 Après la Première Guerre mondiale, on a effectivement assisté à une grande scission parmi les personnes qui se disaient chrétiennes. Celles-ci se sont divisées en deux classes: 1) Le clergé de la chrétienté et ses fidèles, qui ont accordé tout leur appui à la Société des Nations (aujourd’hui l’Organisation des Nations unies) tout en se montrant plus nationalistes que jamais. 2) Les vrais chrétiens oints de l’esprit, relativement peu nombreux en cette période d’après-guerre, qui, eux, ont soutenu sans réserve le Royaume messianique de Dieu. En se rangeant ouvertement sous la bannière des gouvernements du monde et en les regardant comme le seul espoir de paix et de sécurité, ceux qui appartiennent à la première de ces catégories ont montré à l’évidence qu’ils ne sont pas de vrais chrétiens (Jean 17:16). En revanche, les serviteurs de Jéhovah ont identifié avec raison la Société des Nations à la réplique moderne de la “chose immonde qui cause la désolation” dont il est question en Matthieu 24:15. Ils ont prouvé qu’ils étaient bien les “fils du royaume” de Dieu en se mettant à prêcher “cette bonne nouvelle du royaume (...) par toute la terre habitée”. (Mat. 24:14.) Quels en ont été les résultats?
9. a) Quelle grande œuvre de prédication s’est effectuée? b) Que signifie l’accomplissement de toutes ces prophéties?
9 Puis, comme il l’avait annoncé, Jésus commença une grande œuvre consistant à prêcher aux gens de toutes les nations. Cette œuvre que le Christ dirige depuis son trône céleste s’effectue encore aujourd’hui, et elle vous concerne personnellement. La majorité des gens, qui repoussent avec mépris le Royaume de Dieu et ses “fils” revêtus de l’onction, seront livrés au “retranchement éternel”, à la mort. En revanche, le Seigneur conviera d’autres humains à hériter le territoire terrestre de son Royaume pour y vivre éternellement. Ces personnes se sont jointes aux “fils du royaume” oints de l’esprit, bien que ceux-ci soient à présent la cible de cruelles persécutions (Mat. 25:31-46). En outre, elles les aident fidèlement à proclamer un message de la plus haute importance, celui qui a trait au Royaume. À présent, une grande foule qui se compte par millions participe à cette œuvre. Le message du Royaume a atteint les confins de la terre. Que signifient donc ces événements? Que nous approchons rapidement de la fin des “derniers jours” et que le “jour de Jéhovah” est maintenant imminent.
CE QUE L’AVENIR NOUS RÉSERVE
10. Reste-t-il encore du travail à faire dans la prédication avant que vienne le “jour de Jéhovah”?
10 Y a-t-il encore des prophéties qui doivent se réaliser avant que commence le grand et redoutable jour de Jéhovah? En effet. La séparation des gens qui s’opère sur cette pierre de touche qu’est la question du Royaume n’est pas encore achevée. Dans certains pays où l’œuvre s’est heurtée à une opposition tenace pendant des années, on engrange aujourd’hui une moisson exceptionnelle de nouveaux disciples. Et même là où les gens rejettent la bonne nouvelle, nous démontrons que nous soutenons la justice et la miséricorde de Jéhovah en continuant de prêcher. C’est donc le moment ou jamais de redoubler d’efforts. Du reste, Jésus a promis que ‘la fin viendrait’ quand cette œuvre serait achevée. — Mat. 24:14.
11. a) Selon I Thessaloniciens 5:2-3, quel événement marquant doit encore se produire? b) Que signifiera-t-il pour nous?
11 Une autre prophétie biblique éloquente déclare: “Quand ils diront: ‘Paix et sécurité!’, alors une destruction soudaine doit être tout de suite sur eux, comme les affres de l’angoisse sur la femme enceinte; et ils n’échapperont absolument pas.” (I Thess. 5:2, 3). L’avenir nous dira de quelle manière les hommes déclareront: “Paix et sécurité!” En tout état de cause, il ne faudra pas en déduire que les dirigeants du monde auront résolu les problèmes de l’humanité. Ceux qui ‘n’oublient jamais le jour de Jéhovah’ ne s’y tromperont pas. Ils savent en effet qu’une “destruction soudaine” doit venir aussitôt après cette proclamation.
12. Quels événements doivent se produire tout de suite après le cri “Paix et sécurité!”, et dans quel ordre se succéderont-ils?
12 En premier lieu, d’après les Écritures, les chefs politiques du monde entier se retourneront contre Babylone la Grande, l’empire mondial de la fausse religion, afin de l’anéantir (Rév. 17:15, 16). Il est digne de remarque qu’une certaine hostilité se manifeste d’ores et déjà envers les religions, et notamment à l’égard de la chrétienté. Les gouvernements qui ont adopté une politique foncièrement antireligieuse exercent dès à présent une forte influence au sein des Nations unies. Par ailleurs, même dans des pays traditionnellement religieux, les gens en général abandonnent le culte de leurs aïeux. Qu’est-ce que tout cela signifie? Que la désolation de toutes les religions mensongères est proche. Après cela, lorsque les nations provoqueront Jéhovah en agressant en force ceux qui ont pris fait et cause pour sa souveraineté, la fureur divine s’abattra sur les gouvernements politiques et sur les hommes qui les soutiennent afin de les exterminer. Enfin, Satan et ses démons seront eux-mêmes précipités dans l’abîme; il leur sera dès lors impossible d’influencer les humains. Ce sera là le “jour de Jéhovah”, le jour où son nom sera exalté. — Ézéch. 38:18, 22, 23; Rév. 19:11 à 20:3.
13. Pourquoi aurions-nous tort de penser que le jour de Jéhovah est encore loin?
13 Ce jour viendra au moment précis que Dieu a fixé. Il ne sera pas en retard (Hab. 2:3). N’oubliez pas que la destruction de Jérusalem en 70 est survenue au moment où les Juifs s’y attendaient le moins et se croyaient hors de danger. Et Babylone? Cette ville de l’Antiquité était puissante, sûre d’elle, fortifiée et entourée de murs imposants. Pourtant, elle est tombée en une seule nuit. De la même manière, “une destruction soudaine” fondra sur le présent système méchant. Quand elle arrivera, puissions-nous être trouvés unis dans le vrai culte et ‘n’avoir jamais oublié’ le jour de Jéhovah!
RÉVISION
● Pourquoi est-il capital de ‘ne jamais oublier’ le jour de Jéhovah? Comment pouvons-nous y parvenir?
● En quoi la séparation qui s’effectue actuellement nous concerne-t-elle?
● Que doit-il se passer avant le commencement du jour de Jéhovah? À quoi devrions-nous donc nous employer?
-
-
Le dessein de Jéhovah se réalise dans la gloireUnis dans le culte du seul vrai Dieu
-
-
Chapitre 24
Le dessein de Jéhovah se réalise dans la gloire
1, 2. a) Quel dessein Jéhovah a-t-il conçu pour ses créatures intelligentes? b) De qui se composait la famille unie des adorateurs de Dieu? c) À ce propos, quelle question personnelle mérite d’être examinée?
UNIR toutes les créatures intelligentes dans le vrai culte et leur accorder la liberté glorieuse des enfants de Dieu, tel est le dessein que Jéhovah a formé dans sa sagesse et son amour. Tous ceux qui sont épris de justice languissent après sa réalisation.
2 Jéhovah commença à exécuter ce dessein admirable lorsqu’il entreprit sa création. La première de ses œuvres fut un Fils qui se montra “le reflet de sa gloire et la représentation exacte de son être même”. (Héb. 1:1-3.) Ce Fils était unique en ce qu’il avait été créé par Dieu seul. Par son entremise, d’autres fils vinrent à l’existence: d’abord des anges, dans les cieux, puis l’homme sur la terre (Job 38:7; Luc 3:38). Tous ces fils composaient une seule et même famille universelle. Ils avaient tous Jéhovah pour Dieu, et ils ne devaient adorer que lui. Le Souverain de l’univers était pour eux tous un Père aimant. Est-il également votre Père et, de votre côté, êtes-vous au nombre de ses enfants? Pensez un peu aux relations inestimables que vous pourriez avoir avec lui dans ce cas!
3. a) Pourquoi aucun de nous n’est-il fils de Dieu de par sa naissance? b) Qu’est-ce que Jéhovah propose pourtant par amour aux humains imparfaits?
3 Malheureusement, force nous est de reconnaître que lorsque nos premiers parents humains furent condamnés à mort pour leur péché volontaire, ils furent expulsés de l’Éden et désavoués par Dieu. Désormais, ils ne faisaient plus partie de sa famille universelle (Gen. 3:22-24; voir Deutéronome 32:4, 5). Puisque nous descendons du pécheur Adam, nous sommes tous nés avec des inclinations pécheresses. Étant la progéniture de ce couple qui a été exclu de la famille de Dieu, nous ne pouvons prétendre être fils de Dieu de par notre naissance. Toutefois, Jéhovah savait que certains descendants d’Adam aimeraient la justice; aussi leur a-t-il donné, par amour, l’occasion d’accéder à la liberté glorieuse des enfants de Dieu. — Rom. 8:20, 21.
LA CONDITION PRIVILÉGIÉE D’ISRAËL
4. a) En vertu de quoi les Israélites étaient-ils “fils” de Dieu? b) Que ne faudrait-il cependant pas en déduire?
4 Environ 2 500 ans après la création d’Adam, Jéhovah accorda de nouveau à certains humains le privilège de nouer des relations filiales avec lui. Conformément à l’alliance qu’il avait conclue avec Abraham, Jéhovah choisit Israël pour en faire son peuple. C’est pourquoi, s’adressant au pharaon d’Égypte, il appela Israël “mon fils”. (Ex. 4:22, 23; Gen. 12:1, 2.) Plus tard, au mont Sinaï, il donna sa Loi à ce peuple, le constitua en nation et l’employa pour mener à bien son dessein. Puisque leur nation était la “propriété spéciale” de Jéhovah, les Israélites étaient à ce titre considérés comme ses “fils”. (Deut. 14:1, 2; És. 43:1.) De plus, en raison des relations spéciales qu’il entretenait avec certains membres de la nation, Jéhovah les décrivit aussi comme ses fils (I Chron. 22:9, 10). Si telle était leur condition, c’était en vertu de l’alliance dans laquelle Dieu les avait admis. Il ne faudrait cependant pas en déduire qu’ils jouissaient de la liberté glorieuse qu’Adam avait possédée lorsqu’il était fils de Dieu, car ils étaient toujours asservis au péché et à la mort.
5. Pourquoi la nation d’Israël perdit-elle ses relations privilégiées avec Dieu?
5 Toutefois, leur statut de fils leur conférait une position privilégiée aux yeux de Dieu. La responsabilité leur incombait en retour de respecter leur Père et de travailler à la réalisation de son dessein. Jésus expliqua combien il importait qu’ils s’acquittent de cette obligation, non pas en prétendant simplement avoir Dieu pour Père, mais en ‘se montrant’ réellement ses fils (Mat. 5:43-48; Mal. 1:6). Malheureusement, la nation juive dans son ensemble échoua lamentablement sous ce rapport. En conséquence, lorsque, pendant la dernière année de son ministère terrestre, les Juifs qui cherchaient à le tuer déclarèrent: “Nous avons un seul Père, Dieu”, Jésus leur répliqua fermement que leurs actions et leur mentalité démentaient cette prétention (Jean 8:41, 44, 47). En l’an 33, Dieu abolit l’alliance de la Loi, et le fondement sur lequel reposaient les relations spéciales qui avaient uni jusque-là les Israélites à Dieu disparut du même coup. Mais Jéhovah ne cessa pas pour autant de reconnaître certains humains comme ses fils.
JÉHOVAH UNIFIE SON PEUPLE
6. Quelle est l’administration que Paul décrit en Éphésiens 1:9-10, et quelle est sa raison d’être?
6 Dans sa lettre aux chrétiens d’Éphèse, l’apôtre Paul parla du programme que Dieu avait conçu afin d’unifier ses serviteurs, pour donner à ceux qui exercent la foi la possibilité de devenir des membres chéris de sa famille. Il déclara: “[Dieu] nous a fait connaître le saint secret de sa volonté. Celui-ci est selon son bon plaisir qu’il s’est proposé en lui-même, en vue d’une administration [littéralement “de la gestion d’une maison”] à l’achèvement des temps fixés, à savoir: réunir de nouveau toutes choses dans le Christ, celles qui sont dans les cieux et celles qui sont sur la terre.” (Éph. 1:9, 10). Jésus Christ est la cheville ouvrière de cette “administration”. C’est grâce à lui, en effet, que les humains peuvent jouir de l’approbation de Dieu, — certains dans l’attente de la vie céleste, d’autres dans l’espoir de vivre sur terre, — pour servir dans l’union avec les fils angéliques de Dieu qui sont restés fidèles à Jéhovah.
7. Quelles sont les “choses (...) qui sont dans les cieux”, et en quel sens sont-elles réunies?
7 À partir de la Pentecôte de l’an 33, Dieu s’occupa tout d’abord des “choses (...) qui sont dans les cieux”, en d’autres termes des futurs cohéritiers du Christ appelés à régner à ses côtés dans son Royaume céleste. Par suite de leur foi dans la valeur du sacrifice de Jésus, ils furent déclarés justes par Dieu (Rom. 5:1, 2). Sur quoi ils ‘naquirent de nouveau’, en ce sens que Dieu les engendra comme ses fils en vue de la vie céleste (Jean 3:3; 1:12, 13). Ces personnes constituèrent la nation spirituelle avec laquelle Dieu conclut la nouvelle alliance, nation qui allait finalement se composer de 144 000 membres, Juifs et non-Juifs. — Gal. 3:26-29; Rév. 14:1.
8. Quelle est la valeur des relations qui unissent les héritiers du Royaume au Père par rapport à celles dont jouissaient les Juifs sous la loi mosaïque?
8 Bien qu’ils demeurent imparfaits tant qu’ils sont dans la chair, les derniers héritiers du Royaume céleste jouissent déjà de relations merveilleusement intimes avec le Père. Au sujet de ces relations, Paul écrivit: “Or, parce que vous êtes fils, Dieu a envoyé dans nos cœurs l’esprit de son Fils et il crie: ‘Abba, Père!’ Ainsi donc, tu n’es plus esclave, mais fils; et si tu es fils, tu es aussi héritier de par Dieu.” (Gal. 4:6, 7). Le mot araméen “Abba”, qui signifie “père”, est un terme d’affection, l’un de ces noms qu’un petit enfant emploierait pour s’adresser à son père. En raison de la supériorité du sacrifice de Jésus et de la faveur imméritée de Dieu, ces disciples oints de l’esprit entretiennent avec Dieu des relations autrement plus étroites que celles dont pouvaient jouir les hommes imparfaits sous la Loi. Cependant, leur avenir promet d’être plus prodigieux encore.
9. Comment deviennent-ils fils de Dieu à part entière?
9 En effet, s’ils se montrent fidèles jusqu’à leur mort, ces chrétiens deviennent fils de Dieu à part entière quand ils sont ressuscités pour recevoir l’immortalité dans les cieux. Là, ils ont le privilège de servir dans l’unité en la présence même de Jéhovah. Seul un nombre relativement restreint de ces fils de Dieu sont toujours sur terre. — Rom. 8:14, 23; I Jean 3:1, 2.
LE RASSEMBLEMENT DES “CHOSES (...) QUI SONT SUR LA TERRE”
10. a) Quelles sont les “choses (...) qui sont sur la terre”, et depuis quand sont-elles réunies dans le culte? b) Quel genre de relations ces personnes entretiennent-elles avec Jéhovah?
10 L’“administration” qui offre aux humains la possibilité d’être rassemblés dans la maison de Dieu en vue de la vie céleste s’étend également aux “choses (...) qui sont sur la terre”. Effectivement, des gens qui ont foi dans le sacrifice du Christ sont aussi rassemblés, notamment depuis 1935, dans l’espoir d’obtenir la vie éternelle ici-bas. En compagnie du reste des chrétiens revêtus de l’onction, ils magnifient le nom de Jéhovah et célèbrent son culte épaule contre épaule (Soph. 3:9; És. 2:2, 3). Avec un profond respect, ils s’adressent aussi à Jéhovah en l’appelant “Père”, car ils reconnaissent en lui la Source de la vie. Par ailleurs, ils font tout ce qui est en leur pouvoir pour refléter ses qualités, se conformant en cela à ce que Dieu requiert de ses fils. De plus, ils jouissent de l’approbation divine par suite de leur foi dans le sang versé de Jésus (Mat. 6:9; Rév. 7:9, 14). Cependant, ils savent qu’il leur faudra encore attendre pour éprouver la joie d’être vraiment reconnus par Dieu comme ses enfants.
11. a) En Romains 8:19-21, quelle promesse s’applique aux humains en général? b) Quelle est la “révélation des fils de Dieu” qu’ils attendent avec impatience?
11 Ainsi que l’indique Romains 8:19-21, les personnes qui composent la “création” humaine attendent impatiemment la “révélation des fils de Dieu”, car lorsque celle-ci se produira, elles seront enfin libérées “de l’esclavage de la corruption”. Cette “révélation” aura lieu lorsque les humains verront que les fils de Dieu oints de l’esprit qui ont obtenu leur récompense céleste ont commencé à régner avec Jésus Christ, leur Seigneur glorifié. Elle se traduira d’abord par la destruction de tout le système de choses méchant, puis par les bienfaits qui seront dispensés pendant les mille ans que régnera le Christ, période durant laquelle ces “fils de Dieu” siégeront à ses côtés en qualité de rois et de prêtres. — Rév. 2:26, 27; 20:6.
12. Après la grande tribulation, quel chant de louange les fils spirituels de Dieu victorieux entonneront-ils, et de quoi sera-t-il le présage?
12 La grande tribulation passée, quelle joie ce sera de connaître le temps où les fils de Dieu qui auront rejoint le Christ uniront leurs voix pour louer Dieu dans l’allégresse, par ces mots: “Grandes et étonnantes sont tes œuvres, Jéhovah Dieu, le Tout-Puissant. Justes et vraies sont tes voies, Roi d’éternité. Qui donc ne te craindra, Jéhovah, et ne glorifiera ton nom? car toi seul tu es fidèle. Car toutes les nations viendront et adoreront devant toi, parce que tes justes décrets ont été manifestés.” (Rév. 15:3, 4). Oui, les humains issus de toutes les nations qui existaient jusque-là s’uniront pour adorer le vrai Dieu. Ceux qui sont dans les tombeaux commémoratifs seront même ressuscités et se verront offrir l’occasion d’entonner à leur tour ce chant de louange à Jéhovah.
13. De quelle liberté les survivants jouiront-ils aussitôt après la grande tribulation?
13 Satan le Diable ne sera plus le “dieu de ce système de choses”. Les adorateurs de Jéhovah n’auront donc plus à lutter contre son influence pernicieuse (II Cor. 4:4; Rév. 20:1-3). La fausse religion ne sera plus là pour présenter notre Dieu aimant sous un faux jour et pour diviser la société humaine. Les serviteurs du vrai Dieu ne subiront plus l’injustice et l’exploitation des dirigeants politiques. Les survivants de la grande tribulation goûteront une liberté merveilleuse.
14. Comment seront-ils libérés du péché et de toutes ses conséquences?
14 Jésus Christ, “l’Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde”, appliquera alors la valeur de son sacrifice à l’humanité pour effacer tous ses péchés passés (Jean 1:29). Pendant son séjour terrestre, lorsque Jésus déclarait pardonnés les péchés d’un homme, il le guérissait aussi pour en donner la preuve (Mat. 9:1-7). De même, depuis le ciel il rendra miraculeusement la santé aux aveugles, aux sourds, aux muets, aux estropiés, aux déséquilibrés et à ceux qui souffrent d’autres maladies. Peu à peu, en se modelant fidèlement sur les justes voies de Dieu, tous ceux qui se montreront bien disposés et obéissants parviendront à neutraliser complètement en eux “la loi du péché”, de sorte que tous leurs désirs, leurs actes et leurs pensées seront finalement agréables à Dieu et qu’eux-mêmes n’auront plus à les regretter (Rom. 7:21-23; comparez Ésaïe 25:7, 8 avec Révélation 21:3, 4). Avant la fin du millénium, ils auront été élevés à la perfection humaine, au sens strict du terme. Ils seront totalement affranchis du péché et de ses pénibles conséquences. Ils refléteront enfin correctement ‘l’image et la ressemblance de Dieu’ au milieu d’un paradis qui s’étendra sur toute notre planète. — Gen. 1:26.
15. À la fin du millénium, que fera le Christ, et dans quel but?
15 Lorsque le Christ aura ramené l’humanité à la perfection, il rendra au Père l’autorité dont il avait été investi pour s’acquitter de cette mission. C’est ce qu’annonce I Corinthiens 15:28, en ces termes: “Quand toutes choses lui auront été soumises [au Fils], alors le Fils aussi se soumettra lui-même à Celui qui lui a soumis toutes choses, afin que Dieu soit tout pour tous.”
16. À quoi les humains seront-ils alors soumis, et pourquoi?
16 C’est alors que les humains redevenus parfaits auront l’occasion de démontrer s’ils ont irrévocablement décidé de servir à jamais le seul vrai Dieu vivant. C’est pourquoi, avant de les adopter pour fils par l’entremise de Jésus Christ, Jéhovah les soumettra tous à une dernière épreuve complète. Satan et ses démons seront donc délivrés de l’abîme. Leur attaque ne fera aucun tort irréparable aux hommes qui aiment vraiment Jéhovah. En revanche, tous ceux qui trahiront leur infidélité en se laissant inciter à lui désobéir seront détruits pour toujours avec le premier rebelle et ses démons. — Rév. 20:7-10.
17. Conformément au dessein de Jéhovah, quelle sera alors la condition de toutes les créatures intelligentes?
17 Par l’intermédiaire de Jésus Christ, Jéhovah adoptera ensuite tous les hommes parfaits qui auront résisté à cette dernière épreuve décisive. Alors, pour la première fois, ceux-ci savoureront pleinement la “liberté glorieuse des enfants de Dieu”. (Rom. 8:21.) Ils feront enfin partie de la famille universelle et unie de Dieu, dont Jéhovah seul sera le Dieu, le Souverain universel et le Père aimant. Alors, vraiment, toutes les créatures intelligentes de Jéhovah, au ciel et sur la terre, seront de nouveau unies dans le culte du seul vrai Dieu.
RÉVISION
● Avant la rébellion qui se produisit en Éden, quelles relations tous les adorateurs de Jéhovah entretenaient-ils avec lui?
● Quelle responsabilité incombe à ceux qui sont fils de Dieu?
● Qui sont aujourd’hui les fils de Dieu? Quels sont ceux qui doivent encore devenir enfants de Dieu, et quel rapport cela a-t-il avec le dessein divin relatif à l’unité de culte?
-