Coup d’œil sur le monde
La guerre météorologique n’aura pas lieu
Il y a un an, soit le 3 septembre 1976, la conférence du comité du désarmement de l’ONU adopta une “convention sur l’interdiction d’utiliser des techniques de modification de l’environnement à des fins militaires ou à toutes autres fins hostiles”. Aux termes de cette convention est également interdite “toute technique ayant pour objet de modifier — grâce à une manipulation délibérée de processus naturels — la dynamique, la composition ou la structure de la Terre, y compris sa lithosphère, son hydrosphère, son atmosphère et l’espace extra-atmosphérique”. Cette convention a été approuvée en décembre dernier par l’Assemblée générale des Nations unies, et elle a été signée par le ministre soviétique des affaires étrangères et par le secrétaire d’État américain. Elle entrera en vigueur dès qu’elle aura été ratifiée par vingt États. Notons cependant que cette convention autorise les modifications à l’environnement “à des fins pacifiques”. Ainsi, même si la guerre météorologique est interdite, gageons que les hommes continueront à ‘saccager la terre’, jusqu’au jour où Dieu interviendra pour sauver cette planète qu’il a créée pour le bien de l’homme. — Rév. 11:17, 18.
“Plus d’un million de victimes”
D’après des statistiques publiées par l’organisme des Nations unies qui s’occupe des secours en cas de catastrophe, de 1947 à 1970, les catastrophes naturelles ont fait plus d’un million de victimes. Le total des morts se répartit comme suit : 745 200 par cyclones tropicaux, 173 000 par inondations, 151 000 par tremblements de terre et 7 200 par éruptions volcaniques. Il convient de préciser que ces chiffres sont incomplets, étant donné que la Chine et même l’URSS ne fournissent pas toujours des statistiques relatives aux catastrophes survenues dans leur pays. Il faut également signaler que depuis 1970, il y a eu de terribles catastrophes, comme le séisme du 28 juillet 1976, qui a fait entre 600 000 et 700 000 morts en Chine. Il est à noter aussi que pendant les vingt-quatre années couvertes par l’étude de l’ONU, plus de 90 pour cent des victimes des catastrophes naturelles se trouvaient en Asie.
Accommodement entre le Vatican et Budapest
Du temps du cardinal Mindszenty, les ponts étaient pratiquement coupés entre l’Église catholique et le gouvernement communiste hongrois. Réfugié pendant des années à l’ambassade américaine de Budapest, le vieux prélat devint le symbole de l’opposition catholique au régime communiste. Mais depuis sa disparition en 1975, les relations n’ont cessé de s’améliorer entre le Vatican et Budapest. Au mois de juin dernier, M. Kadar, premier secrétaire du parti communiste hongrois, a rendu visite au pape Paul VI. À cette occasion il a déclaré : “Cette rencontre clôt une certaine époque et en ouvre une autre.” De son côté, Paul VI a dit : “Il faut ouvrir un dialogue attentif au respect des droits et des intérêts légitimes de l’Église et des croyants, mais ouvert en même temps à la compréhension des préoccupations et de l’action de l’État dans les domaines qui lui sont propres.” Commentant ce rapprochement Le Monde a écrit : “Paul VI a ainsi justifié la ‘politique à l’Est’ menée depuis une dizaine d’années par Mgr Casaroli, mais que certains catholiques ont accueillie avec perplexité et parfois avec hargne. (...) Aujourd’hui, les intégristes accusent le pape et ses collaborateurs de composer avec le communisme ‘intrinsèquement pervers’. Le souverain pontife estime que les intérêts spirituels de millions de croyants ne peuvent être défendus par l’invective. Il juge nécessaires des accommodements avec les pays socialistes pour le bien des chrétiens. M. Kadar, lui, estime qu’un État, même s’il est inspiré par l’athéisme, ne peut faire fi de la coopération des citoyens qui croient au ciel.”
Le canal de Suez deux ans après sa réouverture
Les Égyptiens ont fêté dernièrement le deuxième anniversaire de la réouverture du canal de Suez. En effet, la célèbre voie d’eau internationale est restée fermée de juin 1967 à juin 1975. La fermeture du canal représentait une perte considérable pour l’économie égyptienne. Depuis sa réouverture plus de 30 000 navires ont traversé le canal dans les deux sens, transportant 436 millions de tonnes de marchandises. Bien que le trafic actuel n’atteigne pas celui d’avant la fermeture en 1967, les revenus sont comparables, car l’Égypte a doublé les droits de péage depuis la réouverture. Ainsi, le canal rapporte actuellement à l’Égypte quelque 1 200 000 dollars par jour, et l’organisme gestionnaire espère que, d’ici à 1980, les revenus annuels atteindront le milliard de dollars. Des travaux d’élargissement et d’approfondissement du canal ont commencé, afin de porter le tirant d’eau autorisé de 38 à 53 pieds, ce qui permettra le transit de pétroliers de 150 000 tonnes, alors qu’actuellement la limite est de 60 000 tonnes. Mais ces travaux ne seront pas achevés avant trois ans.
Bételgeuse, plus gigantesque qu’on ne le pensait
L’on savait que Bételgeuse passe pour être l’une des étoiles les plus brillantes du ciel, qu’elle est 500 fois plus grande que le Soleil et 40 000 fois plus lumineuse. Mais on vient de découvrir que cette étoile située dans la constellation d’Orion est encore bien plus immense qu’on ne l’imaginait. En effet, on disait que si Bételgeuse et le Soleil avaient le même centre, l’orbite de la Terre serait à l’intérieur de cette étoile géante. Or, les dernières observations ont révélé que Bételgeuse rejette sans cesse de la matière dans l’espace et que celle-ci forme une enveloppe autour de l’étoile. Cette enveloppe aurait un diamètre de 4 500 milliards de kilomètres, si bien que non seulement l’orbite de la Terre mais tout le système solaire pourrait se situer à l’intérieur de cette enveloppe. Décidément, l’univers créé par Dieu ne cesse de nous réserver des surprises.
La Chine achète du blé au Canada
La Chine a conclu un marché avec le Canada en vue de l’achat de trois millions de tonnes de blé. Il s’agit de l’une des plus grosses ventes de blé jamais effectuées. Cette transaction porte les commandes de blé passées par la Chine dans le monde entier en 1977 à sept millions de tonnes. On a estimé le montant de ces contrats à environ 700 millions de dollars. Pour les experts, ces achats massifs de blé s’expliquent de deux façons : D’une part, les mauvaises récoltes de 1976 et la sécheresse du printemps dernier ont sans doute créé des pénuries. D’autre part, cependant, certains observateurs estiment que la gravité des pénuries a été exagérée pour des raisons politiques, voire même économiques. En effet, actuellement le prix du blé pratiqué sur le marché mondial est relativement bas, si bien que l’importation massive de blé permet à la Chine d’exporter du riz à prix plus élevé et de réaliser ainsi d’importants bénéfices.
L’énergie nucléaire — le pour et le contre
Parlant à la récente conférence nucléaire de Salzbourg devant les délégués d’une soixantaine de pays, M. Sigvard Eklund, directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique, a déclaré : “Les besoins mondiaux en énergie vont rapidement croître au cours des prochaines décennies. (...) La consommation mondiale actuelle, qui équivaut à environ 6 milliards de tonnes de pétrole, va doubler ou même tripler vers l’an 2000, et ce malgré tous les efforts d’économie.” Selon M. Eklund, en l’an 2000, l’énergie nucléaire représentera 35 pour cent de la production mondiale d’électricité et 15 pour cent de la consommation d’énergies primaires. Il est d’avis qu’en l’an 2000, l’énergie nucléaire permettra d’économiser de 1,5 à 2 milliards de tonnes de pétrole par an. Il faut croire qu’il a été écouté, puisque les délégués (hommes politiques, économistes, industriels et scientifiques) des soixante pays représentés sont tombés d’accord sur la nécessité de l’énergie nucléaire, en dépit des controverses. En revanche, à l’occasion de la remise du prix annuel de la fondation Pahlavi pour la défense de l’environnement, en présence du secrétaire général de l’ONU, le célèbre explorateur français Jacques Cousteau s’est élevé violemment contre la généralisation de l’énergie nucléaire. Il a qualifié les défenseurs des centrales nucléaires “d’idiots technocrates qui jouent au Meccano avec la vie humaine”. Le commandant Cousteau a ajouté : “L’opinion publique est trompée d’une manière scandaleuse par ceux qui veulent lui faire croire que l’énergie solaire ne peut être recueillie à grands frais que sur le toit des maisons ou à l’aide de miroirs dans les déserts de sable.” Il préconise l’exploitation d’énergies nouvelles.
“Vatican III : le travail à faire”
Ce fut là le thème d’un colloque international de théologiens catholiques, organisé dernièrement à l’Université Notre-Dame, aux États-Unis. Ce congrès a réuni une centaine de théologiens américains et européens. Au sujet de la réforme de la liturgie depuis Vatican Il, les théologiens ont estimé qu’elle présente des aspects positifs et négatifs. Cette réforme “a mis en valeur la Parole de Dieu, mais négligé les symboles et ouvert ainsi de dangereuses possibilités aux débordements du verbalisme et du verbiage. Cette réforme a fait un pas pour rejoindre les réalités de notre siècle, mais non sans risquer une plate sécularisation”. Commentant ce colloque théologique, Le Figaro a écrit : “À l’heure où le Concile Vatican II est en procès, du moins en France, le thème Vatican III peut étonner. Il a été choisi comme un symbole, car la fonction traditionnelle des conciles est de remettre l’Église d’aplomb lorsqu’elle est secouée par de grands bouleversements culturels, moraux ou politiques. (...) Les théologiens réunis à Notre-Dame n’ont pas voulu agir en groupe de pression pour la convocation d’un nouveau concile. Il se sont attachés à préparer les voies pour ressaisir les fondements de la foi mis en question par des changements sans précédent.” En fait, il n’est pas nécessaire d’être théologien pour “ressaisir les fondements de la foi”. Il suffit d’examiner attentivement la Bible !