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L’école du mariageRéveillez-vous ! 1971 | 22 mars
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Lorsqu’on est jeune et imbu d’idées romanesques, on s’attend à trouver chez son conjoint une compréhension parfaite. On pense que l’on va toujours pouvoir se confier à lui, afin d’avoir l’aide nécessaire pour porter les fardeaux. Cependant, il n’en est pas toujours ainsi. Il arrive parfois que l’on ne rencontre pas la compréhension que l’on recherche, parce que le conjoint est incapable d’apprécier le problème. Ou encore celui-ci peut être d’une nature qui empêche de le divulguer. C’est alors que bien que l’on soit marié, on apprend que l’on a toujours besoin de se décharger sur Jéhovah de tous ses soucis parce qu’il prend soin de ceux qui le servent. — I Pierre 5:7.
Un père heureux de trois beaux enfants déclara à ce propos : “Si, quand j’étais encore célibataire, j’avais eu la moindre idée des responsabilités, des problèmes, des épreuves et des frustrations qu’apporte le mariage, je ne me serais jamais marié. Néanmoins, je suis content de les avoir ignorés, autrement je n’aurais pas connu le bonheur d’avoir une femme affectueuse et dévouée et trois beaux enfants sages et heureux.”
On apprend à être raisonnable
Le mariage enseigne encore — à ceux qui désirent se laisser enseigner — comment être raisonnable, ce qui signifie souvent être prêt à céder. Il est intéressant de noter en effet que le mot grec rendu par “raisonnable” dans Jacques 3:17 (où il est dit que “la sagesse d’en haut est (...) raisonnable”) est épiéïkês qui signifie littéralement “disposé à céder”.
Le mari et la femme ont peut-être des goûts différents en ce qui concerne la musique, par exemple. L’un préfère la musique classique et l’autre la musique moderne ; l’un l’aime douce et l’autre forte. Les conjoints raisonnables essaieront de trouver le juste milieu : une musique et un volume qui leur soient agréables à tous les deux. Pour ce qui est des vacances, le mari aimerait peut-être voyager, tandis que la femme voudrait visiter sa famille. S’ils sont raisonnables, ils voyageront une année et ils visiteront la famille l’année suivante, ou bien ils consentiront à un compromis qui exigera sans doute des concessions mutuelles.
Être raisonnable signifie savoir subordonner ses désirs à des considérations d’ordre plus pratique. La femme préférera peut-être manger au restaurant, mais le mari aimera mieux dîner à la maison parce que cela coûte moins cher. Ils pourraient, dans ce cas, décider d’aller au restaurant de temps à autre. Être raisonnable signifie ne pas toujours céder et ne pas toujours faire à sa guise. Il est préférable de ne pas exiger un plaisir qui ferait souffrir le conjoint. Insister dans pareil cas serait déraisonnable et, de plus, ce serait manquer d’amour.
On apprend l’humilité
Le mariage enseigne également l’humilité. Si la femme, avant de se marier, ne vivait plus chez ses parents, elle était indépendante, libre de prendre seule les décisions qui la concernaient. Une fois mariée, elle doit se soumettre à son mari. En s’efforçant de le faire non à contrecœur, mais de plein gré, elle apprend l’humilité. Même si elle était humble auparavant, il lui faudra plus d’humilité encore pour se soumettre sans cesse à son mari.
Le mari peut aussi apprendre l’humilité. Il s’enorgueillit peut-être de posséder certaines connaissances ou d’exceller dans certains arts pratiques, mais il constate que sa femme le surpasse. Ou bien il arrive que celle-ci le gêne en manquant de savoir-vivre en public. L’humilité l’aidera à ne pas attacher trop d’importance à ces choses. Pour le bonheur de son mariage, il suivra ce conseil de l’apôtre Pierre : “Ceignez-vous d’humilité d’esprit l’un envers l’autre.” — I Pierre 5:5.
On apprend l’altruisme
Les gens mariés ont de bonnes raisons de ne pas penser qu’à soi. La vie conjugale fournit de nombreuses occasions de faire preuve de dévouement, lequel apporte une grande récompense. Étant donné notre imperfection héréditaire, nous sommes enclins à être égoïstes, à penser d’abord à nous-mêmes. C’est pourquoi penser en premier lieu à autrui est une preuve d’amour. La Bible recommande aux maris de suivre l’exemple de Jésus-Christ qui alla jusqu’à donner sa vie pour sa congrégation. Il l’aimait donc plus que lui-même. C’est lui aussi qui déclara qu’il y a plus de bonheur à donner qu’il y en a à recevoir. Tout couple marié heureux peut confirmer la véracité de ces paroles. Le mariage n’est pas destiné à procurer du plaisir uniquement à un des conjoints, mais à tous les deux. — Éph. 5:25 ; Actes 20:35.
L’apôtre Paul souligna ce principe dans le conseil suivant qu’il donna aux maris : “Celui qui aime sa femme s’aime lui-même, car aucun homme n’a jamais haï sa propre chair ; mais il la nourrit et l’entoure de soins.” (Éph. 5:28, 29). En effet, les époux sont si étroitement unis — ils vivent ensemble, mangent ensemble et se détendent ensemble — que l’état mental, affectif et physique de l’un ne peut manquer d’être ressenti par l’autre. Par conséquent, si le mari s’efforce avec sagesse et amour de rendre sa femme heureuse et qu’il réussisse à le faire, son bonheur à elle déteindra sur lui.
Évidemment, il en va de même pour la femme. Dans la mesure où elle essaie avec amour et sagesse de rendre son mari heureux, dans la même mesure son bonheur à lui déteint sur elle.
La Parole de Dieu dit : “Ne vous abusez pas : On ne se moque pas de Dieu. Car ce que sème un homme, c’est aussi ce qu’il récoltera.” (Gal. 6:7). L’un des conjoints est-il indifférent, insensible ou aveugle aux besoins, aux sentiments, aux problèmes, aux désirs ou au bonheur de l’autre ? Si oui, le conjoint lésé souffrira sans aucun doute, mais tôt ou tard l’offenseur subira les conséquences de son égoïsme. Les rapports entre les époux finiront probablement par se tendre. Celui qui souffre deviendra peut-être indifférent et insensible à son tour. Il se peut même que la situation produise des effets psychosomatiques graves. — II Cor. 9:6.
Jésus déclara à Pierre qu’il devait pardonner non pas sept fois mais soixante-dix-sept fois. Dans le mariage, on sera sans doute appelé à pardonner plus souvent encore. Il en résultera toutefois le bonheur des deux conjoints, celui qui pardonne et celui qui est pardonné. — Mat. 18:21, 22.
En vérité, le mariage est une école qui enseigne de nombreuses leçons. Il fournit quantité d’occasions d’apprendre à mettre en pratique les principes bibliques et d’acquérir une sagesse de plus en plus grande à mesure que les années passent. Ceux qui en profitent pleinement seront abondamment récompensés, car ils connaîtront la paix de l’esprit, le contentement et le bonheur. Par-dessus tout, ils auront l’approbation de l’Auteur du mariage, Jéhovah Dieu.
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Les agriculteursRéveillez-vous ! 1971 | 22 mars
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Les agriculteurs
Aux États-Unis et au Canada, moins de 8 personnes sur 100 vivent dans une ferme. En Asie, en Amérique du Sud et dans certaines régions d’Europe, plus de la moitié des gens sont cultivateurs. Environ 70 Africains sur 100 cultivent la terre.
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