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Le terrorisme — Une guerre interneRéveillez-vous ! 1983 | 8 juin
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Le terrorisme — Une guerre interne
DEPUIS la Première Guerre mondiale, de puissants empires coloniaux ont volé en éclats. De nouvelles nations formées de leurs débris luttent pour la souveraineté. Elles connaissent une perpétuelle évolution et passent d’un extrême à l’autre dans les domaines politiques et sociaux. L’Amérique latine est une poudrière où les luttes intestines sont nombreuses. Comparez également une carte du continent africain datant de 1914 avec une carte actuelle. Les immenses empires coloniaux ont disparu et ont été remplacés par plus de trente nations. Beaucoup d’entre elles connaissent des troubles.
Tandis que les guerres intestines deviennent plus menaçantes, la hantise que les nations se désagrègent dans le nihilisme devient obsédante. Lors de son procès en Israël, un terroriste de l’Armée rouge japonaise a dit aux magistrats: “Nous savons [que les luttes à l’intérieur des nations] deviendront plus acharnées que les conflits extérieurs.”
Terroristes ou combattants de la liberté?
“Terroristes pour les uns, combattants de la liberté pour les autres.” Les terroristes d’extrême gauche se réfèrent à George Washington. N’a-t-il pas conduit des armées révolutionnaires pour se libérer de l’autorité britannique? Devant un tribunal ouest-allemand, un membre de la faction Armée rouge déclara: “George Washington était un terroriste. Dire d’un homme qu’il est terroriste est un titre honorifique.”
Pour les Américains, donner de George Washington l’image d’un terroriste peut paraître une trahison. Pourtant, il fut un temps où ces mêmes Américains saluèrent en Fidel Castro un héroïque combattant de la liberté. Ce fut lorsque avec une troupe de partisans il parvint à réduire l’armée du dictateur Batista. Plus tard, en raison du type de gouvernement mis en place à Cuba, les États-Unis regardèrent Castro du même œil que les révolutionnaires qui firent sauter le tsar Alexandre II et déclenchèrent la révolution russe.
Certains voient dans le terrorisme une violence que la société fait tomber sur elle-même. D’autres y voient un cancer de notre civilisation — des mouvements ou des groupes de toutes dimensions étant résolus à tout prix à remodeler tel type de système politique, économique, voire religieux.
Les méthodes des terroristes
Aujourd’hui, le terroriste vole, pille, incendie, lance des bombes, kidnappe et tue. Pour lui, ses actions ne sont pas des actes criminels au sens général du mot. Il accomplit ce que les nations font en temps de guerre. Ses actions sont des actes de guerre. Il lutte contre l’ordre social.
En règle générale, il a des compagnons d’armes. Ils opèrent au sein de minuscules cellules. Ils frappent et s’enfuient. Ce sont des francs-tireurs qui pratiquent une guerre d’escarmouches. Parfois, ils atteignent la dimension d’une armée. La peur des terroristes ébranle les nations, les plonge dans des guerres, des invasions et des atrocités. Comment les Nations unies écriraient-elles une histoire impartiale du Liban moderne, champ de bataille des Palestiniens, des Syriens et des Israéliens? Et en admettant que toutes ces forces étrangères quittent le territoire, comment le Liban unira-t-il ces factions internes: chrétiens maronites, musulmans sunnites, chiites et druzes? Peut-on qualifier de terrorisme la violence perpétrée par une faction contre une autre? La réponse est fonction de celui qui la formule.
Faire le récit de la façon dont le terrorisme a façonné le cours des nations demande à passer en revue l’histoire mondiale de ces cinquante dernières années. Les signes avertisseurs d’un terrorisme en pleine expansion, manipulé par une opposition intérieure et du dehors, soulèvent une question effrayante dans l’esprit des dirigeants du monde: Comment les “guerres internes” marquent-elles le sort des nations?
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Comment quelques-unes des graines furent seméesRéveillez-vous ! 1983 | 8 juin
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Comment quelques-unes des graines furent semées
AU COURS des années 40, les nazis occupaient l’Europe. Dans l’ombre, la résistance vit le jour. Les mouvements étaient soutenus par les gouvernements alliés qui agissaient par l’intermédiaire de l’Angleterre. La Royal Air Force parachuta sur l’Europe des brochures illustrées en plusieurs langues expliquant comment préparer des embuscades, saboter des voies ferrées, harceler les troupes d’occupation et tuer les espions. Les groupes clandestins recevaient des mitrailleuses, des grenades et des charges de plastic. Les nazis pouvaient bien les appeler des terroristes, leurs compatriotes leur témoignaient du respect et de l’estime. Leurs exploits devinrent des actes héroïques en Occident.
Certains se servent de ces faits passés pour illustrer comment un esprit révolutionnaire peut naître de ce qui apparaît au départ comme un idéal élevé et un mobile noble. Mais le cancer du terrorisme n’épargne pas les victimes. Il dévore ceux qui se sont faits en premier les champions de sa cause. L’Allemagne de l’Ouest, la France et l’Italie sont aujourd’hui les foyers des terroristes de gauche, de droite et de tous bords. Une génération de combattants de la liberté a engendré une lignée d’individus qui s’acharnent à renverser par la violence l’ordre social qui avait fait tomber le régime d’Hitler.
Des fauteurs de révolutions
Fidel Castro fut l’âme d’un esprit révolutionnaire qui se répandit dans les cercles gauchistes à travers l’Amérique latine. Au début des années 60, des mouvements rebelles proliférèrent au Brésil, au Guatemala, au Pérou et dans d’autres pays.
“Je suis né en Argentine, j’ai combattu à Cuba, et je suis devenu révolutionnaire au Guatemala”, écrivit Che Guevara, un disciple de Castro. Ce propagandiste révolutionnaire d’origine hispano-irlandaise fut tué en Bolivie en 1967. Il acquit sur le plan international des lettres de noblesse comme “réformateur de la société, combattant les armes à la main avec l’unique soutien du peuple opprimé”.
Frantz Fanon, un médecin de couleur, était responsable du service de psychiatrie de l’hôpital de Blida, en Algérie, à l’époque où les Algériens commencèrent leur lutte pour l’indépendance. Par des écrits, entre autres dans son ouvrage Les damnés de la Terre, Fanon contribua à fixer la pensée des intellectuels de gauche. Pendant trop longtemps, affirmait-il, les puissances coloniales ont exploité les masses d’Afrique, d’Asie, d’Amérique latine ou d’ailleurs, par la déportation, les massacres, le travail forcé et l’esclavage. Il y avait un contentieux terrible. La violence, prêcha-t-il, ‘libère l’exploité et lui rend sa fierté’. Les affirmations de Frantz Fanon inspirèrent la pensée des intellectuels de son bord en Occident.
Avec la fin des guerres d’indépendance menées dans plusieurs parties du globe dans les années 50 et les années 60, la notion du Tiers-Monde, constitué de pays pauvres et misérables, évolua. Ils attirèrent la pitié des jeunes intellectuels qui soutinrent que les pays nantis devaient faire davantage pour aider les peuples moins favorisés. Des hommes comme Castro, Che Guevara et Fanon devinrent des héros dans les universités. Les étudiants d’Europe et d’Amérique furent gagnés par la littérature révolutionnaire.
Herbert Marcuse, d’origine allemande, enseigna la politique à l’université de Californie, en communion d’esprit avec les intellectuels de l’université libre de Berlin-Ouest, de celle de Trente en Italie du Nord et des autres centres de la pensée contemporaine. Il prôna une orientation révolutionnaire qui eut pour effet de transférer les révoltes des pays d’Amérique latine, d’Afrique et d’autres régions du Tiers-Monde dans les pays prospères. Là, des étudiants écœurés d’un ‘bien-être facile et éhonté’ virent des raisons de se révolter pour renverser l’ordre établi.
La révolution se propage
D’après Christopher Dobson et Ronald Payne, “en Allemagne de l’Ouest la majorité des premiers partisans de la révolution étaient issus des rangs du clergé, des médecins, des professeurs et des journalistes”. Dans une étude complète, Les terroristes (angl.), ces deux journalistes tracent le cheminement du mouvement révolutionnaire (en Allemagne de l’Ouest) parmi des hommes et des femmes des classes moyennes et de la haute société (en 1979, sur les vingt-huit personnes les plus recherchées pour des activités de guérilla urbaine, la moitié étaient des femmes).
Après la Seconde Guerre mondiale, les Allemands de l’Ouest, affranchis du fardeau que représentaient les dépenses militaires, connurent un débordement de prospérité tandis que beaucoup de nations étaient dans le besoin. Certains jeunes Allemands idéalistes se récrièrent. Cet esprit se répandit dans d’autres pays. À Paris, les étudiants français défilèrent drapeau rouge du communisme et drapeau noir de l’anarchie en tête. Les étudiants obtinrent certaines réformes dans les “universités vétustes et surchargées” de France et d’Allemagne. Mais quand ils en appelèrent aux travailleurs pour défiler dans les rues et barricader les usines, la grande croisade contre le capitalisme avorta.
Toutefois, d’autres éléments allaient alimenter la révolte. En 1967, le Schah d’Iran venait en visite officielle en Allemagne. Des manifestations de protestation eurent lieu et un policier tua Benno Ohnesorg, un étudiant à l’attitude modérée originaire de Hanovre. En 1970, les étudiants de l’université de Kent, dans l’Ohio, protestèrent contre l’invasion américaine au Cambodge. Les soldats de la garde nationale ouvrirent le feu. Il y eut quatre morts et dix blessés parmi les étudiants. Partout, les étudiants extrémistes considérèrent les autorités en place comme de violents oppresseurs.
Des réactionnaires usèrent de représailles lorsque les gauchistes allemands incendièrent un rayon d’un magasin de Francfort “pour montrer aux bourgeois à quoi ressemblaient les horreurs de la guerre du Viêt Nam”. Pour se protéger, ils firent l’acquisition d’armes. Pour payer les armes, ils dévalisèrent des banques. De l’attaque de banques, ils se lancèrent à fond dans la violence. Ce processus valut à de jeunes étudiants l’étiquette effrayante de terroristes.
Cela conduisit certains à adopter un mode de vie communautaire avec échange de partenaires, l’utilisation de la marijuana et la recherche de plaisirs sensuels avec l’illusion de soutenir des idéaux élevés. Tout cela fit des adeptes même parmi de jeunes femmes ayant des origines aristocratiques. Mais l’attrait de sensations fortes et d’une récompense attirèrent aussi de vulgaires criminels dont l’idéalisme était à peine supérieur à celui d’une brute.
Les terroristes sont-ils le reflet de mauvais gouvernements?
L’historien Henry Steel Commager rejeta la responsabilité de la ‘vague de violence’ qui se répandit en Amérique au cours des années 70 sur le mauvais exemple donné par le gouvernement. D’après lui, les États-Unis ont lancé neuf fois plus de bombes sur l’Indochine qu’on n’en a lâché pendant la Seconde Guerre mondiale sur tout le Pacifique Sud. “À quoi cela sert-il, demanda Commager, que le président autorise et maintienne une telle violence [en Indochine] en sa qualité de commandant en chef et qu’il déplore ensuite, en sa qualité de président, la violence sur le campus?”
Après l’assassinat de Robert Kennedy, la Commission nationale sur la violence publia une étude sur les émeutes dans le monde. Le document montrait qu’onze Américains sur mille avaient participé à des émeutes entre 1963 et 1968. Dans ce domaine, les Américains occupaient la première place parmi les dix-sept démocraties occidentales. Ils étaient classés vingt-quatrième sur les cent quatorze plus grandes nations et colonies dans le monde. Malgré les manifestations antigouvemementales et les émeutes raciales, il reste encore aux Américains à s’organiser en vue de la violence inconditionnelle pratiquée par les groupes qui opèrent en Europe de l’Ouest. Une telle chose n’est pas impossible, conclut l’étude, parce que “les Américains ont toujours été un peuple violent”.
Comment se présentent-ils?
Qu’ils soient clandestins ou qu’ils agissent à découvert, il existe des mouvements organisés pour mener la guérilla dans toutes les directions, chacun agissant pour sa propre cause. Dans le cas des Palestiniens, leur cause est le nationalisme — ils désirent une patrie. L’ETA (l’organisation séparatiste basque) tâche d’obtenir la formation d’un État indépendant composé de quatre provinces à prédominance basque en Espagne et de trois provinces françaises. De son côté, l’IRA (ou Armée Républicaine Irlandaise) combat pour s’affranchir de la souveraineté britannique et pour établir une forme d’indépendance irlandaise.
Les terroristes de gauche en Italie veulent remodeler la société italienne en fonction de critères plus extrémistes que ceux du communisme “à l’italienne”. De leur côté, les mouvements de droite désirent faire basculer de nouveau l’Italie dans le fascisme.
Les terroristes ouest-allemands et japonais préconisent la révolution mondiale au profit d’un ordre radicalement nouveau. D’autres, comme les insurgés musulmans des Philippines et les guérilleros du Christ-Roi en Espagne, luttent pour l’émancipation religieuse. D’autres encore semblent avoir des objectifs d’ordre plus religieux que politique. Les soldats qui crièrent: “Gloire à l’Égypte!” pendant que leurs armes automatiques fauchaient le président Sadate, furent exécutés en tant que membres d’une cellule terroriste de fanatiques religieux accusés de vouloir établir en Égypte un État islamique intégriste. Et puis il y a ceux que l’on qualifie de terroristes mais dont les mobiles ne paraissent pas s’élever au-dessus du seul profit que leurs crimes leur rapportent.
Toutefois, pour une grande majorité, ceux qui sont considérés comme des terroristes, estiment être des idéalistes, des idéologues et des révolutionnaires. “Soyons clairs dans un domaine. Nous exporterons notre révolution partout, dans chaque pays qui s’opposera à nous.” On attribue cette déclaration au dirigeant libyen Muʼammar al-Kadhafi. Aux yeux des Occidentaux, il est considéré comme un musulman intégriste qui appelle à la guerre sainte contre le sionisme et rêve de réunir le monde arabe (160 millions de personnes) sous son autorité. Avec les milliards de dollars dont il dispose grâce aux ressources pétrolières, le colonel Kadhafi est pris au sérieux par les responsables politiques américains. Ces hommes croient qu’il est capable de faire pénétrer dans un pays des révolutionnaires entraînés. Mais Kadhafi ne se considère pas lui-même comme un terroriste. Pour lui, les terroristes sont ailleurs. “Israël terrorise les Arabes avec son programme atomique. Les Allemands de l’Ouest sont soumis à la terreur parce que les États-Unis placent des missiles sur leur territoire. En Libye, nous sommes terrorisés à cause de la présence de la flotte américaine en Méditerranée. C’est là que réside le véritable terrorisme.”
[Entrefilet, page 6]
“À quoi cela sert-il que le président maintienne la violence en Indochine et déplore la violence sur les campus?”
[Illustrations, page 5]
“Terroristes pour les uns, combattants de la liberté pour les autres.”
[Illustrations, page 7]
De plus en plus de femmes deviennent terroristes.
[Illustrations, page 8]
Certains prétendent que la Seconde Guerre mondiale sema les graines du terrorisme actuel.
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Quand la terreur cessera-t-elle?Réveillez-vous ! 1983 | 8 juin
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Quand la terreur cessera-t-elle?
DANS les pays comme les États-Unis où le terrorisme organisé montre rarement son visage, il existe cependant des bombes humaines à retardement prêtes à exploser en émeutes raciales, en révoltes de jeunes ou sous une autre forme de désordre social. De tels soulèvements ébranlent les structures sociales et politiques des nations les plus fortes qui craignent que les émeutiers ne cèdent finalement aux fauteurs de troubles professionnels désireux de les diriger vers un terrorisme organisé.
Dans certains pays, les terroristes disposent d’un armement moderne. Dans la guerre qu’elle mène contre Israël, l’OLP est dotée d’un attirail militaire qui va des armes automatiques à tir rapide aux fusées SAM d’origine soviétique et aux missiles sol-air, sans oublier les bombes de forte puissance. Dans la plupart des pays, des armes chimiques capables d’empoisonner le réseau d’eau potable d’une ville sont disponibles. Mais par-dessus tout, les nations redoutent le jour où un groupe terroriste se procurera une bombe atomique. Pourra-t-il tenir alors des pays entiers en otage? Parviendra-t-il à duper les nations atomiques en les persuadant qu’un pays vient d’en attaquer un autre?
La peur est l’arme suprême des terroristes. La crainte de la mort ôte tout courage dans les nations les plus puissantes. Quand le bruit courut que le colonel Kadhafi (les dirigeants américains le considèrent comme un terroriste) avait envoyé des tueurs aux États-Unis pour assassiner le président Reagan et d’autres personnalités (que Kadhafi considère comme des terroristes), une agence de presse de Washington rapporta que “jamais la ville n’avait connu une peur aussi grande, tout au moins en temps de paix”.
Pour tous ceux qui sont amers
Existe-t-il un moyen de bannir la peur? A-t-on le pouvoir de corriger la méfiance, la haine et l’amertume qui corrompent le cœur des humains? On eut peut-être l’espoir d’un tel bienfait quand les hommes décorèrent un mur en face du bâtiment des Nations unies avec ces paroles extraites de la Bible:
DE LEURS GLAIVES ILS FORGERONT DES HOYAUX, ET DE LEURS LANCES DES SERPES: UNE NATION NE TIRERA PLUS L’ÉPÉE CONTRE UNE AUTRE, ET L’ON N’APPRENDRA PLUS LA GUERRE.
Deux prophètes contemporains, Ésaïe et Michée, consignèrent ces paroles par écrit plus de sept siècles avant Jésus Christ (Ésaïe 2:4; Michée 4:3, Segond). Dans leur haine, certaines nations et certains hommes semblent rejeter en bloc la Bible. Mais elle n’est pas un “livre juif”, pas plus qu’elle n’est un “livre chrétien”. Remontons loin dans le passé, avant même qu’il n’y ait des Juifs, et arrêtons-nous quelque 2 300 ans avant le Christ — à l’époque de Sem, le fils de Noé. Le Dieu de la Bible est “Jéhovah, le Dieu de Sem”, déclare Genèse 9:26. Il est vrai que Sem était le grand-père d’Éber, l’ancêtre des Juifs. Mais selon des érudits bibliques, Sem était aussi l’ancêtre des Assyriens, des Chaldéens, des Élamites, des Araméens et des Lydiens. Ces peuples de l’Antiquité occupaient des régions qui s’appellent aujourd’hui l’Iran, l’Irak, l’Arabie saoudite, la Jordanie, la Syrie et la Turquie. Il fut un temps où Jéhovah, le Dieu de Sem, avait ses témoins dans ces paysa.
De nos jours, Jéhovah possède des témoins dans ces mêmes pays. Ils sont en réalité sur toute la terre. Des millions de Témoins de Jéhovah sont unis par une paix à l’échelle mondiale. Nombre d’entre eux ressemblent aux hommes qui se réfugièrent auprès du jeune David, quand il s’enfuyait devant Saül, le roi d’Israël. “Alors commencèrent à se rassembler auprès de lui tous les hommes en détresse, et tous les hommes qui avaient un créancier, et tous les hommes à l’âme amère.” À deux reprises, certains encouragèrent David à assassiner Saül. Avec le temps, David devint roi, mais sans avoir recours à des tactiques terroristes. — I Samuel 22:2; 24:4-6; 26:8-11; II Samuel 5:1-3.
Il se peut que les hommes qui placent leur espérance dans les Nations unies ne soient pas conscients que ce qu’ils ont gravé sur le mur de l’esplanade des Nations unies est une prophétie divine. Elle s’accomplira sûrement, mais pas selon le goût des utopistes, qui croient que le monde tend à s’améliorer naturellement et surtout qu’on peut le rendre encore meilleur grâce aux efforts humains. Les hommes n’établissent pas le Royaume de Dieu par des moyens politiques. Le Tout-Puissant introduit son Royaume des cieux par son Fils, l’héritier du “trône de David”. — Luc 1:32; Ésaïe 2:2-4; Daniel 2:44; 7:13, 14.
Avant que ce Royaume exerce son plein pouvoir sur la terre, Dieu l’a fait connaître par ses serviteurs en témoignage pour toutes les nations. Ceux qui prêtent attention à cette bonne nouvelle montrent dès à présent que grâce à la puissance de Dieu ils peuvent transformer leur esprit guerrier en un esprit de paix. Ils n’apprennent plus la guerre.
Deux autres prophètes des temps bibliques, Ézéchiel (38:21) et Zacharie (14:13), annoncèrent que dans sa période finale, le monde parviendrait à sa conclusion, chaque homme élevant sa main contre son voisin. Qui peut dire quel sera alors le rôle joué par “la guerre interne” terroriste? Mais il n’est pas nécessaire de faire vôtre cette habitude propre au monde de soulager ses animosités et ses blessures d’ordre moral en versant le sang. Où que vous habitiez, et quelles que soient les circonstances, pourquoi ne pas partager avec les Témoins de Jéhovah la connaissance exacte de la Bible par laquelle notre nature est transformée en une personnalité nouvelle “créée selon la volonté de Dieu dans une justice et une fidélité vraies”? — Éphésiens 4:22-24, 31, 32.
[Note]
a Voir les articles sur les fils de Sem (Genèse 10:21, 22) dans Auxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible (angl.), publié par la Watchtower Bible and Tract Society.
[Entrefilet, page 9]
Les gens qui prêtent attention à la Parole de Dieu n’apprennent plus la guerre.
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Un point de vue réalisteRéveillez-vous ! 1983 | 8 juin
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Un point de vue réaliste
“Nous avions pour armes des gourdins, des matraques plombées, des chaînes et des pistolets”, raconte Stelvio, qui était membre d’un mouvement politique extrémiste en Europe du Sud dans les années 1970. Il apprit à organiser des émeutes et la guérilla urbaine dans des camps clandestins semblables aux camps militaires.
Au bout de quelques années, Stelvio changea complètement. Un Témoin de Jéhovah était venu chez lui et lui avait enseigné la Bible. Quel en fut le résultat? “Cela m’a ouvert les yeux et j’ai compris que le nationalisme et les factions politiques divisent les hommes. La Bible m’a appris que d’un seul homme Dieu a fait toutes les nations d’hommes pour habiter sur toute la terre (Actes 17:26). Une bonne intelligence de ce fait a un pouvoir unificateur. Elle m’a affranchi de la haine que j’éprouvais pour ceux dont les idées politiques étaient différentes des miennes.”
Cet ancien extrémiste ajoute: “Je me demande sans cesse: Comment les hommes peuvent-ils espérer résoudre leurs problèmes par la politique, alors qu’elle est précisément la cause des divisions parmi eux? Pour qu’ils soient unis, il faut que les causes de division disparaissent. Chez les Témoins de Jéhovah, des Noirs et des Blancs se font baptiser dans la même eau. En Irlande, d’anciens protestants et d’anciens catholiques cessent de se haïr. Pendant la guerre des Six Jours, des Juifs et des Arabes se réunissaient paisiblement. J’ai appris à aimer ceux que je haïssais.
“Personne ne peut dire que le Royaume de Dieu, si ardemment désiré par les Témoins de Jéhovah, est une simple utopie, car il existe déjà une communauté internationale unie sous ce Royaume. La mise en application des principes bibliques a produit des résultats qu’aucun autre groupe religieux, politique ou social n’a obtenus.
“À tous ceux qui, comme moi dans le passé, luttent pour la justice, la paix et l’ordre social, je dis: ‘Soyez réalistes et reconnaissez que les hommes ont été incapables de réaliser de tels idéaux. En revanche, observez les Témoins de Jéhovah. N’ont-ils pas surmonté les difficultés relatives à la guerre, aux divisions politiques, à la discrimination raciale, à la paix et à l’unité? Les hommes mettent leur confiance dans leurs semblables et se retrouvent avec des tas de problèmes. Les Témoins de Jéhovah, eux, se soumettent au Royaume de Dieu et ont résolu les principales difficultés de la vie.’”
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Les mots cachésRéveillez-vous ! 1983 | 8 juin
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Les mots cachés
Vingt et un rois se sont succédé sur le trône de David à Jérusalem jusqu’à la destruction de la ville survenue en 607 avant notre ère. Les noms de ces rois sont dissimulés dans cette grille. Ils peuvent se lire de gauche à droite, de droite à gauche, de bas en haut, de haut en bas ou en diagonale. Ils sont toujours en ligne droite et aucune lettre n’est sautée. Les versets des Écritures référencés ci-dessous vous fourniront, dans l’ordre alphabétique, les noms de chacun de ces rois. Combien d’entre eux connaissez-vous sans consulter la Bible?
INDICATIONS
1. I Rois 15:1, 7.
2. II Rois 16:2.
3. II Rois 8:26.
4. II Rois 14:18.
5. II Rois 21:19.
6. I Rois 15:11.
8. II Rois 18:1.
9. II Rois 23:36.
10. II Rois 24:8.
11. II Rois 23:31.
12. II Rois 12:2.
13. II Rois 8:23.
14. I Rois 22:42.
15. II Rois 22:1.
16. II Rois 15:36.
17. II Rois 21:1.
18. II Chroniques 26:1.
19. I Rois 14:21.
20. I Chroniques 29:23.
21. II Rois 24:18.
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