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a éprouvée avant de confesser ses transgressions à Jéhovah et de recevoir son pardon. Avant de se confesser, et alors qu’il tentait de cacher sa faute, le psalmiste fut tourmenté dans sa conscience; il dit: “La sève de ma vie s’est changée comme dans la chaleur sèche de l’été.” Ses efforts pour étouffer les reproches d’une mauvaise conscience l’épuisaient, et l’angoisse rongeait sa vigueur, tout comme un arbre peut être privé de sève vivifiante à cause de la sécheresse ou de la chaleur ardente et desséchante de l’été. Les paroles de David semblent indiquer qu’il eut à subir les effets pernicieux de sa faute, tant sur le plan mental que physique, ou qu’à tout le moins il perdit en grande partie sa joie de vivre pour n’avoir pas confessé son péché. Seule la confession à Jéhovah pouvait apporter pardon et soulagement. — Prov. 28:13.
“LE SAC DE VIE”
Quand Abigaïl pria David de renoncer à se venger de Nabal, empêchant ainsi David de se charger d’une dette de sang, elle dit: “Quand l’homme se dressera pour te poursuivre et pour chercher ton âme, l’âme de mon seigneur sera assurément enveloppée dans le sac de vie auprès de Jéhovah, ton Dieu; mais quant à l’âme de tes ennemis, il la lancera comme d’au-dedans du creux de la fronde.” (I Sam. 25:29-33). De même qu’on enveloppe un objet précieux pour le protéger et le préserver, pareillement la vie de l’homme David était entre les mains du Dieu vivant, qui la protégerait contre ses ennemis aussi longtemps que David ne chercherait pas le salut de par sa propre main, mais s’en remettrait à Jéhovah. En revanche, Dieu lancerait au loin l’âme des ennemis de David.
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VIERGE
Le mot hébreu bethoulah (de bathal, “séparer”) désigne au sens littéral une femme qui est séparée, c’est-à-dire qui n’a jamais été unie à un homme par le mariage et qui n’a jamais eu de relations sexuelles (Gen. 24:16; Deut. 32:25; Juges 21:12; I Rois 1:2; Esther 2:2, 3, 17; Lament. 1:18; 2:21). Le mot grec parthénos peut, quant à lui, s’appliquer aussi bien à un homme qu’à une femme célibataires. — Mat. 25:1-12; Luc 1:27; Actes 21:9; I Cor. 7:25, 36-38.
Selon la Loi, l’homme qui séduisait une vierge non fiancée devait donner au père de celle-ci cinquante sicles d’argent et épouser la jeune fille (avec l’accord de son père). Il lui était interdit de divorcer d’avec elle “tous ses jours durant”. (Ex. 22:16, 17; Deut. 22:28, 29.) Quant à la vierge fiancée, déjà considérée comme appartenant à un mari, elle devait être lapidée si elle n’avait pas crié en cas de viol. Son silence était interprété comme un consentement, et elle devenait ainsi une femme adultère (Deut. 22:23, 24; voir Matthieu 1:18, 19). Le fait qu’une vierge fiancée était regardée comme ‘appartenant’ à un mari explique les paroles de Joël (1:8), qui fait allusion à une “vierge” qui se lamente sur “le propriétaire de sa jeunesse”.
Comme ceux qui gardent leur virginité jouissent d’une plus grande liberté pour le service du Seigneur, l’apôtre Paul recommanda le célibat comme étant une voie meilleure pour les chrétiens qui ont la maîtrise d’eux-mêmes (I Cor. 7:25-35). Et à ceux qui en manquent il dit: “Si quelqu’un pense qu’il agit d’une manière inconvenante à l’égard de sa virginité, si celle-ci a passé la fleur de l’âge, et qu’il doive en advenir ainsi, qu’il fasse ce qu’il veut; il ne pèche pas. Qu’ils se marient.” — I Cor. 7:36.
Le mot grec rendu par “virginité” en I Corinthiens 7:36-38 signifie littéralement “vierge”. C’est la raison pour laquelle certains ont émis l’idée que Paul parlait de la responsabilité d’un père ou d’un tuteur à l’égard d’une fille en état de se marier. Ainsi, La Bible, Nouveau Testament, de Grosjean et Léturmy, rend le passage en question comme suit: “Si quelqu’un croit indécent que sa fille passe l’âge nubile et qu’il faut la marier, qu’il fasse ce qu’il veut, il ne pèche pas: qu’il la marie.” D’autres prétendent que ce texte fait référence à l’homme qui a décidé d’épouser la jeune fille à laquelle il est fiancé. La Traduction Œcuménique de la Bible dit: “Si quelqu’un, débordant d’ardeur, pense qu’il ne pourra pas respecter sa fiancée et que les choses doivent suivre leur cours, qu’il fasse selon son idée. Il ne pèche pas: qu’ils se marient.”
Le contexte indique toutefois qu’il ne s’agit pas d’une jeune fille vierge, mais de la virginité d’une personne. Puisque le mot grec parthénos peut désigner aussi des hommes célibataires, il est approprié et bien plus conforme au contexte de le rendre par “virginité” comme l’ont fait les versions de Rotherham et de Darby, ainsi que la Traduction du monde nouveau.
LA VIRGINITÉ SPIRITUELLE
Tout comme le grand prêtre en Israël était tenu d’épouser une vierge (Lév. 21:10, 13, 14; voir Ézéchiel 44:22), de même le Grand Prêtre Jésus Christ ne peut prendre qu’une “vierge” pour “épouse” spirituelle dans les cieux (Rév. 21:9; Héb. 7:26; voir Éphésiens 5:25-30). Aussi l’apôtre Paul se souciait-il beaucoup de la pureté de la congrégation de Corinthe, désireux qu’il était de la “présenter au Christ comme une vierge chaste”. (II Cor. 11:2-6.) L’épouse du Christ se compose de toute évidence de 144000 personnes ointes de l’esprit, qui, sur le plan individuel, gardent leur ‘virginité’ en se tenant séparées du monde et pures sur les plans moral et doctrinal. — Rév. 14:1, 4; voir I Corinthiens 5:9-13; 6:15-20; Jacques 4:4; II Jean 8-11.
VILLES, LIEUX ET PEUPLES
Le terme “vierge” est souvent employé en rapport avec des villes, des lieux ou des peuples. Référence est faite à la “vierge, fille de mon peuple” (Jér. 14:17), à la “vierge” d’Israël (Jér. 31:4, 21; Amos 5:2), de Juda (Lament. 1:15), de Sion (II Rois 19:21; Lament. 2:13), d’Égypte (Jér. 46:11), de Babylone (És. 47:1) et de Sidon (És. 23:12). Cet emploi figuré semble signifier soit que les différents lieux et peuples ainsi désignés n’avaient pas encore été capturés par des conquérants étrangers, soit qu’à un certain moment ils jouissaient d’un état de non-asservissement, telle une vierge.
PROPHÉTIE MESSIANIQUE
Alors que le mot hébreu bethoulah signifie “vierge”, un autre terme (ʽalmah) apparaît en Ésaïe 7:14, où nous lisons: “Voici que la jeune fille (ʽalmah) deviendra bel et bien enceinte, et elle enfantera un fils, et, à coup sûr, elle l’appellera du nom d’Emmanuel.” Le mot ʽalmah signifie “jeune fille” et peut désigner aussi bien une vierge qu’une jeune fille non vierge. Il est appliqué à la jeune fille Rébecca avant son mariage, quoiqu’elle soit aussi désignée par le terme “vierge [bethoulah]”. (Gen. 24:16, 43.) Sous l’inspiration divine, Matthieu employa le terme parthénos (“vierge”) lorsqu’il démontra qu’Ésaïe 7:14 trouvait son accomplissement final avec la naissance virginale de Jésus, le Messie. Matthieu comme Luc affirment clairement que Marie, la mère de Jésus, était vierge quand elle devint enceinte grâce à l’opération de l’esprit saint de Dieu. — Mat. 1:18-25; Luc 1:26-35.
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VIGNE
Plante dont les longs rameaux grêles et sinueux rampent sur le sol ou grimpent au moyen de leurs vrilles. La variété la plus courante est la vigne qui produit le raisin (Vitis vinifera). En règle générale, le mot hébreu gèphèn désigne la “vigne à vin” (Nomb. 6:4; Juges 13:14), une exception étant la “vigne sauvage” qui avait donné des courges sauvages. — II Rois 4:39.
L’histoire de la viticulture commence avec cette déclaration: “Noé (...) planta alors une vigne.” (Gen. 9:20). Melchisédek, roi de Salem, apporta “du pain et du vin” à Abraham, ce qui prouve qu’on cultivait la vigne au pays de Canaan avant 1933 de l’ère préchrétienne (Gen. 14:18). Des inscriptions égyptiennes du deuxième millénaire avant notre ère représentent des vendangeurs et des hommes foulant le raisin dans des pressoirs à vin; à cette époque-là, les pharaons avaient des échansons officiels (Gen. 40:9-13, 20-23). Cependant, l’industrie vinicole des Égyptiens fut sévèrement frappée quand Jéhovah “tua leur vigne” par la plaie de la grêle. — Ps. 78:47; 105:33.
Les espions qui visitèrent la Terre promise, “un pays (...) de vignes, et de figuiers, et de grenadiers”, rapportèrent du ouadi d’Eschcol une grappe de raisin si énorme qu’il fallut l’accrocher à une barre portée par deux hommes (Deut. 8:8; Nomb. 13:20, 23, 26). On dit que les grappes de raisin de cette région pèsent couramment dans les cinq kilogrammes. Des rapports indiquent qu’on a trouvé une grappe d’une douzaine de kilogrammes et une autre de plus de vingt kilogrammes.
Outre le ouadi d’Eschcol, la Bible mentionne d’autres régions viticoles, telles que En-Guédi, près de la mer Morte (Cant. 1:14), Sichem (Juges 9:26, 27), Siloh (Juges 21:20, 21) et, de l’autre côté du Jourdain, Sibmah, Hesbon et Éléaléh. — És. 16:7-10; Jér. 48:32.
PLANTATION ET CULTURE
On plantait souvent les vignes sur les coteaux. Il était courant de les entourer d’un mur de pierres (Nomb. 22:24; Prov. 24:30, 31) et d’y construire des huttes ou des tours de garde (És. 1:8; 5:2), afin de les protéger des voleurs ou de l’intrusion d’animaux, tels que les renards et les sangliers (Ps. 80:8, 13; Cant. 2:15). La loi mosaïque permettait au passant de manger son content de raisin, mais pas d’en emporter, car cela aurait été du vol. — Deut. 23:24.
Étant donné que d’ordinaire la plus grande partie de la récolte était foulée pour faire du vin, pour plus de commodité on creusait des cuves et des pressoirs à proximité des vignes (És. 5:2; Marc 12:1; voir VIN, BOISSON FORTE). Évidemment, on faisait une grande consommation de fruits frais et on préparait aussi des raisins secs par dessiccation au soleil. — I Sam. 25:18; 30:12; II Sam. 16:1; I Chron. 12:40.
Les anciens plantaient les vignes de différentes manières. Les pieds étaient parfois disposés régulièrement en rangs, distants les uns des autres de 2,50 mètres ou plus, dans un terrain bien préparé. Selon la loi mosaïque, on ne devait pas semer d’autres sortes de semences dans une vigne, bien qu’on pût y planter des arbres, tels que le figuier (Deut. 22:9; Luc 13:6, 7). Ailleurs, on laissait les vignes ramper sur le sol le long des pentes des collines, en se contentant de soulever les grappes à l’aide de bâtons fourchus, mais, le plus souvent, on les faisait grimper le long de supports en bois ou de monticules de pierres. ‘Être assis chacun sous sa propre vigne et sous son propre figuier’ devint une expression proverbiale synonyme de paix et de sécurité. — I Rois 4:25; II Rois 18:31; És. 36:16; Michée 4:4; Zach. 3:10.
Il est nécessaire de tailler la vigne pour obtenir un raisin de qualité. Jésus déclara que “tout sarment (...) qui ne porte pas de fruit, [le cultivateur] l’enlève, et tout sarment qui porte du fruit, il le purifie [par élagage], pour qu’il porte plus de fruit”. (Jean 15:2.) L’élagage des branches productives et la suppression de celles qui sont stériles laissent à la plante toute sa force pour produire du fruit de meilleure qualité. Dans les pays bibliques, l’élagage commençait au printemps, vers le mois de mars, et se répétait en avril et en mai si cela s’avérait nécessaire. — II Chron. 26:10; És. 18:5; Luc 13:7.
Quand elle est bien entretenue et convenablement élaguée, une vigne productive peut atteindre un âge et des dimensions extraordinaires. Ainsi, on rapporte qu’il existait à Jéricho une vigne vieille de plus de trois cents ans et dont le pied avait près de cinquante centimètres de diamètre. Parfois, ces vieilles vignes étaient de véritables arbres qui pouvaient atteindre une hauteur de plus de neuf mètres. Cependant, malgré la stature d’une telle vigne par rapport aux arbres de la forêt, on ne peut en tirer “une barre pour faire avec elle quelque ouvrage” ni “une cheville pour y suspendre un ustensile quelconque”, car son bois est trop tendre et trop tordu pour servir à la construction. Le bois de la vigne était donc une image appropriée des habitants infidèles de Jérusalem, car ceux-ci étaient tout juste bons à être livrés au feu pour servir de combustible, le sort même, selon Jésus, des vignes stériles. — Ézéch. 15:2-7; Jean 15:6.
La saison des vendanges était une époque de chants et d’allégresse auxquels participaient les vendangeurs et les fouleurs (Juges 9:27; És. 16:10; Jér. 25:30; voir PRESSOIR). C’était aussi un temps de réjouissance pour les pauvres et les résidents étrangers du pays qui étaient autorisés à grappiller dans les vignes après le passage des vendangeurs (Lév. 19:10; Deut. 24:21). Mais le contraire était également vrai: quand les vignes étaient flétries, qu’elles ne produisaient pas de raisin ou qu’elles étaient à l’abandon et envahies par les épines, c’était un temps de malheur et de grande affliction. — És. 24:7; 32:10, 12, 13; Jér. 8:13.
Les lois relatives aux sabbats stipulaient que tous les sept ans, ainsi que l’année du Jubilé, les propriétaires
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