Coup d’œil sur le monde
“Pénurie d’abeilles : craintes pour les vergers”
Dans cet article, paru dans la Tribune de Lausanne du 20 juin 1976, l’auteur écrit : “Nous allons manquer d’abeilles !” À ceux qui, ne songeant qu’au miel produit par ces merveilleux insectes, pourraient sourire et juger ce titre bien pessimiste, il explique : “Cet insecte n’est pas seulement le fournisseur d’un miel que vous appréciez certainement mais dont vous pourriez, éventuellement, vous passer. Il est aussi indispensable pour polliniser de nombreux fruits, de nombreux légumes et les fourrages des animaux que nous élevons et qui assurent notre subsistance. La pénurie est telle qu’à un récent congrès tenu à Paris, les apiculteurs du monde entier ont émis le vœu que l’on aille jusqu’à installer des colonies dans les parcs nationaux de différents pays.” Ils souhaitent multiplier par quatre le nombre des colonies existantes, bien qu’il en existe actuellement dans le monde environ 50 millions, chacune d’elle comptant entre 20 000 et 50 000 abeilles. Mais même dans ces conditions, leur nombre serait encore insuffisant. En effet, l’article ajoute : “Nous sommes loin du compte et les récoltes ont été, en 1975, bien inférieures à ce que l’on pouvait escompter. En Allemagne de l’Ouest par exemple, la récolte des pommes a été de 41 pour cent inférieure aux prévisions. Et en Californie, où l’on a recensé 521 000 ruches, il a fallu ‘importer’ 100 000 colonies étrangères pour assurer la pollinisation des vergers et des près.” Quelle est la cause de cette pénurie d’abeilles ? La Tribune de Lausanne en avance plusieurs : “Cette pénurie provient, d’une part, de l’emploi abusif de pesticides ou d’engrais et, d’autre part, d’une diminution des surfaces ‘butinables’.” On a envisagé un remède : l’importation d’abeilles africaines qui sont très semblables à l’abeille italienne, celle de nos pays. Cependant, une telle opération n’est pas sans risque. En effet, toujours selon ce journal, “l’africaine est plus résistante mais est dotée d’un caractère extrêmement vindicatif. (...) Cette espèce, lorsqu’elle est dérangée, poursuivra tout être vivant jusqu’à une distance de 300 mètres, alors que ‘nos’ abeilles ne dépassent guère 30 mètres. Une colonie européenne se calmera en 5 minutes, alors que ses irascibles consœurs mettront plus d’une demi-heure pour oublier l’offense. Et de plus, lorsqu’elles attaquent, elles le font en grand nombre”. Leur piqûre en elle-même n’est pas plus dangereuse que celle de nos abeilles européennes. Mais le danger vient de la multiplicité éventuelle de ces piqûres. C’est là encore un problème dû au déséquilibre de la nature provoqué par l’homme.
On revient aux chevaux
Dans l’Oregon (États-Unis), une paire de chevaux de trait, dont le prix était d’environ 500 dollars il y a quatre ans, coûte aujourd’hui jusqu’à 5 000 dollars, et la demande est de plus en plus grande. Pourquoi ? Parce que, du fait que les machines agricoles et le gas-oil coûtent si cher, les petits exploitants envisagent de nouveau l’utilisation des chevaux. L. L. Rumgay, ancien dresseur de chevaux, déclara : “Les chevaux se nourrissent du fourrage qui pousse sur les terres de la propriété. Ils se guérissent pratiquement eux-mêmes quand quelque chose ne va pas. Ils produisent de l’engrais pour la ferme et se reproduisent.” Il parle d’un autre avantage en disant que “les chevaux feront une bonne journée de travail depuis l’âge de deux ans jusqu’à 16 ou 18 ans. Trouvez-moi un tracteur qui pourra être utilisé aussi longtemps, tout en nécessitant aussi peu d’entretien”.
Le pas des citadins
Les habitants des grandes villes marchent-ils plus vite que ceux des petites villes ? Oui, si l’on en juge d’après une étude dont les résultats ont été publiés récemment dans le périodique anglais Nature. On s’est rendu compte que les habitants des grandes villes, telles que New York, Prague ou Munich, marchaient en moyenne deux fois plus vite que ceux des petites villes : 1,67 m par seconde contre 0,82 m. D’après les enquêteurs, ce phénomène est vrai dans les six pays où cette étude a été faite. D’après eux, les habitants des grandes villes marchent plus vite quand ils sont au milieu de la foule par souci de réduire les tensions auxquelles celle-ci les soumet.
Le clergé sur le sentier de la guerre
Selon le Times du Ghana, Thomas Tryers, prêtre catholique anglais, “a déclaré à Tamale que la guérilla est ‘le moyen le plus sûr et le plus rapide’ d’obtenir la libération totale de l’Afrique”. Ce journal fait remarquer que Tryers a été “récemment décoré pour sa contribution à l’œuvre missionnaire et éducative”. De même, un évêque méthodiste africain, qui s’est engagé “à mener jusqu’au bout la guerre de libération”, a invoqué le caractère urgent de cette “libération” pour excuser son absence à la conférence des évêques de l’Église méthodiste unie. Les responsables de cette conférence ont prudemment fait observer que le recours de leur collègue à la violence n’avait probablement aucun rapport avec “sa participation et son obéissance à la foi chrétienne”. L’un d’eux déclara que, quelles que soient les objections théologiques, il arrive un moment où “on ne peut plus éviter un combat armé” pour libérer les “peuples opprimés”. Est-ce ainsi qu’agissait le Christ ?
“Un État policier”
C’est ainsi que le Standard de Nairobi, au Kenya, a qualifié le Malawi. Dans l’article qui portait ce titre, C. Legum attirait l’attention des lecteurs sur la brutalité avec laquelle sont traitées diverses minorités dans ce pays, soumis à la dictature de Kamuzu Banda. M. Legum écrit que de nombreux Noirs, citoyens du Malawi, sont détenus depuis des années pour des raisons politiques, et cela dans des conditions extrêmement pénibles, sans avoir jamais connu le moindre soulagement. Ensuite, parlant des habitants d’origine asiatique qui sont l’objet d’une grande discrimination depuis un certain temps, il écrit : “La vie de la minorité que constituent les habitants à la peau plus claire a été rendue intolérable.” Enfin, M. Legum parle de l’horrible persécution dont sont victimes les Témoins de Jéhovah. C’est à ses yeux “l’aspect le plus affligeant de la dictature de Banda”. Faisant remarquer que la Grande-Bretagne a accordé une aide financière au gouvernement de Banda, il pose cette question : “Pendant combien de temps encore la Grande-Bretagne continuera-t-elle à soutenir la dictature de Banda ?”
Un estomac bien rempli
À New York, des chirurgiens opérèrent un malade mental, pensant qu’il avait une tumeur à l’estomac, tant celui-ci était déformé. Mais quand ils ouvrirent l’estomac de leur patient de 38 ans, ils trouvèrent 300 pièces de monnaie et jetons de métro et 200 autres objets, dont des thermomètres brisés, des ouvre-boîtes, des couteaux, des cuillers, des fourchettes, des noix, des boulons, des chaînettes et des clés de voiture. L’un des chirurgiens déclara : “C’est la chose la plus extraordinaire que j’aie jamais vue.” Rien ne leur permettait de dire depuis combien de temps cet homme avait tous ces objets dans l’estomac. Ce qui est surprenant, c’est que l’œsophage et l’intestin du malade n’avaient subi aucun dommage.
Une invasion de rats
Les Philippines ont été envahies par les rats. Dans le nord du pays, les récoltes de plus de 200 000 hectares de terres cultivées ont été sérieusement endommagées.
Le chômage et les immigrés
En Europe occidentale, environ deux millions de travailleurs immigrés ont perdu leur emploi au cours des deux années écoulées. Ces travailleurs, originaires du Sud de l’Europe ou d’Afrique du Nord, avaient émigré dans des pays plus industrialisés parce qu’ils ne trouvaient pas d’emploi chez eux. Mais la crise économique a provoqué le chômage même dans ces pays. D’après l’Organisation internationale du Travail, malgré la reprise économique actuellement en cours, d’autres immigrés perdront encore leur emploi. Tous ces gens retourneront grossir les rangs des chômeurs dans leur pays d’origine.