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La chrétienté lutte contre DieuLa Tour de Garde 1973 | 1er janvier
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ce dernier, la Bible dit qu’“il régna d’abord sur Babel [ou Babylone], Érec, Accad et Calné, au pays de Schinéar. De ce pays-là sortit Assur ; il bâtit Ninive, Rehoboth-Hir, Calach, et Résen entre Ninive et Calach ; c’est la grande ville”. (Gen. 10:10-12.) Nimrod fut donc le fondateur de villes et de systèmes politiques, ce qui était contraire à la volonté de Jéhovah Dieu. La fausse religion tout entière se développa à partir de Babylone après le déluge de l’époque de Noé. Le texte de Genèse 10:8, 9 (NW) nous dit que Nimrod “se montra un puissant chasseur en opposition avec Jéhovah”.
Selon les coutumes antiques de Babylone et d’Assyrie, le terme “chasse” ne s’appliquait pas seulement à la chasse des animaux sauvages, mais aussi aux campagnes militaires menées contre des créatures humaines qui devenaient des proies. C’est ainsi que Nimrod versa le sang humain par des guerres.
Ces détails relatifs à Nimrod conviennent également fort bien à la chrétienté. Comme lui, elle a établi ses propres systèmes religieux. On pense généralement qu’ils sont en harmonie avec la sainte Bible, mais en réalité ils sont calqués sur les enseignements religieux de l’antique Babylone. C’est l’empereur Constantin qui fit du christianisme la religion d’État de l’Empire romain. Selon l’évêque Eusèbe de Césarée, historien religieux, Constantin déclara qu’“à midi, alors que le soleil commençait à décliner, il vit de ses propres yeux une croix de feu dans le ciel, au-dessous du soleil, accompagnée des mots [en grec] PAR CECI TU VAINCRAS”. Cela allait évidemment “sanctifier” ses visées politiques. Ce signe, la croix, apparut désormais sur le bouclier de ses soldats, une armée d’adorateurs du dieu-soleil, qui s’en allaient tuer et conquérir.
Tout comme Nimrod, la chrétienté ne s’est pas occupée seulement de religion ; elle s’est mêlée à la politique du monde, imposant partout où cela était possible l’union de l’Église et de l’État, voire sa volonté à l’État. Elle a prétendu que ses empereurs et ses rois régnaient “par la grâce de Dieu”. Parlant du couronnement de Charlemagne comme empereur du “Saint-Empire romain” par le pape Léon, l’historien H. G. Wells écrit : “Léon III (795-816), qui invita Charlemagne à devenir César et le couronna à son corps défendant.” (Pocket History of the World, édition de mars 1944, p. 233.)
Non seulement la chrétienté a intronisé et détrôné des rois, mais ses évêques, ses archevêques et ses papes sont montés sur des “trônes” matériels, et on dit encore qu’ils “règnent” dans leur évêché ou sur leur siège pontifical. Comparez cette attitude avec les paroles de l’apôtre Paul rapportées dans I Corinthiens 4:8.
Les chefs politiques du présent monde occupent des positions prééminentes et sont l’objet d’une haute considération dans les Églises. Quelle différence avec Jésus-Christ qui refusa d’être établi roi sur la terre par des hommes ! Au gouverneur romain Ponce Pilate, il déclara : “Mon royaume ne fait pas partie de ce monde. Si mon royaume faisait partie de ce monde, mes gens auraient combattu pour que je ne fusse pas livré aux Juifs. Mais ainsi en est-il, mon royaume n’est pas de cette source.” (Jean 18:36). Au contraire, la chrétienté affirme avec insistance que ses membres ont le devoir de participer à la politique. Dans certains pays, elle s’efforce parfois de les faire voter pour un candidat politique de son choix. Des membres du clergé ont même assumé des fonctions politiques, celle de président ou de premier ministre, par exemple.
Coupable d’effusion de sang
Que dire également de l’effusion de sang gratuite dont s’est rendu coupable Nimrod, “puissant chasseur en opposition avec Jéhovah” ? Ce qu’il a fait n’est qu’une petite image des actes de la chrétienté. Sur une échelle beaucoup plus vaste, elle a participé, tel un “chasseur”, à des campagnes militaires avec des armes charnelles. Les guerres les plus sanguinaires de toute l’histoire humaine ont été livrées par des nations de la chrétienté, soit entre elles soit contre les prétendus infidèles ou païens. Tout cela n’est pas chrétien, mais babylonien, et rappelle Nimrod.
Les énormes pertes de vies humaines provoquées par ces guerres ont engendré des douleurs sans nom parmi les femmes de la chrétienté. Des journées commémoratives sont prévues chaque année, durant lesquelles les personnes affligées par la guerre se rendent dans les cimetières pour décorer la tombe de leurs soldats tués au combat. La mort des grands généraux et des autres chefs militaires glorieux est pleurée par les patriotes et les nationalistes de la chrétienté, et l’on prononce leur éloge à l’église, à l’occasion de leurs funérailles. Tout cela est en parfait accord avec le fait bien connu que les églises ont été utilisées en période de guerre comme bureaux de recrutement et centres de propagande. Cette association étroite entre des actes politiques et militaires et la “maison de Dieu” (l’église) au sein de la chrétienté nous fait penser à ces femmes israélites qui, à l’époque d’Ézéchiel, étaient assises et pleuraient Tammuz dans la cour intérieure du temple dédié au Souverain Seigneur Dieu.
Par ses actions, la chrétienté a-t-elle glorifié le nom de Jéhovah, le Dieu de la Bible ? Non, elle a plutôt jeté l’opprobre sur ce nom et, à cause d’elle, les habitants des pays non chrétiens en sont venus à haïr le christianisme. En présentant sous un faux jour le Dieu de la Bible et par ses actions non chrétiennes, la chrétienté a préparé un terrain fertile pour le communisme.
En outre, c’est au sein même de la chrétienté que la théorie de l’évolution a trouvé ses plus solides partisans. Pourquoi ? Parce que à cause de ses doctrines ridicules, erronées et déraisonnables, comme la trinité, l’enfer et la prédestination, de son enseignement relatif aux guerres, de son ingérence dans la politique et, ce qui n’est pas la moindre raison, à cause de sa préférence pour la critique rationaliste, elle a présenté la Bible comme un livre plein de contradictions, ridicule et inexact. Un grand nombre de ses ecclésiastiques les plus éminents sont allés jusqu’à accorder leur soutien à la théorie de l’évolution.
Dans toutes les nations de la chrétienté, les Églises se sont opposées à la proclamation de la bonne nouvelle du Royaume messianique de Dieu. Le clergé a conspiré pour inciter les chefs politiques à arrêter les témoins de Jéhovah et à interdire leur œuvre, et il a soulevé la foule contre eux parce qu’ils invitent tous les hommes à étudier la Bible, afin d’apprendre ce qu’elle enseigne vraiment. En réalité, la chrétienté, qui participe au culte de Nimrod, fait partie de Babylone la Grande, l’empire mondial de la fausse religion. Or, à tous ceux qui entretiennent des relations avec elle, Dieu donne cet ordre : “Sortez d’elle (...) si vous ne voulez pas participer avec elle à ses péchés, et si vous ne voulez pas recevoir de ses fléaux.” — Rév. 18:4.
La longue histoire de la chrétienté durant laquelle elle a lutté contre Dieu touche à sa fin. Elle s’est moquée de lui en diffamant son nom et celui de son Fils qu’elle prétend porter. Mais “on ne se moque pas de Dieu. Car ce que sème un homme, c’est aussi ce qu’il récoltera”. (Gal. 6:7.) La chrétienté sera détruite pour avoir combattu contre Dieu.
Faites-vous partie d’une Église de la chrétienté ? Dans ce cas, étudiez les Écritures avec l’aide des véritables chrétiens et abandonnez la chrétienté coupable d’avoir versé le sang. Pour votre vie, tournez-vous vers le vrai Dieu et son Royaume messianique.
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Questions de lecteursLa Tour de Garde 1973 | 1er janvier
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