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Je me souviens du grand Créateur pendant les jours de ma jeunesseLa Tour de Garde 1966 | 15 juillet
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livré par l’homme et non par Dieu ; je ne porterai donc pas les armes.’
La sincérité de ma position ayant été reconnue, en octobre 1918 je me suis vu confier un travail dans une unité non combattante. À la fin d’octobre, j’étais en route pour la France, où j’ai débarqué la veille de la signature de l’armistice du 11 novembre. Quelle joie quand le lendemain à midi j’ai entendu des Français s’écrier : “Finie la guerre !”
Alors une période d’attente a commencé. Pour maintenir les hommes occupés avant le temps prévu pour leur embarquement et leur retour au foyer, on a ouvert des écoles dans le camp. J’avais pour tâche d’enseigner les principes fondamentaux de la radio et de l’électricité à une classe d’hommes, ce qui s’est révélé extrêmement utile pour moi quelques années plus tard, par rapport à l’œuvre de prédication.
En mai 1919, je reprenais le chemin de retour vers l’Amérique et la maison. Quelle joie de collaborer encore une fois avec la congrégation de Tiffin !
J’ANNONCE LE ROYAUME PAR LE MOYEN DE LA RADIO
Quelques années plus tard, en 1923, alors que j’enseignais les principes de la radio aux étudiants de la dernière classe du collège d’Alliance, dans l’Ohio, j’ai eu l’agréable surprise de recevoir une lettre du bureau du président de la Société à Brooklyn. Je l’ai vite ouverte. Qu’est-ce que cela voulait dire ? J’étais tout étonné. La lettre disait, entre autres : “Nous avons appris que tu es professeur de radio (...) nous aimerions savoir si tu envisagerais de consacrer au Seigneur tout ton temps dans cette branche.” Aucun doute pour moi, la main de Jéhovah était là. Pouvais-je négliger l’occasion qui m’était offerte ? Non évidemment ! Je suis arrivé au Béthel de Brooklyn vers la mi-octobre. La première tâche qui m’a été assignée consistait à laver la vaisselle. N’ai-je pas lavé assez de vaisselle à l’armée ? me disais-je. Je me suis alors rappelé le passage de la Bible où il est écrit : “Le Seigneur Dieu vous éprouve, afin qu’il paraisse clairement si vous l’aimez de tout votre cœur et de toute votre âme.” (Deut. 13:3, Lemaistre de Sacy). J’ai jugé que c’était une nouvelle épreuve.
Après avoir lavé la vaisselle pendant tout un mois, je me suis vu enfin confier un travail dans la radio. Pour installer sa propre station de radio, la Société avait déjà acheté un terrain et construit des bâtiments dans la ville de New York, à Staten Island. Le poste émetteur de 500 watts qu’elle avait acheté se trouvait dans la ville. Je l’ai aussitôt installé, et le 24 février, un dimanche soir, tout était prêt pour la première émission. Cette station s’appelait la WBBR. Son inauguration a marqué le début d’une période de trente-trois ans pendant laquelle la Société a diffusé sans interruption un programme non commercial.
Un jour, J. F. Rutherford, le président de la Société, est entré dans ma chambre, une carte des États-Unis à la main. Après l’avoir étalée sur la table et m’avoir montré du doigt quelques endroits, il m’a dit : “Je songe à ouvrir d’autres stations de radio, ici, puis là, et encore là ! En tant qu’ingénieur, consentirais-tu à t’occuper de la construction de ces stations ?” “Avec une grande joie”, lui ai-je répondu.
Au début de novembre 1924, j’étais en route pour Chicago ; la Société allait ouvrir dans l’Illinois une nouvelle station de radio. Cette dernière était située près de Batavia, l’un des faubourgs de Chicago. Les travaux de construction ont été effectués par des travailleurs volontaires venus des congrégations voisines pendant les week-ends. Il y avait parfois jusqu’à cinquante ouvriers : charpentiers, maçons, plombiers et électriciens, travaillant tous avec enthousiasme, commençant leur journée de bonne heure et la finissant tard, comme des castors. J’ai installé un poste émetteur de 5 000 watts, et au début de l’été de 1925, la station retransmettait le message du Royaume. Cette station s’appelait WORD, désignation tout à fait appropriée, le mot word signifiant “Parole” en anglais.
Après avoir dirigé le fonctionnement de la station WORD pendant cinq ans, j’ai été envoyé dans d’autres stations de radio pour installer des postes émetteurs. Ces stations, quoique n’appartenant pas à la Société, étaient dirigées par ses représentants. À Cleveland, dans l’Ohio, j’ai installé pour la station WHK un poste émetteur de 5 000 watts, et un poste de 1 000 watts dans chacune des trois autres stations : WAIU, à Columbus, Ohio, KROW, à Oakland, Californie, et CKCX, à Toronto, Canada. Au Canada, les congrégations de Saskatoon, Saskatchewan et d’Edmonton, Alberta, dirigeaient des stations de radio dont elles se servaient pour la diffusion de la bonne nouvelle du Royaume de Dieu. J’ai été envoyé dans ces différents endroits pour apporter toute l’aide que je pouvais ; puis je suis revenu à la WBBR en 1935, et j’y suis resté vingt-deux ans, en qualité d’ingénieur radio, jusqu’au moment où la station a cessé de fonctionner, en 1957.
Mon travail à la radio étant terminé, N. H. Knorr, président de la Société, m’a invité à venir au Béthel de Brooklyn pour travailler à l’imprimerie de la Société et continuer de participer à la proclamation de la bonne nouvelle éternelle sur toute la terre. Là, au Béthel, on peut voir 800 autres ministres voués, hommes et femmes, jeunes et vieux, blancs et noirs, travailler dans l’unité et annoncer avec zèle sur toute la terre le nom et le dessein du grand Créateur, Jéhovah Dieu. Bien que ma vue baisse et qu’actuellement je sois éloigné du Béthel, l’occupation la plus importante de ma vie reste le service de Jéhovah Dieu.
Quand je me reporte aux années qui se sont écoulées depuis mon enfance, pas un seul instant je ne regrette la décision que j’ai prise dans ma jeunesse de me souvenir du grand Créateur, Jéhovah, plutôt que de m’attacher aux vaines marottes de ce vieux monde. Elles ont été des années de paix, de contentement et de bonheur. J’ai toujours eu de quoi faire face aux nécessités de la vie, car Jéhovah a abondamment pourvu à tous mes besoins. Il est évident que tout n’a pas été un lit de roses. J’ai parfois traversé des épreuves, affronté des difficultés, connu la perplexité et eu des problèmes. Mais en acceptant le sage conseil de la Parole de Dieu consigné dans Proverbes 3:5, 6 (AC), j’ai vu tous ces ennuis disparaître l’un après l’autre ; il y est écrit : “Confie-toi de tout ton cœur en Jéhovah, et ne t’appuie pas sur ta propre intelligence. Pense à lui dans toutes tes voies, et il aplanira tes sentiers.”
Mais ce n’est pas encore la fin. Jésus a dit : “Celui qui aura enduré jusqu’à la fin, celui-là sera sauvé.” (Mat. 24:13). Le temps nous révélera ce que l’avenir tient en réserve. Une chose est certaine : nous vivons dans les derniers jours de ce vieux système de choses et bientôt il subira une destruction violente dans la “guerre du grand jour de Dieu le Tout-Puissant”. Immédiatement après cette destruction, le Royaume de Dieu régnera selon la justice sur une terre purifiée, où les survivants d’Harmaguédon et leurs enfants, et plus tard, les millions d’humains ressuscités qui dorment actuellement dans les tombes commémoratives, jouiront de bienfaits ineffables.
Comme je suis heureux d’avoir eu, dès mon enfance, la connaissance de toutes ces vérités merveilleuses et d’avoir, pendant les soixante-cinq années écoulées, participé à leur diffusion ! J’ai vraiment été merveilleusement béni pour m’être souvenu du grand Créateur pendant les jours de ma jeunesse !
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Questions de lecteursLa Tour de Garde 1966 | 15 juillet
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Questions de lecteurs
● En considérant ce qu’il est dit dans I Chroniques 28:9, peut-on affirmer que Salomon sera ressuscité ?
Afin de déterminer le point de vue biblique sur la résurrection possible de Salomon, il serait utile de comparer ce que la Bible dit à son sujet avec ce qu’elle révèle concernant la mort de certains autres hommes qui vécurent avant le Christ.
Abraham, Moïse et David furent agréables à Jéhovah. Aussi figurent-ils sur la liste des hommes de foi qui crurent en la résurrection et y auront part (Héb. 11:17-19, 23-28, 32-35, 39, 40). Cela signifie qu’à la mort, ils allèrent dans le shéol ou Hadès, la tombe commune aux morts ensevelis dans la terre, puisque c’est de cette condition que les morts sont ressuscités (Rév. 20:13). Nous n’avons aucune raison de douter de l’intention de Dieu à leur égard. Il est intéressant de noter que la Bible a employé des expressions semblables pour expliquer ce qui s’est passé à la mort de ces hommes. Abraham alla “en paix vers [ses] pères”. (Gen. 15:15.) Moïse ‘se coucha avec ses pères’. (Deut. 31:16.) Il est dit aussi de David qu’il a été mis “avec ses pères, et (...) enterré dans la ville de David”. — I Rois 2:10 ; Actes 13:36.
Par conséquent, ces trois hommes, Abraham, Moïse et David, furent agréables à Jéhovah, allèrent dans le shéol, et furent enterrés ou rassemblés, est-il écrit, auprès de leurs pères. L’emploi de l’expression similaire ‘enterré avec ses pères’, ne pourrait laisser entendre que tous partageaient la même tombe,
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