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  • Le gel nucléaire — Peut-il apporter la paix et la sécurité?
    Réveillez-vous ! 1983 | 8 avril
    • Le gel nucléaire — Peut-​il apporter la paix et la sécurité?

      Comme une lame de fond, le mouvement pacifiste s’est étendu et a séduit des millions de gens. Il a gagné toute l’Europe, le Japon et les États-Unis. Les hommes politiques n’y ont pas été insensibles et les consensus nationaux au sujet de la guerre ont évolué. À plus d’un titre, le mouvement pacifiste sort de l’ordinaire.

      Les étudiants sincères de la Bible se demandent si le mouvement pacifiste joue un rôle dans l’accomplissement des paroles prophétiques de la Bible “paix et sécurité”. Est-​il appelé au contraire à disparaître comme d’autres courants? — I Thessaloniciens 5:3.

      Le gel nucléaire

      Le mouvement en faveur du gel nucléaire veut stopper, ou geler, la production, les essais et le déploiement de toutes les armes nucléaires. Il réclame la limitation des armements nucléaires aux quantités disponibles actuellement dans les arsenaux. Il ne s’agit pas seulement d’un courant de protestation. L’un de ses principaux défenseurs a déclaré que le premier objectif du mouvement “était de geler les armes afin qu’elles ne brûlent personne”.

      C’est en Europe occidentale qu’on a assisté dès 1979 à la montée du pacifisme. Des Hollandais inquiets firent pression sur leur gouvernement pour qu’il interdise les missiles nucléaires dans leur pays. La Norvège et le Danemark, qui refusent le stationnement d’armements nucléaires sur leur territoire, apportèrent également leur soutien. Au printemps 1980, lorsque la question des euromissiles fut soulevée en Grande-Bretagne, un courant pacifiste vit le jour. À l’automne, une manifestation monstre rassemblant 80 000 personnes se déroula à Trafalgar Square.

      Le mouvement contre le réarmement nucléaire de l’Europe a donné naissance à de nombreux comités en France, en République fédérale d’Allemagne, en Grèce, en Finlande et au Portugal. D’autres mouvements de soutien actifs ont aussi vu le jour dans la plupart des pays européens. Le mouvement pacifiste prêche en faveur de la dénucléarisation de l’Europe depuis la Pologne jusqu’au Portugal. Ce courant a atteint l’Europe de l’Est, où des groupes de discussions clandestins existent. À la fin de 1981, le nombre des participants aux manifestations pacifistes d’Europe occidentale se répartissait comme suit:

      ● République fédérale d’Allemagne — 100 000 manifestants à Hambourg en juin 1981.

      ● Sicile — 30 000 manifestants à Comiso en octobre 1981.

      ● France — 40 000 manifestants à Paris en octobre 1981.

      ● Angleterre — 175 000 manifestants à Londres en octobre 1981.

      ● Italie — 200 000 manifestants à Rome en octobre 1981.

      ● République fédérale d’Allemagne — 300 000 manifestants à Bonn en octobre 1981.

      ● Pays-Bas — 400 000 manifestants à Amsterdam, en novembre 1981.

      ● Espagne — 400 000 manifestants à Madrid, en novembre 1981.

      C’est en 1979 que furent semées aux États-Unis les graines des propositions de gel nucléaire. En 1980, des groupes de citoyens reprirent ces thèmes et sensibilisèrent les Américains au danger et à l’horreur d’une guerre nucléaire. Ils bénéficièrent d’un soutien grandissant et leur démarche s’étendit à d’autres pays. Des manifestations eurent lieu:

      ● États-Unis — 100 000 participants dans 150 campus universitaires en novembre 1981.

      ● République démocratique allemande — 6 000 participants à Dresde en février 1982.

      ● Japon — 200 000 participants lors de trois rassemblements pour la paix à Tokyo en mai 1982.

      ● États-Unis — 700 000 participants à New York en juin 1982.

      Le 12 juin 1982, pendant que se déroulait à New York la deuxième session extraordinaire des Nations unies sur le désarmement, 700 000 manifestants pour la paix ont défilé devant les Nations unies. Ce déploiement sans précédent marqua l’apogée d’une semaine de manifestations. En Europe, la même semaine, des “marches pour la paix” rassemblèrent au total près d’un million de personnes à Amsterdam, à Anvers, à Berlin, à Bonn, à Copenhague, à Dublin, à Londres, à Madrid et à Paris.

      Qui soutient ce mouvement?

      La montée du pacifisme dans le monde, qui va de pair avec la mobilisation d’un grand nombre de participants, donne à ce mouvement un caractère insolite. Mais qui sont ses partisans?

      Une frange importante de citoyens, et pas seulement des jeunes composent la force du mouvement pour le gel nucléaire. Ses partisans viennent de tous les horizons: ménagères, ouvriers, juristes, éducateurs, hommes d’affaires, artistes, médecins, membres du clergé, scientifiques et même militaires de tous rangs.

      La communauté scientifique, le monde médical et religieux, trois fractions de la société considérées habituellement comme étant stables et conservatrices, représentent la composante principale de ce courant humanitaire. La revue U.S.News & World Report notait: “La force principale qui anime la croisade américaine pour la paix est composée des responsables de la plupart des Églises de la nation.” La même chose se vérifie en Europe.

      Les pays de l’Est soutiennent activement le mouvement pacifiste à l’intérieur de leurs frontières, mais aussi au-delà. Leur participation est pour le moins inaccoutumée. En Europe, certaines manifestations ont été patronnées par des groupes communistes, et l’un des organisateurs de la manifestation du 12 juin 1982 à New York était le parti communiste américain.

      Qu’un éventail de personnes aussi différentes (de par leur origine, leur milieu professionnel, leur appartenance politique) adhèrent au mouvement pacifiste confère à cette campagne un caractère inhabituel. Pourquoi des millions de gens ont-​ils rejoint aussi rapidement ce mouvement?

      Pourquoi est-​il aussi populaire?

      Les gens ont peur, ils sont terrifiés. La crainte d’une guerre nucléaire les tenaille. Comme un coup de poing, l’éventualité d’une destruction nucléaire a frappé leur esprit.

      À la suite d’événements récents, leurs craintes ont grandi. Sur le plan international, les règles tactiques qui ont maintenu la stabilité entre les puissances nucléaires au cours des 25 dernières années sont aujourd’hui remises en question. L’“équilibre de la terreur” a ainsi tenu en échec la menace d’une guerre nucléaire. Chaque nation savait qu’une première frappe de l’adversaire serait suivie d’opérations de représailles qui auraient pour conséquence l’anéantissement des deux nations, pour ne pas dire de toutes les nations.

      Ce point de vue a changé. C’est ce qui effraie les gens:

      ● Au cours de l’été 1980, on a vu se dessiner les plans à long terme d’un conflit nucléaire limité, plans qui ont reçu l’aval des dirigeants internationaux. Aujourd’hui, les représentants des superpuissances parlent librement de livrer et même de gagner (à condition d’y survivre) une guerre nucléaire limitée ou prolongée.

      ● Le développement des techniques accroît la précision des missiles nucléaires. Une telle efficacité donne aux missiles la possibilité de détruire la presque totalité des missiles ennemis au sol (objectifs durcis) avant le déclenchement d’une riposte. Cela renforce la crédibilité de la thèse de livrer un conflit nucléaire limité et de le gagner.

      ● Le traité SALT II (accord de limitation des armements stratégiques) a échoué.

      ● Alors que de nombreux pays subissent une grave récession économique, les budgets militaires sont en augmentation constante.

      ● Avec beaucoup de zèle, les scientifiques, les médecins et les membres du clergé font prendre conscience au public des ravages qu’une guerre nucléaire provoquerait sur les humains, sur l’environnement et sur les générations à venir.

      Après avoir éveillé la conscience des gens sur les conséquences mortelles d’une guerre atomique, quels objectifs poursuit le mouvement pacifiste?

      Qu’espère-​t-​il faire?

      Le mouvement en faveur du gel nucléaire espère non seulement s’attirer l’approbation d’une majorité de personnes, mais il désire modifier les doctrines politiques en matière d’armes nucléaires. À ce sujet, on pouvait lire ce commentaire dans The New York Times : “D’après eux [les partisans du gel nucléaire], la question vitale est de savoir s’ils parviendront à concrétiser l’inquiétude grandissante du public au sujet des armes nucléaires par un vote au Congrès.”

      Y sont-​ils parvenus? La pression qu’exercent les mouvements pacifistes a amené les gouvernements européens à repenser leur politique en matière d’armements nucléaires; l’ex-chancelier allemand Helmut Schmidt a lancé un avertissement contre le fait d’ignorer le mouvement pacifiste. Il a indiqué que les pacifistes “adressent aux responsables politiques des messages en termes clairs”.

      Aux États-Unis, les députés ont pris conscience de ces pressions. En août 1982, une résolution proposant le gel bilatéral des armements nucléaires dans les arsenaux américains et soviétiques a été présentée à la Chambre des Représentants et a été refusée de justesse par 204 voix contre 202. Cet exemple fournit une image vivante de l’intérêt que l’affaire a suscité.

      L’Union soviétique est consciente de la force qui anime le mouvement pacifiste. Pour la première fois dans son histoire, elle a autorisé des étrangers à effectuer une marche pour la paix. En juillet dernier, 300 participants venus de Scandinavie ont parcouru près d’un kilomètre à pied dans le centre de Moscou. La manifestation avait pris le nom de “Marche pour la paix 1982” et on lisait sur une bannière: “Non aux armes nucléaires dans le monde entier.”

      Ce mouvement poussera-​t-​il les responsables gouvernementaux à mener une action en vue d’assurer une paix mondiale? Ce cri restera-​t-​il seulement l’expression des masses? Les gouvernements pèseront-​ils de tout leur poids pour étouffer ce cri et réduire au silence les principaux instigateurs du gel nucléaire — à savoir les membres du clergé? En août 1982, le président Reagan a abordé ce sujet devant un groupe de dignitaires catholiques de différents pays lors du centenaire du conseil supérieur des Chevaliers de Columbus. Il a lancé un appel aux catholiques pour qu’ils rejettent le gel nucléaire.

      À propos des efforts en vue d’établir la paix mondiale, l’apôtre Paul écrivit en I Thessaloniciens 5:2, 3: “Quand ils diront: ‘Paix et sécurité!’, alors une destruction soudaine doit être tout de suite sur eux.” Quand Jéhovah exécutera son jugement sur des gouvernements corrompus, son action sera prompte et décisive. Mais le mouvement pacifiste sera-​t-​il une étape vers la déclaration “Paix et sécurité!” que les nations doivent prononcer? L’avenir le dira.

      Cependant, un fait est évident: Au sein du mouvement pacifiste la peur est sentiment dominant. Pourquoi une telle crainte existe-​t-​elle?

  • La peur planétaire — De quoi est-elle la preuve?
    Réveillez-vous ! 1983 | 8 avril
    • La peur planétaire — De quoi est-​elle la preuve?

      LA PEUR est un élément du “signe” de ce que la Bible appelle le “temps de la fin”, la “conclusion du système de choses” ou les “derniers jours”. (Daniel 12:4; Matthieu 24:3; II Timothée 3:1.) Jésus déclara que les hommes ‘défailliraient de peur et à cause de l’attente des choses venant sur la terre habitée’. Cependant, il nous donna une raison d’espérer en déclarant que cette peur planétaire serait la preuve de la ‘proximité de la délivrance’. — Luc 21:7, 25-28.

      Aujourd’hui, remarquons-​nous cette peur qui est l’annonce d’une délivrance imminente? Beaucoup de gens le pensent. Est-​ce aussi votre cas?

      Examinons les faits

      Dans le journal allemand Die Welt, on lisait: “La peur gagne le monde comme jamais auparavant.” Ce journal qualifie notre époque “de siècle de la peur”. Quand on considère les progrès marquants réalisés dans les domaines de la science, de la technologie, de la médecine et de la psychothérapie, l’accroissement de la peur relève du paradoxe. Il aurait dû être possible de restreindre la peur, mais c’est tout le contraire qui se produit.

      La peur est “un spectre qui parcourt le monde”, une “maladie qui se répand comme une épidémie”. La revue allemande Hörzu déclarait: “L’humanité n’a jamais connu dans son histoire une crainte semblable à celle d’aujourd’hui.” Voulant en expliquer certaines des causes, la revue ajoute: “Aujourd’hui la peur porte mille noms: la brutalité et l’effroi, le culte du moi et l’indifférence, l’injustice sociale, la guerre, les influences étrangères, la drogue, la jalousie, l’énergie atomique, la délinquance juvénile, les échecs professionnels.”

      Pour beaucoup, ces propos ne sont pas exagérés. Qu’en dites-​vous? Craignez-​vous certaines de ces choses?

      Sur le plan international

      La peur n’a pas de frontières. La revue Time décrit ainsi la situation aux États-Unis:

      “L’atmosphère est chargée d’une peur si intense qu’elle est devenue palpable.” À quoi est-​elle due? La crainte d’un conflit nucléaire en est à l’origine.

      Les jeunes ne sont pas affranchis de la peur d’une catastrophe atomique. Selon une étude récente menée par l’Association américaine de psychiatrie, la guerre nucléaire exerce un impact psychologique sur les enfants. Dans le quotidien The New York Times, le docteur R. Lifton, professeur de psychiatrie à la faculté de médecine de l’Université Yale, note ce qui suit au sujet des enfants qui ont grandi sous la menace d’une guerre nucléaire:

      “Ils disposent d’un schéma mental qui inclut la possibilité que toute chose, eux-​mêmes, leurs parents et toute personne de leur connaissance, soient tout à coup détruits.”

      De son côté, une fillette de douze ans a confié: “Je suis épouvantée à l’idée que le monde puisse sauter.”

      La peur d’une guerre atomique a même gagné des pays qui ne sont pas directement menacés par les missiles nucléaires. Pourquoi? À cause des retombées radioactives. Après un conflit atomique, les particules radioactives mortelles pénétreraient dans la stratosphère et pourraient retomber à n’importe quel endroit en contaminant tout ce qu’elles toucheraient.

      D’autres craintes sont venues corser le problème. La peur d’une attaque terroriste, celle d’une catastrophe écologique ou même la criminalité.

      Où que vous habitiez, nous vous posons ces questions: Avez-​vous eu connaissance dans les journaux et les revues de votre pays de déclarations semblables à celles que nous avons citées? Avez-​vous remarqué que les mots “peur”, “anxiété”, “crainte” ou “incertitude” reviennent avec une régularité inquiétante dans les conversations tant publiques que privées? Y a-​t-​il des raisons à cela?

      La peur est-​elle quelque chose de nouveau?

      De nombreuses personnes font remarquer très justement que la peur remonte aux origines de l’homme. Un éditorial paru dans le Süddeutsche Zeitung le reconnaît: “La peur de la mort, de la douleur et de la maladie, la crainte de subir un préjudice physique ou autre ont toujours été propres à la nature humaine.” L’article souligne toutefois que la peur a pris une dimension nouvelle au cours de notre génération: “Par contre, l’homme est le créateur d’un danger inédit, tant par sa nature que par son étendue. Il risque de se produire des catastrophes dont la gravité des conséquences serait un phénomène nouveau.”

      Pour figurer dans le signe crédible annoncé par Jésus et devant marquer “la conclusion du système de choses”, un des éléments devrait comporter 1) un accroissement notoire des choses provoquant la peur et 2) une peur rendue plus intense à la suite des conséquences possibles de ces choses (Matthieu 24:3; Luc 21:10, 11, 26). Cela correspond exactement aux citations de journaux auxquelles nous nous sommes référés. En outre, la peur du nucléaire est unique en son genre. Avant le vingtième siècle, l’homme n’a jamais été en mesure de libérer les forces extraordinaires que l’atome renferme. Pour la première fois, les hommes redoutent la disparition de la race humaine et la suppression de toute vie sur terre.

      Notez cependant que lorsque vous êtes témoin de l’accroissement de la peur, vous constatez bien d’autres choses encore. Vous voyez que “la délivrance approche”, et cela est fonction de la promesse faite par Jésus. — Luc 21:28.

      Le mouvement en faveur du gel nucléaire sera-​t-​il à l’origine d’une telle “délivrance”? Beaucoup le pensent. Mais à quoi ressemble une manifestation pacifiste? Propose-​t-​elle l’espoir d’une “délivrance”?

      Une manifestation pacifiste — À quoi ressemble-​t-​elle?

      Un, deux, trois, quatre,

      Nous ne voulons pas d’une guerre nucléaire

      Cinq, six, sept, huit,

      Nous ne voulons pas être irradiés.

      Le brouhaha de milliers de voix, des airs psalmodiés, de la musique rock, des slogans et des hymnes parviennent à vos oreilles. Une foule d’images défilent sous vos yeux: des banderoles frappées de slogans en couleur dont l’originalité ne manque ni d’humour ni d’horreur; des manifestants à l’accoutrement bizarre et portant des masques effrayants; des figurines en papier mâché; des hommes en costume de ville; des ministres du culte portant l’habit ecclésiastique, des moines avec leurs bures de laine brune, des moines bouddhistes aux robes safran, des jeunes, des personnes âgées, des mères avec leurs bébés sur les bras et même un chien avec un panonceau autour du cou sur lequel on lit ce mot: paix.

      Ainsi, 700 000 personnes ont défilé dans les rues de New York avec un seul objectif: éviter à tout prix un conflit nucléaire.

      Ce fut la plus grande manifestation pour le désarmement que les États-Unis aient connue. La date du 12 juin 1982 avait été retenue par les organisateurs pour coïncider avec la deuxième session extraordinaire des Nations unies sur le désarmement. Une magnifique occasion était ainsi offerte d’amener devant les Nations unies le débat sur le gel nucléaire.

      Une atmosphère de fête flotta pendant toute la journée. Pourtant, à la vue et au bruit de cette foule, le spectre d’une catastrophe nucléaire était omniprésent. Ce fut une manifestation paisible. La plupart des participants étaient américains, mais d’autres pays furent représentés. La présence d’une délégation japonaise donna au cortège un caractère international. Elle était composée de jeunes et de personnes plus âgées qui accrochaient des guirlandes en forme de colombes de la paix autour du cou des gens qu’ils rencontraient, tout en leur remettant des cartes sur lesquelles figuraient des messages de paix en japonais.

      “Mesdames, pourquoi êtes-​vous ici?” Une femme, la soixantaine, répondit: “Nous voulons rendre le monde plus sûr pour nos petits-enfants.” Une autre ajouta: “Nous voulons avoir un monde à léguer à nos petits-enfants.”

      Un savant atomiste du laboratoire Argonne, près de Chicago, laboratoire qui dépend du ministère américain de l’Énergie, expliqua pourquoi il était venu à cette manifestation: “Pour la même raison que les autres personnes. À cause de la course aux armements. La menace d’une guerre atomique accidentelle pèse sur nous, et je serais tué. Je ne tiens pas à voir des humains mourir, et cela qu’ils soient russes ou américains.”

      Le responsable du service de médecine nucléaire d’un des principaux hôpitaux new-yorkais a lui aussi manifesté. Pour quelle raison? Il a répondu de façon laconique: “Je suis effrayé!” Pour cet homme, l’énergie nucléaire doit être employée à des fins pacifiques, pour la médecine, et non pour la guerre.

      L’un des marcheurs de la paix était le pasteur d’un lycée du Kentucky. Il pense que les manifestations pour le gel nucléaire “contraindront les dirigeants à amener la paix”.

      Chose étonnante, l’homme de la rue marchait côte à côte avec les associations professionnelles et les syndicats. Partout on a noté la présence du clergé. Les groupes religieux étaient parsemés tout au long du cortège. À première vue, l’ensemble semblait harmonieux. Mais une inspection détaillée révèle qu’au-dessous l’unité était moins évidente. En comparant les slogans des banderoles et en portant attention aux diverses idéologies, on pouvait noter les différences de vue sur la forme que le gel nucléaire devait revêtir en définitive. En outre, un nombre important de manifestants utilisaient le gel nucléaire pour prôner leurs opinions politiques ou se répandre en griefs.

      D’énormes véhicules blancs qui assurent l’entretien des rues ont fermé la marche des manifestants. Ces mammouths montés sur roues ont dévoré les papiers qui jonchaient le sol et ont laissé les rues propres. Mais quelles sont les chances du mouvement en faveur du gel nucléaire? Avortera-​t-​il et les hommes politiques l’oublieront-​ils? Ou bien prendra-​t-​il de l’ampleur au point d’obliger les gouvernements à faire des déclarations de paix? L’avenir nous le dira.

      Cependant, si nous ne pouvons placer notre confiance dans les mouvements humains comme celui en faveur du gel nucléaire, qui peut nous procurer une paix et une sécurité durables?

      [Entrefilet, page 9]

      “L’atmosphère est chargée d’une peur si intense qu’elle est devenue palpable.”

      [Illustration, page 8]

      Le spectre de la peur recouvre le monde.

  • La paix et la sécurité véritables — Par un gel nucléaire ou par le Royaume de Dieu?
    Réveillez-vous ! 1983 | 8 avril
    • La paix et la sécurité véritables — Par un gel nucléaire ou par le Royaume de Dieu?

      LE GEL des arsenaux nucléaires à leur inventaire actuel reviendrait à faire tomber à 40° la température d’un fiévreux. Cela n’est pas suffisant. Les armes comme la fièvre sont seulement le symptôme d’une affection plus profonde. Seule l’élimination de l’origine du problème peut provoquer la guérison. Aujourd’hui les stocks d’armes nucléaires du monde contiennent une puissance de destruction qui équivaut à plus de trois tonnes de TNT pour chaque habitant de la planète — soit 13 milliards de tonnes! Vous sentez-​vous en sécurité avec une pareille menace qui pèse sur vous?

      Puisque le gel des armements nucléaires ne suffit pas, pourquoi ne pas envisager leur abolition? Le désarmement à l’échelle planétaire n’est pas une idée nouvelle. Einstein a plaidé en sa faveur, et depuis 1945 on a entendu des dignitaires de toute sorte défendre le désarmement nucléaire mondial. Pourtant, au cours des dix dernières années, le nombre de têtes nucléaires dont disposent les États-Unis et l’Union

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