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Paroles de sagesse pour notre époqueLa Tour de Garde 1958 | 1er avril
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Paroles de sagesse pour notre époque
“ Acquiers la sagesse, et avec tout ce que tu possèdes acquiers l’intelligence. ” — Prov. 4:7.
1. Pourquoi n’est-ce pas se montrer égoïste que de désirer vivre dans le bonheur ? Comment peut-on acquérir la vie dans un monde parfait ?
LA VIE dans le bonheur, n’est-ce pas ce que nous désirons tous ? Cela peut ressembler à une question égoïste. Cependant l’homme fut créé à l’origine pour la vie et pour être heureux dans son existence. Ainsi il est naturel de désirer vivre dans la joie. En nous montrant dignes de la vie éternelle, nous défendons la cause de Jéhovah Dieu le Donateur de vie. Jéhovah créa le premier homme parfait et le plaça dans le paradis, le jardin d’Éden, où il lui était possible de vivre éternellement dans le bonheur. Comme nous étions tous alors dans les reins du premier homme, cette possibilité de connaître une existence sans fin dans la joie s’offrait également à nous. Mais nous avons perdu l’occasion de naître de parents parfaits dans un paradis de bonheur. De quelle manière ? Par suite du manque de sagesse de notre premier père Adam ; et voyez dans quel état se trouve l’humanité à notre époque dite moderne ! La famille humaine est loin d’être heureuse, l’étendue de sa vie est bien inférieure à cent ans et son existence semble actuellement menacée par l’explosion soudaine et redoutée de la bombe humaine à l’occasion d’une troisième guerre mondiale dans le plus pur style moderne. Heureusement que notre Créateur, Jéhovah Dieu, offre de nouveau à tous les amis de la vie la possibilité d’acquérir la vie éternelle dans un monde parfait. De quelle façon ? Par la sagesse.
2. De quelle façon la sagesse vivifiante diffère-t-elle de la sagesse de ce monde ?
2 Cette sagesse qui donne la vie diffère grandement de celle de ce monde. La sagesse du présent siècle n’a pas empêché les conditions actuelles et elle n’offre ni la possibilité d’en sortir ni l’occasion d’acquérir la vie dans le bonheur. La sagesse de ce monde vient d’en bas, de l’homme déchu, égoïste, qui s’appuie sur sa propre intelligence. Dans la mesure où elle procède d’un domaine extérieur à l’humanité, c’est-à-dire de l’invisible, elle vient des démons et revêt en conséquence un caractère diabolique. La sagesse du siècle ignore que le “ dieu de ce monde ” est Satan le Diable, le grand adversaire de Jéhovah et de l’homme. Rien d’autre ne pourrait expliquer pourquoi le genre humain est tombé dans une condition si basse, pourquoi les hommes sont incapables de s’entendre et de vivre en paix, pourquoi ils marchent à leur suicide par une guerre nucléaire sur des questions politiques, raciales et religieuses. Bien différente est la sagesse qui mène à la vie sans fin dans le monde nouveau et libre ; cette sagesse vient d’en haut. Dans la mesure où elle est extérieure à l’homme, elle procède de Jéhovah Dieu le Donateur de la vie, de la paix et du bonheur.
3. Quelle sagesse nous faut-il acquérir ? De qui l’obtiendrons-nous, ainsi que le montre l’exemple du roi le plus sage de l’antiquité ?
3 Pour vivre il nous faut donc être sages, acquérir une sagesse qui diffère totalement de celle du présent monde. Il nous faut obtenir cette sagesse non dans les écoles de ce siècle mais de la seule personne qui puisse nous la donner, c’est-à-dire de Jéhovah Dieu. Voici ce que nous conseille le roi le plus sage de l’antiquité : “ Jéhovah lui-même donne la sagesse ; de sa bouche sortent la connaissance et le discernement. Et pour les hommes droits il tient en réserve la sagesse pratique ; pour ceux qui marchent dans l’intégrité il est un bouclier. ” (Prov. 2:6, 7, NW). Ce roi avait obtenu la sagesse de cette source ; il savait donc quoi nous dire. C’était un jeune homme quand il accéda à la royauté sur les douze tribus d’Israël en l’année 1037 avant l’ère chrétienne. Quand Jéhovah lui apparut en songe et demanda au jeune roi Salomon ce qu’il désirait, le souverain répondit : “ Accorde-moi donc de la sagesse et de l’intelligence, afin que je sache me conduire à la tête de ce peuple ! Car qui pourrait juger ton peuple, ce peuple si grand ? ” Cette requête plut à Dieu qui donna à Salomon une sagesse et une intelligence extraordinaires (II Chron. 1:7-12 ; I Rois 5:12). Le texte historique nous rapporte : “ La sagesse de Salomon surpassait la sagesse de tous les fils de l’Orient et toute la sagesse des Égyptiens. ” — I Rois 4:30.
4. Qui imitons-nous en allant puiser à la sagesse de Salomon ? Quelle sagesse étudions-nous en réalité ?
4 À ce sujet l’histoire biblique nous dit encore : “ Il pouvait dire trois mille proverbes et ses cantiques se montèrent à mille et cinq. ” Le livre biblique intitulé Proverbes est sorti de la plume de Salomon. Il s’ouvre par ces paroles : “ Proverbes de Salomon, fils de David, Roi d’Israël, pour connaître la sagesse et l’instruction, pour comprendre les paroles de l’intelligence ; pour recevoir des leçons de bon sens, de justice, d’équité et de droiture ; pour donner aux simples du discernement, au jeune homme de la connaissance et de la réflexion. Que le sage écoute, et il augmentera son savoir, et celui qui est intelligent acquerra de l’habileté, pour saisir le sens d’un proverbe ou d’une énigme, des paroles des sages et de leurs sentences. ” (Prov. 1:1-6). Dans l’histoire biblique il est écrit : “ Il venait des gens de tous les peuples pour entendre la sagesse de Salomon, de la part de tous les rois de la terre qui avaient entendu parler de sa sagesse. ” (I Rois 4:32, 34, NW). Puisque des gens de toute la terre, y compris la reine de Séba, vinrent de loin pour entendre la sagesse de ce roi, c’est faire preuve d’intelligence que d’aller puiser un peu de sa sagesse préservée dans le livre des Proverbes par la puissance divine. Comme cet ouvrage fut écrit sous l’inspiration divine et que la sagesse de Salomon était celle “ que Dieu avait mise dans son cœur ”, quand nous étudions ce livre nous n’étudions pas vraiment la sagesse de Salomon, une sagesse d’homme, mais la sagesse de Jéhovah Dieu (I Rois 10:23, 24). Les proverbes résument des vérités éternelles et sont toujours d’actualité.
LE SECRET DE LA SAGESSE
5. Quel est le secret de la sagesse que nous donne Salomon ? Pourquoi le plus grand témoin de Jéhovah jamais paru sur la terre se compara-t-il à Salomon ?
5 Dans ses proverbes, Salomon, le roi de Jérusalem, nous donne le secret de la vraie sagesse. Le voici : “ Le commencement de la sagesse, c’est la crainte de (Jéhovah) ; et la science (connaissance) des saints, c’est l’intelligence. C’est par moi que tes jours se multiplieront, et que les années de ta vie s’augmenteront. ” Et encore : “ La crainte de Jéhovah est le commencement de la connaissance. La sagesse et la discipline, voilà ce que les insensés méprisent. ” (Prov. 9:10, 11 ; 1:7, NW). Ces paroles nous montrent que Salomon a préconisé la connaissance et la crainte de Jéhovah ; il était un témoin de Jéhovah, en fait le témoin le plus remarquable de son temps. Le plus grand témoin qui ait jamais paru sur la terre établit un parallèle entre Salomon et lui. C’était Jésus-Christ, qui déclara il y a dix-neuf siècles : “ La reine du Midi (la reine de Séba) se lèvera, au jour du jugement, avec cette génération et la condamnera, parce qu’elle vint des extrémités de la terre pour entendre la sagesse de Salomon, et voici, il y a ici plus que Salomon. ” (Mat. 12:42). Il sera intéressant de voir en quels termes Salomon a écrit au sujet de Jésus-Christ, celui qui est plus sage et plus grand que ce souverain.
6. Que doivent posséder tous ceux qui cherchent la vie ? Et que font les témoins de Jéhovah en ce sens, à l’exemple de Salomon ?
6 Comme la connaissance et la sagesse vivifiantes procèdent de la connaissance et de la crainte de Jéhovah, il est absolument nécessaire à tous ceux qui cherchent la vie d’avoir la crainte de Dieu. Cependant avant de pouvoir le craindre avec intelligence, il est indispensable de le connaître, non selon les enseignements de la chrétienté mais selon les enseignements des Proverbes et du reste de la Parole divine. Et de même que le roi Salomon rendit témoignage au sujet de Jéhovah, de même les témoins de Jéhovah à notre époque sont très occupés à dispenser à tous les peuples la véritable connaissance de Dieu, verbalement et par écrit, ainsi que Salomon lui-même l’a prédit.
7. Que faut-il savoir avant toutes choses ? Pourquoi ?
7 Avant toutes choses, il faut savoir que Jéhovah est le Créateur des choses visibles et invisibles et cette connaissance doit servir de fondement à une foi vivante en l’existence du Très-Haut. Pourquoi ? Parce que “ sans la foi il est impossible de lui être agréable ; car il faut que celui qui s’approche de Dieu croie que Dieu existe, et qu’il est le rémunérateur de ceux qui le cherchent ”. (Héb. 11:6.) La création visible autour de nous et également les forces invisibles que nous avons appris à connaître sont un objet d’émerveillement pour toute l’humanité, même pour les hommes de science matérialistes qui refusent de croire en un Créateur personnel. Plus ils progressent dans leurs études, plus ils sont dans l’obligation de confesser que la création révèle une connaissance, une sagesse et une intelligence auxquelles ils ne parviendront jamais. Pourquoi non ? Parce que, ainsi que l’a écrit Salomon inspiré : “ (Jéhovah) a fondé la terre par la sagesse, il a établi les cieux par l’intelligence. Par sa connaissance les abîmes se fendirent, et les nuées distillent la rosée. ” (Prov. 3:19, 20, Da). Étant la source de la création tant visible qu’invisible, il fut un temps dans l’éternel passé où Jéhovah était seul, car Dieu est éternel.
8. Bien que seul, quelle connaissance possédait-il ?
8 Quoique seul dans l’espace sans bornes, Dieu avait la connaissance ; il avait la connaissance de lui-même et savait que nul autre n’existait dans l’espace sans fin. Il connaissait toutes les facultés renfermées en lui, car il est le Tout-Puissant, à qui rien n’est impossible. Il savait le temps où il entreprendrait la création. Quand vint ce temps il se mit à exercer la sagesse.
9. Comment dès le début Jéhovah démontra-t-il une sagesse incomparable ? À quoi Jéhovah employa-t-il alors son Fils unique et pourquoi ?
9 Dès le début de la création Dieu démontra une sagesse incomparable. Quelle fut donc sa première œuvre ? Un fils — son premier fils, son seul fils direct. Il n’était pas terrestre, car la terre n’existait pas alors. Il était spirituel, comme son Père céleste, et il était donc capable de voir, d’entendre son Père, de lui parler et aussi d’être en sa compagnie. Nous ignorons le nom que Jéhovah donna alors à son Fils. Mais Dieu lui donna infiniment plus de sagesse qu’à Salomon ; tant de sagesse qu’il semblait que Dieu avait fait de la chose appelée sagesse une créature vivante. C’était comme si la sagesse elle-même avait été faite personne, tant ce Fils démontrait parfaitement la sagesse de son Père céleste. Même le Fils fait allusion à sa personne comme à la sagesse. De même que sur la terre un fils travaille souvent avec son père, ainsi Jéhovah voulait que son Fils collaborât avec lui. Il savait qu’il n’était pas bon qu’une créature douée à ce point restât désœuvrée. C’eût été gaspiller les talents de son Fils que de ne pas les utiliser dans son service. Ce Fils sage n’était pas paresseux. Prêt à l’activité, il désirait accomplir toute la volonté de son Père céleste, son Créateur et Donateur de vie. Aussi Jéhovah l’employa-t-il pour la création des autres choses visibles et invisibles, animées et inanimées.
10. Au sujet de quoi s’exprima le Fils céleste ? Pourquoi se présenta-t-il comme la sagesse, bien que ce terme soit au féminin en hébreu ?
10 Sous l’inspiration de Dieu, les Proverbes de Salomon présentent le Fils de Dieu comme la sagesse personnifiée et, par suite, comme s’exprimant au sujet de l’œuvre créatrice dès le début. Évidemment, en langue hébraïque, le terme “ sagesse ” est au féminin, mais quand le Fils de Dieu employa le mot “ sagesse ” comme s’appliquant à lui il n’entendait pas par là qu’il était femme. Il faisait mention d’une qualité remarquable dont Dieu l’avait doté et en prenait le nom pour montrer que cette qualité divine s’exerçait par lui dans l’œuvre de la création. Aussi dit-il ceci :
11. En quels termes s’exprime la sagesse personnifiée au sujet de la création dans Proverbes 8:12, 22-31 ?
11 “ Moi, la sagesse, j’ai pour demeure le discernement, et je possède la science de la réflexion. (Jéhovah) m’a créée la première de ses œuvres (Apoc. 3:14), avant ses œuvres les plus anciennes. J’ai été établie depuis l’éternité, dès le commencement, avant l’origine de la terre. Je fus enfantée quand il n’y avait point d’abîmes, point de sources chargées d’eaux ; avant que les montagnes fussent affermies, avant que les collines existassent, je fus enfantée ; il n’avait encore fait ni la terre, ni les campagnes, ni le premier atome de la poussière du monde. Lorsqu’il disposa les cieux, j’étais là ; lorsqu’il traça un cercle à la surface de l’abîme, lorsqu’il fixa les nuages en haut, et que les sources de l’abîme jaillirent avec force, lorsqu’il donna une limite à la mer, pour que les eaux n’en franchissent pas les bords, lorsqu’il posa les fondements de la terre, j’étais à l’œuvre auprès de lui, et je faisais tous les jours ses délices, jouant (étant heureux, NW) sans cesse en sa présence, jouant (étant heureux) sur le globe de sa terre, et trouvant mon bonheur parmi les fils de l’homme. ” — Prov. 8:12, 22-31.
12. Pourquoi peut-on dire que Jéhovah fonda la terre par la sagesse ? En quel sens spécial la sagesse trouverait-elle “ son bonheur parmi les fils de l’homme ” ?
12 Ainsi dans un sens très réel, on pouvait dire que Jéhovah avait fondé la terre par la sagesse car il employa son Fils sage comme un “ maître-ouvrier ” à ses côtés. Cela s’accorde parfaitement avec ce que l’apôtre chrétien Jean nous apprend sur la façon dont s’opéra la création (Jean 1:1-3). Ce Fils créé de Dieu ne savait pas alors que, longtemps après que Jéhovah lui aurait dit : “ Faisons l’homme à notre image ” il deviendrait lui-même un homme pour racheter l’humanité des terribles conséquences du manque de sagesse du premier homme, de sa transgression d’un simple commandement de Jéhovah. Ainsi, dans un sens très particulier, le Fils de Dieu devait montrer que, selon ses propres paroles, il trouvait “ son bonheur parmi les fils de l’homme ”. Sur la terre il fut bien plus sage que le roi Salomon et il dit à ses fidèles apôtres que, lorsqu’il leur faudrait rendre témoignage devant les dirigeants, “ je vous donnerai une bouche et une sagesse à laquelle tous vos adversaires ne pourront résister ou contredire ”. (Luc 21:15.) L’un de ses apôtres nommé Paul oppose la sagesse de ce monde et celle de ses philosophes grecs à la sagesse de Dieu. Il dit :
13. En quels termes Paul, dans I Corinthiens 1:20-30, montre-t-il la différence entre la sagesse du monde et celle de Dieu ?
13 “ Dieu n’a-t-il pas convaincu de folie la sagesse du monde ? Car puisque le monde, avec sa sagesse, n’a point connu Dieu dans la sagesse de Dieu, il a plu à Dieu de sauver les croyants par la folie de la prédication. Les Juifs demandent des miracles et les Grecs cherchent la sagesse : nous, nous prêchons Christ crucifié, scandale pour les Juifs et folie pour les païens, mais puissance de Dieu et sagesse de Dieu pour ceux qui sont appelés, tant Juifs que Grecs (...) afin que nulle chair ne se glorifie devant Dieu. Or, c’est par lui que vous êtes en Jésus-Christ, lequel, de par Dieu, a été fait pour nous sagesse. ” — I Cor. 1:20-30.
14. Pourquoi est-ce faire preuve de sagesse à notre époque que de suivre et d’imiter le Christ ? Pourquoi est-ce démontrer une sagesse supérieure à celle du monde que de l’accepter pour Roi ?
14 C’est donc suivre la voie de la sagesse à notre époque que de devenir disciple du Christ et de l’imiter. “ Soigneusement cachés en lui sont tous les trésors de la sagesse et de la connaissance. ” C’est pourquoi l’apôtre Paul nous fait cette mise en garde : “ Prenez garde que personne ne fasse de vous sa proie par la philosophie et par une vaine tromperie, s’appuyant sur la tradition des hommes, sur les rudiments du monde, et non sur Christ. Car c’est en lui que réside corporellement toute la plénitude de la qualité divine. ” (Col. 2:3, 8, 9, NW, note margin.). Ou, selon The Authentic New Testament (1955) de Schonfield : “ Car c’est en lui que l’immensité de la sagesse divine demeure corporellement. ” Il est l’incorporation de la sagesse de Dieu. C’est en l’acceptant comme celui que Dieu a donné pour nous sauver de la mort venue par suite du manque de sagesse d’Adam que nous parviendrons à la vie. En qualité de sagesse personnifiée il dit : “ Car celui qui me trouve a trouvé la vie, et il obtient la faveur de (Jéhovah). Mais celui qui pèche contre moi nuit à son âme ; tous ceux qui me haïssent aiment la mort. ” (Prov. 8:35, 36). C’est faire preuve d’une sagesse supérieure à celle du monde que d’accepter Jésus-Christ glorifié comme le Roi oint du monde nouveau, car il est infiniment plus sage que le souverain Salomon. Voici ce que lui ont dit les anges : “ L’agneau qui a été immolé est digne de recevoir la puissance, la richesse, la sagesse, la force, l’honneur, la gloire, et la louange. ” (Apoc. 5:11, 12). Il a toutes les qualités nécessaires pour être Roi du Monde Nouveau.
CONNAISSANCE, SAGESSE ET INTELLIGENCE
15. Pourquoi n’était-il pas nécessaire qu’Adam mangeât de l’arbre interdit pour obtenir la connaissance ? Que perdit-il par désobéissance ?
15 Dans les Proverbes le roi Salomon a beaucoup à dire sur la connaissance, la sagesse et l’intelligence ou le discernement. Il les relie l’une à l’autre. Voyons-en la raison. D’abord la connaissance. Elle procède de Jéhovah Dieu. Au jardin d’Éden, la demeure originelle de l’homme, Dieu planta parmi les autres arbres “ l’arbre de la connaissance du bien et du mal ”. Dieu défendit à Adam de manger de cet arbre s’il voulait éviter la mort (Gen. 2:9, 15-17). Le livre des Proverbes, ainsi que le reste de la Bible, nous montre nettement que le Tout-Puissant était capable de donner à Adam la connaissance du bien et du mal au temps marqué sans que l’homme eût à désobéir en mangeant de l’arbre interdit. En désobéissant à Dieu Adam se départit de la crainte de son Créateur et perdit la connaissance, car, ainsi que le dit Proverbes 1:7 : “ La crainte de (Jéhovah) est le commencement de la science (ou connaissance). ”
16. Pourquoi Dieu ne désire-t-il pas voir l’homme tomber dans l’ignorance ?
16 Dieu n’a pas créé l’homme ignorant et il ne désire pas voir l’homme tomber dans l’ignorance, car il n’en résulte aucun bien. “ Le manque de science (ou connaissance) n’est bon pour personne, et celui qui précipite ses pas tombe dans le péché. ” (Prov. 19:2). La connaissance devrait nous retenir de nous précipiter par ignorance dans telle voie qui nous mène à pécher contre Dieu. “ Quiconque est sage agira avec connaissance mais le stupide répandra la folie. ” (Prov. 13:16, NW). Sachant les bons effets de la connaissance de Dieu, l’écrivain inspiré des Proverbes invite tous ceux qui la recherchent à écouter ce qu’il tient à dire dans ce livre biblique : “ Prête l’oreille, et écoute les paroles des sages ; applique ton cœur à ma science. ” — Prov. 22:17.
17. Quand mit-il pour la première fois la connaissance à l’œuvre ? Qu’est-ce que la sagesse et de quoi a-t-elle besoin ?
17 Pendant toute son existence éternelle avant la création de son Fils sage Jéhovah avait la connaissance. Quand il entreprit la création, il mit la connaissance à l’œuvre. C’est alors qu’il fit usage de la sagesse ou la manifesta. La sagesse est une ouvrière. C’est la faculté de faire un bon usage de la connaissance ; c’est la mise en action de la connaissance selon la bonne manière, avec de bons résultats, et l’exécution de son dessein. Cela signifie l’action éclairée. La sagesse nécessite la connaissance : “ Les sages sont ceux qui accumulent la connaissance, mais la bouche des insensés est une ruine prochaine. ” Le sage utilise la connaissance : “ La langue des sages fait du bien avec la connaissance, mais la bouche des stupides répand la folie. Les lèvres des sages répandent la connaissance, mais le cœur des stupides n’est pas ainsi. ” — Prov. 10:14 ; 15:2, 7, NW.
18. Quand Dieu, par la sagesse, eut créé le premier couple humain, que vit-il ? Quelle chose est nécessaire pour pouvoir agir avec la sagesse de Dieu ?
18 En créant toutes les autres choses Jéhovah Dieu employa la sagesse personnifiée dans son premier fils, l’utilisant comme un maître-ouvrier. Quand Dieu, par la sagesse, eut créé le premier homme et la première femme, il “ vit tout ce qu’il avait fait et voici, cela était très bon ”. (Gen. 1:31.) La sagesse dirige habilement l’activité, et par suite de sa sagesse et de ses facultés toute activité de Jéhovah est parfaite. Ainsi la sagesse est davantage que la simple connaissance, c’est davantage que la possession d’éléments d’information dans notre esprit. C’est la mise en œuvre de cette information d’une manière qui contribue à l’honneur et à la louange de la grande Source de connaissance, Jéhovah Dieu, ce qui a pour effet de faire du bien à ses créatures. Pour agir avec la sagesse de Dieu il faut agir avec la connaissance divine. C’est pourquoi il nous faut absolument aller vers la Bible, la Parole divine, et l’étudier pour y puiser la connaissance. Cette connaissance est nécessaire pour obtenir la vie. Voici ce qu’a dit la sagesse personnifiée à son Père : “ Or, la vie éternelle, c’est qu’ils te connaissent, toi, le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus-Christ. ” (Jean 17:3). C’est alors qu’on peut être sage et que nos lèvres et nos mains peuvent répandre la connaissance vivifiante.
19. a) Quelle chose est encore indispensable en plus de la connaissance et de la sagesse ? b) Pourquoi la connaissance est-elle nécessaire à l’intelligence ? Qu’est proprement l’intelligence ?
19 En plus de la connaissance et de la sagesse il faut encore l’intelligence. C’est-à-dire que nous avons besoin de l’intelligence de Dieu. Nous ne pouvons opposer à la sienne notre intelligence des choses, des événements et des dispositions : “ Confie-toi de tout ton cœur à (Jéhovah), et ne t’appuie pas sur ton intelligence ; dans toutes tes voies connais-le, et il dirigera tes sentiers. Ne sois pas sage à tes propres yeux : crains (Jéhovah) et éloigne-toi du mal. ” (Prov. 3:5-7 ; 21:30, Da). Pour le discerner dans tous nos sentiers il faut le connaître en nous informant sur tout ce qu’il a dit et fait. Nous trouvons cette connaissance dans la Bible. Sans connaissance de Dieu nous ne pouvons goûter les bienfaits de la véritable intelligence. “ Le commencement de la sagesse, c’est la crainte de (Jéhovah) ; et la science (ou connaissance) des saints, c’est l’intelligence. ” Il nous est encore dit : “ Les hommes livrés au mal ne comprennent pas ce qui est juste, mais ceux qui cherchent (Jéhovah) comprennent tout. ” (Prov. 9:10 ; 28:5). L’intelligence est par suite la faculté de voir une chose dans ses éléments et leurs rapports, de séparer les parties d’une chose et de voir pourquoi ces éléments se tiennent et agissent de concert, et ensuite de voir le tout dans son rapport avec Dieu. Cela signifie le discernement en ayant toujours Dieu présent à l’esprit. L’intelligence est donc plus que la sagesse qui est la faculté et la tendance d’utiliser la connaissance pour accomplir son dessein en vue du meilleur effet.
20. Comment Dieu manifesta-t-il son intelligence en créant les cieux ? Sous ce rapport, pourquoi créa-t-il l’homme différent de l’animal ?
20 Dans la création des merveilleux cieux visibles Jéhovah utilisa et manifesta l’intelligence. Dès leur début Dieu connaissait et discernait toutes les parties des cieux et leurs rapports réciproques, leurs fonctions coopératrices et leur effet les uns sur les autres. Il était également important pour Jéhovah de discerner et de savoir d’avance l’effet qu’ils produiraient sur les créatures terrestres. Il est “ celui qui a fait les cieux avec intelligence (...) celui qui a étendu la terre sur les eaux (...) celui qui a fait les grands luminaires (...) le soleil pour présider au jour (...) la lune et les étoiles pour présider à la nuit ”. (Ps. 136:5-9.) “ Il a créé la terre par sa puissance, il a fondé le monde par sa sagesse, il a étendu les cieux par son intelligence. ” (Jér. 10:12). Il a créé l’homme différent de l’animal par le fait qu’il donna à l’homme la faculté et le désir de comprendre. Pour garder sa vie l’homme devait comprendre ses relations avec son Créateur.
21. Pourquoi l’homme intelligent se tourne-t-il vers la Parole de Dieu ? Pourquoi se tient-il en étroite relation avec la sagesse ?
21 Pour comprendre il faut savoir ce que nous cherchons à saisir clairement par l’esprit. “ Un cœur intelligent cherche la science, mais la louche des insensés se plaît à la folie. ” Les efforts de l’intelligence pour acquérir la connaissance sont récompensés : “ Le cœur de l’homme intelligent acquiert la connaissance, et l’oreille des sages cherche la connaissance. ” Le cœur intelligent voit la Source de la vraie connaissance, reconnaît la relation entre l’homme et Dieu, que l’homme dépend en toutes choses de son Créateur. C’est pourquoi un tel cœur se tourne vers Dieu pour acquérir la connaissance vitale et Jéhovah l’instruit sur la signification de sa Parole : “ Quand on instruit le sage, il reçoit de la connaissance. ” (Prov. 15:14 ; 18:15 ; 21:11, Da). Un homme intelligent ne cherche pas seulement à saisir toute chose en rapport avec la Parole et les œuvres de Dieu, ainsi que le dessein qui s’y cache, mais il reste en étroite relation avec la sagesse pour avoir la capacité et l’intelligence d’utiliser cette connaissance en harmonie avec Dieu. “ La sagesse est en face de l’homme intelligent, mais les yeux de l’insensé sont à l’extrémité de la terre. ” (Prov. 17:24). L’insensé montre si peu de discernement que ses yeux pourraient être aussi bien très loin de lui, aussi loin que l’extrémité de la terre.
22. Comment l’insensé diffère-t-il de l’homme intelligent ? Comment Salomon, malgré toute sa sagesse, se tourna-t-il vers la stupidité ?
22 L’insensé ne garde pas Dieu présent à son esprit ou à sa vue ; l’homme intelligent le fait. Il n’est pas seulement sage en craignant Jéhovah ; il est intelligent. Il agit en harmonie avec sa crainte de Dieu. C’est Dieu lui-même qui a dit : “ Voici, la crainte (de Jéhovah), c’est la sagesse ; s’éloigner du mal, c’est l’intelligence. ” (Job 28:28). L’homme intelligent ne repoussera pas une réprimande pour s’en moquer ensuite : “ Frappe le moqueur, afin que l’inexpérimenté devienne avisé ; corrige l’homme intelligent, afin qu’il discerne la connaissance. ” (Prov. 19:25, NW). Une simple réprimande, non un coup violent, suffit à l’homme intelligent. En dépit de toute sa sagesse, il peut lui arriver de ne pas agir d’une façon avisée ou correcte. C’est pour cette raison qu’il peut avoir besoin de temps à autre d’une réprimande qui le ramène à l’intelligence. Dans sa vieillesse le roi Salomon n’écouta pas la simple réprimande. Malgré toute la sagesse dont Dieu l’avait pourvu, il se tourna vers la stupidité. Pourquoi ? Parce qu’il renonça à l’intelligence. De quelle façon ? En laissant s’obscurcir sa vision et son clair sentiment de ses relations avec Jéhovah Dieu ; il devint comme la bête. “ L’homme qui est en honneur, et qui n’a pas d’intelligence, est semblable aux bêtes que l’on égorge. ” — Ps. 49:21 49:20, NW.
23. Quelle action fit perdre à Salomon son intelligence ? Comment peut-on apprécier la hauteur de la sagesse d’où il a déchu ?
23 Salomon perdit son intelligence quand il renonça à ses relations avec Jéhovah pour se mettre sous le joug d’autres dieux, les divinités des nombreuses femmes païennes qu’il avait épousées. “ (Jéhovah) fut irrité contre Salomon, parce qu’il avait détourné son cœur de (Jéhovah), le Dieu d’Israël, qui lui était apparu deux fois. Il lui avait à cet égard défendu d’aller après d’autres dieux ; mais Salomon n’observa point les ordres de (Jéhovah). ” (I Rois 11:9, 10). La hauteur de la sagesse d’où déchut Salomon pour mourir dans la défaveur divine peut s’apprécier quand on lit les écrits que ce roi composa sous l’inspiration, en tant que témoin de Jéhovah.
24. Pourquoi ne faut-il jamais se moquer des choses de Dieu ? Pourquoi nous efforcerons-nous de faire de la connaissance, de la sagesse et de l’intelligence une partie de nous-mêmes ?
24 Ne nous moquons jamais des choses de Dieu. On n’obtiendra jamais de cette façon la connaissance vivifiante du vrai Dieu. Celui qui comprend le lien l’unissant à son Créateur et sa totale dépendance vis-à-vis de Dieu parviendra sans peine à le connaître. “ Le moqueur cherche la sagesse et ne la trouve pas, mais pour l’homme intelligent la science est chose facile. ” (Prov. 14:6). Voyant par conséquent de quelle façon il faut faire aller de pair la connaissance, la sagesse et l’intelligence et à quel point elles sont nécessaires pour la vie et une conduite droite, nous nous efforcerons d’en faire une partie intégrante de notre personne. Nous en ferons des parents, des membres de notre famille spirituelle. “ Dis à la sagesse : Tu es ma sœur ! et appelle l’intelligence ton amie. ” — Prov. 7:4.
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Sauvegardez le cœur par la sagesseLa Tour de Garde 1958 | 1er avril
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Sauvegardez le cœur par la sagesse
1. À notre époque qu’est-il important de garder physiquement et spirituellement ?
À NOTRE époque, en dépit des recherches et des progrès de la science médicale, les maladies du cœur sont les plus mortelles. Placé dans les conditions convenables, le cœur pourrait remplir sa fonction éternellement, envoyant le courant sanguin vivifiant dans le corps. Ce n’est pas seulement dans un sens physique mais encore au sens spirituel qu’il importe de garder le cœur et de le conserver dans un bon état en vue de l’accomplissement de sa fonction.
2. a) Comment Salomon négligea-t-il de garder son cœur, de le maintenir exclusivement tourné vers Jéhovah ? b) Comment nous faut-il aimer Dieu ? Que faut-il faire pour cela ?
2 Dans les Proverbes Salomon a beaucoup à dire au sujet du cœur, tant du point de vue physique qu’au point de vue spirituel ; il en fait mention quatre-vingt-quatorze fois en trente et un chapitres. Le roi Salomon ne garda pas son cœur, spirituellement parlant. Il ne tint pas compte de son propre conseil : “ Mon fils, sois attentif à mes paroles, prête l’oreille à mes discours. Qu’ils ne s’éloignent pas de tes yeux ; garde-les dans le fond de ton cœur ; car c’est la vie pour ceux qui les trouvent, c’est la santé pour tout leur corps. Garde ton cœur plus que toute autre chose, car de lui viennent les sources de la vie. ” (Prov. 4:20-23). Le roi Salomon ne garda pas ses affections fixées sur Jéhovah comme le seul vrai Dieu digne d’adoration. Il perdit de vue le fait que le Créateur est un Dieu exigeant un dévouement exclusif. Ainsi Salomon ne garda pas son cœur tourné exclusivement vers Jéhovah Dieu, car le cœur est le siège des affections. L’objet de nos affections est par conséquent très important. Il nous est ordonné d’aimer Jéhovah de tout notre cœur, car il est le seul Dieu d’éternité en éternité et il n’a aucun motif de tolérer de rivalité dans les affections d’une créature à son égard (Ex 20:4, 5, NW). Quant à notre prochain, il nous faut l’aimer comme nous-mêmes, mais il ne faut jamais faire un dieu de notre semblable ou de quoi que ce soit. Si nous prenons pour objet de notre amour un autre dieu, cela signifie notre mort en tant qu’âmes, mort infligée par Jéhovah. Puisqu’il est la Source de vie, il est de la plus haute importance de sauvegarder notre cœur plus que tout autre chose.
3. a) Que signifie aimer son âme ? b) Que signifie l’expression “ acquérir du cœur ” ? Que nous faut-il donc bien discerner pour trouver le bien ?
3 Proverbe 19:8 (NW) parle de la vie en tant qu’âme quand il dit : “ Celui qui acquiert du cœur aime son âme. Celui qui garde le discernement va trouver le bien. ” Aimer son âme, c’est désirer vivre éternellement dans le bonheur. Cela signifie montrer notre amour pour notre vie maintenant et particulièrement dans le monde nouveau. Mais pour nous garder en vie nous avons déjà un cœur. Que signifie donc l’expression “ acquérir du cœur ” ? Ici “ cœur ”, comme le montre une note de la New World Translation of the Holy Scriptures, prend le sens de “ bon motif ”, car le cœur est le siège non seulement de l’affection mais du motif. L’affection nous détermine à l’action. Un proverbe dit que la folie est attachée au cœur de l’enfant. Ainsi dès son plus jeune âge le cœur de l’homme est tourné vers le mal et il a de mauvaises tendances par suite des objets impurs de ses affections. Il est donc nécessaire que nous donnions à nos affections des objets nobles, élevés, aimables, pieux, afin que nos motifs soient purs, bons, désintéressés. Si nous faisons cela, nous aimerons vraiment notre âme, notre moi ; car Dieu, qui discerne et juge le cœur, verra que notre cœur est bon, aimable et soucieux de lui plaire et il prendra des dispositions pour nous accorder la vie éternelle. Veillons donc à bien discerner quels sont les motifs de notre cœur, s’ils sont purs, bons et agréables à Dieu. Nous serons alors certains de recevoir le bien de sa main.
4. Au Proverbe 23:26 que veut dire l’instructeur en demandant à son fils de lui donner son cœur et que ses yeux se plaisent dans ses voies ?
4 Au Proverbe 23:26 le sage dit à celui à qui il donne instruction : “ Mon fils, donne-moi ton cœur, et que tes yeux se plaisent dans mes voies. ” Le lecteur des Proverbes est-il invité par là à faire l’offrande totale de sa personne à Jéhovah Dieu ? Non, c’est une invitation, une exhortation par laquelle celui qui reçoit instruction est convié à écouter son instructeur de tout son cœur, à donner tout son cœur pour apprendre ce que l’instructeur désire lui enseigner. Il doit fixer son affection sur l’instruction que ce dernier lui donne comme un père. Son cœur, ainsi que ses yeux, doivent être tournés vers lui. Ses yeux doivent se plaire dans les voies de son instructeur, si bien qu’il désire l’imiter et marcher dans ses voies. En outre son cœur doit être pleinement absorbé dans son instructeur de façon à l’aimer et à prendre en considération tous les conseils reçus, notamment les choses que l’instructeur est sur le point de traiter. Cela mérite la plus grande attention et la plus profonde appréciation. De quoi s’agit-il ?
5. Dans Proverbes 23:27-35, à quoi le fils doit-il donner toute son attention ?
5 De la question du manger et de la consommation de l’alcool ainsi que de la pureté des mœurs. C’est pourquoi l’instructeur dit ensuite à son élève, son fils : “ Car la prostituée est une fosse profonde, et l’étrangère (qui vit de la prostitution) un puits étroit. Elle dresse des embûches comme un brigand, et elle augmente parmi les hommes le nombre des perfides. Pour qui les ah ? pour qui les hélas ? pour qui les disputes ? pour qui les plaintes ? pour qui les blessures sans raison ? pour qui les yeux rouges ? pour ceux qui s’attardent auprès du vin, pour ceux qui vont déguster du vin mêlé. ” Qui veut se précipiter inopinément dans une fosse profonde ? Qui veut se jeter dans un puits étroit d’où il lui sera impossible de sortir ? Alors ne cédez pas aux paroles persuasives d’une femme immorale, d’une prostituée qui est étrangère à la “ sainte nation ” de Dieu et qui vous dérobera votre vertu, votre virginité, votre passé pur, votre bonne conscience, votre innocence et tout ce qui fait que vous êtes digne de vous associer à la sainte assemblée de Jéhovah. Et qui veut devenir la victime d’une bouteille ou d’un verre d’alcool ? Qui veut perdre le sens des réalités et parler avec la langue lourde ? Qui veut marcher d’un pas mal assuré et tanguer comme un matelot au sommet d’un mât par gros temps ? Qui veut devenir insensible aux mauvais traitements des autres parce qu’il lui faut un temps très long pour reprendre ses sens ? Qui veut dès son réveil chercher à satisfaire sa soif ? Alors ne vous attardez pas auprès des boissons alcoolisées jusqu’à en boire plus que de raison. Pratiquez la maîtrise de vous-mêmes. — Prov. 23:27-35.
6. Comment celui qui commet l’adultère avec une femme est-il dépourvu de sens ou de cœur ? Quelles en sont les conséquences pour lui et l’assemblée ?
6 Celui qui se rend coupable d’adultère n’est pas animé par un bon motif envers Dieu ni à l’égard de la personne avec qui il commet l’acte immoral : “ Mais celui qui commet un adultère avec une femme est dépourvu de sens (cœur, NW), celui qui veut se perdre agit de la sorte ; il n’aura que plaie et ignominie, et son opprobre ne s’effacera point. ” (Prov. 6:32, 33). Outre l’opprobre sur lui-même, il jette l’opprobre sur l’assemblée de Dieu et doit par conséquent être retranché, exclu. Même s’il est réintégré après s’être repenti et réformé, son fait reste attaché à lui et le désigne comme un mauvais exemple au troupeau de Dieu. Quiconque incline à commettre la fornication ou à avoir des rapports avec une prostituée n’est pas animé par un bon motif. Il commence à s’identifier à dessein avec l’immoral ; il entretient certaines pensées et consent à être séduit.
7. Quel cas Salomon a-t-il observé de sa fenêtre ?
7 Le roi Salomon décrit un cas qu’il a observé de sa fenêtre : “ J’étais à la fenêtre de ma maison, et je regardais à travers mon treillis. J’aperçus parmi les stupides, je remarquai parmi les jeunes gens un garçon dépourvu de sens. Il passait dans la rue, près de l’angle où se tenait une de ces étrangères, et il se dirigeait lentement du côté de sa demeure : (...) Et voici, il fut abordé par une femme ayant la mise d’une prostituée et la ruse dans le cœur. ” (Prov. 7:6-10). La femme immorale voit que l’homme qui se place de son propre mouvement sur son chemin, s’exposant ainsi à la tentation, n’est pas animé par un bon motif. “ Elle s’assied à l’entrée de sa maison, sur un siège, dans les hauteurs de la ville, pour crier aux passants, qui vont droit leur chemin : Que celui qui est stupide entre ici ! (...) à celui qui est dépourvu de sens (cœur, NW). ” — Prov. 9:14-16.
8. a) En quoi consiste la voie de la sagesse ? b) Outre la femme immorale, qui s’adresse encore à ceux qui sont dépourvus de sens ? Pourquoi faut-il manger avec elle ?
8 La voie de la sagesse consiste alors à donner son cœur à son instructeur, qui nous met en garde contre ces choses. Notre grand instructeur est Jéhovah Dieu et nous devons écouter ses conseils avec tout notre cœur et toute notre attention. Ce n’est pas seulement la femme immorale qui s’adresse en criant à ceux qui manquent de cœur ou de bon motif, mais la sagesse procédant de Jéhovah crie également à ces personnes, afin qu’elles acquièrent un bon motif, un mobile d’action pur. La vraie sagesse de Dieu a préparé un festin pour ceux qui l’écoutent. Elle “ a envoyé ses servantes, elle crie sur le sommet des hauteurs de la ville : Que celui qui est stupide entre ici ! Elle dit à ceux qui sont dépourvus de sens (cœur) : Venez, mangez de mon pain, et buvez du vin que j’ai mêlé ; quittez la stupidité, et vous vivrez, et marchez dans la voie de l’intelligence ! ” (Prov. 9:1-6). Le festin avec la sagesse procédant de Dieu ne cause aucun préjudice, ne laisse ni regret ni opprobre, mais provoque une amélioration et l’établissement de bons motifs dans le cœur. Acceptons en toute humilité la discipline de la sagesse, rejetons la mort et choisissons la vie dans l’honneur et le bonheur. “ Celui qui fuit la discipline rejette son âme, mais celui qui écoute la réprimande acquiert du cœur. La crainte de Jéhovah est une discipline vers la sagesse, et avant la gloire il y a l’humilité. ” — Prov. 15:32, 33, NW.
LA SAGESSE CRIE À NOTRE ÉPOQUE
9, 10. a) Que faut-il posséder pour vivre maintenant et dans l’avenir ? Qui Jéhovah fait-il crier ? b) Selon Proverbes 1:20-33, que dit-elle ?
9 Il faut la connaissance, la sagesse et l’intelligence pour vivre aujourd’hui et dans l’avenir. Nul ne le sait mieux que Jéhovah, qui a prévu et annoncé notre époque moderne. C’est pourquoi il fait, comme jamais auparavant, crier sa sagesse à titre d’avertissement : “ La sagesse crie dans les rues, elle élève sa voix dans les places ; elle crie à l’entrée des lieux bruyants ; aux portes, dans la ville, elle fait entendre ses paroles :
10 “ Jusques à quand, stupides, aimerez-vous la stupidité ? Jusques à quand les moqueurs se plairont-ils à la moquerie, et les insensés haïront-ils la science ? Tournez-vous pour écouter mes réprimandes ! Voici, je répandrai sur vous mon esprit, je vous ferai connaître mes paroles (...) Puisque j’appelle et que vous résistez, puisque j’étends ma main et que personne n’y prend garde, puisque vous rejetez tous mes conseils, et que vous n’aimez pas mes réprimandes, moi aussi, je rirai quand vous serez dans le malheur, je me moquerai quand la terreur vous saisira, quand la terreur vous saisira comme une tempête, et que le malheur vous enveloppera comme un tourbillon, quand la détresse et l’angoisse fondront sur vous. Alors ils m’appelleront, et je ne répondrai pas ; ils me chercheront, et ils ne me trouveront pas. Parce qu’ils ont haï la science, et qu’ils n’ont pas choisi la crainte de (Jéhovah), parce qu’ils n’ont point aimé mes conseils, et qu’ils ont dédaigné toutes mes réprimandes, ils se nourriront du fruit de leur voie, et ils se rassasieront de leurs propres conseils, car la résistance des stupides les tue, et la sécurité des insensés les perd ; mais celui qui m’écoute reposera avec assurance, il vivra tranquille et sans craindre aucun mal. ” — Prov. 1:20-33.
11. Que redoutent les hommes ? Mais que sait la sagesse divine ?
11 Aujourd’hui les hommes redoutent une catastrophe mondiale, un cataclysme provoqué par leurs propres mains employant tous les moyens modernes de la guerre. Dans sa prophétie annonçant les signes marquant notre entrée au “ temps de la fin ”, Jésus a prédit la peur actuelle : “ Les hommes rendant l’âme de terreur dans l’attente de ce qui surviendra sur la terre. ” (Luc 21:25, 26). Cependant la sagesse divine sait que la catastrophe mondiale viendra non par la main destructrice de l’homme et des démons, mais par la guerre juste que le Dieu tout-puissant livrera à l’organisation mondiale de Satan au ciel et sur la terre, et qu’elle sera bien plus terrible que les cœurs humains angoissés se l’imaginent.
12. Où la sagesse divine crie-t-elle aujourd’hui ? De quelle façon ?
12 C’est pourquoi la sagesse divine, exprimant la miséricorde de Dieu, crie maintenant, avant qu’il soit trop tard, et se place à tous les endroits où elle peut rencontrer des gens, pour donner un témoignage très étendu — dans les rues, sur les places, à l’angle des voies modernes et aux portes. Comment cette divine qualité de sagesse, la sagesse de Dieu, fait-elle cela ? En s’incorporant dans ceux qui se sont voués au Dieu très-haut, Jéhovah, lesquels ont acquis une certaine connaissance de sa personne et de ses desseins et sont remplis de sa sagesse, agissant conformément aux conseils de sa Parole et de son peuple organisé. Imitant Jésus-Christ, qui est la sagesse personnifiée de Dieu, ils ont entrepris la prédication, publiant le message divin écrit “ publiquement et de maison en maison ”. (Actes 20:20, La, NW.) Ils n’ont pas limité leur adoration de Jéhovah aux réunions dans leurs salles du Royaume. Ils sortent de ces centres de service avec un message sur leurs lèvres et un message écrit dans leurs mains. Ils s’efforcent de toucher les gens dans leurs foyers, dans les rues et sur les places. Ils élèvent leurs voix avec courage et offrent les écrits sur le Royaume, invitant les passants au festin spirituel et leur disant de fuir vers le seul lieu de sécurité avant la tempête d’Harmaguédon, la guerre universelle.
13. Qui a répondu à l’appel toujours plus intense de la sagesse ? Mais quelle voie suit la majorité des habitants de la terre ?
13 Depuis 1919, quand les témoins de Jéhovah furent guéris des effets désorganisateurs de la Première Guerre mondiale, la sagesse divine s’exprimant par eux se fait entendre par la voix d’un nombre croissant de proclamateurs du Royaume et du jour de la vengeance divine, cela dans un nombre toujours plus grand de pays et avec une intensité croissante. Des centaines de milliers de personnes ont répondu à l’invitation et l’esprit de la sagesse leur a fait connaître la Parole divine et les a déterminées à prendre part à la proclamation de la Parole de Dieu. Mais la plupart des habitants de la terre persistent dans leur refus d’écouter la sagesse et d’accepter sa main secourable. Déjà ils connaissent la détresse et des temps très difficiles. Ils réclament la sagesse pour résoudre la situation qui empire, mais la sagesse divine refuse tout compromis avec ce monde. Ils se moquent quand on leur apprend qu’Harmaguédon est la guerre de Dieu, montrant qu’ils n’ont aucune crainte de Jéhovah, laquelle est le commencement de la connaissance et de la sagesse. Ignorant les jugements destructeurs décrits dans la Bible et agissant à la manière des bêtes sans raison, ils refusent de remplacer la sagesse de ce monde par la sagesse divine et de suivre son conseil. Ils ne font que s’éloigner toujours davantage de Dieu.
14. Que leur apportera cette voie ? Alors que fera à son tour la sagesse et quels proverbes se réaliseront sur eux ?
14 Cette voie leur apportera soudain la mort, une destruction sans espoir de résurrection sous le règne du royaume de Dieu. Quand la guerre divine viendra soudain, à la manière d’un voleur, et qu’ils se verront sur le point d’être détruits par Dieu, alors ils crieront. Mais la sagesse rira alors à son tour et se moquera d’eux, et ils s’apercevront qu’après tout ils n’ont pas été très intelligents mais qu’ils se sont plutôt conduits en insensés. Sur eux se réaliseront ces proverbes : “ Les trésors de la méchanceté ne profitent pas, mais la justice délivre de la mort. Ce que redoute le méchant, c’est ce qui lui arrive ; et ce que désirent les justes leur est accordé. Comme passe le tourbillon, ainsi disparaît le méchant (...) Le juste ne chancellera jamais, mais les méchants n’habiteront pas le pays. ” (Prov. 10:2, 24, 25, 30). “ Le cheval est équipé pour le jour de la bataille, mais la délivrance appartient à (Jéhovah). ” (Prov. 21:31). “ Au jour de la colère, la richesse ne sert de rien ; mais la justice délivre de la mort. ” (Prov. 11:4). “ La maison des méchants sera détruite, mais la tente des hommes droits fleurira. ” — Prov. 14:11.
15. Depuis 1925 notamment, envers qui avons-nous accompli les devoirs de notre responsabilité ? Et comment avons-nous montré qu’il nous faut obéir à Proverbes 24:11, 12 ?
15 C’est en particulier depuis que les témoins de Jéhovah ont discerné en 1925 que la bataille d’Harmaguédon ne sera pas une période d’anarchie universelle mais qu’elle sera la guerre de Jéhovah contre l’organisation démoniaque et humaine de Satan que nous avons compris notre grande responsabilité envers l’humanité menacée de la destruction éternelle par ce conflit universel. En publiant consciencieusement le message divin, même en face de la haine et de la persécution, il nous faut obéir à Proverbes 24:11, 12 : “ Délivre ceux qu’on traîne à la mort, ceux qu’on va égorger, sauve-les ! Si tu dis : Ah ! nous ne savions pas ! (...) Celui qui pèse les cœurs ne le voit-il pas ? Celui qui veille sur ton âme ne le connaît-il pas ? Et ne rendra-t-il pas à chacun selon ses œuvres ? ” Pour montrer que nous apprécions notre rôle de sentinelles, il nous faut crier du sommet de la tour de garde ou prêcher sur les toits, car nous ne voulons pas que nous soit redemandé le sang des morts à Harmaguédon pour avoir été négligents par timidité ou indifférents par égoïsme (Éz. 33:1-7 ; Mat. 10:26, 27). Le reste oint des disciples du Christ, la classe de l’“ esclave fidèle et prudent ”, ne pense pas seulement à son propre salut dans le ciel. Elle a remarqué une “ grande foule ” d’autres brebis du bon Berger et elle s’intéresse à leur salut à Harmaguédon, pour qu’elles soient épargnées et entrent dans le monde nouveau.
16. Qu’ont fait à leur tour les autres brebis déjà rassemblées et, par suite, que sont-elles devenues ?
16 À leur tour, ces “ autres brebis ” déjà rassemblées par le bon Berger se sont intéressées au salut de nouvelles autres brebis encore égarées et ont pris part aux côtés du reste à l’œuvre de chasse et de rassemblement. Elles sont également devenues des témoins de Jéhovah, connaissant bien ce Proverbe (14:25) : “ Le témoin véridique délivre des âmes, mais le trompeur dit des mensonges. ” Aussi prêchent-elles la vérité divine en dépit des hurlements et de l’opposition des trompeurs de la chrétienté.
17. Que produisent nos efforts pour cultiver le champ de l’humanité ? Que faisons-nous tous ensemble ?
17 Les efforts qu’elles font pour en sauver d’autres produisent leur propre salut. À cultiver le champ de l’humanité nous avons une récompense : une récolte de personnes sauvées : “ Celui qui cultive son champ est rassasié de pain, mais celui qui poursuit des choses vaines est dépourvu de sens (de cœur, de bon motif, NW). ” (Prov. 12:11). “ Le champ que défriche le pauvre donne une nourriture abondante, mais tel périt par défaut de justice (de jugement, NW). ” (Prov. 13:23). “ Tout travail procure l’abondance, mais les paroles en l’air ne mènent qu’à la disette. ” (Prov. 14:23). Il faut du travail et non simplement des paroles (Prov. 3:27, 28). Il est de notre devoir d’aller vers les hommes, de les inviter à venir aux eaux de la vie et de leur offrir de la nourriture spirituelle : “ L’âme bienfaisante sera rassasiée, et celui qui arrose sera lui-même arrosé. Celui qui retient le blé est maudit du peuple, mais la bénédiction est sur la tête de celui qui le vend. ” Il nous faut donc continuer à permettre au peuple de se procurer le message écrit contre une contribution afin que d’autres publications puissent être imprimées et répandues (Prov. 11:25, 26). Ainsi nous mangeons tous maintenant avec la sagesse afin de “ vivre ”. — Prov. 9:1-6.
18. Qu’est-ce qui survivra à Harmaguédon ? Qu’est-il utile d’acquérir maintenant et pourquoi ?
18 La sagesse divine survivra à la bataille d’Harmaguédon. Ceux qui acquièrent maintenant la sagesse, avant Harmaguédon, et se laissent guider par elle avec intelligence survivront également et auront le privilège d’utiliser la sagesse dans le monde nouveau de Jéhovah : “ Car les hommes droits habiteront le pays, les hommes intègres y resteront ; mais les méchants seront retranchés du pays, les infidèles en seront arrachés. ” (Prov. 2:21, 22). Qu’il est utile d’acquérir maintenant la sagesse ! “ Heureux l’homme qui m’écoute, qui veille chaque jour à mes portes, et qui en garde les poteaux ! Car celui qui me trouve a trouvé la vie, et il obtient la faveur de (Jéhovah). ” — Prov. 8:34, 35.
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La fausse religion engendre le fanatismeLa Tour de Garde 1958 | 1er avril
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La fausse religion engendre le fanatisme
LA BIBLE montre clairement que la fausse religion ou fausse adoration engendre le fanatisme. Sous ce rapport, un exemple moderne s’est présenté au Panama ; c’est un ministre de Jéhovah à plein temps, du nom de José, qui en fit l’expérience.
Cela arriva le 5 novembre 1956 ; un groupe de quatre témoins de Jéhovah, José y compris, se rendaient à pied à un petit village pour y prêcher. En route, ils s’arrêtèrent chez une de leurs connaissances pour rendre témoignage. Cette personne, une certaine Madame Gonzalez, appartenait à la secte des Évangélistes, et, comme elle croyait fermement à la guérison divine, la discussion se concentra sur cette question. Comme la discussion se poursuivait, son mari, M. Gonzalez, rentra des champs avec sa machette, couteau à longue lame servant à tous usages, serra la main des visiteurs et s’assit pour écouter. À un certain moment, la femme déclara que son pasteur affirmait que les témoins de Jéhovah enseignent une fausse religion. Cette déclaration excita immédiatement son mari qui se mit à insulter les témoins, disant qu’ils étaient des ivrognes et que leur film sur la société du monde nouveau montrait qu’ils ne valaient pas mieux que les gens de ce monde.
Gonzalez leur demanda de sortir tout de suite, et, comme ils se levaient pour partir, l’un des témoins, José, s’efforça de raisonner avec lui. À ce moment-là, Gonzalez fit une remarque ; le témoin, ne l’ayant pas bien comprise, lui demanda ce qu’il avait dit. Cela fit entrer Gonzalez en fureur. Levant son grand coutelas, il se mit à répéter : “ Oui, vous ou moi, vous ou moi ”, tandis que le témoin allait à reculons. Comme José cherchait à ramasser un bâton pour se défendre, Gonzalez fit tourner son couteau, lui faisant une profonde entaille au côté gauche du visage, lui tranchant presque l’oreille.
Tandis que José sortait en courant de la maison, Gonzalez à sa poursuite, les trois autres témoins se dispersèrent. José descendit la route en courant jusqu’à ce qu’il fût épuisé, puis il appela au secours. Une femme sortit d’une maison proche, le fit entrer et lui donna un mouchoir pour couvrir sa blessure. Son mari aida José jusqu’à la grand-route où, heureusement, un petit autobus, conduit par une personne de bonne volonté, vint à passer. Il mena le blessé jusqu’au poste de secours le plus proche. Quant ils y arrivèrent, ils le trouvèrent fermé car c’était jour férié. Il n’y avait rien à faire, semblait-il, que d’attendre un autobus qui emmènerait Joué à la ville de Colon.
En attendant, José était allongé sur le sol, la tête reposant sur les genoux d’un ami, le sang lui sortant par le nez et la bouche. Des voisins apportèrent de la glace et des serviettes pour essayer de l’arrêter. Au bout d’une heure environ, une voiture de la police survint et emmena José et son compagnon de bonne volonté à l’hôpital Amador Guerrera de Colon. Dans l’intervalle, la police arrêtait Gonzalez.
Quant au reste de la famille Gonzalez, tous désapprouvèrent cet acte fanatique et exprimèrent un profond chagrin pour ce qui s’était passé. Sa femme, lui rendant visite en prison, ne le trouva aucunement repentant. Fanatiquement, il essayait de se justifier sous prétexte que Pierre avait employé une épée pour défendre Jésus. En cela il oubliait que celui que Pierre frappa appartenait à la populace armée venue pour emmener Jésus, le Fils innocent de Dieu. Et encore que, même dans de telles conditions de provocation, Jésus réprimanda fermement Pierre pour avoir recouru à l’épée littérale. Comme le fanatisme rend les personnes aveugles !
Le ministre à plein temps, José, se rétablit complètement de sa blessure ; il jouit de nouveau de ses privilèges dans le ministère. Par suite de cet incident, il a de nombreuses occasions de rendre témoignage au nom et au royaume de Jéhovah dans le voisinage ; de faire remarquer aussi que Jésus a dit à ses disciples qu’ils devaient s’attendre à de telles persécutions. D’autre part, Mme Gonzalez raconte que d’autres personnes sont venues lui dire qu’elles ne songeraient jamais à devenir évangélistes, puisqu’on leur enseigne à tuer. En vérité, la fausse religion rend les gens fanatiques et les fanatiques non seulement font du tort aux autres mais nuisent à leur propre cause.
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Le compromis de la chrétientéLa Tour de Garde 1958 | 1er avril
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Le compromis de la chrétienté
Le commentaire de la Bible, The Interpreter’s Bible, tome 5, page 364, critique la tendance de l’ancienne nation d’Israël à se tourner vers l’Égypte au lieu de Dieu pour avoir du secours. L’ouvrage établit ensuite un parallèle instructif avec la chrétienté actuelle : “ En tant qu’Hébreux, ils portaient le nom d’adorateurs de Yahweh ; c’était leur religion. Mais, en temps de crise, ce n’était pas vers leur Dieu qu’ils se tournaient, mais vers la cavalerie d’Égypte. Dans le monde moderne, sommes-nous dans une autre condition que ces Juifs en déroute ? Nous prétendons être chrétiens et avons ainsi appelé notre civilisation. La foi chrétienne a-t-elle, par quelque chose de caractéristique, marqué nos projets de résoudre les questions internationales ?
L’histoire moderne justifie-t-elle le fait que nous répétons la devise de la foi In Domino confido ? N’a-t-elle pas été la pire accusation formulée contre nous à maintes reprises par des hommes exaspérés : “ Vous êtes chrétiens de nom, chrétiens dans votre conduite quand cela vous arrange, et, le reste du temps, vous jouez le jeu du monde ? L’apologiste ne peut se soustraire à ce défi. Qu’il parle comme il veut de la bonne influence de l’église, qu’il cite comme il peut les victoires de la foi chrétienne, il ne peut nier qu’après vingt siècles de christianisme, nous n’avons pas créé un ordre économique et social qui soit chrétien en force ou esprit. Nous n’avons pas réalisé le moins du monde l’unité mondiale, et nous avons accepté des conventions, pratiques et buts qui sont entièrement en contradiction avec les idéaux et l’esprit de la religion que nous professons. ”
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