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SafranAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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de grammes de safran, substance orange foncé composée des styles et des stigmates séchés des fleurs. Dès l’épanouissement de la fleur, ou peu après, on retire le stigmate et la partie supérieure du style, puis on les fait sécher. Le safran est utilisé comme colorant, comme assaisonnement et pour teindre les tissus en jaune, ce dernier usage étant plus courant autrefois qu’aujourd’hui. Il servait également en médecine et en parfumerie.
Le terme hébreu ḥavatstsèlèth, rendu diversement par “narcisse” et “safran” (voir MN, Os, Sg) s’applique vraisemblablement à une plante bulbeuse (Cant. 2:1; És. 35:1). Selon Genesius, lexicographe hébreu, le mot ḥavatstsèlèth contient probablement une racine qui signifie “bulbe”, aussi pense-t-il que “safran des prairies” est le terme qui correspond le mieux à l’expression originale. D’autre part, le lexique hébreu et araméen de Koehler et Baumgartner associe le mot ḥavatstsèlèth à un terme akkadien qui signifie “tige” et le traduit par “asphodèle”, plante de la famille des lis. — Voir aussi les notes en bas de page concernant le Cantique des cantiques 2:1 et Ésaïe 35:1, dans la Traduction du monde nouveau (angl.), édition de 1984.
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Sage-femmeAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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SAGE-FEMME
Voir ACCOUCHEUSE.
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SagesseAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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SAGESSE
La notion de sagesse est surtout exprimée par l’hébreu ḥokhmah (du verbe ḥakham), le grec sophia et leurs dérivés. Il convient toutefois de mentionner aussi le mot hébreu toushiyah, qui emporte une idée de réalisation concrète et qui peut se traduire par “sagesse pratique”, ainsi que les vocables grecs phronêsis et phronimos (de phrên, “esprit” au sens de siège de l’intelligence), lesquels se rattachent à la raison, à la “prudence” ou à la “sagesse pratique”.
Dans leur Commentaire de l’Ancien Testament (Cantique des cantiques et Ecclésiaste, p. 230), Keil et Delitzsch donnent pour sens premier de ḥokhmah “solidité, densité”. Selon eux, ce terme désigne dans l’abstrait une “solide connaissance de ce qui est vrai et juste”. Dans la Bible, la sagesse évoquée par l’hébreu ḥokhmah ou par le grec sophia s’identifie avant tout avec un bon jugement fondé sur la connaissance et l’intelligence. Il s’agit de la capacité d’utiliser efficacement sa connaissance et son intelligence pour résoudre un problème, éviter ou prévenir un danger, atteindre un objectif ou donner de bons conseils. “La sagesse est apparue juste [littéralement “a été justifiée”] de par tous ses enfants [ou “de par ses œuvres”].” (Luc 7:35; Mat. 11:19, Kingdom Interlinear Translation). Cette qualité s’oppose à la sottise, à la stupidité et à la folie, comme en témoigne son emploi dans les Écritures. — Deut. 32:6; Prov. 11:29; Eccl. 6:8.
La sagesse suppose donc une certaine largeur de connaissance et une certaine profondeur d’intelligence. C’est de là que le sage tire la raison et le bon jugement qui le caractérisent. Comme il ‘conserve avec soin la connaissance’, celle-ci constitue chez lui un fonds dans lequel il peut puiser (Prov. 10:14). Si “la sagesse est la chose principale”, la Bible n’en formule pas moins cette recommandation: “Avec tout ce que tu acquiers, acquiers l’intelligence.” (Prov. 4:5-7). L’intelligence (terme large qui englobe souvent le discernement et la perspicacité) renforce la sagesse, car elle contribue grandement à la prudence et à la prévoyance, qui appartiennent à la sagesse. La prudence est liée à la maîtrise de soi, à la pondération et à la retenue. Ainsi, l’“homme avisé [phronimos]” a construit sa maison sur la masse rocheuse, car il envisage la possibilité d’une tempête, tandis que l’homme stupide bâtit sur le sable et va au-devant du malheur. — Mat. 7:24-27.
L’intelligence affermit la sagesse de bien d’autres façons encore. Quelqu’un peut obéir à un commandement de Dieu parce qu’il reconnaît qu’il est normal d’agir ainsi. Partant, il fait preuve de sagesse. Toutefois, s’il comprend la raison d’être de ce commandement, le but dans lequel il a été énoncé et les bienfaits qui en découlent, cela le confortera beaucoup dans sa résolution de persévérer dans la voie de la sagesse (Prov. 14:33). En Proverbes 21:11 nous lisons: “Quand on rend perspicace le sage, il reçoit de la connaissance.” Le sage accorde du prix à la perspicacité (une forme d’intelligence), et il est heureux de recevoir tous les renseignements qui lui donneront une vision plus claire des causes et des circonstances qui n’apparaissent pas toujours à première vue. Ce faisant, il “reçoit de la connaissance” quant à ce qu’il doit faire. En d’autres termes, il sait quelle conclusion tirer et quelle solution apporter au problème. — Voir Proverbes 9:9; Ecclésiaste 7:25; 8:1; Ézéchiel 28:3.
LA SAGESSE DIVINE
Au sens absolu, toute sagesse réside en Jéhovah Dieu, “seul sage”. (Rom. 16:27; Rév. 7:12.) Avoir la connaissance, c’est être au courant des faits. Or le Créateur, qui est “depuis des temps indéfinis jusqu’à des temps indéfinis” (Ps. 90:1, 2), connaît tout ce qu’on peut connaître de la nature, de la structure et de l’histoire de l’univers. Les lois et les cycles physiques sur lesquels l’homme se fonde dans ses recherches et sans lesquels il ne pourrait rien entreprendre, faute d’une base solide pour construire, émanent tous de Lui (Job 38:34-38; Ps. 104:24; Prov. 3:19; Jér. 10:12, 13). Logiquement, les normes morales du Créateur sont encore plus nécessaires à notre jugement, à la stabilité et à la réussite de notre vie (Deut. 32:4-6). Rien n’échappe à son intelligence (És. 40:13, 14). Bien qu’il puisse laisser se développer et même prospérer pendant un certain temps des situations qui sont contraires à sa justice, il maîtrise l’avenir qui finira par être totalement conforme à sa volonté, de sorte que sa parole ‘aura assurément du succès’. (És. 55:8-11; 46:9-11.) Pour toutes ces raisons, il est évident que “la crainte de Jéhovah est le début de la sagesse”. — Prov. 9:10.
“La sagesse de Dieu en un saint secret”
La rébellion qui a éclaté en Éden était un défi lancé à la sagesse de Dieu. La façon dont le Créateur allait employer sa sagesse pour mettre fin à la rébellion et à ses effets, pour rétablir la paix, l’harmonie et l’ordre au sein de sa famille universelle, constituait “un saint secret”, “la sagesse cachée que Dieu, avant les systèmes de choses [ceux qui se sont échafaudés au cours de l’histoire de l’homme hors de l’Éden], a destinée par avance”. (I Cor. 2:7.) Les grandes lignes de ce saint secret transparaissaient dans les relations de Dieu avec ses serviteurs fidèles au fil des siècles et dans Ses promesses.
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