et d’accomplir entièrement leur ministère. — II Tim. 4:5, NW.

FORMATION PRATIQUE DES NOUVEAUX MINISTRES

37. Quand on apprend à connaître Jéhovah et ses desseins, que désire-​t-​on faire ?

³⁷ Les personnes de bonne volonté qui bénéficient d’une étude biblique dans leurs foyers et qui assistent aux réunions parviennent à une connaissance exacte des desseins grands et glorieux de Jéhovah. Elles se mettent à aimer ces choses et désirent participer aux chants de louanges qui s’élèvent vers Jéhovah et aider leur prochain à connaître le chemin de la vie. Cela devient comme un feu intérieur ; elles veulent à tout prix prendre rang parmi les ministres heureux.

38. Conformément à la manière dont Jésus forma ses disciples, de quelle façon devient-​on aujourd’hui un ministre qualifié ?

³⁸ De quelle manière se qualifie-​t-​on pour le ministère ? Faut-​il fréquenter une faculté de théologie ou une autre école spéciale ? Jésus n’envoya pas ses disciples dans les écoles théologiques de son temps. Il leur donna une formation pratique en les emmenant avec lui dans le champ de la prédication. Il leur enseigna ce qu’il fallait faire et les envoya enseigner et faire des disciples à leur tour (Mat. 28:19, 20, NW). Cette manière biblique est suivie par les témoins de Jéhovah dans le monde entier.

39. a) Quelles dispositions pour instruire les nouveaux ministres existent dans chaque groupe ? b) Comment les compagnons théocratiques envisagent-​ils la tâche qui leur a été assignée ?

³⁹ Dans chaque groupe des dispositions sont prises pour instruire et aider les nouveaux à devenir des ministres qualifiés. Des ministres mûrs, capables, sont désignés par le serviteur de circuit et, entre ses visites, par le serviteur de groupe. Ces désignés doivent aider et instruire les nouveaux et tous ceux qui ont besoin d’assistance à devenir des ministres capables d’aller de maison en maison, de faire des visites complémentaires, de commencer des études bibliques, de préparer et de donner des sermons qui portent, bref ils doivent les aider à devenir des ministres qualifiés. Les deux qui travaillent ensemble — ils sont appelés compagnons théocratiques — établissent un programme qui leur permet de s’engager le plus souvent possible dans toutes les formes du service. Le ministre de maturité plus grande prend la direction et donne toujours des conseils aimables, utiles, au frère aidé. C’est ainsi que l’aidé ira de progrès en progrès jusqu’à ce qu’il soit en mesure de donner des sermons seul, d’aller de porte en porte, de faire des visites complémentaires et de conduire des études bibliques. Il se trouve alors en situation d’apporter son aide à un autre. Chaque compagnon théocratique prend sa tâche au sérieux, étant conscient que c’est une attribution théocratique. Le plus qualifié considérera comme un privilège d’aider son compagnon à devenir un témoin de Jéhovah capable et celui qui reçoit cette formation pratique verra dans ces choses une disposition dictée par l’amour et prise par l’organisation théocratique de Jéhovah. Le programme de formation pratique lui permettra de devenir un ministre bien qualifié, capable de déclarer les vertus de Jéhovah, qui a ordonné la prédication. — Éph. 4:11-14, NW.

40. Quelle conclusion se dégage des paragraphes précédents ? Qu’allons-​nous considérer maintenant ?

⁴⁰ Ainsi que cela ressort de ces paragraphes, les témoins de Jéhovah prennent leur ministère au sérieux. Ils y prennent un vif intérêt, car ils ont conscience que c’est une partie de la véritable adoration (Mat. 7:21). Après avoir vu la manière dont les témoins de Jéhovah s’organisent pour participer au ministère, nous allons considérer comment les surveillants se qualifient pour leurs responsabilités de groupe et sous quel angle ils envisagent leur nomination ministérielle.

Surveillants du ministère

“ Si un homme aspire à la charge de surveillant, il désire une bonne œuvre. ” — I Tim. 3:1, NW.

1, 2. a) Peut-​on, selon les Écritures, aspirer à la charge de surveillant ? b) Quelle est une des conditions de base pour se qualifier ?

LES proclamateurs du Royaume qui comprennent vraiment leur ministère ont un point de vue progressif. Ils ne veulent pas rester stationnaires. Ils désirent acquérir la maturité et les qualités requises des serviteurs de Jéhovah ; aussi mettent-​ils en œuvre tous leurs moyens pour promouvoir les intérêts du monde nouveau.

² Un frère désireux d’augmenter ses privilèges de service peut, selon la Bible, élargir son ministère et aspirer à la charge de surveillant ou de serviteur dans le groupe. “ Cette parole est certaine ”, lisons-​nous dans I Timothée 3:1 (NW). “ Si un homme aspire à la charge de surveillant, il désire une bonne œuvre. ” On ne se laissera donc pas traîner des années durant à la suite de l’organisation de Jéhovah sans faire aucun effort pour progresser. Il faut désirer croître spirituellement et augmenter ses privilèges de service. La personne ayant la compréhension nécessaire fera le plus tôt possible le pas qui symbolise son offrande à Dieu, elle se fera baptiser, sachant que c’est là une condition fondamentale pour entrer dans le monde nouveau. Mais elle ne s’arrêtera pas à ce point. Elle mettra en œuvre toutes ses capacités pour étendre ses privilèges de service.

3. Quel usage faire de ses facultés ? Après avoir été nommé, quelle erreur faut-​il éviter ?

³ Elle fera bon usage de ses facultés naturelles. Elle ne perdra plus ses forces et son temps pour réussir dans le monde. Ce serait insensé, car la Bible montre qu’il n’y a aucun espoir pour le présent monde. Ce qui importe, ce qui est durable, c’est le monde nouveau. Avec sagesse donc, une telle personne pourvoira à ses besoins matériels et consacrera le reste de son temps, ses efforts et ses facultés à promouvoir les intérêts du monde nouveau. Ceux qui sont sages arrangeront leurs affaires et éviteront l’erreur coûteuse de certains qui, après s’être qualifiés et avoir été nommés serviteurs, se sont laissé accabler, cherchant “ leurs propres intérêts, et non ceux de Jésus-Christ ”, cela au point de perdre la faveur de Jéhovah et de se voir enlever toute charge théocratique (Phil. 2:21 ; I Tim. 6:6-10, NW). Les serviteurs ayant l’appréciation nécessaire ne permettront pas aux intérêts de ce monde de compromettre leur carrière devant se prolonger éternellement dans le monde nouveau. Ils s’appliquent à ne pas chercher leurs propres intérêts mais ceux du Christ, aussi sont-​ils une bénédiction pour les frères, les personnes de bonne volonté, et par-dessus tout ils glorifient Jéhovah qui les a appelés hors de ce monde pour prêcher.

4. Citez les qualités requises d’un surveillant.

⁴ Il ne suffit pas seulement d’être animé du désir recommandable de parvenir à la charge de surveillant. D’autres choses sont encore nécessaires, ainsi que le montrent les versets suivants : “ Il faut donc que le surveillant soit irréprochable, mari d’une seule femme, de mœurs sobres, sain d’esprit, soigneux, ami des étrangers, apte à enseigner, ni un ivrogne querelleur, ni violent, mais raisonnable, ni batailleur, ni ami de l’argent, mais un homme sachant bien gouverner sa maison, ayant des enfants soumis d’une manière parfaitement digne ; (car si quelqu’un ne sait pas gouverner sa propre maison, comment prendra-​t-​il soin de l’assemblée de Dieu ?) pas un converti de fraîche date, de peur qu’il ne s’enfle d’orgueil et tombe sous le jugement passé sur le Diable. Il faut aussi qu’il ait un témoignage favorable des gens du dehors, afin qu’il ne tombe pas sous l’opprobre et dans les pièges du Diable. ” — I Tim. 3:2-7, NW.

5. Qui donc se qualifie ? Combien de temps faut-​il pour cela ?

⁵ Ainsi, selon les Écritures, seuls les proclamateurs voués, mûrs, pondérés, progressifs dans leurs pensées et envisageant correctement le ministère se qualifient pour la charge de surveillant. Combien de temps faut-​il pour que quelqu’un puisse devenir surveillant ? Certains s’appliquent si diligemment qu’après une pleine année de service ministériel, à compter du jour où ils ont symbolisé leur offrande par le baptême, ils ont acquis de la maturité et progressé au point d’être nommés surveillants par la Société. Dans chaque groupe, cependant, les ministres les plus capables, les plus zélés, les plus mûrs, sont nommés surveillants, en accord avec ce conseil biblique de ne pas employer “ un converti de fraîche date ”.

6. a) Des femmes peuvent-​elles être nommées ? b) Que doit faire toute sœur chargée de la responsabilité de présider aux réunions ?

⁶ Et s’il n’y a pas assez d’hommes voués dans un groupe ? Des femmes peuvent-​elles être nommées à des services ? Oui, des sœurs qualifiées sont nommées dans de tels cas et remplissent les devoirs prescrits. S’il n’y a pas de surveillants masculins nommés, des sœurs ont la responsabilité de présider aux réunions. Reconnaissant que l’homme est théocratiquement le chef et comprenant qu’elle ne sert que provisoirement et à cause des circonstances à la place d’un homme qui devrait occuper cette position, la sœur remplissant ce service portera une coiffure. Quand un frère arrive dans cet endroit ou que des hommes du lieu apprennent la vérité, se qualifient et sont nommés serviteurs, c’est un temps de réjouissance pour de telles sœurs. Avec joie elles cèdent la place au frère, reconnaissant ainsi l’arrangement théocratique de Jéhovah. — Éph. 5:24-32, NW. (Reportez-​vous à C’est ici la vie éternelle !, pages 154 à 163, au chapitre intitulé “ Les privilèges de la femme au sein de l’assemblée ”.)

7. a) À quel point un serviteur estime-​t-​il sa charge ? b) S’il est fidèle, son attribution prendra-​t-​elle fin à Harmaguédon ?

⁷ S’il remplit toutes les conditions requises et s’il est nommé surveillant ou serviteur par la Société, un proclamateur, un pionnier ou un missionnaire qui envisage correctement son ministère regardera sa charge comme un grand trésor, une chose qu’on ne peut acheter avec tout l’argent du monde. Il comprend qu’une nomination à la charge de serviteur est un signe de la faveur de Jéhovah en récompense de la fidélité dans le service. Il estime donc sa charge plus que toute autre position dans le monde, et cela à juste titre. Il sait que les choses de ce vieux monde vont bientôt passer, et cela dans cette génération ! Oui, elles passeront pour toujours, tandis que la société du Monde Nouveau subsistera. Dans l’exercice fidèle de sa charge, il sait qu’il lui faut publier les vertus de Jéhovah avant la bataille d’Harmaguédon ainsi que servir et assister ses frères à travers cette bataille jusque dans le monde nouveau où pendant mille ans il aura le privilège de participer au développement de ce monde promis par Dieu. Devant une perspective aussi brillante, il n’est pas étonnant qu’un serviteur nommé serve ses frères si bien et qu’il s’acquitte de ses fonctions de tout son cœur, comme pour Jéhovah. — Col. 3:22-24, NW.

8. Pourquoi les surveillants doivent-​ils connaître leurs devoirs et aussi ceux des autres serviteurs ?

⁸ Pour s’acquitter de ses fonctions, il est important que chaque serviteur sache ce qui lui est demandé. Il doit connaître ses devoirs et comment les remplir. Il apprendra ces choses en étudiant attentivement Pour rester unis dans la prédication, Qualified to be Ministers, Notre ministère et d’autres publications de la Société. Il ne se familiarise pas seulement avec ses propres obligations, mais il connaît aussi les devoirs des autres serviteurs et il coordonne son activité avec celle des autres surveillants nommés, ce qui a pour résultat que tous les surveillants servent leurs frères avec amour et dans l’unité. Quand chaque serviteur comprend ses devoirs et les exécute, le corps de serviteurs est un groupe uni travaillant étroitement ensemble, veillant aux intérêts de l’assemblée. — I Pierre 5:1-5, NW.

9. Montrez que les serviteurs doivent mettre en pratique ce qu’ils prêchent.

⁹ S’il envisage correctement sa nomination, un serviteur ne le sera pas seulement de nom. Il sera serviteur en actes et en paroles. Il continuera à être un ministre zélé, comprenant qu’une part de sa responsabilité devant Jéhovah et ses frères consiste à prendre la tête dans le service de la prédication. Ce ne sera pas un frère qui monte à l’estrade pour encourager par de beaux discours les proclamateurs à améliorer leur service dans le champ mais qui lui-​même oublie de se montrer aux lieux de rendez-vous. Non, car il mettra en pratique ce qu’il prêche. Il sera au lieu de rendez-vous régulièrement et à l’heure ; il aura prévu la manière de travailler le secteur, de façon que les frères puissent commencer la prédication sans retard. Bien des choses dépendent de sa diligence, de son enthousiasme et de son exemple ; cela est nécessaire pour le bien du groupe. Il n’oubliera pas que les brebis sont conduites et non poussées et, conformément aux conseils de la Société, il prendra la tête dans l’œuvre de la prédication.

10, 11. a) Selon Actes 20:28, quelle responsabilité doivent assumer les serviteurs ? b) De quelle manière s’en acquittent-​ils ?

¹⁰ Les serviteurs qui envisagent correctement leur ministère ne s’intéressent pas seulement à leur service mais ils cherchent encore à aider les autres. Un vrai serviteur sait que sa responsabilité est de faire ce qu’il est dit dans Actes 20:28 (Da) : “ Prenez donc garde à vous-​mêmes, et à tout le troupeau au milieu duquel l’esprit saint vous a établis surveillants pour paître l’assemblée de Dieu. ” Que faut-​il entendre par cela ? Eh bien, qu’est-​ce qui est nécessaire pour acquérir la vie dans le monde nouveau ? Une connaissance de la vérité ? L’assiduité aux réunions ? Le baptême qui symbolise l’offrande de soi-​même ? Ce sont là des choses fondamentales, mais il est encore demandé autre chose ! La prédication, importante et vitale, “ Car si tu déclares publiquement cette parole dans ta bouche, que Jésus est Seigneur et que tu exerces la foi dans ton cœur que Dieu l’a ressuscité des morts, tu seras sauvé. Car c’est du cœur que l’on exerce la foi pour la justice et avec la bouche que l’on fait la déclaration publique pour le salut ”. — Rom. 10:9, 10, NW.

¹¹ Ainsi donc, conformément à Actes 20:28, les surveillants ont la responsabilité d’aider tous ceux qui sont associés au groupe à devenir des serviteurs actifs de Jéhovah. Ils apportent cette aide avec amour et égards et non d’une manière abrupte, glaciale, embarrassante. Le surveillant prend en considération les difficultés du proclamateur, qui sont parfois plus imaginaires que réelles, et essaie de l’aider à surmonter les obstacles par des encouragements inlassables et en prenant des dispositions pour que le frère ayant besoin d’aide participe régulièrement au service ministériel. Ceux qui reçoivent cette aide devraient s’en montrer reconnaissants aux surveillants zélés et comprendre que tous ces efforts sont pour leur bien. Les proclamateurs qui ont de l’appréciation coopèrent joyeusement avec leurs surveillants.

12. a) Pourquoi le groupe doit-​il se garder pur ? Qui doit veiller à la pureté ? b) Les sœurs peuvent-​elles traiter les cas d’exclusion et de restrictions ?

¹² Pour que la faveur et la bénédiction de Jéhovah demeurent sur un groupe, il faut que son culte soit pur, agréable (I Cor. 5:6-13, NW). Si quelqu’un dans le groupe viole les commandements de Jéhovah relatifs à la pureté, le proclamateur au courant de cette infraction a la responsabilité de désigner ce cas à l’attention du comité qui, lui, a la responsabilité de garder la pureté de l’organisation. Le comité considérera attentivement l’affaire, prendra la mesure nécessaire, l’exclusion ou les restrictions, et en informera le groupe. Dans les groupes où les sœurs forment le comité, elles ne traiteront pas les cas pouvant entraîner l’exclusion ou des restrictions. Si deux frères figurent au comité, ils entendront l’affaire. S’il y a divergence d’opinion chez les deux frères quant à la décision à prendre, ils pourront faire appel à un frère mûr d’un autre groupe ou bien, si la visite du serviteur de circuit est prochaine, il complétera le comité. S’il n’y a pas de frères au comité ou seulement un seul, l’affaire devra attendre la visite du serviteur de circuit ou bien on pourra faire appel à des frères d’un groupe voisin.

13. À quoi doivent songer les surveillants ?

¹³ Les surveillants qui envisagent correctement les responsabilités du groupe y songent jour et nuit. Où peut-​on apporter une amélioration ? Comment aider davantage les proclamateurs ? Peut-​on instituer ou améliorer le témoignage de la mi-semaine, outre le service de la fin de semaine ? Quelles modifications faut-​il apporter pour que le programme de formation pratique porte tous ses fruits, de façon que le groupe prenne de l’extension ? Comment peut-​on améliorer les réunions de façon que l’assistance soit plus nombreuse ? Quand le groupe commence à augmenter, des serviteurs sont nommés et lorsque le moment vient de former un autre groupe, des frères qualifiés seront à même de diriger l’œuvre du Royaume. De même qu’un homme de ce monde doit réfléchir et prévoir s’il veut réussir, de même les surveillants doivent penser, réfléchir à tous les besoins et à toutes les activités du groupe.

14. Comment les proclamateurs regardent-​ils les surveillants ?

¹⁴ Un surveillant dévoué est aimé et respecté par tous les proclamateurs. Tous l’aiment comme serviteur de Jéhovah et sont désireux de coopérer avec lui. Ils savent qu’ils peuvent aller lui soumettre leurs problèmes et qu’ils recevront l’aide et les conseils nécessaires. Ils reconnaissent que les désignations de serviteurs viennent de Jéhovah par son organisation théocratique et considèrent comme un privilège de coopérer avec les surveillants dont Dieu se sert. Si un surveillant néglige son service, ils savent que Jéhovah apportera en temps utile et à sa manière les changements nécessaires. Ils attendront qu’il prenne les mesures nécessaires par son organisation. Ils manifestent ainsi qu’ils ont pleinement confiance que Jéhovah dirige son organisation théocratique.

15, 16. Que se produit-​il quand on envisage correctement le ministère ?

¹⁵ La paix et l’unité ne manqueront pas d’être consolidées si tous les proclamateurs et les serviteurs envisagent correctement leur ministère. Ils collaboreront étroitement, adorant Jéhovah dans un ordre sacré en proclamant dans tout leur territoire son nom glorieux et ses desseins. Les “ autres brebis ” seront ainsi trouvées, nourries et conduites sur le chemin de la vie. Il ne faudra pas longtemps pour que les nouveaux venus envisagent à leur tour leur position sous le point de vue de Jéhovah. Ils comprendront qu’ils ont été appelés des ténèbres de ce monde pour se livrer à la prédication. Et ils prêcheront en toute occasion, favorable ou non, en compagnie des autres proclamateurs qui envisagent correctement leur ministère.

¹⁶ Soyez certains que les pierres n’auront pas besoin de crier la gloire et la majesté de Jéhovah dans le territoire de n’importe quel groupe. Non, car les proclamateurs envisageant correctement le ministère continueront à prêcher cette bonne nouvelle du Royaume et à rassembler les autres brebis dans la société du Monde Nouveau jusqu’à ce que Jéhovah proclame la fin de l’œuvre de prédication.

[Illustration, page 200]

“ De jour en jour annoncez la bonne nouvelle de son salut. ” — PSAUME 96:2, NW.

Comment je poursuis le but de ma vie

Raconté par Alma E. Parson

MON enfance a été assombrie par la mort de ma mère et ensuite par celle de mes grands-parents, qui m’ont élevée. Afin de trouver une espérance de vie future heureuse, je cherchai consolation dans la Parole de Dieu. En lisant le récit inspiré relatant la vie, les enseignements, les miracles, la mort et la résurrection de Jésus-Christ, combien de fois ai-​je désiré vivre dans ces temps merveilleux ! Jamais je n’aurais cru qu’un jour il me serait donné de poursuivre activement le but de ma vie et de vivre à une époque encore plus grandiose !

Nous étions à la fin de janvier 1918. À ce moment-​là je suivais les cours d’une école supérieure ; mes études et mon instruction m’intéressaient beaucoup. J’avais décidé de devenir missionnaire et de me rendre à l’étranger, où j’apprendrais une autre langue. Dans le courant de ce mois j’entrai en contact avec les témoins de Jéhovah, connus alors sous le nom d’Étudiants de la Bible. J’étais en pension chez une dame dont la fille faisait partie d’eux. Certaines circonstances obligèrent celle-ci à venir habiter chez sa mère avec ses enfants. Elle me rendit souvent témoignage. J’étais fort impressionnée et, ce qui me frappa, c’est qu’elle vivait conformément à sa religion, chose que je n’avais encore constatée chez personne d’autre. J’étais sûre qu’elle possédait “ la vérité ”. Toutefois, je considérais que mon instruction avait plus d’importance et je poursuivis mes études.

Au début du printemps 1922 je commençai ma deuxième année au “ collège ” (école supérieure). Depuis quelques mois j’assistais aux réunions des Étudiants de la Bible. Mon association avec le peuple de Jéhovah et l’étude de sa Parole me firent comprendre que le moment était venu où je devais prendre une décision. Je désirais parfaire mon instruction, mais j’avais de moins en moins d’intérêt pour mes études. Seule l’espérance en le Royaume et en la vie éternelle remplissait mon esprit. Mon sort était en jeu et je devais en décider moi-​même. Que fallait-​il choisir ? En continuant mes études ne serais-​je pas mieux équipée pour suivre une voie chrétienne ? Oui, peut-être dans ce vieux monde, mais me permettraient-​elles de gagner la vie dans le monde nouveau de justice de Jéhovah ? J’examinai soigneusement la question. J’avais surtout le désir d’obtenir la vie et de me procurer l’équipement spirituel me permettant d’aider d’autres à l’obtenir aussi. Ma résolution était prise : Je me vouai à Jéhovah pour le servir.

Lorsque, l’été suivant, je me retrouvai dans la ferme, je consacrais chaque minute libre à l’étude de la Bible et des écrits bibliques. Le congrès de Cedar Point avait été annoncé. Mes amis étaient enchantés à la pensée de s’y rendre et moi de même. Mon père, par contre, s’y opposa, mais je tins bon. À l’occasion de ce congrès je symbolisai par le baptême le don de ma personne à Dieu pour faire sa volonté. La joie que j’éprouvai lors de mon premier congrès ne saurait être exprimée avec des paroles. Il en allait de