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L’enseignement des hommes de bonne volontéLa Tour de Garde 1959 | 1er mars
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dieux, Paul expliqua avec soin ce qu’il entendait en parlant de Dieu. Il conclut que Celui qui est le Créateur du monde ne pouvait être une idole ni habiter dans un temple de fabrication humaine. Le moment est maintenant venu, déclare Paul, de vous informer sur son dessein et de vous y conformer afin d’occuper une position favorable au jour du jugement. Ses auditeurs ne pouvaient confondre ce message avec ce qu’ils entendaient dans leurs temples. Si le message se caractérisait par le tact, sa clarté était cependant totale. Il montrait qui est Dieu, quelle espérance il place devant les hommes et ce qu’il faut faire. Vos sermons sont-ils aussi bien présentés ?
ENSEIGNEMENT MODERNE DE LA VÉRITÉ
14. Montrez la façon d’aider avec tact les personnes qui disent apprendre la même chose dans leur Église.
14 Aujourd’hui les témoins de Jéhovah visitent les foyers en obéissance au commandement de Jésus d’enseigner toutes les nations et de leur faire connaître la bonne nouvelle du royaume. Ces chrétiens désirent que les gens reçoivent une instruction véritable, qu’ils voient la différence entre leur message et les enseignements présentés dans les chaires de la chrétienté. Si vous dites au fidèle d’une confession qu’il doit avoir la foi, il dira qu’il a déjà entendu ces choses à l’église. Si vous lui dites qu’il faut acquérir la connaissance de Dieu, il répondra qu’il le sait. Il croit également au royaume de Dieu. Le ministre qualifié pour l’enseignement sait que sa tâche n’est pas terminée lorsqu’il a dit ces choses à la personne. Si son auditeur est disposé à écouter, le ministre fera en sorte qu’il comprenne parfaitement le message. Il commencera par expliquer que la foi qui plaît à Dieu est plus qu’une simple croyance ; elle doit se baser sur une connaissance exacte de sa Parole (Héb. 11:1, 6). En parlant de Dieu, il dira que le Très-Haut a un nom : Jéhovah, et que pour le connaître vraiment il faut comprendre ses desseins exposés dans la Bible (Ps. 83:19, AC 83:18, NW). Il peut encore expliquer que le Royaume est un gouvernement véritable opérant des cieux, qui nettoiera bientôt la terre de toute iniquité, et qu’il faut conformer notre vie aux exigences de Dieu pour obtenir la vie éternelle sous ce gouvernement. — Dan. 2:44.
15. Ainsi qu’il en fut pour les premiers chrétiens, qu’est-ce qui rend efficace l’enseignement actuel des témoins de Jéhovah ?
15 Les membres des diverses Églises ont la Bible et beaucoup ont entendu des explications sur son texte. Ils ressemblent aux Juifs du temps de Jésus ; eux aussi avaient la Bible et l’avaient souvent entendu lire. Mais ils n’en comprenaient pas le sens. Quand Jésus et les apôtres enseignaient le peuple, ce dernier en était étonné. Ils n’instruisaient pas comme le clergé. C’étaient des hommes sincères qui savaient qu’ils enseignaient la vérité et l’esprit de Dieu les soutenait (Actes 4:13). Ainsi de nos jours, quand les témoins de Jéhovah accomplissent leur ministère dans les maisons, ils se servent de la Bible avec habileté. Ils en font des citations appropriées et prennent le temps nécessaire pour expliquer l’enseignement contenu dans ces textes et la façon dont ils s’appliquent à notre temps. Ils ne font pas seulement que prêcher ; ils enseignent également la Parole divine.
16, 17. Quels excellents conseils la Bible donne-t-elle sur la façon d’accomplir notre ministère lorsque nous rencontrons des personnes non intéressées et quel effet cela aura-t-il sur notre enseignement ?
16 Quand Jésus ne fut pas reçu dans un certain village samaritain, Jacques et Jean en furent indignés et dirent : “ Seigneur, veux-tu que nous commandions que le feu descende du ciel et les consume ? ” (Luc 9:54). Jésus les réprimanda pour cette pensée. Prenons ce fait à cœur. Il n’y a pas lieu de s’irriter devant l’indifférence ou même l’opposition ouverte. Paul donne ce conseil : “ Or, il ne faut pas qu’un serviteur de Dieu ait des querelles ; il doit, au contraire, avoir de la condescendance (tact, NW) pour tous, être propre à enseigner, doué de patience ; il doit redresser avec douceur les adversaires, dans l’espérance que Dieu leur donnera la repentance pour arriver à la connaissance de la vérité, et que, revenus à leur bon sens, ils se dégageront des pièges du diable, qui s’est emparé d’eux pour les soumettre à sa volonté. ” — II Tim. 2:24-26.
17 Nous sommes envoyés pour leur enseigner la vérité. Une langue tranchante effectue rarement un bon enseignement. “ Celui qui est sage de cœur sera appelé intelligent, et celui qui est doux des lèvres ajoute la persuasion. ” (Prov. 16:21, NW). Notre cœur est auprès de ces personnes qui sont dépouillées et bousculées “ comme des brebis qui n’ont point de berger ”. (Mat. 9:36.) Même si elles rejettent le message avec froideur lorsque nous venons les trouver, nous n’éprouverons aucun ressentiment à leur égard. L’amour est patient. Il ne cherche pas son propre intérêt ni ne s’irrite. Il ne garde pas rancune (I Cor. 13:4, 5, NW). Nous savons que leur acceptation de la vérité signifie la vie. Nous ne leur imposons pas le message mais nous instruisons avec douceur ceux qui ne sont pas favorablement disposés. Cette attitude des témoins de Jéhovah a fait que des milliers d’hommes ont appris la vérité. “ Le cœur du sage fait que ses lèvres manifestent la sagesse et à ses lèvres il ajoute la persuasion. ” (Prov. 16:23, NW). Étant sage, son cœur, ou siège des mobiles, est animé par l’amour. Cela l’aide à ne pas perdre de vue la situation réelle des personnes qu’il sert, à faire preuve de sagesse dans ses rapports avec ses auditeurs. Le résultat en sera que certains écouteront ses paroles, seront persuadés et “ revenus à leur bon sens, ils se dégageront des pièges du diable ”.
PROGRESSEZ VERS LA MATURITÉ
18. a) Comment les témoins de Jéhovah montrent-ils un amour véritable pour les hommes de bonne volonté ? b) Quelles suggestions sont données pour permettre aux ministres chrétiens de s’assurer que leur enseignement est bien compris ?
18 Quand les témoins de Jéhovah trouvent une personne qui écoute la voix du Vrai Berger, considèrent-ils le travail comme terminé ? Nullement. Ils aident cette personne à s’associer au troupeau du Berger et à croître dans la maturité chrétienne. Ils la visitent régulièrement chaque semaine pour étudier la Bible en sa compagnie, afin qu’elle voie ce que le livre lui dit de faire. Celui qui donne l’enseignement devrait veiller à ce que la personne apprenne vraiment, qu’elle comprenne les arguments et fasse des progrès vers la maturité. Tous ne progresseront pas au même rythme, mais par une bonne organisation le développement spirituel de chacun recevra l’attention voulue. Engagez le nouveau à s’exprimer. “ Que celui à qui l’on enseigne oralement la parole partage en toutes bonnes choses avec celui qui donne un tel enseignement. ” (Gal. 6:6, NW). Si le commentaire donné n’est pas tout à fait exact, montrez que vous êtes un véritable instructeur en analysant plus profondément le point soulevé et en sollicitant davantage de commentaires de l’étudiant. Apprenez à l’étudiant comment raisonner, comment établir les rapports avec les choses déjà apprises, comment inclure dans les réponses les versets à l’appui. Répétez surtout les points principaux pour bien les graver dans sa mémoire.
19. En plus de la connaissance exacte, que faut-il encore tâcher d’apprendre aux personnes de bonne volonté ?
19 Il faut encore davantage pour que l’étudiant devienne un disciple de Jésus-Christ. Il doit apprendre à voir en Jéhovah son guide et à cultiver le désir de lui plaire. Il faut l’aider à apprécier le point de vue du psalmiste David, qui a dit : “ Enseigne-moi à faire ta volonté ! Car tu es mon Dieu. Que ton bon esprit me conduise sur la voie droite ! ” (Ps. 143:10). Il ne faut pas seulement lui mettre les réponses dans la tête, il importe surtout de l’aider à inscrire la loi de Dieu dans son cœur. “ Et ce que je demande dans mes prières, c’est que votre amour augmente de plus en plus en connaissance et en pleine intelligence pour le discernement des choses les meilleures, afin que vous soyez purs et irréprochables pour le jour de Christ, remplis du fruit de justice qui est par Jésus-Christ, à la gloire et à la louange de Dieu. ” (Phil. 1:9-11). En effet, quand la vérité prend racine dans le cœur et s’y développe, la personne commencera à porter du fruit. — Mat. 13:23.
20. Comment peut-on préparer les nouveaux intéressés à prendre part à l’enseignement des autres dans la vérité ?
20 Il ne faut ordinairement pas longtemps à une personne de bonne volonté pour voir que les chrétiens ont une œuvre à faire. Mais pour certains il faut plus de temps que pour d’autres avant que leur cœur soit résolu à ce travail. Cela ne se fait pas en un seul jour, mais un bon instructeur saura contribuer à préparer la personne à cette tâche. Chaque semaine consacrez un certain temps à faire connaître aux étudiants l’organisation et sa façon d’opérer. Parlez-leur des réunions et de la manière de les conduire. Invitez-les à y assister. Parlez-leur aussi de votre prédication de maison en maison pendant la semaine ; montrez-leur brièvement à l’aide de la Bible pourquoi vous prêchez de cette façon (Actes 20:20). Par la suite, vous pouvez relater l’intérêt encourageant rencontré en revenant visiter une personne de bonne volonté. On peut profiter de cette occasion pour montrer que Jésus a ordonné de paître les brebis (Jean 21:15-17). À un autre moment vous pouvez leur parler du programme de formation et du fait que les nouveaux ne sont pas envoyés seuls mais qu’ils sont aidés pas à pas jusqu’à ce qu’ils soient capables d’en aider d’autres. Ne croyez pas qu’il faut les inviter au service dès la première fois que vous en parlez. Préparez-les en vue de ce service. Lorsque toute la chose commence à prendre forme dans leur esprit et qu’ils constatent grâce à vos études la nécessité d’enseigner les autres, ils auront le désir de prendre part au travail. L’amour basé sur la connaissance fera qu’ils ne craindront pas de dire aux autres ce qu’ils ont appris. Ils auront l’ardent désir de montrer leur appréciation à Jéhovah par leur service. — I Jean 4:18.
21. Quelle œuvre faut-il faire maintenant de toute urgence ?
21 Dans toutes les parties du monde il y a un besoin urgent d’instructeurs de la bonne nouvelle. En tant que chrétien, êtes-vous qualifié pour enseigner ? Faites-vous des efforts pour sortir de l’enfance chrétienne et devenir un instructeur ? Êtes-vous disposé à employer les vérités et vos capacités pour aider les autres à apprendre la vérité et leur donner l’occasion d’obtenir la vie éternelle dans le monde nouveau ? Si oui, le moment est venu de prendre part à ce privilège de service donné par Dieu. Que vous soyez jeune ou expérimenté dans le ministère, suivez ce conseil contenu dans I Timothée 4:16 : “ Veille sur toi-même et sur ton enseignement. ”
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Comment je poursuis le but de ma vieLa Tour de Garde 1959 | 1er mars
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Comment je poursuis le but de ma vie
Raconté par W. A. Bivens
À PEINE quelques semaines après que j’eus commencé à étudier la Bible à l’aide des écrits de la Société, on m’offrit une occasion exceptionnelle dans les affaires. Je travaillais alors dans le bureau d’une agence d’automobiles, et le fabricant m’invita à fréquenter gratuitement un cours de perfectionnement à Détroit, ce qui m’aurait permis d’ouvrir moi-même une agence. Cela aurait signifié la sécurité financière pour toute la vie. Mais au fur et à mesure que j’étudiais, je compris que la vie pouvait signifier beaucoup plus que de vivre quelque soixante ou soixante-dix ans ; que cela pouvait signifier la vie éternelle grâce à l’obéissance à la Parole de Jéhovah. De plus en plus, mon travail me paraissait une perte de temps. C’est pourquoi ma femme et moi décidâmes que nous entrerions dans les affaires du Seigneur ; aussi, afin de poursuivre le but de notre vie, nous décidâmes d’être pionniers.
Nous achetâmes une roulotte, et au bout de quelques mois, nous étions dans le champ. À peine un an plus tard, la Société m’invita à devenir pionnier spécial. Cela m’enchanta réellement ; mais ce n’était rien en comparaison de ce qui arriva quelques mois plus tard. Nous étions à peine rentrés du service lorsque ma femme revint du bureau du camp de roulottes, tout essoufflée et tout exaltée. Elle avait une lettre d’invitation pour Galaad. Notre roulotte doit certainement avoir sauté de joie autant que nous, ce jour-là.
Nous avions bien espéré y aller, mais pas avant un ou deux ans ; aussi cela était complètement inattendu. Même en arrivant, nous avions encore vaguement l’impression qu’il y avait erreur ; mais non, les frères nous attendaient, et ils avaient même préparé une chambre pour nous. Alors commencèrent cinq mois de travail ardu mais joyeux. Ce fut un travail physique et mental. Comme j’étais astreint à aider au jardinage, pendant trois heures par jour, j’eus à faire travailler mes muscles qui, pendant des années, avaient eu la vie facile. Mais quelques jours plus tard, je ne sentais plus ni courbature ni douleur, et le travail autant que la compagnie des frères de notre équipe étaient très agréables et satisfaisants.
À l’approche de la fin du cours scolaire, tous les étudiants se demandèrent quelle serait leur prochaine attribution. Avec plusieurs autres frères, on m’envoya à New-York comme serviteur dans une unité. C’était un vrai privilège d’être associé avec plusieurs membres de la famille du Béthel et d’acquérir ainsi une plus profonde appréciation de l’organisation terrestre de Jéhovah. Mais nous n’étions pas allés à Galaad pour nous préparer à travailler dans la ville de New-York. Aussi, lorsque nous reçûmes l’ordre de nous rendre dans notre territoire, en Amérique centrale, nous étions prêts à y aller, quoique cela signifiât qu’il nous faudrait quitter les nombreux nouveaux amis que nous avions trouvés dans notre attribution temporaire.
Nous étions huit à y être envoyés. Nous quittâmes New-York en train pour Miami, Floride, où nous prîmes l’avion pour nous rendre dans notre territoire étranger. Qu’est-ce qui nous y attendait ? Nous ne le savions pas, mais ce territoire nous avait été confié par l’organisation de Jéhovah, et c’est pourquoi nous voulions y servir. Malgré le fait que nous allions dans l’une des plus grandes villes d’Amérique centrale, le premier contact que nous eûmes avec elle ne nous encouragea guère. Comparée à New-York, elle semblait bien petite. Je ne comprenais pas, alors, que quelques années plus tard, après avoir travaillé dans plusieurs “ pueblos ”, elle me paraîtrait aussi grande et aussi lumineuse que New-York. Notre nouveau home missionnaire était bien différent de notre appartement à New-York. Il était fait de bauge (mortier de terre grasse mêlé de paille), et les installations faites par le plombier laissaient beaucoup à désirer. Mais quand on y réfléchit, les briques ne sont-elles pas simplement faites d’argile, elles aussi, sauf qu’elles sont brûlées différemment ? La cuisine était une pièce longue et étroite
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