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  • Pourquoi la libération de la femme ?
    Réveillez-vous ! 1972 | 8 septembre
    • Pourquoi la libération de la femme ?

      “CE QUI frappe principalement chez les femmes américaines d’aujourd’hui, c’est leur esprit de lutte, leur sentiment de frustration, une profonde division et le changement.”

      Tel est le résultat d’un sondage d’opinion effectué parmi des hommes et des femmes. Ce sondage révèle une tendance qui se généralise chez les femmes de diverses parties du monde, particulièrement des États-Unis.

      Est-​ce à dire qu’autrefois toutes les femmes étaient contentes de leur sort ? Certes non, car depuis des siècles nombre d’entre elles ont eu bien des sujets de plainte. En quoi la situation est-​elle différente actuellement ?

      Ce qui est relativement nouveau, c’est l’ampleur des griefs et la persistance du mouvement de revendications. Vers le milieu des années 60, de nombreuses femmes commencèrent à s’organiser et à passer à l’action. Elles demandent à présent qu’il soit mis fin aux injustices dont elles souffrent dans le monde entier. Le temps n’est plus, disent-​elles, où elles les subissaient passivement.

      On appelle généralement ce mouvement “la libération de la femme”. Un dictionnaire définit le mot libération comme la délivrance d’un lien, la qualité ou l’état de celui qui est libre, qui possède les droits légaux et politiques d’un citoyen. Ceux qui préconisent la libération de la femme sont parfois appelés des “féministes”.

      Quelles libertés ce mouvement féminin réclame-​t-​il ? Elles varient d’un groupement de femmes à un autre, mais certaines tendances principales se retrouvent partout. Les femmes se plaignent d’être traitées non en personnes humaines, mais uniquement en objets servant à la satisfaction sexuelle des hommes. Les hommes qui considèrent les femmes de cette façon sont appelés “sexistes”. Les femmes s’élèvent aussi contre la croyance excessive ou aveugle à la supériorité masculine, contre ce qu’elles appellent le “chauvinisme masculin”.

      Un autre grief important est que pour un travail égal les femmes sont souvent payées moins que les hommes. De plus, elles sont exclues de nombre de professions qui restent l’apanage des hommes.

      Certaines femmes demandent aussi des droits égaux au foyer. Elles voudraient que leurs maris participent avec elles aux travaux ménagers, afin qu’elles puissent occuper un emploi. Elles considèrent le ménage comme un travail ‘inférieur’ et veulent exercer un métier plus intéressant, plus passionnant ou même qui leur confère un certain prestige.

      De nombreuses femmes réclament le droit légal à l’avortement. Elles estiment que cela les libérerait de l’asservissement à une autre personne, c’est-à-dire à un enfant non désiré.

      D’autres encore voudraient que le gouvernement établisse des garderies d’enfants. Certaines mères sont le seul soutien de la famille et elles aimeraient qu’on s’occupe de leurs enfants pendant qu’elles sont au travail. Elles préfèrent travailler pour un salaire décent plutôt que de se contenter d’une aide sociale qui leur permet tout juste de subsister. Seulement, elles souhaitent que des organismes puissent accueillir les jeunes enfants.

      Des dizaines de milliers de femmes ont organisé des marches dans les rues de diverses villes des États-Unis pour faire connaître leurs revendications. À New York, une soixantaine d’entre elles se sont ‘emparées’ de la statue de la Liberté et l’ont drapée d’une bannière qui disait : “Femmes du monde entier, unissez-​vous !” Selon une de ces femmes, on a choisi Miss Liberté parce qu’“il est ridicule qu’une femme symbolise l’idée de liberté alors qu’en réalité nous ne sommes pas libres”.

      Aux Pays-Bas, un groupe de femmes brûlèrent un corset devant la statue d’une suffragette célèbre. Elles s’attaquèrent ensuite aux toilettes publiques pour hommes, afin de protester contre le fait qu’il n’existe pas de telles toilettes pour les femmes. Elles sifflaient les hommes aux coins des rues et discutaient avec véhémence de leurs qualités et de leurs défauts. Elles réclamaient un salaire égal pour les femmes, une répartition équitable des tâches ménagères entre le mari et la femme, la légalisation de l’avortement, l’éducation sexuelle à l’école et les pilules contraceptives pour les adolescentes.

      En Norvège, les hommes furent atterrés de voir les femmes voter en masse pour leurs candidates au cours des élections municipales. Dans de nombreuses villes, dont deux des plus importantes du pays, le conseil municipal est composé en majorité de femmes.

      Divergences d’opinions

      Il ne faudrait pas croire toutefois que la libération de la femme constitue un mouvement unifié, international, sous une direction centrale. Il y a de nombreux groupements et de grandes divergences d’opinions entre eux. Les femmes de différents pays et races ne sont pas d’accord entre elles. Et au sein d’un même pays ou d’un même groupe racial, les désaccords sont souvent importants.

      Certains groupements voudraient par exemple que les femmes accèdent à des positions de responsabilité au sein de la société actuelle. D’autres, par contre, veulent renverser complètement la société existante et la remplacer par un ordre nouveau. Tandis que certains réclament plus d’égalité dans le mariage, d’autres voudraient voir cette institution complètement abolie. Les uns sont partisans de la liberté sexuelle totale, y compris l’homosexualité, les autres sont opposés à ce genre de liberté.

      Les femmes adhérant à ces mouvements ne savent pas trop dans quelle direction politique se diriger. Le journal The National Observer fit le commentaire suivant au sujet de certains meetings : “Les ateliers bourdonnaient de discussions animées. Dans l’un, un groupe de jeunes femmes (...) livrait un assaut verbal à des déléguées plus âgées concernant la ligne de conduite politique à adopter.” Une des femmes protesta : ‘Dites donc, je n’ai pas fait près de 900 kilomètres en voiture pour discuter de cela.’

      Si les désaccords sont fréquents, les femmes avertissent néanmoins le monde de ne pas sous-estimer la profondeur de leurs sentiments. D’aucuns les approuvent, comme The National Observer qui écrivit : “Pour ceux qui ne l’ont pas encore fait, il est temps de prendre au sérieux les revendications des femmes.”

      Les choses en sont là, parce que, si les divergences sont nombreuses parmi ceux qui réclament la libération des femmes, les points communs sont plus nombreux encore. Par exemple, en Europe comme aux États-Unis, les doléances sont les mêmes. Les femmes se plaignent d’être des citoyens de seconde zone, d’être victimes de discrimination dans le mariage, l’instruction, la formation professionnelle et l’emploi. Les revendications aussi sont les mêmes. Les femmes réclament un salaire égal pour un travail égal, des réformes en matière d’avortement, des crèches et des garderies.

      Que faut-​il penser de ces revendications ? Qu’y a-​t-​il de vrai dans ces doléances ?

  • Qu’y a-t-il de vrai dans ces doléances ?
    Réveillez-vous ! 1972 | 8 septembre
    • Qu’y a-​t-​il de vrai dans ces doléances ?

      ON POURRAIT se contenter de hausser les épaules devant le mouvement de libération de la femme. C’est en effet l’attitude de bien des hommes qui estiment que ses promotrices sont d’éternelles mécontentes.

      Cependant, un sage a écrit : “Celui qui répond avant d’avoir écouté fait un acte de folie et s’attire la confusion.” — Prov. 18:13.

      Si vous étiez souffrant, que diriez-​vous d’un médecin qui hausserait les épaules en vous accusant de vous plaindre à tort ? Ce que vous voulez, c’est qu’il analyse le problème et vous dise quels en sont la cause et le remède.

      Un autre principe biblique dit : “Celui qui ferme son oreille au cri du pauvre criera lui-​même et n’aura point de réponse.” — Prov. 21:13.

      Le sage écoute donc. Il pèse le pour et le contre et agit en conséquence.

      Les griefs sont-​ils fondés ?

      Si vous examinez l’Histoire sans préjugés, vous serez obligé d’admettre que les femmes ont toujours eu de nombreuses raisons de se plaindre.

      De tout temps, ce sont principalement les hommes qui ont détenu les pouvoirs politique, économique et religieux. Le résultat a été une succession révoltante d’actes de violence. À propos de la Seconde Guerre mondiale, une encyclopédie (World Book Encyclopedia) déclare : “On estime que le nombre de morts, civils et militaires, a atteint un total de 55 millions (...). C’est parmi les civils que les pertes furent les plus lourdes (...) à cause des bombardements, des massacres, des migrations forcées, des épidémies et des privations.”

      Bien sûr, rien ne dit que les choses se seraient mieux passées si les décisions avaient été prises par des femmes. Chaque fois que des femmes ont gouverné des nations, on n’a constaté aucune différence. Lisez l’histoire de Cléopâtre, reine d’Égypte, de Zénobie, reine de Palmyre, de Marie Tudor d’Angleterre (“Marie la sanglante”) ou de Marie Stuart. Leurs règnes n’ont amené aucune amélioration.

      Le fait demeure toutefois que les hommes sont les principaux responsables des guerres. Les armes de guerre également sont surtout des inventions d’hommes. Les femmes ont vu leurs foyers détruits, leurs êtres chers tués ou mutilés. Et lors des grandes invasions, c’est par millions que des femmes furent brutalisées ou violées.

      Par contre, d’un côté comme de l’autre, pendant la guerre, les femmes ont-​elles élevé beaucoup de protestations ? Durant les deux guerres mondiales les femmes allemandes ont contribué à l’effort de guerre avec autant de zèle que les Anglaises ou les Américaines. Avez-​vous jamais entendu dire que la majorité des femmes ont refusé leur concours à une guerre ? Parfois même certains des plus ardents défenseurs d’une guerre étaient des femmes.

      Il est vrai qu’au cours de l’Histoire et dans divers pays, les femmes ont été traitées à peine mieux que les animaux ou les esclaves. Dans certains endroits, elles devaient se suicider à la mort de leurs époux ; ailleurs leurs pieds étaient bandés et déformés ; elles ne pouvaient manger à la même table que les hommes ; elles étaient vendues au plus offrant, sans égard pour leurs sentiments. Même en temps de paix, des milliers de femmes sont violées chaque année. Sans aucun doute la liste des actes de tyrannie contre les femmes est longue.

      Dans de nombreuses sociétés ‘avancées’ d’aujourd’hui, les femmes subissent également certaines formes de discrimination. Le New York Times écrivit ce qui suit : “La loi américaine plonge ses racines dans une société médiévale qui considérait les femmes comme des biens mobiliers. De plus, des générations de législateurs et de juges masculins y ont apporté divers changements. Aussi possède-​t-​elle de nombreuses particularités attestant que les femmes ne jouissent pas des mêmes protections légales que les hommes.”

      Dans l’État de New York, les jeunes filles considérées comme “ayant besoin de surveillance” peuvent être emprisonnées jusqu’à l’âge de dix-huit ans ; les garçons, seulement jusqu’à seize ans. Selon Sally Gold, avocate attachée au département de la consommation, “une jeune fille de seize ans peut (...) être placée pendant quatre ans dans un centre d’éducation surveillée, si elle est coupable de conduite immorale. Mais, ajoute-​t-​elle, il n’existe rien de semblable pour les garçons”. Un garçon de seize ans qui a une conduite immorale n’est pas puni.

      La vie de famille

      Beaucoup de femmes se plaignent de leur rôle dans la famille. Ces doléances sont-​elles fondées ? Urie Bronfenbrenner, psychologue à l’Université Cornell, s’exprima comme suit :

      “J’éprouve beaucoup de sympathie pour les sentiments de colère et de frustration qui ont donné lieu au mouvement de libération des femmes. Non seulement elles subissent la discrimination dans un monde soi-disant masculin, mais à présent leur rôle de femme est lui-​même déprécié.

      “Autrefois, une mère qui avait élevé convenablement ses enfants était bien considérée dans le voisinage. Actuellement, la mère a toujours la responsabilité de ses enfants, mais elle ne jouit plus d’un appui suffisant ou de considération. Son mari est dehors la plupart du temps, et souvent ses voisins ne sont pas réellement des amis.

      “Nous sommes en train de créer une situation dans laquelle les femmes se sentent frustrées, dans leur univers comme dans celui des hommes.”

      Bien des pères laissent à leurs femmes le soin d’éduquer leurs enfants. La mère est donc obligée de prendre des décisions et de s’occuper de questions qui sont du ressort du mari. Le périodique Look écrivit ce qui suit à ce sujet :

      “On accuse la femme américaine d’avoir pris la place de son mari comme chef de famille. De son côté elle se défend en disant qu’il n’existe guère de foyers où la mère ne doive pas lutter — vraiment — pour obtenir que le père prenne les décisions importantes concernant les enfants, qu’il les discipline et qu’il soit un exemple de virilité pour ses fils (...).

      “De son propre gré, et malgré les protestations de sa femme, le mari a abandonné à celle-ci le soin de prendre les décisions vitales concernant les enfants — leur instruction, leur éducation sexuelle, leur formation religieuse et morale. Il prétend ‘qu’elle est plus à la hauteur que lui dans ces domaines’. Mais alors même qu’il parle ainsi, il est intimement convaincu qu’elle le frustre de son autorité au foyer.”

      Parce que trop d’hommes se dérobent à leurs responsabilités familiales, certaines femmes du mouvement de libération estiment que la famille est une institution démodée qu’il faudrait abolir. La situation en serait-​elle améliorée ? Le Dr Paul Popenoe, de l’Institut américain des relations familiales, déclara à ce sujet : “Aucune société n’a jamais survécu à la détérioration de la vie familiale.” Carle Zimmerman, professeur honoraire à Harvard, parla en ces termes du déclin de la vie de famille dans la Grèce et la Rome antiques : “Chaque fois que la confiance et la croyance dans le système familial ont subi des modifications (...), on a assisté à de terribles crises au sein de la civilisation elle-​même.”

      Abandonner le système familial, c’est ‘jeter l’enfant avec l’eau du bain’. Le fait que de nombreuses familles sont heureuses et font face à leurs problèmes avec bonheur montre que ce n’est pas le système qu’il faut incriminer. Le mal réside dans les humains eux-​mêmes, qui sont trop égoïstes et trop peu disposés à faire leur devoir.

      L’égalité ?

      Presque partout, pour le même travail, une femme ne touche pas le même salaire que son collègue masculin. Cela est particulièrement pénible pour une mère qui est le seul soutien de sa famille.

      À cause de pareilles inégalités, certaines femmes réclament une égalité totale avec les hommes dans toutes les sphères de l’activité humaine. Mais quelles en seraient les conséquences ?

      Une égalité absolue impliquerait qu’en temps de guerre les gouvernements enverraient les femmes sur le champ de bataille, dans la jungle ou dans les tranchées. Quand Gloria Emerson, correspondante du New York Times, se trouvait à Khesanh au Sud-Viêt Nam, la région fut bombardée par les troupes du Nord-Viêt Nam. Elle se réfugia dans un abri occupé par des soldats américains. Elle déclara par la suite : “C’est alors que je suis devenue égale aux hommes comme je n’avais jamais désiré l’être. J’aurais donné gros pour que les élégantes qui militent avec tant d’ardeur pour la libération de la femme partagent ces moments d’horreur.”

      L’égalité dans le plein sens du terme signifierait l’abolition des lois justes qui déterminent le genre de travail que l’on peut demander à une femme. En tant que femme, aimeriez-​vous extraire du charbon à 300 mètres sous terre si les hommes doivent, eux, prendre part aux tâches ménagères ? Si vous habitez une ferme, désirez-​vous vraiment labourer la terre et pelleter de l’engrais en même temps que votre mari si, de son côté, il accepte de vous aider dans la cuisine et le nettoyage ?

      Certaines femmes cependant considèrent qu’il n’est pas juste qu’elles soient condamnées aux ‘monotones’ travaux du ménage. D’autres, en revanche, estiment passionnant de diriger une maison, de préparer des menus, de disposer les meubles en un cadre agréable et de former l’esprit de leurs enfants. À celles qui trouvent cela monotone, bien des hommes pourraient rétorquer que le travail d’un employé ou d’un ouvrier est rarement ‘prestigieux’ ou ‘passionnant’. La plupart du temps, il est fastidieux et ne procure guère de satisfaction. Il faut suivre un horaire rigide dont on ne peut se départir sans risquer de perdre son emploi. Bien des maris envient le programme beaucoup plus souple de leur femme à la maison.

      Combien d’épouses et de mères, qui travaillent hors de chez elles, continueraient à le faire si le salaire qu’elles touchent ne leur était pas nécessaire ? Rares sont les femmes qui, aux soins du ménage, préfèrent la monotonie d’un emploi à l’horaire rigide. Pour vous en convaincre, interrogez celles qui sont obligées de travailler.

      Récemment, on questionna des femmes au cours d’un sondage à ce sujet. Soixante et onze pour cent ont reconnu que “prendre soin du foyer et des enfants procurait plus de satisfaction qu’un emploi”.

      Un symbole de la sexualité

      Les hommes traitent-​ils les femmes simplement comme des symboles de la sexualité ? Malheureusement, c’est ce que font de très nombreux hommes. Ils ne s’intéressent aux femmes qu’en raison de la satisfaction sexuelle qu’elles leur procurent.

      C’est pourquoi le cinéma, les revues et la publicité utilisent des femmes et les représentent dans des poses suggestives.

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