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Proclamateurs unis de la “ parole de vie ”La Tour de Garde 1962 | 1er mars
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Proclamateurs unis de la “ parole de vie ”
“ Tenez ferme la parole de vie. ” — Phil. 2:16, NC.
1. Pourquoi la “ parole de vie ” est-elle publiée aujourd’hui comme jamais auparavant, et pourquoi Dieu l’a-t-il donnée ?
LA “ PAROLE de vie ” doit être publiée aujourd’hui comme jamais auparavant. Pourquoi ? Parce que la civilisation moderne est menacée de destruction. Pis encore, la famille humaine tout entière se trouve menacée de mort par des armes d’une puissance destructrice qu’ignoraient les générations qui nous ont précédés. Toutes les nations vivent dans la crainte d’une nouvelle guerre, d’une guerre avec des bombes nucléaires ou avec des gaz plus à craindre encore que le danger atomique. Une “ guerre froide ” internationale sévit qui poursuit les mêmes buts qu’une “ guerre chaude ”. La paix n’est maintenue que par un délicat équilibre de la terreur entre les deux camps ennemis armés l’un et l’autre d’engins nucléaires. Mais peut-on dire que la famille humaine mérite de recevoir la “ parole de vie ” ? Mieux, la famille humaine mérite-t-elle d’être sauvée ? Le Créateur de l’homme, Jéhovah Dieu, estime que oui. Son Fils bien-aimé est du même avis. Voilà pourquoi Jéhovah Dieu, dans son amour, nous a donné la “ parole de vie ”. Et voilà pourquoi cette dernière mérite d’être publiée et est effectivement publiée comme jamais auparavant.
2. a) Une guerre nucléaire est-elle le plus grand danger qui menace l’humanité ? b) Y aura-t-il des survivants ?
2 Est-ce uniquement parce que le monde actuel est menacé de la destruction, fruit de ses propres méfaits, que la “ parole de vie ” est venue du ciel ? Non ! La plupart des humains pensent que la plus grande menace pesant sur eux est celle d’une guerre nucléaire. Certes, cette menace est réelle mais le monde se trouve devant un danger plus grand encore et il ne pourra pas y échapper, qu’il y ait une troisième guerre mondiale ou non. Il s’agit du “ combat du grand jour du Dieu Tout-Puissant ” et de cette guerre le présent monde ne sortira pas vivant (Apoc. 16:14). Cependant, certains membres de la famille humaine y survivront et pénétreront dans un monde nouveau fondé sur la droiture. Ce seront ceux qui auront écouté le conseil suivant : “ Tenez ferme la parole de vie. ” Toutefois, la “ parole de vie ” ne fut pas donnée au début uniquement pour nous qui nous trouvons devant la guerre du Dieu Tout-Puissant. Quelle en est la raison ?
3. Pourquoi peut-on dire que la “ parole de vie ” ne fut pas donnée uniquement à l’intention de la génération présente ? Quand fut-elle donnée pour la première fois, et par qui ?
3 Notre génération n’est pas la première à être menacée de mort. Par conséquent, elle n’est pas la seule qui ait eu besoin de la “ parole de vie ”. Depuis presque six mille ans et en dépit de tous les efforts de la science médicale, la famille humaine meurt. Des milliards d’hommes, de femmes et d’enfants ont été enterrés et oubliés. La “ parole de vie ” a donc été donnée pour la première fois au moment où le besoin s’en fit sentir. Elle a commencé à être transmise peu de temps après l’apparition de la mort parmi les humains. La mort n’a jamais été l’amie de l’humanité. Dès son apparition, elle a été l’ennemie des hommes car ce fut un ennemi qui provoqua leur mort. La “ parole de vie ”, au contraire, fut donnée par un ami de l’humanité, son plus grand ami. Cette “ parole de vie ” ne pourrait venir que du Donateur de la vie, la Source de la vie, qui est Dieu le Créateur.
4. a) Dans quel sens l’adversaire de l’homme donna-t-il à Ève la parole de mort ? b) Pourquoi la terre est-elle remplie actuellement d’enfants rebelles ?
4 L’adversaire de l’humanité mentit effrontément lorsqu’il déclara à la mère de la race humaine : “ Non, vous ne mourrez point. ” (Gen. 3:4, AC). Par ces paroles, il ne lui offrait pas, à notre intention, la “ parole de vie ”. Il lui donnait la parole de mort car il cherchait à l’induire en erreur et à la tromper pour qu’elle désobéît au grand Donateur de la vie, Jéhovah Dieu. Adam, son mari, lui avait montré comment éviter la mort par l’obéissance à l’ordre divin prescrivant de ne pas manger du fruit défendu, car Dieu avait dit à Adam : “ Le jour où tu en mangeras, tu mourras certainement. ” (Gen. 2:17, AC). Dieu désirait voir son fils et sa fille terrestres continuer à vivre dans le jardin d’Éden pour remplir la terre de leur famille dans la perfection et l’innocence. Dieu n’avait aucune intention de remplir la terre d’enfants “ rebelles à leurs parents, ingrats, irréligieux, ” comme ils le sont aujourd’hui, conformément à la prophétie concernant “ les derniers jours ”. (II Tim. 3:1, 2.) Adam et Ève désobéirent à leur Père et Créateur céleste et c’est la raison pour laquelle la terre est actuellement remplie d’enfants rebelles.
5. Comment Dieu fit-il exécuter la sentence qu’il avait prononcée contre Adam et Ève, et qu’est-ce qu’Adam transmit à ses descendants ?
5 On ne peut guère s’attendre à ce que les enfants soient obéissants à leurs parents si ces derniers sont désobéissants à leur Père céleste, le Donateur de la vie, surtout si la désobéissance est aussi flagrante que celle d’Adam et d’Ève. Adam suivit sa femme dans une voie funeste et Dieu le condamna à retourner à la terre d’où il avait été tiré, à retourner en poussière, sans vie et sans forme. En vue de l’exécution de cette sentence, Dieu, le Planteur et le Propriétaire du jardin d’Éden, chassa Adam et Ève de ce parc. Il les empêcha de s’y introduire de nouveau pour chercher l’“ arbre de vie ” au milieu de l’immense jardin, en manger et vivre jusqu’à maintenant et pour un temps indéterminé (Gen. 3:17-24 ; 2:9). Ainsi, Adam transmit à nous, ses enfants, non la vie parfaite mais l’imperfection humaine, le péché et la peine de mort (Rom. 5:12). On comprend pourquoi un proverbe écrit bien plus tard en Israël déclare : “ Les pères mangent du raisin vert, et les dents des fils en sont agacées. ” — Ézéch. 18:2, Da.
6. a) Qu’est devenu le serpent utilisé pour tromper Ève, et quelle sentence fut prononcée contre celui qui l’avait fait parler ? b) Quel sera le sort du “ serpent ancien ” ?
6 Qu’est devenu l’ennemi de l’humanité qui est à l’origine de tous ces malheurs ? Est-il mort, comme Adam et Ève ? Pas encore ; mais il mourra à l’heure voulue par Dieu, et ce sera une mort violente. Bien entendu, le serpent parlant, utilisé pour tromper Ève et lui faire manger le fruit défendu, mourut avant Adam et Ève. L’esprit invisible qui fit parler le serpent et lui fit dire des mensonges contre Dieu, vit toujours. Mais il mourra. Comment le savons-nous ? Parce qu’il s’agit de Satan le Diable, connu également sous le sobriquet de “ serpent ancien ”, et dans le jardin d’Éden, Dieu le condamna à la peine suivante : “ Je mettrai inimitié entre toi et la femme, entre ta postérité et sa postérité ; celle-ci t’écrasera la tête. ” (Gen. 3:15). Pour un serpent, ce serait une mort violente. Pour le “ serpent ancien ”, Satan le Diable, ce sera une mort violente, quand la Postérité de la “ femme ” de Dieu passera à l’action pour exécuter la sentence de Dieu son Père.
7. Quelles questions se posent à propos des bienfaits qui résulteront de la mort de Satan, et qui a fourni les réponses ?
7 La mort de l’ennemi de l’humanité à une date future profitera sans doute aux humains qui lui survivront, mais quel en sera l’avantage pour les milliards d’hommes morts pendant les six mille années écoulées et pour ceux qui pourront mourir avant l’écrasement de Satan le Diable ? Sa destruction l’empêchera certes de continuer ses méfaits mais réparera-t-elle tout le tort qu’il a fait aux générations qui sont dans la tombe ? Ces questions se sont déjà posées dans l’esprit de Jéhovah Dieu et, pour notre bien, il a fourni les réponses.
QUELLE BLESSURE EST INFLIGÉE LA PREMIÈRE ?
8. a) Quelle blessure est infligée la première et comment la Postérité est-elle blessée au talon ? b) Qu’est-ce qui permet à la Postérité d’écraser la tête du Serpent ?
8 Non seulement Dieu déclara au “ serpent ancien ”, Satan le Diable, que la Postérité de sa femme lui infligerait une blessure mortelle à la tête, mais il ajouta : “ Et tu lui blesseras le talon. ” Si la Postérité de la femme de Dieu agissait la première et écrasait la tête du serpent, ce dernier ne serait plus là pour blesser le talon de cette Postérité. C’est pourquoi le serpent passe à l’action le premier et blesse la Postérité de la “ femme ” de Dieu au talon. Comment cette Postérité, qui est le Fils de Dieu, est-elle blessée au talon ? Par la mort ! Mais si la morsure du serpent tue la Postérité, comment cette dernière peut-elle écraser la tête du serpent ? Parce qu’elle est ramenée à la vie par la puissance divine. Autrement dit, elle est ressuscitée d’entre les morts par Dieu. Il ne s’agit pas là d’une interprétation personnelle de la phrase énigmatique prononcée par Dieu dans le jardin d’Éden. Dieu lui-même en a donné l’interprétation par la manière dont il a fait accomplir cette prophétie.
9, 10. a) Au sens principal, qui reçut la blessure au talon ? b) Comment Jésus fut-il la Postérité de la “ femme ” de Dieu, et comment naquit-il parfait comme Adam ?
9 Au sens principal, la blessure du talon de la Postérité de la femme de Dieu eut lieu il y a dix-neuf cents ans. La Postérité promise fut le Fils de Dieu. Il n’y avait alors aucun fils humain de Dieu sur la terre, puisque Adam avait fait perdre à la famille humaine la paternité de Dieu. Cette Postérité fut donc le Fils de Dieu venu du ciel. Du moment qu’il descendit d’en haut, il va de soi que la femme qui l’enfanta fut également céleste. Ce fut l’épouse symbolique de Dieu, à savoir, son organisation universelle, composée de ses créatures spirituelles ou anges invisibles, célestes et saints.
10 Cette organisation céleste est mariée à Dieu ou est officiellement liée à lui par une union indissoluble. Elle lui est soumise, tout comme une femme terrestre est unie à son mari et soumise à sa loi. Dans cette organisation céleste, la Postérité occupait le rang de Fils principal, le Fils unique engendré de Dieu, “ le premier-né de toute la création ” ; la Postérité sortit donc de cette organisation céleste lorsqu’elle fut envoyée sur la terre pour naître comme créature humaine (Jean 3:16 ; Col. 1:15). En conformité de l’ordre donné par Dieu, son Père, on l’appela Jésus, nom qui signifie “ Jéhovah est le salut ”. Comme aucun homme ne pouvait être son père, c’est par un miracle que Jésus naquit d’une jeune vierge. C’est ainsi qu’il a été fait chair mais il était parfait, car son Père céleste était parfait (Jean 1:14). En devenant homme, Jésus ressemblait à Adam parfait ; il était un peu au-dessous des anges dont auparavant il avait été le chef.
11. Pour servir comme la Postérité promise, pourquoi le Fils de Dieu devait-il devenir un homme parfait ?
11 Ici, une question se pose. Pourquoi le Fils unique engendré de Dieu devait-il devenir un homme parfait, inférieur aux anges, pour pouvoir servir comme la Postérité de la femme de Dieu qui écraserait la tête du Serpent ? C’était nécessaire pour être blessé au talon, c’est-à-dire, pour mourir comme homme parfait, et pour accomplir ainsi la promesse que Dieu fit en Éden. Le passage suivant étaie cette explication : “ Mais celui qui a été abaissé pour un peu de temps au-dessous des anges, Jésus, nous le voyons couronné de gloire et d’honneur à cause de la mort qu’il a soufferte, afin que, par la grâce de Dieu, il souffrît la mort pour tous. Ainsi donc, puisque les enfants participent au sang et à la chair, il y a également participé lui-même, afin que, par la mort, il anéantît celui qui a la puissance de la mort, c’est-à-dire le diable. ” (Héb. 2:9, 14). Ce verset la confirme également : “ Celui qui pèche est du diable, car le diable pèche dès le commencement. Le Fils de Dieu a paru afin de détruire les œuvres du diable. ” — I Jean 3:8.
12. En tant qu’homme parfait, quel sacrifice le Fils de Dieu put-il faire, et en faveur de qui ?
12 En tant qu’homme parfait doté d’une vie parfaite qui correspondait exactement à celle que possédait Adam au moment de sa création en Éden, le Fils ou la Postérité de la femme de Dieu pouvait souffrir “ la mort pour tous ”. De quelle manière ? En offrant sa vie humaine parfaite comme sacrifice à Jéhovah Dieu pour ôter les péchés héréditaires de l’humanité. Le péché d’Adam et Ève avait fait perdre à nous, leurs descendants, la vie humaine dans la perfection. Par le sacrifice de sa vie humaine parfaite, Jésus mourut à la place de l’humanité, afin que tous les humains qui reconnaissent ce sacrifice offert à Dieu, puissent recevoir de nouveau la vie parfaite.
13. Sous quel titre le Fils de Dieu fut-il annoncé au moment de sa naissance, et qu’est-ce que le “ serpent ancien ” ne put faire peu de temps après ?
13 Lors de la naissance de Jésus, un ange venu du ciel annonça l’événement à des bergers croyants près de Bethléhem, en Judée. Il leur dit : “ Je vous annonce une bonne nouvelle, qui sera pour tout le peuple le sujet d’une grande joie : c’est qu’aujourd’hui, dans la ville de David, il vous est né un Sauveur, qui est le Christ, le Seigneur. ” (Luc 2:10, 11). Le mot “ Christ ” est un titre qui signifie “ Oint ”. La venue du Christ ou de l’Oint de Dieu avait été prédite longtemps auparavant. Les Juifs l’appelaient le Messie, mot hébreu ayant le même sens que le terme grec Christ. Satan le Diable reconnut Jésus comme le Christ ou Messie promis, la Postérité promise de la femme de Dieu. C’est pourquoi le “ serpent ancien ” tenta de faire détruire Jésus pendant qu’il était encore un “ petit enfant ” de moins de deux ans. Mais Dieu protégea l’enfant Jésus et le Serpent inique ne put alors le blesser au talon. — Mat. 2:1-23.
14. a) Comment Jésus devint-il le Christ ? b) Par quels moyens Satan essaya-t-il de s’épargner le soin de blesser la Postérité au talon ?
14 Arrivé à l’âge de trente ans, Jésus — homme parfait — abandonna son métier de charpentier à Nazareth et se fit baptiser dans le Jourdain par Jean-Baptiste. Immédiatement après son baptême, Dieu oignit Jésus du saint esprit envoyé du ciel et c’est ainsi qu’il devint l’Oint. Dès lors, on pouvait à juste titre appeler le Fils de Dieu — la Postérité de la femme de Dieu — Jésus-Christ (Mat. 3:13-17). Quarante jours plus tard, Satan le Diable essaya de provoquer la mort de la Postérité en s’efforçant de lui faire faire des miracles égoïstes et en lui offrant la domination du monde s’il le reconnaissait comme dieu et l’adorait. Mais Satan ne réussit pas à faire pécher cet homme parfait, comme il l’avait fait avec Adam. Jésus-Christ repoussa ses trois tentations et lui dit de s’en aller (Mat. 4:1-11). Ayant conservé parfaitement son obéissance à Dieu, Jésus-Christ ne méritait pas la condamnation divine et la peine de mort, c’est pourquoi le “ serpent ancien ” dut remettre à plus tard l’occasion de le blesser au talon.
15. a) Que fit Jésus en harmonie avec l’onction qu’il avait reçue, et où le fit-il ? b) Quelle postérité le “ serpent ancien ” se donna-t-il et sous quel faux prétexte fit-elle mourir Jésus ?
15 En attendant, Jésus-Christ commença à servir Dieu en harmonie avec l’onction qu’il avait reçue. Il annonça le Royaume de Dieu comme le seul gouvernement de salut pour toute l’humanité. Il réunit également autour de lui des disciples qu’il enseigna et forma en vue de la prédication du Royaume de Dieu. Il fit tout cela au sein du monde de Satan, dont la puissance politique principale de l’époque était l’empire romain (Mat. 4:17 ; 10:1-7 ; Luc 10:1-9). Dieu avait prédit que le “ serpent ancien ” aurait une postérité à lui. Le Grand Serpent développa cette postérité diabolique parmi les chefs religieux des compatriotes de Jésus. Devant le gouverneur romain de la province de Judée, ils accusèrent Jésus-Christ de vouloir remplacer l’empire romain des Césars par son propre royaume. Sous ce faux prétexte, Jésus fut cloué au bois en dehors de Jérusalem et mourut ignominieusement comme un esclave séditieux et dangereux.
16. À quelle date cela se passa-t-il et qu’avait permis Dieu ce jour-là ?
16 Cela se passa le vendredi 1er avril de l’an 33 de notre ère. Jésus fut innocent, mais Dieu n’intervint pas pour épargner à la Postérité de sa femme cette mort atroce. En accord avec son dessein, annoncé bien longtemps auparavant, il permit au “ serpent ancien ” de blesser le talon de la Postérité promise (Jean 18:12 à 19:37). À en juger par les apparences, l’espoir de la vie éternelle pour les hommes croyants s’était évanoui au moment où Jésus-Christ mourut.
17. Quelle autre partie de la prophétie donnée par Dieu en Éden devait se réaliser, et comment Dieu rendit-il cela possible ?
17 Dieu avait permis au “ serpent ancien ” de blesser la Postérité de la femme, comme cela avait été prédit. À présent, il dépendait de Dieu de faire en sorte que l’autre partie de la prophétie donnée en Éden se réalisât, celle qui prédisait qu’au moment voulu, la Postérité de sa femme écraserait la tête du Grand Serpent. Il fallait donc réduire la mort de Jésus aux proportions d’une blessure au talon. Aux yeux de Dieu, Jésus avait subi une mort sacrificielle. Il était innocent et ne méritait pas d’être abandonné au pouvoir de la mort. Il n’était pas un pécheur volontaire comme Adam, que Dieu avait livré à une mort éternelle. C’est pourquoi, au moment prévu, le troisième jour, le Dieu Tout-Puissant ressuscita sa Postérité, son Fils, d’entre les morts.
18. a) Que dit Pierre concernant l’impossibilité de retenir Jésus pour toujours dans la mort et concernant la nature de sa résurrection ? b) Comment une telle résurrection rendit-elle possible le rachat de l’humanité ?
18 À propos de ce miracle merveilleux, l’un des disciples de Jésus, nommé Simon Pierre, déclara : “ Jésus de Nazareth, cet homme à qui Dieu a rendu témoignage devant vous par les miracles, les prodiges et les signes qu’il a opérés par lui au milieu de vous, comme vous le savez vous-mêmes ; cet homme, livré selon le dessein arrêté et selon la prescience de Dieu, vous l’avez [cloué au bois], vous l’avez fait mourir par la main des impies. Dieu l’a ressuscité, en le délivrant des liens de la mort, parce qu’il n’était pas possible qu’il fût retenu par elle. (...) C’est ce Jésus que Dieu a ressuscité ; nous en sommes tous témoins. ” (Actes 2:22-32). Jésus fut ressuscité non comme homme “ au-dessous des anges ”, mais comme un Fils spirituel plus puissant que Satan le Grand Serpent. Simon Pierre nous dit à ce sujet : “ Christ aussi est mort une fois pour les péchés, lui juste pour les injustes, afin de nous amener à Dieu, ayant été mis à mort quant à la chair, mais rendu à la vie quant à l’esprit. ” (I Pierre 3:18, Sy). Ainsi, sa vie humaine parfaite pouvait servir de sacrifice et quarante jours après sa résurrection, lorsqu’il remonta au ciel, Jésus put présenter à Dieu la valeur de sa vie d’homme pour racheter l’humanité.
19. a) Qui a été blessé par Satan depuis lors, mais que subira-t-il bientôt lui-même ? b) Qu’arrivera-t-il à Satan, selon la vision symbolique donnée à Jean ?
19 Plus jamais Satan le Grand Serpent ne pourra blesser le talon du Fils de la femme de Dieu. Il est écrit, en effet : “ Sachant que Christ ressuscité des morts ne meurt plus, la mort n’a plus de pouvoir sur lui. ” (Rom. 6:9). Certes, Dieu a permis depuis lors au Grand Serpent de blesser le talon des fidèles disciples du Christ, mais à présent Satan sait que bientôt sa propre tête sera écrasée par le Fils ressuscité et immortel de la femme de Dieu. Dans une vision prophétique donnée au disciple Jean de nombreuses années après la résurrection et l’ascension de Jésus, Satan, le “ serpent ancien ”, est représenté comme devant être précipité du ciel après la naissance du Royaume de Dieu dans les cieux. Puis, toujours selon cette vision, Satan serait lié et jeté dans un abîme hors d’état de nuire pendant le règne millénaire du Christ, avant d’être précipité dans la géhenne, qui représente la destruction éternelle.
20. a) Après son écrasement total, qu’est-ce que Satan sera incapable d’empêcher ? b) Qu’est-ce que cela nous aide à comprendre quant au moment où la “ parole de vie ” fut donnée pour la première fois ?
20 Voilà la séquence des événements qui constituent l’écrasement total de la tête du Grand Serpent, Satan le Diable ; il ne pourra plus jamais empêcher l’humanité rachetée et ramenée à la perfection de vivre dans un paradis qui s’étendra jusqu’aux confins de la terre (Apoc. 12:7-17 ; 20:1-10). On comprend maintenant pourquoi il a été dit plus haut que la “ parole de vie ” fut donnée par le grand Ami de l’humanité, Jéhovah Dieu, peu après l’apparition de la mort dans le jardin d’Éden.
CE QU’IL FAUT FAIRE DE LA “ PAROLE DE VIE ”
21. a) Où trouvons-nous de tels renseignements encourageants ? b) Quelle histoire merveilleuse est racontée de la Genèse à l’Apocalypse ?
21 Mais d’où tirons-nous tous ces renseignements qui donnent l’espérance ? Du Livre inspiré par le grand Donateur de la vie, Jéhovah Dieu, de sa Sainte Bible, le seul Livre au monde qui contient cette merveilleuse “ parole de vie ”. Dès son premier livre intitulé la Genèse, rédigé à l’origine en hébreu, la Bible énonce la promesse donnée par Dieu en Éden concernant l’écrasement de la tête du Serpent par la Postérité de la femme de Dieu. Le dernier livre de la Bible, intitulé l’Apocalypse, écrit d’abord dans le grec parlé couramment il y a dix-neuf siècles, décrit une vision montrant comment Satan, le “ serpent ancien ”, sera finalement écrasé à la tête et réduit au néant avec tous ses anges ou démons. Tous les soixante-six livres inspirés de la Sainte Bible racontent la merveilleuse histoire de la manière dont Dieu, par sa Postérité, Jésus-Christ, pourvoit au salut éternel de l’humanité et à sa délivrance de la servitude du “ serpent ancien ”, Satan le Diable, afin qu’elle puisse jouir de la vie éternelle dans la paix et le bonheur, sur une terre gouvernée par le Royaume céleste de Dieu.
22. Que peut-on appeler la Bible, et pourquoi ?
22 La Bible inspirée tout entière peut donc être appelée à juste titre la “ parole de vie ”, car c’est un don que Dieu nous a fait dans sa bonté, laquelle “ nous a été donnée dans le Christ Jésus avant les temps éternels, qui a été maintenant rendue manifeste par la manifestation de notre Sauveur, le Christ Jésus, lequel a détruit la mort et a fait briller la vie et l’incorruptibilité par l’Évangile ”. (II Tim. 1:9, 10, Li.) En dehors de la Bible, il n’existe actuellement aucune “ parole de vie ”.
23, 24. a) Pour profiter de la “ parole de vie ”, que faut-il faire ? b) Avec quelle arme devons-nous combattre pour acquérir la vie promise dans cette parole ?
23 À présent que nous possédons, par la bonté de Dieu, cette “ parole de vie ”, que faut-il en faire ? Nous vivons dans un monde moribond. Nous sommes les témoins des derniers jours du présent système de choses qui est condamné à être détruit bientôt dans “ le combat du grand jour du Dieu Tout-Puissant ”. Si nous voulons profiter de la “ parole de vie ” et obtenir la vie éternelle dans le nouveau système de choses de Dieu, il nous faut tenir ferme la “ parole de vie ”. Nous devons conformer notre vie à cette parole pour prouver que nous sommes dignes de vivre éternellement et que nous ne méritons pas la destruction avec le présent système de choses inique. Paul, apôtre inspiré, écrivit ce qui suit à ceux qui sont devenus des enfants spirituels de Dieu : “ Faites tout sans murmures ni discussions, pour être irrépréhensibles au milieu d’une génération mauvaise et dévoyée, où vous brillez comme des astres dans le monde, (et) tenez ferme la parole de vie. ” (Phil. 2:14-16, NC). Si nous faisons cela, nous n’aurons pas reçu la “ parole de vie ” en vain. Dans un sens, il faut lutter pour obtenir la vie, et nous possédons tout ce qui est nécessaire pour mener ce combat. Comment ?
24 L’apôtre Paul compare la “ parole de vie ”, la Parole de Dieu, à une épée qui accompagne “ toutes les armes de Dieu ”. Il dit : “ Prenez aussi le casque du salut, et l’épée de l’esprit, qui est la parole de Dieu. ” (Éph. 6:11-17). Pour poursuivre le combat pour la vie et ne pas vous laisser ravir l’“ épée ” symbolique, “ tenez ferme la parole de vie ”.
25. a) À en juger par notre propre cas, faut-il garder la “ parole de vie ” pour nous-mêmes ? b) Qui nous a expliqué ce qu’il faut faire de la “ parole de vie ” ?
25 Est-ce à dire qu’il faut garder la “ parole de vie ” pour nous-mêmes et ne nous intéresser qu’à notre propre salut ? Est-ce de cette manière que nous sommes entrés en possession de la “ parole de vie ” ? Ceux qui l’ont possédée avant nous l’ont-ils gardée égoïstement pour eux, obligeant Jéhovah Dieu à venir nous la donner personnellement ? En toute sincérité, nous sommes obligés de répondre par la négative. Jésus-Christ, par qui Dieu nous donne la vie éternelle, nous a expliqué ce qu’il faut faire de la “ parole de vie ”.
26. a) Quelle expression appliquée à Jésus nous montre le rôle qu’il joue dans notre salut ? b) Jésus garda-t-il sa vie pour lui, et en quels termes parla-t-il de lui-même comme moyen de salut ?
26 Jésus-Christ est lui-même appelé “ la parole de vie ”. En tant que porte-parole de Jéhovah Dieu, il est appelé la “ Parole de Dieu ”. Son titre officiel dans les cieux était “ la Parole ”. (Apoc. 19:11-13 ; Jean 1:1.) Dans une lettre adressée aux héritiers de la vie éternelle dans le nouveau système de choses de Dieu, l’apôtre Jean écrivit les paroles suivantes à propos de la présence de Jésus-Christ sur la terre il y a dix-neuf siècles : “ Ce qui était dès le commencement, ce que nous avons entendu, ce que nous avons vu de nos yeux, ce que nous avons contemplé et que nos mains ont touché, concernant la parole de vie, — et la vie a été manifestée, et nous l’avons vue et nous lui rendons témoignage, et nous vous annonçons la vie éternelle, qui était auprès du Père et qui nous a été manifestée. ” (I Jean 1:1, 2). Pendant son séjour terrestre, Jésus déclara : “ Je suis le pain vivant qui est descendu du ciel. Si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement ; et le pain que je donnerai, c’est ma chair, que je donnerai pour la vie du monde. (...) ainsi celui qui me mange vivra par moi. ” (Jean 6:51, 57). Le Fils de Dieu ne garda pas sa vie égoïstement pour lui. Il fut envoyé et il vint pour nous apporter la vie.
27. a) Quelles furent les dernières instructions de Jésus concernant ce qu’il faut faire de la “ parole de vie ” ? b) Pourquoi n’est-il que justice de publier cette parole dans le monde entier ?
27 De même que le Fils de Dieu fut envoyé du ciel pour nous apporter la vie qui se trouvait en lui, de même il envoie ceux qui possèdent la “ parole de vie ” pour la transmettre à d’autres encore. En donnant à ses disciples ses dernières instructions, tirées de la Parole écrite de Dieu, Jésus-Christ leur dit : “ Ainsi il est écrit que le Christ souffrirait, et qu’il ressusciterait des morts le troisième jour, et que la repentance et le pardon des péchés seraient prêchés en son nom à toutes les nations, à commencer par Jérusalem. Vous êtes témoins de ces choses. ” (Luc 24:46-48). “ Vous recevrez une puissance, le saint esprit survenant sur vous, et vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée, dans la Samarie, et jusqu’aux extrémités de la terre. ” (Actes 1:8). La “ parole de vie ” devait donc être publiée par les disciples unis de Jésus jusqu’aux confins de notre planète. Ce n’était que justice, car cette “ parole de vie ” est adressée à toute l’humanité.
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La diffusion de la “ parole de vie ” dans un monde agonisantLa Tour de Garde 1962 | 1er mars
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La diffusion de la “ parole de vie ” dans un monde agonisant
1. Quel message de survie est publié actuellement, et où le trouve-t-on ?
À EN juger par les déclarations des chefs militaires, des savants et des économistes, la race humaine est en danger d’anéantissement. Mais malgré leur pessimisme, un message digne de foi est actuellement publié qui promet qu’il y aura des survivants. Aussi existe-t-il quelques humains qui ne croient pas à la fin de la race humaine. Cette minorité se fait entendre en tout lieu. Elle publie partout la “ parole de vie ”. Cette parole vivifiante est consignée dans la Sainte Bible, laquelle vient de la Source de la vie, Jéhovah Dieu.
2. a) Logiquement, qu’est-ce qui doit être diffusé en même temps que la “ parole de vie ” ? b) Comment cette pensée est-elle étayée par le premier verset de la lettre de Jacques, compte tenu de la date à laquelle il l’écrivit ?
2 Étant donné que la “ parole de vie ” se trouve consignée dans les pages de la Sainte Bible, il s’ensuit logiquement que sa proclamation s’accompagne de la diffusion des saintes Écritures. La Bible doit être distribuée partout. Cela ressort de plusieurs prophéties et de l’entrée en matière de certaines épîtres ou lettres bibliques. Par exemple, le disciple Jacques, s’adressant aux “ douze tribus ” symboliques de l’Israël chrétien, commença sa lettre comme suit : “ Jacques, esclave de Dieu et du seigneur Jésus-Christ, aux douze tribus qui sont dans la dispersion, salut ! ” (Jacq. 1:1, Da). À quel point les “ tribus ” furent-elles dispersées à cette époque, surtout si Jacques écrivit sa lettre vers l’an 60, c’est-à-dire, vingt-sept années environ après l’effusion du saint esprit à Jérusalem, le jour de la Pentecôte ? Ce jour-là, à peu près trois mille Juifs et prosélytes furent convertis et acceptèrent Jésus comme Seigneur, Maître, Messie ou Christ et comme le Fils de Dieu ; et dans Actes 2:5-11, on apprend qu’ils étaient venus “ de toutes les nations qui sont sous le ciel ”, des Parthes, des Mèdes, des Élamites et ceux qui habitaient la Mésopotamie, la Cappadoce, le Pont, l’Asie, la Phrygie, l’Égypte, la Libye, Rome, Crète et l’Arabie. Après la fête de la Pentecôte, ils rentrèrent chez eux, très éloignés les uns des autres. Pour parvenir à tous ces croyants des “ douze tribus ” de l’Israël spirituel, la lettre de Jacques a dû être copiée en de nombreux exemplaires et recevoir une large diffusion.
3. a) Pourquoi la lettre aux Hébreux a-t-elle dû faire l’objet d’une diffusion tout aussi étendue que celle de l’épître de Jacques ? b) Pourquoi la première lettre de Pierre fut-elle propagée ?
3 Le cinquante-huitième livre de la Bible fut adressé aux Hébreux, c’est-à-dire, aux chrétiens hébreux. Pour les atteindre, il a dû faire l’objet d’une diffusion tout aussi étendue que celle de la lettre de Jacques (Héb. 1:1). Le verset liminaire de la première lettre de Pierre déclare : “ Pierre, apôtre de Jésus-Christ, à ceux qui sont étrangers et dispersés dans le Pont, la Galatie, la Cappadoce, l’Asie et la Bithynie, et qui sont élus selon la prescience de Dieu le Père. ” (I Pierre 1:1, 2). On voit que cette lettre devait circuler. À moins de passer l’original d’une assemblée à l’autre — procédé lent — il fallait en faire des copies et les diffuser parmi toutes les assemblées mentionnées dans l’adresse du début.
4. a) Pourquoi le dernier livre de la Bible dut-il circuler ? b) Comment Paul encouragea-t-il la diffusion de ses lettres, et qui les a connues à Babylone ?
4 Le dernier livre de la Bible, l’Apocalypse ou la Révélation à Jean, fut adressé par ce dernier “ aux sept assemblées qui sont en Asie ”, à Éphèse, à Smyrne, à Pergame, à Thyatire, à Sardes, à Philadelphie et à Laodicée. Ce dernier livre de la “ parole de vie ” devait donc, lui aussi, être diffusé. L’apôtre Paul écrivit de nombreuses lettres. Il fut l’auteur de quatorze des épîtres renfermées dans la partie de la Sainte Bible appelée les Écritures grecques chrétiennes. Paul encouragea la propagation de ses lettres, dont certaines furent adressées à des collectivités telles que les Romains, les Corinthiens, les Galates, les Éphésiens, les Philippiens, les Colossiens, les Thessaloniciens et les Hébreux. À la fin de sa lettre aux chrétiens de Colosses, il écrivit : “ Et quand la lettre aura été lue parmi vous, faites qu’elle soit lue aussi dans l’assemblée des Laodicéens, et vous aussi lisez celle qui viendra de Laodicée. ” (Col. 4:16, Da). Même l’apôtre Pierre, qui écrivit à Babylone, en Mésopotamie, montra qu’il connaissait bien les lettres de Paul (II Pierre 3:15 ; I Pierre 5:13). Tout indique, par conséquent, que les chrétiens du premier siècle communiquèrent la “ parole de vie ” à d’autres habitants de ce monde condamné.
5. a) Combien de copies manuscrites des Écritures grecques chrétiennes existent toujours ? b) Quel exemple les copistes chrétiens eurent-ils à suivre, et comment purent-ils copier toute la Bible ?
5 Aujourd’hui, il existe encore quelque 4 000 copies manuscrites des vingt-sept livres qui composent les Écritures grecques chrétiennes, mais aucune d’entre elles ne date du premier siècle. Outre ces manuscrits-là, nous possédons environ 8 000 copies manuscrites d’une traduction en latin et à peu près 1 000 manuscrits de versions en d’autres langues. Pour ce qui est de l’art de copier, les premiers chrétiens, tirés d’abord d’entre les Juifs ou Hébreux, purent suivre l’exemple des scribes juifs ou sopherim qui, depuis le temps d’Esdras, prêtre et copiste, firent des copies manuscrites des Écritures hébraïques inspirées pour l’usage des synagogues juives. On construisit ces dernières dans tout l’empire romain, et même ailleurs, partout où les Juifs furent dispersés. Ainsi, on put entrer dans une synagogue et écouter la lecture des Écritures hébraïques à Antioche de Pisidie, en Asie Mineure, à Bérée, en Macédoine, ou à Rome, en Italie (Actes 13:14, 15 ; 17:10, 11 ; 28:16-23). À cette époque, les Écritures hébraïques s’étaient donc propagées dans le monde entier. Par conséquent, les copistes chrétiens purent non seulement copier les Écritures grecques chrétiennes mais aussi les Écritures hébraïques inspirées, en hébreu ou dans le grec de la version des Septante, si toutefois ils se trouvaient dans l’impossibilité d’en acheter des exemplaires aux vendeurs juifs. Ainsi, ils purent reproduire la Bible en entier, composée de soixante-six livres inspirés.
6. a) Pour ce qui est de la publicité, quel ordre différent de celui donné aux Juifs fut donné aux chrétiens ? b) Quelle sorte de parole est la “ parole de vie ”, comme Jésus le démontra lorsqu’il fut tenté ?
6 La loi de Moïse ordonna aux Juifs de se tenir à l’écart des autres peuples, les Gentils. Les assemblées chrétiennes, au contraire, ont reçu l’ordre du Grand Moïse, Jésus-Christ, et de ses apôtres, d’aller vers l’extérieur et de devenir la plus grande organisation de publicité de la terre, pour publier dans tout ce vieux monde agonisant la “ parole de vie ”, la bonne nouvelle du Royaume de Dieu. Cette “ parole de vie ” est plus qu’une simple tradition, un message transmis verbalement d’une génération à l’autre. C’est une Parole écrite que ni le temps ni les événements ne peuvent changer et que l’on peut lire, analyser, et comparer avec l’accomplissement des prophéties qu’elle contient. C’est la raison pour laquelle Jésus-Christ lui-même, qui est appelé “ la Parole de Dieu ” et “ la parole de vie ”, put écarter les tentations du Diable en répondant par “ il est écrit ”, avant de citer la Bible écrite — les Écritures ! — Mat. 4:1-10.
7. a) Qu’a prédit Jésus pour notre époque concernant la bonne nouvelle ? b) Pour accomplir cette œuvre, qu’a-t-il fallu faire, et où en est-on dans ce domaine ?
7 Prédisant notre temps, époque marquée par des guerres mondiales, des famines, des épidémies, des séismes et par l’angoisse des nations dont la fin approche, lors de la guerre universelle d’Harmaguédon, Jésus affirma : “ Il faut premièrement que la bonne nouvelle soit prêchée à toutes les nations. ” (Marc 13:8-13). Pour la prêcher et la faire comprendre à toutes les nations, il fallait traduire la bonne nouvelle de la vie éternelle par le Royaume de Dieu et du Christ dans toutes les langues parlées par les nations. Dans ce but, et parce que la Bible est un livre qui contient un message envoyé par Dieu au monde entier, on l’a traduite en plus de langues que tout autre livre. Jusqu’en 1961, elle avait été traduite, en entier ou en partie, en 1 165 langues et dialectes. De ce fait, si tout le monde savait lire sa propre langue, 90 pour cent de la population de la terre pourraient lire la Bible ou une partie de ce livre.
8. Qu’en est-il des traductions bibliques pour les habitants de l’Asie, de l’Afrique et des îles ?
8 À l’heure actuelle, il y aurait, dit-on, 1 000 traducteurs de 40 nationalités et représentant 100 sociétés religieuses, qui travaillent pour donner à leurs peuples ce qu’ils espèrent être une traduction valable des saintes Écritures, une Version autorisée en quelque sorte. Ces traductions sont faites à l’intention des habitants de l’Afrique, de l’Asie et des îles. Dans le but de fournir l’instruction et l’aide technique nécessaires pour mettre les saintes Écritures entre les mains de tous les peuples, la Société Biblique vient de commencer, paraît-il, “ une période d’expansion et de coopération sans précédent dans toute sa longue existence ”.
9. Depuis quand, en particulier, les sociétés bibliques se sont-elles développées, et qu’en pensent les papes romains ?
9 Ce fut surtout au début du siècle dernier que les sociétés bibliques commencèrent à se développer. Ces sociétés n’ont pas été vues d’un bon œil par les papes du Vatican ni par le reste de la hiérarchie catholique. Dans une bulle adressée en 1825 au clergé d’Irlande, Léon XII déclara : “ Une certaine société, vulgairement appelée la Société Biblique, se répand audacieusement dans le monde entier. Au mépris des traditions des saints pères, et en opposition au décret bien connu du concile de Trente, cette Société a concentré toutes ses forces et dirige tous ses moyens vers un but : la traduction ou plutôt la perversion de la Bible dans la langue maternelle de toutes les nations. ” Plus tard, Pie IX montra sa hargne à l’égard de la “ parole de vie ” quand il dit : “ Maudites soient ces sociétés pleines de ruses et de tromperies, appelées Sociétés Bibliques, qui placent la Bible entre les mains de la jeunesse inexpérimentée. ”a
10. Quelle activité se poursuivit malgré l’hostilité de l’Église catholique, et qu’est-ce qui fut établi en Europe et en Amérique ?
10 Malgré la désapprobation et l’opposition de l’Église catholique, la traduction et la diffusion de la “ parole de vie ” se poursuivirent. La Bible en italien avait été imprimée douze fois avant l’an 1500 de notre ère, et dix-huit éditions de la Bible en allemand avaient été publiées avant la parution de la version de Martin Luther, ancien prêtre catholique. En 1804, la Société biblique de Bâle fut établie à Nuremberg. Cette année-là vit également la création à Londres de la Société biblique britannique et étrangère qui finança la création de sociétés bibliques en Europe. Aux États-Unis, la première société biblique fut établie en 1808, à Philadelphie. La société biblique de New York vit le jour en 1809, et la Société biblique américaine en 1816. Entre-temps, en 1814, la Société biblique danoise fut fondée à Copenhague, ainsi que la Société biblique suédoise, la Société biblique d’Hambourg-Altona et la Société biblique néerlandaise. La Société biblique de Paris fut établie en 1818, avec l’autorisation du gouvernement français. De nombreuses autres sociétés bibliques virent le jour en Europe mais, selon The Encyclopædia Britannica (11e édition, volume 3, page 907), “ certaines d’entre elles furent dissoutes ou supprimées à cause de l’opposition politique ou ecclésiastique, l’Église catholique leur étant particulièrement hostile ”.
11. Quelle société fut constituée en 1884, et qu’a-t-elle continué d’imprimer jusqu’à ce jour ?
11 Relativement tard, mais à l’heure voulue par Dieu, on constitua à Pittsburgh, États-Unis, ce qu’on appelle aujourd’hui la Watch Tower Bible & Tract Society de Pennsylvanie. Ce fut en 1884. Quoiqu’une cible spéciale de la hiérarchie catholique romaine et du clergé protestant, la Watch Tower Society continue jusqu’à ce jour d’imprimer des bibles. Elle est la maison d’édition utilisée par les témoins de Jéhovah.
12. Depuis la formation des sociétés bibliques, sur quelle échelle la Bible a-t-elle été diffusée, mais cette diffusion compense-t-elle l’accroissement de la population ?
12 Depuis la formation de toutes ces sociétés bibliques, la Sainte Bible a été imprimée et diffusée sur une échelle gigantesque. Plus de deux milliards d’exemplaires ont été imprimés, en entier ou en partie. L’année dernière, 30 millions d’exemplaires ont été diffusés dans le monde entier par l’ensemble des sociétés bibliques, bon nombre n’étant toutefois que le Nouveau Testament ou les Écritures grecques chrétiennes. Du reste, la population du monde augmente de 45 millions d’âmes chaque année, soit 50 pour cent plus rapidement que le nombre de bibles imprimées, de sorte que la production de ces dernières ne suit pas l’expansion démographique. Mais il ne faut pas oublier non plus qu’une bonne partie de cet accroissement de la population se produit derrière les rideaux de fer et de bambou, en Russie et en Chine communistes, où il est difficile de diffuser la Bible.
13. Qu’a révélé récemment une société biblique, démontrant le besoin pressant de Bibles ?
13 Il existe donc un besoin pressant de bibles. L’une des sociétés bibliques déclare qu’il y a eu “ un accroissement étonnant de la diffusion des saintes Écritures dans les pays troublés par la tension politique ou par la révolution ”. Elle révèle que ses stocks de bibles sont épuisés à Cuba et au Congo et qu’il a fallu en imprimer d’autres en toute hâte et les expédier par exprès, parfois même par avion, pour faire face aux demandes des organisations religieuses fonctionnant dans ces pays. Elle précise qu’en collaboration avec d’autres sociétés bibliques, elle a diffusé en 1960 plus de 23 millions d’exemplaires de la Bible, en entier ou en partie, dans soixante-quinze pays, ce qui représente un accroissement de 32 pour cent par rapport à 1959. — New York Times 12 mai 1961.
QUE CE NE SOIT PAS FAIT EN VAIN
14. Pourquoi beaucoup de ces bibles risquent-elles d’avoir été distribuées en vain, et quel est le seul moyen de comprendre la Bible ?
14 Ici, il convient de poser quelques questions. Combien de toutes ces bibles ont été distribuées en vain ? Il s’est produit récemment ce qu’on a qualifié d’“ essor fulgurant de la lecture ” et il est plus que probable que davantage de gens lisent la Bible. Mais cette lecture suffit-elle par elle-même pour donner la vie au lecteur ? Ce dernier ne risque-t-il pas de commencer à lire la Bible avec enthousiasme puis de s’en lasser et de la ranger avec bien d’autres livres sur les rayons de sa bibliothèque ? Le lecteur isolé de la Bible peut-il la comprendre et harmoniser ses différentes parties tout seul ? Dieu donna la Bible non à un individu mais à une nation, d’abord à la nation hébraïque, ensuite à celle que Pierre appelle la “ nation sainte ” de Dieu, qui est “ l’Israël de Dieu ” et dont la circoncision n’est pas celle de la chair mais celle du cœur. Il s’agit donc d’un livre confié à une organisation. Il ne peut être compris qu’en association avec la vraie organisation visible de Dieu, celle qui est remplie de son saint esprit. — I Pierre 2:9 ; Gal. 6:12-16.
15. Comment le cas du lecteur éthiopien de la Bible démontre-t-il qu’on ne peut comprendre la Bible sans être guidé par quelqu’un d’autre ?
15 Prenons le cas de l’Éthiopien qui lisait la Bible. Il rentrait d’une visite au temple de Jérusalem et lisait à haute voix une prophétie d’Ésaïe pendant qu’il avançait sur son char. Envoyé par l’ange de Dieu, l’évangélisateur chrétien Philippe héla le char et demanda à ce haut fonctionnaire éthiopien s’il comprenait ce qu’il lisait. L’Éthiopien répondit franchement : “ Comment le pourrais-je, si quelqu’un ne me guide ? ” Il fit monter Philippe dans son véhicule et écouta l’explication de la prophétie, du point de vue chrétien. À présent, il comprenait, à telle enseigne qu’il désirait devenir un disciple de Jésus-Christ, “ la Parole de Dieu ”. Chemin faisant, ils passèrent à côté d’une étendue d’eau, ce qui incita l’Éthiopien à demander : “ Qu’est-ce qui empêche que je ne sois baptisé ? ” Philippe le baptisa et le quitta, après quoi le nouveau converti poursuivit sa route tout joyeux. — Actes 8:26-39.
16. Dans le cas des Béréens, de qui reçurent-ils l’explication de la Bible ?
16 Songez aussi aux Juifs qui lisaient la Bible à Bérée, en Macédoine. Ils écoutaient la lecture de la Loi et des Prophètes dans leurs synagogues et étudiaient les Écritures en particulier, mais sans les comprendre. Puis Paul arriva, entra dans une synagogue et leur donna des explications différentes de ce qu’ils avaient coutume d’entendre. Mais, mus par des sentiments nobles, “ ils reçurent la parole avec beaucoup d’empressement, et ils examinaient chaque jour les Écritures, pour voir si ce qu’on leur disait était exact. Plusieurs d’entre eux crurent, ainsi que beaucoup de femmes grecques de distinction, et beaucoup d’hommes ”. (Actes 17:10-12.) Pour comprendre la Bible et être sauvés, ils durent recevoir l’explication donnée par l’organisation de Dieu.
17. Quelles questions convient-il de poser relatives à la lecture de la Bible dans les synagogues juives et les églises de la chrétienté ?
17 Depuis lors et au cours des dix-neuf siècles qui nous séparent de cette époque, on a continué de lire la Loi, les Prophètes et les Psaumes dans les synagogues juives, et les rabbins n’ont cessé de les commenter. Mais cela a-t-il sauvé les Juifs ? Et qu’en est-il de la lecture de la Bible entière — la partie hébraïque comme la partie grecque chrétienne — dans les églises et les foyers des non-Juifs ? Cette lecture de la Bible en tant que membres des nombreuses religions et sectes de la chrétienté va-t-elle sauver les centaines de millions de gens qui lisent ou qui écoutent ?
18. Qu’est-ce qui prouve que toute cette lecture de la Bible est faite en vain ?
18 Dans ces jours difficiles, jusqu’à quel point tous les lecteurs de la Bible sont-ils aidés par elle dans leurs décisions, surtout maintenant, à “ la clôture du système de choses ”, époque où les nations passent en jugement devant Dieu à propos de la question primordiale : qui est le souverain suprême de l’univers, Jéhovah Dieu ou Satan le Diable ? Tout en lisant la Bible, ou en l’écoutant dans les divers systèmes religieux de la chrétienté, ceux qui se disent chrétiens continuent de se conformer au monde présent, tout comme les athées, les agnostiques, les sceptiques et les païens. Ils ne se préparent pas pour “ le combat du grand jour du Dieu Tout-Puissant ” en prenant fait et cause pour le Royaume de Dieu. Pourtant, la bonne nouvelle de ce Royaume est annoncée dans le monde entier, pour servir de témoignage à toutes les nations (Mat. 24:14). Il est donc évident que toute cette lecture de la Bible est faite en vain. Pourquoi ?
19. a) Que peut-on dire en faveur de la diffusion de la Bible ? b) Mais que faut-il en plus, comme il a été démontré dans les cas de l’Éthiopien et des Béréens ?
19 Comme pour l’Éthiopien et les Béréens, il faut des instructeurs, des guides, des enseignants qui soient remplis de l’esprit saint et dirigés par Dieu, comme le furent Philippe et Paul. Ceux-ci ne faisaient plus partie de l’Église juive rejetée ; ils étaient maintenant membres de la nouvelle organisation choisie par Dieu, — sa “ race élue ”, sa “ nation sainte ”, son “ peuple acquis ” qui avait reçu l’effusion du saint esprit. Nous ne disconvenons pas que la traduction, l’impression et la diffusion de la Bible soient une œuvre louable. Il n’existe pas de meilleur livre à imprimer que la Sainte Bible. Elle est appelée symboliquement l’“ épée de l’esprit ” ; il est certes préférable de fabriquer et de diffuser cette épée-là plutôt que de fabriquer des armes charnelles dans une folle course aux armements pour blesser, estropier et tuer les gens. Mais il faut quelque chose en plus de la Bible : non pas les traditions des chefs religieux de la chrétienté et du judaïsme, mais des personnes vouées et baptisées appartenant à l’organisation de Dieu et que celui-ci envoie prêcher et enseigner.
20. Quelles paroles d’adieu de Jésus sont toujours valables ? De quoi donc faut-il accompagner la diffusion de la Bible ?
20 Les paroles d’adieu que Jésus a adressées à ses disciples sont tout aussi valables aujourd’hui qu’il y a dix-neuf siècles, savoir : “ Allez donc, de toutes les nations faites des disciples, les baptisant au nom du Père et du Fils et du saint esprit, et leur apprenant à observer tout ce que je vous ai prescrit. Et moi, je suis avec vous pour toujours, jusqu’à la fin du monde (la clôture du système de choses, NW). ” (Mat. 28:19, 20, Jé). Même maintenant, à la “ clôture du système de choses ”, ceux qui sont envoyés par Dieu doivent enseigner la Sainte Bible, la Parole écrite de Dieu.
21. Que nous disent Paul et Jacques à propos de ceux qui se bornent à écouter la Parole de vie et de ceux qui la mettent en pratique ?
21 Souvenez-vous des paroles de Paul : “ Devant Dieu il n’y a point d’acception de personnes. Tous ceux qui ont péché sans la loi périront aussi sans la loi, et tous ceux qui ont péché avec la loi seront jugés par la loi. Ce ne sont pas, en effet, ceux qui écoutent la loi [mais qui pèchent] qui sont justes devant Dieu, mais ce sont ceux qui la mettent en pratique qui seront justifiés. ” (Rom. 2:11-13). N’oubliez pas non plus les paroles de Jacques : “ Mettez en pratique la parole, et ne vous bornez pas à l’écouter, en vous trompant vous-mêmes par de faux raisonnements. Car, si quelqu’un écoute la parole et ne la met pas en pratique, il est semblable à un homme qui regarde dans un miroir son visage naturel, et qui, après s’être regardé, s’en va, et oublie aussitôt quel il était. Mais celui qui aura plongé les regards dans la loi parfaite, la loi de la liberté, et qui aura persévéré, n’étant pas un auditeur oublieux, mais se mettant à l’œuvre, celui-là sera heureux dans son activité. ” (Jacq. 1:22-25). La récompense de la vie n’est donc pas pour ceux qui se bornent à lire ou à écouter la Bible, mais pour ceux qui mettent la Parole de vie en pratique.
22. a) Suffit-il, donc, d’imprimer et de diffuser la Bible ? b) Suffit-il de diffuser des livres expliquant la Bible ?
22 Que faut-il en conclure ? Que nous devons non seulement imprimer et diffuser la Bible mais aussi vivre selon la Bible. Il ne faut pas se borner à mettre une Bible dans chaque foyer, il faut également visiter les foyers et aider les gens à lire la Bible et à la comprendre. Il faut conduire des études bibliques à domicile et faire comprendre la vérité de la Bible et l’accomplissement de ses prophéties relatives à cette “ clôture du système de choses ” où nous sommes. Il faut aussi expliquer que Dieu fait comprendre la vérité par l’organisation visible qu’il s’est choisie et qu’il utilise pour publier la “ parole de vérité ”. De même, il ne faut pas se borner à diffuser des livres expliquant la Bible ; il faut également aider les lecteurs à comprendre ces guides bibliques et à prouver la véracité des explications à l’aide de leur propre Bible.
23. a) Sous quels rapports devons-nous tous imiter le plus grand instructeur humain de la Bible ? b) Par conséquent, que devons-nous tous publier ?
23 Dans cette activité, il nous faut surtout imiter le plus grand instructeur humain de la Bible, Jésus-Christ, qui est la personnification de la Parole de Dieu. Au moment où Dieu répandit son esprit sur lui, Jésus reçut la mission de prêcher (És. 61:1-3 ; Luc 4:16-21). Il remplit cette mission fidèlement, pourtant le récit de sa vie ne mentionne nulle part qu’il produisit des copies des saintes Écritures. Il laissa le soin de les copier et de les diffuser aux scribes juifs ou copistes de l’époque. Sa spécialité ne consistait pas à copier les Écritures mais à enseigner ce qui avait déjà été copié. Il se servit des copies des Écritures qui appartenaient aux particuliers ou aux synagogues (Luc 4:17, 20). Nous ne pouvons tous imprimer la Bible mais nous pouvons tous la diffuser et — surtout — l’enseigner. C’est particulièrement de cette manière que nous publions tous la “ parole de vie ” aujourd’hui.
24. Comment les témoins de Jéhovah utilisent-ils les différentes traductions de la Bible aux portes ?
24 “ Mais les témoins de Jéhovah possèdent et utilisent leur propre traduction de la Bible ”, diront certains, pour décourager les autres de se laisser enseigner par les Témoins. La Bible elle-même révèle qu’elle fut écrite (en hébreu, araméen et grec) par des témoins de Jéhovah, de Moïse à l’apôtre Jean, le rédacteur du dernier livre de la Bible. Mais qui a traduit les nombreuses versions de la Bible originale qui existent actuellement ? Des hommes se disant témoins de Jéhovah ? Non, la plupart d’entre eux firent ou font partie des religions et des sectes de la chrétienté. À présent, les témoins de Jéhovah accomplissent leur mission d’enseigner en 158 langues et pour ce faire, ils utilisent les 1 165 traductions qui sont à leur disposition. Quand ils trouvent un foyer qui possède déjà une Bible, ils aident les personnes à comprendre la “ parole de vie ” dans leur propre Bible. Les témoins de Jéhovah peuvent enseigner la bonne nouvelle du Royaume établi de Dieu et du Christ à l’aide de n’importe quelle version de la Bible.
25, 26. a) Quel est l’agent légal utilisé par les témoins de Jéhovah et quelles traductions bibliques a-t-il imprimées ? b) Quelle version les témoins de Jéhovah emploient-ils pour annoncer le message du Royaume ?
25 Les témoins de Jéhovah utilisent comme agent légal et administratif et comme maison d’édition la Watch Tower Bible & Tract Society. Cette société édite et imprime des bibles en anglais sur ses presses à Brooklyn, New York. Elle commença par imprimer un Nouveau Testament en grec et en anglais, intitulé The Emphatic Diaglott. Ce fut quarante-deux ans après la formation de la Société et soixante-deux ans après que ce Nouveau Testament fut publié pour la première fois, par un membre de la secte des Christadelphes. Cinquante-huit ans après sa création, la Société commença à imprimer la King James Version, qui date de 1611. Puis, deux ans plus tard, elle imprima pour la première fois l’American Standard Version, qui date de 1901. Enfin, en 1961, soixante-dix-sept ans après sa création, la Watch Tower Society a imprimé pour la première fois en un seul volume la New World Translation of the Holy Scriptures, une traduction qu’elle avait publiée entre 1950 et 1960 en six volumes. Cette version n’existe actuellement qu’en anglais. Elle n’est donc pas utilisable par les témoins de Jéhovah qui prêchent et enseignent en 157 autres langues et dans 181 pays.
26 Par conséquent, les témoins de Jéhovah n’ont pas besoin de posséder leur propre traduction de la Bible pour pouvoir annoncer et enseigner le message glorieux qui les distingue de toutes les religions de la chrétienté, c’est-à-dire, la bonne nouvelle du Royaume établi de Jéhovah Dieu et du Christ. Nous nous servons de toutes les Bibles disponibles dans toutes les langues.
27. a) Qu’est-ce qui, de nos jours, importe plus que la traduction de la Bible ? b) Que doivent faire les proclamateurs unis de la “ parole de vie ” ?
27 Ce qui importe aujourd’hui, ce n’est pas de traduire la Bible mais d’enseigner le vrai message du Royaume qu’elle renferme. Allez donc de l’avant, vous tous, proclamateurs unis de la “ parole de vie ”. Tenez-la ferme, tout en la partageant avec vos semblables dans ce monde agonisant. La “ parole de vie ” a été donnée pour le monde entier, pour toutes les nations. Jéhovah Dieu lui-même déclare : “ Nations, réjouissez-vous avec son peuple. ” (Deut. 32:43 ; Rom. 15:10, AC). Faisons donc réjouir le cœur de ceux qui recherchent la vie dans toutes les nations, en étant des proclamateurs unis de la glorieuse “ parole de vie ” donnée par Dieu.
[Note]
a Voyez Le Temps est proche de C. T. Russell, publié en 1889, à la page 346.
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Juda — celui qui eut la prépondéranceLa Tour de Garde 1962 | 1er mars
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Juda — celui qui eut la prépondérance
L’ÉTUDE des personnages bibliques est toujours profitable. Elle nous permet de faire la connaissance de quelques-unes des personnes les plus admirables et les plus nobles qui aient jamais vécu. Cette étude, combien passionnante, nous permet en outre de mieux comprendre la nature humaine. Enfin, nous y puisons de précieux enseignements quant à la manière d’appliquer les justes principes divins dans notre vie, et nous apprenons à savoir quelles récompenses sont réservées à ceux qui s’y conforment.
Parmi ces personnages bibliques se trouve Juda, l’un des douze fils du patriarche Jacob. Certes, il a commis des erreurs à certains moments de sa vie. Mais à mesure que le récit se déroule, nous le voyons peu à peu devenir plus fort et plus mûr, de telle sorte qu’il se manifeste finalement, — et sans avoir recouru aux intrigues —, comme celui qui était vraiment au-dessus de ses frères, et digne d’être l’ancêtre du Messie : “ C’est bien Juda qui eut la prépondérance parmi ses frères et de qui est issu celui qui devint prince (le conducteur, La). ” — I Chron. 5:2, Bible du Centenaire.
Juda était le quatrième fils de Léa, l’épouse la moins favorisée de Jacob. C’est elle qui l’appela Juda, nom qui veut dire “ soit loué ; [objet de] louange ”, pour marquer sa gratitude envers Jéhovah qui lui avait accordé ce quatrième fils. Sans doute que cette disposition mentale empreinte de reconnaissance s’est traduite chez sa mère par les soins et l’affection qu’elle voua à Juda, l’aidant ainsi à développer une bonne personnalité. — Gen. 29:35, GV, n. m.
Étant le quatrième fils, il est bien naturel que Juda ait d’abord pris exemple sur ses frères aînés. Aussi, quand leur sœur unique, Dina, fut violée par un des princes cananéens qui, toutefois, tenait à l’épouser, Juda et ses autres frères se joignirent à Siméon et Lévi pour exécuter la vengeance sanguinaire. Au cours d’une ignoble expédition de représailles, ils dépouillèrent la ville du prince tout entière. À l’époque, leur père Jacob les réprimanda sévèrement mais combien il avait été outré de cette vengeance nous ne l’apprendrons que par la prophétie qu’il prononcera sur son lit de mort, en disant de son deuxième et de son troisième fils : “ Siméon et Lévi sont frères, leurs couteaux sont des armes de violence. Que mon âme ne participe pas à leur conseil. Que mon cœur ne se joigne pas à leur assemblée ! Car dans leur colère ils ont tué des hommes et dans leur passion ils ont énervé des taureaux. Maudite leur colère, car elle est puissante, et leur fureur, car elle est dure ! Je les répartirai en Jacob et je les disperserai en Israël. ” — Gen. 49:5-7, Dhorme.
Le fait que Jacob ne parle pas du rôle joué par les autres hommes dans cette expédition démontre clairement qu’il voit en Siméon et en Lévi les principaux coupables. Quant à Juda, s’étant aperçu combien son père était peiné de tout cela, il aura sans doute souhaité maintes et maintes fois ne pas avoir été mêlé à cet acte odieux. Juda se sera bien rendu compte combien il est insensé de se venger aveuglément et de suivre aveuglément ceux qui font valoir qu’ils sont plus âgés.
Cette conclusion s’impose lorsqu’on examine de plus près la conduite adoptée par Juda au moment où les fils de Jacob se concertent pour supprimer leur demi-frère Joseph, le fils préféré de leur père Jacob. Cette fois, Juda réfléchit par lui-même. Cherchant une occasion de sauver Joseph, il la vit dans une caravane de marchands qui passait par là. Au lieu de laisser mourir Joseph dans le puits vide où il avait été jeté, Juda amena ses frères à agir d’une manière qui était sans aucun doute divinement dirigée : “ Quel profit y aurait-il à tuer notre frère et à couvrir son sang ? Venez, vendons-le aux Ismaélites, mais ne portons pas la main sur lui : il est notre frère, de la même chair que nous. ” Certains critiques ont beau affirmer que Juda était poussé par des mobiles mercenaires, le ton même de son appel montre clairement que son principal souci était de sauver la vie de Joseph. Il est fort probable que Juda se soit exprimé en ces termes à cause de la mauvaise humeur de ses frères qui cherchaient méchamment à supprimer Joseph. — Gen. 37:26, 27, Jé.
Juda réussit donc à sauver la vie de Joseph. Pourtant, il n’avait pas encore atteint la maturité, car il se joignit à ses frères dans la conspiration du silence qui les contraignit tous à ne pas révéler à leur père la vérité sur Joseph. Supposons que Juda ait exposé les faits à son père. Ne se serait-il pas attiré les reproches de ses frères, aussi bien que ceux de son père, le blâmant de n’avoir pas pris assez vigoureusement la défense de Joseph ? Aussi Juda jugea-t-il plus sage de se taire comme tout le monde. Mais que de fois la conscience et les regrets ne devaient-ils pas lui déchirer le cœur, et peut-être même celui de ses frères, quand Juda s’apercevait du chagrin de son père, causé par cette conspiration du silence ! Voilà jusqu’où pouvait mener une mauvaise action. Elle ne s’arrête pas à l’acte lui-même, mais elle engendre toute une quantité d’ennuis et de souffrances, à soi-même et à autrui.
JUDA ET TAMAR
L’incident qui suscite bien des questions dans l’esprit de certaines gens est celui des relations unissant Juda à sa belle-fille Tamar. En ce temps-là était en vigueur la loi du lévirat. En résumé, cette loi obligeait le frère d’un homme mort sans enfant à épouser la veuve pour assurer au défunt une postérité. Avant d’avoir eu des fils de sa femme Tamar, le premier-né de Juda fut mis à mort par Jéhovah, pour sa méchanceté. Et comme le deuxième fils de Juda refusa de se conformer à la loi du lévirat, Dieu le fit également mourir. Après quoi, Juda dit à Tamar d’attendre que le troisième
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