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Critiquer la religion des autres — est-ce chrétien ?Réveillez-vous ! 1975 | 8 mars
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plutôt la bonne réaction de quelques Athéniens qui avaient écouté Paul. Ils acceptèrent la vérité de la Bible et devinrent croyants pour leur bonheur éternel. — Voir Actes 17:11, 12.
Au lieu de juger non chrétiennes les critiques fondées sur la Parole de Dieu, nous devrions les examiner attentivement, car elles peuvent nous procurer de réels bienfaits.
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Coup d’œil sur le mondeRéveillez-vous ! 1975 | 8 mars
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Coup d’œil sur le monde
“Stratégie pour demain”
C’est là le titre d’un ouvrage publié dernièrement par deux membres du club de Rome, — groupe de savants et d’intellectuels fondé pour alerter les hommes en général et les dirigeants en particulier des dangers que court actuellement l’humanité. Aussi paradoxal que cela puisse paraître, cet ouvrage montre que les crises actuelles sont le résultat même des “progrès” scientifiques. En effet, alors que dans le passé les souffrances humaines avaient pour causes principales la guerre et les fléaux naturels, aujourd’hui elles sont dans une large mesure attribuables à la “victoire” de l’homme sur la nature, à l’exploitation effrénée des ressources de la terre, à l’accroissement de la natalité et à la prolongation de la durée de la vie. Commentant ce livre, Pierre Drouin a écrit dans Le Monde : “Il secoue tous ceux qui auraient tendance à s’assoupir sur les lauriers de la croissance. Parlant au nom de l’espèce, il dénonce en somme ce ‘pacte avec le diable’ en vertu duquel l’expansion continue à se nourrir du pillage de la nature et du renforcement des inégalités entre le nord et le sud de la planète. Cette démarche ‘faustienne’ finirait, si l’on n’y prenait garde, par pétrifier la Terre (...).” Et le commentateur de poser cette question : “Les crises en chaîne que nous connaissons aideront-elles les gouvernements à mieux ‘programmer’ le développement et à éviter la catastrophe finale ?”
“Le monde a besoin d’une pensée”
Écrivant dans Le Monde du 10 décembre 1974, Monsieur André Piettre, membre de l’Institut de France, a écrit : “Est-ce vraiment la fin ? Non seulement la fin d’une croissance exceptionnelle, mais encore le terme d’une ère de progrès commencée il y a deux siècles ? Entrons-nous dans une crise mondiale qui remettrait en cause, bien au-delà de l’économie, les assises mêmes de la ‘civilisation moderne’ ? Oui, le monde a besoin d’une pensée. Il a soif d’un grand dessein qui donnerait un sens à ses progrès et une issue à ses tourments. Trop longtemps on a cru aux bienfaits spontanés de la science et des techniques. (...) Triste triomphe d’une science prodigieuse qui conquiert la Lune avant de conquérir la Terre (...). Triste record d’une croissance sans précédent où la progression des inadaptés sociaux est plus rapide encore. Et, par-dessus tout, politique suicidaire qui peuple les mers d’un arsenal suffisant pour faire sauter la Terre, mais laisse, faute de secours, des masses humaines mourir de faim... (...). Et qu’espérer d’une Église désemparée en état virtuel de schisme ? Les universitaires ? La plupart sont sortis de 1968 comme frappés d’hémiplégie : les uns abaissent leur savoir au service d’une idéologie ; les autres mettent d’admirables vertus au service d’une érudition close (...). Il faut le dire nettement : le porno-capitalisme, qui fait la honte de nos sociétés permissives, n’est pas son œuvre [celle de la jeunesse] et ne fait pas spécialement ses délices. La liberté que veulent les meilleurs des jeunes n’est pas la licence, mais celle de s’engager dans une œuvre qui le mérite.”
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