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Pourquoi espère-t-on la “paix pour une génération” ?Réveillez-vous ! 1973 | 8 avril
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au sommet jusqu’à ce jour”. Il fit remarquer que cette conférence a eu lieu alors que les États-Unis venaient de miner les ports du Nord-Viêt Nam et qu’ils étaient occupés à détruire complètement son réseau ferré. Cependant, la presse soviétique a minimisé cet effort ultime des Américains pour arrêter le flot des armes vers l’allié des communistes et elle a mis en valeur la ténacité des Russes qui, dans leur recherche de la paix, ont fait un pas en avant en réunissant la conférence au sommet.
Dans ces mouvements pour la paix, il y a un facteur plus caractéristique encore que peu de gens remarquent. Quel est-il ?
Il s’agit de la religion.
Vous vous demandez sans doute ce que la religion vient faire là-dedans et quand elle est entrée en scène. Mais examinez les témoignages suivants.
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Un changement surprenantRéveillez-vous ! 1973 | 8 avril
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Un changement surprenant
LES ouvertures des États-Unis à Pékin et à Moscou étaient remarquables en elles-mêmes. Mais auparavant, un changement plus remarquable encore avait eu lieu.
Reportez-vous une ou deux décennies en arrière. Rappelez-vous que dans le monde occidental, le communisme était régulièrement et violemment condamné en tant que “bolchevisme impie et athée”.
Les Églises de la chrétienté, surtout en Occident, se trouvaient principalement à l’origine de ces condamnations. En lisant ce qui suit, vous comprendrez mieux l’importance du revirement qui s’est opéré.
La “guerre froide” de la religion contre le communisme
En 1937, le pape Pie XI publia une encyclique (Divini Redemptoris) dans laquelle il déclarait : “Le communisme est intrinsèquement pervers, et l’on ne peut admettre sur aucun terrain la collaboration avec lui de la part de quiconque veut sauver la civilisation chrétienne.”
C’est, en fait, une déclaration de guerre officielle du Vatican contre le communisme. Que s’est-il passé ensuite ?
Pendant la Seconde Guerre mondiale, l’Allemagne nazie rompit soudain son pacte avec la Russie qu’elle attaqua le 22 juin 1941. Dans une lettre pastorale, l’évêque catholique d’Eichstätt, en Allemagne, appela l’invasion allemande “une croisade, une guerre sainte (...), pour la Foi et l’Église”. — L’Église catholique et l’Allemagne nazie, de Guenter Lewy, p. 202.
De même, en Italie, l’archevêque Constantini parla de la “Russie bolchevique” comme d’un “immense pays où Satan semble avoir trouvé ses instruments et ses meilleurs collaborateurs”. Il pria pour que Dieu bénisse les soldats italiens et allemands qui, “en cette heure décisive, défendent l’idéal de notre liberté contre la barbarie rouge”. — Pie XII et le Troisième Reich (angl.; 1966), de Saul Friedländer, p. 79.
L’invasion allemande échoua et, à la fin de la guerre, la Russie se retrouva dans le camp des puissances victorieuses.
Mais la position de l’Église catholique se durcit. Quand, après la guerre, le parti communiste italien devint le plus important en dehors de l’Union soviétique, le Vatican publia une nouvelle déclaration. En 1949, il décréta que quiconque adhérait au parti communiste ou même ‘montrait de la sympathie pour le parti communiste’ devait être excommunié.
Bien que ce décret n’ait jamais été vraiment mis en vigueur, durant les années
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