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1ère partie — Autour du monde avec le vice-présidentLa Tour de Garde 1957 | 1er décembre
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avec le serviteur du home de missionnaires pendant une heure. À la fin de l’activité, on constata qu’en une heure les vingt-huit proclamateurs avaient placé 145 périodiques et 36 brochures, soit plus de cinq périodiques chacun, sans compter les feuilles d’invitation, au sein d’une population mêlée sur le plan religieux. Cela démontra la possibilité pour beaucoup de proclamateurs de groupes d’atteindre en peu de temps plus de la moitié de la norme mensuelle fixée pour le placement des périodiques s’ils travaillent avec détermination et profitent de toutes les occasions pour élargir le champ d’action de cette branche importante de publicité du Royaume.
À 11 heures, la réunion se rouvrit pour l’audition du discours prévu, prononcé par le vice-président. Les gens de bonne volonté étaient invités à cette session, ce fut une joie de voir une assistance totale de soixante-quinze personnes. Eu égard au fait que l’Inde est si éloignée des bureaux principaux de la société du Monde Nouveau à Brooklyn, tous les assistants se sentirent vraiment heureux d’entendre l’orateur expliquer le fonctionnement de l’incomparable organisation visible de Jéhovah. Il y eut ensuite un dîner substantiel, mais, à 16 heures, l’auditoire, accru, revint s’asseoir, cette fois pour entendre le discours public prononcé par l’orateur en visite sur “ La Paix du Monde Nouveau viendra de notre temps. Pourquoi ? ” L’assistance était composée de gens de diverses religions — hindoue, jain, sikh, mahométane et prétendue chrétienne, — et, bien que ce fût le jour de Noël, l’assistance s’éleva à quatre-vingt-cinq personnes. Parmi elle se trouvaient un certain nombre de personnes invitées le matin, lors de la distribution des périodiques. Au cours du discours, prononcé en anglais seulement, il fut clairement établi que la prophétie de Jésus sur la détresse du présent monde le justifiait indubitablement comme véritable prophète de Dieu, digne d’être accepté par les hommes de toutes nations, et cela quelle que soit leur religion. En qualité de Prince régnant, il garantira la paix du monde nouveau qui doit succéder à la guerre d’Harmaguédon. C’est maintenant le moment d’entrer dans l’organisation de Dieu composée de gens paisibles afin de survivre à la fin de ce monde de nations en guerre qui surviendra bientôt à Harmaguédon, et d’entrer dans le monde nouveau de paix.
Après le discours, l’orateur se mêla familièrement à l’assistance et fut très heureux d’être présenté aux personnes de bonne volonté venues entendre ce discours d’importance internationale. Il discuta avec elles en détail les nouveaux points auxquels elles s’intéressaient. Là-bas, en Orient, il y a beaucoup d’esprits intelligents et réfléchis. La Parole de Dieu, la Bible, a pour eux le seul message adéquat.
C’était une assemblée d’un jour seulement. Aussi, le lendemain, les missionnaires et un pionnier du pays purent emmener le vice-président faire un tour pour lui montrer les célèbres curiosités de Delhi. Le groupe se rendit tout d’abord au Koutab, tour magnifique, se découpant dans le ciel, artistement dessinée et bâtie par étapes, entre le douzième et le quatorzième siècles de notre ère. Elle est dépeinte comme la septième merveille de l’Inde et se trouve à dix-sept kilomètres environ au sud-ouest de Delhi. On raconte que l’idée première qui présida à son érection fut le désir de la femme du maharajah Prithvi Raj Chauhan d’apercevoir tous les jours, du haut de cette tour, le fleuve sacré Jumna. Le célèbre Fort de Delhi fut également visité, après quoi le groupe se rendit dans l’un des temples les plus modernes de Delhi, le temple Birla, du nom du riche magnat qui en finança la construction. Là, la petite troupe dut ôter ses chaussures et circuler en chaussettes spéciales, qu’elle se procura plutôt que de porter les pantoufles usagées remises par les autorités du temple aux visiteurs ne marchant pas nu-pieds. C’était plus sain et plus hygiénique de gravir les degrés du temple et de marcher sur ses dalles en portant des chaussettes neuves bon marché plutôt que de vieilles pantoufles que de nombreuses autres personnes avaient déjà portées. Là étaient exposés les dieux des Hindous, Brahma, Vishnou, Çiva, la déesse Durga et d’autres.
La petite troupe s’arrêta surtout pour lire l’inscription en lettres majuscules noires, peintes sur le côté droit de l’entrée principale et centrale du temple Birla, inscription rédigée en sanscrit, en hindi et en anglais et que l’on pouvait lire ainsi : “ Celui que l’on connaît sous le nom de Vishnoua est en réalité Rudrab, et celui qui est Rudra est Brahmac, entité opérant comme trois dieux, à savoir, Rudra, Vishnou et Brahma. ” Le groupe remarqua immédiatement la ressemblance frappante que cela présentait avec le credo trinitaire de la chrétienté et la similitude d’expression employée pour essayer de le définir. Le temple était aussi orné de la croix gammée qui fut le symbole du nazisme hitlérien ; les crochets de la svastika étaient tournés à droite, suivant le mouvement de l’horloge. Sous le nom “ Svastika ”, le livre-guide dit : “ Ce symbole est des plus sacrés et des plus anciens. Pendant les 8 000 dernières années au moins, il a été le signe de la civilisation et de la culture aryennes (hindoues). Ce symbole signifie une prière implicite pour obtenir le succès, l’habileté et la perfection dans toutes les circonstances de la vie, sous la direction du Tout-Puissant. On le trouve, non seulement en Inde, mais dans les autres pays bouddhistes et étrangers. ” (Page 20). Notre petite troupe remarqua aussi avec étonnement la façon dont les adorateurs du temple croisent leurs mains dans la prière et se prosternent devant les images du temple comme le font les catholiques devant les images de leurs édifices religieux.
Et voilà pour les curiosités ! La soirée fut employée pour une réunion finale avec les frères dans leur Salle du Royaume, car le lendemain matin, le vice-président devait partir de bonne heure pour Calcutta. À l’heure convenue, 18 h 30, les frères se réunirent avec empressement, au nombre de trente-neuf, et leur visiteur de Brooklyn leur parla sur les pensées contenues dans le Psaume 96:1, 2, New World Translation. Les assistants écoutèrent avec un profond intérêt l’exposé de ces faits encourageants, exposé détaillé, clair et vivant, rendant les frères capables de mieux “ chanter à Jéhovah un cantique nouveau ”. Profondément intéressés, tous restèrent pendant près d’une heure et demie et regrettèrent que cela dût prendre fin. Finalement l’auditoire fut invité à assister à toutes les réunions, y compris l’école du ministère théocratique. Cela nous aidera, dit l’orateur, à chanter le “ cantique nouveau ” avec des voix harmonieuses. La réunion se termina d’une façon fort appropriée par le chant intitulé “ Le cantique nouveau ”. La petite assemblée demanda au vice-président d’emporter avec lui un message d’amour pour nos frères de Calcutta et pour tous les autres qu’il rencontrerait sur son chemin de retour à Brooklyn, New-York.
Le dernier repas pris par frère Franz était typiquement indien : le riz habituel, la viande et les “ chapatties ” (pain azyme du nord de l’Inde). Il jouit de l’hospitalité de l’une des aimables familles ayant pris position pour la pure adoration, et qui a même mis sa salle commune à disposition pour en faire une Salle du Royaume. Le groupe de Delhi avait alors une moyenne de trente-quatre proclamateurs de groupe ainsi que sept pionniers, ce qui fait un total de quarante et un. Ils firent partie des frères qui, dans toute l’Inde, contribuèrent l’année dernière à un accroissement de 9 pour cent du nombre des proclamateurs du Royaume.
Le réveil sonna le jeudi matin, 27 décembre, à 4 heures. Mais ce n’était nullement trop tôt pour le serviteur du home de missionnaires, frère Stephen Smith, qui se préparait à prendre le train pour Bombay, pour un voyage de vingt-quatre heures en troisième classe, afin d’assister à l’assemblée que le président de la Société, frère Knorr, devait desservir dans cette ville. Le vice-président se dirigea aussi en temps voulu vers l’aéroport de Palaam, assez éloigné, pour y prendre l’avion de 7 h 45 en direction de Calcutta. Une conversation agréable eut lieu avec un autre groupe d’amis avant qu’il montât dans l’avion, enrichi des chers souvenirs de sa courte visite aux frères de l’Inde septentrionale. Bientôt, son avion s’éleva, l’emportant dans la direction du Sud, vers le delta du Gange, à plus de treize cents kilomètres.
(À suivre.)
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Peu de jeunes Russes vont à l’égliseLa Tour de Garde 1957 | 1er décembre
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Peu de jeunes Russes vont à l’église
William Benton, éditeur de The Encyclopœdia Britannica, visita dernièrement l’Union soviétique. Dans son rapport, il dit au sujet des religions de la chrétienté en Russie : “ De l’influence de la religion je dirai seulement que l’attitude actuelle légèrement plus tolérante du régime ne signifie pas qu’il se laisse fléchir dans son athéisme ; cela signifie seulement qu’en Russie la religion n’ennuie plus le Parti. J’ai vu très peu de Russes de moins de 60 ans à l’église. Khrouchtchev disait il n’y a pas longtemps : “ La religion est encore l’opium des peuples, mais nous sommes forts maintenant et nous n’en avons pas peur. ” — Britannica Book of the Year pour 1956.
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