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  • L’intolérance — Autrefois et de nos jours
    Réveillez-vous ! 1984 | 8 février
    • L’intolérance — Autrefois et de nos jours

      LE BOURREAU frappait de sa barre de fer Jean Calas. Le corps aux membres brisés était attaché sur une roue en place publique, à Toulouse. La dépouille du supplicié fut ensuite incendiée.

      Jean Calas, accusé de crime, mourut sur la roue. La veille, le 9 mars 1762, ce protestant avait été déclaré coupable du meurtre de son fils. Le mobile de l’homicide: empêcher le garçon de se convertir au catholicisme. Au cours d’un service funèbre solennel, le fils Calas fut salué comme un martyr catholique.

      Toutefois, Voltaire (philosophe français) pressentait que Calas avait été victime de l’intolérance catholique. Après avoir fourni la preuve que la mort du fils Calas était due à un suicide et non à un meurtre, Voltaire fit campagne à travers l’Europe pour alerter l’opinion publique. Son plan aboutit et il obtint enfin des autorités françaises la révision du procès. Le 9 mars 1765, l’innocence de Calas fut reconnue, mais à titre posthume. Ce procès manifeste du parti pris antiprotestant devint l’une des causes les plus célèbres au monde. Du reste, l’affaire Calas incita Voltaire à rédiger son célèbre Traité sur la tolérance.

      L’intolérance — Est-​elle bonne ou mauvaise?

      Peu de gens tenteront de justifier le fanatisme, le parti pris et l’intolérance cruelle. Malgré tout, l’intolérance a droit de cité quand les circonstances le demandent. En effet, dans la plupart des sociétés, le meurtre, le vol, le viol et l’enlèvement sont avec juste raison autant de pratiques jugées intolérables. La même chose s’est vérifiée dans le passé sur le plan religieux. Lorsqu’il donna à la nation d’Israël les Dix Commandements, Jéhovah Dieu se présenta comme “un Dieu qui réclame un attachement exclusif”. (Exode 20:5.) En conséquence, le peuple de Dieu “n’a toléré aucun acte de rivalité” des faux dieux (Nombres 25:11-13; voir II Rois 10:16). La pratique du faux culte constituait donc un délit capital.

      Cependant, tenez compte du fait que Dieu a certainement le droit, en tant que Souverain, de décider ce qu’il va tolérer ou non en matière de religion. Mais aux humains n’appartient pas une telle prérogative. Ainsi, lorsque les Israélites mirent à mort les Cananéens pervertis, adorateurs des démons, ils le firent sous mandat divin (Genèse 15:16; Exode 23:23, 24). Néanmoins, Dieu ne délégua pas aux Israélites le pouvoir de parcourir la terre afin d’éliminer le faux culte dans d’autres régions. De même la congrégation chrétienne n’a pas reçu autorité pour mettre à mort les incroyants.

      L’intolérance qui conduisit à la mort de Jean Calas — et à celle de millions d’autres anonymes — ne provient pas de Dieu. “Mais le monde s’est sûrement défait de cette intolérance”, diront certains. Que nous apprend l’Histoire? Comment l’intolérance a-​t-​elle pris naissance? A-​t-​on des raisons de croire que l’intolérance montrera de nouveau son masque hideux?

      Quand les persécutés deviennent persécuteurs

      Les idées de “liberté de religion” et de “séparation de l’Église et de l’État” n’existaient guère dans l’Antiquité. Les dirigeants étaient alors souvent considérés comme les prêtres d’une divinité principale ou comme des dieux. Soit les peuples soumis adoptaient les dieux de leurs conquérants ou ils étaient autorisés à continuer à adorer leurs propres divinités. En fait, on rendait souvent un culte aux mêmes déités sous des dénominations différentes.

      Toutefois, il n’en fut pas ainsi avec la nation juive conquise. Après leur défaite en 607 avant notre ère, les Juifs disséminés posèrent un problème aux gouvernements des pays d’accueil. En tant que minorité religieuse, ils réclamaient la liberté d’adorer Dieu selon leurs observances. À cause de cela, les Juifs subirent souvent une persécution cruelle. Néanmoins, à l’avènement du christianisme, les Juifs oublièrent ce qu’ils avaient vécu et devinrent les ardents persécuteurs des disciples du Christ. — Actes 3:14, 15; 4:1-3; 8:1.

      À leur tour, des chrétiens suivirent ce triste cheminement. Au début, ils furent les victimes de l’intolérance des Juifs. Mais ils ne tardèrent pas à rencontrer une opposition venant d’autres bords. Le refus de rendre un culte aux dieux païens ou aux dignitaires de l’État élevés au rang de divinités amena les premiers chrétiens à entrer en conflit avec les autorités de l’Empire romain, tant sur le plan local qu’au niveau du pouvoir central.

      Avec le temps, porter le nom du Christ devint un crime capital et un grand nombre de chrétiens furent mis à mort. Les vagues de persécutions se poursuivirent jusqu’en 313, lorsque pour des raisons politiques les deux empereurs Licinius et Constantin promulguèrent l’édit de Milan qui instaura la tolérance religieuse au sein de l’Empire romain. Constantin finit par faire du “christianisme” la religion favorisée de l’Empire romain. Cette mesure audacieuse avait pour objet de consolider l’empire au moyen d’un syncrétisme entre paganisme et christianisme.

      Cependant, le “christianisme” était déjà divisé en sectes rivales. Deux villes, Byzance (qui prit plus tard le nom de Constantinople) et Rome, prétendaient chacune être le foyer de la véritable Église. Les deux cités se montrèrent intolérantes vis-à-vis de ceux qui étaient en désaccord sur les questions de doctrines. Une fois de plus, les persécutés devenaient les persécuteurs.

      L’Église catholique et l’intolérance

      On lit dans les canons de l’Église catholique: “Il faut être fermement convaincu et ne douter nullement que tout hérétique ou schismatique partagera le sort du Diable et de ses anges dans les flammes du feu éternel, à moins qu’il ne soit ramené et rétabli au sein de l’Église catholique avant la fin de sa vie.” En outre, aujourd’hui encore, le serment d’allégeance des évêques de l’Église catholique contient cette clause: “De toutes mes forces, je combattrai et je ferai la guerre à outrance aux hérétiques.” C’est ainsi que l’intolérance fut édifiée dans la pensée catholique. Justifiant cette attitude, le Dictionnaire de Théologie Catholique, un ouvrage qui fait autorité, déclare: “Gardienne de la vérité révélée, foi et mœurs, l’Église ne saurait tolérer que se propage un enseignement nocif pour la foi des fidèles.”

      L’Église catholique a ainsi traqué les “hérétiques”, les a jugés, puis les a remis entre les mains de l’autorité temporelle pour le châtiment. Nous lisons dans The New Encyclopaedia Britannica: “Sous l’Église de l’Empire [après Constantin] — surtout après l’empereur Théodose, soit à la fin du quatrième siècle — l’hérésie devint un délit criminel, punissable par l’État. Tout ennemi de l’Église était considéré comme ennemi de l’Empire. Aussi, lors des synodes impériaux du quatrième au huitième siècle, les évêques tentèrent-​ils de déclarer hérétiques la minorité des dissidents et de les éliminer comme ennemis de l’État.”

      L’Église eut alors recours à l’autorité temporelle pour afficher son intolérance envers les juifs, les musulmans, les cathares et les albigeois (massacrés au cours d’une “guerre sainte” dans le sud de la France au début du XIIIe siècle), les hérétiques et les protestants d’Europe. Certes, ce fut le “glaive temporel” qui répandit la plus grande partie de ce sang. Mais dans sa bulle Unam Sanctam publiée en 1302, le pape Boniface VIII décréta que le “glaive temporel” devait être subordonné au “glaive spirituel” de l’Église et être “tiré pour l’Église (...) sous la direction de la puissance spirituelle”. (The Catholic Encyclopedia, volume 15, page 126.) L’Église catholique ne peut donc fuir sa responsabilité dans l’effusion de sang provoquée par sa politique d’intolérance religieuse.

      Le protestantisme et l’intolérance

      L’Église catholique ne détient pas pour autant le monopole de l’intolérance religieuse. Conduits par le théologien Jean Calvin, les protestants instaurèrent un régime de terreur. D’ailleurs, P. Schaff, un historien protestant d’origine suisse, reconnaît: “À la grande honte des Églises protestantes, l’intolérance religieuse et la persécution à mort continuèrent bien après la Réforme. À Genève, la théorie pernicieuse fut employée tant par l’État que par l’Église ; on eut recours à la torture et on accepta les dépositions des enfants contre leurs parents, tout ceci avec le consentement de Calvin.” Et lorsque sa théologie sur la prédestination et sur la trinité fut mise en doute par Jérôme Bolsec et par Michel Servet, Calvin bannit le premier de Genève, fit arrêter le second et le fit juger comme hérétique. Michel Servet périt sur le bûcher. D’autres “hérétiques” furent aussi brûlés vifs dans Genève, la ville de Calvin, avec l’approbation de théologiens protestants comme Théodore de Bèze.

      Martin Luther fit lui aussi montre d’une grande intolérance. Non seulement il devint un antisémite notoire, mais il fit brûler quatre “sorciers” à Wittenburg.

      Aux XVIe et XVIIe siècles, la France et l’Allemagne furent déchirées par de féroces guerres de Religion dont les atrocités étaient perpétrées tant par les catholiques que par les protestants.

      La montée de l’intolérance laïque

      “Mais, direz-​vous, l’homme a tiré des leçons de ses erreurs passées.” Certes, les Églises ont montré sur le tard une attitude plus tolérante qu’autrefois. Néanmoins, comme le souligne The New Encyclopaedia Britannica, “l’héritage de l’intolérance chrétienne et des méthodes qu’elle employa (par exemple l’inquisition ou le lavage de cerveau) a exercé une influence sur les révolutions politiques contemporaines, tant dans le domaine des techniques utilisées que sur le plan de l’intolérance idéologique”.

      Ainsi, tandis qu’on assiste à certains égards à un déclin de l’intolérance religieuse au sein de la chrétienté, notre génération connaît un regain d’intolérance politique et raciale. Une telle intolérance laïque n’est autre qu’un “héritage de l’intolérance chrétienne”. L’holocauste nazi ou l’extermination de quelque six millions de Juifs en fournit un exemple. D’ailleurs, on prête à Hitler ces propos pour justifier son intolérance vis-à-vis des Juifs :“Je poursuis la même politique entreprise par l’Église catholique depuis 1 500 ans.” Depuis l’époque de Hitler, d’autres dictateurs ont employé les méthodes de lavage de cerveau ainsi que la torture physique et mentale pour lutter contre les “hérétiques” idéologiques. En raison de leur neutralité politique, les Témoins de Jéhovah ont souvent fait les frais de cette intolérance. Ainsi, à Cuba, un Témoin fut déshabillé et entouré de fer barbelé. Il fut ensuite placé sur un toit pour servir d’appât aux moustiques. Dans un autre pays, cinq Témoins ont été arrêtés et soumis à des menaces ainsi qu’aux coups pendant plusieurs jours. À la suite de ses blessures, l’un des Témoins dut même être hospitalisé. Dans trois pays du nord-est de l’Afrique, les Témoins ont été arrêtés (jusqu’à cinq pour cent de leur nombre total dans un certain pays). Beaucoup furent torturés et trois furent même tués. Oui, les dirigeants politiques fanatiques ont appris beaucoup des Églises sur la façon de réduire au silence les dissidents.

      Mais se pourrait-​il que les Églises deviennent elles-​mêmes les victimes de l’intolérance du pouvoir temporel? La prétendue tolérance actuelle est-​elle profondément enracinée? Que dire aussi de l’œcuménisme? Est-​ce le signe d’une large tolérance ou plutôt d’une grande indifférence vis-à-vis de la religion? En fin de compte, comment cela nous affecte-​t-​il en tant qu’individus? Est-​il possible d’être animé par des convictions religieuses très fortes sans être intolérant? L’article qui suit traitera de ces différents aspects.

  • Le monde actuel — Tolérant ou indifférent?
    Réveillez-vous ! 1984 | 8 février
    • Le monde actuel — Tolérant ou indifférent?

      “NOUS vivons à l’ère de la tolérance.” Certains de ceux qui le pensent croient que dans la plupart des pays il est inconcevable de tuer ou de torturer des gens à cause de leurs croyances religieuses. Toutefois, les notions de tolérance sont-​elles profondément ancrées? Cette ère de tolérance qu’on exalte tant ne serait-​elle pas plutôt une époque d’indifférence?

      Le combat pour la tolérance

      À vrai dire, la tolérance reste un acquis assez récent même en Occident. À propos de ce terme, nous lisons dans le Vocabulaire de la Philosophie d’André Lalande: “Le mot de tolérance est né au XVIe siècle des guerres de Religion entre catholiques et protestants: les catholiques ont fini par tolérer les protestants et réciproquement.”

      En France, c’est en 1598 que l’Édit de Nantes mit fin aux guerres de Religion. Par cette loi, le roi Henri IV accordait une liberté restreinte aux protestants. Mais la liberté religieuse n’était pas garantie pour autant. En 1685, Louis XIV révoqua cet édit et les protestants connurent alors pendant un siècle l’emprisonnement, les galères ou la mort. Ce fut seulement après le déclenchement de la Révolution française en 1789 que la liberté de religion commença à être protégée par la loi.

      En Allemagne, les guerres entre les princes catholiques et luthériens se terminèrent en 1555 par la paix d’Augsbourg. Cependant, cette paix leur accordait le droit d’imposer leur religion à leurs sujets. Aucune liberté religieuse n’était accordée aux dissidents. La guerre de Trente Ans, qui opposa les catholiques aux protestants, s’acheva en 1648 par les traités de Westphalie qui accordaient la liberté religieuse aux calvinistes. Mais il fallut attendre 1781 pour que l’édit de tolérance allemand accorde la liberté de culte à tous les non-catholiques. Même cette tolérance était limitée.

      L’Angleterre a elle aussi mené un long combat acharné pour la tolérance. En exerçant tour à tour le pouvoir, les catholiques, les anglicans et les puritains se persécutèrent mutuellement. En 1689, sous Guillaume III, roi protestant, l’Acte de tolérance fut publié; cependant, toute prédication contre la trinité demeurait interdite, tandis que les dissidents se voyaient barrer l’accès aux fonctions politiques. Au XVIIIe siècle, on promulgua diverses lois qui, petit à petit, accordèrent la liberté religieuse à ceux qui n’étaient pas membres de l’Église anglicane. Toutefois, les catholiques, les juifs et les dissidents étaient privés de certains droits civiques. Il fallut attendre 1820 pour que la plupart de ces restrictions soient levées, et c’est seulement en 1880, il y a donc à peine un siècle, que les dissidents religieux en Angleterre se virent accorder le droit d’enterrer leurs morts selon leurs rites religieux.

      L’œcuménisme — doit-​on parler de tolérance ou d’indifférence?

      Ainsi, on constate que les racines de la prétendue tolérance actuelle ne plongent pas très profond dans l’Histoire. Alors, par quoi est motivée l’attitude de tolérance qui prévaut aujourd’hui? Est-​ce la reconnaissance sincère des droits d’autrui ou l’indifférence religieuse?

      L’Église catholique romaine se range à cette dernière opinion. The Catholic Encyclopedia déclare sans ambages: “La tolérance est apparue seulement lorsque la foi s’est éteinte.” Et le même ouvrage d’ajouter: “L’Église semble curieusement inconséquente. Tandis qu’elle réclame pour elle liberté et tolérance, elle s’est montrée intolérante et continue à l’être vis-à-vis des autres religions.”

      Lors du concile œcuménique Vatican II, dont les travaux s’achevèrent en 1965, l’Église catholique romaine reconnut pour la première fois de l’Histoire la nécessité de la liberté religieuse. Mais une lecture attentive des déclarations du pape Paul VI révèle qu’il se souciait davantage de la liberté de l’Église catholique dans les pays où pesait une menace que de la liberté des religions non catholiques. En outre, la ténacité avec laquelle le pape actuel défend le culte de Marie et le célibat des prêtres trahit l’idée qu’il se fait de l’œcuménisme, savoir le retour des protestants dans le giron de l’Église de Rome.

      Quant au mouvement œcuménique actuel, dans lequel le Conseil œcuménique des Églises d’obédience protestante et orthodoxe joue un rôle non négligeable, nous lisons dans The New Encyclopaedia Britannica: “Le mouvement œcuménique du XXe siècle a tenté de contribuer à surmonter la division de l’Église en clarifiant précisément des éléments non théologiques.” (C’est nous qui soulignons). En d’autres termes, le mouvement œcuménique recherche l’unification des Églises dans tous les domaines à l’exception des questions spirituelles. D’ailleurs, il s’occupe de problèmes sociaux et politiques. Du reste, l’on prétend aussi que le Conseil œcuménique des Églises finance “des mouvements de libération” dans divers pays. Récemment, l’Armée du Salut s’est retirée de cette organisation, l’accusant d’être plus dirigée par “la politique que par l’Évangile” et d’accorder un soutien financier à des mouvements de guérilla. Il apparaît donc que la tolérance en matière de doctrine dont fait preuve le mouvement œcuménique est en fait un signe d’indifférence doctrinale. D’autre part, ses prises de position politiques ne contribuent pas à le faire apprécier de certains gouvernements.

      De très fortes convictions religieuses non teintées d’intolérance

      Dans l’Encyclopédie biblique de M’Clintock et Strong (angl.), nous lisons: “L’Église du Christ, dans sa pureté, ignore tout de l’intolérance et ne peut donc être accusée de persécution.” Cet ouvrage attribue à John Jortin, un protestant anglais du XVIIIe siècle né de parents français, ces mots: “Où commence la persécution finit le christianisme.” L’encyclopédie ajoute: “Ce fut seulement après que le christianisme fut établi comme religion de l’Empire romain, et après que la fortune et l’honneur eurent été dévolus à ses ministres, que le fléau monstrueux de la persécution s’enrichit d’une force colossale et projeta son souffle corrosif sur la religion de l’Évangile.”

      Oui, ce fut seulement après l’apparition de l’apostasie que les chrétiens devinrent des persécuteurs intolérants. L’apôtre Paul prédit une telle apostasie; il écrivit: “Il viendra un temps où les hommes ne toléreront plus le sain enseignement, (...) ils fermeront l’oreille à la vérité pour se fourvoyer dans des mythes humains.” (II Timothée 4:3, 4, traduit du Nouveau Testament en anglais moderne de J. Phillips). Les dogmes des Églises de la chrétienté contiennent une foule de mythes humains, et ce fut précisément sur la base de telles affabulations que les chrétiens apostats sont devenus des persécuteurs. Au IVe siècle, par exemple, le mythe d’un “Dieu unique en trois personnes” a fourni matière à de violentes dissensions ainsi qu’à la persécution parmi les soi-disant chrétiens. Depuis, les antitrinitaires n’ont cessé d’être persécutés à travers les siècles.

      Les véritables chrétiens ne sont pas des persécuteurs. Néanmoins, cela ne les empêche pas d’avoir des convictions religieuses solidement ancrées et de combattre l’erreur. L’apôtre Paul eut l’occasion d’exposer ce qu’était la véritable position chrétienne: “Les armes de notre guerre, en effet, ne sont pas charnelles, mais puissantes du fait de Dieu pour renverser des forteresses. Car nous renversons des raisonnements et tout ce qui est altier et qui se dresse contre la connaissance de Dieu; et nous faisons captive toute pensée pour l’amener à obéir au Christ.” — II Corinthiens 10:4, 5.

      De même, les vérités bibliques sont les seules armes dont se servent les Témoins de Jéhovah pour renverser les forteresses que sont les mythes religieux humains. Mais les Témoins n’usent jamais de contrainte ni ne persécutent ceux qui sont en désaccord avec eux, bien qu’ils aient été eux-​mêmes victimes de la persécution cruelle des puissances politiques et religieuses. Ils suivent le conseil de l’apôtre Paul: “Ne rendez à personne le mal pour le mal. Veillez à ce qui est beau devant tous les hommes. Si possible, — pour autant que cela dépend de vous, — vivez en paix avec tous les hommes. Ne vous vengez pas vous-​mêmes, bien-aimés, mais donnez du champ au courroux; car il est écrit: ‘La vengeance est à moi; c’est moi qui paierai de retour, dit Jéhovah.”’ — Romains 12:17-19.

      Certains avanceront que les Témoins de Jéhovah sont en fait intolérants parce qu’ils expulsent de la congrégation les pécheurs impénitents et ceux qui ne se conforment pas à leurs croyances religieuses. Toutefois, une telle attitude n’est pas due à certains critères humains ou à un parti pris personnel. C’est Dieu qui ordonne aux chrétiens d’expulser ceux qui pratiquent des choses nuisibles (I Corinthiens 5:9-13). Cependant, les Témoins de Jéhovah ne calomnient ni ne tracassent d’aucune manière ceux qui ont été expulsés. Ils suivent seulement le commandement biblique de cesser de les fréquenter. Ainsi sont maintenues la pureté et la constance de la congrégation chrétienne. N’empêche que cette attitude est bien différente de celle des Églises qui ont traqué et persécuté sans pitié leurs dissidents!

      La religion ‘moissonne ce qu’elle a semé’

      L’apôtre Paul écrivit: “Ne vous laissez pas égarer: on ne se moque pas de Dieu. En effet, quoi que l’homme sème, c’est aussi ce qu’il moissonnera.” (Galates 6:7). Assurément, ces paroles trouvent une application auprès des organisations religieuses qui ont manifesté un esprit d’intolérance tout au long des siècles.

      Dans le dernier livre de la Bible, la fausse religion est décrite sous les traits d’une prostituée qui commet la “fornication” avec “les rois de la terre”. (Révélation 17:1, 2; 18:9.) Ce tableau fait allusion à la religion qui, au lieu de suivre le commandement de Jésus de ne ‘pas faire partie du monde’, a adopté une attitude vénale vis-à-vis de la politique (Jean 17:16). La Bible annonce que les éléments politiques antireligieux se lasseront de l’immixtion de la religion dans leurs affaires et se retourneront contre elle. Par ce moyen, Jéhovah Dieu ‘exécutera le jugement sur la grande prostituée qui corrompait la terre par sa fornication, et il vengera de sa main à elle le sang de ses esclaves’. — Révélation 19:2; 17:16, 17.

      Avec un tel revirement inattendu contre la religion, l’intolérance réapparaîtra à une échelle jamais vue. Même les chrétiens n’échapperont pas au courroux de la société anti-Dieu dont la destruction de la fausse religion marquera l’aube. Cependant, l’attaque qui s’ensuivra contre le fidèle peuple de Dieu provoquera l’intervention divine. Dieu ne tolérera pas que de tels “rois”, “commandants” et “hommes forts” attaquent son peuple sur la terre. — Révélation 19:17-21; 17:14.

      Tous ces persécuteurs intolérants, semblables à des chèvres, “s’en iront au retranchement éternel”. Quant à ses disciples, semblables à des brebis, dont beaucoup d’entre eux ont été victimes de la persécution intolérante, Christ leur dira: “Venez, vous qui avez été bénis par mon Père, héritez le royaume préparé pour vous depuis la fondation du monde.” (Matthieu 25:31-46). Enfin, la prière prononcée par les vrais chrétiens sera exaucée, à savoir: “Que ton Règne vienne; que ta volonté soit faite sur la terre comme elle l’est dans le ciel.” — Matthieu 6:9, 10, La Bible en français courant.

      Quelle sera votre position lorsque l’intolérance envers la religion atteindra son paroxysme? Vous ne pouvez vous permettre de rester indifférent. En Romains 9:22, 23, l’apôtre Paul expliqua que “Dieu, bien que voulant montrer son courroux et faire connaître sa puissance, a supporté avec beaucoup de longanimité des vases de courroux rendus bons pour la destruction, afin de faire connaître la richesse de sa gloire envers des vases de miséricorde”. Oui, Dieu a toléré la méchanceté à dessein: il a donné aux individus au cœur honnête le temps pour qu’ils adoptent une position en faveur de la justice. Cependant, Dieu a fixé une limite dans le temps à cette tolérance (Actes 17:30, 31). À l’évidence, les faits indiquent que cette période de tolérance s’achève. En conséquence, la Bible vous prie instamment de sortir de la fausse religion avant qu’il ne soit trop tard. Révélation 18:4, 5.

      Les Témoins de Jéhovah se feront une joie de vous aider à vous libérer de la fausse religion qui a montré tant d’intolérance au cours des siècles. Étudiez la Bible avec eux. En cela, ils vous aideront à découvrir une merveilleuse espérance, celle de vivre éternellement sur une terre transformée en un paradis où l’intolérance de l’homme envers son prochain ne sera plus qu’un fléau du passé.

      [Illustration, page 8]

      Les Témoins de Jéhovah utilisent les vérités bibliques et non la violence pour combattre l’erreur.

      [Illustration, page 9]

      Les puissances temporelles feront preuve d’intolérance envers la religion du monde qui est décrite sous les traits d’une prostituée dans le livre de la Révélation ou Apocalypse.

  • “J’étais guérisseuse”
    Réveillez-vous ! 1984 | 8 février
    • “J’étais guérisseuse”

      Dans une lettre adressée au Bureau de la Société Watch Tower d’Afrique du Sud, une femme xhosa, originaire du Transkei, a écrit: “J’étais guérisseuse. (...) J’avais des élèves à qui j’enseignais la sorcellerie. Cela exigeait de moi beaucoup de travail, bien que ma santé se détériorât. Mes mains, mes genoux et mes pieds enflaient et étaient très douloureux. Je devais aller voir un médecin européen, mais, comme je ne pouvais me déplacer, on dut me transporter dans un véhicule qui est venu jusque devant ma porte. Je ressemblais à une statue qui ne peut se servir de ses membres. Pendant ma maladie, j’ai reçu la visite des Témoins de Jéhovah qui m’ont fait part du contenu de Deutéronome 18:9-12 et d’Ecclésiaste 9:5, 6, 10.”

      À la suite de cela, cette femme a commencé à accepter les vérités bibliques concernant la sorcellerie et la condition des morts; elle a compris pourquoi ses anciennes croyances n’étaient d’aucune utilité pour alléger sa souffrance. Elle a accepté une étude de la Bible et a été ensuite baptisée en tant que Témoin de Jéhovah. Toutefois, des changements ont été nécessaires, comme elle l’explique elle-​même: “En prenant conscience que Jéhovah s’oppose à la sorcellerie, j’ai brûlé mes habits de sorcière, les produits que j’utilisais et tout ce qui allait de pair avec cette pratique. Des Témoins de Jéhovah étaient présents le jour où j’ai versé de l’essence sur ces objets et les ai fait brûler (Actes 19:19, 20). À présent, je me sens en meilleure santé et avec reconnaissance ‘je chanterai à Jéhovah durant toute ma vie’. — Psaume 104:33.”

      Depuis la date de ce courrier, deux ans se sont écoulés. Aujourd’hui, cette femme continue à montrer sa reconnaissance pour Jéhovah Dieu en aidant régulièrement autrui à comprendre sa Parole.

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