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  • Les religions de ce monde au banc des accusés
    Réveillez-vous ! 1972 | 8 octobre
    • Les religions de ce monde au banc des accusés

      OÙ LES religions de ce monde mènent-​elles l’humanité ? Vous serez peut-être surpris, voire choqué, par la réponse à cette question.

      Toutefois, nous pensons que vous désirez l’examiner franchement, sans détours.

      “Mais, direz-​vous, pourquoi devrais-​je m’y intéresser ?” Peut-être pensez-​vous que cette question ne vous concerne pas. Pourtant, ne vous souciez-​vous pas de votre bonheur et de celui de toute votre famille ? Sans aucun doute. Or, que vous fréquentiez ou non une Église, les religions de ce monde exercent sur vous une influence qui peut vous attirer, à vous et à ceux que vous aimez, de tragiques conséquences.

      Comment cela est-​il possible ? N’exagérons-​nous pas les choses ? Peut-être pensez-​vous que la religion ne peut exercer une influence aussi grande. Mais écoutez une des accusations que Dieu lui-​même porte contre les religions de ce monde : “C’est en elle que l’on a vu le sang (...) de tous ceux qui furent égorgés sur la terre.” — Apoc. 18:24, Jérusalem.

      Rendez-​vous compte ! La Parole de Dieu accuse principalement les religions de ce monde d’être responsables de toutes les guerres qui, au cours de l’Histoire, ont provoqué la mort de millions de personnes.

      La Bible dépeint aussi les religions de ce monde sous les traits d’une prostituée. Elle les accuse d’avoir “commis la fornication” avec les chefs de la terre et affirme que les habitants de notre planète ont été “rendus ivres par le vin de sa fornication”. Cette femme, les religions de ce monde, est appelée “la mère des prostituées et des choses répugnantes de la terre”. — Rév. 17:2, 5a.

      Cela vous choque-​t-​il ? Pourtant c’est ce que dit la Parole de Dieu. Or, quelqu’un d’autre que Dieu connaît-​il mieux la vérité sur la religion ?

      Mais peut-​on vraiment accuser les religions d’être responsables des malheurs du présent monde ? Et le communisme ? Que dirons-​nous de la domination tyrannique des riches qui a incité de nombreux hommes à se tourner vers le communisme ?

      Joseph Hromadka, doyen de la faculté de théologie Comenius à Prague, déclara : “Je ne suis pas communiste ; je suis chrétien. Mais je sais que c’est nous, nous seuls chrétiens, qui sommes responsables du communisme. (...) Nous ‘avons dit, mais nous n’avons pas fait’. (...) Rappelez-​vous que les communistes étaient autrefois des chrétiens. S’ils ne croient pas en un Dieu juste, à qui en est la faute ?⁠1b”

      Si des millions de gens ont abandonné les Églises, ce n’est pas seulement à cause de la forme de piété hypocrite qu’ils y ont constatée. Il y a autre chose. À qui les religions de ce monde ont-​elles généralement accordé leur soutien ? N’est-​ce pas aux riches oppresseurs, aux propriétaires terriens opulents et aux intérêts commerciaux puissants ? Nombreux sont ceux qui se sont tournés vers le communisme dans l’espoir d’y trouver le réconfort.

      Que dire également de la décadence actuelle des mœurs ? Est-​il possible que la responsabilité en incombe aussi principalement à la religion ? Peut-​on l’accuser d’être la principale responsable de la fornication, de l’adultère, de l’homosexualité et des maladies vénériennes, aujourd’hui si répandues dans la chrétienté ?

      De nombreuses personnes croiront difficilement que les religions de ce monde puissent être accusées d’avoir plongé l’humanité dans la guerre et l’immoralité, et d’être responsables du communisme. Mais rappelez-​vous que Jésus-Christ compara les chefs religieux de son époque à des “guides aveugles”. Il ajouta : “Si donc un aveugle guide un aveugle, tous deux tomberont dans une fosse.” (Mat. 15:14). En effet, ces chefs religieux entraînaient le peuple sur une mauvaise voie.

      Jésus montra même que c’étaient principalement les chefs religieux qui entraînaient les Juifs dans une direction qui allait aboutir à la terrible désolation de Jérusalem et de Juda moins de quarante ans plus tard. — Mat. 23:29-36.

      Une situation semblable existe-​t-​elle aujourd’hui ? Les religions actuelles mènent-​elles vraiment la grande masse des hommes à la destruction ? Cette simple pensée peut vous choquer. Mais quelle sera votre réaction si vous apprenez que c’est précisément ce que dit la Parole de Dieu ? Dans ce cas, ne devrions-​nous pas au moins prendre le temps d’examiner les raisons de cet état de choses et ce que nous pouvons faire ?

      Voyons donc où les religions de ce monde mènent réellement l’humanité. Nous apprendrons alors quels sont les desseins de Dieu. De plus, il deviendra évident que tout cela vous concerne, vous et ceux que vous aimez.

  • Quel genre de guide est la religion ?
    Réveillez-vous ! 1972 | 8 octobre
    • Quel genre de guide est la religion ?

      APPAREMMENT, il semble que ce soient les chefs politiques qui dirigent les religions. Dans certains cas, il en est bien ainsi. Mais comment se fait-​il que certains gouvernants aient pu exercer un pouvoir absolu et même une véritable dictature dans des pays dits chrétiens ?

      N’est-​ce pas en raison de l’influence que les religions ont exercée sur les pensées des gens ? Elles ont si bien modelé l’esprit des hommes que des dictateurs ont pu prendre le pouvoir et le garder. Elles les ont amenés à croire que ces chefs politiques pourraient introduire les conditions sociales qu’ils souhaitaient.

      À quelques exceptions près, les chefs religieux eux-​mêmes ont glorifié et suivi les chefs politiques. Parfois, le clergé a même participé directement à la politique en disant à ses fidèles pour qui ils devaient voter.

      Quand un dictateur vient au pouvoir et promet au peuple les choses auxquelles il aspire, nombreux sont ceux qui le suivent. Mais qu’en est-​il s’il préconise la guerre ? Ayant été préparées par le clergé, les masses le suivent encore dans cette voie.

      Parfois, les chefs politiques vont trop loin. Ils font des choses que le clergé réprouve. Mais, dans ce cas-​là, qui est le principal responsable de l’existence du mauvais gouvernement ? Par exemple, Hitler aurait-​il pu exercer un tel pouvoir si la grande majorité des ecclésiastiques n’avaient pas exhorté ou tout au moins autorisé leurs ouailles à le soutenir ? La position des nazis n’a-​t-​elle pas été renforcée par le concordat signé entre Hitler et le Vatican ?

      Les communistes auraient-​ils pu prendre le pouvoir en Russie si l’Église orthodoxe n’avait pas accordé son soutien aux riches propriétaires terriens et à d’autres oppresseurs, rendant ainsi la révolution inévitable ? Le communisme aurait-​il pu dominer en Chine si les nations de la chrétienté n’avaient pas traité les Chinois comme ils l’ont fait ?

      Certains des ecclésiastiques les plus extrémistes vont même jusqu’à préconiser la révolution. Mais en agissant ainsi, suivent-​ils une direction vraiment différente de celle du passé ? Ne dirigent-​ils pas tout simplement les hommes vers d’autres formes de gouvernement égoïste au lieu de leur faire connaître la vraie liberté dont parle la Bible, la Parole de Dieu ?

      Que dire également des mœurs ? Que deviennent les membres des Églises qui se livrent à la fornication, à l’adultère et à des perversions sexuelles ? Dans la plupart des cas, ne sont-​ils pas toujours considérés comme des fidèles ? Si l’on assiste aujourd’hui à une progression alarmante des maladies vénériennes et à une augmentation prodigieuse des naissances illégitimes et des avortements au sein de la chrétienté, n’est-​ce pas principalement parce que les Églises n’ont offert aucun guide ni aucune discipline d’ordre moral à leurs membres ?

      La situation actuelle est identique à celle que connaissaient les Israélites avant leur exil à Babylone et avant que Jérusalem, leur capitale, ne fût détruite. À propos de cette époque, la Bible déclare : “Oui, même prophète et prêtre sont des impies.” — Jér. 23:11, Jérusalem.

      Quelles en ont été les conséquences ? La Bible répond en ces termes : “Il n’y a que parjures et mensonges, assassinats, vols et adultères ; on use de violence, on commet meurtre sur meurtre.” — Osée 4:2.

      En fait, tout comme les chefs religieux de l’ancien Israël, le clergé de notre époque n’a pas gardé sa foi en Dieu. Il n’a pas enseigné aux fidèles les vérités contenues dans la Parole de Dieu et lui-​même ne s’y soumet pas non plus. Il s’est davantage soucié d’agir selon ses pensées plutôt que de faire ce que Dieu lui ordonne.

      Nous ne voulons pas dire qu’il n’existe pas d’ecclésiastiques qui désapprouvent les choses répugnantes faites au nom de Dieu. Des hommes honnêtes, membres de gouvernements, se sont efforcés de remédier à cet état de choses. Mais l’esprit d’égoïsme et de compromis qui domine actuellement ainsi que le système qui s’est développé durant les siècles au mépris des principes justes, réduisent à néant les efforts de ceux qui cherchent à réformer la chrétienté.

      Les guerres sont peut-être l’une des conséquences les plus tragiques de l’échec des religions de ce monde. Un examen des faits sera très révélateur. Par exemple, quelle est la ligne de conduite des religions envers la guerre du Viêt Nam ?

  • La guerre du Viêt Nam et la religion
    Réveillez-vous ! 1972 | 8 octobre
    • La guerre du Viêt Nam et la religion

      DES milliers de jeunes, catholiques, protestants ou membres d’autres religions, sont allés combattre au Viêt Nam, et un grand nombre s’y trouvent encore. Des aumôniers assistent ces hommes sur le champ de bataille. La religion a-​t-​elle une part de responsabilité dans cette guerre ?

      Voyons la position de la religion protestante à l’égard de ce conflit. Dans son récent livre Le Viêt Nam et Harmaguédon (angl.), le jésuite Robert Drinan fait remarquer que “parmi les théologiens protestants, le sentiment presque unanime est que la guerre du Viêt Nam est moralement indéfendable⁠2”. Dernièrement, plusieurs Églises protestantes ont fait des déclarations désapprouvant la guerre.

      Diverses organisations religieuses juives ont, elles aussi, manifesté récemment leur opposition à la guerre. En décembre dernier, on pouvait lire le titre suivant dans le Washington Post : “UNE RÉSOLUTION DU VIÊT NAM”. La résolution pressait le président Nixon de “préparer et d’annoncer un retrait complet des forces américaines opérant au Viêt Nam, au Laos et au Cambodge⁠3”.

      La position de l’Église catholique

      Quelle est la position de l’Église catholique ? En novembre dernier, les évêques américains se réunirent en assemblée nationale, et une manchette à la première page du New York Times annonça : “LES ÉVÊQUES CATHOLIQUES DES ÉTATS-UNIS EXIGENT QU’ON METTE FIN À LA GUERRE D’INDOCHINE⁠4.” La résolution adoptée par les évêques mettait l’accent sur “la destruction des vies humaines et des valeurs morales” et ajoutait : “Nous avons donc la ferme conviction que la fin rapide de cette guerre est un impératif moral de la plus haute importance⁠5.”

      Thomas Gumbleton, évêque auxiliaire de Detroit, expliqua que la résolution “a pour but de montrer que la guerre est injuste⁠6”. C’est pourquoi, ajouta-​t-​il, quiconque est d’accord avec la position catholique “ne peut pas participer à ce conflit⁠7”.

      D’après ces témoignages, on pourrait conclure que la religion a cherché à détourner les hommes de la guerre. Pourquoi alors des centaines de milliers de jeunes catholiques et protestants ont-​ils combattu au Viêt Nam depuis des années ? Ont-​ils agi contrairement aux directives de leur religion ?

      Des directives confuses

      L’opposition des religions à la guerre du Viêt Nam n’est pas aussi nette que les déclarations précédentes pourraient le faire croire. Par exemple, Philip Hannan, archevêque de la Nouvelle Orléans, reconnaît qu’il fait partie “du nombre considérable d’évêques qui n’ont pas soutenu entièrement la résolution” adoptée récemment⁠8. Il est donc compréhensible que les catholiques ne sachent pas très bien quelles sont au juste les directives qu’on leur donne.

      Il en va de même des religions protestantes. En 1968, l’Église luthérienne d’Amérique approuva officiellement l’objection de conscience dans certains cas. Cependant, depuis lors, des luthériens se sont exprimés en faveur de la guerre du Viêt Nam. Par exemple, dans l’édition du printemps 1970 de Springfielder, publication luthérienne, Martin Scharlemann, professeur et aumônier, écrivit :

      “Nous savons qu’il nous a été dit d’aimer notre prochain comme nous-​mêmes. C’est vrai, évidemment. Qui pourrait le contester puisqu’il s’agit d’une parole du Seigneur ? Mais ce commandement a aussi un autre aspect. (...) Mes relations avec un soldat nord-vietnamien ne sont pas une affaire privée entre lui et moi. Deux sortes de loyalisme interviennent ici : le mien envers mon pays et le sien envers son pays. J’ai des responsabilités envers ma patrie et elles passent avant l’intérêt que j’ai pour la sienne ; il en va de même de son côté. Mais, s’il est blessé et qu’il ait besoin de mon aide, il redevient mon prochain, au sens éthique que donne à ce terme le Nouveau Testament. Il s’agit alors de nouveau d’une affaire privée entre lui et moi⁠9.”

      Ainsi, selon cet ecclésiastique, le loyalisme envers la patrie annule le commandement du Christ disant d’aimer son prochain. Il est certain que les gens s’y perdent quand, d’une part, leur Église approuve l’objection de conscience et que, d’autre part, un ministre de cette même Église encourage la participation à la guerre.

      Certains penseront peut-être que ce pasteur luthérien est une exception puisque la religion incite actuellement les gens à ne pas aller combattre au Viêt Nam. Mais en était-​il ainsi il y a cinq ou six ans ?

      Comment la religion considérait la guerre

      Il y a plus de cinq ans, un institut de sondage catholique interrogea des prêtres catholiques à travers les États-Unis. On leur demanda : “Les États-Unis devraient-​ils adopter une politique énergique, afin de gagner la guerre au Viêt Nam ?”

      Il y eut 2 706 oui et 371 non⁠10.

      Fréquemment, dans leurs paroles comme dans leurs actes, les prêtres soutiennent entièrement l’effort de guerre. Un journal rapporta qu’un prêtre catholique et deux autres ecclésiastiques s’efforcèrent “de convaincre un groupe d’étudiants de Brooklyn que le commandement biblique contre le meurtre ne s’appliquait pas à la guerre du Viêt Nam”. Robert J. McNamara, le prêtre catholique, prétendit entre autres choses : “Ce que nous faisons là est nécessaire pour empêcher une oligarchie⁠11.”

      Certains prêtres prennent même une part plus active dans la guerre. On a pu voir un jour dans le périodique Life une grande photo d’une page et demie représentant un prêtre et portant la légende suivante en gros caractères : “Un prêtre courageux combattant de sa propre initiative.” L’article disait : “Le personnage casqué et portant fusil représenté ici en plein combat est un phénomène étrange et encourageant — un prêtre catholique qui livre sa propre guerre contre le Viêt-cong⁠12.”

      Pourquoi les prêtres étaient-​ils presque tous d’avis qu’au Viêt Nam les États-Unis devaient combattre jusqu’à la victoire ? Les directives données par les évêques y étaient sans doute pour beaucoup. En novembre 1966, les évêques américains firent la déclaration officielle suivante : “Il faut reconnaître que notre présence au Viêt Nam est justifiée (...). Nous rendons hommage à la bravoure de nos soldats et nous leur exprimons toute notre gratitude. (...) En conscience, nous pouvons soutenir notre pas dans les circonstances présentes⁠13.”

      À entendre certains évêques, il semblait presque que la guerre fût une croisade sainte. Pour le défunt cardinal Francis Spellman, les troupes américaines combattaient pour la civilisation en tant que “soldats du Christ⁠14” et “une victoire totale était seule concevable⁠15”. À ceux qui pouvaient mettre en doute le bien-fondé de la cause des États-Unis, Spellman répondait : “Je soutiens mon pays, qu’il agisse bien ou mal⁠16.”

      George R. Davis, pasteur de l’Église chrétienne nationale de Washington, marqua son plein accord avec le cardinal Spellman quand celui-ci exhorta les troupes à lutter jusqu’à la “victoire”⁠17. D’autres ecclésiastiques protestants exprimèrent leur approbation de diverses manières.

      Robert Mummey, pasteur de la Science chrétienne, parla en faveur de la guerre devant un groupe d’étudiants d’université et leur dit : “Il faut tuer avec un cœur pur, sinon il s’agit d’un meurtre immoral. Si on avait inculqué à nos soldats la haine de l’ennemi, tuer celui-ci serait alors un acte immoral⁠18.”

      Le clergé montre également qu’il approuve la guerre quand il rend honneur à ceux qui sont tués au combat. À Des Moines (États-Unis), Martin Haerther, pasteur luthérien, s’exprima comme suit à des funérailles : “Quand un soldat est tué en faisant son devoir dans une guerre juste [au Viêt Nam], pour lui, il s’agit non seulement d’une mort glorieuse au service de la patrie, mais aussi d’une mort bénie (...). Je suis sûr que les anges étaient prêts à emmener son âme dans les cieux, et il a maintenant trouvé la paix⁠19.”

      Les résultats

      Il est évident que durant les premières années de la guerre du Viêt Nam, les Églises des États-Unis ont donné leur appui au gouvernement. Quel en a été le résultat ?

      D’abord, des membres d’une même religion se sont massacrés sur le champ de bataille. On estime, par exemple, qu’au Nord-Viêt Nam il y a un million de catholiques. Quelle position les prêtres de cette région ont-​ils adoptée ? On a pu lire ce qui suit dans le New York Times : “Le révérend Joseph Nguyen Van Que, curé de l’église Saint-Antoine de Padoue à Hanoï, (...) déclara qu’il avait l’habitude de bénir les jeunes catholiques qui rejoignaient les forces armées [du Nord-Viêt Nam]⁠20.” Des membres de la même religion se sont donc entre-tués sur le champ de bataille au Viêt Nam et avec la bénédiction du clergé !

      Cependant, comme on l’a déjà fait remarquer, on a assisté récemment à un changement d’attitude. En fait, un “appel à la pénitence et à l’action” a été publié par toutes les Églises pour exiger la fin de la guerre⁠21.

      Pourquoi les chefs religieux ont-​ils changé ? La réponse à cette question nous révélera ce qui dicte souvent la ligne de conduite des religions et par conséquent où elles mènent l’humanité.

      [Illustration, page 6]

      Certains prêtres prennent une part active à la guerre, comme le montre cette photo parue dans la revue “Life”.

      [Illustration, page 7]

      En parlant de la guerre du Viêt Nam, le cardinal Spellman déclara que les troupes américaines étaient les “soldats du Christ”.

  • Ce qui dicte la ligne de conduite des religions
    Réveillez-vous ! 1972 | 8 octobre
    • Ce qui dicte la ligne de conduite des religions

      PAR leur attitude favorable à la guerre du Viêt Nam, les Églises avaient amené de nombreuses personnes à penser qu’il était bien d’y prendre part. Actuellement, certaines organisations religieuses condamnent cette guerre et déclarent qu’il est mal d’y participer.

      Pourquoi ce changement ? Les Églises enseignent-​elles maintenant à leurs membres à vivre selon les principes de la Bible ? Ou bien d’autres facteurs entrent-​ils en ligne de compte dans les directives qu’elles donnent ?

      Le Oregon Journal fit récemment remarquer que ‘les hommes d’église se sont contentés de suivre la foule⁠22’. Par conséquent, si le public ne manifeste que peu d’opposition à la guerre, les Églises appuient celle-ci. Mais quand le peuple commence à être révolté par les combats qui s’éternisent et par l’effusion de sang, alors le clergé se montre adversaire de la guerre.

      Alden Munson, rédacteur du United Methodist, publication de l’Église méthodiste, expliqua :

      “Une accumulation d’affaires peu reluisantes comme celle de My Lai et les meilleurs reportages qu’une guerre ait jamais suscités ont eu un retentissement dans la nation tout entière. L’Église a finalement emboîté le pas et elle a désapprouvé la guerre (...). On estime que depuis 1965, un à quatre millions de civils, hommes, femmes et enfants, ont été tués au Viêt Nam, mais c’est seulement maintenant que les Églises expriment leur horreur⁠23.”

      En effet, c’est seulement quand la guerre est devenue ‘impopulaire’ qu’on entendit la religion réclamer la “paix”. Comme on l’a fait remarquer, certaines Églises se sont d’abord enquises de l’opinion publique avant de déterminer la position à adopter. Un ecclésiastique de New York, Robert J. McCracken, a admis : “Nous prenons bien soin de ne pas nous engager avant de savoir d’où vient le vent⁠24.”

      Déclarations douteuses

      L’Église catholique affirma récemment que sa position envers la guerre a toujours été la même et qu’elle n’avait jamais approuvé le conflit vietnamien. C’est ce que prétend en effet un document publié l’année dernière par la Conférence catholique des États-Unis (USCC), instrument administratif de la Conférence nationale des évêques catholiques.

      Cependant, même des théologiens catholiques éminents reconnaissent que les évêques ont donné leur appui à la guerre. En fait, à peu près au moment où fut publié le document précité, le prêtre catholique Peter J. Riga, professeur de religion au Collège La Salle, écrivit :

      “Parce qu’ils ont totalement échoué en tant que guides dans la plus grande question morale de notre temps, les évêques catholiques américains qui ont soutenu la guerre (environ 95 pour cent) devraient tous démissionner. Ils ne sont plus dignes de remplir leurs fonctions ; (...) celui qui a du sang sur les mains ne peut être ministre du culte. Or, j’affirme que les évêques catholiques américains, à cause de leur faillite morale, ont du sang sur les mains⁠25.”

      Si des catholiques eux-​mêmes se permettent de pareilles accusations, n’a-​t-​on pas des raisons de douter des déclarations faites par les évêques ?

      Des faits dénaturés

      Commonweal, publication catholique, a examiné cette question dans ses colonnes. Après avoir étudié le document de la USCC, le rédacteur, Gordon Zahn, professeur catholique et sociologue, écrivit :

      “Je m’inscris en faux contre ce document. C’est une tentative manifestement délibérée de créer, par un choix déterminé d’exemples historiques, l’impression erronée que l’Église a toujours condamné officiellement la guerre de façon constante, quoique prudemment mesurée⁠26.”

      Nous remarquerons en effet que le “choix déterminé d’exemples historiques” ne comprend pas les déclarations des chefs catholiques en faveur de la guerre. L’omission la plus significative concerne le cardinal Spellman.

      En fait, ces déclarations catholiques favorables à la guerre — et omises dans le document — sont si nombreuses que Commonweal fit remarquer : “On imagine que les chercheurs de la USCC auraient pu compiler au moins autant de déclarations favorables à la guerre dans les archives du seul archevêché de New York⁠27.”

      Tous ces témoignages ont été délibérément laissés de côté ! Comme le dit Commonweal, la “simple honnêteté” exigeait qu’on tienne compte de ces déclarations, “si embarrassantes soient-​elles à présent que l’immoralité de cette guerre saute aux yeux de tous⁠28”.

      Comme nous l’avons vu, le document de la USCC a simplement pour but de dissimuler la position première de la religion envers ce qui est maintenant une guerre impopulaire. Cette malhonnêteté vous surprend-​elle ?

      Ce qui dicte la ligne de conduite des religions

      Il est vrai que le clergé cite volontiers certains passages de la Bible qui parlent de ‘la paix sur la terre’ et de ‘l’amour du prochain’. C’est sans doute pourquoi vous avez pensé que la religion enseigne aux hommes à vivre en harmonie avec les principes bibliques et à se détourner de la guerre et de la violence.

      Cependant, il ne suffit pas de considérer ce que la religion dit. Il est important d’examiner plutôt ce que la religion fait réellement. Or, que fait-​elle quand les hommes politiques d’un pays estiment nécessaire de déclencher une guerre ?

      Dans ces circonstances, les Églises n’oublient-​elles pas les paroles suivantes de Jésus : “À ceci tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples, si vous avez de l’amour entre vous.” (Jean 13:35). Sans aucun doute, elles négligent d’expliquer à leurs membres que le véritable amour chrétien n’est pas limité par des frontières nationales. Elles n’enseignent pas que les vrais disciples du Christ s’aiment les uns les autres, peu importe leur pays ou leur race.

      Que dire également de cette déclaration de l’apôtre Jean : “Tel est le message que vous avez entendu dès le commencement : que nous ayons de l’amour les uns pour les autres ; pas à la manière de Caïn, qui venait du mauvais et qui égorgea son frère.” (I Jean 3:10-12). Le clergé n’en a pas montré l’importance à ses ouailles. Il ne leur a pas expliqué que tuer son prochain sur le champ de bataille, surtout lorsqu’il s’agit d’un coreligionnaire, n’est pas une preuve d’amour ! Il ne leur a sûrement pas expliqué non plus que celui qui agit ainsi sert le “mauvais”, c’est-à-dire Satan le Diable.

      Quand une nation se prépare pour la guerre, les Églises ne tiennent aucun compte de ces enseignements bibliques. Un pasteur protestant bien connu et maintenant décédé, Harry Emerson Fosdick, a reconnu ce qui suit :

      “L’histoire de notre monde occidental est une succession de guerres. Nous avons mis au monde des hommes pour la guerre, nous les avons entraînés à la guerre ; nous avons exalté la guerre ; nous avons fait de nos soldats des héros, et même dans nos églises nous avons levé nos étendards (...). De la même bouche sont sorties des louanges au Prince de la paix et des exhortations à la guerre (voir : w93 15/6 22).”

      Il faut bien l’admettre, ce qui dicte la ligne de conduite des religions n’est pas ce que dit la Bible, mais ce que disent les hommes politiques et ce qui plaît au public. Au sujet de la guerre du Viêt Nam, un éditorial du Sun de Vancouver dit ce qui suit : “Une faiblesse de presque toutes les religions, c’est qu’elles suivent le drapeau (...). Dans quelle guerre n’a-​t-​on pas invoqué Dieu de chaque côté ?⁠30”

      Uniquement les “guerres justes” ?

      Les Églises donnent souvent comme excuse que la cause de leur pays est juste — que ses guerres sont justes. Par conséquent, prétendent-​elles, elles doivent soutenir l’effort de guerre national.

      Néanmoins, chaque nation en guerre ne prétend-​elle pas que sa cause est “juste” ? Une encyclopédie récente faisait en effet la remarque suivante : “Que les causes d’une guerre soient égoïstes, viles ou même franchement mauvaises, les raisons déclarées sont généralement élevées et nobles. Les deux parties invoquent des raisons qu’elles considèrent comme valables⁠31.”

      Par conséquent, en se basant sur ces ‘raisons valables’, toutes les nations livrent des “guerres justes”, même si leurs propres citoyens ont un point de vue tout à fait opposé. Le patriotisme se développe, les Églises sont entraînées et chacune d’elles ‘suit le drapeau’. Martin Niemoeller, éminent chef religieux protestant, reconnut qu’il en a toujours été ainsi dans la chrétienté, déjà depuis le temps des empereurs romains. “L’Église n’a jamais connu de guerre injuste, dit-​il, elle a toujours justifié les guerres de son souverain et de son pays⁠32.”

      L’historien catholique E. I. Watkin écrivit également :

      “Aussi pénible à admettre que cela puisse être, nous ne pouvons pas, pour donner un faux encouragement ou par loyalisme malhonnête, nier ou feindre d’ignorer ce fait historique : les évêques ont toujours donné leur appui aux guerres livrées par les gouvernements de leur pays. Je ne connais aucun exemple de hiérarchie nationale ayant condamné comme injuste une guerre quelconque (...). En cas de guerre, quelle que soit la théorie officielle, dans la pratique les évêques catholiques restent fidèles à la maxime selon laquelle ‘mon pays a toujours raison’. (...) Quand il est question de nationalisme belligérant, ils se font le porte-parole de César⁠33.”

      Les Églises ont-​elles vraiment “donné leur appui aux guerres livrées par les gouvernements de leur pays” ? La religion s’est toujours fait passer pour une haute autorité morale, mais en réalité n’a-​t-​elle pas toujours soutenu la guerre et la violence ? Que révèle l’Histoire ?

  • Le rôle des religions dans les guerres du passé
    Réveillez-vous ! 1972 | 8 octobre
    • Le rôle des religions dans les guerres du passé

      LE PHILOSOPHE anglais John Locke dit un jour : “L’Histoire est faite presque entièrement de batailles et de meurtres⁠34.” Et cependant, selon une autorité en la matière, “la religion a toujours été une des plus grandes puissances de l’Histoire⁠35”.

      Pourquoi depuis le début de son existence, l’humanité a-​t-​elle subi le fléau de la guerre alors que la religion avait autant d’influence ? Quel est le rôle de la religion dans les guerres du passé ?

      Les Aztèques et la guerre

      Selon la religion des Aztèques, les dieux devaient être apaisés par des sacrifices humains. C’est pourquoi, dans un de ses ouvrages, l’historien Victor W. von Hagen s’exprime en ces termes :

      “La guerre et la religion, du moins chez les Aztèques, étaient inséparables. L’une n’allait pas sans l’autre (...). D’incessantes petites guerres fournissaient des prisonniers qu’on sacrifiait comme victimes aux dieux⁠36.”

      En 1486, on rassembla plus de 20 000 prisonniers afin de les immoler lors de l’inauguration de la grande pyramide du dieu Huitzilopochtli. Ensuite, on arracha le cœur d’une victime après l’autre pour l’offrir au dieu. Imaginez l’horreur que ces guerres religieuses inspiraient aux peuples primitifs de l’Amérique !

      Les anciens empires et la guerre

      Quel rôle la religion a-​t-​elle joué autrefois, au sein des empires et des peuples d’Asie, d’Afrique et d’Europe ? Ces nations étaient réputées aussi bien pour leurs nombreuses guerres que pour leur zèle religieux. La religion et la guerre allaient ensemble. Un ouvrage de référence dit notamment :

      “La religion égyptienne n’a jamais condamné la guerre. Les plus anciennes guerres égyptiennes se livraient entre les dieux eux-​mêmes ou entre les dieux et les hommes ; aussi les rois égyptiens qui s’en allaient au combat se réclamaient de l’exemple divin (...). En bref, toutes les guerres étaient morales ; elles servaient un idéal, avaient un caractère surnaturel et étaient sanctionnées par un précédent divin⁠37.”

      Parfois, les chefs religieux ne se contentaient pas d’excuser ou d’approuver la guerre ; ils exhortaient le peuple à se battre. W. B. Wright, ecclésiastique maintenant décédé, écrivit ce qui suit concernant l’Assyrie :

      “Combattre, c’était l’affaire de la nation, et les prêtres étaient des fauteurs de guerre qui ne connaissaient pas de répit. Ils vivaient largement des dépouilles provenant des conquêtes, dont un pourcentage fixe leur était immanquablement cédé avant que d’autres puissent partager, car cette race de pillards était excessivement religieuse⁠38.”

      Il est indiscutable que les peuples guerriers de l’Antiquité étaient profondément religieux. Les chefs militaires recherchaient régulièrement l’aide de leurs dieux. Une autorité en la matière fit la remarque suivante : “Généralement, la principale fonction des dieux était d’aider et de protéger le peuple pendant la guerre⁠39.”

      Les soldats avaient l’habitude d’emporter au combat des enseignes représentant leurs dieux. Ces emblèmes ou symboles étaient faits de bois ou de métal. On lit ce qui suit dans une encyclopédie :

      “On gardait les enseignes romaines avec une vénération religieuse dans les temples de Rome. Il n’était pas rare de voir un général donner l’ordre de lancer l’enseigne dans les rangs de l’ennemi pour stimuler le zèle des soldats, car de cette manière il les excitait à recouvrer ce qui était pour eux l’objet le plus sacré de la terre⁠40.”

      Il est vrai que ces nations n’étaient pas chrétiennes. Plus tard, les enseignements de Jésus eurent une profonde influence sur l’humanité et apportèrent d’heureux changements dans la vie des vrais croyants.

      Mais avec le temps, le christianisme subit d’importantes modifications. Au quatrième siècle, pour des raisons politiques, Constantin, empereur romain corrompu, fit du christianisme la religion de l’État. Depuis ce moment-​là, l’Église catholique romaine se développa et finit par acquérir une grande puissance. S’est-​elle montrée différente des autres religions ? A-​t-​elle favorisé la paix ? Constitue-​t-​elle le véritable christianisme ?

      Les croisades — “guerres saintes” de la chrétienté

      C’est en 1095 que le pape Urbain II réunit le concile de Clermont. La Palestine était alors aux mains de peuples qui ne professaient pas le christianisme. C’est pourquoi le pape, dans ce qu’on a appelé “un des discours les plus convaincants de l’Histoire” pressa l’immense assemblée de prendre les armes contre les “infidèles” qui occupaient alors la “Terre sainte”. Urbain exhorta la foule en ces termes :

      “Guerriers chrétiens (...), allez combattre contre les Barbares, allez combattre pour la délivrance des Lieux saints (...) et lavez-​vous les mains dans le sang des infidèles. (...) Devenez les soldats du Dieu vivant ! Quand Jésus-Christ appelle à son secours, qu’aucun attachement indigne ne vous retienne dans vos foyers⁠41!”

      C’est ainsi que furent inaugurées les croisades, ces prétendues “guerres saintes”, et elles se poursuivirent pendant les deux siècles suivants. Pour reprendre les termes d’un historien, “dans toutes les chaires d’Europe, retentirent les appels aux croisades⁠42”. Un autre écrivit : “Des évêques s’en allèrent à travers leur diocèse prêcher ce christianisme militaire (...). Des moines firent forger des épées (...). L’Europe était comme une mer agitée dont les vagues, l’une après l’autre, se jetaient sur la côte syrienne⁠43.”

      Les terribles combats qui en résultèrent défient toute description. Selon un autre historien, “toutes les tendances belliqueuses de l’époque purent être libérées sous le couvert de la religion et de la justice⁠44”. Les croisés se livrèrent à d’horribles massacres, à des pillages stupides et aux pires atrocités — tout cela au nom du Christ ! Citons ici le professeur Roland H. Bainton :

      “C’était une guerre entreprise par l’Église (...). On crucifiait, on éventrait ceux qui avaient avalé des pièces de monnaie, on mutilait — Bohémond d’Antioche envoya à l’empereur byzantin une pleine cargaison de nez et de pouces coupés à des Sarrasins —, et les chroniques des croisades racontent ces exploits sans le moindre scrupule (...). L’ardeur barbare au combat se mêlait curieusement au zèle chrétien pour la foi⁠45.”

      Quelle lourde responsabilité porte la religion, elle qui a osé associer le nom du Christ à des actions aussi horribles et tellement opposées à ses enseignements ! Que doit penser Dieu de ceux qui le représentent aussi mal ?

      Les guerres au sein même de la chrétienté

      Au Moyen Âge, les soi-disant chrétiens se battaient également entre eux, et souvent avec la bénédiction du pape ! Au sujet de ces guerres au sein de la chrétienté, l’historien J. C. Ridpath déclare : “L’approbation papale était un facteur important dans les conflits du Moyen Âge. Et, pour obtenir cette approbation, les princes avaient coutume de se livrer entre eux à une véritable vente aux enchères⁠46.”

      Plus tard, la révolte religieuse qui commença vers 1517 et qui produisit le protestantisme ne fit qu’accroître les combats et les tueries parmi les peuples professant le christianisme. G. M. Trevelyan, professeur d’histoire à l’université de Cambridge, écrivit :

      “À cette époque, la religion était pratiquement l’unique influence intellectuelle et morale ; [cependant] (...) l’humanité ne faisait pas précisément partie de son enseignement. Il faut admettre que la religion était associée alors avec le chevalet, le bûcher, les incendies de villes, les massacres de femmes et d’enfants, les haines inextinguibles et les injustices qui restaient impunies. La plus grande somme de souffrances morales et physiques qu’ait connue l’Europe depuis les âges barbares a été causée par la lutte en partie couronnée de succès menée par la réaction catholique cherchant à reprendre en main la chrétienté révoltée⁠47.”

      L’Église catholique combattit sauvagement pour ramener dans son giron les protestataires ou protestants. Ceux-ci résistèrent avec vigueur. Anvers, par exemple, fut assiégée en 1576 ; à ce sujet, on a écrit ce qui suit : “Nobles messagers de la Sainte Mère l’Église, les soldats espagnols s’en allaient au combat avec sur les lèvres les cris de ‘saint Jacques, Espagne, sang, chair, feu et pillage’ ! Huit mille hommes, femmes et enfants furent massacrés⁠48.”

      La guerre de Trente ans (1618-​1648) entre catholiques et protestants fut particulièrement terrible. L’Allemagne perdit près des trois quarts de ses habitants. La population d’Augsbourg tomba de 80 000 à 18 000 personnes. Et seulement environ un quart du peuple de Bohême survécut. Le sac de la cité protestante de Magdebourg est un triste exemple de la sauvagerie des combats. L’historien allemand Frederick Schiller en donne la description suivante :

      “Dès ce moment commence une scène d’horreur pour laquelle l’histoire n’a point de burin, la poésie point de pinceaux. La force avait été vaincue par la force ; mais l’humanité élevait sa voix par les organes touchants que lui prêtent la beauté tremblante, la vieillesse débile, la faible enfance, le mérite et la vertu réduits à demander grâce. Stériles et vains efforts ! rien ne peut désarmer la fureur des vainqueurs. Les femmes sont déshonorées dans les bras de leurs époux, les filles subissent le même sort aux pieds de leurs pères mourants ; en ce moment horrible, le sexe le plus faible et le plus charmant n’a plus d’autre privilège que celui de subir un double martyre⁠49.”

      Il est indéniable que “l’Histoire est faite presque entièrement de batailles et de meurtres”. Il est également vrai que “la religion a toujours été une des plus grandes puissances de l’Histoire” et qu’elle est la principale responsable des terribles effusions de sang qu’a connue l’humanité. Est-​ce encore vrai à l’heure actuelle ?

      [Illustration, page 11]

      Des prêtres aztèques maintiennent la victime pendant qu’un autre lui arrache le cœur pour l’offrir au dieu de la guerre (d’après le récit d’un témoin oculaire).

      [Illustration, page 12]

      Les croisés se rendirent coupables de certains des pires massacres et des pires atrocités de l’Histoire, et cela au nom du Christ.

  • La religion et les guerres de notre temps
    Réveillez-vous ! 1972 | 8 octobre
    • La religion et les guerres de notre temps

      MALHEUREUSEMENT, les guerres de religion ne sont pas uniquement des faits du passé. Elles sévissent également de nos jours. Chacun peut lire en effet dans les journaux les comptes rendus des “batailles entre catholiques et protestants” en Irlande⁠50.

      Depuis le mois d’août 1969, plus de deux cents personnes ont trouvé la mort dans les combats et un nombre beaucoup plus grand ont été blessées. Un rapport récent dit ce qui suit : “Des boutiques éventrées, des vitres cassées, des marchandises abîmées par les bombes, des mannequins de bois brisés dans les halls d’entrée verrouillés des grands magasins — voilà les témoins, tristes et grotesques à la fois, de l’aggravation de la guerre civile entre protestants et catholiques⁠51.”

      Qu’en est-​il cependant des croisades ou “guerres saintes” ? Vous pensez sans doute que la religion ne soutient plus aujourd’hui de semblables guerres. Vous vous trompez, du moins si l’on en croit les chefs religieux eux-​mêmes.

      En juillet 1969, par exemple, une terrible guerre éclata entre le Salvador et le Honduras. À ce propos, nous lisons le commentaire suivant dans l’annuaire d’une encyclopédie : “Rapidement le conflit provoqua la mort et des tragédies dans des proportions rarement atteintes au Salvador⁠52.” Qui portait la responsabilité de cette guerre ?

      Jose Carranza, évêque du Honduras, accusa le clergé catholique du Salvador d’avoir fomenté ce conflit par ses écrits, ses discours et son attitude. “Les prêtres, dit-​il, ont qualifié ce conflit de ‘guerre sainte’ et ont excité leurs ouailles au combat⁠53.”

      En fait, à notre époque, la religion ne diffère guère de ce qu’elle était au Moyen Âge quand les prêtres incitaient le peuple ‘à aller massacrer les infidèles’. Roland H. Bainton, célèbre historien religieux, fit la remarque suivante : “Les Églises des États-Unis en particulier, regardaient comme une croisade la participation à la Première Guerre mondiale⁠54.”

      La Première Guerre mondiale — une guerre sainte ?

      Il est évident que les causes de la Première Guerre mondiale étaient entièrement différentes de celles des “guerres saintes” des siècles passés. L’Église avait fomenté directement les croisades afin de reconquérir la “Terre sainte”. Par contre, la Première Guerre mondiale avait principalement des causes politiques. Cependant, le rôle de la religion dans cette guerre moderne fut remarquablement semblable à celui qu’elle joua dans les “guerres saintes” d’autrefois.

      À cet égard, Joseph C. Hough, président de la faculté de religion de Claremont, cita l’exemple de l’évêque de Londres, A. F. Winnington-Ingram. Cet évêque avait exhorté le peuple anglais en ces termes :

      “Tuez les Allemands... Tuez-​les donc. (...). Non pas pour le plaisir de tuer, mais pour sauver le monde. Tuez les bons comme les mauvais, les jeunes comme les vieux, ceux qui ont montré de la bonté envers nos blessés aussi bien que les monstres de méchanceté. (...) Ainsi que je vous l’ai dit des milliers de fois, je considère cette guerre comme un combat pour la pureté, je considère quiconque y laisse la vie comme un martyr⁠55.”

      Et que disait-​on dans l’autre clan ? L’archevêque de Cologne s’adressa en ces termes aux soldats allemands :

      “Peuple bien-aimé de notre patrie, Dieu est avec nous dans ce combat pour la justice où nous avons été entraînés malgré nous. Nous vous ordonnons, au nom de Dieu, de vous battre jusqu’à la dernière goutte de sang pour l’honneur et la gloire du pays. Dieu sait dans sa sagesse et dans sa justice, que le droit est de notre côté et il nous donnera la victoire⁠56.”

      Ces mots nous font penser à l’appel du pape Urbain : “Allez combattre contre les Barbares”, appel qui déclencha les croisades. Ces paroles de l’évêque de Londres et de l’archevêque de Cologne n’ont rien d’exceptionnel. Au contraire, elles sont caractéristiques de l’esprit qui régnait parmi le clergé des deux camps pendant la Première Guerre mondiale.

      Le professeur Bainton parla en ces termes des Églises d’Amérique :

      “Les ecclésiastiques américains de toutes les confessions n’ont jamais été aussi unis entre eux ni en aussi parfait accord avec les sentiments de la nation. C’était une guerre sainte. Jésus était habillé en kaki et représenté en train de mettre en joue. Les Allemands étaient des Huns. Les tuer signifiait purger la terre de monstres⁠57.”

      Cette description de l’attitude du clergé n’a rien d’exagéré. Dans un éditorial, le périodique Fortune fit remarquer : “La haine de l’ennemi sur le champ de bataille n’a inspiré aucun morceau d’éloquence comparable aux invectives lancées contre l’Allemagne par les hommes du Christ⁠58.” Ray H. Abrams écrivit un livre, Prédicateurs, présentez armes ! (angl.), dont un chapitre entier intitulé “La guerre sainte” montre que le clergé approuva la guerre de tout son cœur. Par exemple, à Washington, Randolph H. McKim s’exclama comme suit du haut de sa chaire :

      “C’est Dieu qui nous a appelés au combat. C’est sa guerre à lui (...). Ce conflit est vraiment une croisade, la plus grande de l’Histoire — la plus sainte. Dans le sens le plus profond et le plus vrai du terme, c’est vraiment une guerre sainte (...). Oui, le Christ lui-​même, le Roi de la Justice, nous commande de livrer une lutte à mort contre cette puissance impie et blasphématrice [l’Allemagne]⁠59.”

      Dans le même ordre d’idées, Albert C. Dieffenbach, rédacteur du Christian Register, écrivit ce qui suit dans un éditorial.

      “En tant que chrétiens, nous affirmons naturellement que Christ approuve [la guerre]. Mais se battrait-​il et tuerait-​il ? (...) Il saisirait sans retard toute occasion de mettre l’ennemi à mort ! Il prendrait la baïonnette, la grenade, la bombe et le fusil, et accomplirait l’œuvre de mort contre le plus mortel ennemi du royaume de son Père depuis un millier d’années⁠60.”

      Ce langage vous paraît-​il révoltant ? C’est pourtant ainsi que durant la Première Guerre mondiale de nombreux prêtres s’exprimaient dans des publications religieuses. Peu de chefs religieux, dans l’un ou l’autre camp, étaient adversaires des combats et des tueries. R. H. Abrams prétend avoir été incapable de trouver un seul prêtre qui fût contre la guerre.

      On comprend donc pourquoi le général de brigade britannique Frank P. Crozier a pu dire : “Les Églises chrétiennes excellent dans l’art d’engendrer la soif de sang, et nous nous sommes pleinement servis d’elles⁠61.”

      Que serait-​il arrivé ?

      Que serait-​il arrivé si les Églises des nations en guerre avaient réussi à enseigner à leurs membres qu’il est mal de tuer son prochain, particulièrement s’il est chrétien ? Puisque les habitants de ces nations se disaient presque tous chrétiens, il n’y aurait pas eu de guerre.

      Dans un commentaire à ce sujet, un éminent rabbin de cette époque, Stephen S. Wise, reconnut : “L’échec des Églises et des synagogues, qui n’ont pas été capables de guider le peuple, a été la cause de la présente guerre⁠62.” En effet, les Églises, fidèles à leur attitude traditionnelle, n’avaient pas donné au peuple un enseignement qui aurait pu le détourner de la guerre.

      Les Églises et la Seconde Guerre mondiale

      La situation a-​t-​elle été différente durant la Seconde Guerre mondiale ? On a dit d’un éminent théologien protestant, Reinhold Niebuhr : “Il amena de nombreux chrétiens américains à se détourner du pacifisme et à accepter comme une nécessité morale de combattre Hitler au cours de la Seconde Guerre mondiale⁠63.”

      L’historien moderne A. P. Stokes a dit : “Les Églises dans leur ensemble ne se sont pas seulement dépensées de tout cœur dans des œuvres de secours (...), mais elles ont donné leur appui le plus énergique à la guerre. Certaines ont même été jusqu’à parler de guerre religieuse⁠64.”

      En France et en Angleterre également, les Églises ont rallié la cause nationale. Pour l’archevêque de Cambrai, la France combattait “pour la défense de la civilisation, du droit des nations, de la morale humaine, de la liberté, bref, de l’humanité⁠65”. Il est clair que les Églises ont incité le peuple à aller combattre l’Allemagne.

      Mais qu’en est-​il des Églises allemandes ? Ont-​elles donné leur appui à Adolf Hitler ? Ont-​elles soutenu ses buts de guerre ?

      Le soutien à Hitler

      En 1933, l’Allemagne signa un concordat avec le Vatican. L’article 16 de ce concordat stipulait qu’avant d’entrer en fonction, chaque évêque catholique devait prêter un “serment de loyalisme” au régime nazi. Et l’article 30 exigeait qu’après chaque grand-messe, on récite une prière “pour la prospérité du Reich allemand et de son peuple⁠66”.

      En 1936, quand des bruits circulèrent selon lesquels les catholiques étaient opposés au régime hitlérien, le cardinal Faulhaber déclara dans un sermon prononcé le 7 juin : “Vous êtes tous témoins que tous les dimanches, dans toutes les églises, à la grand-messe, nous prions pour le Führer ainsi que nous nous y sommes engagés par le Concordat. (...) Ce doute jeté sur notre loyalisme envers l’État nous offense⁠67.”

      Où les Églises ont-​elles mené le peuple allemand ? Friedrich Heer, professeur catholique d’histoire à l’université de Vienne donne l’explication suivante : “Les événements de l’histoire allemande montrent que la Croix et le svastika se sont toujours trouvées étroitement unies. Au point même que le svastika a proclamé le message de victoire du haut des tours des cathédrales allemandes, qu’on a dressé des drapeaux à croix gammée autour des autels et que des théologiens catholiques et protestants, des pasteurs, des ecclésiastiques et des hommes d’État ont accueilli favorablement l’alliance avec Hitler⁠68.”

      Le 17 septembre 1939, deux semaines après l’invasion de la Pologne par l’Allemagne, les évêques allemands publièrent une lettre pastorale collective dans laquelle ils disaient : “En cette heure décisive, nous exhortons nos soldats catholiques à faire leur devoir en obéissant au Führer et à être prêts à se sacrifier entièrement. Nous demandons à tous les fidèles de prier avec ferveur, afin que la divine providence du Dieu tout-puissant conduise cette guerre, en bénisse l’issue et amène la paix sur notre patrie⁠69.”

      En été 1940, Franz Joseph Rarkowski, évêque catholique, déclara : “Le peuple allemand (...) a la conscience nette (...). Il sait qu’il livre une guerre juste, nécessaire à la préservation du peuple⁠70.”

      Le New York Times, de son côté, écrivit en 1939: “Les périodiques des Églises protestantes et catholiques d’Allemagne publient à présent quantité d’articles stimulants, afin d’expliquer les devoirs des soldats luttant pour défendre leur pays. Ils engagent les soldats allemands à combattre dans l’esprit de saint Michel pour la victoire de l’Allemagne et une paix juste⁠71.”

      On voit manifestement où les Églises menaient le peuple allemand. Le professeur Gardon Zahn a écrit : “Les catholiques allemands qui recherchaient auprès de leurs chefs religieux une direction spirituelle et des directives concernant leur participation aux guerres de Hitler recevaient à peu près la même réponse que celle qu’aurait donnée le gouvernement nazi lui-​même⁠72.”

      L’appui total que les membres des Églises ont donné à la guerre montre de façon évidente quelle sorte de guide la religion a été pour eux. Selon le professeur Heer, “parmi trente-deux millions de catholiques allemands — dont quinze millions et demi d’hommes — seulement sept ont ouvertement refusé le service militaire. Six d’entre étaient autrichiens⁠73”. La situation était la même parmi les protestants.

      Par conséquent, dans tous les pays, les Églises ont incité leurs membres à prendre les armes. Sur les champs de bataille, des catholiques ont tué des catholiques, des protestants ont tué des protestants. Et les chefs religieux dans les deux camps ont prié Dieu de leur donner la victoire !

      C’est vraiment déshonorer Dieu que d’associer son nom à des actions aussi horribles. Le verset biblique suivant s’applique bien aux Églises. Nous lisons : “Ils déclarent publiquement connaître Dieu, mais ils le renient par leurs œuvres, étant détestables et désobéissants et non approuvés pour aucune bonne œuvre.” — Tite 1:16.

      Religion et révolution

      Les chefs religieux ne soutiennent pas seulement les guerres entre nations, mais également les révolutions au sein des nations elles-​mêmes. En 1937, les catholiques espagnols furent incités par de nombreux prêtres à donner leur appui au movimiento du général Franco contre la seconde République espagnole. Actuellement, il est vrai, les évêques et les prêtres ne sont plus d’accord avec le régime de Franco et ont récemment exprimé leur regret d’avoir soutenu le movimiento⁠74.

      Le théologien protestant Koroly Pröhle résuma comme suit le point de vue actuel : “Il est remarquable de constater que les théologiens sont unanimes quant à la possibilité des chrétiens de participer à une révolution⁠75.” Les évêques catholiques de Grande-Bretagne ont fait récemment la déclaration suivante : “Il ne suffit pas de condamner tout simplement l’usage de la violence contre les autorités, puisque manifestement celles-ci se rendent parfois coupables de violence encore pire⁠76.”

      Il n’est donc pas surprenant que les membres des Églises prennent part à des révolutions politiques. George Celestin, professeur de théologie à l’Université Saint Edward à Austin, au Texas, fit la remarque suivante : “Les chrétiens sont à présent déterminés à mettre fin aux injustices aussi vite que possible. Cela signifie que dans certains cas, les Églises devront prêcher la violence⁠77.”

      Le dossier de la religion concernant la guerre et la violence ne laisse subsister aucun doute. C’est un dossier effrayant. La religion est condamnée comme la principale coupable, ainsi que le dit bien le livre de la Révélation (chapitre 18, verset 24). Nous lisons : “Oui, chez toi on a trouvé le sang (...) de tous ceux qui ont été égorgés sur la terre.”

      A-​t-​elle également une part de responsabilité dans la vague d’immoralité qui déferle sur le monde ? C’est ce que nous allons voir.

  • Les religions et les mœurs
    Réveillez-vous ! 1972 | 8 octobre
    • Les religions et les mœurs

      ON ASSISTE depuis quelques années à une “révolution” dans les conceptions morales des religions du monde, c’est-à-dire dans leur façon de juger la fornication, l’adultère et l’homosexualité.

      L’Église presbytérienne unifiée a proposé un nouveau “code sexuel”. La revue Parade le dit “si libéral qu’il supprime pour ainsi dire complètement l’importance de la notion de péché dans les relations sexuelles”. Parmi les changements recommandés par cette Église, relevons “la suppression de toutes les restrictions imposées aux adultes non mariés désireux de vivre ensemble [dans la fornication]⁠78”.

      Le périodique Time ajoute : “Le rapport [de la commission presbytérienne] estime qu’il peut y avoir des ‘circonstances exceptionnelles’ qui justifient l’adultère (...). Il déclare aussi que l’Église devrait envisager la possibilité d’expériences sexuelles en groupe et autres pour les célibataires⁠79.”

      L’Église méthodiste, unifiée a publié à son tour, par la voix de son Comité pour la vie familiale, une résolution dans laquelle elle admet les relations sexuelles pour les personnes non mariées⁠80. Quant à l’Église luthérienne, elle possède une brochure de 25 pages, rédigée par vingt et un ecclésiastiques, d’après laquelle les relations préconjugales ne sont mauvaises que si le mobile est égoïste⁠81.

      Au Danemark, un pasteur écrivit ce qui suit dans la revue paroissiale Vedbœk-Gl. Holte Kirkehilsen :

      “Il ne sert à rien de limiter les relations sexuelles au cadre du mariage (...). Du point de vue moral comme du point de vue chrétien, il peut être convenable pour des jeunes gens d’avoir des relations charnelles avant le mariage, et il peut être tout aussi convenable pour des conjoints (...) d’entretenir de tels rapports en dehors du mariage⁠82.”

      Citons enfin le cas de W. L. Gustin, ministre de l’Église méthodiste de Morton, dans l’Illinois, qui déclara dans un sermon prononcé devant des centaines de personnes : “J’affirme ouvertement et avec force que l’adultère présente des avantages⁠83.”

      Ce mouvement de libéralisation de la morale sexuelle affecte-​t-​il l’Église catholique ? La revue Time fait à ce propos le commentaire suivant :

      “À deux niveaux, on sent une tendance à la libéralisation. D’abord, un nombre toujours plus grand de prêtres adoucissent leur interprétation de la morale traditionnelle, souvent en prétextant que les gens qui se livrent à des relations sexuelles illicites manquent tellement de maturité que leur degré de culpabilité est parfois négligeable.

      “En second lieu, certains théologiens se sont mis à contester la doctrine de la ‘loi naturelle’, fondement de la morale catholique. D’après la loi naturelle, un acte est mauvais s’il est ‘contre nature’, mais les nouveaux moralistes doutent que l’Église puisse définir avec certitude ce qu’est la ‘nature’⁠84.”

      Tout cela vous surprend-​il ? C’est peut-être le cas si vous ne vous êtes pas tenu au courant de l’évolution de la religion. Ne pensez surtout pas qu’il s’agisse là de prises de position isolées. De telles déclarations sont au contraire si fréquentes et si régulières qu’elles représentent manifestement un courant d’opinion, surtout parmi les jeunes ecclésiastiques.

      Le point de vue de la religion sur l’homosexualité

      L’homosexualité ? Du moins, pensez-​vous, les Églises n’admettront jamais cela. Examinez toutefois les rapports que voici :

      Un essai dû à un groupe de quakers sur le sujet “Point de vue des quakers sur la sexualité”, déclare à ce propos : “Il n’y a pas plus de mal à être homosexuel qu’à être gaucher. (...) Un acte exprimant une affection sincère entre deux individus et qui leur procure du plaisir ne mérite pas à nos yeux d’être qualifié de péché⁠85.”

      L’ordre catholique des dominicains publie un bulletin trimestriel de théologie intitulé “Le Thomiste”. Une édition récente de cette publication disait ceci : “On peut de temps à autre accepter, quoique avec réticence, des mariages d’homosexuels comme la seule voie permettant à certains individus de parvenir à humaniser leur vie d’une manière satisfaisante⁠86.”

      Dans un hebdomadaire de l’Église épiscopalienne, The Living Church, un article du pasteur R. W. Cromey de San Francisco disait entre autres : “Aucun acte sexuel de quelque nature que ce soit n’est en lui-​même un péché. (...) Je crois aussi que deux personnes du même sexe peuvent s’aimer et approfondir cet amour par des relations sexuelles⁠87.”

      Selon la revue Time, le Comité pour la vie familiale, dirigé par l’Église méthodiste unifiée, suggérait “d’accepter tacitement la légitimité d’une vie sexuelle pour les célibataires, les homosexuels, et pour les individus vivant dans ‘d’autres genres de situations sexuelles’ non spécifiées⁠88”. Comme le remarque la revue Parade, la nouvelle morale sexuelle proposée par l’Église presbytérienne unifiée recommandait de “faire disparaître toute flétrissure contribuant à faire sentir aux homosexuels qu’ils se trouvent en conflit irréductible avec la communauté chrétienne⁠89”.

      Il y a maintenant des Églises formées presque exclusivement d’homosexuels. Le pasteur de l’une d’elles déclara : “Nous sommes en premier lieu une Église chrétienne, et en deuxième lieu une Église homosexuelle.” La publication Christianity Today relate le fait suivant : “À Los Angeles, l’église principale de cette organisation religieuse a comme responsable des jeunes un pasteur ordonné par l’Église presbytérienne unifiée ; elle organise chaque mois des parties dansantes pour les homosexuels de 13 à 20 ans.” Le “clou” de l’année “fut la fête du premier mai au cours de laquelle un roi et une reine furent couronnés. Une lesbienne habillée en homme fut élue roi ; la reine était un garçon” qui ressemblait à une fille⁠90.

      Dans divers pays, comme les Pays-Bas et les États-Unis, des homosexuels ont été “mariés” par des ministres du culte. Lors d’un programme présenté à la télévision française, un prêtre hollandais avoua qu’il était homosexuel. Quand on demanda au cardinal Daniélou ce qu’il en pensait, il répondit : “(...) il est parfaitement normal que quelqu’un qui se dit homosexuel soit parfaitement en droit d’appartenir en même temps à l’Église et d’avoir la foi⁠91.”

      Jusqu’à quel point les Églises acceptent-​elles en leur sein les homosexuels ? La revue The Christian Century publia cette remarque de l’éminent théologien Norman Pittenger : “Un nombre toujours plus important de penseurs chrétiens admettent que l’homosexualité n’est pas un péché en soi⁠92.”

      Comment la religion explique-​t-​elle sa position ?

      Comment ces ecclésiastiques justifient-​ils leur tolérance à l’égard de la fornication, de l’adultère et de l’homosexualité ? Tout simplement en prétendant que Dieu ne condamne pas ces pratiques. Par exemple, sur la question de savoir s’il faut ou non considérer les relations préconjugales comme un péché, le pasteur R. E. Taylor déclara : “La Bible ne donne sur ce point aucune réponse nette et précise⁠93.”

      Le théologien Joseph Fletcher ajoute quant à lui : “Ceux qui prétendent que la Bible limite les relations sexuelles au lit conjugal tirent des conclusions personnelles. Aucun passage de la Bible n’interdit expressément les actes sexuels préconjugaux. (...) Les rapports sexuels en dehors du mariage ne sont pas toujours condamnables, même pour les chrétiens⁠94.”

      L’essai écrit par les quakers déclare : “C’est surtout [l’apôtre Paul] qu’invoquent ceux qui veulent condamner les homosexuels, puisque l’opinion de saint Paul à cet égard ne fait aucun doute (I Cor. 6:9). Il se peut néanmoins que ce ne soit que l’avis personnel de l’apôtre, (...) de sorte que ces versets ne sont en rien décisifs⁠95.”

      De pareils commentaires pourraient donner à penser que la Parole de Dieu ne prend pas catégoriquement position au sujet de ces pratiques ; ils constituent de ce fait une invitation à s’y livrer. Certes, tous les ecclésiastiques n’adoptent pas ces points de vue complaisants, mais ils sont de plus en plus nombreux à le faire, tout en demeurant cependant des représentants honorés de leurs Églises.

      Peut-être croyez-​vous que votre Église n’approuve pas ces choses. Mais avez-​vous demandé à votre prêtre ce qu’il en pense ? Savez-​vous réellement ce que d’autres ecclésiastiques de votre religion enseignent ailleurs ? Quand, dans votre Église, a-​t-​on pris la dernière mesure disciplinaire contre des personnes pratiquant la fornication, l’adultère ou l’homosexualité ?

      Où est la vérité

      Une question intéressante et révélatrice peut vous aider à voir où est la vérité. Demandez-​vous ceci : En tant qu’homme marié, aimerais-​je que ma femme ait des relations sexuelles avec un autre homme ? En tant que femme mariée, approuverais-​je mon mari s’il entretenait des rapports intimes avec une autre femme ?

      Et vous, parents, désirez-​vous que vos enfants commettent la fornication ou l’homosexualité ? Si vous êtes jeune, aimeriez-​vous que votre père et votre mère aient des relations charnelles avec d’autres personnes, au lieu de rester fidèles l’un à l’autre ?

      Si vous répondez non à ces questions, c’est que votre opinion est proche de la pensée de Dieu. Sa Parole parle beaucoup de ces problèmes. Tout ce qu’elle dit est parfaitement clair et ne laisse subsister aucun doute. Aussi, puisque “toute Écriture est inspirée de Dieu”, quand l’un des rédacteurs de la Bible traite des principes moraux, c’est Dieu lui-​même qui s’exprime par son intermédiaire. — II Tim. 3:16, 17.

      Que dit la Parole de Dieu sur la fornication, l’adultère et l’homosexualité ? Citons quelques-uns des nombreux passages où la Bible aborde ces sujets : “Fuyez la fornication.” (I Cor. 6:18). “Dieu jugera les fornicateurs et les adultères.” (Héb. 13:4). “Ni fornicateurs, (...) ni adultères, ni hommes réservés pour des fins contre nature, ni hommes qui couchent avec des hommes (...) n’hériteront le royaume de Dieu.” (I Cor. 6:9, 10). Les traductions catholiques de la Bible parlent de l’homosexualité comme de “mœurs infâmes” et de ‘dépravation’. (Bible de Jérusalem, Crampon 1905.) De plus, l’avertissement divin est sans équivoque, car il déclare que ceux qui “pratiquent de telles choses méritent la mort”. — Rom. 1:26-32.

      Tout cela manque-​t-​il de clarté ? Comment les ecclésiastiques peuvent-​ils ignorer la vérité ? En fait, ils ne s’en soucient pas. Mais la Bible ajoute cette mise en garde : “Ne vous abusez pas.” (I Cor. 6:9). Aussi n’acceptez pas comme guides des chefs religieux hypocrites qui excusent et encouragent l’immoralité ou ferment les yeux sur elle⁠96.

      Soyez bien certain que les paroles mensongères de ces chefs religieux ne viennent pas de Dieu. De quelle source proviennent-​elles en ce cas ? Jésus-Christ déclara que Satan est “le père du mensonge” et il affirma au clergé trompeur de son temps : “Vous venez de votre père le Diable.” (Jean 8:44). Il n’en va pas autrement de nos jours.

      C’est de façon vraiment appropriée que la Parole de Dieu, s’adressant à la religion du monde, dit : “Chez toi on a trouvé le sang (...) de tous ceux qui ont été égorgés sur la terre.” Elle ajoute que la religion tient à la main “une coupe d’or pleine de choses répugnantes et des choses impures de sa fornication” et que “ceux qui habitent la terre étaient rendus ivres par le vin de sa fornication”. — Rév. 18:24 ; 17:2, 4.

  • La religion qui favorise la paix et les bonnes mœurs
    Réveillez-vous ! 1972 | 8 octobre
    • La religion qui favorise la paix et les bonnes mœurs

      UN EXAMEN des faits démontre que les Églises, loin de favoriser la paix et les bonnes mœurs parmi les hommes, ont favorisé la guerre et l’immoralité. En fait, elles ont abandonné l’enseignement de Jésus-Christ. Elles prétendent suivre la Bible, mais rejettent en réalité sa direction.

      Mais cela est-​il vrai de toutes les religions ? Ont-​elles toutes rejeté l’enseignement du Christ ? N’en existe-​t-​il pas au moins une qui soit attachée aux principes élevés de la Bible, favorisant ainsi la paix et les bonnes mœurs ? Que dire du christianisme primitif ?

      Les premiers chrétiens et la paix

      Les premiers disciples du Christ ont répandu avec zèle la foi chrétienne. Écrivant vers l’an 60 de notre ère, l’apôtre Paul fit remarquer que la “bonne nouvelle” était déjà “prêchée dans toute la création qui est sous le ciel”. (Col. 1:23.) À cette époque-​là, il y avait des chrétiens dans de nombreux pays.

      Que firent-​ils lorsque ‘nation se leva contre nation et royaume contre royaume’ dans la guerre (Mat. 24:7) ? Se sont-​ils joints aux armées de leur nation, afin de combattre pour elle ? Ont-​ils tué d’autres chrétiens habitant dans des pays étrangers ? Comment les premiers chrétiens considéraient-​ils le commandement de Jésus leur ordonnant de ‘s’aimer les uns les autres’ et d’être “pacifiques” ? (Jean 13:34 ; Mat. 5:9.) À ce propos, une encyclopédie connue déclare :

      “Dans l’Église primitive, il était généralement reconnu que la guerre était un crime organisé auquel l’Église et les disciples du Christ ne pouvaient participer⁠97.”

      C. J. Cadoux, éminent historien religieux, écrivit aussi :

      “Les premiers chrétiens prenaient Jésus au mot et ses enseignements concernant la douceur et la non-résistance au sens littéral. Ils assimilaient étroitement leur religion à la paix, et ils condamnaient énergiquement la guerre à cause de l’effusion de sang qu’elle provoque. Ils s’appliquaient à eux-​mêmes la prophétie de l’Ancien Testament prédisant la transformation des armes en instruments d’agriculture [És. 2:4] ; ils déclaraient que leur ligne de conduite consistait à rendre le bien pour le mal et à vaincre le mal par le bien⁠98.”

      Ainsi, les premiers chrétiens respectaient l’enseignement de Jésus ; ils s’y conformaient. Ils n’ont pas cherché d’échappatoires en prétendant que le Christ n’avait pas interdit à ses disciples d’être soldats. Peter Meinhold, théologien protestant allemand, écrivit :

      “Alors que le Nouveau Testament reste silencieux pour ce qui est de savoir si les chrétiens peuvent ou ne peuvent pas être soldats et s’ils doivent quitter l’armée quand ils deviennent chrétiens, l’Église primitive a pris position sur cette question. Elle considérait qu’on ne pouvait être à la fois chrétien et soldat⁠99.”

      Il ne s’agit pas de la conclusion d’un seul historien, mais d’une opinion unanime. Le livre L’Église primitive jusqu’à la mort de Constantin explique que, selon les historiens, “le service dans les armées impériales était incompatible avec le christianisme. (...) Il enfreignait les ordres formels du Christ et l’esprit de l’Évangile tout entier⁠100”.

      Qu’est-​ce qui a donc incité les premiers chrétiens à refuser de combattre et de tuer ? Ce fut leur religion, qui était solidement fondée sur les enseignements de la Bible, la Parole de Dieu.

      Pendant plus d’une centaine d’années, les chrétiens ont maintenu cette position en refusant de participer aux guerres du monde. Le professeur Roland H. Bainton fit cette remarque :

      “De la fin de la période du Nouveau Testament jusqu’à la décennie 170-180 de notre ère, il n’y a aucune preuve indiquant que l’armée comptait des chrétiens dans ses rangs. (...) Le premier témoignage révélant la présence de chrétiens dans l’armée concerne la légion dite Foudroyante sous Marc Aurèle en l’an 173 de notre ère. À partir de cette date, on trouve de plus en plus de preuves indiquant la présence de chrétiens dans l’armée⁠101.”

      Vers l’an 313 de notre ère, un grand changement eut lieu. C’est ce qu’explique un historien : “Étant alliée à l’empire, l’Église ne pouvait plus continuer à protester contre la guerre. On trouva alors un nombre de plus en plus grand de chrétiens dans l’armée⁠102.” L’Église avait alors rejeté l’enseignement de Jésus, et l’apostasie était à l’œuvre.

      Les premiers chrétiens et les bonnes mœurs

      Avant cette apostasie, les disciples de Jésus conformaient leur vie aux enseignements de la Bible. En raison de leur amour pour le Christ et de leur foi en sa parole, les premiers chrétiens rejetaient effectivement la fornication, l’adultère, l’homosexualité, le vol, le mensonge et toute forme de malhonnêteté. L’historien John Lord déclare :

      “Les vrais succès du christianisme se voyaient dans la transformation de ses adeptes (...). Les témoignages abondent concernant leur vie exemplaire, leur moralité irréprochable, leur civisme et leurs qualités chrétiennes⁠103.”

      Aux premier et deuxième siècles, le christianisme favorisa vraiment la paix et les bonnes mœurs. Mais qu’en est-​il de nos jours ? Les Églises ayant abandonné l’enseignement du Christ, cela veut-​il dire qu’il n’y ait aucune religion qui s’y conforme ?

      Les témoins de Jéhovah sont-​ils les vrais chrétiens d’aujourd’hui ?

      L’Encyclopédie canadienne (angl.) fait cette remarque : “L’œuvre des témoins de Jéhovah consiste à ranimer et à rétablir le christianisme primitif tel qu’il était pratiqué par Jésus et ses disciples durant les deux premiers siècles de notre ère (...). Tous sont frères⁠104.”

      En est-​il vraiment ainsi ? Quand les nations se sont engagées dans la Seconde Guerre mondiale, les témoins de Jéhovah ont-​ils obéi à l’enseignement du Christ disant de ‘s’aimer les uns les autres’ et de rester “pacifiques” ?

      Quel que fût leur pays, les témoins de Jéhovah ne voulaient pas transgresser l’enseignement du Christ. L’Encyclopédie australienne déclare que “les témoins de Jéhovah maintiennent une position de stricte neutralité en temps de guerre. C’est ce qui amena l’interdiction de leur organisation en Australie, en janvier 1941⁠105”. Des interdictions semblables furent prononcées dans d’autres pays. Même aux États-Unis, des milliers de témoins furent incarcérés parce qu’ils refusaient de prendre les armes pour participer à la guerre. Si individuellement les témoins de Jéhovah adoptent cette attitude, ils n’interviennent pas dans les affaires des gouvernements où ils vivent. À propos de ces questions de conscience, ils ne disent pas à leurs semblables ce qu’ils doivent ou ne doivent pas faire. Chacun doit prendre une décision. — Gal. 6:5.

      En Allemagne, Hitler persécuta les témoins de Jéhovah et les envoya dans les camps de concentration. Un livre, paru récemment et essentiellement basé sur des documents inédits de Nuremberg, explique pourquoi :

      “Ils refusent d’utiliser le salut allemand [le salut hitlérien], d’assumer une fonction au sein du parti national-socialiste ou au service de l’État et de faire le service militaire.”

      “Fondant leur attitude sur le commandement biblique, ils refusèrent de lever la main même contre les ennemis de la nation (...). Ce ne fut donc pas une surprise quand, en août 1938, fut promulguée une loi stipulant que quiconque refuserait ou inciterait autrui à refuser de servir dans les forces armées était passible de mort⁠106.”

      Quand éclata la Seconde Guerre mondiale, on proposa aux témoins qui se trouvaient dans les camps de concentration allemands de se porter volontaires pour le service militaire. Un écrivain, qui fut lui-​même détenu au camp de Buchenwald durant la guerre, rapporte :

      “Cette offre fut faite aux témoins se trouvant à Buchenwald le 6 septembre 1939. Le commandant Rödl leur dit : ‘Vous savez que la guerre a éclaté et que la nation allemande est en danger. De nouvelles lois sont appliquées. Quiconque d’entre vous refuse de combattre contre la France et l’Angleterre sera exécuté !’ Deux compagnies de SS en armes étaient alignés près du poste de garde. Pas un seul témoin de Jéhovah ne répondit à l’invitation de l’officier à combattre pour l’Allemagne⁠107.”

      La menace de l’officier allemand ne fut pas mise à exécution ce jour-​là ; mais elle le fut en d’autres occasions. En fait, des milliers de témoins allemands sont restés fidèlement attachés à l’enseignement du Christ jusqu’à la mort, exactement comme les premiers chrétiens. C’est ce que fait remarquer J. S. Conway en soulignant le grand contraste entre les Églises et les témoins de Jéhovah :

      “Pas moins d’un tiers d’entre eux perdirent la vie pour avoir refusé de se soumettre ou de faire un compromis. Contrairement à la complaisance des grandes Églises, les témoins de Jéhovah maintinrent leur opposition doctrinale au point d’en être fanatiques. Une telle opposition était bien trop rare.”

      “Aucune autre Église n’a manifesté une détermination du même genre face à l’énorme force terroriste de la Gestapo. En effet, de nombreux groupes de faible importance, conscients de leur impuissance, cherchèrent à acheter leur indépendance en proclamant avec force leur soutien aux buts politiques de la nouvelle Allemagne⁠108.”

      Même des chefs religieux ont reconnu que les témoins de Jéhovah adhèrent à l’enseignement du Christ. Martin Niemoeller, chef protestant allemand très éminent avant et après la Seconde Guerre mondiale, écrivit :

      “On peut rappeler sans risque de mentir qu’au cours des siècles les Églises chrétiennes ont toujours accepté de bénir les guerres, les troupes et les armes, et qu’elles ont prié d’une manière absolument contraire au christianisme pour la destruction de leur ennemi.

      “Tout cela est de notre faute et de celle de nos pères, mais évidemment pas de la faute de Dieu. En y réfléchissant, nous autres chrétiens d’aujourd’hui sommes honteux en pensant à la dite secte des étudiants sincères de la Bible [les témoins de Jéhovah] qui, par centaines et même par milliers, ont été incarcérés dans les camps ce concentration et sont morts pour avoir refusé de participer à la guerre et de tirer sur des humains⁠109.”

      Outre le fait qu’ils adhèrent à l’enseignement du Christ sur l’amour et la paix, les témoins de Jéhovah sont également connus pour leur conduite exemplaire. Ainsi, un article de la revue sud-africaine Personality contenait cette remarque : “Les témoins de Jéhovah semblent être pleins de qualités et pratiquement exempts de tout défaut⁠110.” Le journal d’une église suédoise louait les témoins pour leur “haute moralité⁠111”. Il en va bien autrement des Églises, où l’immoralité est très répandue.

      Si les témoins de Jéhovah ont une conduite exemplaire, c’est en raison de leur attachement étroit à l’enseignement de la Bible. Contrairement aux Églises, ils n’excusent ni n’approuvent aucune pratique immorale. Bien au contraire, ils excluent de leurs congrégations quiconque persiste à pratiquer le mal, comme cela se faisait dans la congrégation chrétienne du premier siècle. — I Cor. 5:11-13.

      Aimeriez-​vous fréquenter des gens qui conforment vraiment leur vie à l’enseignement de la Parole de Dieu ? La Bible a annoncé qu’une organisation comprenant de telles personnes existerait à notre époque. “À la fin des jours, dit la Bible, (...) des peuples nombreux viendront et diront : ‘Venez et montons à la montagne de Jéhovah, à la montagne du Dieu de Jacob ; il nous instruira de ses voies et nous marcherons dans ses sentiers.’” À propos de ces peuples, la prophétie ajoute : “Ils forgeront leurs épées en socs de charrue et leurs lances en faucilles et l’on n’apprendra plus la guerre.” — Is. 2:2-4, Crampon 1905.

      Qui agit ainsi aujourd’hui ? Certainement pas les membres des Églises de la chrétienté ni même des religions hors de celle-ci. Ce sont les témoins de Jéhovah. Ils suivent l’exemple des premiers chrétiens. Leur religion est solidement fondée sur la Bible, la Parole de Dieu, et elle favorise parmi eux la paix et les bonnes mœurs. En revanche, les religions de ce monde n’accomplissent pas la volonté de Dieu. Elles ne favorisent ni la paix ni les bonnes mœurs. Quel sera donc leur sort ?

      [Illustration, page 23]

      Comme les premiers chrétiens, les témoins de Jéhovah ont ‘forgé leurs épées en socs de charrue’.

  • Quel sera le sort des religions de ce monde ?
    Réveillez-vous ! 1972 | 8 octobre
    • Quel sera le sort des religions de ce monde ?

      QUEL sera le sort des religions de ce monde ? Nous le saurons en répondant à ces autres questions : que pense Dieu des religions, et celles-ci ont-​elles apporté des bienfaits à l’humanité ?

      Étant donné l’histoire des religions, quel est, selon vous, le point de vue de Dieu sur leur attitude envers la famille humaine, sa création ? Seriez-​vous favorablement disposé envers quelqu’un qui corromprait votre famille et la tournerait contre vous ?

      En réalité, les religions de ce monde se sont révélées fausses, celles de la chrétienté étant les plus blâmables. Leur crime le plus grave a été de déshonorer le nom de Dieu. Elles sont même allées jusqu’à dire que “Dieu est mort”. Elles ont détourné leurs membres de la Parole de Dieu. En effet, combien de fidèles de la chrétienté savent seulement ce que contient la Bible ? Les religions de ce monde ont glorifié les chefs politiques en les désignant comme le seul espoir de paix mondiale, rejetant ainsi Dieu et son Royaume messianique. Elles ont favorisé les guerres, l’immoralité et même l’athéisme.

      Les membres du clergé ne peuvent s’excuser en prétendant ne pas être responsables des mauvaises actions du peuple. Les paroles que Jéhovah adressa aux chefs religieux juifs du passé, qui agissaient comme eux, indiquent qu’ils sont responsables. Il déclara : “S’ils avaient assisté à mon conseil, ils auraient dû faire entendre mes paroles à mon peuple, et les faire revenir de leur mauvaise voie, de la méchanceté de leurs actions.” — Jér. 23:22.

      Elles n’ont procuré aucun bienfait à l’humanité

      Dieu a toujours su qui étaient les faux “bergers”. Cependant, il les a laissé agir, afin que ‘leur folie soit bien visible à tous’, comme l’apôtre Paul le déclara à propos des hommes qui, à son époque, s’opposaient à la vérité. — II Tim. 3:8, 9.

      Dieu montre clairement que les religions de ce monde ne le représentent en aucune façon. De même, son Fils, Jésus-Christ, mit en garde les fidèles des religions de ce monde, et plus particulièrement leurs chefs, en disant :

      “Soyez en garde contre les faux prophètes qui viennent à vous en vêtements de brebis, mais qui au dedans sont des loups voraces. (...) Tout bon arbre produit du fruit de qualité, mais tout arbre pourri produit du fruit sans valeur ; un bon arbre ne peut porter du fruit sans valeur, pas plus qu’un arbre pourri ne peut produire du fruit de qualité. Tout arbre qui ne produit pas du fruit de qualité est coupé et jeté au feu. En fait, donc, c’est à leurs fruits que vous reconnaîtrez ces hommes.” — Mat. 7:15-20.

      Chacun devra donc rendre des comptes à Dieu. En effet, Jésus ajouta :

      “Ce ne sont pas tous ceux qui me disent : ‘Seigneur, Seigneur,’ qui entreront dans le royaume des cieux, mais celui qui fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux. Beaucoup me diront en ce jour-​là : ‘Seigneur, Seigneur, n’avons-​nous pas prophétisé en ton nom, et expulsé les démons en ton nom, et accompli beaucoup d’œuvres puissantes en ton nom ?’ Et cependant je leur déclarerai : ‘Je ne vous ai jamais connus [Jésus-Christ ne les a jamais reconnus comme ses représentants] ! Écartez-​vous de moi, ouvriers d’iniquité.’” — Mat. 7:21-23.

      Dieu détruira les religions de ce monde

      Le Dieu tout-puissant se chargera lui-​même d’exécuter son jugement sur ceux qui l’ont présenté sous un faux jour. Parlant de l’ensemble des religions de ce monde, représentées sous les traits d’une prostituée, la Bible dit : “Ses péchés se sont amoncelés jusqu’au ciel, et Dieu s’est souvenu de ses actes d’injustice. (...) En un seul jour ses fléaux viendront, la mort et le deuil et la famine, et elle sera entièrement brûlée par le feu, parce que Jéhovah Dieu, qui l’a jugée, est fort.” — Rév. 18:5-8.

      De quel instrument Dieu se servira-​t-​il pour détruire cet empire des religions de ce monde, comparé à une prostituée ? De ses “amants”, les chefs politiques. Dans le passé, les conducteurs religieux étaient craints et respectés, même par les hommes politiques. Mais ils perdent rapidement leur pouvoir qui leur permettait d’influencer le vote des fidèles en faveur de tel ou tel politicien.

      Constatant la vanité des religions de ce monde et ayant grand besoin de leurs richesses, les chefs politiques se tourneront contre elles. Quel sera leur sort ? La Bible le décrit ainsi :

      “Les dix cornes [représentant les rois ou les chefs du monde (voir le Rév 17 verset 12)] que tu as vues, ainsi que la bête sauvage [l’organisation politique], celles-ci haïront la prostituée et la dévasteront et la mettront à nu, et mangeront ses chairs [ses structures] et la brûleront entièrement par le feu. Car Dieu a mis dans leur cœur d’exécuter sa pensée.” — Rév. 17:16, 17.

      La destruction des religions de ce monde est imminente, car tous les éléments et les circonstances nécessaires sont réunis. De plus, les chefs religieux sont en train de hâter l’action des chefs politiques en les irritant comme jamais auparavant. Leurs sermons incitant à la rébellion, leur participation à la politique et la prise de position de quelques-uns d’entre eux en faveur de la révolte les placent dans une position défavorable devant les chefs politiques. Ils sont pour eux comme une “épine dans la chair” qui provoque leur colère. Les religions de ce monde sont donc sur le point d’être détruites. Leur fin peut survenir brusquement d’un jour à l’autre (Rév. 18:17, 21). L’avertissement suivant de Dieu est donc très urgent :

      “Sortez d’elle [l’empire de la prostituée], mon peuple, si vous ne voulez pas participer avec elle à ses péchés, et si vous ne voulez pas recevoir de ses fléaux.” — Rév. 18:4.

      Quel sera le sort de la vraie religion ?

      Quel sera le sort de la religion qui consiste à suivre les lois de Dieu et à le représenter dignement, lui qui est le Souverain universel ? Peut-​il et voudra-​t-​il protéger ceux qui se conforment au vrai culte lorsqu’il exécutera ses jugements sur les religions de ce monde ?

      L’apôtre Pierre se servit de l’exemple de Lot, serviteur de Dieu, que celui-ci avait fait sortir de la ville de Sodome avant de la détruire. Pierre déclare : “Jéhovah sait délivrer de l’épreuve les gens au pieux dévouement, mais réserver les injustes pour le jour du jugement pour être retranchés.” — II Pierre 2:6-10 ; Gen. 19:15-17.

      Jésus-Christ parla du temps où il allait être investi du pouvoir pour régner. Il annonça qu’une œuvre de séparation s’effectuerait sur la terre, afin de rassembler les “brebis” qui manifesteraient de l’amour et du respect pour lui et pour ses représentants sur la terre. Il allait aussi procéder au rassemblement des “boucs”, ceux qui ne le respectent pas.

      Quel sera le sort de ces deux groupes de personnes ? Jésus l’expliqua en ces termes : “Alors le roi dira à ceux qui seront à sa droite [les “brebis”] : ‘Venez, vous qui avez la bénédiction de mon Père, héritez le royaume qui vous a été préparé depuis la fondation du monde.’” Parlant des “boucs”, il dit ensuite : “Ceux-ci iront au retranchement éternel, mais les justes à la vie éternelle.” — Mat. 25:31-34, 46.

      Après la destruction des religions de ce monde

      Les religions de ce monde seront donc détruites pour le soulagement et la bénédiction de toute l’humanité. Mais la vraie religion survivra, et ses pratiquants rempliront la terre. Dans le dernier livre de la Bible, l’apôtre Jean décrit sa vision de ceux qui survivront, disant :

      “Je vis, et voici, une grande foule, que personne ne pouvait compter, de toutes nations, et de toutes tribus, et de tous peuples, et de toutes langues, se tenant devant le trône et devant l’Agneau.” “Ils lui rendent [à Dieu] un service sacré jour et nuit dans son temple ; et celui qui est assis sur le trône étendra sur eux sa tente.” — Rév. 7:9, 15.

      Quel bonheur pour ces survivants ! Ils entreront dans un ordre nouveau où ils connaîtront, la paix et la santé. Ils auront la joie incomparable de voir sortir de la tombe des personnes chères, dont un grand nombre ont été victimes des religions de ce monde.

      Poursuivant la description de sa vision, Jean dit encore :

      “Et je vis les morts, les grands et les petits, debout devant le trône, et des rouleaux furent ouverts. Mais un autre rouleau fut ouvert ; c’est le rouleau de vie. Et les morts furent jugés par les choses écrites dans les rouleaux selon leurs actions.” — Rév. 20:12.

      Il ne s’agit pas de leurs mauvaises “actions” accomplies sous l’influence de la fausse religion. Dieu ne tiendra plus compte de ces choses pour les condamner de nouveau, sans quoi la résurrection ne servirait à rien. Non, il s’agit d’actions accomplies sous la nouvelle administration juste, conformément aux “rouleaux” renfermant les lois de Dieu alors en vigueur.

      Les hommes ayant été affranchis des religions de ce monde, ils ne seront plus trompés concernant Dieu. Ils en viendront à le connaître vraiment, lui et ses desseins. Le principe suivant se révélera véridique : “Lorsque tes jugements [de Jéhovah] s’exercent sur la terre, les habitants du monde apprennent la justice.” — És. 26:9.

      Les habitants de la terre seront alors heureux de vivre en harmonie avec les lois de Jéhovah, car ils se rendront compte qu’elles contribuent à leur bonheur. — Ps. 19:9.

      La fausse religion, cause de divisions, n’existera plus, mais le vrai culte de Jéhovah Dieu, qui est un parfait lien d’union, prévaudra (Phil. 1:27 ; Col. 3:14). On pourra dire : “La tente de Dieu est avec le genre humain, et il résidera avec eux, et ils seront ses peuples. Et Dieu lui-​même sera avec eux. Et il essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort ne sera plus, et il n’y aura plus ni deuil, ni cri, ni douleur. Les choses anciennes ont disparu.” — Rév. 21:3, 4.

      [Illustration, page 26]

      Après la destruction des religions de ce monde, Dieu établira un ordre nouveau où régneront la paix et la santé. Les douleurs et même la mort auront disparu.

  • Vous n’avez pas un instant à perdre !
    Réveillez-vous ! 1972 | 8 octobre
    • Vous n’avez pas un instant à perdre !

      LA PERSPECTIVE d’une nouvelle administration de la terre vous réjouit-​elle ? La perspective de voir disparaître la guerre, les fausses religions, l’immoralité, la maladie et la mort vous réconforte-​t-​elle ? Ou bien tout cela n’est-​il pour vous qu’une utopie ?

      En réalité, le message relatif au dessein de Dieu d’établir un ordre nouveau et juste n’est pas un rêve. Jéhovah ne ment ni ne trompe (Héb. 6:18). Tout ce qu’il promet, il le réalise. S’il incite ses serviteurs à proclamer actuellement dans le monde entier un avertissement, adressé particulièrement aux nations dites “chrétiennes”, nous pouvons être sûrs qu’il agira en conséquence.

      Nous pouvons avoir la même assurance quand il déclare qu’il détruira les religions de ce monde et préservera la vraie religion. Il n’y a pas lieu de se demander s’il en sera bien ainsi. Cela est sûr. La question est plutôt la suivante : comment réagirez-​vous ?

      Tout d’abord, en constatant que les religions de ce monde se sont rendues coupables en déshonorant Dieu et en trompant les hommes, que devriez-​vous faire ? Ce que la Parole de Dieu vous demande. Quoi donc ? Il vous faut abandonner les religions de ce monde avant que la destruction ne s’abatte sur elles. Quand Jésus parla des chefs religieux de son époque comme de “guides aveugles”, il dit aux hommes du peuple : “Laissez-​les.” — Mat. 15:14.

      Oui, laissez-​les ! Abandonnez-​les ! Aux yeux de Dieu, les religions de ce monde sont impures et responsables du sang versé. C’est pourquoi ceux qui désirent survivre doivent suivre l’exhortation de l’apôtre qui déclara :

      “Quelle participation ont la justice et l’iniquité ? Ou quelle communion la lumière a-​t-​elle avec les ténèbres ? (...) Quel accord le temple de Dieu a-​t-​il avec les idoles ? (...) “‘C’est pourquoi sortez du milieu d’eux, et séparez-​vous,” dit Jéhovah, “et cessez de toucher la chose impure”’. ‘“Et je vous recevrai.”’ ‘“Et je serai un père pour vous, et vous serez pour moi des fils et des filles,” dit Jéhovah le Tout-Puissant.’” — II Cor. 6:14-18.

      Si vous pratiquez une religion de ce monde, quittez-​la ! Si vous connaissez un prêtre ou un pasteur qui, selon vous, est un brave homme, il doit aussi quitter cette religion.

      Ces paroles sont dures, mais véridiques. Elles expriment le point de vue de Dieu. Une chose est sûre : le temps se fait court pour les religions de ce monde. Leur fin est proche. C’est pourquoi il est urgent que vous preniez une décision.

      Acceptez de l’aide dès maintenant

      Bien que ce soit le premier pas à faire, il n’est toutefois pas suffisant de quitter les religions de ce monde. En effet, les athées ont agi ainsi. Il faut faire un autre pas indispensable. Quiconque désire vivre dans l’ordre nouveau promis par Dieu doit apprendre à connaître Dieu, afin de bénéficier de sa protection lors de la destruction du présent système de choses. — Jean 17:3.

      Comment pouvez-​vous apprendre à connaître Dieu et ce qu’il exige de vous ? Uniquement par une étude individuelle de la Bible, sa Parole. Pour cela, vous avez besoin d’aide.

      Quelle méthode fondamentale les premiers disciples utilisaient-​ils pour aider leurs semblables à connaître la vérité sur Dieu ? Ils les instruisaient en privé, se rendant souvent au domicile des personnes qui s’intéressaient à la vérité. Là, dans leur foyer, ces gens recevaient le véritable enseignement de la Bible. Il en va de même aujourd’hui. Les témoins de Jéhovah se proposent de visiter gratuitement pendant six mois les personnes qui désirent sincèrement apprendre à connaître Dieu. Par ce moyen, des millions de personnes ont reçu une instruction biblique. — Actes 20:20.

      Il est vrai que ces personnes rencontrent parfois de l’opposition. Elle peut venir d’amis ou de parents mal informés. Mais bien souvent, en faisant preuve de tact et de patience, elles peuvent aider ceux qui sont bien intentionnés à connaître à leur tour le chemin qui conduit à la vie dans l’ordre nouveau promis par Dieu.

      Avez-​vous accepté de recevoir gratuitement cette instruction biblique que vous offrent les témoins de Jéhovah ? Sinon, nous vous encourageons à le faire. Ne ressemblez pas aux gendres de Lot. Alors que Sodome, la ville qui avait jeté l’opprobre sur Dieu, était sur le point d’être détruite par châtiment divin, Lot avertit ses gendres. Mais la Bible dit qu’“aux yeux de ses gendres, il parut plaisanter”. (Gen. 19:14.) Mais il ne plaisantait pas ! Le lendemain matin, Sodome fut détruite, et les gendres de Lot aussi.

      Aimez-​vous la vie ? Vous désirez sans doute la préserver. Alors, hâtez-​vous de suivre cette exhortation de la Parole de Dieu : “Cherchez Jéhovah, vous tous humbles du pays (...) ; recherchez la justice, recherchez l’humilité. Peut-être serez-​vous mis à couvert de la colère de Jéhovah.” — Soph. 2:3, Crampon 1905.

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