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  • La sainte Bible : le livre écrit par des témoins de Jéhovah
    La Tour de Garde 1961 | 1er janvier
    • La sainte Bible : le livre écrit par des témoins de Jéhovah

      “ Les saintes lettres, qui peuvent te rendre sage à salut. ” — II Tim. 3:15.

      1. Pourquoi le plus important livre du monde n’a-​t-​il pas son pareil en ce qui concerne l’âge, le temps de rédaction et l’auteur ?

      QUEL est le plus important livre du monde à l’âge de l’espace et de l’atome ? C’est un livre dont la rédaction fut entreprise avant l’ère chrétienne, avant l’ère bouddhiste (563 av. J.-C.), avant l’ère japonaise (660 av. J.-C.), avant l’ère romaine (753 av. J.-C.) et avant l’ère grecque olympique (776 av. J.-C). Cependant, le grand âge de ce livre n’a pas diminué sa valeur. Au contraire, les siècles ont augmenté son inestimable valeur. C’est l’ouvrage dont la composition a demandé le plus grand nombre d’années. Depuis la rédaction du premier chapitre jusqu’à l’achèvement du dernier chapitre, vers la fin du premier siècle, seize siècles se sont écoulés. Cependant l’auteur du livre est une seule et même personne.

      2. Combien de fois le nom de l’auteur se rencontre-​t-​il dans ce livre ? Quel rang lui a donné le fait d’avoir un seul auteur ?

      2 Du début à la fin, ce livre fut écrit sur le nom de son unique auteur. De ce fait, le nom de l’auteur se rencontre environ sept mille fois dans ses pages. En réalité, du fait d’avoir ce seul auteur, le livre dépasse tous les autres ouvrages et il doit encore connaître une gloire plus grande que celle dont il jouit à présent.

      3. Comment la rédaction d’un livre n’ayant qu’un seul auteur a-​t-​elle pu s’étendre sur tant d’années ?

      3 Aucun homme n’a vécu plus de mille six cents années. Comment donc la rédaction d’un livre n’ayant qu’un seul auteur a-​t-​elle pu s’étendre sur une période aussi considérable ? Parce que l’auteur de cet ouvrage n’est pas un homme, qui est mortel. C’est ce que révèle son nom, qui est Jéhovah.

      4. Comment le nom de l’auteur se rencontre-​t-​il vers la fin et vers le début du livre ?

      4 Dans le quatrième chapitre avant le dernier, on rencontre quatre fois cette exclamation de louange à l’adresse de l’Auteur de ce livre prodigieux, à savoir Alléluia ! Traduite en français, cette expression signifie “ Louez Jéhovah ! ”a (Apoc. 19:1, 3, 4, 6). Ce nom unique est celui du seul vrai Dieu vivant, le Créateur de l’univers. C’est pourquoi, au chapitre deuxième, verset quatre, ce livre célèbre place son nom en regard de son titre, de cette façon : “ Voici l’histoire du ciel et de la terre quand ils furent créés, lorsque Jéhovah Dieu eut fait une terre et un ciel. ” Ge 2:4 — AC.

      5. Comment s’appelle ce livre ? Pourquoi Celui qu’il nomme dans toutes ses pages put-​il être son seul auteur ? Quel genre de livre est la Bible ?

      5 Le seul livre sacré qui du début à la fin déclare que Jéhovah Dieu est son Auteur est la sainte Bible. Elle proclame que Dieu est immortel. Dans le trente-cinquième livre, chapitre premier, verset douze, la Bible lui adresse ces paroles : “ N’es-​tu pas de toute éternité, Jéhovah ? Toi, mon Dieu saint, tu ne meurs pas. ”b Et le cinquante-quatrième livre, chapitre premier, verset dix-sept, le bénit, disant : “ Au roi des siècles, immortel, invisible, seul Dieu, soient honneur et gloire, aux siècles des siècles ! Amen ! ” (Hab. 1:12 ; I Tim. 1:17). Étant éternel, incorruptible, immortel, le seul Dieu Jéhovah pouvait sans peine être l’unique Auteur. Dieu en étant l’Auteur, la Bible est un livre saint, sacré.

      6. D’après le terme d’où dérive son nom, qu’est la Bible en réalité ?

      6 La sainte Bible est en réalité une bibliothèque se composant de nombreux livres. Si chaque livre porte aujourd’hui un titre différent, Jéhovah Dieu n’en est pas moins l’Auteur de tous. Le nom même de Bible attire l’attention sur ce fait, car cette appellation dérive du grec biblia, qui signifie “ petits livres ”, c’est-à-dire une collection de tous ces livrets en un seul volume. La Bible parle de ses livres comme de “ saintes lettres, qui peuvent te rendre sage à salut ”. (II Tim. 3:15.) De là leur autre dénomination d’Écritures.

      7. Comment, au mont Sinaï, Jéhovah Dieu participa-​t-​il à la rédaction de la Bible ?

      7 Non seulement Dieu pourvut à un seul thème unificateur, qui se retrouve dans tous les livres de cette bibliothèque, mais il participa encore à la rédaction du Livre. Le célèbre décalogue se trouve dans le second livre de la Bible. Ce décalogue fut remis au prophète Moïse sur le mont Sinaï en Arabie, au seixième siècle avant notre ère. Il fut d’abord écrit sur des tables de pierre. À ce sujet on lit dans la Bible : “ Lorsque (Jéhovah Dieu) eut achevé de parler à Moïse sur la montagne de Sinaï, il lui donna les deux tables du témoignage, tables de pierre, écrites du doigt de Dieu. ” “ Les tables étaient l’ouvrage de Dieu, et l’écriture était l’écriture de Dieu, gravée sur les tables. ” Le peuple qui reçut le décalogue le transgressa et Moïse, dans un accès de colère, brisa les tables. “ (Jéhovah) dit à Moïse : Taille deux tables de pierre comme les premières et j’y écrirai les paroles qui étaient sur les premières tables que tu as brisées. ” Quand Moïse descendit du mont Sinaï, il avait en main les deux tables (Ex. 31:18 ; 32:16 ; 34:1, 29). Par la suite Moïse copia le décalogue sur d’autres matériaux pour que les hommes puissent les lire.

      8. Comment fut écrit le reste de la Bible ? Qu’est-​ce qui ne changeait pas au cours de la longue période de rédaction ?

      8 Le reste de la sainte Bible fut-​il remis au peuple de Jéhovah comme le décalogue, directement écrit par Dieu ? Non. Des hommes, des créatures imparfaites, servirent d’instruments pour la rédaction de la Bible. Mais cela n’infirme pas le fait que la Bible entière n’a qu’un seul Auteur, Jéhovah Dieu, et que ses pages renferment ses pensées et ses paroles plutôt que celles des écrivains humains qui en rédigèrent les différentes parties. Une force agissante, invisible, agissait sur ces hommes. Elle procédait de l’unique Auteur de la Bible, qui la dirigeait sur les écrivains en question. Cette force agissante s’appelle esprit et du fait que sa source est le Dieu de sainteté, on la dénomme “ saint esprit ”. Si les écrivains terrestres changeaient de temps à autre, le saint esprit, par contre, demeurait, ainsi que sa source, le Dieu immortel Jéhovah.

      ÉCRITE PAR INSPIRATION

      9. En quels termes David et Pierre soulignèrent-​ils le fait que les anciens prophètes parlaient ou écrivaient tous sous l’action d’une force qui ne procédait pas d’eux ? Au nom de qui écrivaient-​ils ?

      9 Par exemple, prenez David, qui devint le premier roi israélite de Jérusalem. Il composa de nombreux psaumes au onzième siècle avant l’ère chrétienne. Dans l’un de ces chants sacrés contenus dans la sainte Bible, David expliqua qu’il n’écrivait pas poussé par sa propre force. Il déclara : “ Oracle de David, fils d’Isaï (...) L’esprit de Jéhovah a parlé par moi, et sa parole est sur mes lèvres. ” (II Sam. 23:1, 2, AC). Onze siècles après la mort de David, l’apôtre chrétien nommé Pierre écrivit deux lettres qui sont renfermées dans la sainte Bible. Pierre rappela aux chrétiens que les anciens prophètes comme David apportèrent des prophéties qui ne procédaient pas de leurs pensées ou de leur volonté mais d’une source céleste. Pierre déclara : “ Mais sachez avant tout qu’aucune prophétie de l’Écriture ne procède d’une interprétation propre (ou vient d’une révélation personnelle) ; car ce n’est pas par une volonté d’homme qu’une prophétie a jamais été apportée, mais c’est poussés par l’esprit saint que les saints hommes de Dieu ont parlé. ” (II Pierre 1:20, 21, AC). Pierre a encore dit : “ Il fallait que s’accomplît ce que le saint esprit, dans l’Écriture, a annoncé d’avance par la bouche de David (...) Dieu a parlé anciennement par la bouche de ses saints prophètes. ” (Actes 1:16 ; 3:21). En effet, les écrivains bibliques composèrent des textes mais ils les écrivirent poussés par une force : l’unique esprit saint de Jéhovah Dieu. Ils servirent d’instruments terrestres à Dieu et écrivirent en son saint nom.

      10. En guérissant un homme, comment Jésus montra-​t-​il que l’esprit de Dieu a suffisamment de force d’impulsion pour pousser un homme à écrire un livre ?

      10 L’esprit saint peut pousser un prophète à écrire tout aussi aisément qu’il peut chasser un démon d’un possédé. C’est ce que montra le Fils de Dieu, Jésus-Christ. Il annonça le royaume de Dieu au peuple et accomplit également de nombreux miracles. Un jour il chassa le démon d’un possédé, de sorte que le muet parlait et voyait. Mais les ennemis religieux de Jésus parlèrent contre le moyen par lequel il avait expulsé le démon. Selon l’apôtre Matthieu, Jésus leur dit : “ Si c’est par l’esprit de Dieu que je chasse les démons, le royaume de Dieu est donc venu vers vous. ” (Mat. 12:28). Le disciple Luc rapporte que Jésus a dit alors : “ Si c’est par le doigt de Dieu que je chasse les démons, le royaume de Dieu est donc venu vers vous. ” — Luc 11:20.

      11. Étant donné l’emploi du mot “ doigt ”, pourquoi peut-​on dire que la Bible a été écrite par le doigt de Dieu ? De qui la Bible est-​elle l’œuvre visible, tangible ?

      11 Ainsi Jésus parla de l’esprit de Dieu comme du “ doigt ” de Dieu. D’une manière directe le doigt de Dieu écrivit les dix commandements sur les deux tables de pierre. Mais quand Dieu se servit de l’entremise d’hommes pour la rédaction des différents livres de la sainte Bible, le doigt symbolique de Dieu, son esprit, poussa le style ou la plume de ces hommes (Deut. 9:10). Au Psaume 8:3 (Da) David dit à Dieu : “ Je regarde tes cieux, l’ouvrage de tes doigts, la lune et les étoiles que tu as disposées. ” Longtemps avant David, le prophète Moïse fut employé par Jéhovah Dieu pour amener la troisième des dix plaies dévastatrices sur le pays d’Égypte. Ce fut une plaie que les prêtres égyptiens, qui pratiquaient la magie, ne purent imiter. Aussi dirent-​ils à leur souverain, Pharaon : “ C’est le doigt de Dieu ! ” (Exode 8:14, 15 8:18, 19, NW). Conformément à ces emplois du mot “ doigt ”, on peut dire aujourd’hui que la sainte Bible est du doigt de Dieu, puisque la sainte Bible a été écrite sous l’action du saint esprit de Dieu, sa force agissante. Ainsi c’est le doigt de Dieu qui l’écrivit, du commencement à la fin, de la Genèse à l’Apocalypse. L’esprit saint est une force invisible mais il produit des résultats visibles, tangibles. La sainte Bible est le résultat tangible produit par l’esprit de Dieu, son doigt en mouvement. Dieu est donc l’Auteur céleste de la Bible.

      LES ÉCRIVAINS TERRESTRES DE LA BIBLE

      12. Qui, par conséquent, a fait la Bible ? Cependant que prétend l’Église catholique ?

      12 On ne peut contredire le fait que Jéhovah Dieu a fait la sainte Bible par le moyen de serviteurs terrestres qu’il employa comme secrétaires, scribes ou écrivains sous son contrôle. Aussi est-​on très surpris de lire ce que le Blade de Toledo (Ohio) écrivit dans son numéro du 1er mars 1943. Le journal rapporta ces paroles dites par un prêtre d’une organisation religieuse dans l’église de l’Immaculée Conception : “ On ne se rend généralement pas compte, comme on le devrait, que la Bible appartient exclusivement à l’Église catholique romaine. L’Église catholique a fait la Bible ; elle l’a préservée ; et elle l’interprète. D’autres peuvent lire l’Écriture sainte — et ils y sont invités — mais à part cela ils n’ont pas le moindre droit en ce qui la concerne. Le Dieu tout-puissant a placé ce précieux héritage exclusivement entre les mains de son Église catholique. Il peut paraître étrange de dire que l’Église catholique a fait la Bible, car on sait que ce volume est la parole de Dieu, chacun de ses mots ayant été autorisés par lui en fin de compte. Mais il faut se rappeler la manière dont Dieu opéra (...) L’Église catholique n’a pas seulement fait la Bible ; elle l’a encore préservée (...) Le Dieu tout-puissant (...) a établi un tribunal suprême, l’Église catholique, pour déterminer le sens exact de sa constitution, l’Écriture sainte. ” En harmonie avec cette déclaration, quantité de brochures et de nombreux placards dans les journaux et les revues ont paru sous ce titre audacieux : “ La Bible est un Livre catholique. ”

      13. Combien d’hommes furent utilisés au cours des seize siècles que dura la rédaction de la Bible ? Qui figure dans leurs rangs ?

      13 Le public auquel sont destinées ces déclarations et affirmations religieuses est en droit de connaître les faits. Quels sont les faits fondamentaux ? Certains des livres de la sainte Bible portent de nos jours le nom de leurs écrivains. Autant que l’on puisse le déterminer, plus de trente-cinq hommes furent utilisés au cours des seize siècles sur lesquels s’étendit la rédaction de la Bible totale. Ces écrivains comprennent dans leurs rangs Moïse, Josué, Samuel, Gad, Nathan, Jérémie, Esdras, Néhémie, Mardochée, David, Salomon, Agur, Lemuel, Ésaïe, Ézéchiel, Daniel, Osée, Joël, Amos, Abdias, Jonas, Michée, Nahum, Habakuk, Sophonie, Aggée, Zacharie, Malachie, Matthieu, Marc, Luc, Jean l’apôtre, Paul, Jacques le demi-frère de Jésus, Pierre, Jude le demi-frère de Jésus.

      14. Quel fait ressort avec clarté quand on examine les écrivains bibliques ? Au sens spirituel, comment peut-​on appeler les disciples de Jésus ?

      14 Quand on examine l’extraction et le passé de ces célèbres écrivains de la Bible, un fait nous frappe. Tous étaient Hébreux, Israélites ou Juifs de naissance. Il en est cependant qui pensent que Luc était Grec. Aucun d’entre eux n’était de race latine. Tous descendaient d’Abraham, par la Postérité duquel Jéhovah avait promis de bénir toutes les familles de la terre. Abraham était un Hébreu (Gen. 12:1-3 ; 14:13). Ses descendants par Isaac et Jacob furent appelés Hébreux (Gen. 39:14, 17 ; 41:12 ; Ex. 1:15, 16, 19 ; Jonas 1:9). Dieu changea le nom de Jacob en celui d’Israël ; aussi les douze tribus de sa descendance furent appelées non pas Jacobites mais Israélites (Ex. 9:7). À l’époque de sa mort, Jacob ou Israël donna la bénédiction de la royauté future à son fils Juda, et les Israélites qui restèrent attachés à la tribu royale de Juda et au roi de cette tribu furent appelés Judéens ou Juifs (Gen. 49:10 ; II Rois 16:6 ; Zach. 8:23). Jésus-Christ était de la tribu de Juda. Tous les disciples qui lui sont attachés comme au Roi promis par Dieu sont par conséquent des Judéens ou Juifs au sens spirituel, des Juifs dont le cœur a été circoncis de l’impureté. — Apoc. 5:5 ; Héb. 7:13, 14.

      15. Comment Paul se désigna-​t-​il dans ses lettres ?

      15 L’apôtre Paul, qui écrivit quatorze des livres de la Bible, déclara : “ Moi aussi je suis Israélite, de la postérité d’Abraham. ” (Rom. 11:1). “ Circoncis le huitième jour, de la race d’Israël, de la tribu de Benjamin, Hébreu né d’Hébreux. ” — Phil. 3:5.

      16. Par suite, comment pourrait-​on qualifier la Bible ? Qu’a écrit Paul à propos de la “ supériorité du Juif ” ?

      16 De ce point de vue, on pourrait appeler la Bible non pas un livre catholique mais un livre hébreu, israélite, un livre judéen ou juif. En accord avec cela, Paul, chrétien d’origine juive, écrivit aux chrétiens de Rome : “ Car le Juif n’est pas celui qui l’est au dehors, et la circoncision n’est pas au dehors dans la chair, le vrai Juif l’est au dedans et la circoncision dans le cœur, selon l’esprit et non pas selon la lettre : voilà celui qui tient sa louange non des hommes, mais de Dieu. Quelle est donc la supériorité du Juif ? Quelle est l’utilité de la circoncision ? Grande à tous les égards. D’abord c’est à eux que furent confiés les oracles de Dieu. ” — Rom. 2:28 à 3:2, Jé.

      17. a) Les écrivains étaient-​ils tous des chrétiens ? b) Qu’est-​ce qui fit de leurs écrits un ensemble harmonieux et atteste qu’un seul esprit opérait sur eux ?

      17 Tous les prophètes juifs annoncèrent l’Oint de Dieu, le Messie ou le Christ. Leur espérance en sa venue fit de tous les anciens écrits prophétiques un ensemble harmonieux. Mais tous les rédacteurs de la Bible n’étaient pas des chrétiens, en ce sens qu’ils ne vinrent pas tous après Christ le Roi. Les écrivains bibliques qui précédèrent Jésus-Christ ne pouvaient évidemment être ses disciples. Non, dit l’apôtre Pierre : “ Ils ont cherché à découvrir quel temps et quelles circonstances avait en vue l’esprit du Christ, qui était en eux, quand il attestait à l’avance les souffrances du Christ et les gloires qui les suivraient. ” (I Pierre 1:10, 11, Jé). Le dernier des écrivains préchrétiens fut Malachie, dont le livre clôt le canon ou catalogue officiel des Écritures rédigées en hébreu et en araméen. Après Malachie, les huit hommes qui écrivirent le reste des livres de la sainte Bible étaient tous des chrétiens d’origine juive. Dans leurs écrits, composés dans le grec commun parlé à l’époque, ils firent remarquer qu’un grand nombre des prophéties faites par les anciens rédacteurs utilisés par Jéhovah s’était réalisé en la personne de Jésus-Christ, le Roi promis de la tribu de Juda. Eux-​mêmes firent des prédictions au sujet du Christ. Tous les écrivains étaient ainsi en accord l’un avec l’autre en ce qui concerne le royaume de Dieu par le Messie ou le Christ. C’est là une preuve de l’action du seul esprit du Dieu-Auteur.

      LEUR VOCATION COMMUNE

      18, 19. a) Outre la nationalité juive, qu’est-​ce qui reliait tous les écrivains bibliques ? b) Pour apprendre ce que Dieu déclara en réponse à la question, quels manuscrits présentent un intérêt particulier ?

      18 Si tous les écrivains inspirés de la sainte Bible n’étaient pas des chrétiens, il est cependant un autre élément que la nationalité juive qui les relie. Quel est-​il ? Une vocation commune. Quelle était leur vocation ? Écoutons Jéhovah Dieu en donner la définition. En 1947, en pleine guerre palestinienne, l’attention du monde se porta sur la sainte Bible, son intérêt étant excité par la découverte de certains anciens manuscrits, non dans la ville de Rome mais près de l’extrémité nord-ouest de la mer Morte en Palestine. Ces manuscrits furent dénommés les Rouleaux de la mer Morte. Ils n’étaient pas rédigés en latin mais en hébreu. Selon les archéologues, la composition de leur texte remonte à plus d’un siècle avant la fondation en l’an 33 de l’Église ou assemblée chrétienne. Le plus remarquable de ces rouleaux est celui qui renferme un manuscrit presque complet de la prophétie d’Ésaïe.

      19 Dans la Harper’s Bible Dictionary (1952) il est dit à la page 654a : “ Les Rouleaux avaient été placés dans la Grotte de la mer Morte avant la naissance de Jésus et ne furent découverts que près de 2 000 ans après sa mort. Le Rouleau d’Ésaïe trouvé dans la Grotte ressemble probablement à celui dans lequel il a lu Ésaïe à Nazareth, lorsqu’il était un jeune homme (Luc 4:16-19). Il présente très peu de variations par rapport à la prophétie qu’on lit de nos jours, à l’exception de différences mineures dans l’orthographe et les erreurs des copistes. ”

      20, 21. a) Dans la colonne 36, quelle déclaration de Dieu ce Rouleau de la mer Morte contient-​il au sujet de la vocation de son peuple élu ? b) En quels termes le passage d’Ésaïe 43:10 est-​il commenté dans les “ Livres Soncino de la Bible ” (1949) ?

      20 Ce Rouleau est l’un des très nombreux manuscrits qui ne furent pas préservés par l’Église catholique. Dans la colonne 36 le Rouleau présente le texte hébreu d’Ésaïe 43:1, 10-12, qui, traduit en français, dit : “ Et maintenant, voici ce que Jéhovah a dit, celui qui t’a créé, ô Jacob, celui qui t’a formé, ô Israël : Ne crains pas, car je t’ai racheté, je t’ai appelé par ton nom, tu es à moi. ” “ Vous êtes mes témoins, dit Jéhovah, et mon serviteur que j’ai choisi, afin que vous me connaissiez et que vous ayez foi en moi, et que vous compreniez que je suis le même. Avant moi aucun Dieu n’a été formé et après moi il n’y en a jamais eu aucun. Moi et moi seul je suis Jéhovah et en dehors de moi il n’y a pas de sauveur. C’est moi qui ai révélé, sauvé et proclamé, quand il n’y avait parmi vous aucun étranger. Aussi vous êtes mes témoins, dit Jéhovah, et moi je suis Dieu. ”

      21 Par ces paroles claires, Jéhovah Dieu proclama que la vocation de son peuple élu, Jacob ou Israël, consistait à être ses “ témoins ”. Commentant Ésaïe 43:10, dans les “ Livres Soncino de la Bible ” (1949), le docteur juif Israël W. Slotki dit à la page 207 : “ Les nations et leurs dieux étant incapables de prouver leurs affirmations, Dieu invite Israël, qui est décrit comme Mes témoins et Mon serviteur d’attester le caractère unique de sa Divinité, qu’il n’y a pas eu de Dieu comme Lui et qu’il n’y en aurait jamais. ”

      22. a) Qui était Moïse et à partir de quel moment devint-​il un témoin remarquable ? b) Qu’est-​ce qui prouve que Moïse fut effectivement un témoin de Jéhovah ?

      22 Le premier des écrivains inspirés de la Bible fut le prophète Moïse. Il était de la tribu de Lévi, une des tribus de la nation d’Israël. Donc, conformément à la déclaration de Jéhovah dans Ésaïe 43:10-12, Moïse était du nombre de ses témoins. Par l’organe de son saint ange dans le buisson brûlant d’une manière miraculeuse, “ Dieu dit à Moïse : JE SUIS CELUI QUI SUIS. C’est ainsi, ajouta-​t-​il, que tu répondras aux enfants d’Israël : Celui qui est m’envoie vers vous. Dieu dit encore à Moïse : Tu parleras ainsi aux enfants d’Israël : Jéhovah, Dieu de vos pères, le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac et le Dieu de Jacob, m’envoie vers vous. C’est là mon nom pour l’éternité ; c’est là mon souvenir de génération en génération. ” (Ex. 3:2, 14, 15, AC). À partir d’alors, Moïse devint un remarquable témoin de Jéhovah. Dans les cinq premiers livres de la Bible écrits de sa main, de la Genèse au Deutéronome, il employa le nom de Jéhovah (יהוה)c 1 833 fois. Qui niera que Moïse fût un témoin de Jéhovah fidèle à sa vocation ? Personne d’autre que les hypocrites religieux qui déforment et cachent la vérité ! L’écrivain chrétien de la lettre inspirée aux Hébreux, chapitres onze et douze, range Moïse parmi les témoins de Jéhovah. Mais Moïse ne fut pas le premier témoin de Jéhovah.

      23. a) Qui fut le premier témoin fidèle ? b) Quel acte, le premier de ce genre, mit fin à sa vie ?

      23 L’écrivain de l’épître aux Hébreux cite Abel, le second fils d’Adam, comme le premier témoin fidèle de Jéhovah. Il déclare : “ C’est par la foi qu’Abel offrit à Dieu un sacrifice plus excellent que celui de Caïn ; c’est par elle qu’il fut déclaré juste, Dieu approuvant ses offrandes ; et c’est par elle qu’il parle encore, quoique mort. ” (Héb. 11:4). Ainsi qu’il est écrit, dans Genèse 4:4, 5 : “ Abel, de son côté, en fit une des premiers-nés de son troupeau et de leur graisse. (Jéhovah) porta un regard favorable sur Abel et sur son offrande ; mais il ne porta pas un regard favorable sur Caïn et sur son offrande. ” Par jalousie religieuse, Caïn tua son frère Abel parce que celui-ci était un témoin fidèle et agréable à Jéhovah. Ce fut le premier des actes de violence que les religionistes ont perpétrés sur les véritables témoins de Jéhovah depuis le temps d’Abel jusqu’à nos jours.

      24, 25. a) Quels noms paraissent dans la liste contenue au Hé chapitre onze de l’épître aux Hébreux ? b) Comment l’écrivain de l’épître aux Hébreux indique-​t-​il que tous ces hommes furent des témoins de Jéhovah ?

      24 Après Abel, le chapitre onzième de l’épître aux Hébreux énumère les fidèles témoins de Jéhovah, citant les prophètes Énoch et Noé ; les patriarches Abraham, Isaac et Jacob ; Sara, la femme d’Abraham ; Joseph, le fils de Jacob ; le prophète Moïse ; Rahab la prostituée, qui survécut à la ruine de Jéricho entourée de murailles ; les juges Gédéon, Barak, Samson et Jephthé ; le roi David et le prophète Samuel. L’écrivain n’a pas le temps de nommer les autres prophètes, mais quand il parle de gueules de lions ayant été fermées, à qui pouvait-​il penser encore sinon au prophète Daniel qui sortit indemne de la fosse aux lions ? Quand il parle de témoins de Jéhovah tués par l’épée, il a pu penser à Jean-Baptiste, qui fut décapité. Après avoir décrit les mauvais traitements qu’ils subirent, le chapitre onzième de l’épître aux Hébreux se termine ainsi : “ Tous ceux-là, à la foi desquels il a été rendu témoignage, n’ont pas obtenu ce qui leur était promis, Dieu ayant en vue quelque chose de meilleur pour nous (les chrétiens), afin qu’ils ne parvinssent pas sans nous à la perfection. ” (Héb. 11:39, 40). Mais de quelle façon l’écrivain de l’épître aux Hébreux indique-​t-​il qu’ils furent des témoins de Jéhovah ? Il le fait en disant ceci dans les deux versets suivants :

      25 “ Nous donc aussi, puisque nous sommes environnés d’une si grande nuée de témoins, rejetons tout fardeau, et le péché qui nous enveloppe si facilement, et courons avec persévérance dans la carrière qui nous est ouverte, ayant les regards sur Jésus, le chef et le consommateur de la foi, qui, en vue de la joie qui lui était réservée, a souffert la croix, méprisé l’ignominie, et s’est assis à la droite du trône de Dieu. ” — Héb. 12:1, 2.

      26. Qu’est-​ce qui montre que ceux qui composent cette “ nuée ” furent vraiment de tels témoins ? Par suite, qui est l’Auteur des Écritures hébro-araméennes et qui les a rédigées ?

      26 Notez que l’écrivain de l’épître aux Hébreux désigne ceux qu’il nomme ou décrit au chapitre onzième et qui précédèrent Jésus-Christ par l’expression “ nuée de témoins ”. Les témoins de qui ? Il n’est qu’une seule réponse : de Jéhovah. Le dernier des livres de la Bible écrits avant Jésus-Christ, à savoir la prophétie de Malachie, fait quarante-huit fois mention de Jéhovah. Jésus-Christ cita cette prophétie pour montrer son inspiration et son authenticité comme partie de la Parole de Jéhovah (Mat. 11:7-15 ; Mal. 3:1 ; 4:5, 6). Ainsi de Moïse à Malachie, tous les écrivains des Écritures canoniques furent des témoins de Jéhovah. Toutes ces Écritures inspirées en hébreu et en araméen ont pour Auteur Jéhovah et furent rédigées par ses témoins.

      TÉMOINS CHRÉTIENS DE JÉHOVAH

      27, 28. a) Dans quel but Jésus naquit-​il ? b) Devant quel chef politique confessa-​t-​il ce fait et quel titre acquit-​il ?

      27 Les chrétiens hébreux auxquels le rédacteur adressait l’épître étaient environnés d’une telle “ nuée de témoins ”. Il leur fut dit d’avoir les regards sur “ Jésus, le chef et le consommateur de la foi ”, qui mourut de la mort du martyr. Faut-​il entendre par là que Jésus fut également un témoin de Jéhovah ? En effet. Jésus, le Fils de Dieu, naquit dans la lignée du roi David, dans la tribu de Juda, dans la nation d’Israël. De naissance, Jésus était un membre de la nation d’Israël à qui Jéhovah Dieu avait déclaré dans Ésaïe 43:10-12 (AC) : “ Vous êtes mes témoins, dit Jéhovah. ” Ainsi Jésus vit le jour sur la terre pour être témoin de Jéhovah. Ce fait, il refusa de le nier, même devant le gouverneur romain Ponce-Pilate, qui le condamna à mort. En réponse à la question de Pilate : “ Tu es donc roi ? ” Jésus déclara : “ Je suis né et je suis venu dans le monde (pourquoi ?) pour rendre témoignage à la vérité. ” — Jean 18:37.

      28 Pour souligner chez Jésus la qualité de témoin de Jéhovah, l’apôtre Paul en parle comme de “ Christ Jésus qui, devant Ponce-Pilate, a rendu son beau témoignage ”. (I Tim. 6:13, Jé.) De son côté, l’apôtre Jean, écrivant aux sept assemblées de la province d’Asie, dit : “ Que la grâce et la paix vous soient données de la part de (...) Jésus-Christ, le témoin fidèle, le premier-né des morts, et le prince des rois de la terre ! ” — Apoc. 1:4, 5.

      29. En quels termes Jésus confessa-​t-​il devant Nicodème qu’il était un témoin ?

      29 Et de la bouche de Jésus lui-​même nous apprenons qu’il est un témoin de Jéhovah, lorsqu’il fait cette confession devant Nicodème, instructeur juif en Israël : “ Nous disons ce que nous savons, et nous rendons témoignage de ce que nous avons vu ; et vous ne recevez pas notre témoignage. Si vous ne croyez pas quand je vous ai parlé des choses terrestres, comment croirez-​vous quand je vous parlerai des choses célestes ? ” — Jean 3:11, 12.

      30, 31. a) Qu’a dit Jean au sujet de la qualité de témoin de Jésus ? b) Comment Jésus proclama-​t-​il les paroles de Dieu dans la synagogue de Nazareth ?

      30 Quelques versets plus loin, l’apôtre Jean commente ces paroles, disant : “ Celui qui vient du ciel est au-dessus de tous, il rend témoignage de ce qu’il a vu et entendu, et personne ne reçoit son témoignage. Celui qui a reçu son témoignage a certifié que Dieu est vrai ; car celui que Dieu a envoyé dit les paroles de Dieu, parce que Dieu ne lui donne pas l’esprit avec mesure. ” (Jean 3:31-34). Jésus a dit les paroles de Dieu le jour de sabbat où, se trouvant dans la synagogue de sa ville de Nazareth, il lut un passage de la Parole de Dieu. Un rouleau d’Ésaïe, semblable à celui qu’on a découvert près de la mer Morte en 1947, lui fut remis. L’ayant déroulé jusqu’au És chapitre soixante et un, versets un et deux, il lut ceci :

      31 “ L’esprit du Seigneur, de Jéhovah, est sur moi, parce que Jéhovah m’a oint pour porter la bonne nouvelle aux malheureux ; il m’a envoyé pour panser ceux qui ont le cœur brisé, pour annoncer aux captifs la liberté et aux prisonniers le retour à la lumière ; pour publier une année de grâce de Jéhovah. ” — És. 61:1, 2, AC ; Luc 4:16-19.

      32, 33. a) Qu’ajouta ensuite Jésus pour démontrer sa qualité de témoin de Jéhovah ? b) Au temple de Jérusalem, que déclara Pierre au sujet de Jésus ?

      32 Puis Jésus ajouta : “ Aujourd’hui cette parole de l’Écriture, que vous venez d’entendre, est accomplie. ” Pour en montrer la réalisation, Jésus se mit à publier l’“ année de grâce de Jéhovah ”, proclamation pour laquelle il avait été oint. Jésus démontrait ainsi sa qualité de témoin de Jéhovah (Luc 4:20-22). Après que Jésus se fut révélé témoin fidèle jusqu’à mourir martyr, l’apôtre Pierre déclara à une foule d’adorateurs de Jéhovah au temple de Jérusalem que Jésus était le prophète que Moïse avait annoncé en ces termes à Israël :

      33 “ (Jéhovah), ton Dieu, te suscitera du milieu de toi, d’entre tes frères, un prophète comme moi : vous l’écouterez ! (...) (Jéhovah) me dit : (...) Je leur susciterai du milieu de leurs frères un prophète comme toi (Moïse), je mettrai mes paroles dans sa bouche, et il leur dira tout ce que je commanderai. Et si quelqu’un n’écoute pas mes paroles qu’il dira en mon nom, c’est moi (Jéhovah) qui lui en demanderai compte. ” — Deut. 18:15-19.

      34. En sa qualité de prophète semblable à Moïse, que devait être Jésus ? À l’imitation de Jésus, que doivent être ses disciples ?

      34 Comme prophète, Moïse fut un remarquable témoin de Jéhovah. Il déclara le nom de Jéhovah jusque devant le puissant Pharaon d’Égypte. Non seulement l’apôtre Pierre mais encore le martyr chrétien Étienne déclara que Jésus Christ était le prophète qui devait être suscité, celui qui était comme Moïse mais plus grand que lui (Actes 3:20-23 ; 7:37, 52, 53). Réalisant la prophétie de Moïse, Jésus-Christ fut un témoin de Jéhovah mais un témoin plus grand que lui. C’est sur Jésus, le grand Moïse, que tous ceux qui sont engagés dans la course chrétienne vers la vie éternelle doivent porter leurs regards, afin de l’imiter (Héb. 12:1, 2). L’apôtre Paul a dit : “ Soyez mes imitateurs, comme je le suis moi-​même de Christ. ” (I Cor. 11:1 ; I Thess. 1:6). Il est donc clair que les vrais chrétiens, les vrais disciples du Christ, doivent l’imiter en étant témoins de Jéhovah. Les vrais chrétiens sont des témoins de Jéhovah.

      35. a) Avant quelle conversion tous les Juifs naissaient-​ils pour être des témoins ? b) Que devenaient les Juifs qui quittaient le judaïsme pour le christianisme, mais que cessaient d’être les Juifs qui refusaient de croire en Jésus-Christ ?

      35 Les apôtres et les disciples d’origine juive constituent une preuve du fait que les chrétiens authentiques sont des témoins de Jéhovah. Selon les paroles de Jéhovah à l’adresse de la nation d’Israël, et contenues dans le rouleau d’Ésaïe, chapitre quarante-troisième, versets dix à douze És 43:10-12, tous les Juifs selon la chair nés avant la conversion au christianisme de Corneille, le premier non-Juif, naissaient pour être serviteurs et témoins de Jéhovah. Quand ces Juifs quittaient le judaïsme avec ses traditions et devenaient chrétiens à l’époque des apôtres, ils ne cessaient pas d’être des témoins de Jéhovah. Non, car ils devenaient les témoins chrétiens de Jéhovah, à l’exemple de leur Chef Jésus-Christ, le grand Moïse. Ceux des Juifs selon la chair qui refusaient de croire en Jésus-Christ cessaient d’être des témoins de Dieu, ainsi que la classe nationale du “ serviteur ” de Jéhovah. D’autre part, les chrétiens étaient ceux qui reconnaissaient que les paroles de Jéhovah dans le rouleau d’Ésaïe, chapitre cinquante-cinq, verset quatre, s’appliquaient à Jésus-Christ : “ Voici, je l’ai établi comme témoin auprès des peuples, comme chef et dominateur des peuples. ”

      36. À la Pentecôte que devinrent les Juifs oints ?

      36 Le jour de la Pentecôte de l’an 33, les disciples juifs de Jésus furent oints du saint esprit comme l’avait été leur Seigneur. Ils devinrent ainsi des Juifs spirituels, spécialement oints pour former la nouvelle nation de l’Israël spirituel, la nouvelle nation des serviteurs et témoins de Jéhovah. — I Pierre 2:9.

      37. a) À la Pentecôte, quelles citations des Écritures hébraïques furent faites par Pierre ? Quel commentaire fit ensuite l’apôtre ? b) Qu’était, par conséquent, l’apôtre Pierre ?

      37 Quand il expliqua cette effusion du saint esprit sur les chrétiens juifs, l’apôtre Pierre fit cette citation du rouleau de la prophétie de Joël : “ Et il arrivera après cela que je répandrai mon esprit sur toute chair (...) Le soleil se changera en ténèbres et la lune en sang, avant que vienne le jour de Jéhovah, grand et terrible. Et quiconque invoquera le nom de Jéhovah sera sauvé. ” (Joël 2:28-32, AC). Pierre cita ensuite Psaume 16:8-11 (AC) qui dit : “ Je mets Jéhovah constamment sous mes yeux (...) Tu ne livreras pas mon âme au séjour des morts. ” Pierre cita également Psaume 110:1 (AC) où il est dit : “ Jéhovah dit à mon Seigneur : Assieds-​toi à ma droite, jusqu’à ce que je fasse de tes ennemis l’escabeau de tes pieds. ” Puis, commentant ces versets inspirés, Pierre déclara : “ C’est ce Jésus que Dieu a ressuscité ; nous en sommes tous témoins (...) Que toute la maison d’Israël sache donc avec certitude que Dieu a fait Seigneur et Christ ce Jésus que vous avez crucifié. ” (Actes 2:14-36). En ces termes très clairs, Pierre montra dès le début qu’en tant que Juif ou Israélite spirituel, il était un témoin oint de Jéhovah, du Dieu qui avait ressuscité son Fils de la mort au schéol et qui avait répandu son esprit saint par le moyen de Jésus-Christ assis à sa droite.

      38. Dans sa première épître comment Jean se rangea-​t-​il parmi les témoins ? Dans le dernier livre de la Bible, en quels termes Jean montra-​t-​il que Jésus était un témoin ?

      38 L’apôtre Jean se trouvait avec Pierre à Jérusalem le jour de la Pentecôte. Jean se présenta de la façon la plus nette comme témoin du seul Dieu dont le nom est Jéhovah. Dans I Jean 4:14 l’apôtre Jean écrit : “ Et nous, nous avons vu et nous attestons que le Père (Jéhovah) a envoyé le Fils comme Sauveur du monde. ” Et dans le tout dernier livre de la Bible, Jean cita Jésus-Christ glorifié, qui lui déclara dans une vision : “ Voici ce que dit l’Amen, le témoin fidèle et véritable, le commencement de la création de Dieu : (...) ” “ Celui qui atteste ces choses dit : Oui, je viens bientôt. ” À ces dernières paroles, Jean répondit : “ Amen ! Viens, Seigneur Jésus. ” (Apoc. 3:14 ; 22:20). Ainsi, jusque tout à la fin de la sainte Bible, Jean souligna le fait que Jésus-Christ était un témoin de son Père céleste Jéhovah. Jean attesta également que lui-​même était un tel témoin de Jéhovah Dieu.

      39. a) Par qui et comment nous furent donnés les vingt-sept derniers livres de la Bible ? b) En quels termes Pierre rangea-​t-​il les écrits apostoliques parmi les saintes Écritures inspirées ?

      39 Jean, Pierre et les autres témoins de Jéhovah du premier siècle rendirent témoignage non seulement par la parole orale mais également par écrit. Le résultat en fut que les chrétiens reçurent les vingt-sept derniers livres de la Bible. Ces livres n’étaient écrits ni en hébreu ni en latin mais dans le grec commun, la langue internationale du premier siècle. Jéhovah Dieu inspira huit hommes de sa nouvelle nation de l’Israël spirituel, huit chrétiens juifs oints. Ils complétèrent la sainte Bible vers la fin du premier siècle. C’est pourquoi, par exemple, l’apôtre Pierre range les écrits inspirés de l’apôtre Paul parmi les “ autres Écritures ” dans ce passage : “ Croyez que la patience de notre Seigneur est votre salut, comme notre bien-aimé frère Paul vous l’a aussi écrit, selon la sagesse qui lui a été donnée. C’est ce qu’il a fait dans toutes les lettres, où il parle de ces choses, dans lesquelles il y a des points difficiles à comprendre, dont les personnes ignorantes et mal affermies tordent le sens, comme celui des autres Écritures, pour leur propre ruine. ” — II Pierre 3:15, 16.

      40. Par le moyen de qui fut commencée la sainte Bible et par qui fut-​elle achevée ? Par qui a-​t-​elle donc été écrite ?

      40 Ainsi la sainte Bible dont Jéhovah Dieu est l’unique Auteur fut achevée par le moyen de ses témoins, tout comme elle avait été commencée par ce moyen. Donc, sans que les Écritures nous contredisent, on peut dire que la sainte Bible est le Livre écrit par des témoins de Jéhovah. Comme dans Apocalypse 19:6, disons : “ Alléluia ! ”

  • À sa naissance l’Église possédait les saintes Écritures
    La Tour de Garde 1961 | 1er janvier
    • À sa naissance l’Église possédait les saintes Écritures

      1. En disant que les chrétiens débutèrent leur œuvre à la Pentecôte sans la sainte Bible, quelle fausse impression donne-​t-​on ?

      EN TANT qu’Église, les chrétiens commencèrent-​ils le jour de la Pentecôte leur œuvre sans la sainte Bible ? Répondre par l’affirmative, ce ne serait pas faire preuve d’objectivité. Cela donnerait l’impression que l’Église chrétienne débuta sans les saintes Écritures, qu’elle dépendait entièrement de la tradition orale des apôtres et d’autres conducteurs de l’assemblée et que, par suite la Bible n’est pas nécessaire aux vrais chrétiens. Mais il n’en est pas ainsi.

      2. Jésus commença-​t-​il son ministère sans les saintes Écritures ? Citez des preuves.

      2 Même Jésus-Christ commença son ministère avec les saintes Écritures. Sinon, quand il résista aux tentations de Satan, comment aurait-​il pu dire par trois fois : “ Il est écrit ” et ensuite citer les écrits de Moïse ? Comment aurait-​il pu citer le prophète Malachie, le dernier livre des Écritures hébraïques ? De plus, le jour de sa résurrection d’entre les morts, il rencontra ses disciples et “ commençant par Moïse et par tous les prophètes, il leur expliqua dans toutes les Écritures ce qui le concernait ”. Plus tard, il rencontra ses apôtres et fit allusion aux trois divisions générales des Écritures hébraïques, disant : “ C’est là ce que je vous disais lorsque j’étais encore avec vous, qu’il fallait que s’accomplît tout ce qui est écrit de moi dans la loi de Moïse, dans les prophètes et dans les psaumes. ” (Mat. 4:1-10 ; 11:10-14 ; Luc 24:27, 44). Jésus n’aurait pas pu faire cela, s’il n’avait pas eu et lu tous les livres ou biblia des Écritures hébraïques inspirées. Dans sa prédication, il en faisait des citations constantes.

      3. Le jour de la Pentecôte, quand naquit l’Église chrétienne, que possédait-​elle en fait de sainte Bible ?

      3 De même, quand l’Église chrétienne naquit le jour de la Pentecôte, elle possédait toutes les Écritures rédigées en hébreu et en araméen, de la Genèse à Malachie. Elle possédait encore six des huit croyants juifs dont Dieu se servit pour la rédaction en grec commun des derniers vingt-sept livres de la sainte Bible. Et l’essentiel, c’est qu’à la Pentecôte l’Église chrétienne avait avec elle, par l’esprit saint, l’unique Auteur immortel de tous les livres de la sainte Bible complète, Jéhovah Dieu. L’Église chrétienne avait encore accès à la première version des saintes Écritures, la traduction des Écritures hébraïques en grec, qui avait été faite au cours des III et IIe siècles avant la fondation de l’Église chrétienne.

      4. Sur quoi fut fondée l’Église en matière doctrinale et quelle autorité citait-​elle ?

      4 Ainsi l’Église chrétienne ne fut pas fondée sur la tradition. Le canon complet des Écritures hébraïques précéda l’Église chrétienne, laquelle fut établie sur ce canon. Comme nous le montre le discours de Pierre, l’Église s’appuya sur ces Écritures saintes inspirées et en fit usage à partir du jour de la Pentecôte. Les huit écrivains juifs des derniers livres de la sainte Bible complète faisaient de constantes allusions aux Écritures hébraïques et les citaient sans cesse.

      5. L’Église chrétienne décida-​t-​elle en quoi consistait le canon des Écritures hébraïques ? Quels sont les faits historiques à ce sujet ?

      5 Ainsi l’Église chrétienne ne composa pas les Écritures hébraïques. Elle ne les a pas même réunies en recueil. Ce travail avait été fait plus d’un siècle avant la naissance de l’Église. Le soin de décider en quoi consistait le canon ou le catalogue autorisé des authentiques Écritures hébraïques inspirées ne fut pas laissé à l’Église chrétienne. La composition du canon hébreu ne fut pas non plus fixé par la traduction grecque connue sous le nom de version des Septante. Cette traduction préchrétienne était l’œuvre de Juifs d’Alexandrie (Égypte) et était destinée à la colonie juive de ce lieu et aux Juifs d’expression grecque des autres pays. Au début la Septante ne contenait que la traduction des Écritures hébraïques mais, par la suite, vinrent s’ajouter d’autres livres en grec, qu’on appelle livres apocryphes. Aussi le canon ou catalogue des livres saints en usage chez les Juifs de langue grecque d’Alexandrie était-​il différent du canon de Jérusalem ou de Palestine. La grande Synagogue de Jérusalem fixa ce canon au temps du gouverneur juif Néhémie, au Ve siècle avant J.-C. ou peu après. — Néh. 10:1-28.

      6. a) La fixation du canon des Écritures préchrétiennes eut-​elle lieu avant ou après la “ Septante ” ? b) Comment Jésus et les huit disciples écrivains confirmèrent-​ils le canon authentique ?

      6 La période de la grande Synagogue continua jusque vers l’an 300 avant notre ère, après quoi apparut le Sanhédrin ou tribunal des Juifs. Ainsi, avant que se fît la Septante, le canon de Jérusalem était fixé. Il contenait les trente-neuf livres inspirés en hébreu et en araméen, de la Genèse à Malachie, et il interdisait les livres apocryphes qui furent ajoutés à la Septante. Jésus et les huit rédacteurs des Écritures grecques chrétiennes confirmèrent le canon de Jérusalem, composé de trente-neuf livres, car ils firent tous des citations du canon de Jérusalem mais jamais des livres apocryphes ajoutés à la Septante. Quand les huit écrivains inspirés faisaient des citations de la Septante, ils ne tenaient aucun compte des livres apocryphes.

      7. a) Selon l’Église catholique, comment “ fit ”-​elle la Bible ? b) Pourquoi le nombre actuel des livres de la Bible ne concorde-​t-​il pas avec celui des livres des bibles catholiques ?

      7 La principale organisation religieuse de la chrétienté se trompe donc quand elle affirme que, du fait que le concile de Carthage, en 397, fixa la composition de son canon de livres sacrés, l’Église catholique a fait la sainte Bible. Selon la décision du concile de Carthage, la sainte Bible contient soixante-treize livres, tandis que la Bible éditée par les non-catholiques n’en renferme que soixante-six. La raison en est que le concile de Carthage ajouta à l’“ Ancien Testament ” de sa Bible sept livres apocryphes, des livres deutérocanoniques, comme les appellent les catholiques, et fit encore des additions à deux livres protocanoniques.

      8. Que ne respecta pas le concile de Carthage en ce qui concerne le canon ? Montrez que ce qu’affirme l’Église catholique au sujet de la Bible est faux.

      8 En agissant de la sorte, le concile de Carthage ne respecta pas le canon de Jérusalem, le canon des Écritures hébraïques inspirées qui avait été confirmé par Jésus-Christ et ses huit disciples écrivains. Dans ce cas, comment l’organisation religieuse du Vatican peut-​elle dire que, grâce au concile de Carthage en 397, elle “ a fait ” la sainte Bible ? La vraie Bible ne renferme que les livres inspirés dont Jéhovah Dieu est l’Auteur. Elle ne comprend pas les sept livres et les additions apocryphes non inspirés, lesquels sont pleins d’erreurs et n’ont pas été écrits par des témoins de Jéhovah. Le concile de Carthage décida en fait ce qui devait entrer dans sa version latine autorisée, la Vulgate, que Jérôme était alors occupé à traduire. Mais il ne décida pas ce qui devait entrer dans la Bible pour les non-catholiques de nos jours. Il ne décida pas pour les actuels témoins de Jéhovah ce qu’est la sainte Bible ; il n’a pas composé la Bible pour eux. Ainsi l’Église romaine n’a pas fait la Bible. Sa prétention du contraire est mensongère.

      PRÉSERVATION DE L’ÉCRITURE

      9. a) Sans l’Église catholique, aurait-​on la Bible aujourd’hui ? b) La version officiellement reconnue par cette Église est-​elle inspirée ?

      9 Est-​il vrai, en ce cas, que sans l’Église catholique, on n’aurait pas la Bible ? Les faits répondent par la négative. Les livres de la Bible originale furent rédigés par inspiration en hébreu, araméen et grec. Il a fallu la traduire en latin et en d’autres langues, anciennes et modernes. Or une version n’est pas inspirée, pas même la version latine de Jérôme, car elle a été révisée plusieurs fois par des catholiques.

      10. a) Sur combien de manuscrits grecs se basent principalement les traducteurs modernes du “ Nouveau Testament ” ? b) En quel endroit se trouve le manuscrit no 1209 du Vatican ? Où peut-​on voir le manuscrit du Sinaï?

      10 De nos jours, les traducteurs de la Bible se basent, en ce qui concerne le “ Nouveau Testament ”, sur trois manuscrits grecs fondamentaux. L’un est le manuscrit no 1209 du Vatican, qui remonte au IVe siècle. On le trouve à présent dans la bibliothèque du Vatican, mais, selon le catalogue, il n’y est que depuis 1481. Personne ne semble savoir comment ce document y est parvenu. Le second est le manuscrit du Sinaï, également du IVe siècle. Il a été trouvé en 1844 par l’érudit allemand Tischendorf, non à Rome mais dans le monastère orthodoxe grec de Ste Catherine au mont Sinaï. Le tsar de Russie ordonna à Tischendorf de publier ce manuscrit du Sinaï en 1862. Il fut acheté au gouvernement soviétique en 1933 et on peut le voir au British Museum de Londres.

      11. Où se trouve le manuscrit alexandrin ? Comment est-​il parvenu en cet endroit ? Quels textes, non contenus dans le manuscrit no 1209 du Vatican, renferment ce manuscrit ainsi que celui du Sinaï?

      11 Le troisième manuscrit ancien sous forme de recueil est l’Alexandrin. Il date du Ve siècle. Il a été apporté d’Alexandrie (Égypte) à Constantinople (Turquie) par Cyrille Lucar, un orthodoxe grec très hostile à la réunion des Églises grecques à la Rome papale. Lucar devint en 1602 le patriarche grec d’Alexandrie et il fut élevé au patriarcat de Constantinople en 1621. En 1624 il se laissa persuader de donner le manuscrit alexandrin au roi protestant Jacques Ier d’Angleterre mais le document ne parvint à destination qu’en 1628, sous le règne de Charles Ier. On peut également le voir au British Museum de Londres. Les manuscrits du Sinaï et d’Alexandrie renferment les livres bibliques de I et II Timothée, de Tite et l’Apocalypse, lesquels ne sont pas contenus dans le manuscrit no 1209 du Vatican.

      12. Le soin de préserver les manuscrits grecs les plus anciens fut-​il confié à l’organisation religieuse du Vatican ?

      12 Ainsi qu’on peut le voir, l’organisation religieuse du Vatican n’a pas été chargée de la préservation exclusive des textes les plus anciens du prétendu Nouveau Testament, des vingt-sept livres bibliques écrits par les huit disciples juifs inspirés de Jésus-Christ.

      13. Concernant la préservation des anciens textes araméens et hébreux récemment découverts, l’Église catholique a-​t-​elle joué un rôle en cette affaire ?

      13 Et les manuscrits des trente-neuf livres inspirés des Écritures préchrétiennes en hébreu et en araméen ? L’Église romaine n’a évidemment rien eu à voir en ce qui concerne la préservation des rouleaux de la mer Morte découverts en 1947. Elle n’a joué aucun rôle dans la préservation de la Geniza ou magasin de la synagogue du Vieux Caire (Égypte), qui fut découverte seulement en 1890 par Salomon Schechter et d’où on a retiré des quantités de documents bibliques et autres textes religieux, lesquels sont allés enrichir plusieurs bibliothèques et collections de manuscrits.

      14. À dater de quelle époque commença la transcription des Écritures hébraïques ? Les Juifs possédaient-​ils la Bible aux jours de Jésus et des apôtres ?

      14 L’Église romaine n’est pas la seule organisation qui eut des copistes des Écritures saintes. À dater de l’époque du scribe juif, le prêtre nommé Esdras, un contemporain du gouverneur Néhémie de Jérusalem, on continua de transcrire les Écritures hébraïques canoniques. Les copies étaient faites par des scribes juifs à l’intention des synagogues établies dans les pays où se trouvaient les Juifs de la dispersion. Dans la synagogue de Nazareth, Jésus lut un passage dans le rouleau d’Ésaïe. Dans la synagogue d’Antioche de Pisidie, l’apôtre Paul prit la parole après la lecture de la Loi et des Prophètes (Actes 13:15). Et à Jérusalem, en l’an 49, le groupe des apôtres et des anciens de l’assemblée tout entière déclara dans son décret : “ Depuis bien des générations, Moïse a dans chaque ville des gens qui le prêchent, puisqu’on le lit tous les jours de sabbat dans les synagogues. ” (Actes 15:21). L’année suivante, les Juifs qui entendirent l’apôtre Paul prêcher dans la synagogue de Bérée (Macédoine) examinaient chaque jour les Écritures pour voir si ce que l’apôtre disait était bien conforme aux prophéties de la Bible (Actes 17:11). Après que Paul fut arrivé à Rome vers l’an 59, il chercha à persuader les Juifs de cette ville au sujet de Jésus-Christ, en se basant sur leurs copies de la loi de Moïse et des prophètes (Actes 28:16-23). Ainsi les Juifs de l’époque possédaient leur Bible.

      15. Après l’achèvement du canon biblique des soixante-six livres, qu’arriva-​t-​il au travail de transcription des Écritures hébraïques ?

      15 Même après l’achèvement du canon biblique des soixante-six livres inspirés vers la fin du Ier siècle, les scribes juifs continuèrent de faire des copies manuscrites de leurs Écritures saintes, les trente-neuf livres hébreux inspirés. Dans le cours du temps, le travail de transcription fut pris en main par les scribes massorétiques, qui se montrèrent très scrupuleux concernant la préservation du texte autorisé des Écritures hébraïques. Les Massorètes, qui avaient à leur tête Ben Naphtali de l’Orient et Ben Asher de l’Occident, déployèrent leur activité du VIe au XIXe siècle de notre ère.

      16. Pendant l’âge des ténèbres que connut la chrétienté, comment traita-​t-​on les Juifs et leurs Écritures hébraïques ? Cependant quelle œuvre de transcription fut poursuivie ?

      16 L’obscurité de l’âge des ténèbres, celui de la chrétienté catholique, se fit plus épaisse et la persécution des Juifs par la Hiérarchie romaine continua au moyen de terribles croisades et d’inquisitions religieuses. Les synagogues furent livrées aux flammesa, ainsi que leurs trésors en fait d’Écritures hébraïques. Les Juifs furent chassés de maints pays. Ils furent expulsés d’Espagne en 1492, l’année de la découverte de l’Amérique par Christophe Colomb. Ils furent parqués dans des ghettos. Le ghetto de la Rome papale ne fut ouvert qu’en 1870, quand les libérateurs italiens envahirent la ville et enlevèrent le gouvernement des mains du pape. Malgré tous les terribles traitements que la chrétienté infligea aux Juifs, la transcription des saintes Écritures hébraïques se poursuivit, les copies étant destinées aux synagogues ou à l’usage privé.

      17, 18. a) Comment dès le début les Juifs utilisèrent-​ils l’imprimerie ? b) Quand parut la première bible hébraïque complète ? Quel réformateur protestant utilisa un exemplaire de la Bible hébraïque ?

      17 Puis vint l’invention de l’imprimerie en 1450, en Allemagne. Le premier livre sorti de la presse fut la Vulgate, version latine de la Bible. Les Juifs furent prompts à se servir de l’invention pour imprimer leur Bible en hébreu, pour des particuliers. Cependant ils continuèrent à faire des copies manuscrites, sous forme de rouleaux, pour les synagogues. En 1473, une presse à imprimer hébraïque fut installée. On tira avec cette machine, en 1477, une édition de 300 exemplaires d’une partie de la Bible.

      18 Puis, le 23 février 1488, l’imprimerie juive de Josué Salomon Israël Nathan, qui était située à Soncino dans le duché de Milan, sortit la première édition complète de la Bible hébraïque, avec voyelles et accents. À Bescia une presse d’imprimerie fut installée par Gerson Ben Moïse Soncino et en mai 1494 elle produisit une Bible hébraïque complète. C’est un exemplaire de cette Bible hébraïque que Martin Luther utilisa pour traduire en 1534 la Bible en allemand.

      19. Quel ouvrage religieux les Juifs possèdent-​ils encore de nos jours ? À qui cette préservation n’est-​elle pas attribuable ?

      19 Encore de nos jours les Juifs ont leur Bible, qui ne diffère en rien de la partie dite “ Ancien Testament ” des Bibles protestantes ou non catholiques. La préservation du texte inspiré des Écritures hébraïques n’est pas attribuable à l’Église catholique, qui se dit la propriétaire, l’interprétatrice et la préservatrice de la sainte Bible, cette tâche lui ayant été confiée par Dieu. Elle prétend à ce rôle malgré ses exploits passés en fait de destructions de bibles.

      20. À qui doit-​on la préservation du texte inspiré de la sainte Bible ? Par le moyen de qui Dieu produisit-​il cet ouvrage et à l’intention de qui l’a-​t-​il préservé ?

      20 Non, la préservation de la sainte Bible n’est attribuable à aucune organisation religieuse de la chrétienté. C’est à Jéhovah Dieu qu’on doit la conservation du texte inspiré de sa sainte Parole, car il en est l’unique Auteur. Dans le rouleau d’Ésaïe (40:8) il fit écrire ces mots : “ La parole de notre Dieu subsiste éternellement. ” Dieu produisit la Bible complète par le moyen de ses fidèles témoins. Il l’a préservée en vue de l’usage mondial qu’en font de nos jours les témoins de Jéhovah (I Pierre 1:25). Grâces lui soient rendues par Jésus-Christ !

      [Note]

      a Dans The Jewish Encyclopedia, Tome IV de 1910, à la page 379, sous la rubrique “ Croisades ” on lit ceci : “ Quand les croisés prirent enfin Jérusalem d’assaut, le 15 juillet 1099, ils poussèrent tous les Juifs dans une des synagogues où ils les brûlèrent vifs (...) Le zèle religieux excité par les croisades se déchaîna avec la même férocité contre les Juifs, considérés comme ennemis du Christ, que contre les musulmans. Ainsi, tant sur le plan économique que social, les croisades furent funestes aux Juifs européens. ”

      [Illustration, page 11]

      Partie du Codex du Caire, qui montre un colophon du scribe massorétique Moïse Ben Asher, en 895 de notre ère.

  • Une nouvelle traduction de la Bible est achevée et publiée
    La Tour de Garde 1961 | 1er janvier
    • Une nouvelle traduction de la Bible est achevée et publiée

      1. À quelle occasion et par qui les sujets des articles précédents ont-​ils été développés publiquement ?

      LES sujets des articles précédents sur la sainte Bible ont été développés le samedi 18 juin 1960 à 15 heures, par le président de la Watch Tower Bible and Tract Society de Pennsylvanie lors de l’assemblée de district que les témoins de Jéhovah tinrent pendant quatre jours au Football Ground de Manchester (Angleterre). Après avoir traité les sujets en question, le président poursuivit en ces termes :

      2. a) Quelle société les actuels témoins de Jéhovah utilisent-​ils comme organisme d’édition ? b)  Depuis quand imprime-​t-​elle la Bible sur ses propres presses ? Quelles furent les deux premières versions qui sortirent de ses machines ?

      2 Ce qui est aujourd’hui la Watch Tower Bible and Tract Society de Pennsylvanie fut pourvue d’une forme juridique en 1884, à Allegheny en Pennsylvanie, sous le nom de Zion’s Watch Tower Tract Society. Depuis sa constitution dans les formes légales, les témoins de Jéhovah l’utilisent comme organisme d’édition. Conformément à sa Charte, la Société a répandu la Bible en de nombreuses langues. Depuis 1926 elle s’est même mise à imprimer la Bible sur ses propres presses. Les premiers exemplaires de l’Emphatic Diaglott, dont elle possède le copyright et les clichés, sortirent de ses machines en 1926. Depuis lors 166 244 exemplaires ont été imprimés. En temps voulu, la Société acheta les clichés pour l’impression de la King James Version (Version autorisée anglaise dite du roi Jacques), qui est la première Bible anglaise qui fut traduite non sur la Vulgate latine mais des langues originales : hébreu, araméen et grec. La Société commença de l’imprimer en 1942. Depuis lors, 1 396 701 exemplaires sont sortis de ses presses.

      3. a) Quelle version complète imprima-​t-​elle encore ? Combien d’exemplaires en sont sortis de ses presses ? b) Comment cette société biblique a-​t-​elle répandu la Bible en de nombreuses langues ?

      3 Plus tard, la Société paya le privilège d’utiliser les clichés de l’American Standard Version, qui est une révision de la King James Version de 1611. La Société entreprit l’impression de cette Révision américaine en 1944. Depuis lors, 888 837 exemplaires en deux formats sont sortis de ses presses. Par ses quatre-vingt-cinq filiales, la Société a répandu dans le monde entier plus de deux millions d’exemplaires de toutes les trois de ces éditions bibliques sorties de ses machines. Par ses filiales, la Société a encore propagé la Bible en de nombreuses langues, car elle a pu se procurer les bibles en ces langues auprès d’autres sociétés bibliques.

      4. Quels sont, en bref, les faits relatifs à l’impression et à la parution de la Traduction du monde nouveau des Écritures grecques chrétiennes ?

      4 En 1948, la Société apprit l’existence d’un comité : le New World Bible Translation Committee, qui s’était constitué dans le but de faire une version moderne de la Bible entière, une traduction des langues originales, avec des caractéristiques qui conviendraient parfaitement à la dispensation d’une instruction biblique exacte. Le comité accepta de remettre sa traduction à la Société, qui en aurait la propriété et qui pourrait l’utiliser comme élément de son œuvre d’éducation. Le 3 septembre 1949, le président de la Société eut la joie de présenter à une réunion de codirecteurs la traduction complète, dactylographiée, des Écritures grecques chrétiennes, que le comité de traduction venait de remettre à la Société. Le 2 août 1950, j’ai eu le privilège de prendre la parole devant l’assemblée internationale des témoins de Jéhovah à New-​York et de présenter aux 82 075 personnes présentes la New World Translation of the Christian Greek Scriptures (Traduction du monde nouveau des Écritures grecques chrétiennes), qui venait de sortir des presses de Brooklyn. En l’espace de dix ans, notre Société a imprimé 1 408 668 exemplaires de cette version.

      5. De quelle édition du texte hébreu le comité s’est-​il principalement servi pour la traduction des Écritures hébraïques ? Comment s’est effectuée la publication de cette version ?

      5 Puis les efforts du comité de traduction se sont portés sur la traduction en anglais moderne des Écritures hébraïques canoniques. Comme texte hébreu, le comité s’est servi principalement de l’édition connue sous le nom de Biblia Hebraica, œuvre de feu Rudolf Kittel et ses collègues survivants et publiée en un certain nombre d’éditions par la Privilegierte Wuerttembergische Bibelanstalt de Stuttgart (Allemagne). Dans cette édition, on s’est efforcé de rétablir le texte biblique de Moïse Ben Asher, considéré comme le plus grand scribe massorétique pour la préservation de la forme et de la prononciation traditionnelles du texte hébreu. La traduction des Écritures hébraïques par le comité a été livrée par étapes et publiée volume par volume.

      6-9. Quels sont quelques faits intéressants relatifs au Volume I ? au Volume I ? au Volume III ? au Volume IV ?

      6 Le Volume I de la New World Translation of the Hebrew Scriptures (Traduction du monde nouveau des Écritures hébraïques) fut imprimé en 1953 et présenté lors du second congrès international des témoins de Jéhovah au Yankee Stadium. Le volume contient les huit premiers livres de la Bible. La première édition fut tirée à un demi-million d’exemplaires. À ce jour la Société en a imprimé 731 065 exemplaires.

      7 Le Volume II fut présenté en 1955 à Chicago lors de la première d’une série de treize assemblées de cinq

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