Commentaires sur l’Annuaire 1972

L’ANNUAIRE n’est pas nouveau pour les témoins de Jéhovah. Dès 1927, la Société Watch Tower publiait le premier Annuaire. Au fil des années, le format de ce livre est resté pratiquement le même, et il renfermait des rapports et des faits de prédication venant des différents pays où les témoins de Jéhovah accomplissent leur œuvre. Mais l’Annuaire 1972 est très différent. Au lieu de présenter de brefs rapports sur de nombreux pays, il relate l’histoire de l’œuvre des témoins de Jéhovah dans sept pays principaux. Du fait que l’Annuaire mentionne le nom des personnes et des lieux, il ressemble beaucoup au livre biblique des Actes, qui présente une histoire de l’expansion du christianisme au premier siècle de notre ère.

Mais comment ce nouvel Annuaire a-​t-​il été accueilli ? A-​t-​il servi à encourager les autres témoins à continuer fidèlement de défendre le nom et les justes desseins de Dieu ? La réponse à ces questions ressort clairement des commentaires que nous avons recueillis au sujet de ce livre.

Évidemment, au début certains n’ont pas accueilli ce changement avec joie, car ils étaient habitués à l’ancienne formule. Voici ce que nous avons reçu de l’Alabama : “J’ai d’abord été déçu quand j’ai reçu mon nouvel Annuaire. Les autres années, je commençais par lire le rapport sur les pays où l’œuvre de prédication s’accomplit dans des circonstances difficiles, pour voir comment nos frères y déploient leur activité. Mais tout est changé maintenant, et je vous avoue franchement que cela m’a paru ennuyeux. C’est, du moins, ce que je pensais la semaine dernière. Puis j’ai commencé à le lire, et j’ai poursuivi ma lecture pendant presque toute la nuit. L’Annuaire est rédigé de telle manière que lorsqu’on a fini de lire l’histoire d’un pays, on a l’impression d’y être allé et d’avoir beaucoup de nouveaux frères et sœurs.”

Une sœur de l’État de New York a décrit en ces termes l’effet que la lecture du nouvel Annuaire a produit sur elle : “L’Annuaire 1972 est rédigé d’une manière si remarquable et les histoires qu’il relate me fascinent à tel point que je n’arrive pas à interrompre ma lecture. Les expériences vécues par tous ces chers frères et sœurs, leurs joies et leurs difficultés m’ont donné l’impression d’être très proche d’eux. Cela m’a également encouragée à combattre moi-​même l’‘excellent combat de la foi’.”

Un autre témoin a fait cette remarque : “J’apprécie sincèrement l’histoire plus détaillée des pays présentés. L’introduction, qui décrit les traits caractéristiques du pays, l’histoire des origines de l’œuvre de prédication de la “bonne nouvelle”, ainsi que les sentiments humains exprimés et les expériences vécues par nos frères utilisés et dirigés par Jéhovah pour favoriser l’extension de cette œuvre, toutes ces choses font que la lecture de l’Annuaire est des plus agréables, des plus émouvantes et des plus instructives.”

Exprimant sa gratitude pour le puissant encouragement qui se dégage de l’Annuaire 1972, un témoin de Jéhovah de France écrit : “Maintenant nous sommes beaucoup plus conscients du dévouement inconditionnel de nos frères. Assurément, cela nous rapproche d’eux. Nous avons ainsi devant les yeux de nombreux exemples d’endurance, et la preuve merveilleuse que le peuple de Jéhovah du monde entier est uni.”

À propos du récit relatif à l’histoire de l’œuvre des témoins de Jéhovah en Argentine, un témoin suisse servant en Allemagne a fait cette remarque : “D’un bout à l’autre, il fait retentir le son de la victoire. C’est pourquoi il est si édifiant pour la foi.” Un commentaire identique nous est parvenu de Californie : “Il nous encourage à persévérer, quels que soient les obstacles.”

Après avoir lu l’Annuaire 1972, un couple marié de l’Indiana a écrit ce qui suit : “Vraiment, quand on achève la lecture des ‘Actes des témoins de Jéhovah des temps modernes’, on a acquis la certitude que Jéhovah se sert de cette organisation pour rassembler les ‘trésors de toutes les nations’ (Aggée 2:7.) En outre, cette lecture nous encourage à travailler plus dur, avec l’assurance que Jéhovah bénit son peuple dans toutes ses activités, en lui accordant de l’accroissement dans le monde entier.”

En vérité, l’Annuaire 1972 est une source d’encouragement, car il montre ce que de faibles humains, des créatures imparfaites, sont capables d’accomplir grâce à l’esprit saint de Dieu. Nombreux sont les témoins de Jéhovah de différents pays qui ont volontairement consacré leurs forces, leurs talents et leurs biens, et cela pendant de longues années, à la proclamation du nom et des desseins divins. Ils ont accepté de sacrifier leur confort ; ils ont enduré des privations et des persécutions pour aider leurs semblables à acquérir une connaissance exacte de la Parole de Dieu. Certainement, le bel exemple laissé par ces témoins nous incitera davantage à suivre sans cesse la voie qui nous vaudra l’approbation et la bénédiction de Dieu.

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Questions de lecteurs

● Selon Jean 21:18, 19, Jésus dit à l’apôtre Pierre : “‘Quand tu étais jeune, tu te ceignais toi-​même et tu allais où tu voulais. Mais quand tu deviendras vieux, tu étendras les mains et un autre te ceindra et te portera où tu ne désireras pas.’ Il [Jésus] dit cela pour signifier par quelle sorte de mort il [Pierre] glorifierait Dieu.” Ces paroles annonçaient-​elles précisément une mort par crucifiement ou sur un poteau ?

Eusèbe, historien religieux du début de notre ère, rapporte que Pierre “fut crucifié la tête en bas, parce qu’il avait demandé à souffrir de cette façon”. Cependant, la prophétie de Jésus concernant la mort de Pierre n’était pas aussi précise. C’est ce que reconnaît un Commentaire catholique de l’Écriture sainte (angl.) en ces termes : “Puisqu’il est question d’étendre les mains avant d’être ceint et d’être conduit, il est difficile de discerner comment cela doit être compris. Si l’ordre des paroles fait partie de la prophétie, nous devons supposer que le prisonnier fut attaché au patibulum avant d’être ceint et emmené pour être exécuté.”

Ainsi, si ce n’est la tradition rapportée par Eusèbe, la déclaration de Jésus n’indique pas une mort par crucifiement ou au poteau. Si l’on considère les paroles rapportées dans Jean 21:18, 19, en dehors de toute tradition, nous arrivons à cette conclusion : Durant sa jeunesse Pierre pouvait se ceindre lui-​même en fonction des tâches qu’il désirait accomplir. Il avait la liberté d’aller où il voulait. Mais cela devait changer à la fin de sa vie. Il allait devoir étendre les mains, peut-être en signe de soumission à quelqu’un d’autre. Celui-ci aurait autorité sur lui, le ceindrait (c’est-à-dire le lierait ou le préparerait pour ce qui allait suivre) et le conduirait en un lieu où il ne désirerait pas aller, vraisemblablement à l’endroit prévu pour son exécution. Ainsi, la prophétie de Jésus concernant Pierre indiquait que l’apôtre mourrait en martyr ; cependant, cette prophétie ne précisait pas nécessairement la manière dont il mourrait.