-
Les guérisons miraculeuses — peuvent-elles faire du tort?La Tour de Garde 1981 | 1er décembre
-
-
incontestables en temps de maladie, sans qu’il soit besoin de recourir à un guérisseur religieux. — Phil. 4:6, 7.
Mais la Bible va plus loin et nous offre une description enthousiasmante des conditions qui régneront sur toute la terre quand le Royaume, le gouvernement céleste au sujet duquel Jésus a prêché, aura fait complètement disparaître le présent système de choses égoïste et violent. Ces prophéties sont d’autant plus captivantes lorsqu’on sait que le temps de leur réalisation est très proche.
L’apôtre Pierre déclara que les miracles de Jésus étaient des “signes” et des “présages”. (Actes 2:22.) En effet, ils constituaient des “signes” de la véracité du message de Jésus et des “présages” de ce que Jéhovah Dieu lui donnerait le pouvoir de réaliser pour l’humanité lorsque la volonté divine se ferait sur toute la terre grâce au Royaume. Représentez-vous l’œuvre de guérison et de rétablissement qui s’effectuera alors!
Décrivant le résultat de cette œuvre de guérison à venir, le livre de la Révélation dit ceci: “[Dieu] essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort ne sera plus; ni deuil, ni cri, ni douleur ne seront plus. Les choses anciennes ont disparu.” Cette promesse est digne de foi. Il n’y aura pas d’espoir déçu, car Dieu lui-même a dit à l’apôtre Jean: “Écris, car ces paroles sont fidèles et vraies.” — Rév. 21:4, 5.
Le problème de la maladie et de la mort vous préoccupe-t-il? C’est le cas de la plupart d’entre nous. Alors, pourquoi ne pas examiner les promesses de Dieu? Vous les trouverez beaucoup plus dignes de foi et beaucoup plus satisfaisantes que les “guérisons miraculeuses”.
-
-
Le zèle missionnaire — Une caractéristique des vrais chrétiensLa Tour de Garde 1981 | 1er décembre
-
-
Le zèle missionnaire — Une caractéristique des vrais chrétiens
‘IL NE trouvait même pas le temps de prendre un repas.’ Voilà, en résumé, avec quelle ardeur et quel zèle Jésus s’acquitta de la mission qu’il avait reçue de son Père céleste (Marc 6:31). Il s’y donna entièrement, à tel point qu’il put dire: “Ma nourriture est de faire la volonté de celui qui m’a envoyé et d’achever son œuvre.” (Jean 4:34). Il prêcha la “bonne nouvelle” d’un bout à l’autre de la Palestine (Luc 8:1). Quelle manifestation de zèle missionnaire!
En l’an 31, afin d’accélérer cette œuvre, Jésus choisit dans la prière douze disciples et les envoya prêcher. Il leur dit: “Ne vous en allez pas sur la route des nations (...) mais allez plutôt vers les brebis perdues de la maison d’Israël, continuellement. Chemin faisant, prêchez en disant: ‘Le royaume des cieux s’est approché.’” (Mat. 10:5-7). Outre que ces paroles étaient les seules instructions sur la manière d’accomplir l’œuvre, elles limitaient le territoire de prédication des disciples. Ils y travaillèrent avec zèle en compagnie de leur Maître jusqu’en l’an 33.
Les paroles de Jésus juste avant sa mort ont peut-être laissé perplexes quelques-uns d’entre eux. En effet, il avait auparavant restreint leur territoire, mais voilà que maintenant, parlant du ‘signe de la fin du système de choses’, il annonçait que la “bonne nouvelle” serait prêchée par toute la terre habitée, “en témoignage pour toutes les nations” avant que vienne la fin. Plus tard, Jésus ressuscité souligna qu’ils allaient faire “des disciples des gens de toutes les nations”. Finalement, juste avant son ascension, il leur dit: “Vous recevrez de la puissance lorsque l’esprit saint arrivera sur vous, et vous serez mes témoins à Jérusalem, et dans toute la Judée et la Samarie, et jusque dans la partie la plus lointaine de la terre.” — Mat. 24:3, 14; 28:19; Actes 1:8.
L’esprit saint fut répandu sur eux à la Pentecôte de l’an 33, et Pierre reçut le pouvoir d’utiliser la première ‘clé du Royaume’. En conséquence, environ 3 000 Juifs et prosélytes devinrent chrétiens (Mat. 16:18, 19; Actes 2:1-4, 14-41). Dans les trois années et demie qui suivirent, Pierre utilisa deux “clés” supplémentaires, si bien que l’œuvre missionnaire s’étendit vraiment dans toutes les nations (Actes 8:14-17; 10:23-48). L’esprit saint avait vraiment donné de la “puissance” aux premiers chrétiens, si bien qu’ils manifestaient très visiblement l’esprit missionnaire de Jésus. Le récit de leur activité, dans le livre biblique des Actes, fournit la preuve qu’un zèle extraordinaire les animait. L’apôtre Paul a dû être heureux de pouvoir dire, vers l’an 61, que la “bonne nouvelle” avait été “prêchée dans toute la création qui est sous le ciel”. — Col. 1:23.
LE ZÈLE MISSIONNAIRE RANIMÉ DANS LES TEMPS MODERNES
Pourtant, à cause de l’apostasie annoncée et de la perte de l’esprit de Dieu qui en résulta, ce zèle missionnaire disparut presque entièrement pendant plus de 1 700 ans. La chrétienté, quant à elle, recourut à l’épée, au colonialisme et à d’autres méthodes non bibliques pour opérer des “conversions”. Le zèle missionnaire de Christ et de ses disciples avait-il disparu pour toujours? C’était impossible, car Jésus lui-même avait annoncé que la bonne nouvelle du Royaume serait prêchée par toute la terre habitée, en témoignage pour toutes les nations, durant sa présence qui commença en 1914.
Dans les années 1870, il devint évident que l’esprit saint de Dieu était avec Charles Russell et les étudiants sincères de la Bible qui s’étaient associés à lui. En conséquence, le vrai zèle missionnaire devint manifeste une fois de plus. En peu de temps, des ecclésias (congrégations) d’Étudiants de la Bible naquirent dans tout le continent nord-américain. La première filiale de la Société Watch Tower à l’extérieur des États-Unis fut établie à Londres en 1900. Russell effectua des voyages d’évangélisation en Europe, et, lors de son deuxième voyage, en 1903, une filiale de la Société fut créée en Allemagne. L’année suivante, une autre filiale fut établie, cette fois en Australie où l’œuvre missionnaire avait commencé l’année précédente. En 1911 et 1912, Russell et quelques collaborateurs firent le tour du monde et prêchèrent à Singapour, aux Philippines, en Chine, au Japon, etc. De toute évidence, on assistait au réveil du zèle missionnaire pour lequel Jésus avait donné l’exemple. Cependant, comme dans son cas, le zèle pour donner le témoignage souleva l’opposition déclarée de Satan qui suscita des problèmes et des épreuves.
En 1915, frère Russell émit l’opinion qu’il y avait encore un grand travail à effectuer. Mais en 1916, il acheva sa course terrestre. Le petit noyau de chrétiens persécutés continuerait-il à manifester le zèle missionnaire? Oui, c’est ce qu’il fit. J. Rutherford, deuxième président de la Société, encouragea vigoureusement tous ces chrétiens (connus aujourd’hui sous le nom de Témoins de Jéhovah) à participer avec zèle à l’activité missionnaire. Ceux qui le pouvaient furent invités à se rendre dans des pays étrangers, et ainsi de petits groupes partirent en Afrique, en Inde, en Birmanie, en Thaïlande, en Chine et dans de nombreuses îles. Quand éclata la Seconde Guerre mondiale, l’œuvre missionnaire était accomplie, au moins dans une certaine mesure, dans plus de soixante pays. Quelques-uns de ceux qui partirent alors dans ces endroits lointains y sont toujours après quarante ou cinquante ans de service.
UNE NOUVELLE DISPOSITION ENCOURAGE AU SERVICE À L’ÉTRANGER
La Seconde Guerre mondiale restreignit l’activité dans bon nombre de ces pays. Cette guerre conduirait-elle droit à Har-Maguédon (Rév. 16:14, 16)? L’œuvre inaugurée par Jésus allait-elle s’achever? Ces questions obtinrent une réponse grâce à une meilleure compréhension de Révélation 17:8, exposée dans le discours public “La paix de demain sera-t-elle de longue durée?”, à l’assemblée des Témoins de Jéhovah de 1942. Les Témoins apprirent que la guerre serait suivie d’une période de paix. En pensant à cela, N. Knorr, troisième président de la Société Watch Tower, ainsi que le reste du comité directeur, prirent des dispositions pour mettre à profit cette période de paix qu’ils attendaient maintenant.
Une école fut spécialement créée pour former les chrétiens au service missionnaire à l’étranger, et une plus grande formation fut donnée dans les congrégations pour l’œuvre missionnaire locale. Le 1er février 1943 s’ouvrit Galaad, l’École biblique de la Watchtower. Quelle foi cela représentait! Il n’y avait pratiquement aucun pays où l’on pût envoyer alors ces missionnaires, mais on les formait néanmoins, confiant qu’il y aurait un temps de paix qui permettrait de les envoyer à l’extérieur des États-Unis.
En fin de compte, la majorité des diplômés des premières classes de l’École de Galaad furent autorisés à entrer dans des pays d’Amérique centrale, d’Amérique du Sud et de la mer des Antilles où ils purent aider autrui grâce à la formation qu’ils avaient reçue. En ces jours-là, les nouveaux missionnaires devaient venir à bout de nombreux problèmes de logement, de langue, de coutumes, de nourriture ainsi que de l’opposition du clergé et des superstitions. Dans la plupart de ces pays, à leur arrivée, seulement une ou deux personnes s’intéressaient à la vérité ou étaient actives dans l’œuvre chrétienne de témoignage. Pourtant, en dépit de tous les obstacles, beaucoup de ces missionnaires servent encore Jéhovah dans ces mêmes endroits. Comme ils sont joyeux qu’il y ait maintenant plus de 380 000 Témoins qui travaillent à leurs côtés en Amérique centrale, en Amérique du Sud et aux Antilles!
Comment l’École de Galaad préparait-elle ces prédicateurs? L’un d’eux, qui est resté 24 ans en Orient, a fait la remarque suivante: “Puisque notre principal instrument dans le champ missionnaire serait la Bible, l’étude livre par livre et souvent verset par verset, accompagnée de cours d’histoire et de géographie et de cours sur la vie aux temps bibliques, a été, à mon avis, la partie la plus importante de ma formation. En outre, nous avions des séances pratiques pour améliorer notre aptitude à converser avec les gens et à les enseigner. De plus, on nous a aidés à voir quels changements pouvaient être nécessaires pour aimer la vie dans un nouvel environnement. Habiter cinq mois à Galaad avec une grande ‘famille’ m’a aussi beaucoup aidé à changer, afin de pouvoir vivre avec une ‘famille’ de missionnaires aux origines diverses.” Au cours des années, le programme de Galaad a été mis à jour pour le rendre plus pratique et plus efficace. Les nouveaux missionnaires sont ainsi mieux préparés à travailler dans les pays où ils seront envoyés.
Qui, maintenant, peut recevoir une telle formation spéciale? En gros, les conditions pour poser sa candidature sont les suivantes: avoir entre 21 et 40 ans, n’avoir personne à charge ni d’autre obligation qui empêcherait d’être envoyé n’importe où dans le monde; on peut être marié, mais il faut l’être depuis au moins deux ans; être en bonne santé, baptisé depuis au moins trois ans, et, finalement, être dans le service de prédication à plein temps sans interruption depuis au moins deux ans. Les candidats doivent aussi avoir le véritable esprit missionnaire: ils ne doivent pas être motivés par un esprit d’aventure, mais plutôt par le désir d’accomplir le travail assigné. Cela requiert qu’ils soient mus par un profond amour pour Jéhovah Dieu et pour les habitants des pays où on les enverra. Si ce genre d’amour les motive, ils trouveront la satisfaction dans leur territoire, même si la vie n’est pas aussi commode et agréable qu’auparavant. — Luc 10:27.
AVEZ-VOUS LE VRAI ZÈLE MISSIONNAIRE?
Bien sûr, seul un nombre comparativement restreint de Témoins de Jéhovah peuvent être missionnaires à l’étranger. Néanmoins, tous les serviteurs voués de Jéhovah Dieu devraient avoir le même zèle. On doit admettre, toutefois, qu’il faut vraiment faire des efforts assidus pour garder ce zèle, car de nombreuses choses peuvent nous en détourner.
Parfois, de jeunes Témoins qui font leurs études secondaires se proposent de servir à plein temps, voire de servir à l’étranger. Mais quand arrive le moment où ils remplissent toutes les conditions requises, cette ardeur a disparu. Que s’est-il passé? Ont-ils permis à l’esprit du monde de les détourner de leur objectif? Cet esprit se caractérise par la recherche du confort personnel, la recherche des plaisirs et le mépris du dur travail et des responsabilités. Cet esprit en a affecté quelques-uns au point qu’ils ne trouvent même pas de satisfaction dans un travail bien fait. Pour beaucoup de gens du monde, une carrière doit être “amusante”, “passionnante” ou “prestigieuse”, autrement elle n’a aucun attrait. Les jeunes chrétiens doivent donc particulièrement se poser ces questions: Dans quelle mesure cet amour de la vie facile a-t-il déteint sur moi? Est-ce que l’esprit du monde ou autre chose a refroidi mon zèle pour l’œuvre missionnaire?
Quel que soit votre âge, et même si vous ne pouvez pas être un de ceux qui participent à plein temps à cette œuvre dans votre pays ou ailleurs, il serait bon de vous examiner pour déterminer si vous avez le vrai zèle missionnaire ou pas. Que pouvez-vous faire si vous sentez que pour une raison ou pour une autre celui-ci est tiède?
Peut-être qu’un examen du chapitre 4 des Actes vous aidera à déterminer où il vous faut diriger vos efforts pour imiter davantage le zèle missionnaire des chrétiens du premier siècle. Notez que d’après le Ac 4 verset 13, les adversaires de l’œuvre reconnurent que les apôtres “étaient avec Jésus”. Peut-être que les diverses occupations de la vie vous ont empêché d’‘être avec Jésus’ pour ce qui est de l’étude de la Bible, au point que vous ayez perdu une partie de votre zèle.
Le Ac 4 verset 23 montre que même après avoir affronté une épreuve, dès que c’était possible, les apôtres se réunissaient avec leurs compagnons dans la foi pour s’encourager spirituellement et pour réchauffer le zèle de chacun. En revanche, si aujourd’hui quelqu’un permet à la détente et à des activités qui ne sont pas mauvaises en elles-mêmes de l’empêcher d’assister régulièrement aux réunions avec ses compagnons chrétiens, il perdra progressivement le zèle missionnaire. On peut tirer de l’excellente prière rapportée aux Ac 4 versets 24 à 30 des conseils supplémentaires à l’adresse de ceux qui sont en quête d’un zèle plus ardent. Notez que les disciples prièrent pour parler avec hardiesse. Recherchez-vous avec la même ferveur qu’eux la puissance de l’esprit de Dieu pour qu’elle vous aide à ranimer votre zèle? Si oui, vous pouvez espérer être exaucés pareillement (Ac 4 v. 31). Jéhovah répondit à leur prière, ils furent remplis de l’esprit saint et dirent “la parole de Dieu avec hardiesse”.
Jésus affirma que la “bonne nouvelle” serait prêchée sans faute par toute la terre habitée, en témoignage. Des chrétiens zélés ont le privilège d’accomplir cette œuvre dans leur pays, et d’autres dans des champs étrangers. Ils ‘disent la parole de Dieu avec hardiesse’ et enthousiasme.
Grâce à la faveur imméritée de Jéhovah, le message du Royaume est maintenant entendu dans plus de 200 pays, alors qu’il n’était prêché que dans 54 pays quand l’École de Galaad fut créée. À quoi ressemble la vie d’un missionnaire? Comment subvient-il à ses besoins? Où habite-t-il? Comment résout-il les problèmes de langues? Si vous songez au service missionnaire à l’étranger, le récit suivant sera particulièrement rassurant.
-
-
La journée d’un missionnaireLa Tour de Garde 1981 | 1er décembre
-
-
La journée d’un missionnaire
“C’ÉTAIT la sonnette de six heures et demie?”
“Si c’était celle de sept heures moins cinq, il nous reste cinq minutes pour être au petit déjeuner. Non, ne t’inquiète pas, il n’est que six heures et demie. Nous avons encore le temps.”
Voilà le genre de conversation que nous avons, mon compagnon de chambre et moi, quand nous nous réveillons. Nous trouvons toujours que 6 h 30 est une heure matinale pour se lever, même après des années. Comme tous les Témoins de Jéhovah qui vivent dans une maison de missionnaires ici à Taipei, dans l’île de Taïwan, nous nous réunissons à 7 heures avec nos compagnons missionnaires pour une discussion spirituelle avant le petit déjeuner.
Différents membres de notre “famille” s’occupent à tour de rôle de la cuisine, des achats, du ménage et d’autres obligations, entre autres sonner aux heures prévues pour les repas et les autres activités.
NOTRE OBJECTIF EN TANT QUE MISSIONNAIRES
Lorsque vous entendez le mot “missionnaire”, vous voyez peut-être une infirmière vêtue de blanc ou un instituteur faisant la classe à des enfants dans quelque village perdu. Mais ce n’est pas la mission que Jésus confia à ses disciples. Il leur commanda de faire d’autres disciples (Mat. 28:19, 20). Ainsi, comme tous les Témoins de Jéhovah dans le monde, notre activité principale consiste à enseigner les vérités bibliques ici, dans le pays où nous avons été envoyés comme missionnaires.
-