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  • Aux persécutés la miséricorde, aux persécuteurs le jugement
    Le paradis rétabli parmi les hommes grâce à la Théocratie !
    • Chapitre 8

      Aux persécutés la miséricorde, aux persécuteurs le jugement

      1. Après la dernière prophétie d’Aggée, combien de temps les bâtisseurs du temple durent-​ils attendre avant de recevoir un nouveau message inspiré, et qu’avaient-​ils fait entre-temps?

      REPORTONS-​NOUS de nouveau à la Jérusalem que connurent les prophètes Aggée et Zacharie, au premier trimestre de l’an 519 avant notre ère, toujours la deuxième année du règne de Darius Ier, roi de l’Empire perse, Quatrième Puissance mondiale de l’histoire biblique. Exactement deux mois lunaires s’étaient écoulés depuis le jour où Aggée avait prononcé ses dernières prophéties inspirées, adressées aux prêtres aaroniques et au gouverneur Zorobabel. Il avait prophétisé le vingt-quatrième jour du neuvième mois (Kislev), vers le début de l’an 519. En ce jour mémorable dans l’histoire de Jérusalem, les travaux avaient repris en vue de jeter les fondations du temple, au mont Moriah, juste au nord du mont Sion. Avant de recevoir un nouveau message inspiré de leur Dieu, les bâtisseurs juifs avaient travaillé sans désemparer pendant deux mois entiers sur ce chantier sacré. Cette fois, ils n’avaient pas permis à leurs ennemis de les gêner ou de les arrêter.

      2. Apparemment, qui reçut la nouvelle de ce qui se passait à Jérusalem avant le roi Darius Ier, et combien de temps a dû s’écouler avant que la décision du roi ne soit connue?

      2 Le 24 Schébat 519, il est possible que les nouvelles de ce qui se passait à Jérusalem ne soient pas encore parvenues aux oreilles du roi Darius, dans la lointaine capitale perse. Les nouvelles circulaient lentement, même par le moyen de courriers montés sur des chevaux de poste qui parcouraient environ cent soixante kilomètres par jour (Esther 3:13-15; 8:10, 14). Par la route qui suivait le “croissant fertile”, Jérusalem se trouvait à environ 1 600 kilomètres de Suse, elle-​même située à trois cents kilomètres au sud d’Ecbatane. Par conséquent, un temps considérable a dû s’écouler avant que le roi Darius ne reçoive cette nouvelle surprenante. Il est donc logique de penser que celle-ci parvint auparavant aux oreilles des fonctionnaires représentant le roi de Perse dans les provinces situées “au delà du Fleuve”, c’est-à-dire à l’ouest de l’Euphrate. Apparemment ce fut le cas. Les discussions et les recherches qui s’ensuivirent ont dû demander plusieurs mois (quatre ou cinq, d’après certaines estimations) avant que la décision du roi Darius ne soit connue et appliquée. Lisons le récit de ces événements selon Esdras 5:2 à 6:2:

      3. Quelles questions les gouverneurs perses à l’ouest de l’Euphrate posèrent-​ils aux bâtisseurs du temple, et que firent ces derniers?

      3 “C’est alors que Zorobabel, fils de Schéaltiel, et Jéschua, fils de Jéhozadac, se levèrent et commencèrent à rebâtir la maison de Dieu, qui était à Jérusalem; et avec eux il y avait les prophètes de Dieu qui les aidaient. En ce temps-​là, Tattenaï, gouverneur d’au delà du Fleuve, et Schéthar-Bozenaï et leurs collègues, vinrent vers eux, et voici ce qu’ils leur disaient: ‘Qui a émis un ordre vous prescrivant de bâtir cette maison et d’achever cette construction à poutres?’ Puis ils leur dirent ceci: ‘Quels sont les noms des hommes valides qui bâtissent cet édifice?’ Et l’œil de leur Dieu fut sur les aînés des Juifs, et ils ne les firent pas s’arrêter jusqu’à ce que le rapport parvînt à Darius et que fît retour un document officiel à ce sujet.

      4. Que disait la lettre que les gouverneurs perses envoyèrent à Darius Ier?

      4 “Voici une copie de la lettre que Tattenaï, gouverneur d’au delà du Fleuve, et Schéthar-Bozenaï et ses collègues, petits gouverneurs qui étaient au delà du Fleuve, envoyèrent à Darius, le roi; ils lui envoyèrent le compte rendu, et voici ce qui y était écrit:

      “‘À Darius, le roi:

      “‘Paix entière! Qu’il soit fait connaître au roi que nous sommes allés dans le district juridictionnel de Juda, à la maison du grand Dieu, et elle se bâtit avec des pierres qu’on roule pour les mettre en place, et le bois se pose dans les murs; et ce travail s’accomplit avec ardeur et progresse dans leurs mains. Alors nous avons interrogé ces aînés. Voici ce que nous leur avons dit: “Qui a émis un ordre vous prescrivant de bâtir cette maison et d’achever cette construction à poutres?” Et nous leur avons aussi demandé leurs noms pour te les faire connaître, afin d’écrire les noms des hommes valides qui sont à leur tête.

      “‘Et voici la réponse qu’ils nous ont faite, en ces termes: “Nous sommes les serviteurs du Dieu des cieux et de la terre, et nous rebâtissons la maison qui avait été bâtie, il y a de longues années de cela, et qu’un grand roi d’Israël avait bâtie et achevée. Mais nos pères ayant irrité le Dieu des cieux, celui-ci les livra en la main de Nébucadnezzar, roi de Babylone, le Chaldéen, et il démolit cette maison et emmena le peuple en exil à Babylone. Toutefois, dans la première année de Cyrus, roi de Babylone, Cyrus, le roi, émit un ordre prescrivant de rebâtir cette maison de Dieu. Et même les vases d’or et d’argent de la maison de Dieu, que Nébucadnezzar avait sortis du temple qui était à Jérusalem et qu’il avait apportés au temple de Babylone, Cyrus, le roi, les sortit du temple de Babylone, et on les donna à Scheschbazzar, nom de celui qu’il fit gouverneur. Et il lui dit: ‘Prends ces vases. Va les déposer dans le temple qui est à Jérusalem, et que la maison de Dieu soit rebâtie sur son emplacement!’ Quand ce Scheschbazzar est arrivé, il a posé les fondements de la maison de Dieu, qui est à Jérusalem; et depuis lors jusqu’à présent, elle se rebâtit, mais elle n’est pas achevée.”

      “‘Et maintenant, si cela semble bon au roi, que l’on fasse des recherches dans la maison des trésors du roi, qui est là à Babylone, pour voir s’il est exact qu’un ordre ait été émis de la part de Cyrus, le roi, prescrivant de rebâtir cette maison de Dieu à Jérusalem; et la décision du roi à ce sujet, qu’il nous l’envoie!’

      5. Dès la réception de cette lettre, que fit le roi Darius, et que trouva-​t-​on?

      5 “C’est alors que Darius, le roi, émit un ordre, et l’on fit des recherches dans la maison des registres des trésors déposés là à Babylone. Et l’on trouva à Ecbatane, dans la place forte qui était dans le district juridictionnel de Médie, un rouleau, et, dedans, était écrit le mémorandum.”

      6. En attendant, que faisaient les bâtisseurs à Jérusalem, et que se produisit-​il le 24 Schébat 519?

      6 Pendant que se produisaient toutes ces choses relatées par le prêtre Esdras, le reste juif dirigé par le gouverneur Zorobabel et le grand prêtre Josué poursuivait courageusement la reconstruction du temple. Ces Juifs y étaient toujours occupés le vingt-quatrième jour du onzième mois, en hiver de l’an 519. Ce jour mémorable, le prophète Zacharie commença à recevoir une série de visions encourageantes. Il les relate en ces termes:

      LA PREMIÈRE VISION

      7. Le 24 Schébat, que vit Zacharie dans sa première vision?

      7 “Le vingt-quatrième jour du onzième mois, c’est-à-dire le mois de Schébat, dans la deuxième année de Darius, la parole de Jéhovah advint à Zacharie, fils de Bérékiah, fils d’Iddo, le prophète, disant: ‘Je vis de nuit, et voici un homme monté sur un cheval rouge, et il se tenait immobile parmi les myrtes qui étaient dans le lieu profond; et derrière lui il y avait des chevaux rouges, vermeils et blancs.’” — Zacharie 1:7, 8.

      8, 9. Qui donna des explications à Zacharie, et quelles questions l’apparition des chevaux souleva-​t-​elle?

      8 Au cours de ces visions Zacharie avait un guide angélique qui lui expliquait des choses que nous aussi nous voudrions comprendre. Pourquoi ces chevaux montés de cavaliers se tenaient-​ils parmi les myrtes dans ce lieu profond près de Jérusalem? Cette ville, dont le temple était en reconstruction, était-​elle menacée d’une guerre imminente? Dans la Bible, le cheval est un symbole de la guerre (Job 39:19-25; Proverbes 21:31). Qui avait envoyé ces chevaux? Que représentaient les cavaliers? Étaient-​ils venus pour faire la guerre? Zacharie désirait connaître la réponse.

      9 “Et ainsi je dis: ‘Qui sont ceux-ci, mon seigneur?”’

      10, 11. En fait, qu’étaient ces cavaliers, et que dirent-​ils à l’homme à cheval qui se tenait parmi les myrtes?

      10 “Et l’ange qui parlait avec moi me dit: ‘Moi, je te ferai voir qui sont ceux-ci.”’ — Zacharie 1:9.

      11 Ces cavaliers étaient de saints anges, envoyés par Dieu comme s’ils devaient accomplir une mission de reconnaissance. Cela ressort de la suite du récit, où nous lisons: “Alors l’homme [à cheval] qui se tenait immobile parmi les myrtes répondit et dit: ‘Ce sont ceux que Jéhovah a envoyés pour circuler sur la terre.’ Et ils se mirent à répondre à l’ange de Jéhovah qui se tenait parmi les myrtes et dirent: ‘Nous avons circulé sur la terre, et voici, toute la terre reste tranquille et connaît le calme.’” — Zacharie 1:10, 11.

      12. a) Dans quel sens “toute la terre” était-​elle en paix? b) À ce propos, pourquoi l’Égypte avait-​elle combattu contre l’Assyrie et Babylone?

      12 Que disaient ces éclaireurs angéliques à leur chef monté sur un cheval rouge? Disaient-​ils qu’une paix universelle régnait sur toute la terre? Apparemment, mais il s’agissait d’une paix relative, par rapport à Jérusalem et au territoire de Juda. En effet, Jérusalem avait perdu la position qu’elle occupait auparavant parmi les nations. Jusqu’en 607 avant notre ère, elle avait été le siège du royaume messianique de Dieu sur la terre. Ce royaume typique de Jéhovah gênait le monde gentil composé des nations païennes. Pour entrer en relations d’alliance avec Jérusalem ou pour jouer un rôle prépondérant dans ses affaires, l’Égypte avait combattu d’abord l’Assyrie, puis Babylone. Mais ce n’était plus le cas depuis 607.

      13. À partir de 607, pourquoi l’Égypte cessa-​t-​elle d’être en relations d’alliance avec le royaume messianique de Jérusalem?

      13 En cette année d’une importance universelle le roi Nébucadnezzar, ses armées babyloniennes et ses alliés détruisirent Jérusalem et son temple. Le royaume de David fut renversé et la dynastie davidique cessa d’occuper “le trône de Jéhovah” à Jérusalem. Le dernier roi à siéger sur ce trône, Sédécias, arrière-grand-oncle de Zorobabel, fut capturé et emmené, les yeux crevés, en captivité à Babylone, où il passa le reste de sa vie en prison. Pendant le mois de Tischri de l’an 607, les quelques Juifs pauvres et considérés comme sans importance quittèrent le pays de Juda et s’enfuirent en Égypte par crainte des Babyloniens (Chaldéens). Ainsi, exactement comme le prophète Jérémie l’avait annoncé, le pays de Juda et Jérusalem furent désolés et laissés sans habitant, et même sans animal domestique. Ce fut alors qu’une période divinement marquée devait commencer. Laquelle?

      14. Comment Jésus appela-​t-​il cette période divinement marquée, que signifiait-​elle pour les nations politiques, et quand prit-​elle fin?

      14 Il s’agit des “temps des Gentils” ou “temps fixés des nations”, comme Jésus Christ devait les appeler plus tard, en disant: “Jérusalem sera foulée aux pieds par les nations jusqu’à ce que les temps fixés des nations soient accomplis.” (Luc 21:24). Étant donné que Jérusalem avait été le siège d’un petit royaume messianique de Dieu et qu’elle symbolisait donc le droit du Royaume de Dieu de régner sous la direction du Messie issu du roi David, le fait que les nations gentiles allaient pouvoir fouler aux pieds Jérusalem ou le droit de régner avait une signification spéciale. Laquelle? Cela signifiait que Jéhovah des armées allait laisser les nations dominer la terre sans qu’intervienne un royaume messianique comme celui dont Jérusalem avait été la capitale. Puisque les temps des Gentils devaient se dérouler sans interruption pendant sept “temps” symboliques, soit pendant 2 520 années, cette période marquée qui commença au mois de Tischri de l’an 607 avant notre ère devait se poursuivre jusqu’au même mois de 1914, au vingtième siècle où nous sommes (Daniel, chapitre 4). Dès lors, quoi d’étonnant qu’en 519 avant notre ère, les éclaireurs angéliques aient déclaré que toute la terre connaissait le calme!

      15. Pourquoi la situation en Juda n’était-​elle pas inquiétante, et que fit le gouverneur Tattenaï à propos de la reconstruction du temple?

      15 En cette deuxième année du règne de Darius Ier, le pays de Juda ayant pour capitale Jérusalem n’était que l’une des 127 provinces de l’Empire perse, qui s’étendait “depuis l’Inde jusqu’à l’Éthiopie”. (Esther 1:1-3.) Certes, Juda avait un gouverneur, Zorobabel, fils de Schéaltiel, mais il ne siégeait pas sur le trône de David, comme l’avait fait pendant trois mois et dix jours son grand-père, le roi Jéhoïakin. Vraisemblablement, Zorobabel était directement responsable envers Tattenaï, gouverneur de l’un des districts juridictionnels situés à l’ouest de l’Euphrate, et en fin de compte, envers le roi Darius Ier. Par conséquent, ce qui se passait à Jérusalem n’avait rien de vraiment inquiétant. Il est vrai que le gouverneur Tattenaï s’inquiétait parce que les travaux avaient repris sur les fondations du temple, et qu’il avait fait une enquête, en demandant: “Quels sont les noms des hommes valides qui bâtissent cet édifice?” Mais il n’eut pas recours à la force militaire pour arrêter les travaux. Il décida plutôt de soumettre l’affaire au roi Darius, pour qu’il en décide “selon la loi des Mèdes et des Perses qu’on n’abroge pas”. (Daniel 6:8.) Pourquoi le gouverneur Tattenaï agit-​il avec tant de modération? Esdras (5:5) nous l’explique en ces termes:

      16. Selon Esdras 5:5, pourquoi Tattenaï agit-​il ainsi?

      16 “Et l’œil de leur Dieu fut sur les aînés des Juifs, et ils ne les firent pas s’arrêter jusqu’à ce que le rapport parvînt à Darius et que fît retour un document officiel à ce sujet.”

      17, 18. a) Que pouvaient donc dire les anges au sujet de “toute la terre”? b) Mais l’attitude de qui importait le plus? À ce propos, quelle question fut posée?

      17 Dès lors, on comprend pourquoi, à propos de ce qui se passait à Jérusalem, les éclaireurs angéliques pouvaient dire à leur chef qui se tenait parmi les myrtes dans le lieu profond de cette ville: “Toute la terre reste tranquille et connaît le calme.” En effet, le monde des Gentils ou païens était tranquille et indifférent, n’ayant pas à craindre l’intervention d’un royaume messianique de Jéhovah Dieu dans ses affaires. Mais en était-​il de même de Jéhovah des armées? Comment considérait-​il Jérusalem et ce qu’elle représentait? À présent que son prophète Aggée avait cessé de parler sous inspiration, Jéhovah allait-​il prononcer d’autres paroles rassurantes? Ou bien, à l’instar des nations gentiles, était-​il indifférent à l’égard de Jérusalem et du rôle qu’elle devait jouer dans l’accomplissement de ses desseins? Les anges du ciel étaient inquiets à ce sujet, particulièrement Michel, “le grand prince, qui défend les fils de son peuple [celui de Daniel]”. (Daniel 12:1; I Pierre 1:12.) À titre de preuve, citons la suite de la vision du prophète Zacharie:

      18 “L’ange de Jéhovah répondit donc et dit: ‘Ô Jéhovah des armées, jusqu’à quand ne feras-​tu pas miséricorde à Jérusalem et aux villes de Juda, contre lesquelles tu as invectivé ces soixante-dix ans?” — Zacharie 1:12.

      19. Pourquoi certains ont-​ils pu penser que les “soixante-dix ans” d’invectives divines étaient toujours en cours?

      19 D’après cette déclaration de l’ange, certains pouvaient penser que les “soixante-dix ans” au cours desquels Jéhovah invectivait contre Jérusalem et les autres villes de Juda étaient toujours en cours. Ils pouvaient le croire parce que la reconstruction de son temple était négligée depuis dix-sept ans. Jéhovah s’était grandement indigné contre ‘leurs pères’ qui avaient été déportés pour avoir profané le temple édifié par le roi Salomon. Dernièrement, au huitième mois (Heschvan) de l’an 520, Jéhovah avait prévenu les membres du reste juif rapatrié que s’ils ne voulaient pas subir l’indignation divine, ils devaient éviter d’imiter leurs pères en refusant de revenir à Jéhovah avec zèle en vue de l’adorer pleinement dans un temple rebâti (Zacharie 1:1-6). Aussi convient-​il de comprendre l’exclamation de l’ange d’après ce que ces choses évoquaient dans son esprit à propos de Jérusalem et des autres villes du pays repeuplé de Juda.

      20. Pourquoi n’y a-​t-​il pas lieu de comprendre que les “soixante-dix ans” mentionnés par l’ange n’étaient pas encore achevés?

      20 Les “soixante-dix ans” mentionnés par l’ange nous rappellent le même nombre d’années annoncé par le prophète Jérémie. Au cours de cette période, les nations de Juda et d’Israël devaient servir la dynastie babylonienne, après quoi Jéhovah devait punir le roi de Babylone et les Chaldéens à cause de leur comportement (Jérémie 25:11-13). L’ange de Jéhovah voulait-​il donc dire que ces soixante-dix ans n’étaient pas encore arrivés à leur terme, ou bien qu’ils venaient de s’achever? Historiquement, cela aurait été inexact. Pourquoi? Parce qu’une vingtaine d’années auparavant (en 539), Jéhovah, par l’entremise de Cyrus le Grand, roi de Perse, avait renversé la Puissance mondiale babylonienne, et à peu près deux ans plus tard, en 537, il avait incité Cyrus, devenu roi de Babylone, à laisser les exilés juifs sortir de cette ville et rentrer à Jérusalem, pour y reconstruire le temple. — Esdras 1:1 à 2:2; II Chroniques 36:20-23.

      21. Quel devait être l’état du pays de Juda pendant les “soixante-dix ans”, et qu’est-​ce qui montre que cette période était finie depuis longtemps?

      21 D’autre part, le pays de Juda devait faire “sabbat, pour accomplir soixante-dix années”. (II Chroniques 36:21.) En effet, ayant été “livré en la main des Chaldéens”, ce pays devait rester “une solitude désolée, sans homme ni animal domestique”. (Jérémie 32:43; 33:10-12.) Le prophète Zacharie et les anges savaient que ces soixante-dix années, au cours desquelles le pays de Juda et Jérusalem avaient été totalement désolés et laissés sans homme ni animal domestique, étaient arrivées à leur terme en 537, date à laquelle le reste juif était revenu de Babylone pour occuper de nouveau le pays. Le récit précise que ces Juifs étaient rentrés dans leurs villes au septième mois (Tischri) de cette année-​là (Esdras 3:1, 2). Comme devait l’attester le prophète Aggée dix-sept ans plus tard, désormais ce pays n’était plus une solitude désolée, puisqu’il produisait des récoltes (Aggée 1:6-11; 2:16, 17). On voit donc que ces soixante-dix années étaient achevées depuis longtemps.

      22. Comment la prophétie de Daniel indique-​t-​elle que les “soixante-dix ans” ne s’étendirent pas jusqu’en 519, année où Zacharie reçut sa première vision?

      22 En outre, si, à l’époque de la première vision de Zacharie, ces soixante-dix ans étaient toujours en cours ou venaient de s’achever, pourquoi l’ange se serait-​il exprimé comme il l’a fait? Sachant que la période de désolation devait être exactement de soixante-dix ans, pourquoi l’ange aurait-​il dit: “Ô Jéhovah des armées, jusqu’à quand (...)?” (Zacharie 1:12). N’oublions pas que dans la première année de Darius le Mède, après le renversement de Babylone en 539, le prophète Daniel discerna “par les livres le nombre des années au sujet desquelles la parole de Jéhovah était advenue à Jérémie, le prophète, pour accomplir les dévastations de Jérusalem, à savoir soixante-dix ans”. (Daniel 9:1, 2.) Il est évident que Daniel vérifia ce nombre non pas dix-sept longues années avant la fin des soixante-dix ans, mais juste avant leur terme, dans la première année du règne de Cyrus, roi de Perse. Ainsi, le vieux prophète Daniel, qui vécut au moins jusqu’à “la troisième année de Cyrus, roi de Perse”, put vérifier qu’il avait bien calculé la longueur de cette période (Daniel 10:1). Il s’ensuit que ces “soixante-dix ans” ne s’étendirent pas jusqu’à l’époque où Zacharie reçut sa première vision, en 519.

      23. De quelle période ces “soixante-dix ans” étaient-​ils le début? Aussi, en demandant: “Jusqu’à quand?”, quelle comparaison l’ange faisait-​il?

      23 Il ne faut pas oublier non plus que ces soixante-dix ans mémorables étaient les soixante-dix premières années des temps des Gentils, “les temps fixés des nations”. Par conséquent, lorsque ces soixante-dix ans prirent fin en 537, les temps des Gentils devaient se poursuivre et Jérusalem devait continuer à être foulée aux pieds par les nations gentiles (Luc 21:24). Il semble donc que lorsque l’ange s’écria: “Ô Jéhovah des armées, jusqu’à quand?”, il faisait allusion à cette période passée de soixante-dix ans comme à un exemple de la manière dont Jéhovah peut invectiver son peuple élu. Il demandait si Jéhovah allait recommencer à invectiver ses serviteurs parce qu’ils avaient si longtemps négligé son temple. Ainsi, l’ange demandait jusqu’à quand il fallait attendre avant que Jéhovah ne fasse miséricorde à Jérusalem et aux autres villes de Juda. Le prophète Zacharie s’intéressait à la réponse. Nous aussi!

      24. En quels termes Jéhovah répondit-​il à l’ange, exprimant quels sentiments à l’égard de Jérusalem et à l’égard des nations gentiles?

      24 Quelle joie pour Zacharie d’être autorisé à écouter la conversation entre Jéhovah des armées et l’ange! “À l’ange qui parlait avec moi Jéhovah répondit alors par de bonnes paroles, des paroles de consolation; puis l’ange qui parlait avec moi me dit: ‘Crie, en disant: “Voici ce qu’a dit Jéhovah des armées: ‘J’ai été jaloux d’une grande jalousie pour Jérusalem et pour Sion. Je suis indigné d’une grande indignation contre les nations qui jouissent de la tranquillité, car moi, je n’étais qu’un peu indigné, mais elles, elles ont aidé au malheur.’”’” — Zacharie 1:13-15.

      25. Pourquoi Jéhovah s’était-​il indigné contre son peuple élu, et pourquoi était-​il rempli d’indignation contre les nations gentiles?

      25 Jéhovah s’était indigné à juste titre contre son peuple élu désobéissant. Il avait dû le châtier, se servant à cet effet de Babylone et de ses alliés. Cependant, il n’avait été “qu’un peu indigné”. En revanche, par haine envers son peuple choisi et au mépris de sa personne et de son culte, les nations gentiles dont il s’était servi comme instruments avaient poussé le châtiment trop loin. Avec cruauté, elles avaient “aidé au malheur” de son peuple. Par méchanceté, elles avaient augmenté ce malheur. Cette même tendance se voit aujourd’hui chez les persécuteurs de ceux qui pratiquent le culte de Jéhovah. Avec juste raison Jéhovah des armées déclare: “Je suis indigné d’une grande indignation contre les nations.” Les persécuteurs nationalistes de son peuple feraient bien de ne pas l’oublier!

      26. Aussi, que décida Jéhovah relativement à Jérusalem?

      26 “C’est pourquoi voici ce qu’a dit Jéhovah: ‘À coup sûr, je reviendrai à Jérusalem avec des miséricordes. En elle sera bâtie ma propre maison’, telle est la déclaration de Jéhovah des armées, ‘et un cordeau à mesurer sera tendu sur Jérusalem.’” — Zacharie 1:16.

      27. Comment Jéhovah allait-​il prouver aux persécuteurs de son peuple qu’il n’avait pas abandonné définitivement Jérusalem, et comment un cordeau à mesurer devait-​il être tendu sur cette ville?

      27 L’action disciplinaire des nations gentiles contre les habitants de Juda et de Jérusalem avait dépassé les limites, au point de devenir de la persécution. Ces persécuteurs ont dû penser que Dieu avait délaissé complètement son peuple. Mais ils se trompaient! Jéhovah n’avait pas abandonné définitivement son peuple, et il avait décidé de le leur prouver. Pour symboliser ce fait, Jérusalem ne devait pas rester désolée indéfiniment. Jéhovah allait revenir à elle avec des miséricordes, en la faisant renaître de la poussière et des décombres, et en la repeuplant. Elle aurait de nouveau des maisons et, au cours de leur construction, ‘un cordeau à mesurer serait tendu sur Jérusalem’. Bien plus, en elle devait être bâti l’édifice le plus important de tous: le temple de Jéhovah. Quel échec pour les persécuteurs et leurs faux dieux!

      28. Que choisit Jéhovah, et devant qui manifesta-​t-​il son choix?

      28 Le moment prévu par Dieu pour la reconstruction était arrivé, et rien ne pouvait le retarder. Dieu avait choisi son organisation visible. N’en déplaise aux nations qui jouissaient de la tranquillité, Dieu allait faire connaître ce choix en manifestant sa faveur. Ce choix ne devait pas rester un secret. Montrant que l’attention du public devait être attirée sur cette décision divine, le commandement suivant fut donné en présence du prophète Zacharie: “Crie encore, en disant: ‘Voici ce qu’a dit Jéhovah des armées: “Mes villes déborderont encore de ce qu’il y a de bon; et assurément Jéhovah aura encore du regret au sujet de Sion, et, vraiment, il choisira encore Jérusalem.”’” Zacharie 1:17.

      29. a) Que revendiquait Jéhovah comme possession, et comment devait-​il manifester son choix? b) Quel autre nom Jérusalem portait-​elle, pourquoi, et qui devait y résider?

      29 Nous remarquons que Jéhovah des armées appela les villes de la province perse de Juda “mes villes”. Il les avait choisies. Il les revendiquait comme possession. Il allait prouver que ces villes rebâties lui appartenaient en les remplissant de ce qu’il y avait de bon. Elles allaient donc prospérer. Chacune d’elles aurait un collège d’aînés comme gouvernement local. Ces villes réorganisées ne seraient pas privées d’une capitale. Jéhovah leur en choisirait une, celle qui avait été la ville principale de son peuple avant l’exil. Il s’agit de Jérusalem, rebâtie par son peuple. Ce choix n’était ni démocratique, ni impérial, mais théocratique. Cette ville choisie par le Théocrate céleste, Jéhovah des armées, s’appelait également Sion, parce que sur le mont Sion le roi David avait dressé à côté de son palais une tente comme abri temporaire pour l’arche de l’alliance de Jéhovah. Le gouvernement provincial devait siéger dans la Sion ou Jérusalem rebâtie, et de ce fait le gouverneur Zorobabel devait y résider.

      30. Quand et de quelle manière peut-​on dire que Jéhovah eut “du regret au sujet de Sion”?

      30 En raison de la désobéissance obstinée des habitants de Sion ou Jérusalem, Jéhovah avait décrété que cette ville serait détruite par les Babyloniens et qu’elle resterait désolée pendant soixante-dix ans. Mais en temps voulu Jéhovah eut du regret au sujet de la Sion dévastée. Il n’éprouva pas ce sentiment parce qu’il avait mal agi ou qu’il s’était trompé en faisant détruire Sion, mais parce que sa volonté s’était accomplie, son dessein s’était réalisé et son nom avait été justifié. À présent, son indignation pouvait donc s’apaiser et il pouvait se consoler. Il lui était désormais possible de prendre en pitié et de réconforter ceux qui avaient fait l’objet de son indignation. Ainsi, loin de s’être trompé, au terme des soixante-dix années de désolation Jéhovah eut des regrets au sujet de Sion, et bien loin de se trouver obligé de réparer un tort quelconque, il ramena avec miséricorde son peuple exilé et lui fit reconstruire Sion. L’heure de la destruction était passée, et celle de la construction était arrivée. Quel témoignage de pitié de la part de Dieu!

      31. a) Quelle nation avait demandé que Jérusalem soit rasée, et que croyait-​elle? b) Pourquoi convenait-​il de crier que Jéhovah avait choisi Jérusalem?

      31 À l’époque de la destruction de Sion ou Jérusalem en l’an 607, les Édomites ennemis avaient encouragé les conquérants babyloniens, en leur disant: “Dénudez-​la! Dénudez-​la jusqu’aux fondements au-dedans d’elle!” (Psaume 137:7). Ces ennemis qui triomphaient des malheurs de Jérusalem pensaient que son Dieu Jéhovah l’avait rejetée pour toujours et qu’il ne porterait jamais plus son choix sur elle. Mais Jéhovah ne pouvait oublier ou renier ses prophéties bienveillantes au sujet de cette ville. Par fidélité, il ‘choisit encore Jérusalem’, et ce choix était toujours valable des années plus tard, en 519, année de la première vision de Zacharie. Non seulement ses serviteurs reconstruisaient Jérusalem, mais ils avaient jeté les fondations de son temple, et l’édifice commençait à sortir de terre. Lorsque le temple serait achevé, Jéhovah y mettrait son nom, y serait présent par son esprit, et son culte y serait pleinement pratiqué. Cela prouverait à toutes les nations qu’il avait choisi Jérusalem. C’est pourquoi, même en 519, il convenait encore de ‘crier’ pour annoncer son choix.

      32. Pourquoi devons-​nous chercher l’accomplissement de Zacharie 1:17 ailleurs qu’à Jérusalem?

      32 Dieu a-​t-​il fait pareil choix à notre époque? En tout cas, pas en faveur de la ville moderne de Jérusalem que se sont disputée les Arabes et les Israéliens en 1948 et 1967. Les Juifs orthodoxes pleurent ou récitent des prières au pied du Mur occidental (Kotel maharavi), alors qu’environ dix-huit mètres plus haut les musulmans pratiquent leur culte dans les mosquées appelées Coupole du Rocher et El-Aksa. Au sud, le mont Sion de la Bible est dans un état désolé en dehors de la muraille actuelle de la ville. Avec tout le respect qu’exige la situation présente, on doit admettre que Jéhovah n’a pas choisi la Jérusalem terrestre comme lieu pour son nom et son culte. On doit donc chercher ailleurs l’accomplissement moderne de Zacharie 1:17.

      33. a) Qui correspond aujourd’hui à Zorobabel, gouverneur de l’antique Jérusalem? b) Qui est gouverné par le Grand Zorobabel?

      33 Aujourd’hui, Zorobabel n’est plus sur la terre pour faire reconstruire le temple en tant que gouverneur de Jérusalem. Mais le Grand Zorobabel, à savoir le Seigneur Jésus Christ, est glorifié dans les cieux. Au nom de Jéhovah, il gouverne depuis l’endroit dont il est question dans Hébreux 12:22 comme “d’un mont Sion et d’une ville du Dieu vivant, la Jérusalem céleste”. Il y fut installé comme Roi au terme des temps des Gentils en 1914, et il gouverne ses vrais et fidèles disciples sur la terre. Ces disciples ne font en aucune façon partie de la chrétienté, car elle se compose de centaines de religions contradictoires et elle reconnaît les Nations unies comme seul moyen pour préserver la paix et la sécurité internationales. En outre, ses mains sont pleines de sang, puisqu’elle a pris part aux guerres impies du présent monde. Le Grand Zorobabel céleste gouverne ceux qui adorent le même Dieu que lui, c’est-à-dire Jéhovah des armées. Ces adorateurs sont également obligés d’être témoins chrétiens de ce Dieu, Jéhovah (Ésaïe 43:10-12; 44:8). ils s’identifient avec la “Jérusalem céleste”, siège du gouvernement du Grand Zorobabel.

      34. Pendant la guerre de 1914-​1918, pourquoi semblait-​il que Jéhovah avait abandonné la Sion ou Jérusalem spirituelle?

      34 Pour toutes ces raisons bibliques, les témoins chrétiens de Jéhovah représentent le mont Sion d’en haut et la “Jérusalem céleste”. C’est comme si les mauvais traitements qu’on leur a infligés arrivaient à la Sion ou Jérusalem symbolique. Pendant la tourmente de la Première Guerre mondiale (1914-​1918), les faux chrétiens de la chrétienté les persécutèrent parce qu’ils s’efforçaient de rester fidèles au Royaume du Grand Zorobabel, Jésus Christ. Leur œuvre publique consistant à rendre témoignage au Royaume messianique de Jéhovah fut entravée et réduite au minimum. Ils ne se combattaient pas avec des armes charnelles en prenant part au conflit qui déchirait la chrétienté, mais leurs ennemis avaient brisé leur coopération mondiale en disloquant leur organisation internationale. En raison de l’affliction qui s’abattait sur eux dans le monde entier, c’était comme si leur Dieu Jéhovah avait abandonné la Sion ou Jérusalem spirituelle.

      35. Au début de l’après-guerre, entre qui Jéhovah devait-​il choisir pour désigner les représentants de la Sion ou Jérusalem spirituelle?

      35 La Première Guerre mondiale prit fin assez soudainement, l’armistice étant signé en novembre 1918. L’après-guerre commençait. Des activités paisibles pouvaient reprendre. En décembre de cette année-​là, les chefs religieux de la chrétienté commencèrent à s’exprimer en faveur d’une organisation créée en vue du maintien de la paix et de la sécurité internationales. Cela devint évident lorsque le Conseil fédéral des Églises du Christ en Amérique publia une déclaration qui saluait la future Société des Nations comme “l’expression politique du Royaume de Dieu sur la terre”. Le Conseil fédéral était-​il fondé à publier cette déclaration si “pieuse”, alors que toutes les nations qui devaient se grouper au sein de la S.D.N avaient les mains pleines du sang des millions de victimes de la guerre? Incontestablement, le moment était venu où Jéhovah des armées devait s’exprimer. Qui allait-​il choisir comme représentants de la Sion ou Jérusalem spirituelle: les persécuteurs entachés de sang et membres des Églises de la chrétienté, ou bien les chrétiens persécutés et partisans du Royaume du Grand Zorobabel, Jésus Christ? Qui Jéhovah allait-​il organiser comme ses témoins?

      36. Quelles questions convient-​il de poser pour savoir si Jéhovah a choisi la chrétienté comme organisation après la Première Guerre mondiale?

      36 La dégradation religieuse et la désorganisation actuelle de la chrétienté attestent-​elles qu’en 1919 Jéhovah des armées porta son choix sur elle? Les faits actuels prouvent-​ils sans conteste que Dieu a fait ‘déborder de ce qu’il y a de bon’ les “villes” de la chrétienté? A-​t-​il fait rebâtir en elle son temple spirituel comme maison de culte, autrement dit, les centaines d’Églises de la chrétienté adorent-​elles Jéhovah Dieu dans son temple spirituel? La chrétienté a-​t-​elle pu produire des témoins à même de répondre oui sans équivoque? Puisqu’elle en est incapable, force nous est de chercher ailleurs.

      37. Quel changement d’état nous permet de savoir où Jéhovah a porté son choix?

      37 Où? Ce n’est pas simplement un nom qui attire notre attention dans la direction où Jéhovah a manifestement porté son choix. Pour reconnaître les chrétiens qu’il a choisis, il s’agit de savoir comment ils se sont organisés pour le servir après la guerre, quel message ils ont annoncé et quelle position ils ont adoptée fermement vis-à-vis du monde. Quelle œuvre ont-​ils accomplie? Avec quelles “miséricordes” Jéhovah des armées est-​il ‘revenu’ vers eux? Pour nous aider à répondre, nous devrions considérer l’état spirituel d’où ces chrétiens se sont levés depuis la Grande Guerre. Apparemment, Dieu les avait rejetés. D’autre part, la chrétienté les avait persécutés presque jusqu’à la mort, non seulement pendant la Première Guerre mondiale, mais aussi pendant le second conflit universel, et même entre ces deux massacres, afin de briser leur organisation religieuse. En les réduisant à néant, la chrétienté voulait régler une fois pour toutes ce problème religieux irritant. Quels sont ces chrétiens qui ont fait l’objet de tant d’inimitié et de persécution religieuse, mais aussi de tant de “miséricordes” divines?

      38. De toute évidence, sur qui Jéhovah a-​t-​il porté son choix, et quels faits le prouvent?

      38 Les faits qui se sont produits depuis la guerre de 1914-​1918 nous permettent de les identifier. Leur rôle sur la scène internationale les met clairement en évidence. Il s’agit des témoins chrétiens qui portent le nom du Dieu qu’ils adorent et servent, à savoir Jéhovah. Après la guerre, en 1919, ce groupe méprisé de chrétiens voués, baptisés et oints de l’esprit, sortit de sa condition de paralysie religieuse et s’engagea hardiment dans le service de Jéhovah. Alors que les éléments politiques, religieux, militaires et sociaux du monde s’apprêtaient à soutenir la Société des Nations, les membres du reste oint prirent fermement position pour le Royaume messianique de Jéhovah. Ils le préconisèrent comme unique espoir pour les hommes et se mirent à prêcher comme jamais auparavant “cette bonne nouvelle du royaume”. Conformément à ce que Jésus Christ annonça selon Matthieu 24:14, ils ont prêché “cette bonne nouvelle (...) par toute la terre habitée en témoignage pour toutes les nations”. Oui, ils prêchent actuellement en 165 langues!

      39. a) Grâce à quoi ces chrétiens ont-​ils pu accomplir cet exploit? b) De quoi se sont-​ils approchés, où servent-​ils Dieu, et en compagnie de qui?

      39 Cet exploit remarquable n’a pas été accompli par la force humaine, ni par la capacité, l’ingéniosité ou le courage des hommes. Les membres du reste ont pu l’accomplir principalement parce que Jéhovah des armées les a choisis pour le servir et lui rendre témoignage comme annoncé. Ensuite, ils ont pu l’accomplir non seulement parce qu’ils lui sont entièrement voués comme disciples de Jésus Christ, mais parce que Dieu leur a témoigné sa compassion par l’entremise de Jésus Christ et leur est ‘revenu’ avec des “miséricordes”. En marchant fidèlement sur les traces du Christ, ils s’approchent “d’un mont Sion et d’une ville du Dieu vivant, la Jérusalem céleste”. Grâce à une meilleure intelligence et à plus de discernement que jamais auparavant, ils reconnaissent le temple spirituel de Jéhovah, où ils adorent celui-ci, en le servant comme sous-prêtres spirituels sous la direction du Grand Prêtre céleste, Jésus Christ. Une “grande foule” innombrable de “brebis” pacifiques, venues de toutes nations, tribus, peuples et langues, s’est jointe à eux dans leur culte au temple, tout comme cela a été annoncé (Révélation 7:9-17). On les trouve aujourd’hui dans 207 pays et îles.

      40. a) Que sont les “villes” de Jéhovah, et comment sont-​elles organisées? b) Comment débordent-​elles de “ce qu’il y a de bon”?

      40 Ces chrétiens ne sont pas organisés en groupements sociaux comme des villes. Leurs “villes” symboliques sont des congrégations religieuses composées de disciples voués et baptisés de Jésus Christ, le Grand Zorobabel (Matthieu 28:19, 20). Ces congrégations sont organisées conformément au système de gouvernement théocratique expliqué dans les Saintes Écritures inspirées. À l’exemple des villes de l’ancien Israël, ces congrégations ont chacune un “collège” d’anciens ou de presbytres. En outre, il y a des “serviteurs ministériels” (diakonoï) pour assister chaque collège d’anciens (I Timothée 3:1-13; 4:14; Tite 1:5-9; Philippiens 1:1; I Pierre 5:1-4). C’est donc à juste titre que Jéhovah peut appeler ces congrégations chrétiennes “mes villes”, car il est sans aucun doute responsable de leur organisation et de leur croissance, et elles lui sont attachées sans réserve, par l’entremise de Jésus Christ. Il suffit de visiter ces “villes” symboliques de Jéhovah pour se rendre compte qu’elles ‘débordent de ce qu’il y a de bon’ du point de vue spirituel. Ainsi, tous les faits attestent que Jéhovah des armées les a choisies pour représenter la Jérusalem céleste. Louez Jéhovah de ce que la prophétie de Zacharie 1:16, 17 se soit accomplie!

      DEUXIÈME VISION

      41. a) Les persécuteurs sont-​ils au bout de leurs tribulations? b) En quels termes Zacharie relata-​t-​il sa deuxième vision?

      41 Mais qu’en est-​il des persécuteurs qui voulaient détruire les chrétiens voués qui adoraient Jéhovah des armées? Un simple coup d’œil sur les conditions qui règnent actuellement dans le monde nous permet d’observer ce qui leur est déjà arrivé. Mais les persécuteurs n’ont pas encore vu la fin de leurs tribulations. Pour illustrer ce qui doit finalement leur arriver, le prophète Zacharie reçut une autre vision aussitôt après la première, ce même vingt-quatrième jour du onzième mois (Schébat) de l’an 519, deuxième année du règne de Darius Ier, roi de Perse. Cette deuxième vision aurait dû intéresser l’Empire médo-perse, la Quatrième Puissance mondiale de l’histoire biblique. Relatant sa vision, Zacharie écrivit: “Alors je levai les yeux et je vis; et voici: il y avait quatre cornes. Et je dis à l’ange qui parlait avec moi: ‘Que sont celles-ci?’ Et il me dit: ‘Ce sont les cornes qui ont dispersé Juda, Israël et Jérusalem.”’ — Zacharie 1:18, 19.

      42. Que figurent les quatre “cornes”, et que symbolise le chiffre quatre?

      42 Le prophète Zacharie savait que dans les Écritures hébraïques inspirées une corne symbolise le pouvoir gouvernemental d’une nation ou d’un empire. Ces quatre cornes symboliques ne figurent pas nécessairement quatre nations ou empires qui avaient déjà dispersé les peuples de Juda, d’Israël et de Jérusalem et saccagé leurs villes. Dans la Bible, le nombre quatre revêt une signification symbolique. Par exemple, les quatre vents des cieux se rapportent dans les Écritures à toutes les parties des cieux. Ou bien, le terme “les quatre vents” désigne toutes les directions sur la terre (Ézéchiel 37:9; Daniel 7:2). Les quatre roues du char céleste de Jéhovah dans la vision du prophète Ézéchiel évoquent l’idée de l’équilibre, donc que le char divin est bien équilibré (Ézéchiel 1:15, 21). Il s’ensuit que les quatre cornes pourraient désigner non quatre puissances déterminées, mais l’ensemble des puissances impliquées, venues de tous les côtés, sans aucun déséquilibre parce qu’un côté aurait été négligé.

      43. Outre l’Égypte, l’Assyrie et Babylone, quelles autres puissances politiques étaient symbolisées par les “quatre cornes”?

      43 En effet, Juda, Israël et Jérusalem avaient été dispersés non seulement par les Puissances mondiales égyptienne, assyrienne et babylonienne, mais encore par d’autres nations, comme Édom, qui, avec ses alliés, avait agi méchamment à l’égard du peuple élu de Jéhovah. Tous ces États politiques étaient des persécuteurs, qui s’étaient servis de leur puissance, surtout de leur puissance militaire, pour agir avec méchanceté et violence à l’égard du peuple choisi de Jéhovah. — Zacharie 1:15.

      44. Pourquoi Jéhovah était-​il indigné contre les nations gentiles qui jouissaient de la tranquillité?

      44 Toutes ces puissances politiques païennes avaient outrepassé ce que Jéhovah des armées avait prévu comme discipline pour son peuple insouciant et désobéissant. Elles s’étaient servies de la liberté que Dieu leur avait accordée pour témoigner leur malveillance, leur ressentiment, leur envie et leur dépit à l’égard de Juda, d’Israël et de Jérusalem. Voilà pourquoi Jéhovah des armées avait déclaré à l’ange devant Zacharie: “Je suis indigné d’une grande indignation contre les nations qui jouissent de la tranquillité.” (Zacharie 1:15). Comment Jéhovah allait-​il exprimer sa grande indignation contre ces nations qui jouissaient de la tranquillité parce qu’elles s’étaient vengées de son peuple avec malveillance? Il le révèle dans la suite de la deuxième vision de Zacharie. Nous lisons:

      45. D’après la vision de Zacharie, quels instruments Jéhovah allait-​il employer pour exprimer son indignation contre les nations?

      45 “En outre, Jéhovah me fit voir quatre artisans. Alors je dis: ‘Que viennent faire ceux-ci?’ Et il dit: ‘Celles-là sont les cornes qui ont dispersé Juda, au point que personne, absolument, ne levait la tête; et ceux-ci viendront pour les faire trembler, pour jeter bas les cornes des nations qui lèvent une corne contre le pays de Juda, afin de la disperser.’” — Zacharie 1:20, 21, MN; Da.

      46. a) Pourquoi y avait-​il quatre “artisans”, et malgré la nature de leur métier, quelle mission devaient-​ils accomplir? b) Qui les avait envoyés, avec quelle conséquence pour les persécuteurs?

      46 Puisqu’ils étaient quatre, ces artisans contrebalançaient les quatre cornes. Leur nombre a le même symbolisme que celui des cornes. Il s’agit donc de l’ensemble des “artisans” impliqués, organisés pleinement et d’une manière bien équilibrée. En tant qu’artisans, ils n’étaient pas des destructeurs, mais principalement des constructeurs. Cependant, ils pouvaient être utilisés pour une opération de destruction, en se servant de leurs outils pour démolir. C’était là leur mission dans la vision. Mais qui avait envoyé ces artisans? Apparemment, c’était Jéhovah des armées, car ils venaient pour réduire à néant la puissance des quatre cornes qui avaient dispersé le peuple de Jéhovah: Juda, Israël et Jérusalem. Ils devaient sans doute se servir de leurs marteaux pour accomplir cette mission. Malheur donc aux “cornes” persécutrices! Le jugement divin allait être exécuté contre les persécuteurs.

      DIEU S’OCCUPE DES PERSÉCUTEURS

      47. Le sort que subirent par la suite les nations persécutrices était-​il naturel ou provoqué?

      47 La grande indignation de Jéhovah ne manqua pas de s’abattre sur les nations persécutrices. L’histoire ancienne atteste que les nations qui agirent avec méchanceté à l’égard du peuple élu de Jéhovah ne réussirent pas; elles connurent le malheur. Où sont-​elles aujourd’hui? Elles ne subirent pas un sort funeste simplement parce que les affaires du monde avaient suivi leur cours normal, sans se conformer à un dessein primordial. Le malheur qui s’abattit sur elles était l’expression de l’indignation divine contre elles. Ce fait devrait nous servir de leçon aujourd’hui.

      48. a) Qui Rome persécuta-​t-​elle au premier siècle de notre ère, et a-​t-​elle continué d’agir ainsi? b) De quoi Rome est-​elle aujourd’hui la partie la plus importante?

      48 Au premier siècle de notre ère, l’Israël spirituel vint à l’existence sous la direction du Messie envoyé par Dieu, Jésus de Bethléhem en Juda. Ainsi, la nation de l’Israël circoncis dans la chair fut remplacée. Tout comme Ismaël fut remplacé par Isaac, le véritable héritier d’Abraham, et qu’il se mit à le persécuter, pareillement l’Israël charnel persécuta les disciples du Christ qui faisaient partie de l’Israël spirituel. L’Israël charnel en subit les conséquences, puisque sa ville sainte, Jérusalem, fut détruite en l’an 70 de notre ère et que les survivants habitant la province de Juda furent dispersés, la majorité d’entre eux étant emmenés comme esclaves (Galates 4:21-31; I Thessaloniciens 2:14-16; Genèse 21:1-14). Après le célèbre incendie de l’an 64, Rome se mit à persécuter les chrétiens de l’Israël spirituel. Elle continua de les persécuter non seulement comme maîtresse de l’Empire romain païen, mais encore comme maîtresse religieuse du Saint Empire romain. Le Saint Empire disparut au début du dix-neuvième siècle, à l’époque de Napoléon Bonaparte. Cependant, Rome se trouve toujours à la tête de la partie la plus grande, la plus forte et la plus populeuse de la chrétienté. Mais à ce titre, Rome a commencé à “trembler”.

      49. Qui succéda à Rome comme puissance persécutrice? Quand et par qui ce fait fut-​il annoncé prophétiquement?

      49 Au dix-huitième siècle, Rome, la Sixième Puissance mondiale dans l’histoire biblique, dut s’incliner devant l’Empire britannique, la septième et la plus grande des puissances mondiales mentionnées dans les prophéties de la Bible. Le passé de cet Empire révèle que lui aussi a persécuté et dispersé l’Israël spirituel de Jéhovah des armées. À cet égard, les États-Unis d’Amérique en partagent la responsabilité, puisqu’ils sont devenus une partie de la Septième Puissance mondiale, la double Puissance anglo-américaine. Les membres du reste de l’Israël spirituel ont notamment été cruellement persécutés durant la Première Guerre mondiale et même davantage encore pendant le second conflit universel. Cette persécution fut annoncée par des symboles prophétiques révélés à Daniel, prophète exilé, “dans la troisième année de la royauté de Belschazzar, le roi”, soit avant la chute de l’ancienne Babylone, donc plus de vingt ans avant que Zacharie reçût la vision des quatre cornes et des quatre artisans (Daniel 8:1, 9-12, 23-26). Par conséquent, Jéhovah savait que plus de 2 490 années après la vision de Zacharie, ses “artisans” symboliques seraient nécessaires pour “jeter bas les cornes des nations”.

      50. Outre la Septième Puissance mondiale, quelles “cornes” ont persécuté les Israélites spirituels à notre époque?

      50 À l’époque moderne, l’Israël spirituel a été dispersé, persécuté et opprimé non seulement par les deux cornes de la double Puissance mondiale anglo-américaine, mais encore par d’autres “cornes” symboliques. À ce sujet, l’un des cas les plus infâmes des temps modernes est la persécution sadique, de 1933 à 1945, des témoins chrétiens de Jéhovah par Adolf Hitler, chef nazi du Troisième Reich allemand. Les autres puissances de l’Axe l’imitèrent en opprimant cruellement les Israélites spirituels et leurs compagnons voués. Depuis ce temps-​là, d’autres “cornes” politiques composant le “roi du nord” ont bousculé, encorné et menacé les fidèles adorateurs de Jéhovah.

      51. Quand et par qui furent annoncées les persécutions infligées par le “roi du nord”, et, en parlant de “cornes”, à quoi pensait Jéhovah?

      51 “Dans la troisième année de Cyrus, roi de Perse”, après la chute de Babylone, l’ange de Jéhovah annonça au prophète Daniel que les témoins chrétiens de Jéhovah seraient persécutés à notre époque par le “roi du nord” symbolique (Daniel 10:1, 18-21; 11:29-36, 44, 45). Il est donc évident qu’en parlant de “cornes”, Jéhovah pensait non seulement à celles qui avaient persécuté son peuple typique dans le passé, mais encore à celles qui persécuteraient son peuple antitypique dans l’avenir, à notre époque.

      52. À qui Jéhovah donnait-​il un avertissement en se servant d’un exemple du passé, et comment cela correspond-​il à la vision de Jean rapportée dans Révélation 7:1-3?

      52 Ainsi, Jéhovah se servait d’un exemple passé de persécutions infligées à son peuple typique pour donner un avertissement aux nations modernes qui “lèvent une corne” contre le domaine spirituel légitime de ses fidèles adorateurs. Il fera venir ses “artisans” symboliques contre toutes ces nations. Le fait que les “artisans” de la vision sont au nombre de quatre nous rappelle la vision que l’apôtre chrétien Jean reçut vers la fin du premier siècle de notre ère. Il la rapporta en ces termes: “Après cela, j’ai vu quatre anges debout aux quatre coins de la terre et qui tenaient ferme les quatre vents de la terre, pour que nul vent ne souffle sur la terre, ni sur la mer, ni sur aucun arbre. Et j’ai vu un autre ange monter du soleil levant, ayant un sceau du Dieu vivant; et il criait à haute voix aux quatre anges à qui on a donné de faire du mal à la terre et à la mer, en disant: ‘Ne faites pas de mal à la terre, ni à la mer, ni aux arbres, jusqu’à ce que nous ayons scellé au front les esclaves de notre Dieu.’” — Révélation 7:1-3.

      53. Quand ils seront libérés, quel effet les “quatre vents” produiront-​ils sur les “quatre cornes”, mais qu’est-​ce qui fortifiera les persécutés et leur permettra d’endurer?

      53 La libération des quatre vents provoquera une tempête universelle qui fera du mal à toutes les nations de la terre et détruira les “cornes” symboliques qu’elles ont levées contre les Israélites spirituels qui sont scellés du “sceau du Dieu vivant”. Cela produira le même résultat que celui que les “quatre artisans” obtiendront en fracassant avec leurs marteaux les “quatre cornes” symboliques de toutes les nations. Tout à l’opposé des “miséricordes” avec lesquelles Jéhovah revient à ses adorateurs persécutés, les jugements divins seront exécutés impitoyablement sur leurs persécuteurs. Si les chrétiens persécutés comptent pleinement sur cette promesse de Dieu, ils seront fortifiés et pourront endurer jusqu’à la fin.

  • La croissance et la protection de l’organisation-capitale de Dieu
    Le paradis rétabli parmi les hommes grâce à la Théocratie !
    • Chapitre 9

      La croissance et la protection de l’organisation-capitale de Dieu

      1. a) Qui est le plus grand Organisateur? b) Selon Romains 1:19, 20, de quoi les hommes intelligents auraient-​ils dû s’apercevoir au sujet de cet Organisateur?

      LE PLUS grand Organisateur de l’univers est la “Cause suprême”, le Créateur de tout ce qui a été amené à l’existence. Ses capacités incomparables d’Organisateur ont été amplement démontrées par tout ce qu’il a fait au ciel et sur la terre. Au premier siècle, il y avait à Rome des hommes qui adoraient non le dieu national Jupiter, mais le Dieu vivant, le Tout-Puissant. Vers le milieu du premier siècle, les paroles suivantes furent adressées à ces adorateurs: “Ce qu’on peut connaître de Dieu est parmi eux manifeste, parce que Dieu le leur a manifesté. En effet, ses qualités invisibles se voient distinctement depuis la création du monde, car elles sont perçues par l’intelligence grâce aux choses qui ont été faites, oui, sa puissance éternelle et sa divinité, de sorte qu’ils sont inexcusables.” (Romains 1:19, 20). Depuis leur création, les hommes intelligents auraient dû s’apercevoir qu’il y a un Créateur, même si ce Dieu est invisible et ne leur parle pas depuis les sphères célestes. Par les œuvres visibles qu’il a créées et si bien ordonnées, ils auraient dû s’apercevoir qu’il est un Organisateur accompli.

      2, 3. a) Pourquoi était-​il logique pour Dieu d’organiser ses créatures qui sont douées de raison? b) Quel avertissement Hénoch donna-​t-​il au sujet de l’organisation invisible de Dieu?

      2 Puisque Dieu a pu organiser si parfaitement sa création dépourvue d’intelligence dans les cieux visibles et sur la terre dont l’équilibre écologique est si remarquable, il pouvait organiser toutes ses créatures intelligentes. Dans l’intérêt de la paix et de l’harmonie universelles, et pour éviter l’anarchie, il organisa ses créatures douées de raison. Il manifesta visiblement ses capacités d’organisation il y a plus de trois mille quatre cents ans, lorsqu’il organisa la nation d’Israël au pied du mont Sinaï, en Arabie, et lui donna un code tel qu’il n’existait rien de pareil parmi toutes les nations païennes. Mais il possédait déjà, depuis des temps incommensurables, une organisation invisible composée de créatures spirituelles. Hénoch, le septième dans la généalogie du premier homme, donna aux habitants de la terre un avertissement à propos de cette organisation invisible, en disant:

      3 “Voici que Jéhovah est venu avec ses saintes myriades, pour exécuter le jugement contre tous, et pour convaincre tous les impies de tous leurs actes d’impiété qu’ils ont commis avec impiété, et de toutes les choses choquantes que les pécheurs impies ont proférées contre lui.” — Jude 14, 15; Genèse 5:18-24; Hébreux 11:5.

      4. Quand l’homme faisait-​il partie de l’organisation universelle de Dieu, quand en fut-​il chassé, et quand y sera-​t-​il de nouveau admis?

      4 Créés parfaits dans le jardin édénique qui fut planté pour être leur demeure, l’homme et la femme faisaient partie de l’organisation universelle de Jéhovah Dieu. Ils en constituaient la partie terrestre et visible. Et puisque la terre est appelée le marchepied de Jéhovah, tandis que son trône est dans les cieux, ce couple parfait composait la partie inférieure de son organisation universelle (Ésaïe 66:1). Quand ce couple fut expulsé du jardin d’Éden à cause de sa rébellion et de son péché contre Jéhovah, il fut chassé de la sainte organisation universelle de Dieu. De saints chérubins venus de son organisation invisible apparurent à l’entrée du jardin d’Éden pour empêcher le couple désobéissant d’y retourner (Genèse 3:1-24). Mais lorsque le Royaume messianique de Dieu rétablira le Paradis édénique sur la terre, les hommes obéissants seront élevés à la perfection et à la sainteté, après quoi Jéhovah Dieu, le grand Organisateur, admettra de nouveau le genre humain dans son organisation universelle (Luc 23:43). Alors régnera entre le ciel et la terre une harmonie sublime.

      5. Qu’est-​ce que Dieu va établir sur toutes ses créatures intelligentes, et d’entre qui choisit-​il les membres de cette organisation?

      5 L’Organisateur parfait n’entend pas simplement rétablir la partie terrestre de son organisation universelle. Dans la Sainte Bible, où ses desseins sont consignés par écrit, il nous informe de son dessein merveilleux d’établir une organisation-capitale sur toutes ses créatures intelligentes. Logiquement, cette capitale sera située dans les cieux de sainteté, immédiatement au-dessous du Dieu Très-Haut. Le plus étonnant, c’est que Dieu choisit les membres de son organisation-capitale d’entre les hommes qui habitent sur son marchepied, la terre. Quelle élévation pour ces hommes-​là! Ce fait est illustré dans le dernier livre de la Sainte Bible.

      6. Quelle ville devint la capitale de l’organisation visible de Jéhovah, et comment sa fonction de capitale fut-​elle mise en valeur à l’époque de David?

      6 On se souvient qu’à l’époque du roi David, quand la nation d’Israël était l’organisation visible de Jéhovah Dieu, la ville de Jérusalem devint la capitale royale de cette organisation théocratique (II Samuel 5:1-10). Sa fonction de capitale fut grandement mise en valeur lorsque l’arche de l’alliance de Jéhovah y fut transférée et placée sous une tente près du palais du roi David (II Samuel 6:11-14; 7:1-3). Par son esprit, Jéhovah siégeait sur son trône dans cette tente sacrée comme Roi invisible d’Israël.

      7-10. a) Le nom de quelle ville est appliqué à l’organisation-capitale de Dieu? b) Comment l’apôtre Jean montre-​t-​il à qui s’applique ce nom, et en quels termes décrit-​il l’organisation-capitale?

      7 Il convient donc que le nom de la Jérusalem terrestre soit appliqué à l’organisation-capitale de Jéhovah. Mais naturellement, elle est appelée la Nouvelle Jérusalem. La Sainte Bible ne serait pas complète si elle n’attirait pas notre attention sur ce fait glorieux. La Révélation, au chapitre 21 Rév 21, identifie l’organisation à laquelle ce nom s’applique. Le vieil apôtre Jean écrivit:

      8 “Et j’ai vu un nouveau ciel et une nouvelle terre; car l’ancien ciel et l’ancienne terre avaient disparu, et la mer n’est plus. J’ai encore vu la ville sainte, la Nouvelle Jérusalem, descendre du ciel d’auprès de Dieu, préparée comme une épouse qui s’est parée pour son mari. Alors j’ai entendu une voix forte venant du trône, qui disait: ‘Voici, la tente de Dieu est avec les humains, et il résidera avec eux, et ils seront ses peuples. Et Dieu lui-​même sera avec eux. Et il essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort ne sera plus; ni deuil, ni cri, ni douleur ne seront plus. Les choses anciennes ont disparu.’ (...)

      9 “Alors est venu l’un des sept anges qui avaient les sept bols pleins des sept dernières plaies, et il a parlé avec moi et a dit: ‘Viens ici, je te montrerai l’épouse, la femme de l’Agneau.’ Et il m’a emporté, par le pouvoir de l’esprit, vers une grande et haute montagne, et il m’a montré la ville sainte, Jérusalem, qui descendait du ciel, d’auprès de Dieu, et qui avait la gloire de Dieu. Son éclat était semblable à celui d’une pierre très précieuse, comme une pierre de jaspe ayant la transparence brillante du cristal. Elle avait une grande et haute muraille; elle avait douze portes, et, aux portes, douze anges, et des noms y étaient inscrits, qui sont ceux des douze tribus des fils d’Israël. À l’est il y avait trois portes, et au nord trois portes, et au sud trois portes, et à l’ouest trois portes. La muraille de la ville avait aussi douze pierres fondamentales, et sur elles les douze noms des douze apôtres de l’Agneau. (...)

      10 “Et je n’y ai pas vu de temple, car son temple, c’est Jéhovah Dieu, le Tout-Puissant, ainsi que l’Agneau. Et la ville n’a pas besoin du soleil ni de la lune pour l’éclairer, car la gloire de Dieu l’illuminait, et sa lampe, c’était l’Agneau. Et les nations marcheront grâce à sa lumière, et les rois de la terre y apporteront leur gloire. Non, ses portes ne seront pas fermées de jour; car là, la nuit n’existera pas. Et ils y apporteront la gloire et l’honneur des nations. Non, il n’y entrera rien de non sacré ni personne qui pratique chose immonde et mensonge; mais seulement ceux qui sont écrits dans le rouleau de vie de l’Agneau.” — Révélation 21:1-4, 9-14, 22-27.

      11. Que figure la Nouvelle Jérusalem, quelle est la nationalité de ses membres, et quelle fonction remplissent-​ils?

      11 Sans aucun doute, cette “ville sainte”, la Nouvelle Jérusalem, figure la sainte congrégation chrétienne qui est pure et immaculée. Elle se compose exclusivement d’Israélites spirituels, de ceux qui sont Juifs au-dedans et dont la circoncision est celle du cœur. Certes, “les douze apôtres de l’Agneau” étaient des Juifs ou Israélites circoncis dans la chair, mais à partir de la Pentecôte de l’an 33, ils devinrent tous des Israélites ou Juifs spirituels, car alors l’esprit saint de Jéhovah fut répandu sur eux par l’Agneau Jésus Christ (Actes 1:12 à 2:42). Ces Israélites spirituels sont au nombre de 144 000 (12 × 12 × 1 000), groupés en quelque sorte en douze tribus, dont les noms sont inscrits au-dessus des douze portes de la Nouvelle Jérusalem (Révélation 7:4-8). Le fait qu’il est dit d’eux qu’ils “régneront” sur la terre souligne leur fonction officielle (Révélation 20:4, 6). Ils sont plus élevés que “les nations” de la terre qui marcheront grâce à la lumière de la Nouvelle Jérusalem. — Révélation 5:10.

      12, 13. a) Dans la Révélation, qu’est-​ce qui montre que la Nouvelle Jérusalem est une organisation-capitale? b) En quels termes Pierre identifie-​t-​il le mari de l’épouse?

      12 Le nom Nouvelle Jérusalem montre qu’il s’agit d’une organisation-capitale qui ressemble à la Jérusalem du temps du roi David et de son fils Salomon. Mais qu’est-​ce qui prouve que la Nouvelle Jérusalem composée de 144 000 Israélites spirituels est la capitale de toute la création de Jéhovah? C’est qu’elle est appelée “l’épouse, la femme de l’Agneau”. (Révélation 21:2, 9; 22:17.) À cet Agneau symbolique il est dit: “Tu as été égorgé et avec ton sang tu as acheté pour Dieu des personnes de toute tribu, et langue, et peuple, et nation, et tu en as fait, pour notre Dieu, un royaume et des prêtres, et ils régneront sur la terre.” (Révélation 5:9, 10). Cet Agneau jadis égorgé n’est autre que le Seigneur Jésus Christ, le Fils de Jéhovah Dieu. C’est pourquoi l’un des “douze apôtres de l’Agneau” écrivit ce qui suit à ses frères chrétiens:

      13 “Ce n’est pas avec des choses corruptibles, avec de l’argent ou de l’or, que vous avez été délivrés de votre conduite stérile que vous teniez de vos ancêtres. Mais c’est avec un sang précieux, comme d’un agneau sans défaut et sans tache, oui, celui du Christ.” — I Pierre 1:18, 19; I Corinthiens 5:7.

      14, 15. a) Qui est le chef de l’épouse? b) En vertu de son héritage, quelle place élevée l’épouse occupe-​t-​elle, et, selon Pierre, quelle place occupe son mari?

      14 En tant que mari, l’Agneau Jésus Christ est le chef de son épouse, la Nouvelle Jérusalem. “Le mari est chef de sa femme.” (Éphésiens 5:23). Cependant, l’épouse est composée de fils de Dieu, de chrétiens engendrés de l’esprit qui sont “héritiers de Dieu” et aussi “cohéritiers de Christ”. (Romains 8:16-18.) Cet héritage élève la place qu’occupe l’épouse, car celle-ci partage la gloire et l’honneur que son mari possède dans les cieux. Quelle place son “mari”, l’Agneau Jésus Christ, occupe-​t-​il donc au ciel? Pierre, l’un des “douze apôtres de l’Agneau”, écrit à ce sujet:

      15 “Le Christ lui-​même est mort une fois pour toutes en ce qui concerne les péchés, un juste pour des injustes, afin de vous mener à Dieu, ayant été mis à mort dans la chair, mais ayant été rendu à la vie dans l’esprit. (...) Il est à la droite de Dieu, car il est allé au ciel; et anges, et autorités, et puissances lui ont été soumis.” — I Pierre 3:18, 21, 22.

      16. Au sujet de la place actuelle du mari, quels détails supplémentaires Paul donne-​t-​il dans Philippiens 2:5-11?

      16 À d’autres “cohéritiers de Christ” l’apôtre Paul donna davantage de détails, en disant: “Gardez en vous cette attitude d’esprit qui était aussi en Christ Jésus, lequel, bien qu’il existât dans la forme de Dieu, n’a pas songé à une usurpation, à savoir pour être égal à Dieu. Non, mais il s’est vidé, et a pris la forme d’un esclave, et a paru dans la ressemblance des hommes. De surcroît, quand il s’est trouvé en figure d’homme, il s’est abaissé et est devenu obéissant jusqu’à la mort, oui, à la mort sur un poteau de supplice. C’est pourquoi Dieu l’a élevé à une position supérieure et lui a donné volontiers le nom qui est au-dessus de tout autre nom, afin qu’au nom de Jésus plie tout genou de ceux qui sont au ciel, et de ceux qui sont sur la terre, et de ceux qui sont sous le sol, et que toute langue reconnaisse ouvertement que Jésus Christ est Seigneur à la gloire de Dieu le Père.” — Philippiens 2:5-11.

      17. a) Depuis son élévation, quelle position le Fils de Dieu occupe-​t-​il, et comment Dieu créa-​t-​il une organisation-capitale? b) À propos de la prêtrise, quelles sont les positions respectives de Jésus Christ et des membres de la classe de l’épouse?

      17 Nulle créature ne pourrait être élevée plus haut qu’à “la droite de Dieu”, et la “position supérieure” à laquelle Dieu éleva Jésus était effectivement à sa droite (Psaume 110:1; Actes 2:34-36; Hébreux 1:3, 13; 8:1, 2; 10:12, 13; 12:2). L’Agneau Jésus Christ occupait ainsi la position capitale par rapport au reste de la création de Dieu. Bien entendu, l’Agneau Jésus Christ ne constitue pas à lui seul une “organisation”. Mais en lui donnant une épouse, à savoir la congrégation de ses 144 000 cohéritiers, Jéhovah, le Dieu Très-Haut, crée une organisation qui est la capitale de toute sa sainte organisation universelle. Dans cette organisation-capitale établie par l’Être suprême, Jésus Christ est le Grand Prêtre, et la classe de l’épouse se compose de 144 000 sous-prêtres, “une prêtrise royale”. (I Pierre 2:9.) La Bible montre donc incontestablement que le Dieu Très-Haut Jéhovah possède une capitale, et que par son entremise il entretient des rapports avec tout le reste de son organisation universelle.

      LA TROISIÈME VISION

      18, 19. a) Compte tenu de la vision précédente de Zacharie, qu’était-​il nécessaire de faire pour Jérusalem? b) Dans la troisième vision, que voulait faire l’homme qui avait une corde à mesurer?

      18 Cette façon biblique de comprendre l’organisation-capitale de Jéhovah à laquelle est attaché le nom de Jérusalem nous aidera à percer le symbolisme de la troisième vision que le prophète Zacharie reçut ce même jour mémorable, le vingt-quatrième jour du onzième mois (Schébat) de l’an 519. Zacharie venait de recevoir la vision des quatre artisans que Jéhovah envoya pour “jeter bas les cornes des nations qui lèvent une corne contre le pays de Juda, afin de la disperser”. Puisque cette dispersion touchait également Jérusalem, cette ville avait elle aussi besoin d’être rassemblée au temps fixé par Jéhovah, lorsqu’il ‘reviendrait à Jérusalem avec des miséricordes’. (Zacharie 1:14-21.) D’où le thème de la troisième vision de Zacharie, dont la description commence ainsi:

      19 “Alors je levai les yeux et je vis; et voici: il y avait un homme, et dans sa main une corde à mesurer. Et je dis: ‘Où vas-​tu?’ Et il me dit: ‘Mesurer Jérusalem, pour voir de combien est sa largeur et de combien est sa longueur.”’ — Zacharie 2:1, 2.

      20. a) Que peut-​on dire du jeune homme? b) Puisque la muraille de Jérusalem n’était pas encore reconstruite, que pouvait mesurer le jeune homme?

      20 Celui qui tenait à la main la corde à mesurer était un jeune homme qui, naturellement, se montrait avide de connaissances. Avec la fougue de la jeunesse, il s’intéressait à la restauration complète de Jérusalem et désirait voir quelle serait son étendue. D’où sa corde à mesurer. Bien entendu, il pouvait mesurer Jérusalem telle qu’elle existait en 519, mais la muraille de la ville n’avait pas encore été reconstruite, et elle ne le serait pas avant longtemps. En effet, plus de soixante-trois ans plus tard, au neuvième mois lunaire (Kislev) de l’année 456, on a pu dire dans Suse, capitale de la Perse: “La muraille de Jérusalem est démolie, et ses portes ont été brûlées par le feu.” (Néhémie 1:1-3). Il est donc possible qu’en 519 Jérusalem n’ait pas encore atteint la superficie qu’elle avait avant l’exil. Par contre, la ville restaurée allait peut-être dépasser les limites antérieures. Il se peut que le jeune homme muni d’une corde à mesurer eût l’intention de mesurer les limites futures de la deuxième ville de Jérusalem.

      21. Que déclara un ange au jeune homme?

      21 Convenait-​il que ce jeune homme enthousiaste fixe des limites à la Jérusalem vers laquelle Jéhovah revenait avec des miséricordes? Pour le savoir, lisons la suite de la vision de Zacharie: “Et voici: l’ange qui parlait avec moi sortait, et il y avait un autre ange qui sortait à sa rencontre. Puis il lui dit: ‘Cours, parle au jeune homme qui est là-bas, en disant: “‘C’est comme zone rurale découverte que sera habitée Jérusalem, à cause de la multitude d’hommes et d’animaux domestiques qui seront au milieu d’elle. Et moi, je deviendrai pour elle’, telle est la déclaration de Jéhovah, ‘une muraille de feu tout autour, et je deviendrai une gloire au milieu d’elle.’”’” — Zacharie 2:3-5.

      22. D’après ce qui s’est passé du temps de Néhémie et depuis la destruction de la ville en l’an 70, la déclaration faite au jeune homme s’appliquait-​elle à la Jérusalem terrestre?

      22 Jéhovah des armées parlait-​il de la Jérusalem terrestre du temps de Zacharie? Des faits ultérieurs indiquent que non. En effet, Jérusalem cessa d’être habitée ‘comme zone rurale découverte’. Soixante-quatre années plus tard, en 455, la muraille de Jérusalem fut complètement rebâtie sous la direction du gouverneur Néhémie. D’après celui-ci, cette muraille avait douze portes (Néhémie 2:3 à 6:15; 7:1). Au sud il y avait la Porte de la Vallée, la Porte des Monceaux de Cendres et la Porte de la Fontaine; à l’est se trouvaient la Porte des Eaux, la Porte des Chevaux et la Porte de l’Inspection; au nord étaient la Porte de la Garde, la Porte des Moutons et la Porte des Poissons, alors que la Porte de la Vieille Ville, la Porte d’Éphraïm et la Porte de l’Angle étaient situées à l’ouest (Néhémie 2:13, 14; 3:26, 28, 31; 12:39; 3:32, 3, 6; II Chroniques 25:23). Cette ville fut détruite par les légions romaines en l’an 70 de notre ère (Luc 21:20-24). La troisième ville de Jérusalem, qui existe de nos jours, possède également une muraille dont les quatre côtés ont des portes. Mais la ville moderne de Jérusalem a débordé cette muraille, si bien qu’en 1972 elle comptait 275 000 habitants.

      23. a) Pourquoi est-​il évident que Zacharie 2:4, 5 ne s’applique pas à la Jérusalem moderne? b) Où devons-​nous donc nous tourner pour trouver l’accomplissement de cette prophétie?

      23 Bien que la Jérusalem moderne se soit répandue bien au delà de la vieille ville murée, pénétrant en “zone rurale découverte”, aucun observateur bien renseigné, fût-​ce parmi les Israéliens, ne prétendra que Jéhovah des armées est devenu pour elle “une muraille de feu tout autour” et “une gloire au milieu d’elle”. Pour protéger Jérusalem, l’État d’Israël compte sur les Nations unies, dont il fait partie depuis 1949, et aussi sur l’aide militaire fournie par les nations amies, comme les États-Unis d’Amérique, dont la population est principalement non juive. Tout ce qui précède nous oblige à nous tourner vers la Jérusalem spirituelle pour trouver l’accomplissement de la prophétie divine consignée dans Zacharie 2:4, 5. Cette prophétie concerne le reste des Israélites spirituels qui sont appelés à faire partie de la Nouvelle Jérusalem céleste, la capitale de l’organisation universelle de Jéhovah, sous la direction du Grand Zorobabel, Jésus Christ.

      24. Eu égard à la gloire de Jéhovah, après la Première Guerre mondiale, qui devait obéir au commandement contenu dans Ésaïe 60:1-3?

      24 Un reste d’Israélites spirituels survécut à la guerre, et en 1919 ces chrétiens désiraient ardemment prêcher “cette bonne nouvelle du royaume” dans le monde entier en témoignage pour toutes les nations (Matthieu 24:14). Or, ce fidèle reste représentait la Nouvelle Jérusalem céleste soumise au Christ. De ce fait, ces Israélites spirituels étaient obligés d’obéir à cet ordre prophétique enthousiasmant: “Lève-​toi, ô femme, répands de la lumière, car ta lumière est venue, et sur toi a commencé à luire la gloire de Jéhovah. Car voici que les ténèbres couvriront la terre, et une obscurité épaisse, les groupements nationaux; mais sur toi Jéhovah commencera à luire, et sur toi se verra sa gloire. Et assurément des nations iront vers ta lumière et des rois vers la clarté de tes premières lueurs. (...) Et ils devront aller vers toi en se courbant, les fils de ceux qui t’affligeaient; et ils devront se prosterner à la plante de tes pieds, tous ceux qui te manquaient de respect, et assurément ils t’appelleront la ville de Jéhovah, la Sion du Saint d’Israël. (...)

      25. Dans quelle mesure Jéhovah allait-​il accélérer la croissance de son organisation?

      25 “Et quant à ton peuple, tous seront justes; et ils posséderont le pays jusqu’à des temps indéfinis, rejeton de ma plantation, œuvre de mes mains, pour que je sois embelli. Le petit deviendra un millier, et celui qui est infime une nation puissante. Moi, Jéhovah, j’accélérerai cela en son temps.” — Ésaïe 60:1-3, 14, 21, 22.

      26. Pourquoi l’appel lancé en 1919 aux représentants de la “ville de Jéhovah” était-​il très opportun, et comment Jéhovah avait-​il glorifié ces chrétiens?

      26 À cette époque-​là, l’appel adressé à “la ville [spirituelle] de Jéhovah, la Sion du Saint d’Israël”, était très approprié. En 1919, les perspectives des peuples de la terre étaient extrêmement sombres. Aujourd’hui elles le sont plus encore! Les membres du reste représentant la Nouvelle Jérusalem devaient alors se lever et sortir de la condition abaissée où les avaient réduits les persécutions de la Première Guerre mondiale. Ils devaient “répandre de la lumière”. Quelle lumière? La seule lumière que possédaient les membres du fidèle reste n’était pas l’instruction profane de l’“ère de la science”, mais la “gloire de Jéhovah” qui avait commencé à luire sur eux. La gloire est resplendissante, magnifique, éclatante de lumière. Jéhovah avait glorifié ces chrétiens en les délivrant de la captivité et de l’asservissement à leurs ennemis religieux, politiques et militaires. Il les avait glorifiés en les établissant témoins de sa souveraineté et ambassadeurs de son Royaume messianique établi. Ils devaient répandre partout cette “gloire de Jéhovah” qui luisait sur eux, en agissant comme ses témoins et comme ambassadeurs du Royaume.

      27. Pour qui Jéhovah devait-​il devenir “une muraille de feu tout autour”, et pourquoi?

      27 Pour qui donc Jéhovah devait-​il devenir “une muraille de feu tout autour”? Pas pour la Nouvelle Jérusalem dans les cieux invisibles, mais pour les membres du reste glorifié qui doivent aller dans le monde enténébré et agir comme témoins de Jéhovah des armées et ambassadeurs de son Royaume.

      28. Pourquoi la “muraille de feu” de Jéhovah autour du reste est-​elle plus efficace que la muraille de pierre qui entoure actuellement la vieille ville de Jérusalem?

      28 À notre époque où la guerre se livre à l’aide de fusées et d’autres armes nucléaires, de quelle protection serait une muraille de pierre comme celle qui entoure aujourd’hui la vieille ville de Jérusalem? L’idée même est ridicule! Du reste, la muraille de Jérusalem construite par le gouverneur Néhémie en 455 avant notre ère (et ultérieurement) n’a même pas résisté aux légions romaines en l’an 70 de notre ère. En cette ère de la violence, la puissance de feu des armes nucléaires ne peut être neutralisée que par le feu de Jéhovah des armées. Effectivement, il a promis de devenir une “muraille de feu” tout autour du fidèle reste de la Nouvelle Jérusalem. Dès lors, qui pourra l’attaquer avec succès?

      29. De quelle protection accordée à Élisée les Israélites spirituels se souviennent-​ils, et qu’arriverait-​il à l’ennemi qui essaierait de forcer la “muraille” divine qui les protège?

      29 Aussi le reste glorifié des Israélites spirituels ne mettent-​ils pas leur confiance dans les moyens de défense naturels ou humains. Ils comptent sur Jéhovah des armées, pour qu’il devienne une “muraille de feu” tout autour d’eux, même si elle est invisible aussi bien pour eux que pour leurs ennemis. Ils se souviennent des “chevaux et [des] chars de feu” qui remplissaient la région montagneuse autour de la ville de Dothan, mais qui étaient invisibles au serviteur du prophète Élisée et aux forces militaires syriennes venues prendre le prophète (II Rois 6:13-17). Leurs yeux spirituels ayant été ouverts, ils ont compris que le Dieu Tout-Puissant peut les protéger invisiblement et que tout ennemi qui essaierait de forcer la “muraille de feu” pour les attaquer serait détruit comme par le feu. “Car notre Dieu est aussi un feu consumant.” — Hébreux 12:29.

      30. En quel sens le reste avait-​il tendance en 1919 à limiter la croissance de l’organisation, mais en réalité comment la “moisson” des “fils du royaume” devait-​elle s’effectuer?

      30 Pourquoi, à l’instar du jeune homme muni d’une corde à mesurer, certaines personnes désirent-​elles mesurer l’organisation-capitale de Jéhovah et en limiter la croissance? Ne craignez pas qu’autrement la “ville” devienne tellement grande qu’il ne sera plus possible de construire une “muraille” de protection autour d’elle. Pendant un certain temps après la Première Guerre mondiale, et plus particulièrement en 1919, les membres du reste des Israélites spirituels pensaient que l’œuvre de la moisson annoncée par Jésus comme devant s’effectuer à la “conclusion du système de choses” était terminée, et que désormais il ne restait à faire sur la terre qu’une “œuvre de glanage”, consistant à rassembler les quelques chrétiens qui avaient été oubliés (Matthieu 13:39). Ils ne comprenaient pas encore qu’en fait la moisson spirituelle ne venait que de commencer et que beaucoup d’autres “fils du royaume” devaient être réunis au sein de l’organisation-capitale de Dieu. Leurs idées préconçues les avaient empêchés de voir que ces autres “fils” n’étaient pas encore appelés. En réalité, tous les membres du reste nécessaires pour compléter les 144 000 chrétiens destinés à l’avance à devenir “fils du royaume” devaient être réunis pendant la “conclusion du système de choses”.

      31. a) Quels éléments nous permettent d’estimer la population de Jérusalem aux jours de Zacharie? b) Comment fit-​on comprendre au jeune homme qu’il ne convenait pas de limiter la croissance de la ville par crainte pour sa sécurité?

      31 Dans la vision que Zacharie reçut en 519, apparemment le jeune homme avec la corde à mesurer voulait savoir quelles seraient finalement la largeur et la longueur de la ville de Jérusalem. À cette époque-​là, la population de Jérusalem n’a pas dû être très importante. N’oublions pas que seulement 42 360 Israélites et quelque 7 560 esclaves et chanteurs, soit un total d’environ 49 920 personnes, étaient revenus en 537 de leur exil en Babylonie. D’autre part, à l’époque du gouverneur Néhémie on avait décidé “de faire venir un sur dix pour habiter à Jérusalem, la ville sainte”. Par conséquent, du temps de Zacharie, Jérusalem n’a dû compter que quelques milliers d’habitants (Esdras 2:64, 65; Néhémie 7:66, 67; 11:1, 2). Il s’ensuit que lorsque l’ange de Jéhovah déclara au jeune homme: “C’est comme zone rurale découverte que sera habitée Jérusalem, à cause de la multitude d’hommes et d’animaux domestiques qui seront au milieu d’elle”, il savait qu’il ne convenait pas de mesurer la longueur et la largeur de Jérusalem afin de bâtir autour d’elle une muraille de pierre. Sa population devait croître conformément au dessein de Jéhovah, et lui-​même la protégerait.

      32. Jéhovah a-​t-​il continué de protéger les chrétiens, plus nombreux, qui prennent les emblèmes au Repas du Seigneur?

      32 Pour revenir à notre époque, le nombre des membres du reste des héritiers spirituels de l’organisation-capitale de Jéhovah augmenta au fil des années. D’après les rapports reçus, il y eut un accroissement correspondant dans le nombre de chrétiens voués et baptisés qui assistaient à la célébration annuelle du Repas du Seigneur et qui participaient au pain et au vin emblématiques. Comme par une “muraille de feu tout autour”, Jéhovah protégea les membres du reste des Israélites spirituels, dont le nombre croissait sur toute la terre. Il les a préservés à travers toute cette période dangereuse, même pendant les années de folie meurtrière (1939-​1945), oui, jusqu’à notre époque.

      33. D’après les faits, Jéhovah est-​il devenu “une gloire” au milieu des membres du reste oint?

      33 Jéhovah accomplit-​il sur le reste oint des héritiers de la Nouvelle Jérusalem cette autre promesse: “Je deviendrai une gloire au milieu d’elle.” (Zacharie 2:5). Certainement, car il s’est glorifié en se faisant le Protecteur céleste du reste persécuté et pourchassé. Le fait que ces chrétiens ont survécu sans aucune protection visible sur la terre fait rejaillir la gloire sur le Dieu qu’ils adorent et en qui ils mettent leur confiance. Ils se glorifient en lui, et non dans les hommes. Après avoir rendu témoignage à son nom et à son Royaume pendant des années, ils adoptèrent le nom par lequel ils sont connus dans le monde entier depuis le 26 juillet 1931, à savoir: Les Témoins de Jéhovah. Nulle autre organisation religieuse n’a fait connaître comme eux le nom de Jéhovah sur toute la terre. Ils ont évité consciencieusement de jeter l’opprobre sur son saint nom. À l’exemple de son Fils Jésus Christ, ils se sont efforcés de vivre conformément aux règles de conduite énoncées dans la Parole sacrée, la Sainte Bible, en obéissant à Dieu comme à un chef, plutôt qu’aux hommes. Ce comportement a glorifié son nom (Actes 5:29). Jéhovah est vraiment une gloire au milieu d’eux!

      L’APPEL DU LIBÉRATEUR

      34. Qui est le point de ralliement des amis du culte pur, et quel appel retentit depuis 1919?

      34 Le glorieux Dieu Jéhovah des armées n’est-​il pas un point de ralliement où doivent se rassembler dans l’unité et la fraternité tous les amis du culte pur qui n’est souillé ni par la politique, ni par le militarisme, ni par le commerce? Certainement! Et là où l’on voit sa gloire, c’est là qu’il faut s’assembler. Il délivre ses serviteurs de la captivité religieuse de Babylone la Grande et les invite à se réunir. Depuis 1919, cet appel retentit: “‘Holà! Holà! Fuyez donc du pays du nord’, telle est la déclaration de Jéhovah.” — Zacharie 2:6.

      35. a) À l’époque de Zacharie, qu’était le “pays du nord”, et pourquoi? b) Quelle fuite à notre époque cela préfigurait-​il?

      35 À l’époque du prophète Zacharie le “pays du nord” était Babylone, ville qui fut prise par les Mèdes et les Perses en 539. En réalité Babylone était située à l’est de Jérusalem, mais lorsque les armées babyloniennes se mirent en marche pour détruire Jérusalem en 607, elles descendirent vers cette ville par la route “du nord”. (Jérémie 1:14-16; Ézéchiel 21:18-22.) D’autre part, les territoires conquis par Babylone se trouvaient au nord de Jérusalem. Lorsque les Juifs furent emmenés en exil en 617 et en 607, ils furent conduits, figurément parlant, au “pays du nord”. Ils pouvaient donc être invités à s’enfuir de ce pays. C’est là une image pour notre époque. Pendant la Première Guerre mondiale les membres voués et baptisés du reste des Israélites spirituels étaient captifs de Babylone la Grande, l’empire mondial de la fausse religion. C’est donc là qu’en 1919, année de leur libération, ils reçurent l’appel de Jéhovah des armées. Les membres repentants du reste devaient fuir, puisque Dieu leur avait ouvert le chemin.

      36. a) En Israël, comment s’accomplirent ces paroles de Jéhovah: “Je vous ai disséminés en direction des quatre vents des cieux.” b) Comment ces mêmes paroles eurent-​elles un accomplissement sur les membres du reste?

      36 En tant qu’instruments de la discipline divine, les “cornes” des Empires assyrien et babylonien avaient bel et bien dispersé les douze tribus du peuple élu de Jéhovah en Israël, en Juda et à Jérusalem. Ce fut donc à juste titre que Dieu pouvait ajouter, selon Zacharie 2:6b: “‘Car je vous ai disséminés en direction des quatre vents des cieux’, telle est la déclaration de Jéhovah.” Les Israélites qui réussirent à s’échapper avant la venue des conquérants s’enfuirent vers divers pays situés dans toutes les directions. Il en fut de même du reste des Israélites spirituels à notre époque. Ils furent dispersés eux aussi dans toutes les directions, “disséminés en direction des quatre vents”. Cette dispersion n’était pas nécessairement physique, car le pays d’où ils furent chassés était le domaine spirituel que Dieu leur avait donné sur la terre.

      37. Comment les Israélites spirituels furent-​ils dispersés symboliquement?

      37 Il s’agit donc d’une dispersion au sens symbolique. Les membres du reste furent dispersés en ce sens qu’on les mit dans toutes sortes de situations pour les empêcher d’agir dans leur domaine spirituel légitime. Cela eut pour conséquence de limiter leurs privilèges dans l’accomplissement de leur œuvre spirituelle. Par exemple, certains gouvernements interdirent leurs publications et leur association religieuse, ou bien ils mirent certains chrétiens ou Israélites spirituels dans des prisons militaires ou des camps, parce qu’ils avaient refusé de violer leur neutralité chrétienne à l’égard des conflits internationaux de ce monde. D’autre part, les administrateurs de leur association déclarée furent arrêtés et emprisonnés à la suite d’accusations mensongères qu’on avait formulées contre eux en exploitant la psychose de guerre qui régnait à l’époque et les préjugés religieux. Toutes les méthodes imaginables furent employées dans toutes les directions pour obliger les membres du reste des Israélites spirituels d’abandonner leur domaine spirituel, leurs privilèges chrétiens et les activités qu’ils déployaient dans le domaine que Dieu leur avait confié.

      38. Pourquoi l’ange de Jéhovah pouvait-​il dire aux exilés juifs: “Sauve-​toi, toi qui habites chez la fille de Babylone.”

      38 Lors des malheurs que leur fit subir Nébucadnezzar, roi de Babylone, la plupart des survivants juifs furent emmenés à Babylone et dans ses territoires, y compris ceux qui avaient appartenu à l’ancien Empire assyrien. Dès lors, on comprend pourquoi l’ange de Jéhovah des armées s’écria: “Holà! Sion, sauve-​toi, toi qui habites chez la fille de Babylone! Car voici ce qu’a dit Jéhovah des armées: ‘Après la gloire il m’a envoyé vers les nations qui vous spoliaient; car celui qui vous touche touche à la prunelle de mon œil. Car voici que j’agite ma main contre eux, et ils devront devenir des dépouilles pour leurs esclaves.’ Et assurément vous saurez que Jéhovah des armées m’a envoyé lui-​même.” — Zacharie 2:7-9.

      39. En disant: “Holà! Sion”, à qui Jéhovah s’adressait-​il?

      39 L’antique Sion, qui désigne ici Jérusalem, représentait toute la nation, et pas simplement les anciens habitants de la capitale qui avaient été déportés. Après que Babylone eut été renversée en 539 et que le vainqueur Cyrus le Perse eut publié son décret de libération en faveur des exilés juifs, cet appel pouvait être adressé à Sion et, à travers elle, à tous les Juifs déportés. En tant qu’exilés, ils habitaient “chez la fille de Babylone”, la ville de Babylone étant considérée comme une femme qui n’est plus vierge et immaculée.

      40. Que signifient les mots “après la gloire”, dans Zacharie 2:8?

      40 Les mots “après la gloire” ne semblent pas faire allusion à la recherche d’une gloire future; ils sont simplement une indication temporelle. Jéhovah s’était couvert de gloire en veillant à l’accomplissement de sa parole prophétique à propos de ses mesures disciplinaires à l’encontre des Israélites.

      41. Tout en disciplinant le peuple de Jéhovah, pourquoi les nations auraient-​elles dû craindre Dieu et le respecter?

      41 Le temps était arrivé où Jéhovah des armées devait porter son attention sur les nations ennemies qu’il avait utilisées pour discipliner son peuple, mais qui avaient abusé du pouvoir qu’il leur avait donné. Elles étaient allées trop loin et avaient profité de l’occasion pour se venger du peuple de Jéhovah Dieu. Elles avaient maltraité exagérément Sion et son peuple (Zacharie 1:15, 21). Elles auraient dû faire preuve de plus de considération envers le peuple que Dieu avait livré entre leurs mains pour des raisons disciplinaires. Elles auraient dû témoigner d’une certaine crainte, d’un certain respect, à l’égard du Dieu de ce peuple. À cet effet, Dieu déclara à son peuple discipliné: “Car celui qui vous touche touche à la prunelle de mon œil.”

      42. a) En agitant sa main, quel avertissement Jéhovah donnait-​il aux nations qui avaient persécuté son peuple? b) Quel retournement de situation se produisit pour Babylone?

      42 Il s’ensuit que lorsque Jéhovah agitait sa main contre ces nations arrogantes et présomptueuses, son geste, bien loin d’être gratuit, était menaçant. Dieu prévenait ceux qui avaient dispersé et spolié son peuple qu’ils subiraient des représailles. Ils deviendraient des dépouilles pour ceux qui avaient été leurs esclaves pendant leur exil en Babylonie. Quel renversement de situation, et cela par la main de Jéhovah des armées! Un pareil retournement se produisit lorsque les exilés juifs furent libérés par le conquérant Cyrus le Grand et autorisés à regagner Jérusalem pour y rebâtir le temple de Jéhovah. Quelle grande humiliation pour Babylone quand, selon Esdras 1:7, 8, “le roi Cyrus lui-​même fit sortir les ustensiles de la maison de Jéhovah, que Nébucadnezzar avait fait sortir de Jérusalem et avait placés dans la maison de son dieu. Et Cyrus, roi de Perse, les fit sortir sous le contrôle de Mithrédath, le trésorier, et les dénombra pour Schéschbazzar, chef de Juda”. — Daniel 1:1, 2; 5:3-23.

      43. Comment, dans le cas de Daniel, Babylone subit-​elle un renversement de situation?

      43 Avec le temps et de bien des manières les Israélites naguère tenus en esclavage eurent l’occasion de fouler aux pieds Babylone, qui devint “un lieu qu’on piétine comme la boue des rues”. (Michée 7:8-10.) Le prophète Daniel cessa d’être l’esclave de Babylone lorsqu’elle fut prise par Darius le Mède et Cyrus le Perse, et il devint l’un des “trois hauts fonctionnaires” que Darius établit sur les cent vingt satrapes qui devaient administrer tout le royaume médo-perse. — Daniel 6:1-3, 28.

      44. Quel renversement se produisit en ce qui concerne la religion babylonienne et le culte du peuple de Jéhovah?

      44 D’autre part, à cause de la différence entre la religion des Perses, qui adoraient Zoroastre, et le culte antique des Babyloniens, les prêtres-magiciens, les incantateurs, les Chaldéens et les astrologues furent éclipsés sur le plan religieux et finirent par quitter Babylone, siège de leur religion. Ils émigrèrent, semble-​t-​il, vers l’ouest, d’abord à Pergame, en Asie Mineure, puis en Italie (Révélation 2:12, 13). En revanche, les adorateurs de Jéhovah obtinrent la faveur des conquérants de Babylone, si bien que leurs prêtres et leurs Lévites purent reprendre leurs fonctions au temple de Jéhovah rebâti sur son emplacement primitif à Jérusalem. Ainsi, “Sion” put s’enfuir de Babylone.

      COMMENT DIEU RÉAGIT QUAND ON ‘TOUCHE À LA PRUNELLE DE SON ŒIL’

      45. a) Jéhovah est-​il sensible aux actes de violence commis contre son peuple? b) Pourquoi agite-​t-​il sa main contre les nations actuelles?

      45 Tout cela souligne le fait que les nations de ce monde commettent un acte scandaleux lorsqu’elles agissent avec violence contre les adorateurs de Jéhovah. Un tel comportement fait mal à Jéhovah Dieu. C’est comme si les nations touchaient à la prunelle de son œil, partie du corps très sensible. Jadis, en l’an 1473 avant notre ère, le prophète Moïse montra à quel point Jéhovah est sensible à toute action entreprise contre son peuple élu, en disant: “Il s’est mis à l’entourer, à prendre soin de lui, à le sauvegarder comme la pupille de son œil.” (Deutéronome 32:10). Dieu est tout aussi sensible aujourd’hui quand il s’agit de ses témoins chrétiens. Or, les gouvernements de la chrétienté et du monde païen ont choisi de ne tenir aucun compte de ce fait dans leurs relations avec les témoins de Jéhovah. Dès lors, est-​il étonnant que Dieu déclare à leur égard: “Voici que j’agite ma main contre eux, et ils devront devenir des dépouilles pour leurs esclaves.” (Zacharie 2:9). Comment Jéhovah a-​t-​il agi ainsi?

      46. En 1919, comment Jéhovah fit-​il en sorte que ceux qui avaient spolié ses serviteurs deviennent des dépouilles pour eux?

      46 Dieu a libéré le reste des Israélites spirituels de la captivité religieuse de Babylone la Grande et les a rétablis dans leur domaine spirituel légitime, celui qu’il leur a donné sur la terre. Ils ne se prosternent pas servilement devant les amants politiques de la prostituée internationale qu’est Babylone la Grande. Ils disent plutôt aux hommes politiques qui essaient d’empiéter sur les choses qui appartiennent à Jéhovah Dieu: “On doit obéir à Dieu, comme à un chef, plutôt qu’aux hommes.” (Actes 5:29). En 1919, année de leur libération, ces chrétiens commencèrent à annoncer partout les jugements défavorables de Jéhovah Dieu. Leur message était dirigé particulièrement contre la Société des Nations, organisation internationale créée en vue du maintien de la paix et de la sécurité mondiales. Pourquoi annoncèrent-​ils l’échec de cette organisation? Parce qu’en 1919 les nations de la chrétienté optèrent en faveur de la Société des Nations, au lieu de choisir le Royaume messianique de Dieu qui était né dans les cieux en 1914, au terme des temps des Gentils. — Révélation 12:5.

      47. Comment ces jugements de Jéhovah devinrent-​ils plus incisifs de 1922 à 1928?

      47 Pendant les sept années allant de 1922 à 1928, ces décisions judiciaires défavorables de Jéhovah des armées devinrent plus incisives et plus étendues. Durant cette période, une série d’assemblées annuelles internationales fut organisée par l’Association internationale des Étudiants de la Bible en Amérique, en Grande Bretagne et au Canada. Lors de ces réunions furent publiés des commentaires sur la Bible qui expliquaient les prophéties divines concernant ces questions religieuses et politiques. À chacun de ces congrès annuels des Étudiants de la Bible, une résolution ou déclaration fut adoptée, dont la première, publiée en 1922, s’intitulait “Un défi”, et la septième et dernière, diffusée en 1928, avait pour titre “Déclaration contre Satan et pour Jéhovah”. Ces sept résolutions, étayées par des discours publics et d’autres explications bibliques, correspondaient aux choses annoncées dans le dernier livre de la Bible, la Révélation, chapitres 8 à 16.

      48. Ces messages correspondaient à quels symboles de la Révélation?

      48 Ces messages correspondaient aux sept sonneries de trompette des sept anges qui annonçaient sept tableaux prophétiques. Ils correspondaient également aux “sept dernières plaies” contenues dans sept bols que les sept anges désignés devaient verser. — Révélation 21:9; 15:1 à 16:21.

      49. a) Quel effet l’accomplissement moderne de ces tableaux prophétiques eut-​il sur ceux qu’ils concernaient? b) L’annonce des jugements de Jéhovah a-​t-​elle continué depuis lors, et par ce moyen que fait Jéhovah?

      49 L’accomplissement moderne de ces tableaux introduits par des sonneries de trompette et du symbolisme des sept bols remplis des sept dernières plaies provoqua un grand émoi, de l’inquiétude, du ressentiment, voire de la rébellion au sein de Babylone la Grande (y compris la chrétienté) et des gouvernements de ce monde. L’annonce de ces jugements défavorables de Jéhovah des armées ne fut pas limitée aux sept années s’étendant de 1922 à 1928. Elle continue jusqu’à ce jour, mais avec plus de force et sur une échelle bien plus grande que pendant les années vingt. En faisant annoncer dans le monde entier ses décisions judiciaires contre Babylone la Grande et les alliés politiques de cet empire religieux, Jéhovah des armées agite sa main ou menace du poing les organisations religieuses et politiques du monde qui ont spolié son peuple. Dieu fait cela au moyen de ses témoins, qui avaient été esclaves de ces oppresseurs.

      50. a) Lorsque Jéhovah exécutera ses jugements, comment l’ange sera-​t-​il justifié? b) Qui d’autre sera justifié par l’exécution des jugements divins?

      50 Bientôt nous serons témoins de l’exécution de ces jugements divins sur les ennemis du Dieu Très-Haut, qui lui ont fait mal comme s’ils avaient touché à la prunelle de son œil. Ce sera le moment inoubliable dont parla l’ange devant Zacharie, en disant: “Et assurément vous saurez que Jéhovah des armées m’a envoyé lui-​même.” (Zacharie 2:9). Mais sommes-​nous obligés d’attendre l’accomplissement complet de cette prophétie pour savoir que l’ange disait la vérité et écrivait en quelque sorte l’histoire à l’avance? Non, nous en avons déjà les preuves, et cela atteste que seul Jéhovah des armées a pu envoyer cet ange. De plus, cela prouve que le prophète Zacharie rédigea une prophétie véridique et infaillible. Et qu’en est-​il de ceux qui ont annoncé de nos jours les merveilleuses prophéties de Zacharie et leur accomplissement moderne? Ils sont justifiés comme de vrais témoins chrétiens de Jéhovah.

      POURQUOI L’INVITATION À SE RÉJOUIR?

      51. Pourquoi les nations avaient-​elles des raisons de pousser des cris de joie pendant la Première Guerre mondiale?

      51 Il fut un temps où les nations malintentionnées avaient des raisons de pousser des cris de joie à cause des événements. En effet, pendant la Première Guerre mondiale, Jéhovah des armées leur avait livré ses témoins chrétiens et leur avait permis de maltraiter ces Israélites spirituels. À cette époque-​là, les nations se battaient pour la domination du monde, non pour qu’elle revienne au Créateur du ciel et de la terre, mais à elles-​mêmes, soit au bloc démocratique, soit au bloc dictatorial. Les nations cherchaient à s’emparer des ressources de la terre, afin de les exploiter et d’en tirer des profits.

      52. Pourquoi les nations maltraitèrent-​elles les Israélites spirituels?

      52 Il régnait alors un esprit de nationalisme, voire de chauvinisme. Voulant mobiliser tous les gens pour atteindre leurs objectifs nationalistes, les dirigeants se mirent en colère contre ceux qui refusaient de se joindre à eux parce qu’ils avaient pris position pour le Royaume messianique de Dieu établi dans les cieux à la fin des temps des Gentils en 1914. Profitant de la psychose de guerre, les nations maltraitèrent les partisans du Royaume de Dieu. Comme elles se sont réjouies après être parvenues à neutraliser l’influence de ces chrétiens en faveur du Royaume de Dieu!

      53. En quels termes la jubilation des nations est-​elle décrite dans Révélation 11:7-10?

      53 La joie et le contentement que les nations bestiales éprouvaient lors de la défaite des partisans du Royaume messianique de Dieu furent annoncés dans Révélation, chapitre onze, dont le symbolisme s’inspire de la prophétie de Zacharie. Dans un langage figuré, Révélation 11:7-10 déclare: “Et quand ils auront achevé leur témoignage, la bête sauvage qui monte de l’abîme leur fera la guerre, et les vaincra, et les tuera. Et leurs corps seront dans la grande artère de la grande ville qui est appelée, dans un sens spirituel, Sodome et Égypte, là où leur Seigneur a aussi été attaché sur un poteau. Et les gens des peuples et des tribus et des langues et des nations regarderont leurs corps pendant trois jours et demi, et ils ne permettent pas que leurs corps soient mis dans un tombeau. Et ceux qui habitent sur la terre se réjouissent à leur sujet et se divertissent, et ils s’enverront des présents les uns aux autres, car ces deux prophètes tourmentaient ceux qui habitent sur la terre.” Mais la jubilation des nations ne devait pas durer longtemps.

      54, 55. a) Quand le reste des Israélites spirituels reçut-​il l’ordre de crier de joie? b) C’était comme si Dieu invitait qui à crier de joie, et pour quelle raison?

      54 En 1919, conformément à la vision rapportée dans la Révélation, le Dieu Tout-Puissant ressuscita ces témoins non ensevelis et les ranima dans le service de son Royaume. Au grand chagrin des nations et de leur prostituée Babylone la Grande, le temps était arrivé où les membres du reste des Israélites spirituels devaient ‘pousser des clameurs et se réjouir’. Cette invitation venait de leur Libérateur céleste qui les avait fait revivre. Puisqu’ils représentaient la Nouvelle Jérusalem céleste et qu’ils étaient appelés à en faire partie, c’était comme si Dieu s’adressait à cette organisation spirituelle. Parlant à Sion (autre nom de Jérusalem), il déclara:

      55 “‘Pousse des clameurs et réjouis-​toi, ô fille de Sion; car voici que je viens, et je résiderai au milieu de toi’, telle est la déclaration de Jéhovah. ‘Et, à coup sûr, beaucoup de nations se joindront à Jéhovah en ce jour-​là, et elles deviendront vraiment mon peuple; et je résiderai au milieu de toi.’ Et assurément tu sauras que Jéhovah des armées m’a envoyé lui-​même vers toi. Et, à coup sûr, Jéhovah prendra possession de Juda comme de sa portion sur le sol saint, et, sans faute, il choisira encore Jérusalem. Silence, toute chair, devant Jéhovah, car il s’est éveillé de sa sainte demeure.” — Zacharie 2:10-13.

      56. a) Comment Jéhovah montra-​t-​il qu’il n’avait pas renoncé à son droit de propriété sur le pays de Juda? b) Comment Jéhovah rentra-​t-​il en possession de ce pays, et quel miracle opéra-​t-​il à cette époque-​là?

      56 Si nous discernons ce que cette prophétie signifiait à l’époque de Zacharie, nous comprendrons sa signification à notre époque remarquable. Jadis, Jéhovah renonça-​t-​il à son droit de propriété sur le pays de Juda? Permit-​il à des nations avides de territoire de s’en emparer ou à des squatters de l’occuper? Absolument pas! Certes, il fit déporter son peuple à Babylone, mais il protégea le pays de Juda et lui imposa un long sabbat de repos. De quelle manière? En faisant en sorte qu’il reste désolé, sans homme ni animal domestique, conformément à ce qu’il avait prédit. À la fin de ces soixante-dix années de repos sabbatique, Jéhovah rentra en possession du territoire de Juda en délivrant son peuple exilé et en le faisant revenir de Babylone à son pays bien-aimé. Il choisit de nouveau Jérusalem comme capitale de Juda, car il ordonna aux exilés rapatriés de construire une seconde ville sur l’emplacement de la première. Ce fut ainsi qu’un pays habité vint au monde “dans les affres de l’enfantement en un seul jour”. En même temps, une nation ‘naquit’ “en une seule fois”, car sa capitale fut rétablie à Jérusalem et recommença à gouverner ‘le sol saint’ de Juda (Ésaïe 66:7, 8). Ce fut un miracle!

      57. Quand Jéhovah recommença-​t-​il à résider au pays de Juda? Quand et comment ce fait devint-​il plus évident?

      57 Étant donné que l’ancien Israël était une nation théocratique, soumise aux lois divines, Jéhovah Dieu recommença à résider à Jérusalem lorsque cette ville fut rebâtie. Ce fait devint plus évident quand la reconstruction du temple voué à son culte s’acheva en 515, et qu’il y fut de nouveau adoré pleinement et régulièrement. Ce temple rebâti devenait un symbole qui disait à toutes les nations d’alentour que Jéhovah des armées y avait élu domicile et qu’il résidait de nouveau à Sion ou Jérusalem C’était là que les gens pouvaient s’approcher de lui.

      58. Que pouvaient observer les gens au cœur honnête, et d’après Zacharie 2:11, que devaient-​ils faire?

      58 Quel effet cela devait-​il produire sur les nations païennes d’alentour? Beaucoup d’habitants de ces pays seraient à juste titre impressionnés, car Jéhovah des armées s’était révélé être le Dieu de vérité et il avait manifesté sa prescience parfaite et sa toute-puissance en faisant s’accomplir les prophéties qu’il avait données en son nom. Parce qu’il avait ressuscité son peuple d’Israël d’une mort nationale, qu’il l’avait fait sortir de la tombe à Babylone et l’avait rétabli dans son pays, les gens au cœur honnête pouvaient constater qu’il est le seul vrai Dieu vivant, le seul Dieu digne d’être adoré. Dès lors, ils désireraient sincèrement l’adorer et, si possible, se rendre dans ce but là où il résidait à Sion (Jérusalem). Cette prophétie (Zacharie 2:11) devait s’accomplir: “Et, à coup sûr, beaucoup de nations se joindront à Jéhovah en ce jour-​là, et elles deviendront vraiment mon peuple.” Cette prophétie annonçait un accroissement du nombre des adorateurs de Jéhovah, non seulement sur le “sol saint” de Juda, mais dans le monde entier.

      59, 60. a) Comment des choses analogues arrivèrent-​elles aux membres du reste qui étaient comme ensevelis dans le domaine de Babylone la Grande? b) Comment Jéhovah montra-​t-​il qu’il résidait parmi les membres du reste?

      59 À notre époque moderne, les membres du reste des Israélites spirituels n’ont-​ils pas vécu des choses analogues? N’ont-​ils pas tout lieu de ‘pousser des clameurs’ et de ‘se réjouir’, comme dut le faire la “fille de Sion” aux jours de Zacharie? Certainement! Ce reste d’Israélites spirituels est comparé à une femme ‘promise en mariage à un seul mari, pour être présentée au Christ comme une vierge chaste’. Ses membres sont, par conséquent, appelés à faire partie de la Nouvelle Jérusalem céleste. Cette Nouvelle Jérusalem, ayant pour Chef Jésus Christ, est la capitale que Jéhovah Dieu a établie sur l’ensemble de son organisation universelle (II Corinthiens 11:2; Révélation 21:2, 9, 10). Pendant la Première Guerre mondiale, l’unité du reste en tant que “nation sainte” fut brisée, car ses membres furent exilés du domaine spirituel que Dieu leur avait donné, et ils étaient comme ensevelis dans le domaine de Babylone la Grande. Mais après les pressions de ce premier conflit universel, la prophétie de Révélation 11:11-13 eut un accomplissement remarquable, qui ne manque pas d’étonner le monde.

      60 Jéhovah fit revivre spirituellement les membres du reste ensevelis, les fit sortir de la tombe de Babylone la Grande, les rétablit dans leur domaine spirituel légitime sur la terre et les reconstitua comme sa “nation sainte” et unie. Il avait de nouveau choisi les membres fidèles de ce reste qui regardaient vers le haut, vers la citoyenneté de la Nouvelle Jérusalem sous le Christ (Philippiens 3:20, 21). Jéhovah accorda de nouveau à ces chrétiens sa faveur et il les anima de sa puissante force active, son esprit saint, pour leur permettre d’entreprendre une œuvre mondiale consistant à rendre témoignage à son Royaume messianique, œuvre sans précédent pendant toute l’histoire du christianisme (Marc 13:10; Matthieu 24:14; 28:19, 20). Ils ne se joignirent pas aux nations de la chrétienté pour rendre un culte idolâtrique à la Société des Nations, qui passait pour être “le dernier espoir du monde”. Au contraire, ils se vouèrent avec zèle au culte du “Dieu de l’espérance” dans son temple spirituel (Révélation 13:14, 15; 14:9). Ils firent connaître le nom de leur Dieu Jéhovah plus que jamais auparavant (Ésaïe 12:4, 5). Manifestement, Dieu résidait parmi eux.

      61. Comment s’est accomplie la prophétie qui déclare: “Beaucoup de nations se joindront à Jéhovah en ce jour-​là.”

      61 Quel effet visible cela produisit-​il sur les peuples de la terre? Les nations politiques eurent peur. Mais il y avait en elles des personnes sincères et honnêtes qui avaient faim et soif d’une religion pure, véridique et sensée, grâce à laquelle elles pourraient entrer en rapport avec le vrai Dieu qui est digne d’être adoré. À mesure que les fidèles membres du reste des Israélites spirituels étendaient la prédication de “cette bonne nouvelle du royaume” à toute la terre habitée, un nombre toujours croissant de gens qui cherchaient le vrai Dieu entendirent le message. Ils apprirent que le Seigneur Jésus Christ est le Messie de Jéhovah, puis ils se vouèrent à Dieu et se firent baptiser pour devenir disciples de son Messie (Matthieu 28:19, 20). Ainsi s’est accomplie la prophétie suivante: “À coup sûr, beaucoup de nations se joindront à Jéhovah en ce jour-​là.” (Zacharie 2:11). Personne n’a été repoussé à cause de sa nationalité ou de sa race.

      62. Pourquoi cela est-​il vrai depuis 1935, et comment ces hommes sont-​ils devenus le “peuple” de Jéhovah?

      62 Cela s’est réalisé plus particulièrement depuis 1935, c’est-à-dire quatre années après que le reste oint eut adopté le nom de témoins de Jéhovah. La Seconde Guerre mondiale n’empêcha pas ces gens sincères qui cherchaient le vrai Dieu de ‘se joindre à Jéhovah’ comme disciples de son Messie. Comparativement à leur nombre en 1935, et même à celui des membres du reste oint, ces hommes qui ‘se sont joints à Jéhovah’ sont devenus une “grande foule” que, d’après la Bible, personne ne peut dénombrer (Révélation 7:9-17). Mais Jéhovah a dit à leur sujet qu’ils “deviendront vraiment mon peuple”. Ils ne prétendent pas faire partie du reste oint des Israélites spirituels. En effet, Dieu ne les a pas engendrés de son esprit saint pour qu’ils deviennent ses fils spirituels, mais il a accepté qu’ils ‘se joignent’ à lui, c’est-à-dire qu’ils se vouent à lui par l’intermédiaire de son Grand Prêtre Jésus Christ. Jéhovah Dieu les accepte grâce à la valeur du sacrifice rédempteur de Jésus. Ainsi, Dieu considère ces chrétiens voués et baptisés comme ‘son peuple’. En tant qu’“autres brebis” ils deviennent, avec les membres du reste oint, “un seul troupeau” sous l’excellent Berger, Jésus Christ. — Jean 10:16.

      63. Comment ces “brebis” se sont-​elles jointes à Jéhovah?

      63 Ces “autres brebis” ont entendu la voix de l’excellent Berger et ont répondu à son appel les invitant à sortir de “beaucoup de nations”. Elles collaborent avec le reste oint des Israélites spirituels pour adorer le vrai Dieu dans son temple spirituel (Révélation 7:15). De cette manière, elles ‘se joignent à Jéhovah’.

      64. a) Quelle espérance Jéhovah a-​t-​il donnée aux “autres brebis”, et pourquoi? b) Comment Jéhovah a-​t-​il rempli sa maison de gloire (Aggée 2:7)?

      64 Puisque Jéhovah n’a pas engendré de son esprit ces “autres brebis” pour qu’elles fassent partie de la Nouvelle Jérusalem céleste, il leur donne l’espérance de la vie éternelle sur son “marchepied”, c’est-à-dire la terre, qui sera transformée en Paradis (Genèse 2:8; Luc 23:43). Par sa façon de traiter les affaires humaines depuis 1914, Jéhovah Dieu a ébranlé toutes les nations, si bien que les “autres brebis” ont appris l’existence de son Royaume messianique. Par respect envers son Royaume, elles sont entrées dans sa maison de culte, et il les reçoit comme des adorateurs désirables. En fait elles sont “les choses désirables de toutes les nations” qui devaient “entrer”, et c’est par leur présence dans son lieu de culte pur que Jéhovah remplit de gloire sa maison ou temple. — Aggée 2:7.

      65. D’après les faits, qui envoya l’ange à Zacharie, et qui fit écrire à ce dernier sa troisième vision? Aussi de quoi sommes-​nous convaincus?

      65 Aujourd’hui, quarante ans après cette année mémorable de 1935, année où nous avons acquis la bonne intelligence de ce que représente la “grande foule” mentionnée dans Révélation 7:9-17, nous voyons l’accomplissement merveilleux des choses annoncées dans la troisième vision de Zacharie. Nous possédons donc déjà suffisamment de preuves pour reconnaître que ce fut le Dieu de vérité, Jéhovah, et non un faux prophète, qui envoya l’ange à Zacharie et à son peuple. Pareillement, ce fut Jéhovah qui envoya son prophète Zacharie et lui fit écrire sa vision à notre intention. Cela nous confirme dans notre conviction que toutes les autres visions de Zacharie s’accompliront.

      66. Quel ordre nous est donné à juste titre, et pourquoi Jéhovah s’est-​il “éveillé de sa sainte demeure”?

      66 Dès lors, ne convient-​il pas que nous nous taisions, afin d’écouter la suite des déclarations de Jéhovah? Sans aucun doute! C’est donc à juste titre que la troisième vision de Zacharie se termine par ce commandement inspiré: “Silence, toute chair, devant Jéhovah, car il s’est éveillé de sa sainte demeure.” (Zacharie 2:13). Il s’est éveillé de sa sainte demeure dans les cieux pour accomplir sa Parole.

      [Carte, page 153]

      (Voir la publication)

      JÉRUSALEM APRÈS LA CAPTIVITÉ

      Tour de Hananel

      PORTE DES POISSONS

      Tour de Méah

      PORTE DES MOUTONS

      PORTE DE LA GARDE

      Esplanade du temple

      Vallée du Tyropœon

      PORTE DE L’INSPECTION

      Place publique

      PORTE DE L’ANGLE

      Muraille Large

      PORTE D’ÉPHRAÏM

      Tour des Fours à Pain

      PORTE DE LA VIEILLE VILLE

      OPHEL

      PORTE DES CHEVAUX

      Place Publique

      Source de Guihon

      PORTE DES EAUX

      VILLE DE DAVID

      PORTE DE LA VALLÉE

      PORTE DE LA FONTAINE

      Jardin du Roi

      PORTE DES MONCEAUX DE CENDRES

      Vallée de Hinnom

      Ouadi du Cédron

      En-Roguel

  • Satan ne réussit pas à résister au grand prêtre
    Le paradis rétabli parmi les hommes grâce à la Théocratie !
    • Chapitre 10

      Satan ne réussit pas à résister au grand prêtre

      1. Sur le plan religieux, de quoi les hommes ont-​ils besoin, et pourquoi?

      IL Y A sur la terre aujourd’hui des grands prêtres de diverses religions. Le plus puissant de ces chefs sacerdotaux est sans doute le pontifex maximus ou souverain pontife du Vatican. Mais en fait les hommes n’ont besoin que d’un seul grand prêtre. Pourquoi? Parce qu’il n’y a qu’un seul vrai Dieu vivant, le Créateur du ciel et de la terre, le Souverain de l’univers. Il lui faut un seul grand prêtre pour le représenter auprès des hommes et pour représenter ceux-ci devant lui. Cela cadre avec le fait qu’il n’existe qu’une seule vraie religion ou culte pur de Dieu, “avec l’esprit et la vérité”. — Jean 4:24.

      2. Quelle lignée de grands prêtres Jéhovah reconnut-​il jusqu’au 16 Nisan de l’an 33, et quel Grand Prêtre spirituel apparut alors?

      2 Pendant plus de quinze siècles, de 1512 avant notre ère à 33 de notre ère, ce seul vrai Dieu vivant ne reconnut qu’une seule lignée de grands prêtres, celle qui fut établie dans la famille d’Aaron, frère du prophète Moïse, de la tribu de Lévi. Aaron avait été installé dans ses fonctions le premier jour du mois lunaire de Nisan de l’an 1512. Au cours des siècles, il y eut une succession de grands prêtres parmi les descendants d’Aaron, jusqu’au dimanche 16 Nisan de l’an 33 de notre ère. Ce jour-​là, le Seigneur Jésus Christ fut ressuscité d’une mort sacrificielle. Le quarantième jour à compter de cette date il remonta au ciel en tant que Grand Prêtre spirituel et entra dans le Très-Saint céleste pour présenter la valeur précieuse de son sacrifice humain parfait au seul vrai Dieu vivant, Jéhovah.

      3. Depuis lors, pourquoi Jéhovah ne traite-​t-​il qu’avec un seul grand prêtre?

      3 Depuis ce temps-​là, Jéhovah Dieu ne traite qu’avec un seul Grand Prêtre, non un descendant du Lévite Aaron, mais un Grand Prêtre immortel, Jésus Christ, à qui il a été dit prophétiquement: “Tu es prêtre pour toujours à la manière de Melchisédek.” — Hébreux 5:5, 6, 10; 6:19, 20; 7:15-17.

      4. a) Le jour des Propitiations, par quel autre grand prêtre Jésus Christ fut-​il préfiguré? b) Aussi, par qui fut-​il préfiguré dans la quatrième vision de Zacharie?

      4 Mais en tant que Grand Prêtre et Sacrificateur spirituel, Jésus Christ fut également préfiguré par le grand prêtre aaronique de l’ancienne nation d’Israël. Le jour annuel des Propitiations, le grand prêtre d’Israël entrait dans le Très-Saint du temple de Jérusalem, muni du sang sacrificiel. De même Jésus entra dans le Très-Saint véritable du temple spirituel de Jéhovah Dieu, dans le ciel même, muni de la valeur de son propre sang sacrificiel. Il s’ensuit que Jésus Christ fut aussi préfiguré par le grand prêtre israélite Josué, fils de Jéhozadac, qui revint de l’exil à Babylone en l’an 537 et retourna à Jérusalem pour y rebâtir le temple de Jéhovah (Aggée 1:1). De ce point de vue-​là, c’est avec intérêt que nous allons considérer la quatrième vision du prophète Zacharie, dans laquelle ce grand prêtre Josué joue le rôle principal. Comme s’il regardait dans une salle d’audience, Zacharie écrit:

      5. Que déclara l’ange de Jéhovah à celui qui se tenait à la droite de Josué?

      5 “Alors il me fit voir Josué, le grand prêtre, qui se tenait devant l’ange de Jéhovah, et Satan qui se tenait à sa droite pour s’opposer à lui. L’ange de Jéhovah dit alors à Satan: ‘Que Jéhovah te tance, ô Satan, oui, que Jéhovah te tance, lui qui choisit Jérusalem! Celui-ci n’est-​il pas un tison arraché du feu?’” — Zacharie 3:1, 2.

      6. a) Qui fut désigné par le nom Satan? b) Pourquoi s’opposait-​il à Josué?

      6 Le Satan dont il est question ici n’était pas un “avocat du diable” qui agissait comme procureur de Jéhovah. C’était le même Satan qui apparut au ciel au dix-septième siècle avant notre ère, lors d’une réunion des anges ou fils de Dieu, pour accuser faussement le patriarche Job devant la face de Jéhovah Dieu (Job 1:6 à 2:7). Mais dans cette vision que Zacharie reçut en 519 avant notre ère, pourquoi Satan le Diable essayait-​il de s’opposer au grand prêtre Josué devant l’ange de Jéhovah? C’est que l’année précédente, au vingt-quatrième jour du mois lunaire de Kislev, le grand prêtre Josué avait fait un pas décisif en faveur du culte de Dieu. En compagnie du gouverneur Zorobabel et du fidèle reste d’Israël, il reprit les travaux aux fondations du deuxième temple de Jéhovah à Jérusalem (Aggée 2:18, 19). Ainsi, le grand prêtre Josué faisait tout pour être réinstallé pleinement dans le service de Jéhovah au second temple rebâti. Dès que cet édifice serait achevé, Josué pourrait reprendre ses fonctions, ce qui le présenterait sous un jour nouveau.

      7. a) Qu’est-​ce que Satan voulait empêcher Josué de faire? b) À quelles prophéties Satan s’opposait-​il, et de quelle manière?

      7 Satan le Diable, qui combat la vraie religion, voulait donc s’opposer au grand prêtre Josué, afin de le déconsidérer auprès de Jéhovah et de l’empêcher de remplir pleinement sa charge en faveur de la nation d’Israël. L’apparence de Josué en serait ternie, car son service pour Dieu comporterait une grave lacune. C’est pourquoi Satan voulut entraver l’accomplissement des prophéties d’Aggée et de Zacharie, et il incita les ennemis d’Israël à s’opposer farouchement à la reconstruction du temple. Son but était d’accuser Josué de ne pas s’acquitter pleinement de ses devoirs de grand prêtre, ce qui jetterait l’opprobre sur Jéhovah.

      8. a) Pourquoi l’ange déclara-​t-​il que Jéhovah devait tancer Satan? b) Jéhovah avait-​il déjà choisi Jérusalem?

      8 Mais cette tentative malveillante de Satan venait trop tard. Avant qu’il ne pût manifester son opposition et lancer ses accusations méchantes contre le grand prêtre Josué, l’ange que Jéhovah avait désigné comme juge déclara à Satan: “Que Jéhovah te tance, lui qui choisit Jérusalem!” Le Dieu Très-Haut, et non un ange inférieur qui n’était que le représentant de Jéhovah, était assez élevé pour tancer Satan. On voit donc que l’ange respectait la position de Jéhovah (Jude 8-10). D’autre part, Jéhovah avait déjà commencé de magnifier son saint nom. Il avait choisi Jérusalem comme lieu de son temple. Satan ne pouvait changer ce choix divin ni s’opposer à la réalisation du dessein de Dieu. C’est lui, au contraire, qui verrait ses projets contrecarrés et qui serait tancé lorsqu’en l’an 515 il constaterait que la reconstruction du temple est achevée. Ce blâme serait infligé par Jéhovah, car le succès de cette entreprise viendrait de lui.

      9. a) Que symbolisait le “tison arraché du feu”? b) Comment le “tison” avait-​il été arraché du feu, et quelle en était la preuve?

      9 Dans ce cas, pourquoi l’ange de Jéhovah ajouta-​t-​il cette question: “Celui-ci n’est-​il pas un tison arraché du feu?” En effet, on ne pouvait trop demander à un “tison” qui venait d’être tiré du feu. “Celui-ci”, figuré par le tison arraché du feu, était le grand prêtre Josué. Mais en raison de ses fonctions de grand prêtre, Josué représentait la nation d’Israël tout entière devant Dieu. Josué n’était pas le seul Juif rentré de l’exil à Babylone, où Satan le Diable avait essayé de réduire en cendres la nation choisie de Jéhovah. Plus de 42 000 autres Israélites en étaient revenus, avec des milliers de serviteurs et de chanteurs. L’ensemble des membres du reste était comme un “tison arraché du feu”. C’est parce que Jéhovah exerça sa miséricorde et qu’il demeura fidèle à ses promesses que ces Juifs furent arrachés du “feu” symbolique de Babylone et rétablis comme une nation sur le “sol saint”. Pour cette raison, Jéhovah patienta pendant tout le temps qu’ils mettaient à rebâtir son temple. Néanmoins, il ne changea pas son dessein, qui était d’avoir un temple à Jérusalem. C’est dans ce but qu’il avait choisi cette ville. Aussi Satan aurait-​il dû hésiter avant de lancer ses accusations.

      10. Quelle mesure fut prise pour innocenter Josué de toute accusation que Satan aurait pu porter contre lui?

      10 La résistance que Satan voulait opposer au grand prêtre Josué se trouvait donc contrecarrée. Quelle mesure fut donc prise pour innocenter Josué de toute accusation que Satan aurait pu porter contre lui? Zacharie nous le précise, en ajoutant: “Or, pour ce qui est de Josué, il se trouvait vêtu de vêtements sales et il se tenait devant l’ange. Alors celui-ci répondit et dit à ceux qui se tenaient devant lui: ‘Enlevez de dessus lui les vêtements sales.’ Puis il lui dit: ‘Vois, j’ai fait passer de dessus toi ta faute, et l’on te revêt d’habits d’apparat.’” — Zacharie 3:3, 4.

      POURQUOI UN CHANGEMENT D’HABITS ÉTAIT NÉCESSAIRE

      11. Comment Josué vêtu de vêtements sales peut-​il figurer le Grand Prêtre céleste Jésus Christ?

      11 Ici une question se pose: Puisque le grand prêtre Josué était figurément vêtu de vêtements sales, comment peut-​il préfigurer Jésus Christ, le Grand Prêtre céleste? En effet, dans Hébreux 7:26, 27, n’est-​il pas dit aux vrais chrétiens: “C’est un tel grand prêtre qui nous convenait, fidèle, sans malice, immaculé, séparé des pécheurs, et devenu plus haut que les cieux. Il n’a pas besoin, comme ces grands prêtres, d’offrir chaque jour des sacrifices, d’abord pour ses propres péchés, ensuite pour ceux du peuple; (car cela, il l’a fait une fois pour toutes en s’offrant lui-​même).” Certes. Mais il en est du Grand Prêtre Jésus Christ comme de l’ancien grand prêtre Josué. Un grand prêtre représente les hommes en faveur de qui il exerce ses fonctions, et, inversement, leur condition se reflète sur lui. Il porte les iniquités de son peuple.

      12. Montrant que les prêtres portaient les fautes du peuple, que déclara Moïse à deux des fils d’Aaron?

      12 Le prophète Moïse montra que la prêtrise portait la faute du peuple lorsqu’il déclara aux deux fils d’Aaron, ceux qui lui restaient, au sujet d’une faute qu’ils avaient commise: “Pourquoi n’avez-​vous pas mangé l’offrande pour le péché dans le lieu qui est saint, puisque c’est quelque chose de très saint et qu’il vous l’a donnée pour que vous répondiez de la faute de l’assemblée, afin de faire propitiation pour eux devant Jéhovah?” (Lévitique 10:16, 17). Le sanctuaire ou temple était saint, si bien que si le peuple le touchait, il commettrait une faute. C’est pourquoi les prêtres sanctifiés devaient servir au sanctuaire de la part du peuple, afin d’éviter à ce dernier de commettre une faute. À cet effet nous lisons dans Nombres 18:1: “Jéhovah dit alors à Aaron: ‘Toi et tes fils, ainsi que la maison de ton père avec toi, vous répondrez de la faute contre le sanctuaire, et toi et tes fils avec toi, vous répondrez de la faute contre votre prêtrise.”’ Ainsi, les prêtres devaient protéger le peuple contre de telles fautes.

      13. Comment Aggée montra-​t-​il aux prêtres que la nation d’Israël était impure, et pourquoi l’était-​elle?

      13 À propos du sanctuaire ou temple de Jérusalem à l’époque où Aggée et Zacharie avaient commencé de prophétiser, ses fondements étaient restés tels quels pendant seize années, sans qu’aucun édifice ne soit bâti dessus. Les ennemis d’alentour s’étaient opposés à cette construction. Durant cette période, les Israélites rapatriés étaient tombés dans l’indifférence et le matérialisme. Ainsi, lorsque Aggée demanda aux prêtres ce qui se passerait si un homme rituellement impur touchait à une partie du sacrifice, et qu’ils lui répondirent: “Elle deviendra impure”, Aggée leur déclara aussitôt: “‘Ainsi est ce peuple, et ainsi est cette nation devant moi’, telle est la déclaration de Jéhovah, ‘et ainsi est toute l’œuvre de leurs mains, et ce qu’ils présentent là. C’est impur.’” — Aggée 2:13, 14.

      14. Pourquoi Josué avait-​il l’aspect d’un prêtre vêtu de vêtements sales?

      14 Étant donné que le grand prêtre Josué représentait la nation d’Israël devant Jéhovah, cette condition impure des Israélites lui était aussi attribuée. C’était comme s’il était habillé de vêtements sales. Il essayait de remplir ses fonctions sans temple, et de ce fait son aspect était inconvenant, car il ne pouvait servir avec la même dignité et la même magnificence que s’il officiait au temple. D’autre part, en lançant des accusations contre le grand prêtre Josué, Satan le Diable accusait toute la nation, qui était devenue négligente et impure.

      15, 16. a) La condition spirituelle des membres du reste en 1919 rejaillissait-​elle favorablement ou défavorablement sur le Grand Prêtre céleste Jésus Christ? Pourquoi? b) Pourquoi le reste pouvait-​il reprendre les paroles d’Ésaïe?

      15 Il en a été de même du Grand Prêtre antitypique préfiguré par le grand prêtre Josué en 519. La condition spirituelle du reste des Israélites spirituels sur la terre en 1919, première année de l’après-guerre, rejaillissait défavorablement sur le Grand Prêtre Jésus Christ. À cause des entraves consécutives aux restrictions de la guerre, à l’opposition et à la persécution, les membres du reste avaient, sous de nombreux rapports, manqué à leurs devoirs à l’égard de la pratique ouverte et courageuse du culte de Jéhovah dans son temple spirituel. Ils étaient devenus captifs de Babylone la Grande et de ses amants politiques et militaires. Ils se trouvaient dans un état spirituel semblable à celui du reste rapatrié de l’antique Israël. Ces chrétiens pouvaient reprendre les paroles qu’Ésaïe prononça lorsqu’il reçut une vision de Jéhovah dans son saint temple, à savoir:

      16 “Malheur à moi! Car je suis réduit au silence, ou peu s’en faut, parce que je suis un homme impur des lèvres et que j’habite au milieu d’un peuple impur des lèvres; car mes yeux ont vu le Roi, Jéhovah des armées lui-​même!” — Ésaïe 6:5.

      17. D’après l’apparence des membres du reste, quel était l’aspect du Grand Prêtre? Aussi, pourquoi leur condition était-​elle inconvenante?

      17 Si l’on jugeait l’aspect du Grand Prêtre des membres du reste d’après l’apparence spirituelle de ces derniers, Jésus Christ paraissait “vêtu de vêtements sales”. Or, il ne convenait pas qu’une telle apparence lui soit attribuée. Les membres du reste ne pouvaient représenter convenablement leur Grand Prêtre céleste, Jésus Christ, dans cette condition spirituellement sale, car ils jetaient le discrédit sur lui.

      18. D’après la vision, comment l’ange remédia-​t-​il à la situation?

      18 Il fallait donc remédier à cette situation, et cela promptement. L’ange judiciaire de Jéhovah donna donc cet ordre: “Enlevez de dessus lui les vêtements sales.” Puis il déclara à Josué: “Vois, j’ai fait passer de dessus toi ta faute, et l’on te revêt d’habits d’apparat.” — Zacharie 3:4.

      19. Pour changer ses habits devant Dieu, que devait faire le grand prêtre Josué?

      19 Comment cela s’accomplit-​il sur le grand prêtre Josué? Pour se conformer à cette déclaration, il devait mettre fin à la condition impure de la nation rétablie d’Israël auprès de qui il remplissait ses fonctions sacrées. Il pouvait le faire en incitant le reste à reprendre les travaux de construction du temple de Jéhovah, jusqu’à ce qu’il soit achevé, et à mettre à l’arrière-plan toute autre activité. La purification du peuple dans ce domaine primordial donnerait au grand prêtre une apparence pure. Ce serait comme s’il avait changé de vêtements. Il devait être vêtu “d’habits d’apparat” et remplir ses fonctions dans un temple. Lors de l’inauguration du temple reconstruit, il lui faudrait revêtir ses “habits d’apparat”, ce qui lui donnerait une apparence glorieuse, à la louange de Jéhovah. En sa qualité de représentant religieux de la nation, le grand prêtre Josué, en collaboration avec le gouverneur Zorobabel, prit donc l’initiative de relancer les travaux de reconstruction du temple. Voilà pourquoi il méritait d’être revêtu d’habits meilleurs. Ainsi, son apparence religieuse ne jetterait plus l’opprobre sur Dieu.

      20. Comment le comportement des membres du reste pendant la Première Guerre mondiale rejaillissait-​il sur l’apparence du Grand Prêtre céleste Jésus Christ?

      20 Il en a été de même de celui qui fut préfiguré par le grand prêtre Josué, à savoir le Grand Prêtre céleste Jésus Christ. Les membres du reste de ses disciples engendrés de l’esprit et oints sortirent de la Première Guerre mondiale dans une condition spirituelle “impure”. Certes, c’étaient des Israélites spirituels, des sous-prêtres spirituels de Jéhovah, sous la direction de son Grand Prêtre Jésus Christ. Mais leurs vêtements spirituels avaient été souillés par leur comportement et leurs manquements pendant la guerre. Cela rejaillissait sur leur Grand Prêtre dans les cieux, si bien qu’ils le représentaient mal. Puisque le Christ répondait de l’iniquité ou de la faute de la nation des Israélites spirituels, c’était comme si lui-​même était vêtu de vêtements religieux sales.

      21. Que devaient donc faire les membres du reste après la Première Guerre mondiale?

      21 Les membres du reste des sous-prêtres spirituels devaient donc se repentir et revenir à Jéhovah, pour qu’il leur pardonne par Christ. C’est exactement ce qui se produisit au début de l’après-guerre. Ils montrèrent qu’ils étaient revenus ou s’étaient convertis à Jéhovah en scrutant les Saintes Écritures pour déterminer la volonté de Dieu et quelle œuvre ils devaient accomplir au sortir de la guerre. Puis ils s’appliquèrent de toute leur âme à accomplir ces choses de première importance.

      22. À quoi les membres du reste pardonnés s’appliquèrent-​ils, et qui prit la tête de ce renouveau?

      22 Ainsi, les membres repentants et convertis du reste des sous-prêtres spirituels s’appliquèrent de toute leur âme à pratiquer le culte de Jéhovah dans son temple, et ils s’efforcèrent de purifier ce culte de toute pollution babylonienne. Leurs efforts pour reconstruire le culte pur et immaculé “du point de vue de notre Dieu et Père” correspondaient à la reprise des travaux pour la reconstruction du temple de Jéhovah à Jérusalem par les Israélites rapatriés (Jacques 1:27). C’était Jésus Christ, le Grand Prêtre céleste et invisible, qui prenait la tête pour ranimer le reste des sous-prêtres dans le culte et le service de Jéhovah. Ainsi, lorsque Jéhovah pardonna à ces chrétiens avec miséricorde et les purifia, il leur donna l’apparence de justes devant lui.

      23. Comment les “vêtements sales” symboliques furent-​ils enlevés de dessus le Grand Prêtre céleste?

      23 Même leurs faux accusateurs dirigés par Satan le Diable commencèrent à voir que les doctrines, le message et l’activité publique des membres du reste des sous-prêtres du Christ étaient différents. Cela rejaillissait en bien sur leur Grand Prêtre céleste, Jésus Christ. Il n’était plus obligé de répondre de la faute de ses sous-prêtres. Les “vêtements sales”, qui lui avaient été indirectement attribués, furent ‘enlevés de dessus lui’, et on le revêtit d’habits nouveaux, “d’habits d’apparat”.

      24. Que devait-​on mettre sur la tête de Josué, et que déclara Jéhovah à propos des privilèges de celui-ci?

      24 Ne pensez-​vous pas que le grand prêtre du seul vrai Dieu vivant devrait porter une coiffure officielle? C’est ce que voulait le prophète Zacharie. Soit par la pensée, soit à haute voix, sous le coup d’une impulsion il en fit la demande. Nous lisons: “Alors je dis: ‘Qu’on mette sur sa tête un turban propre!’ Et ils mirent sur sa tête le turban propre et le revêtirent de vêtements; et l’ange de Jéhovah se tenait là. L’ange de Jéhovah attesta alors ceci à Josué, en disant: ‘Voici ce qu’a dit Jéhovah des armées: “Si tu marches dans mes voies et si tu gardes mon obligation, alors c’est toi qui jugeras aussi ma maison et qui garderas aussi mes cours; et, à coup sûr, je te donnerai libre accès parmi ceux qui se tiennent là.”’” — Zacharie 3:5-7.

      25. Pourquoi le grand prêtre Josué a-​t-​il dû être heureux lorsque Zacharie lui révéla cette partie de la vision?

      25 Comme le grand prêtre Josué, fils de Jéhozadac, a dû être heureux lorsque le prophète Zacharie lui révéla cette partie de la vision prophétique! Il se rendait compte qu’à présent il offrait à Dieu l’apparence d’un homme approuvé, et qu’il ne jetait plus l’opprobre sur lui. Les efforts malveillants de Satan pour blâmer le grand prêtre de Jéhovah avaient échoué.

      26, 27. Quelles obligations envers Jéhovah Josué devait-​il garder consciencieusement, et quels privilèges recevrait-​il?

      26 Nul doute que Josué désirait juger selon la loi divine la “maison” de Jéhovah, celle d’Israël, et ‘garder’ les cours du temple de Dieu.

      27 Aussi Josué a-​t-​il dû prendre à cœur l’exhortation de l’ange, en veillant à marcher avec obéissance dans la voie de Jéhovah et à garder consciencieusement son obligation envers Jéhovah, afin de se montrer digne des privilèges mentionnés.

      28. Parmi qui Josué devait-​il avoir libre accès, et comment?

      28 Ce faisant, Josué devait également avoir “libre accès parmi ceux qui se tiennent là”. Dans cette vision, ce furent les anges célestes qui se tenaient là; tout comme ils avaient accès auprès de Dieu au ciel, de même Josué, en tant que grand prêtre, pourrait s’approcher directement de Dieu comme intermédiaire entre celui-ci et la maison d’Israël. En outre, chaque année, le jour des Propitiations, il aurait l’honneur et le privilège d’entrer dans le Très-Saint du temple de Jérusalem rebâti.

      29. Depuis la Première Guerre mondiale, que fait le Grand Prêtre céleste pour marcher dans la voie de Jéhovah, garder son obligation, juger la maison de Dieu et garder ses cours?

      29 Bien entendu, Jésus Christ est le Grand Prêtre par excellence du monde entier des hommes. En sa qualité de “grand prêtre à la manière de Melchisédek”, il porte sur la tête le turban de la prêtrise royale (Hébreux 6:20; Psaumes 110:1-4; 21:1-5). Il a toujours marché dans les voies de Dieu et gardé son obligation à son égard. Mais après ce qui est arrivé à ses disciples voués et baptisés pendant la Première Guerre mondiale, il veille à ce que le reste de ses sous-prêtres apprennent plus clairement à connaître la voie de Dieu et comment y marcher, et il les aide à discerner plus pleinement leur sainte obligation envers Jéhovah Dieu, afin de la garder complètement. Ses glorieux vêtements sacerdotaux sont représentés symboliquement dans la Révélation qu’il donna à l’apôtre Jean; celle-ci dépeint le Seigneur Jésus Christ glorifié marchant parmi les sept porte-lampes d’or (Révélation 1:12 à 2:1). Il juge fidèlement la maison des Israélites spirituels, conformément à la loi de la nouvelle alliance. Il les guide dans les cours terrestres du temple spirituel de Jéhovah, en leur attribuant les devoirs spirituels qu’ils doivent y accomplir.

      30. Comment, depuis quand et dans quelle mesure le Grand Prêtre céleste a-​t-​il “libre accès parmi ceux qui se tiennent là”?

      30 Le grand prêtre terrestre, Josué, fils de Jéhozadac, commença à entrer dans le Très-Saint du temple de Jérusalem en 515 avant notre ère (Esdras 6:15), mais le Grand Prêtre spirituel, le Grand Josué, entra dans le Très-Saint antitypique, le ciel même, en l’an 33 de notre ère. Il remonta au ciel et présenta à Dieu la valeur de son sacrifice humain, oui, dans la présence même de Jéhovah des armées. Étant devenu “meilleur que les anges”, et ayant “hérité d’un nom plus excellent que le leur”, le Christ a “libre accès parmi ceux qui se tiennent là”, c’est-à-dire parmi les anges du ciel (Hébreux 1:4). Plus que quiconque, il peut approcher Dieu directement et intercéder en faveur des adorateurs de Jéhovah sur la terre. C’est ce que Jéhovah déclara prophétiquement à son sujet, disant: “Je le ferai approcher, et il devra s’avancer vers moi.” — Jérémie 30:21.

      LE “GERME” ET “LA PIERRE”

      31. Que déclara alors l’ange judiciaire à Josué, à propos du “Germe” et de “la pierre”?

      31 Dans la vision de Zacharie, l’ange judiciaire de Jéhovah parla encore au grand prêtre revêtu de ses habits d’apparat, en disant: “‘Entends, s’il te plaît, ô Josué, le grand prêtre, toi et tes compagnons qui sont assis devant toi, car ce sont des hommes servant de présages; car voici que j’introduis mon serviteur Germe [le Rejeton, Ce]! Car voici la pierre que j’ai mise devant Josué! Sur cette seule pierre il y a sept yeux. Voici que je grave sa gravure’, telle est la déclaration de Jéhovah des armées, ‘et j’ôterai la faute de ce pays en un seul jour.”’ — Zacharie 3:8, 9.

      32. Comment Josué et ses compagnons ont-​ils servi de “présages”?

      32 Le prophète Zacharie devait faire connaître ce message non seulement au grand prêtre Josué, mais encore à ses “compagnons” assis devant lui, c’est-à-dire aux sous-prêtres. En effet, c’étaient “des hommes servant de présages”. Cette fois-​ci ils ne présageraient rien de mauvais. Compte tenu du message divin qu’ils étaient sur le point d’entendre, ils devaient présager une chose particulièrement bonne. Ils devaient rendre témoignage à la vérité des paroles communiquées par l’ange judiciaire de Jéhovah, autrement dit ils devaient servir de présages d’une prêtrise plus grande qui serait établie dans un avenir pas trop lointain. Il s’agirait d’une prêtrise plus élevée que la leur, établie au temple de Jérusalem. Ce serait une prêtrise messianique, et le Messie lui-​même en serait le Grand Prêtre. Étant donné que ces sous-prêtres du second temple de Jérusalem servaient de présages, leur grand prêtre, Josué, fils de Jéhozadac, était un présage ou figure du Grand Prêtre messianique.

      33, 34. a) Conformément aux présages, qu’est-​ce qui était nécessaire? b) Ce Grand Prêtre a-​t-​il été donné selon un commandement juridique ou bien selon une mesure extraordinaire prise par Dieu?

      33 Une prêtrise meilleure et, en particulier, un grand prêtre meilleur, semblable à Melchisédek, étaient effectivement nécessaires (Genèse 14:18-20). Bien plus tard, et pour expliquer ce fait, les paroles suivantes furent adressées à des Hébreux qui avaient accepté le Messie promis (Hébreux 7:15-22):

      34 “Et c’est chose encore bien plus évidente que se lève, à la ressemblance de Melchisédek, un autre prêtre, qui est devenu tel, non selon la loi d’un commandement qui s’appuie sur la chair, mais selon la puissance d’une vie indestructible, car il est attesté: ‘Tu es prêtre pour toujours à la manière de Melchisédek.’ À coup sûr, donc, il y a abrogation du commandement antérieur en raison de sa faiblesse et de son inefficacité. Car la Loi n’a rien rendu parfait, mais bien l’introduction en plus d’une espérance meilleure, par laquelle nous nous approchons de Dieu. Et dans la mesure où cela ne s’est pas fait sans serment juré, (car il y a effectivement des hommes qui sont devenus prêtres sans serment juré, mais il y en a un qui l’est devenu avec un serment juré par Celui qui a dit à son sujet: ‘Jéhovah a juré — et il n’aura pas de regret —: “Tu es prêtre pour toujours”’,) dans cette mesure aussi Jésus est devenu celui qui a été donné comme gage d’une alliance meilleure.”

      35. Pourquoi ce Grand Prêtre supérieur devait-​il être un “germe” plutôt qu’un “rameau”, et selon la prophétie de Jérémie, de qui devait-​il être le germe?

      35 Les sous-prêtres, compagnons du grand prêtre Josué qui étaient assis devant lui pour recevoir des instructions, devaient être “des hommes servant de présages” d’une chose meilleure, car, par la bouche de son ange judiciaire, Jéhovah ajouta: “Voici que j’introduis mon serviteur Germe!” (Zacharie 3:8). Le “serviteur” de Jéhovah ne serait pas un rameau de la prêtrise aaronique. Sa prêtrise devait pousser sur une racine différente, plantée dans une terre différente. Le passage de Jérémie 23:5, 6 nous dit de qui le Grand Prêtre messianique est le germe. Nous lisons: “‘Voici que des jours viennent’, telle est la déclaration de Jéhovah, ‘et je susciterai à David un germe juste [un rejeton juste, Ce]. Et assurément un roi régnera, et agira avec prudence, et exercera l’équité et la justice dans le pays. En ses jours Juda sera sauvé, et Israël résidera en sécurité. Et voici le nom dont on l’appellera: Jéhovah est notre justice.’” Dieu “introduisit” ce Germe en l’an 33 de notre ère.

      36, 37. a) En mettant la “pierre” devant Josué, quelle assurance Jéhovah lui donnait-​il? b) Que figure cette “pierre”, et comment Jésus appliqua-​t-​il Psaume 118:22, 23?

      36 Mais qu’en est-​il de la “pierre” que Dieu mit devant le grand prêtre Josué? Au sens propre, il s’agissait de la pierre qui viendrait parachever la construction du temple. Le fondement de ce deuxième temple avait déjà été posé, de sorte que la “pierre” qui nous occupe serait plutôt la maîtresse pierre. Jéhovah mit donc cette pierre devant Josué comme signe que le temple serait achevé malgré toute l’opposition de Satan. D’autre part, cette “pierre” était une figure du Messie, l’Oint. Parlant du Messie comme d’une pierre, le Psaume 118:22, 23 déclare: “La pierre qu’avaient rejetée les bâtisseurs est devenue la tête de l’angle. Cela s’est fait de par Jéhovah lui-​même; c’est chose prodigieuse à nos yeux.” En l’an 33, Jésus appliqua ce passage à lui-​même, en disant aux Juifs qui l’avaient rejeté comme Messie promis:

      37 “N’avez-​vous jamais lu dans les Écritures: ‘La pierre qu’avaient rejetée les bâtisseurs, c’est elle qui est devenue la maîtresse pierre de l’angle. Cela s’est fait de par Jéhovah, et c’est chose prodigieuse à nos yeux’? C’est pourquoi je vous le dis: Le royaume de Dieu vous sera enlevé et sera donné à une nation qui en produira les fruits.” — Matthieu 21:42, 43. Voir aussi I Pierre 2:4-9.

      38. Que signifie le fait que sur cette seule “pierre” il y a sept yeux?

      38 Dieu allait accorder toute son attention à cette “pierre” symbolique. Pour le confirmer il déclara au grand prêtre Josué et à ses compagnons: “Sur cette seule pierre il y a sept yeux.” (Zacharie 3:9). Cela ne voulait pas dire que sept yeux allaient être gravés sur cette pierre, pour donner l’impression à ceux qui la regardaient qu’ils étaient observés au septuple. Nos yeux servent à fixer notre attention sur quelque chose. D’autre part, comme le nombre sept symbolise la perfection dans la Bible, les sept yeux sur cette seule pierre signifient que Jéhovah fixe la plénitude de son attention sur cette pierre symbolique, son Messie promis. Il se peut que d’autres personnes ne tiennent pas compte de cette pierre ou la rejettent, mais il n’en est pas ainsi de Jéhovah. Elle fait l’objet de toute son attention, tant elle lui est précieuse.

      39. Comment Jéhovah grave-​t-​il la gravure de cette pierre symbolique?

      39 Montrant encore l’attention complète qu’il porte à cette pierre symbolique, et pour souligner le caractère remarquable de sa position et de son aspect, Jéhovah poursuit en disant: “Voici que je grave sa gravure.” Conformément à cette promesse, Jéhovah, le grand Graveur céleste, donna à cette pierre symbolique, son Fils bien-aimé Jésus Christ, des traits d’une beauté qu’on ne retrouve chez aucune autre créature. C’est pourquoi, dans Hébreux 1:1-3, il est dit au sujet du Fils de Dieu qu’il est “la représentation exacte [grec: kharaktêr, litt. empreinte] de son être même”, c’est-à-dire de l’être de Dieu. En tant que maîtresse pierre gravée symboliquement, le Grand Prêtre messianique, Jésus Christ, reçoit la fonction la plus élevée et la plus importante dans le temple spirituel de Jéhovah. Cela est un présage de grands bienfaits pour toute l’humanité.

      40. Quelle était la “faute de ce pays”, et comment Jéhovah allait-​il l’ôter?

      40 Quelles devaient être les conséquences logiques de la pose de la pierre de faîte du temple, signe de l’achèvement de celui-ci en vue de l’exercice complet du culte du seul vrai Dieu vivant? D’innombrables bénédictions! Rien ne devait entraver désormais de telles bénédictions, car Jéhovah a ajouté: “J’ôterai la faute de ce pays en un seul jour.” (Zacharie 3:9). Parce que les Israélites rapatriés avaient permis que la reconstruction du temple de Jérusalem soit longtemps interrompue, tout le pays de Juda avait commis une “faute”. Ses habitants étaient considérés comme impurs, et l’œuvre matérialiste de leurs mains était également impure (Aggée 2:13, 14). Mais en 515 avant notre ère, au moment de l’achèvement triomphal du deuxième temple de Jérusalem, la faute du pays de Juda était entièrement effacée. Comme signe de son approbation, Jéhovah ôta la faute des habitants du pays “en un seul jour”, le jour mémorable où la reconstruction du temple fut parachevée par la pose de la maîtresse pierre gravée, le jour où le culte pur y fut inauguré.

      41. Qu’est-​ce que cela devrait nous inciter à faire?

      41 Quel encouragement avons-​nous là d’accorder au culte du vrai Dieu dans son temple spirituel la première place dans notre vie! Nous ne devrions pas remettre cette décision à plus tard, ni permettre à quoi que ce soit d’interrompre nos efforts dans ce domaine.

      42. Depuis 1919, comment les membres du reste des sous-prêtres spirituels ont-​ils été “des hommes servant de présages”?

      42 Les membres du fidèle reste des sous-prêtres spirituels du Messie savent quelles bénédictions ils ont reçues parce que, depuis l’année de leur rétablissement (1919), soit pendant plus de cinquante ans, ils ont pratiqué le culte pur avec de plus en plus de détermination. Ils comprennent de mieux en mieux qu’à l’exemple des compagnons du grand prêtre Josué, ils ‘servent de présages’ en ce “temps de la fin” du présent système de choses. Ils constituent le meilleur des présages pour tous les hommes qui se vouent au culte pur et immaculé du seul vrai Dieu vivant.

      43. Comment les membres du reste considèrent-​ils Celui que Jéhovah appelle “mon serviteur Germe” et “la pierre”?

      43 Les membres du reste ne se sont pas laissé abuser par les faux Messies ou les fausses organisations messianiques de notre époque. Ils ont identifié celui que Jéhovah appelle “mon serviteur Germe”. Il s’agit de Celui-là même que Jéhovah des armées installa sur le trône messianique céleste à la fin des temps des Gentils en 1914. Il s’agit de Jésus Christ, qui a commencé son règne messianique. Ils ont également identifié Celui qui est symbolisé par la pierre mise devant le grand prêtre Josué et sur laquelle il y avait “sept yeux”. Ils admirent la manière dont Jéhovah a gravé cette pierre symbolique et lui a donné une beauté qui sied à la place élevée qu’elle occupe et ils se réjouissent de ce que cette pierre est devenue la maîtresse pierre ou pierre de faîte symbolique, le membre le plus élevé et le plus responsable du système de culte de Jéhovah. Ils sont heureux d’être des sous-prêtres qui travaillent sous la direction de cette pierre gravée symbolique, Jésus Christ. Grâce aux Saintes Écritures, ils ont compris qu’en tant qu’“hommes servant de présages”, ils doivent obéir au commandement divin leur ordonnant d’être témoins de cette pierre élevée, Jésus, le Grand Prêtre de Jéhovah.

      UNE PROSPÉRITÉ SPIRITUELLE QUI CONDUIT À UNE VIE SANS FlN

      44. Selon Zacharie 3:10, à quoi fallait-​il s’attendre quand Jéhovah eut ôté “la faute de ce pays”?

      44 “J’ôterai la faute de ce pays en un seul jour.” À quoi fallait-​il s’attendre après que Jéhovah eut accompli cette promesse donnée par la bouche de Zacharie? À rien d’autre qu’à la faveur divine exprimée par des bénédictions matérielles et spirituelles pour les Israélites qui adoreraient Jéhovah dans le second temple bâti à Jérusalem. Il convenait donc que cette promesse fût suivie de la prophétie divine suivante: “‘En ce jour-​là’, telle est la déclaration de Jéhovah des armées, ‘vous appellerez l’un vers l’autre, tandis que vous serez sous la vigne et sous le figuier.’” — Zacharie 3:10.

      45. Qu’annonce la prophétie de Zacharie 3:10 au sujet de ceux qui adorent Dieu dans le temple où Jésus Christ est Grand Prêtre?

      45 À notre époque où toutes les fausses religions s’écroulent avant d’être détruites dans une tribulation telle que le monde n’en a jamais connu de pareille, cette prophétie annonce une prospérité spirituelle pour tous les hommes sincères qui craignent Dieu et se vouent de tout cœur au culte divin dans le seul vrai temple spirituel où l’unique Grand Prêtre de Jéhovah exerce ses fonctions. C’est l’accomplissement de la prophétie parallèle de Michée 4:1-4, qui déclare:

      Et il adviendra sans faute, dans la période finale des jours, que la montagne de la maison de Jéhovah se trouvera solidement établie au-dessus du sommet des montagnes, et elle sera vraiment élevée au-dessus des collines; et vers elle devront affluer les peuples. Et assurément de nombreuses nations iront et diront: “Venez, et montons à la montagne de Jéhovah et à la maison du Dieu de Jacob; et il nous instruira de ses voies, et nous marcherons dans ses sentiers.” Car de Sion sortira la loi, et de Jérusalem la parole de Jéhovah. Et il rendra sentence au milieu de nombreux peuples et remettra les choses en ordre concernant des nations puissantes, au loin. Et ils devront forger leurs épées en socs de charrue et leurs lances en cisailles à émonder. Ils ne lèveront pas l’épée, nation contre nation, et ils n’apprendront plus la guerre. Et ils seront assis chacun sous sa vigne et sous son figuier, et il n’y aura personne qui les fasse trembler; car la bouche de Jéhovah des armées l’a dit.

      46. Que maintiennent les témoins de Jéhovah dans le domaine spirituel que Dieu leur a donné?

      46 Ainsi, aujourd’hui, alors que la guerre nucléaire menace le monde, les témoins chrétiens de Jéhovah connaissent la prospérité spirituelle dans le domaine que Dieu leur a donné. Ils maintiennent la paix et l’amour entre eux, et s’abstiennent complètement de prendre part aux guerres du présent monde. Satan a échoué dans ses efforts pour résister à leur Grand Prêtre, Jésus Christ.

  • “Ni par des forces militaires, ni par la vigueur, mais...”
    Le paradis rétabli parmi les hommes grâce à la Théocratie !
    • Chapitre 11

      “Ni par des forces militaires, ni par la vigueur, mais...”

      1. Par rapport aux forces armées, quelle est la différence entre l’Israël du temps de Zacharie et la république moderne d’Israël?

      EXISTAIT-​IL des forces militaires en Israël à l’époque du prophète Zacharie? Non, à la différence de la république d’Israël moderne, où même les femmes doivent servir dans l’armée.

      2. Le reste rapatrié possédait-​il des forces militaires? Aussi, quelle question se posait au sujet de la reconstruction du temple?

      2 En 522 avant notre ère, pendant le court règne d’Artaxerxès (le mage Gaumâta) comme roi de Perse, quand les Samaritains arrêtèrent “par la force des armes” les Israélites qui reconstruisaient le temple de Jérusalem, ces derniers ne firent pas appel à des forces militaires pour les combattre (Esdras 4:7-24). Plus tard, au onzième mois lunaire (Schébat) de l’an 519, au vingt-quatrième jour du mois, lorsque Zacharie reçut sa cinquième vision, il n’y avait toujours pas de forces militaires à Jérusalem ou au pays de Juda. C’était encore la deuxième année du roi Darius 1er, qui avait succédé à Artaxerxès comme chef de l’Empire perse. Les Israélites pourraient-​ils achever le temple de Jérusalem sans occuper une “position de force”, grâce à une armée impressionnante? La cinquième vision de Zacharie répond à cette question.

      3. a) Avant la cinquième vision, de quel état l’ange a-​t-​il sorti Zacharie? b) Que vit Zacharie?

      3 Après avoir reçu la vision encourageante concernant le grand prêtre Josué, fils de Jéhozadac, le prophète Zacharie semble être tombé dans un état de méditation et de recueillement comparable à un sommeil. Pourtant, la série de visions n’était pas encore terminée. En effet, à propos de l’ange interprète qui lui avait fourni des explications, Zacharie écrit: “Alors l’ange qui parlait avec moi revint et me réveilla, comme un homme qui est réveillé de son sommeil. Puis il me dit: ‘Que vois-​tu?’ Et je dis: ‘J’ai vu, et voici: il y a un porte-lampes tout en or, avec un bol à son sommet. Et ses sept lampes sont sur lui, oui, sept; et les lampes qui sont à son sommet ont sept conduits. Et il y a deux oliviers auprès de lui; l’un à droite du bol et l’autre à sa gauche.”’ — Zacharie 4:1-3.

      4. Que nous rappelle la vision du porte-lampes, et pourquoi?

      4 Pouvez-​vous vous représenter ce que vit Zacharie? Ce porte-lampes d’or à sept branches portant sept lampes alimentées d’huile d’olive nous rappelle la maison de culte de Jéhovah. En Israël, depuis l’époque du prophète Moïse jusqu’aux jours du roi David, il y avait un porte-lampes d’or dans le Saint (Exode 40:1-25). La vision de ce porte-lampes était donc très appropriée, car elle concernait la reconstruction du temple.

      5. Comment étaient alimentés d’huile les sept lampes et le réservoir central?

      5 Les sept lampes étaient alimentées d’huile par un réservoir central, un bol au sommet du porte-lampes et muni de sept conduits, un pour chaque lampe. Mais d’où venait l’huile contenue dans ce bol? Elle venait des deux oliviers qui se trouvaient auprès de lui, l’un à droite et l’autre à gauche. Ces arbres, qui poussaient sur place, étaient une source ininterrompue d’huile, qui n’avait donc pas besoin d’être transportée de loin.

      6. Pourquoi les sept lampes faisaient-​elles partie d’un seul porte-lampes?

      6 Le porte-lampes était d’un seul tenant, car ses sept lampes étaient montées sur des branches reliées à la tige centrale.

      7. Quelle question Zacharie posa-​t-​il?

      7 Cette vision avait une signification. Zacharie était curieux de la connaître. “Puis je répondis et dis à l’ange qui parlait avec moi, en disant: ‘Que signifient ces choses, mon seigneur?’ L’ange qui parlait avec moi répondit alors et me dit: ‘Ne sais-​tu vraiment pas ce que signifient ces choses?’ Et je dis: ‘Non, mon seigneur.’” — Zacharie 4:4, 5.

      8, 9. a) À l’exemple de Zacharie, comment pourrons-​nous tirer profit de cette vision? b) Comment l’ange répondit-​il à Zacharie, et qu’exposa-​t-​il ainsi?

      8 À l’exemple du prophète Zacharie, nous ne voudrions pas interpréter à notre façon cette vision. Nous désirons être enseignés par Jéhovah des armées, au moyen de son ange. Nous ne pourrons tirer profit de cette vision que si nous recevons la vérité divine de la bonne source. En réponse à la question de Zacharie, l’ange interprète n’expliqua pas immédiatement la signification de tous les détails de la vision. Il exposa d’abord la puissante leçon générale qui se dégage de l’ensemble de la vision. Il ajouta ainsi de la vigueur à cette vision d’un simple porte-lampes.

      9 Zacharie ajouta: “Il répondit donc et me dit: ‘C’est ici la parole de Jéhovah à Zorobabel, disant: “‘Ni par des forces militaires, ni par la vigueur, mais par mon esprit’, a dit Jéhovah des armées. Qui es-​tu, ô grande montagne? Devant Zorobabel tu deviendras un pays tout plat. Et, à coup sûr, il fera sortir la maîtresse pierre. Il y aura des acclamations à son adresse: ‘Qu’elle est charmante! Qu’elle est charmante!’”’” — Zacharie 4:6, 7.

      LA BARRIÈRE RÉDUITE À NÉANT

      10. Quelle opposition Zorobabel rencontrait-​il, à quoi ces obstacles ressemblaient-​ils, compte tenu de quelle situation?

      10 Auriez-​vous aimé vous trouver seul contre les gouverneurs païens des provinces perses situées à l’ouest de l’Euphrate, ou seul contre le roi Darius Ier, empereur de l’Empire perse? Ce fut pourtant la situation de Zorobabel en 519, alors qu’il s’efforçait de rebâtir le temple de Jéhovah à Jérusalem (Esdras 5:3 à 6:2). Ces obstacles ne pouvaient-​ils lui paraître comme une “grande montagne” à aplanir avant de mener à son terme la reconstruction du temple? Zorobabel ne disposait pas d’une force militaire parmi les exilés qui étaient rentrés avec lui de Babylone en 537, et dont le nombre était inférieur à cinquante mille. Dès lors, comment pouvait-​il résister à une invasion destinée à arrêter les travaux du temple? De quelle force lui et ses compagnons israélites disposaient-​ils? Zorobabel ne connaissait pas personnellement le roi Darius Ier et, par conséquent, il ne pouvait exercer sur lui aucune influence politique. Comment donc pouvait-​il espérer terminer la maison du culte de Jéhovah sans subir de grosses pertes?

      11. a) Quelle déclaration Dieu fit-​il? b) De quoi Zorobabel avait-​il besoin pour les travaux du temple, et pourquoi?

      11 Le gouverneur Zorobabel se posait-​il cette question? Et nous, avons-​nous tendance à en faire autant? Quoi qu’il en soit, la réponse du plus grand Commandant en chef de tous est très nette: “‘Ni par des forces militaires, ni par la vigueur, mais par mon esprit’, a dit Jéhovah des armées.” (Zacharie 4:6). Zorobabel ne devait pas se soucier de manquer de forces militaires ou de la vigueur humaine. Il lui suffisait de compter sur Celui qui, par la bouche de ses prophètes, lui avait dit d’entreprendre ce travail, et sur l’esprit de cette Autorité suprême. Bien entendu, cet esprit est une force active invisible, mais il est irrésistible; il réussit et triomphe toujours. Tout en agissant invisiblement, cet esprit produit des résultats conformes aux desseins de sa Source divine. Toutes les forces militaires de la terre et toutes les puissances politiques et religieuses des hommes ne peuvent rien contre l’action de la sainte force active de Dieu. Or, le gouverneur Zorobabel était soutenu par cet esprit dans la poursuite des travaux du temple.

      12. Que devait devenir la “grande montagne” qui se dressait devant Zorobabel, et comment l’accomplissement d’Ésaïe 40:4, 5 en était-​il la garantie?

      12 Dans ce cas, fallait-​il craindre les obstacles figurés par la “grande montagne”? Jéhovah des armées déclara à cette dernière: “Devant Zorobabel tu deviendras un pays tout plat.” Avant le retour de Zorobabel et du fidèle reste de Babylone, Jéhovah avait accompli la prophétie d’Ésaïe 40:4, 5, qui déclare: “Que toute vallée soit élevée, et que toute montagne et toute colline se trouvent abaissées! Et le sol bosselé devra devenir un pays tout plat, et le sol accidenté une vallée-plaine. Et assurément la gloire de Jéhovah se révélera et toute chair ensemble devra la voir, car la bouche de Jéhovah l’a dit.” Dieu pouvait agir de même pour enlever la “grande montagne” qui se trouvait devant le gouverneur Zorobabel en 519. Observons comment il le fit, non par des efforts vigoureux de la part de Zorobabel, mais par son esprit.

      13. a) Comment, le 24 Kislev 520, Jéhovah avait-​il déjà rassuré Zorobabel au sujet des forces militaires ennemies? b) Qu’ont dû faire les ennemis de Zorobabel après que celui-ci eut agi sous l’impulsion de la cinquième vision de Zacharie?

      13 À peine deux mois auparavant, Dieu avait révélé comment il agirait envers les forces militaires ennemies, en déclarant: “J’ébranle les cieux et la terre. Et, à coup sûr, je renverserai le trône des royaumes et j’anéantirai la force des royaumes des nations; et je renverserai le char et ceux qui le montent, et assurément les chevaux et leurs cavaliers tomberont, chacun par l’épée de son frère. ‘En ce jour-​là’, telle est la déclaration de Jéhovah des armées, ‘je te prendrai, ô Zorobabel, fils de Schéaltiel, mon serviteur’, telle est la déclaration de Jéhovah, ‘et assurément je te mettrai comme un anneau à cachet, car c’est toi que j’ai choisi’, telle est la déclaration de Jéhovah des armées.” (Aggée 2:20-23). En raison de ce que le gouverneur Zorobabel et ses collaborateurs avaient fait ce jour-​là (le 24 Kislev 520), par rapport au fondement du temple de Jérusalem, les gouverneurs de province à l’ouest de l’Euphrate avaient peut-être fait appel au roi Darius Ier, à Suse, en Perse. En tout cas, ces mêmes gouverneurs de province ont dû protester auprès du roi Darius quand Zorobabel se mit à poursuivre la reconstruction du temple, après avoir été stimulé par cette cinquième vision que lui avait rapportée Zacharie.

      14. D’après Esdras 6:1-13, que fit Darius Ier lorsqu’il reçut la lettre des gouverneurs de province?

      14 Jusque-​là, le roi Darius Ier avait laissé en vigueur l’interdiction imposée par le roi Artaxerxès au sujet de la reconstruction du temple. Mais lorsque Darius reçut l’appel des gouverneurs de province courroucés, que fit-​il?

      C’est alors que Darius, le roi, émit un ordre, et l’on fit des recherches dans la maison des registres des trésors déposés là à Babylone. Et l’on trouva à Ecbatane, dans la place forte qui était dans le district juridictionnel de Médie, un rouleau, et, dedans, était écrit le mémorandum suivant:

      “Dans la première année de Cyrus, le roi, Cyrus, le roi, émit un ordre au sujet de la maison de Dieu à Jérusalem: Que la maison soit rebâtie, comme lieu où l’on devra offrir des sacrifices, et que ses fondements soient établis, sa hauteur sera de soixante coudées et sa largeur de soixante coudées, avec trois assises de pierres qu’on roule pour les mettre en place et une assise de bois; et que la dépense soit assurée par la maison du roi! Et même qu’on rende les vases d’or et d’argent de la maison de Dieu, que Nébucadnezzar a sortis du temple qui était à Jérusalem et a apportés à Babylone, pour qu’ils parviennent au temple qui est à Jérusalem, à son emplacement, et qu’ils soient déposés dans la maison de Dieu!

      “Maintenant Tattenaï, gouverneur d’au delà du Fleuve, Schéthar-Bozenaï et leurs collègues, les petits gouverneurs qui sont au delà du Fleuve, tenez-​vous éloignés de là. Laissez se faire le travail de cette maison de Dieu. Le gouverneur des Juifs et les aînés des Juifs rebâtiront cette maison de Dieu sur son emplacement. Et un ordre a été émis par moi au sujet de ce que vous ferez avec ces aînés des Juifs, pour rebâtir cette maison de Dieu, et c’est sur le trésor royal de l’impôt d’au delà du Fleuve que la dépense sera payée à ces hommes valides, promptement et sans interruption. Et ce qui est nécessaire: jeunes taureaux ainsi que béliers et agneaux pour les holocaustes au Dieu des cieux, blé, sel, vin et huile, selon ce que diront les prêtres qui sont à Jérusalem, qu’on le leur donne de façon continue, jour après jour, sans faute, pour qu’ils présentent des offrandes apaisantes au Dieu des cieux et qu’ils prient pour la vie du roi et de ses fils, continuellement. Et un ordre a été émis par moi: quant à quiconque violera ce décret, on arrachera de sa maison une poutre de bois et on l’y attachera, et à cause de cela, sa maison sera convertie en latrines publiques. Et que le Dieu, qui a fait résider là son nom, renverse tout roi et tout peuple qui avance la main pour commettre une violation et détruire cette maison de Dieu qui est à Jérusalem! Moi, Darius, j’émets un ordre. Qu’il soit promptement exécuté!”

      Alors Tattenaï, gouverneur d’au delà du Fleuve, Schéthar-Bozenaï et leurs collègues, firent ainsi promptement, selon l’ordre que Darius, le roi, avait envoyé. — Esdras 6:1-13.

      15. a) À quoi peut-​on attribuer l’étonnant retournement de situation, et pourquoi? b) Selon la déclaration prophétique de Jéhovah, que devait faire Zorobabel de la maîtresse pierre du temple?

      15 L’esprit de Jéhovah des armées exerça-​t-​il une action déterminante en cette affaire? Ce n’est qu’à cet esprit que nous pouvons attribuer l’étonnant retournement de situation qui se produisit, car le gouverneur Zorobabel n’avait fait appel à aucune force militaire ni à la vigueur humaine. La “montagne” symbolique dressée par les adversaires de Zorobabel devint un pays “tout plat”. La foi de Zorobabel en Jéhovah des armées et son courage pour accomplir le travail du temple furent grandement récompensés. Prévoyant ce qu’il accomplirait au moyen de son esprit invincible, Jéhovah déclara encore dans cette cinquième vision de Zacharie: “Et, à coup sûr, il fera sortir la maîtresse pierre. Il y aura des acclamations à son adresse: ‘Qu’elle est charmante! Qu’elle est charmante!’” — Zacharie 4:7.

      LA MAÎTRESSE PIERRE “CHARMANTE”

      16. En quel sens s’agissait-​il d’une maîtresse pierre, et comme signe de quoi Zorobabel devait-​il la faire sortir?

      16 Cette “maîtresse pierre” était la pierre sommitale du temple qui devait être rebâti à Jérusalem. Il s’agissait de la pierre principale qui viendrait couronner l’édifice. Le gouverneur Zorobabel devait la ‘faire sortir’ comme signe qu’il aurait soin d’achever le travail du temple. À présent, on ne pourrait plus arrêter ce serviteur de Jéhovah. L’esprit de Dieu y veillerait.

      17. Pourquoi le jour de la pose de la maîtresse pierre serait-​il un jour d’exultation, et pourquoi les adorateurs s’écrieraient-​ils: “Qu’elle est charmante!”?

      17 Quelle exultation sans bornes le jour où Zorobabel poserait cette maîtresse pierre, pour marquer l’achèvement du temple dans la ville où Dieu avait placé son saint nom! La foule en liesse qui observerait ce couronnement de l’édifice acclamerait cette maîtresse pierre placée au sommet de l’édifice, en s’écriant: “Qu’elle est charmante! Qu’elle est charmante!” Cette pierre était déjà belle, car il s’agissait de celle qui avait été mise devant le grand prêtre Josué, fils de Jéhozadac, et que Jéhovah lui-​même avait gravée par son agent (Zacharie 3:9). Mais cette maîtresse pierre deviendrait encore plus belle le jour où elle occuperait sa place dans le temple, car elle embellirait tout l’édifice. Non seulement les yeux ravis des adorateurs seraient fixés sur cette maîtresse pierre, mais les “sept yeux” de Jéhovah porteraient toute leur attention sur elle. La pose de cette pierre justifierait la parole prophétique de Jéhovah transmise par Aggée et Zacharie.

      18. D’après le récit historique, quand ce jour d’exultation arriva-​t-​il?

      18 Ce jour d’exultation et de justification arriva le 3 Adar de l’an 515. À cet effet, le récit historique déclare: “Et les aînés des Juifs bâtissaient et progressaient, sous les déclarations prophétiques d’Aggée, le prophète, et de Zacharie, petit-fils d’Iddo, et ils la bâtirent et l’achevèrent, à cause de l’ordre du Dieu d’Israël et à cause de l’ordre de Cyrus, et de Darius, et d’Artaxerxès, roi de Perse. Et ils achevèrent cette maison au troisième jour du mois lunaire d’Adar, c’est-à-dire dans la sixième année du règne de Darius, le roi.” — Esdras 6:14, 15.

      19. Quelle perspective merveilleuse cet événement prophétique nous offre-​t-​il, et comment ce résultat sera-​t-​il obtenu?

      19 Quelle perspective merveilleuse cet événement prophétique place devant tous les amis du culte pur du seul vrai Dieu vivant! Cet événement annonce le jour où le vrai culte du Souverain Seigneur Jéhovah atteindra la perfection dans son temple spirituel. Ce sera lorsque Babylone la Grande (l’empire mondial de la fausse religion, y compris les Églises et sectes de la chrétienté) aura été détruite et que tous les éléments politiques, militaires et sociaux du présent monde qui s’opposeront même à la religion pure auront été anéantis. Alors, il n’y aura sur la terre purifiée que le reste des sous-prêtres de l’Israël spirituel et leurs compagnons de culte d’entre toutes les nations, les peuples et les tribus. Et Jéhovah déclare que ce résultat final ne sera obtenu “ni par des forces militaires, ni par la vigueur, mais par mon esprit”.

      20. Qui joue un rôle particulièrement privilégié dans l’accomplissement moderne de cette prophétie?

      20 Le gouverneur Zorobabel antitypique jouera un rôle particulièrement privilégié dans l’accomplissement moderne de cette prophétie divine. Nous savons qui est le Grand Zorobabel. Il s’agit de Jésus Christ, qui, de son trône céleste, gouverne le fidèle reste de ses sous-prêtres spirituels et leurs compagnons voués et baptisés.

      21. Quelles fonctions réunies en Jésus Christ furent préfigurées par celles de Zorobabel, de Josué et aussi de Melchisédek?

      21 Zorobabel préfigure le Roi Jésus Christ glorifié sous un aspect différent du grand prêtre Josué, fils de Jéhozadac. Josué (que les Juifs d’expression grecque appelaient “Jésus”) figure Jésus Christ dans ses fonctions de prêtre. En revanche, en tant que gouverneur de la province de Juda, Zorobabel figure le Seigneur Jésus Christ dans ses fonctions gouvernementales de roi. Ces deux fonctions, celle de grand prêtre et celle de gouverneur, se trouvent réunies en Jésus Christ glorifié, car il fut également figuré par Melchisédek, à propos de qui il est écrit dans Genèse 14:18: “Melchisédek, roi de Salem, apporta du pain et du vin; et il était prêtre du Dieu Très-Haut.” Dans Hébreux 7:1, il est également question de “Melchisédek, roi de Salem, prêtre du Dieu Très-Haut”. — Psaume 110:1-4.

      22. a) Quel travail Zorobabel protégea-​t-​il, et grâce à quel décret? b) Qui est préfiguré par Zorobabel, et quelle “grande montagne” a été aplanie?

      22 En sa qualité de gouverneur de Jérusalem et de Juda, Zorobabel devait activer la reconstruction du temple, conformément au décret du roi Cyrus, et il devait exercer son pouvoir gouvernemental pour sauvegarder les travaux. Apparemment ce fut à lui, sous le nom de Schéschbazzar, que le roi Cyrus confia “les ustensiles de la maison de Jéhovah”, et Zorobabel ramena ces ustensiles sacrés de Babylone à Jérusalem en vue de leur utilisation dans la maison de Jéhovah rebâtie (Esdras 1:7 à 2:2; 5:13-16). Ce fut donc à juste titre que le gouverneur Zorobabel joua le rôle le plus important dans la pose du fondement du deuxième temple de Jéhovah à Jérusalem (Esdras 3:8-10). Zorobabel préfigurait ainsi comment le Roi Jésus Christ devait activer l’œuvre consistant à rétablir le culte pur de Jéhovah dans son temple spirituel. Il devait protéger les membres du reste oint des sous-prêtres spirituels qui, depuis 1919, s’emploient à restaurer le culte pur de Jéhovah parmi les hommes. Il a fait “un pays tout plat” de la “grande montagne” d’opposition et de difficultés qui se dressait devant ces chrétiens.

      23 a) Comme Zorobabel, comment Jésus Christ active-​t-​il le travail du temple? b) Comment Jésus fait-​il sortir la maîtresse pierre et comment la pose-​t-​il?

      23 Tout comme le gouverneur Zorobabel fit sortir la maîtresse pierre et la posa pour achever le temple en 515 avant notre ère, Jésus Christ glorifié achèvera triomphalement le rétablissement du culte de Jéhovah dans son temple spirituel. À l’aide de ses saints anges invisibles, il réunira tous les membres du reste des sous-prêtres spirituels et les aidera à accomplir leurs fonctions dans le Saint antitypique du temple spirituel de Jéhovah. Lui-​même servira de “maîtresse pierre” dans ce temple spirituel voué au culte de Jéhovah. À l’heure prévue par Dieu, il occupera la place qui lui a été attribuée dans cet édifice spirituel, achevant ainsi sa construction. En tant que maîtresse pierre symbolique, il occupe la position clé dans cette maison du culte divin où il exerce les fonctions de Grand Prêtre royal en faveur de tous les hommes. Quand il prendra place devant Jéhovah Dieu pour lui dire qu’il a achevé l’œuvre consistant à rétablir pleinement le culte divin au moyen du nombre total des sous-prêtres présents au temple spirituel, le spectacle sera en vérité ‘charmant’.

      24. À propos de la Grande Maîtresse Pierre, quand les adorateurs de Jéhovah s’écrieront-​ils: “Qu’elle est charmante!”?

      24 À l’instant sacré où il deviendra évident que l’œuvre du rétablissement du vrai culte a été achevée malgré l’opposition de Babylone la Grande et de ses amants politiques, tous les vrais adorateurs de Jéhovah sur la terre seront remplis d’une ineffable gratitude envers le Grand Gouverneur Jésus Christ, à cause du rôle qu’il aura rempli dans cette œuvre. Au sujet de cette Grande Maîtresse Pierre, ils s’écrieront avec joie: “Qu’elle est charmante! Qu’elle est charmante!”

      NE MÉPRISEZ PAS “LE JOUR DES PETITES CHOSES”

      25. Quand l’œuvre consistant à édifier l’organisation théocratique commença en 1919, pourquoi la méprisa-​t-​on?

      25 Lorsqu’elle a commencé en 1919, l’œuvre consistant à édifier l’organisation théocratique vouée au culte de Jéhovah a été méprisée par Babylone la Grande et ses amants militaires et politiques. À leurs yeux cette œuvre semblait irréalisable. Pourquoi? Parce que les membres du reste oint des Israélites spirituels étaient très peu nombreux et en discrédit auprès des nations (Matthieu 24:9). Par exemple, lors de l’assemblée générale de l’Association internationale des Étudiants de la Bible, tenue du 1er au 8 septembre 1919 à Cedar Point, États-Unis, il n’y avait qu’environ 6 000 assistants, sauf le dimanche. Certes, plusieurs milliers d’Étudiants de la Bible dispersés un peu partout dans le monde ne purent assister à ce congrès organisé si peu de temps après la Première Guerre mondiale, témoin le fait que le 13 avril 1919, quelque 17 961 de ces chrétiens (selon des rapports incomplets) avaient assisté à la célébration du Repas du Seigneur. Mais qu’étaient ces quelques milliers d’adorateurs de Jéhovah voués et baptisés à côté des centaines de millions de membres des Églises de la chrétienté? Rien!

      26. a) Devait-​on mépriser les membres du reste parce qu’ils étaient peu nombreux? b) Qui était porteur d’un message destiné à corriger toute fausse impression, et qui l’avait envoyé?

      26 Fallait-​il pourtant mépriser les membres du reste de l’Israël spirituel parce qu’ils étaient peu nombreux et ne disposaient pas de “forces militaires”? Aujourd’hui, presque soixante ans plus tard, les faits prouvent que ce fut le Dieu infaillible qui envoya son prophète Zacharie annoncer un message destiné à corriger toute idée erronée suggérée par les apparences. Écoutez la suite du rapport de Zacharie: “Et la parole de Jéhovah continua de m’advenir, disant: ‘Les mains mêmes de Zorobabel ont posé le fondement de cette maison, et ses propres mains l’achèveront. Et assurément tu sauras que Jéhovah des armées m’a envoyé lui-​même vers vous. Car qui a méprisé le jour des petites choses? Et assurément ils se réjouiront et verront le plomb dans la main de Zorobabel. Ces sept sont les yeux de Jéhovah. Ils circulent par toute la terre.’” — Zacharie 4:8-10.

      27. Quand devint-​il tout à fait évident que Jéhovah avait envoyé Zacharie?

      27 S’il subsistait des doutes dans l’esprit des membres du reste des Juifs rapatriés au pays de Juda, ils furent dissipés le troisième jour du douzième mois lunaire (Adar) de l’an 515. Ce jour-​là, ils ne pouvaient plus douter que ce fût Jéhovah qui avait envoyé à son peuple le prophète Zacharie. En effet, comme nous l’avons déjà vu, Esdras 6:14, 15 déclare: “Et les aînés des Juifs bâtissaient et progressaient, sous les déclarations prophétiques d’Aggée, le prophète, et de Zacharie, petit-fils d’Iddo, et ils la bâtirent et l’achevèrent, à cause de l’ordre du Dieu d’Israël et à cause de l’ordre de Cyrus, et de Darius, et d’Artaxerxès, roi de Perse. Et ils achevèrent cette maison au troisième jour du mois lunaire d’Adar, c’est-à-dire dans la sixième année du règne de Darius, le roi.” La parole prophétique de Jéhovah s’était accomplie!

      28. a) Pourquoi les yeux de Dieu ne manquèrent-​ils pas de voir Zorobabel poser la maîtresse pierre au sommet du temple? b) Quel autre événement réjouira ses regards plus encore?

      28 Il se peut que le gouverneur Zorobabel ait eu un fil à plomb dans la main lorsqu’il acheva la maison du culte de Jéhovah par la pose de la maîtresse pierre. Cela réjouissait les yeux des observateurs, et plus particulièrement ceux de Jéhovah. Rien n’échappe à ses regards. C’était comme s’il possédait sept (nombre complet) yeux qui se promenaient par toute la terre pour observer tout ce qui se faisait, aussi bien chez ses ennemis que chez son peuple voué. Ses yeux ne manquèrent donc pas de voir Zorobabel, un fil à plomb dans la main, poser la maîtresse pierre. Cela réjouissait les regards de Dieu et ceux de son fidèle reste dont les membres accordent au culte pur la première place dans leur vie. Dieu, qui observe tout, ne se réjouira-​t-​il pas plus encore lorsqu’il verra le Grand Zorobabel achever l’œuvre consistant à rétablir sur la terre le culte pur dans son temple spirituel?

      “LES DEUX OINTS”

      29. Lorsque Zacharie demanda la signification du porte-lampes d’or, quelle réponse reçut-​il, et qu’est-​ce qui nous permettra de comprendre toute la portée de cette réponse?

      29 Nous souvenons-​nous de la réponse que l’ange fit au prophète Zacharie lorsque celui-ci lui demanda quelle était la signification du porte-lampes d’or? La voici: “‘Ni par des forces militaires, ni par la vigueur, mais par mon esprit’, a dit Jéhovah des armées.” (Zacharie 4:6). À présent, grâce à d’autres détails fournis dans la vision, nous comprendrons toute la portée de cette déclaration puissante. À ce sujet, nous lisons:

      30. Selon l’ange, que signifient les deux oliviers auprès du porte-lampes?

      30 “Alors je répondis et lui dis: ‘Que signifient ces deux oliviers à la droite du porte-lampes et à sa gauche?’ Puis je répondis une seconde fois et lui dis: ‘Que sont les deux bouquets de rameaux des oliviers, qui, par le moyen des deux tubes en or, déversent d’au-dedans d’eux-​mêmes le liquide doré?’ Et il me dit: ‘Ne sais-​tu vraiment pas ce que signifient ces choses?’ Alors je dis: ‘Non, mon seigneur.’ Et il dit: ‘Ce sont les deux oints qui se tiennent auprès du Seigneur de toute la terre.’” — Zacharie 4:11-14.

      31. Comment les lampes étaient-​elles alimentées d’huile, pourquoi la source d’huile était-​elle intarissable, et que figurait l’huile?

      31 Zacharie jugea bon de poser une seconde question aussitôt après la première, car il ne voulait négliger aucun détail important. On se souvient que ces deux oliviers se trouvaient l’un à droite et l’autre à gauche du porte-lampes, qui comportait un bol d’or ou réservoir central d’où sept conduits amenaient l’huile aux sept lampes. Mais comment ce bol d’or au sommet du porte-lampes était-​il alimenté en huile? Elle coulait, par le moyen de deux tubes en or, des deux bouquets de rameaux des oliviers placés à la droite et à la gauche du porte-lampes. Ce liquide doré fourni par les deux oliviers venait donc d’une source intarissable, puisqu’il s’agissait d’une source vivante. Ce liquide, source de lumière, figurait non des forces militaires ni la vigueur humaine, mais, comme l’avait déclaré Jéhovah, “mon esprit”. L’huile était donc une figure de l’esprit de Dieu. — Zacharie 4:6.

      32. a) Quelle est la source de l’huile symbolique? b) Que symbolise le porte-lampes qui reçoit l’huile?

      32 De même que Jéhovah Dieu est le Créateur de l’olivier et donc la Source de l’huile, de même il est la Source de l’esprit ou force active invisible qui alimente la flamme du culte pur. Il s’ensuit que les deux oliviers figurent les deux agents par lesquels Dieu communique son esprit au porte-lampes symbolique, c’est-à-dire à sa “nation sainte”, le reste oint des Israélites spirituels. Mais qui sont les deux agents symbolisés par les deux oliviers?

      33. Que figurent les deux oliviers dans Révélation 11:3, 4? Aussi, que symbolisent les deux oliviers dans la vision de Zacharie?

      33 On ne contredit pas les Écritures en disant que les deux oliviers figurent des créatures intelligentes de Dieu. En rapport avec la vision qu’il reçut du temple, l’apôtre chrétien Jean écrivit dans le dernier livre de la Bible: “Et je ferai prophétiser mes deux témoins, vêtus de sacs (...). Ceux-ci sont symbolisés par les deux oliviers et les deux porte-lampes et ils se tiennent debout devant le Seigneur de la terre.” (Révélation 11:3, 4). Les deux oliviers de la vision de Zacharie “sont les deux oints [littéralement, deux fils de l’huile] qui se tiennent auprès du Seigneur de toute la terre”. Que figurent-​ils? Ils ne symbolisent pas les prophètes inspirés Aggée et Zacharie, mais plutôt deux hommes à qui Zacharie devait transmettre la parole de Jéhovah des armées, à savoir le Grand Prêtre Josué, fils de Jéhozadac, et le gouverneur Zorobabel.

      34. a) Comment le grand prêtre et le gouverneur devaient-​ils transmettre l’“huile” au porte-lampes symbolique? b) Comment Zorobabel et Josué devaient-​ils imprégner constamment toute la nation de l’esprit de Dieu?

      34 Par l’intermédiaire des prophètes inspirés Aggée et Zacharie, l’esprit de Jéhovah fut communiqué à Josué et à Zorobabel. À leur tour, ceux-ci devaient diriger la construction du deuxième temple de Jéhovah et, à cet effet, ils devaient communiquer l’esprit de Dieu au reste des Israélites. Ces deux “oints” avaient pour devoir de transmettre constamment l’esprit de Jéhovah à toute la nation rétablie, tout en poursuivant les travaux jusqu’au bout et en encourageant les ouvriers moralement et par l’exemple. À cette fin, ils devaient se tenir constamment auprès de Jéhovah, le “Seigneur de toute la terre”. Ils devaient donc se ranger de son côté en ce qui concerne la question du seul vrai culte, et le servir constamment et exclusivement. Ainsi, ce travail sacré s’accomplirait grâce à l’esprit de Jéhovah. Puisqu’il est “Seigneur de toute la terre”, il accomplit sa volonté à l’égard de cette dernière.

      35. Dans l’accomplissement moderne de la vision, que symbolisent les deux oliviers?

      35 Dans l’accomplissement de cette vision au “temps de la fin”, où nous sommes, que figurent les “deux oliviers”, les “deux oints”? On se souvient que dans le premier accomplissement, à l’époque de Zacharie, ils symbolisaient le grand prêtre Josué et le gouverneur Zorobabel. Mais aujourd’hui ils figurent une seule personne, à savoir l’Oint de Jéhovah, le Messie Jésus Christ, qui fut oint de l’esprit saint de Dieu. — Ésaïe 61:1-3; Luc 4:1.

      36. a) Comment Jésus Christ a-​t-​il rempli les mêmes fonctions que le grand prêtre Josué et le gouverneur Zorobabel? b) Comme les deux oliviers, comment Jésus a-​t-​il fourni constamment l’esprit de Dieu au porte-lampes symbolique?

      36 En effet, Jésus le Messie fut préfiguré à la fois par le grand prêtre Josué et par le gouverneur Zorobabel. Avant de quitter ses fidèles apôtres sur la terre, il promit de leur envoyer l’esprit, qui provient du Père céleste (Jean 14:16, 17; 15:26; 16:13, 14). Puis, le jour de la Pentecôte de l’an 33 de notre ère, il remplit les mêmes fonctions que les deux oliviers dans la vision de Zacharie. Ce jour-​là Jéhovah Dieu commença à se servir de lui comme canal pour répandre l’esprit saint sur la “nation sainte” de l’Israël spirituel (Actes 1:5; 2:1-35; Matthieu 3:11; Marc 1:7, 8; Luc 3:16). Tout comme les “deux oints” ou “deux fils de l’huile” dans la cinquième vision de Zacharie, Jésus Christ se tient “auprès du Seigneur de toute la terre”, en tant que Grand Prêtre et Gouverneur. Il le sert constamment, car il siège à la droite de Dieu dans les cieux (Actes 2:34-36; 7:56). Dans cette position, il peut fournir constamment l’esprit du Seigneur Dieu au “porte-lampes” symbolique sur la terre, le fidèle reste de l’Israël spirituel.

      37. a) Animés par quoi et dirigés par qui les membres du reste persévèrent-​ils dans l’œuvre du temple? b) À qui reviendra l’honneur de l’achèvement de cette œuvre?

      37 Non par la force militaire, mais par l’esprit intarissable du Dieu Tout-Puissant, les membres du reste oint persévèrent sous la direction de leur Gouverneur et Grand Prêtre céleste, Jésus Christ. Stimulés et activés par l’esprit saint, ils poursuivront l’œuvre du temple jusqu’à son achèvement. Par conséquent, l’honneur du succès final reviendra non au reste des sous-prêtres spirituels, mais à Jéhovah Dieu, la Source de l’esprit qu’il transmet par son canal bienveillant, Jésus Christ.

  • La méchanceté n’est plus tolérée
    Le paradis rétabli parmi les hommes grâce à la Théocratie !
    • Chapitre 12

      La méchanceté n’est plus tolérée

      1. Au lieu de pratiquer un culte formaliste au temple, qu’aurait dû faire la nation d’Israël si elle voulait recevoir les bénédictions de Jéhovah?

      L’ANCIENNE nation d’Israël possédait à Jérusalem le magnifique symbole du culte pur du seul vrai Dieu vivant. Il s’agissait du saint temple rebâti. Aussi cette nation n’aurait-​elle pas dû se contenter de s’y livrer à des cérémonies routinières. Les Israélites, membres de la nation élue dont la capitale, Jérusalem, était le siège du culte de Jéhovah, auraient dû vivre chaque jour conformément à cette religion, et cela d’un bout à l’autre du pays que Dieu leur avait donné. Alors leur religion n’aurait pas été une pieuse formalité, mais une chose vivante. Un tel culte n’aurait ni profané la sainte maison de Jéhovah ni couvert de ridicule et d’opprobre le nom divin. Dieu aurait alors été heureux de bénir les habitants du pays, conformément à la promesse de l’alliance solennelle qu’il avait conclue avec cette nation. Il n’aurait pas été obligé d’envoyer une malédiction mortelle sur ceux qui violaient cette alliance.

      2. a) Selon le Psaume 97:10, 11, que devraient haïr les adorateurs de Jéhovah? b) Conformément à quel dessein divin les serviteurs de Dieu devraient-​ils bannir toute méchanceté du domaine qu’ils ont reçu?

      2 Les adorateurs sincères de Jéhovah doivent vraiment haïr la méchanceté. À cet effet, un psalmiste inspiré les exhorte en ces termes: “Ô vous qui aimez Jéhovah, haïssez ce qui est mauvais. Il garde les âmes de ses fidèles; de la main des méchants il les délivre. La lumière est apparue pour le juste, et l’allégresse pour ceux qui ont le cœur droit.” (Psaume 97:10, 11). Ceux qui aiment Jéhovah ne doivent tolérer aucune méchanceté là où ils résident, dans le domaine qu’ils ont reçu de Dieu. À l’heure qu’il a fixée et qu’il respectera, Dieu mettra fin à toute la méchanceté et à ses conséquences terribles sur la terre entière. Il ne tolérera plus la méchanceté. Tous les amis de la justice pourront saluer ce jour heureux!

      3. Quelle vision correspond à cette perspective, et pourquoi fut-​elle consignée par écrit?

      3 Cette perspective merveilleuse fut annoncée dans la sixième vision que le prophète Zacharie reçut au vingt-quatrième jour du onzième mois lunaire (Schébat) de l’an 519 avant notre ère. Le prophète consigna sa vision par écrit sous inspiration, en vue de notre encouragement, à nous qui vivons à l’époque de son accomplissement complet.

      LA SIXIÈME VISION

      4, 5. a) D’après la réponse qu’il fit à l’ange interprète, que vit Zacharie? b) Quelle surface de travail le rouleau offrait-​il? Aussi que peut-​on dire du message qu’il contenait?

      4 Zacharie écrivit: “Puis je levai de nouveau les yeux et je vis; et voici, un rouleau volant. Et il [l’ange interprète] me dit: ‘Que vois-​tu?’ Alors je dis: ‘Je vois un rouleau volant dont la longueur est de vingt coudées et dont la largeur est de dix coudées.’” — Zacharie 5:1, 2.

      5 Le rouleau complètement déployé planait dans les airs. Puisqu’il mesurait vingt coudées de long et dix coudées de large, il présentait une surface de deux cents coudées carrées, soit environ quarante mètres carrés. Et si le rouleau était inscrit des deux côtés, comme cela a dû être le cas, il offrait une surface de travail de quelque quatre-vingts mètres carrés. Il pouvait donc contenir un message d’une longueur impressionnante. Ce message était-​il favorable ou défavorable pour le pays? Quelle était la signification du contenu du rouleau volant? Zacharie désirait le savoir. Nous aussi.

      6. Quelle explication du rouleau l’ange interprète fournit-​il?

      6 Que déclara l’ange interprète? “Puis il me dit: ‘Ceci est la malédiction qui sort sur la surface de toute la terre, car tout voleur, selon elle, de ce côté-​ci, est resté quitte de la punition; et tout homme qui fait un serment, selon elle, de ce côté-​là, est resté quitte de la punition.’” — Zacharie 5:3.

      7, 8. Quelles questions se posent à propos des voleurs et des parjures, et d’après la déclaration de Jéhovah, quel serait le résultat de la malédiction?

      7 Quel allait être le sort des malfaiteurs qui jusque-​là étaient restés impunis? Selon ce qui était écrit d’un côté du rouleau, quelle malédiction allait s’abattre sur les voleurs qui avaient échappé à toute punition? Et d’après l’autre côté du rouleau, quelle malédiction devait être exécutée sur ceux qui avaient juré faussement? Ces questions nous intéressent également, car toute la terre est actuellement remplie de voleurs et de parjures. Quelle réponse l’ange interprète donna-​t-​il? La voici:

      8 “‘Je l’ai fait sortir’, telle est la déclaration de Jéhovah des armées, ‘et elle devra entrer dans la maison du voleur et dans la maison de celui qui fait un faux serment en mon nom; et elle devra loger au milieu de sa maison et l’exterminer, ainsi que ses bois et ses pierres.’” — Zacharie 5:4.

      9. Qu’est-​ce qui devait être exterminé?

      9 Le voleur et celui qui jurait faussement au nom de Jéhovah devaient être maudits et détruits. Non seulement leurs maisons, — bois et pierres, — devaient être anéanties, mais eux aussi devaient être exterminés. Le lieu même de leur résidence devait être effacé du pays, et eux avec. Quelle malédiction terrible!

      10. À qui ces versets Za 5:3, 4 s’appliquaient-​ils, et, de ce fait, pourquoi le vol et le faux serment étaient-​ils des fautes d’autant plus graves?

      10 Il convient de se rappeler que ces versets s’appliquent au pays occupé par le reste des Juifs exilés qui avaient été libérés de Babylone et qui étaient rentrés au pays de Juda afin de rebâtir le temple de Jéhovah à Jérusalem. L’affaire était d’autant plus sérieuse, car aux termes des Dix Commandements transmis par le prophète Moïse, les Juifs circoncis avaient reçu l’ordre divin de ne pas voler et de ne pas faire de faux serment ni de déposer de faux témoignage. Il s’ensuit que celui qui volait un membre du peuple choisi de Dieu volait en fait Jéhovah. Pareillement, celui qui jurait faussement par le saint nom de Jéhovah mentait non seulement à celui à qui il avait fait un serment en guise de garantie, mais aussi à Jéhovah. Il faisait un mauvais usage du nom divin ou prenait ce nom d’une manière futile (Exode 20:7, 15, 16). Si les voleurs et les parjures échappaient pendant un temps aux sanctions de ceux qui auraient dû appliquer la loi de Dieu, la malédiction divine finirait par les atteindre.

      DIFFÉRENTES MANIÈRES DE VOLER

      11. La faim justifie-​t-​elle le vol? Selon Salomon et Agur, quelles pouvaient être les conséquences du vol?

      11 Quels que fussent les mobiles d’un vol, et même si celui-ci pouvait sembler pardonnable, selon la loi de Dieu voler était un péché et méritait une punition. Sous l’inspiration divine, le sage roi Salomon écrivit: “On ne méprise pas un voleur parce qu’il vole pour s’emplir l’âme quand il a faim. Mais quand il est surpris, il indemnisera au septuple; il donnera toutes les choses de valeur de sa maison.” (Proverbes 6:30, 31). Agur, fils de Jakéh, ne voulait pas se trouver dans une situation qui pourrait l’obliger à voler, car il comprenait que cela nuirait à ses relations avec son Dieu. C’est pourquoi il fit cette prière: “Éloigne de moi la fausseté et la parole mensongère. Ne me donne ni pauvreté, ni richesse. Laisse-​moi dévorer la nourriture prescrite pour moi, pour que je ne me rassasie pas, et que je ne te renie pas et ne dise point: ‘Qui est Jéhovah?’ et pour que je ne tombe pas dans la pauvreté, et que je ne vole pas et n’attente pas au nom de mon Dieu.” (Proverbes 30:1, 8, 9). Pourquoi, en volant, aurait-​il attenté au nom de son Dieu?

      12. a) Selon les Dix Commandements, pourquoi le voleur, même affamé attente-​t-​il au nom de Dieu? b) Qu’écrivit l’apôtre Paul à ce sujet?

      12 Le vol est une forme d’idolâtrie. Le voleur fait de lui-​même ou de l’objet volé une idole. Il convoite une chose à laquelle il n’a pas droit, parce qu’elle appartient à quelqu’un d’autre. Afin d’éviter d’être puni, il profite, pour commettre son larcin, de l’inattention du propriétaire de l’objet convoité ou de l’absence d’un représentant de la loi. Or, étant donné que le commandement contre le vol fut donné au nom de Jéhovah, le voleur porte atteinte au nom de Dieu et le méprise comme une chose impuissante ou sans importance. Écrivant aux héritiers chrétiens du Royaume céleste de Dieu, l’apôtre Paul affirma: “Ni fornicateur, ni impur, ni individu avide — c’est-à-dire un idolâtre — n’a d’héritage dans le royaume du Christ et de Dieu.” (Éphésiens 5:5). Il écrivit encore: “Faites donc mourir les membres de votre corps qui sont sur la terre, pour ce qui est de la fornication, de l’impureté, de l’appétit sexuel, du désir mauvais et de la convoitise, qui est une idolâtrie.” (Colossiens 3:5). Paul a pu penser à la prophétie de Zacharie en écrivant: “Que le voleur ne vole plus, mais plutôt qu’il travaille dur en faisant de ses mains ce qui est de la bonne besogne, pour avoir de quoi donner à celui qui est dans le besoin.” — Éphésiens 4:28, 25.

      13. a) Comment la “malédiction” divine atteindrait-​elle le chrétien voué et baptisé qui se mettrait à voler? b) Qu’est-​ce qui serait pire que de voler un bien matériel?

      13 Si un chrétien voué et baptisé se met à voler, ou s’il était voleur avant sa conversion et qu’il récidive, il attente au nom de son Dieu. Puisque les voleurs n’hériteront pas le Royaume messianique de Dieu, il tomberait sous le coup de la malédiction divine. Cela signifierait pour lui sa destruction, car s’il n’entre pas dans le Royaume auquel il a été appelé, aucune autre espérance ne lui est offerte. Cependant, le voleur n’est pas nécessairement celui qui dérobe un objet matériel. Une faute beaucoup plus grave consiste à voler les paroles divines. Dieu s’élève contre une telle pratique.

      14. Selon Jérémie 23:30-32, que dit Jéhovah au sujet de ceux qui dérobent ses paroles?

      14 “‘C’est pourquoi me voici contre les prophètes’, telle est la déclaration de Jéhovah, ‘ceux qui dérobent mes paroles, chacun à son compagnon.’ ‘Me voici contre les prophètes’, telle est la déclaration de Jéhovah, ‘ceux qui utilisent leur langue pour dire: “Déclaration!”’ ‘Me voici contre les prophètes de rêves mensongers’, telle est la déclaration de Jéhovah, ‘qui les racontent et font errer mon peuple à cause de leurs mensonges et à cause de leur vantardise.’ ‘Or moi, je ne les ai pas envoyés, et je ne leur ai pas donné d’ordre. Ils ne seront donc d’aucun profit pour ce peuple’, telle est la déclaration de Jéhovah.” — Jérémie 23:30-32.

      15. a) Dérobons-​nous les paroles de nos compagnons lorsque nous citons la Bible? b) À l’époque de Jérémie, comment les faux prophètes dérobaient-​ils à leurs compagnons les paroles de Dieu?

      15 Dérober les paroles de Jéhovah à ses compagnons est une faute grave. Comment peut-​on commettre cette faute? Dérobons-​nous les paroles de Jéhovah lorsque nous citons un prophète inspiré? Non, car nous lui attribuons les paroles que nous citons à l’appui de notre enseignement. Nous fournissons la référence: livre biblique, chapitre et verset. Nous n’imitons pas les faux prophètes du temps de Jérémie. Ils prenaient la prophétie d’un homme inspiré de Jéhovah et se l’attribuaient à eux-​mêmes. Pis encore, ils brodaient autour de la prophétie qu’ils avaient dérobée, et cela sans être inspirés par Dieu. Leurs explications étaient donc inexactes, et ce qu’ils ajoutaient à la prophétie en déformait le sens ou l’édulcorait. Ainsi, ils utilisaient la prophétie volée à des fins intéressées.

      16. Comment ceux qui se disaient prophètes inspirés dérobaient-​ils le nom de Dieu?

      16 Ces faux prophètes essayaient de se faire passer pour inspirés, en s’exclamant: “Déclaration!” Puis ils dérobaient le nom de Jéhovah en l’attachant indûment à leur propre “déclaration”. Ils annonçaient l’avenir à l’aide de rêves mensongers, afin d’influencer les gens et de les dresser contre les vrais porte-parole de Jéhovah. “À cause de leurs mensonges et à cause de leur vantardise”, ils firent errer spirituellement le peuple, au lieu de le prémunir contre des dangers réels. Jéhovah ne les avait pas “envoyés” et ne leur avait pas “donné d’ordre”. Aussi n’avaient-​ils pas le droit de dérober son nom et de l’utiliser à des fins trompeuses. Ces voleurs n’étaient “d’aucun profit” pour qui que ce fût.

      17. Quel avertissement Jéhovah donna-​t-​il? Comment les faux prophètes étaient-​ils responsables de la mauvaise manière d’agir du peuple?

      17 “Car qui s’est tenu dans le groupe intime de Jéhovah, pour voir et entendre sa parole? Qui a prêté attention à sa parole, pour l’entendre? Voici, la tempête de vent de Jéhovah, la fureur, sortira, à coup sûr, oui, une tempête tournoyante. Sur la tête des méchants elle viendra tournoyer. La colère de Jéhovah ne s’en retournera pas, jusqu’à ce qu’il ait exécuté et jusqu’à ce qu’il ait réalisé les idées de son cœur. Dans la période finale des jours, vous y réfléchirez avec intelligence. Je n’ai pas envoyé les prophètes, et pourtant ils ont couru. Je ne leur ai pas parlé, et pourtant ils ont prophétisé. Or, s’ils s’étaient tenus dans mon groupe intime, alors ils auraient fait entendre mes paroles à mon peuple, et ils les auraient fait revenir de leur mauvaise voie et de la malice de leurs manières d’agir.” — Jérémie 23:18-22.

      18. Comment le clergé de la chrétienté n’a-​t-​il pas tenu compte de l’avertissement contenu dans Révélation 22:19, et comment a-​t-​il dérobé les paroles de Jéhovah?

      18 Cela correspond à l’avertissement donné dans le dernier livre de la Bible aux chrétiens voués et baptisés, à savoir: “Si quelqu’un retranche quelque chose aux paroles du rouleau de cette prophétie, Dieu retranchera sa part des arbres de vie et de la ville sainte, choses qui sont écrites dans ce rouleau.” (Révélation 22:19). En enseignant que le livre de la Révélation n’a aucune valeur prophétique ou que la Bible est remplie de mythes, de légendes et de contradictions, le clergé de la chrétienté a sans aucun doute retranché beaucoup de choses à la Parole de Dieu, les dérobant ainsi aux gens sans méfiance. Combien de fois, pendant des campagnes politiques et en temps de guerre, les ecclésiastiques de la chrétienté ne se sont-​ils pas approprié un passage de la Bible, en le prenant comme prétexte pour parler à leurs ouailles de politique, de réformes sociales ou pour faire de la propagande de guerre! N’est-​ce pas là une manière pour eux de dérober les paroles de Jéhovah à leurs compagnons?

      19. À l’exemple de Paul, comment pouvons-​nous éviter d’être maudits par Dieu pour avoir dérobé ses paroles à ceux qui en ont besoin?

      19 Bien loin de dérober une partie quelconque de la Parole de Dieu à ceux qui ont le droit de l’entendre, nous devrions imiter l’apôtre Paul, qui déclara: “Je ne me retenais pas de vous annoncer toutes les choses qui étaient profitables, ni de vous enseigner en public et de maison en maison. Mais j’ai rendu témoignage à fond tant devant les Juifs que devant les Grecs, au sujet de la repentance envers Dieu et de la foi en notre Seigneur Jésus. (...) C’est pourquoi je vous prends en ce jour même à témoin que je suis pur du sang de tous les hommes, car je ne me suis pas retenu de vous annoncer tout le conseil de Dieu.” (Actes 20:19-21, 26, 27). Comme Paul, nous ne voudrions pas être frappés d’une malédiction pour avoir commis des vols spirituels.

      FAUX SERMENTS AU NOM DE DIEU

      20. Quel exemple d’un homme qui prononça un faux serment au nom de Dieu le prophète Zacharie et les autres Juifs pouvaient-​ils se rappeler?

      20 Zacharie et les autres Juifs rétablis se souvenaient bien d’un cas historique exceptionnel qui montrait comment Dieu considère celui qui fait un faux serment en son nom. Il s’agit de Sédécias, fils de Josias, qui fut le dernier roi à occuper le trône de Jérusalem. Sédécias mourut aveugle dans une prison babylonienne avant que le fidèle reste juif ne fût rentré de l’exil en Babylonie. Expliquant pourquoi, le livre de II Chroniques 36:12, 13 déclare: “Et il faisait ce qui est mauvais aux yeux de Jéhovah, son Dieu. Il ne s’humilia pas à cause de Jérémie, le prophète, venu sur l’ordre de Jéhovah. Et même il se rebella contre le roi Nébucadnezzar, qui l’avait fait jurer par Dieu; et il raidissait son cou et endurcissait son cœur pour ne pas revenir à Jéhovah, le Dieu d’Israël.”

      21. Selon Ézéchiel 17:16-20, quelle décision Jéhovah prit-​il concernant le roi infidèle Sédécias?

      21 À propos du serment que le roi Sédécias fit au roi Nébucadnezzar au nom de Jéhovah, le prophète Ézéchiel (17:16-20) consigna par écrit cette décision divine:

      “‘Aussi vrai que je suis vivant’, telle est la déclaration du Souverain Seigneur Jéhovah, ‘c’est dans le lieu même du roi [Nébucadnezzar] qui a installé comme roi celui qui a méprisé son serment et qui a rompu son alliance, c’est chez lui, au milieu de Babylone, qu’il mourra. (...) Et il a méprisé un serment en rompant une alliance, et voici, il avait donné sa main, et il a fait toutes ces choses. Il n’échappera pas.’ ‘C’est pourquoi voici ce qu’a dit le Souverain Seigneur Jéhovah: “Aussi vrai que je suis vivant, oui, mon serment qu’il a méprisé et mon alliance qu’il a rompue — je ferai venir cela sur sa tête. Et j’étendrai sur lui mon filet, et assurément il sera pris dans mon filet de chasse; et je le mènerai à Babylone et là je me mettrai en jugement avec lui concernant son infidélité par laquelle il a agi contre moi.”’”

      22. Comment Sédécias se parjura-​t-​il, en faisant fi des conseils de qui?

      22 Du fait que c’était au nom du Souverain Seigneur Jéhovah que le roi Sédécias avait fait au roi Nébucadnezzar un serment, il devait à Dieu de respecter ce serment et l’alliance aux termes de laquelle il était devenu un roi tributaire du souverain babylonien. Mais faisant fi des conseils inspirés du prophète Jérémie, Sédécias se parjura en se rebellant et en demandant une aide militaire au pharaon d’Égypte. — Ézéchiel 17:11-15, 17; Ésaïe 31:1-3.

      23. Tout comme Sédécias, comment les nations de la chrétienté et le clergé ont-​ils violé leur alliance?

      23 Tout comme le roi Sédécias, qui était tenu par l’alliance de la Loi conclue avec Dieu par l’entremise de Moïse, les nations de la chrétienté sont descendues chercher de l’aide dans l’Égypte symbolique, — le monde militarisé. Les ecclésiastiques de la chrétienté ont collaboré avec leurs nations respectives et ont béni leurs armées, leurs armes et leurs guerres. Voilà comment les nations de la chrétienté et leurs clergés, qui prétendent être dans la nouvelle alliance dont le Christ est le Médiateur, ont violé leur alliance avec Dieu. En ce qui concerne les conflits des nations du monde, les ecclésiastiques ont violé la neutralité que tout chrétien doit observer.

      24. a) Comment les ecclésiastiques de la chrétienté ont-​ils violé le serment qu’ils ont fait au moment de leur ordination? b) Que subiront-​ils quand Dieu exécutera la malédiction du “rouleau” lors de la “grande tribulation”?

      24 Les prêtres et les pasteurs des Églises de la chrétienté ont violé leurs vœux ou les serments qu’ils ont faits lorsqu’ils ont reçu l’ordination. Ils se sont souillés avec le monde, tout en sachant que l’amitié pour le monde est inimitié contre Dieu et que “quiconque donc veut être ami du monde se constitue ennemi de Dieu”. (Jacques 4:4.) Que dire de la “malédiction” figurée par le rouleau volant aux dimensions exceptionnelles et qui sortait “sur la surface de toute la terre”? Devra-​t-​elle entrer dans les maisons de ces voleurs spirituels ou religieux? Les exterminera-​t-​elle, eux et toutes leurs maisons religieuses, lorsque Dieu exécutera cette malédiction? Oui, certainement! Ces ecclésiastiques et les nations dites chrétiennes dont ils font partie sont “infidèles à leurs engagements” vis-à-vis de Dieu, bien qu’ils “connaissent parfaitement le juste décret de Dieu, — que ceux qui pratiquent de telles choses méritent la mort”. (Romains 1:31, 32.) Malheur à eux lors de la “grande tribulation” imminente, car alors la malédiction inscrite sur le “rouleau volant” sera exécutée par Dieu! — Matthieu 24:21, 22.

      25, 26. a) D’où devront disparaître les formes de méchanceté mentionnées dans le rouleau volant? b) À quelle condition les chrétiens voués et baptisés pourront-​ils échapper à la “malédiction” du rouleau volant?

      25 De même que dans la vision de Zacharie la malédiction devait mettre fin aux vols et aux faux serments faits au nom de Jéhovah dans le pays de son peuple, de même ces choses devront cesser sur toute la terre, surtout maintenant parmi les membres du reste rétablis dans leur domaine spirituel. De telles formes de méchanceté ne seront plus tolérées et ne resteront plus impunies sur la terre, qui appartient à son Créateur, le Souverain Seigneur Jéhovah. S’ils veulent échapper à l’extermination qui approche, tous les chrétiens voués et baptisés, qui “ne font pas partie du monde”, ont le devoir biblique d’observer une stricte neutralité théocratique à l’égard des conflits intéressés du monde. Du fait que les membres du reste rétablis des Israélites spirituels agissent ainsi, la prophétie de Révélation 22:3-5 s’accomplit sur eux, à savoir:

      26 “Et il n’y aura plus aucune malédiction. Mais le trône de Dieu et de l’Agneau sera dans la ville, et ses esclaves le serviront par un service sacré; et ils verront sa face, et son nom sera sur leurs fronts. Et il n’y aura plus de nuit, et ils n’ont pas besoin de la lumière de la lampe, et ils n’ont pas non plus la lumière du soleil, car Jéhovah Dieu répandra sur eux sa lumière, et ils régneront à tout jamais.”

      LA MÉCHANCETÉ EMPORTÉE À BABYLONE

      27. a) Que vit Zacharie dans sa septième vision? b) Quelle question se pose à propos de “leur aspect dans toute la terre”?

      27 Puisqu’il n’y aura “plus aucune malédiction” de la part de Dieu, il ne doit y avoir non plus aucune méchanceté. À l’aide de symboles intéressants, la septième vision du prophète Zacharie indique que la méchanceté ne sera plus tolérée dans le pays qui appartient à Dieu le Créateur. Essayons donc d’imaginer la scène que Zacharie décrit en ces termes: “Puis l’ange qui parlait avec moi sortit et me dit: ‘Lève les yeux, s’il te plaît, et vois ce qu’est ceci qui sort.’ Et je dis: ‘Qu’est-​ce?’ Alors il dit: ‘Ceci est l’éphah qui sort.’ Puis il dit: ‘Ceci est leur aspect dans toute la terre.’” (Zacharie 5:5, 6). Dans la langue parlée par l’ange, c’est-à-dire l’hébreu, l’expression “leur aspect” se dit littéralement “leur œil”. Pareillement, dans Nombres 11:7, le terme “son œil” (c’est-à-dire de la manne) est traduit par “son aspect”. Mais dans la Septante grecque, Zacharie 5:6 se lit ainsi: “C’est leur iniquité dans toute la terre.” “Leur aspect dans toute la terre” sera-​t-​il donc inique?

      28. Par rapport aux habitants de “toute la terre”, que révélait l’éphah?

      28 Pour trouver la réponse, il nous faut regarder ce qui se trouve à l’intérieur de l’éphah volant qui avait un couvercle de plomb. L’éphah, unité de mesure pour les céréales, contenait environ vingt-deux litres. L’éphah symbolique semble donc mesurer ce qu’il contient et révèle ainsi l’“aspect” des habitants du pays ou de la terre. Cet aspect est-​il inique, comme le suggère la Septante grecque?

      29. Que contenait l’éphah, et comment le contenu s’appelait-​il?

      29 Zacharie poursuivit, en disant: “Et voici que fut soulevé le couvercle circulaire de plomb; et celle-ci est une certaine femme assise au milieu de l’éphah. Et il dit: ‘Celle-ci, c’est la Méchanceté.’ Alors il la rejeta au milieu de l’éphah, après quoi il jeta le poids de plomb sur l’ouverture de l’éphah.” — Zacharie 5:7, 8.

      30. a) Que symbolise la “femme”, et que figure le fait qu’elle était enfermée dans l’éphah? b) La méchanceté symbolisée se limite-​t-​elle aux pratiques commerciales iniques, et que faut-​il en faire?

      30 La méchanceté de tous les habitants du pays est donc symbolisée par une femme. Mais à présent cette “méchanceté” se trouve confinée dans l’éphah, comme la femme. Elle a été mesurée, et il en est de même de la période où elle sera tolérée dans le pays par le Souverain Seigneur Jéhovah. Afin de la garder enfermée, un pesant couvercle circulaire de plomb a été posé sur l’ouverture de l’éphah. Ce dernier étant une unité de mesure utilisée dans le commerce, il pourrait évoquer la méchanceté sous la forme de pratiques commerciales iniques. Mais il n’en est pas nécessairement ainsi. L’éphah peut tout aussi bien mesurer l’ensemble des relations et des activités humaines, et c’est là, semble-​t-​il, le symbolisme de la “méchanceté” dans cette vision. La méchanceté, sous toutes ses formes, n’a aucune place dans le pays ou domaine spirituel du peuple voué de Jéhovah. Il faut l’enfermer complètement dans un récipient et l’emporter dans le lieu qui lui convient. Elle ne peut plus être tolérée.

      31. Que vit ensuite Zacharie?

      31 Cet enlèvement et ce transfert de la “méchanceté” ont été figurés dans la septième vision de Zacharie. Nous pouvons nous réjouir avec lui en lisant la suite de son récit. “Puis je levai les yeux et je vis, et voici qu’il y avait deux femmes qui sortaient, et du vent était dans leurs ailes. Et elles avaient des ailes pareilles aux ailes de la cigogne. Et petit à petit elles soulevèrent l’éphah entre la terre et les cieux. Et je dis à l’ange qui parlait avec moi: ‘Où emportent-​elles l’éphah?’” — Zacharie 5:9, 10.

      32. Quel contraste y a-​t-​il entre ces deux femmes et celle qui est enfermée dans l’éphah, et qu’indique le vent dans leurs ailes?

      32 Deux femmes symboliques sont employées pour transporter rapidement, par la voie des airs, la “méchanceté” enfermée. Ce symbolisme est très approprié. La femme n’est pas utilisée uniquement pour symboliser la méchanceté; celle-ci n’est pas limitée aux femmes, car elles peuvent être vertueuses et utiles dans le service de Jéhovah. Dans cette vision, les deux femmes symbolisent les instruments employés par le Souverain Seigneur Dieu, qui hait la méchanceté. Comme lui, ces deux femmes symboliques haïssent la méchanceté et sont heureuses d’être ses instruments pour en débarrasser le pays. Le symbolisme de la femme est donc bien équilibré dans cette vision. Et puisqu’il est dit que “du vent était dans leurs ailes”, le ciel les aide à se débarrasser rapidement de la méchanceté.

      33. Quelles caractéristiques de la cigogne expliquent pourquoi les deux femmes symboliques avaient des ailes pareilles à celles de cet oiseau?

      33 Nous remarquons que les ailes de ces deux femmes sont “pareilles aux ailes de la cigogne”. Cela est très approprié, car le mot hébreu qui signifie “cigogne” (hhasidah) dérive apparemment d’un autre terme hébreu (hhesed) qui signifie “bonté de cœur” et “fidélité”, qualités qui caractérisent la femme. La cigogne est connue pour sa tendresse envers ses petits et pour sa fidélité à son compagnon la vie durant. Naturellement, il ne s’agit pas d’agir avec tendresse envers la “méchanceté”. La cigogne étant un oiseau migrateur dont l’instinct l’informe du moment où elle doit commencer sa migration, le fait que les deux femmes symboliques volent avec des ailes de cigogne indique qu’elles connaîtraient l’heure fixée par Jéhovah pour l’enlèvement de la “méchanceté”. (Jérémie 8:7.) La cigogne, dont l’envergure atteint parfois 2m.10, peut voler très haut et soulever une lourde charge. Aussi, avec des ailes de cigogne, les deux femmes symboliques devraient-​elles être à même de soulever et d’emporter le lourd fardeau de la “méchanceté”. (Job 39:13; Psaume 104:17.) Avec Zacharie, nous demandons: “Où emportent-​elles l’éphah?”

      34. D’après l’ange, où les femmes devaient-​elles emporter l’éphah?

      34 L’ange qui parlait à Zacharie nous l’apprend. “Alors il me dit: ‘Pour lui bâtir une maison au pays de Schinéar; et celle-ci devra être solidement établie, et elle devra être déposée là, sur son vrai lieu.”’ — Zacharie 5:11.

      35. Pourquoi convenait-​il que la “méchanceté” soit emportée “au pays de Schinéar”?

      35 Pourquoi la “méchanceté”, qui devait être emportée “au pays de Schinéar”, se trouverait-​elle “sur son vrai lieu”? Parce que, même à l’époque du prophète Zacharie, c’était là que se trouvait la ville de Babylone, qui fut fondée par Nimrod, “puissant chasseur en opposition avec Jéhovah”. C’est dans ce pays, ayant comme centre la ville de Babylone, que la rébellion méchante contre le Souverain Seigneur Jéhovah fut organisée. C’est là également que la fausse religion organisée vit le jour, si bien que la ville de Babylone devint le centre universel de la fausse religion, le siège de “Babylone la Grande”, l’empire mondial de la fausse religion qui existe encore de nos jours (Genèse 10:8-10; 11:1-9; Révélation 14:8; 17:1-18). Il convient donc que la “méchanceté” soit emportée “au pays de Schinéar”, lieu symbolique de la rébellion contre la souveraineté universelle de Jéhovah Dieu et siège de la fausse religion d’origine babylonienne. Là, la “méchanceté” peut être gardée, comme dans une maison solidement établie “sur son vrai lieu”.

      36. Comme l’indique Paul dans II Corinthiens 6:14-16, que fallait-​il bannir du pays du peuple choisi de Jéhovah, surtout depuis la reconstruction du temple?

      36 En effet, la méchanceté sous toutes ses formes: idolâtrie, vol, malhonnêteté dans le commerce, faux serments faits au nom de Dieu, etc., n’avaient pas de place dans le pays que Jéhovah avait donné à son peuple élu. Cela était particulièrement vrai depuis la reconstruction à Jérusalem du temple voué au culte pur, immaculé et sincère de Jéhovah. L’apôtre Paul écrivit à la congrégation chrétienne située dans la ville païenne de Corinthe: “Quels rapports y a-​t-​il entre la justice et le mépris de la loi? Ou quelle association y a-​t-​il entre la lumière et les ténèbres? Par ailleurs, quel accord y a-​t-​il entre Christ et Bélial? Ou quelle part a le fidèle avec l’incroyant? Et quelle entente y a-​t-​il entre le temple de Dieu et les idoles?” (II Corinthiens 6:14-16). Aucune! À propos de quiconque pratique le mal au sein de la congrégation du peuple de Jéhovah voué et baptisé, Paul déclare: “Ôtez le méchant du milieu de vous.” — I Corinthiens 5:13.

      37. En ce “temps de la fin”, que faut-​il faire de la “méchanceté” dans le domaine spirituel que Jéhovah a donné à ses adorateurs?

      37 En ce “temps de la fin” ou “conclusion du système de choses”, la méchanceté sous toutes ses formes doit être enlevée du domaine spirituel que Jéhovah a donné à ses adorateurs. Qu’elle soit gardée dehors, dans le domaine de Babylone la Grande et de ses amis politiques, militaires et financiers! Qu’elle y reste, comme dans une maison solidement établie! Nous ne désirons entretenir aucun rapport avec la femme symbolique Méchanceté. Abandonnons-​la à sa destruction avec Babylone la Grande et tous ceux qui se rebellent contre la souveraineté universelle de Jéhovah “au pays de Schinéar”.

      38. Depuis le début du rétablissement du culte pur de Jéhovah en 1919, qu’est-​ce qui est en cours, et comment cela fut-​il annoncé par Jésus?

      38 Depuis le début du rétablissement du culte pur de Jéhovah dans son temple spirituel en 1919, l’enlèvement de la méchanceté comme par deux femmes aux ailes de cigogne est en cours. Les choses se passent exactement comme Jésus Christ l’avait annoncé pour la “conclusion du système de choses”. Il déclara: “La moisson, c’est la conclusion d’un système de choses, et les moissonneurs, ce sont des anges. De même donc que la mauvaise herbe est ramassée et brûlée au feu, ainsi en sera-​t-​il à la conclusion du système de choses. Le Fils de l’homme enverra ses anges, et ils ramasseront de son royaume toutes les choses qui font trébucher et ceux qui se conduisent en individus qui méprisent la loi, et ils les jetteront dans la fournaise de feu. C’est là qu’il y aura leurs pleurs et leurs grincements de dents.” (Matthieu 13:39-42). Lorsque Babylone la Grande et ses amants du monde auront été détruits comme par le feu lors de la “grande tribulation” qui approche, leurs pleurs et leurs grincements de dents cesseront. — Matthieu 24:21, 22; 25:41, 46.

      39. Comment nous montrerons-​nous fidèles, et quel réconfort trouvons-​nous au Psaume 145:20?

      39 Nous tous qui avons quitté Babylone la Grande et ses amants au “pays de Schinéar”, nous n’avons aucune raison de revenir à la “méchanceté” qui se trouve “sur son vrai lieu”. Si nous voulons être fidèles à Jéhovah, le Souverain Seigneur et le seul vrai Dieu, nous devrons persévérer dans son culte pur et immaculé dans son temple spirituel, sous la direction de son Grand Prêtre, Jésus Christ. Nous prendrons à cœur ces paroles du psalmiste inspiré: “Jéhovah garde tous ceux qui l’aiment, mais il anéantira tous les méchants.” — Psaume 145:20.

  • Les chars de Dieu protègent le couronnement
    Le paradis rétabli parmi les hommes grâce à la Théocratie !
    • Chapitre 13

      Les chars de Dieu protègent le couronnement

      1. Était-​on descendu en Égypte pour chercher les chars qui apparaissent dans la huitième vision de Zacharie?

      DANS la huitième et dernière vision donnée au prophète Zacharie, nous voyons des chars. On n’était pas descendu en Égypte pour chercher ces chars afin de protéger les bâtisseurs du temple de Jérusalem en cette année de la vision, à savoir 519 avant notre ère, soit la deuxième année du règne de Darius Ier, roi de Perse. La provenance supérieure de ces puissants chars est révélée dans la vision. Par les yeux de Zacharie, regardons-​les arriver en trombe.

      2. D’où sortaient ces chars, combien étaient-​ils, et quelles sortes de chevaux les tiraient?

      2 “Puis je levai de nouveau les yeux et je vis; et voici: il y avait quatre chars qui sortaient d’entre deux montagnes, et les montagnes étaient des montagnes de cuivre. Au premier char il y avait des chevaux rouges; et au deuxième char, des chevaux noirs. Et au troisième char il y avait des chevaux blancs; et au quatrième char, des chevaux mouchetés, bigarrés.” — Zacharie 6:1-3.

      3. À quoi servent les différentes couleurs des chevaux, et quelle question se pose au sujet des montagnes?

      3 Inutile d’essayer de deviner ce que peuvent signifier les différentes couleurs des chevaux. Elles ne servent qu’à différencier les chars tirés par chaque groupe de chevaux. Combien de chevaux étaient attelés à chaque char? Zacharie ne le précise pas. Et que représentent ces deux montagnes de cuivre d’entre lesquelles sortaient les quatre chars? Elles ne figurent sûrement pas les hauteurs de Jérusalem et le mont des Oliviers situé à l’est. Leur symbolisme devient évident quand on lit la suite du récit de Zacharie.

      4. Que déclara l’ange à propos des chars?

      4 “Alors je répondis et dis à l’ange qui parlait avec moi: ‘Que sont ceux-ci, mon seigneur?’ L’ange répondit donc et me dit: ‘Ce sont les quatre esprits des cieux qui sortent, après s’être placés devant le Seigneur de toute la terre.”’ — Zacharie 6:4, 5.

      5. Qui est “le Seigneur de toute la terre”, et pourquoi les quatre chars se placent-​ils devant lui?

      5 Ah! Voilà! Il ne s’agit pas de chars de guerre venus des plaines d’Égypte, mais de chars symboliques figurant “les quatre esprits des cieux qui sortent, après s’être placés devant le Seigneur de toute la terre”. Et qui est le “Seigneur de toute la terre”? (Zacharie 4:14.) C’est Jéhovah des armées (Michée 4:13). Où réside-​t-​il? Au ciel, dans son saint temple spirituel. C’est devant lui que ces quatre chars symboliques se présentent ou se placent respectueusement pour recevoir une mission officielle, une tâche à accomplir sur la terre, dont il est le Seigneur. Ensuite, ils sortent d’entre les deux montagnes de cuivre symboliques.

      6. D’après les Écritures, que symbolisent les deux montagnes de cuivre?

      6 Ces deux montagnes de cuivre doivent donc symboliser des montagnes de Dieu, c’est-à-dire des organisations gouvernementales de Dieu. Il n’y a rien d’étonnant à cela, car dans les Saintes Écritures les montagnes symbolisent des gouvernements royaux ou des royaumes. Par exemple, à propos de la bête sauvage à sept têtes sur laquelle est assise la prostituée Babylone la Grande, l’ange de Dieu déclara à l’apôtre chrétien Jean: “Les sept têtes représentent sept montagnes, sur lesquelles la femme est assise. Et il y a sept rois.” (Révélation 17:9, 10). Il s’ensuit que l’une des montagnes de cuivre figure le Royaume personnel de Jéhovah Dieu dans lequel il règne en tant que Souverain universel, tandis que l’autre montagne de cuivre représente le Royaume messianique que Jéhovah confie à son Fils unique, le Messie Jésus.

      7. a) Selon le livre de Daniel, comment la deuxième montagne vit-​elle le jour? b) Quand et comment ce Royaume entrera-​t-​il en action?

      7 Cette seconde montagne de cuivre correspond à celle que le roi Nébucadnezzar vit en songe à Babylone, exactement quatre-vingt-sept années avant cette huitième vision de Zacharie. Ce Royaume fut d’abord la pierre détachée d’une montagne, mais non par des mains, et qui, ensuite, frappa et écrasa l’image politique figurant la domination de tous les hommes par les Gentils. Après cela, cette pierre symbolique devint une grande montagne et remplit toute la terre. Expliquant que cette montagne est une figure du Royaume messianique du Fils de Dieu, Daniel écrivit: “Dans les jours de ces rois-​là, le Dieu du ciel établira un royaume qui ne sera jamais supprimé. Et ce royaume ne passera à aucun autre peuple. Il écrasera et mettra fin à tous ces royaumes, et lui-​même subsistera jusqu’à des temps indéfinis.” (Daniel 2:35, 44, 45). Ce Royaume messianique fut ‘détaché’ en 1914, à la fin des temps des Gentils. Lors de l’imminente “guerre du grand jour de Dieu le Tout-Puissant”, à Har-Maguédon, ce Royaume débarrassera la terre de tous ces gouvernements des Gentils.

      8. Quand ces chars sortirent-​ils d’entre les deux montagnes symboliques, et quel est le symbolisme du cuivre?

      8 Il s’ensuit qu’après la fin des temps des Gentils, au début de l’automne de 1914, il existait deux “montagnes de cuivre” symboliques, à savoir le gouvernement royal, universel et souverain de Jéhovah, et le Royaume messianique de son Fils royal, Jésus Christ. Ce fut donc d’entre ces deux gouvernements célestes que les quatre “chars” symboliques sortirent. Apparemment, ils sortirent en 1919, quand les membres du reste de l’Israël spirituel furent délivrés de Babylone la Grande et se mirent à rebâtir le culte théocratique de Jéhovah Dieu dans son temple spirituel. Dans l’Antiquité, le cuivre figurait parmi les métaux nobles, comme l’or et l’argent. Il a été utilisé dans la construction du tabernacle sacré de Jéhovah et dans celle du temple de Jérusalem voué à son culte. Aussi le caractère noble du cuivre des deux montagnes symboliques représente-​t-​il bien la noblesse, la stabilité et le poids du Royaume universel et souverain de Jéhovah, et du Royaume messianique de son Fils.

      9. Pourquoi peut-​on dire que les quatre chars sont “les quatre esprits des cieux”, et à quoi servent-​ils?

      9 Comment peut-​on dire que les quatre chars tirés par des attelages de chevaux de couleurs différentes sont “les quatre esprits des cieux”? (Zacharie 6:5.) C’est que, dans l’accomplissement de la vision prophétique, il s’agit de forces spirituelles angéliques qui ont accès au ciel, auprès du “Seigneur de toute la terre”. Jéhovah est celui qui fit “de ses anges des esprits”. (Psaume 104:1-4; Hébreux 1:7.) Étant “Jéhovah des armées”, il peut employer ses anges comme des forces militaires pour protéger son peuple choisi. Jésus Christ ne déclara-​t-​il pas à l’apôtre Pierre devant la foule venue au jardin de Gethsémané: “Crois-​tu que je ne puisse pas faire appel à mon Père, pour qu’il me fournisse à l’instant plus de douze légions d’anges?” (Matthieu 26:53). Puisque ces “quatre esprits des cieux” nous sont présentés sous les traits de chars de guerre tirés par des chevaux, ils représentent des troupes d’anges que leur Commandant en chef céleste charge de la protection de son peuple sur la terre pendant la reconstruction de son temple à Jérusalem.

      10. Où les chevaux et les chars sont-​ils envoyés?

      10 Il y avait donc quatre attelages: 1) Les chevaux rouges; 2) les chevaux noirs; 3) les chevaux blancs; 4) les chevaux mouchetés, bigarrés. Où sont-​ils envoyés? Au sujet des déplacements des quatre chars, l’ange expliqua ceci à Zacharie: “‘Pour ce qui est du char où sont les chevaux noirs, ils sortent vers le pays du nord; et quant aux blancs, ils doivent sortir vers derrière la mer [littéralement, ‘après eux’, c’est-à-dire derrière eux]; et quant aux mouchetés, ils doivent sortir vers le pays du sud. Et quant aux bigarrés, ils doivent sortir et chercher sans cesse où aller, afin de circuler sur la terre.’ Puis il dit: ‘Allez, circulez sur la terre.’ Et ils se mirent à circuler sur la terre.” — Zacharie 6:6, 7a.

      11. a) Pourquoi les chevaux rouges ne sont-​ils pas mentionnés? b) Où les autres chevaux sont-​ils envoyés, et quelle est leur mission?

      11 Les “chevaux rouges” semblent avoir été oubliés; c’est peut-être parce qu’ils ont déjà achevé leur mission de patrouille. Les chevaux noirs doivent sortir “vers le pays du nord”, c’est-à-dire vers l’ancienne Babylonie. Les chevaux blancs doivent sortir vers l’ouest, “derrière eux”, dans le sens opposé à la direction vers laquelle ils regardaient (le levant). Les chevaux mouchetés, bigarrés, reçoivent, semble-​t-​il, une mission double: ils doivent sortir “vers le pays du sud” (vers l’Afrique, y compris l’Égypte) et accomplir une mission de reconnaissance dans les régions orientales non parcourues par les autres chars. L’ange de Jéhovah ordonna aux chars de sortir pour accomplir leur mission dans les différentes parties de la terre. Ils lui obéirent, afin de protéger le peuple de Dieu en Juda.

      12. Quel effet cette vision produit-​elle sur ceux qui rétablissent le culte pur, et de quels passages bibliques se souviennent-​ils?

      12 Quel réconfort cette vision a dû être pour les bâtisseurs du temple aux jours de Zacharie! Ils ne devaient plus craindre l’intervention violente de leurs ennemis en vue d’arrêter les travaux de la maison du culte de Jéhovah. Et comme les membres du reste oint de l’Israël spirituel doivent être fortifiés et réconfortés aujourd’hui, pendant qu’ils rétablissent complètement le culte pur et immaculé du Souverain Seigneur de toute la terre, dans son temple spirituel! Ils ont confiance en cette promesse divine: “L’ange de Jéhovah campe autour de ceux qui le craignent, et il les délivre.” (Psaume 34:7). Par la foi ils voient ce que par un miracle le serviteur du prophète Élisée vit pendant le siège de Dothan, à savoir: “La région montagneuse était pleine de chevaux et de chars de feu, de chars de guerre, autour d’Élisée.” — II Rois 6:17.

      13. Pendant que les chars s’acquittent de leur mission de patrouille, que déclare Jéhovah au sujet de son esprit?

      13 La huitième et dernière vision du prophète Zacharie s’achève par une expression de l’approbation de Jéhovah pendant que les quatre chars symboliques accomplissent leur mission de patrouille. Zacharie écrit: “Alors il cria vers moi et me parla, en disant: ‘Vois, ceux qui sortent vers le pays du nord, ce sont ceux qui ont fait se reposer l’esprit de Jéhovah dans le pays du nord.”’ — Zacharie 6:8.

      14. Comment ce “pays du nord” présentait-​il un danger, même à l’époque de Darius Ier, roi de Perse?

      14 L’expression “le pays du nord” désigne la Babylonie (Jérémie 25:8, 9). Même pendant le règne de Darius Ier, roi de Perse, cette région présentait un danger. À ce propos, nous lisons dans le livre “Babylone la Grande est tombée!” Le Royaume de Dieu a commencé son règne!, aux pages 361, 362:

      Il est évident qu’il ne s’agit pas ici de Darius le Mède, mais du roi Darius Ier le Perse, qui commença à gouverner l’empire en 522 avant notre ère.

      Cette année-​là, Darius Ier se leva contre Babylone et son souverain local (Nidintabel), qui avait pris le nom de Nébucadnetsar III. Darius lui infligea une défaite et, peu après le combat, il le captura et le fit périr à Babylone, ville qui avait tenté de faire valoir ses droits à l’indépendance. Après cette expédition, Darius Ier fut reconnu comme roi de Babylone jusqu’en septembre 521. Puis Babylone se révolta à l’instigation de l’Arménien Araka, qui s’arrogea le titre de Nébucadnetsar IV. Alors, Darius dut de nouveau assujettir les Babyloniens. Cette même année, après avoir pris la ville d’assaut, il entra en vainqueur dans Babylone. Il rompit avec la vieille tradition qui voulait que ce fût le dieu Bel de Babylone qui conférât à l’homme le droit de régner sur cette partie de la terre. Darius, le vainqueur, cessa de reconnaître cette prétention mal fondée. Quel coup pour Bel ou Mardouk! Cette fois, les Perses, après s’être emparés de la ville, n’usèrent pas de clémence comme l’avait fait Cyrus. — Voir aussi, dans le même ouvrage, la page 303, paragraphe 2.

      15. Qu’empêcha le char envoyé “vers le pays du nord”, et pourquoi fit-​il “se reposer l’esprit de Jéhovah dans le pays du nord”?

      15 Voilà pourquoi les Juifs rapatriés au pays de Juda ne furent pas de nouveau soumis à la domination de Babylone, qui avait détruit le premier temple de Jéhovah à Jérusalem et “qui n’ouvrait pas à ses prisonniers le chemin du retour”. (Ésaïe 14:17.) Même par la suite, le char symbolique de Jéhovah envoyé “vers le pays du nord” empêcha les Babyloniens rebelles de mener à bien leur révolte, de réduire de nouveau en esclavage les Juifs libérés et d’interrompre la construction du deuxième temple de Jéhovah. C’est ainsi que le char et les chevaux qui sortirent vers le nord firent “se reposer l’esprit de Jéhovah dans le pays du nord”. La protection qu’ils assuraient fidèlement au nord tranquillisait l’esprit de Dieu dans cette région et garantissait que tous les autres chars et leurs chevaux qui circulaient dans les autres régions de la terre protégeraient eux aussi les travaux du temple de Dieu.

      16. Quelle assurance merveilleuse est ainsi donnée aux Témoins de Jéhovah libérés?

      16 Quelle merveilleuse assurance pour les adorateurs de Jéhovah qui ont été libérés à notre époque et qui le servent dans son temple spirituel! Sous la protection des chars symboliques de Jéhovah, ils ne seront jamais plus vaincus par Babylone la Grande et ses amants politiques.

      UNE COURONNE POUR LE GRAND PRÊTRE QUI REBÂTIT LE TEMPLE

      17. Avec qui Zacharie devait-​il entrer dans la maison de Josias, et que devait-​il faire?

      17 La série de huit visions que Zacharie reçut en ce jour mémorable du vingt-quatre Schébat (le onzième mois lunaire) de l’an 519 avant notre ère était maintenant terminée, et l’attention du prophète fut ensuite attirée sur des événements visibles au pays de Juda. Regardez! Voyez-​vous ces trois hommes qui viennent d’arriver de Babylone? Le récit laisse entendre que Josias, fils de Sophonie, les reçoit chez lui à Jérusalem. Qui sont-​ils, et qu’apportent-​ils? L’esprit prophétique révèle à Zacharie qui ils sont. Nous lisons: “Et la parole de Jéhovah continua de m’advenir, disant: ‘Qu’on prenne quelque chose de la part des exilés, oui, de la part de Heldaï, et de Tobijah, et de Jédaïah; et toi, tu devras entrer en ce jour-​là, et tu devras entrer dans la maison de Josias, fils de Sophonie, avec ceux-ci qui sont venus de Babylone. Et tu devras prendre de l’argent et de l’or, et tu devras faire une couronne magnifique et la mettre sur la tête de Josué, fils de Jéhozadac, le grand prêtre.’” — Zacharie 6:9-11.

      18. Pourquoi Zacharie était-​il autorisé à prendre une partie de l’argent et de l’or?

      18 Vraisemblablement le prophète Zacharie n’employa pas tout l’argent et tout l’or que la délégation composée de Heldaï, de Tobijah et de Jédaïah avait ramenés de Babylone comme contribution de la part des Juifs encore exilés. Bien que ces trois hommes revenus de Babylone n’aient pas reçu directement la mission de remettre de l’argent et de l’or à Zacharie, personne ne pouvait y trouver à redire, car l’ordre venait de Jéhovah des armées à qui, en fait, l’argent et l’or avaient été donnés en vue du travail de reconstruction dirigé par le gouverneur Zorobabel. Avec la partie qu’il allait en prélever, Zacharie devait accomplir un acte prophétique ayant pour but d’encourager le travail de reconstruction.

      19. Que devait fabriquer Zacharie, et que devait-​il faire ensuite?

      19 Avec ces métaux précieux, Zacharie devait “faire une couronne magnifique” (littéralement, “faire des couronnes”; mais apparemment il s’agit là d’un pluriel d’excellence). Ensuite, Zacharie devait mettre cette couronne sur la tête du grand prêtre Josué. Quel en était le symbolisme?

      20. a) Que devait bâtir “l’homme dont le nom est Germe”, et où devait-​il dominer? b) Qu’adviendrait-​il de la couronne d’or?

      20 Examinons ce que Zacharie devait dire à Josué. “Et tu devras lui dire: ‘Voici ce qu’a dit Jéhovah des armées: “Voici l’homme dont le nom est Germe. Et il germera de son propre lieu, et, à coup sûr, il bâtira le temple de Jéhovah. Et il bâtira lui-​même le temple de Jéhovah, et lui, il portera la dignité; et il devra s’asseoir et dominer sur son trône, et il devra devenir prêtre sur son trône, et le conseil de paix se trouvera entre eux deux. Et la couronne magnifique finira par appartenir à Hélem [ou Heldaï], et à Tobijah, et à Jédaïah, et à Hen [ou Josias], fils de Sophonie, comme mémorial dans le temple de Jéhovah. Et ceux qui sont au loin viendront et bâtiront réellement dans le temple de Jéhovah.”’” — Zacharie 6:12-15.

      21. Pourquoi convenait-​il que le grand prêtre Josué soit couronné, et non le gouverneur Zorobabel?

      21 Dans sa quatrième vision, Zacharie devait dire au grand prêtre Josué: “Voici que j’introduis mon serviteur Germe!” (Zacharie 3:8). Selon Jérémie 23:5, le Germe annoncé devait être suscité au roi David, de la maison de Juda, et non à un grand prêtre de la maison de Lévi. Pourtant, il convenait que Zacharie mette la couronne d’or sur la tête du grand prêtre Josué plutôt que sur celle du gouverneur Zorobabel. Pourquoi? Parce que, à propos du Germe, la prophétie disait: “Il devra s’asseoir et dominer sur son trône, et il devra devenir prêtre sur son trône.” (Zacharie 6:13). La Septante grecque rend ce passage autrement. Elle porte: “Et un prêtre sera à sa droite.” Un certain nombre de traductions modernes de la Bible suivent le grec, au lieu de s’en tenir à l’hébreu et au syriaque. D’autre part, le fait que c’est le grand prêtre Josué qui fut couronné et non le gouverneur Zorobabel, aurait pour effet de rassurer Darius Ier, roi de Perse, qui pouvait redouter une révolte des Juifs. Non, le royaume de David ne serait pas rétabli à cette époque-​là, puisqu’il devait attendre la fin des temps des Gentils, en 1914. — Luc 21:20-24.

      22. Josué, fils de Jéhozadak, siégea-​t-​il sur un trône en tant que prêtre-roi? Sinon, comment cette prophétie s’accomplit-​elle?

      22 Le grand prêtre Josué participa effectivement, avec le gouverneur Zorobabel, à l’achèvement de la construction du deuxième temple de Jéhovah à Jérusalem, et il fut témoin de son inauguration. Cependant, il ne régna pas personnellement en qualité de prêtre-roi couronné, siégeant sur un trône à Jérusalem. Le gouverneur Zorobabel non plus. Néanmoins Josué, grand prêtre oint, fut un type ou figure prophétique du Messie, le Christ, si bien que c’est en celui-ci que se réalise pleinement la prophétie concernant le Germe. Le Messie, le Fils de Dieu, Jésus Christ, est effectivement devenu un Prêtre-Roi au ciel, à la droite de Jéhovah Dieu. Il accomplit ce qui fut préfiguré par Melchisédek, qui fut à la fois roi de Salem et prêtre du Dieu Très-Haut. Depuis la fin des temps des Gentils en 1914, Jésus règne dans les cieux en tant que Roi-Prêtre, comme Melchisédek, et il est allé ‘soumettre au milieu de ses ennemis’. — Psaume 110:1-6.

      23. a) Existe-​t-​il un conflit entre la fonction de Grand Prêtre et celle de Roi remplies par Jésus? b) Qui lui a conféré “la dignité”, et pourquoi Jéhovah l’honorera-​t-​il?

      23 Le Messie Jésus, couronné en 1914, n’imite pas le clergé de la chrétienté, qui s’immisce dans la politique et essaie de dominer sur les hommes d’État, pourtant jaloux de leur indépendance. Non, il n’y a aucun conflit entre son rôle de Grand Prêtre céleste et son rôle de Roi messianique. Comme la prophétie le précise, “le conseil de paix se trouvera entre eux deux”. (Zacharie 6:13.) C’est à bon droit qu’il porte “la dignité” que lui confère le Dieu dont il est le Grand Prêtre (Hébreux 5:4-6). Depuis 1919, du haut de son trône céleste, il poursuit l’œuvre du temple sur la terre, parmi les membres libérés du reste de ses sous-prêtres oints. Tout comme le grand prêtre Josué, qui bâtit le temple de Jéhovah à Jérusalem, Jésus Christ, le Grand Prêtre céleste, mènera à bonne fin l’œuvre du temple, ce dont son Dieu lui attribuera à juste titre l’honneur.

      24. À quoi devait servir la couronne faite avec l’or apporté par les trois exilés rentrés de Babylone et, indirectement, par Josias? Qu’en sera-​t-​il donc pour ceux qui participent à l’œuvre du temple?

      24 Dans ce temple spirituel du Dieu Très-Haut, ceux qui auront participé à l’œuvre du temple ne seront pas oubliés. En effet, la couronne fabriquée avec l’or apporté par Hélem (Heldaï dans la version syriaque), Tobijah, Jédaïah et, indirectement, par leur hôte Hen (Josias, Syriaque) devait servir de “mémorial dans le temple de Jéhovah”. Dieu se souviendra donc de leur participation. — Zacharie 6:14.

      25. D’après les paroles suivantes de la prophétie, que présageait, semble-​t-​il, le retour des trois exilés de Babylone?

      25 Le fait que Heldaï, Tobijah et Jédaïah revinrent de Babylone pour donner ou livrer une contribution en vue de la construction du temple semble présager quelque chose de plus grand. Cela est indiqué par les paroles que Jéhovah prononça aussitôt après avoir parlé du mémorial du temple, celui qui fut apporté par les trois exilés revenus de Babylone. Nous lisons: “Et ceux qui sont au loin viendront et bâtiront réellement dans le temple de Jéhovah.” (Zacharie 6:15). Sans aucun doute, bien que la Bible n’en parle pas, nombre de Juifs revinrent de l’exil en Babylonie et se rendirent à Jérusalem uniquement pour aider à la construction du second temple.

      26. Comment cette prophétie s’est-​elle accomplie depuis 1919?

      26 Pareillement, après 1919, nombre de gens qui désiraient adorer Jéhovah quittèrent Babylone la Grande dans un but précis. Ils atteignirent ce but en se vouant à Jéhovah, leur Dieu, et en se faisant baptiser conformément à l’ordre donné par Jésus Christ. Ils se joignirent au reste oint qui avait survécu à l’affliction que le peuple de Jéhovah avait connue pendant la Première Guerre mondiale. Jéhovah Dieu accepta l’offrande de leur personne par l’intermédiaire du Christ, les engendra de son esprit et les ajouta ainsi au reste des Israélites spirituels déjà occupés à l’œuvre du temple. Ces chrétiens saisirent l’occasion bénie de participer à ce travail avant son achèvement.

      27, 28. Les membres de la “grande foule” d’adorateurs qui ne sont pas Israélites spirituels participent-​ils à l’accomplissement de Zacharie 6:15?

      27 Mais qu’en est-​il de la “grande foule” de ceux qui ne deviennent pas Israélites spirituels, mais qui se rangent aux côtés du reste oint pour adorer Jéhovah Dieu et prêtent leur concours aux membres du reste dans l’œuvre du temple? Le dernier livre de la Sainte Bible (Révélation 7:9-17) annonce l’existence de cette “grande foule” sans nombre d’adorateurs du seul vrai Dieu vivant. Ses membres le reconnaissent comme Souverain intronisé de l’univers. Ils acceptent l’offrande pour le péché offerte par l’Agneau sacrificiel, Jésus Christ. La preuve en est qu’ils se vouent à Jéhovah, par l’entremise du Christ, et l’attestent ouvertement en se faisant baptiser. Puis ils font le maximum pour servir Jéhovah par un service sacré, en acceptant toutes les tâches qui leur sont attribuées dans la cour terrestre de son temple spirituel. Ils se placent à l’intérieur des murs qui entourent cette cour et qui la séparent des choses profanes à l’extérieur.

      28 Les membres de la “grande foule” agissent ainsi maintenant, avant que la “grande tribulation” ne s’abatte sur Babylone la Grande et le reste du présent système de choses et, par conséquent, avant l’achèvement de l’œuvre du temple. Jéhovah n’oubliera pas leur participation à ce travail. La récompense qu’il leur accordera sera comme un mémorial.

      29. L’achèvement de quel travail en 515 prouva que Zacharie avait été envoyé par Jéhovah?

      29 Lors de l’achèvement du deuxième temple de Jérusalem en l’an 515 avant notre ère, le reste des Juifs et les prosélytes habitant au pays de Juda reçurent une preuve finale que Zacharie était un vrai prophète envoyé par Dieu. Ce n’était pas en vain que les paroles suivantes avaient été adressées à Zacharie: “Et assurément vous saurez que Jéhovah des armées m’a envoyé lui-​même vers vous. Et cela arrivera sans faute — si vous écoutez vraiment la voix de Jéhovah, votre Dieu.” — Zacharie 6:15.

      30. Comme aux jours de Zacharie, si nous écoutons la voix de Jéhovah, de quel événement serons-​nous témoins, et que saurons-​nous pleinement?

      30 Il en est de même pour nous aujourd’hui. Écoutons-​nous vraiment la voix de Jéhovah, notre Dieu? Si oui, nous aurons le privilège d’être témoins de l’achèvement triomphal de l’œuvre du temple, dont l’honneur reviendra au Prêtre-Roi couronné, Jésus Christ. Nous saurons pleinement que Jéhovah des armées envoya le prophète Zacharie et qu’il nous a donné à l’avance l’intelligence exacte de cette prophétie, pour notre profit et notre joie. Les quatre chars symboliques de Jéhovah ont circulé sur toute la terre pour protéger le domaine spirituel de ceux qui adorent Dieu dans son temple. Grâce à leur protection, notre travail s’achève!

      [Note]

      a À propos des mots “derrière la mer”, une note dans la Traduction du monde nouveau (édition anglaise avec notes) déclare: “En modifiant légèrement le T. M. [texte massorétique en hébreu]. Littéralement ‘après eux’ (LXX, Vulg.), c’est-à-dire dans le sens opposé, vers l’ouest, vers la Grande Mer ou Méditerranée.”

  • Nul besoin de jeûner sur l’exécution des jugements de Dieu
    Le paradis rétabli parmi les hommes grâce à la Théocratie !
    • Chapitre 14

      Nul besoin de jeûner sur l’exécution des jugements de Dieu

      1. Quand ne convient-​il pas de jeûner, et qu’est-​ce qui permet de bien s’occuper des tâches assignées par Dieu?

      CONVIENT-​IL de jeûner à une époque de prospérité, surtout quand celle-ci vient de la main du Créateur du ciel et de la terre? Si Dieu approuve ses adorateurs et se réjouit en eux, convient-​il qu’ils se lamentent, même à propos du passé? Ne seraient-​ils pas plus fortifiés et revigorés si, au lieu de jeûner et de mener deuil, ils partageaient la joie de leur Dieu et s’occupaient de la tâche qu’il leur a assignée? Au cinquième siècle avant notre ère, Néhémie, gouverneur de la province perse de Juda, déclara aux habitants de Jérusalem: “La joie de Jéhovah est votre forteresse.” — Néhémie 8:10.

      2. Depuis la dernière prophétie d’Aggée, combien de récoltes bénies les Juifs avaient-​ils sans doute eues, et pourquoi?

      2 Cette question fut soulevée en 518 avant notre ère, soit la quatrième année du règne de Darius Ier, roi de l’Empire perse. Deux années moins vingt jours auparavant, Jéhovah, parlant par la bouche du prophète Aggée, avait dit aux Juifs qui venaient de reprendre les travaux de construction des fondements du second temple de Jérusalem: “S’il vous plaît, fixez votre cœur sur ceci à partir de ce jour et par la suite, à partir du vingt-quatrième jour du neuvième mois, à partir du jour où a été posé le fondement du temple de Jéhovah; fixez votre cœur sur ceci: la semence reste-​t-​elle encore dans la fosse à céréales? Et jusqu’à maintenant, la vigne, et le figuier, et le grenadier, et l’olivier — cela n’a pas donné, n’est-​ce pas? À partir de ce jour je bénirai.” (Aggée 2:18, 19). Depuis ce jour-​là, la terre avait sans doute donné deux récoltes bénies.

      3. Quand et en quels termes la délégation venue de Béthel posa-​t-​elle la question au sujet du jeûne?

      3 Cette fois-​ci, pour répondre à la question relative au jeûne et au deuil, Jéhovah parle par la bouche de son prophète Zacharie. Nous lisons: “D’autre part, il arriva, dans la quatrième année de Darius, le roi, que la parole de Jéhovah advint à Zacharie, le quatrième jour du neuvième mois, c’est-à-dire en Kislev. Alors Béthel envoya Scharézer et Réguem-Mélech et ses hommes pour adoucir la face de Jéhovah, disant aux prêtres qui appartenaient à la maison de Jéhovah des armées, ainsi qu’aux prophètes, oui, disant: ‘Dois-​je pleurer au cinquième mois, en pratiquant une abstinence, comme je l’ai fait depuis oh! combien d’années?’” — Zacharie 7:1-3.

      4. Quel événement les Béthélites commémoraient-​ils apparemment en jeûnant au cinquième mois chaque année?

      4 Béthel était l’une des villes qui avaient été rétablies en Israël par les Juifs revenus de l’exil en Babylonie (Esdras 2:28; 3:1). En disant, au singulier: “Dois-​je pleurer?”, Scharézer et Réguem-Mélech parlaient au nom de chaque habitant de Béthel. Le cinquième mois lunaire de chaque année, les Béthélites avaient observé un jeûne ou abstinence d’aliments “depuis oh! combien d’années”. Ils jeûnaient apparemment le dixième jour du mois d’Ab, afin de commémorer le jour où Nébuzaradan, chef de la garde du corps de Nébucadnezzar, après avoir passé deux journées à inspecter Jérusalem, brûla la ville et son temple (Jérémie 52:12, 13; II Rois 25:8, 9). Mais à présent que le fidèle reste des Juifs rebâtissait le temple de Jéhovah à Jérusalem et qu’à peu près la moitié du travail était déjà terminée, convenait-​il que les Béthélites continuent de jeûner?

      5. Quels autres jeûnes les Béthélites observaient-​ils, en souvenir de quels événements?

      5 Les habitants de Béthel célébraient également trois autres jours de jeûne. L’un était observé le troisième jour du septième mois lunaire (Tischri), en mémoire du meurtre du gouverneur Guédaliah, membre de la maison royale de David, que Nébucadnezzar avait établi pour gouverner les Juifs pauvres qui avaient été autorisés à rester au pays de Juda après la destruction de Jérusalem (II Rois 25:22-25; Jérémie 40:13 à 41:10). Ils pratiquaient un autre jeûne le dixième jour du dixième mois (Tébeth), pour commémorer le jour où Nébucadnezzar, roi de Babylone, commença à assiéger Jérusalem (II Rois 25:1, 2; Jérémie 52:4, 5). Un quatrième jeûne fut observé le neuvième jour du quatrième mois (Tammuz), jour où, en 607, les Babyloniens firent une brèche aux murailles de Jérusalem et pénétrèrent dans la ville condamnée. — II Rois 25:2-4; Jérémie 52:6, 7; Zacharie 8:19.

      6. Qu’étaient, en fait, trois des événements commémorés par ces Juifs? Aussi, quelles questions se posaient?

      6 La plupart des choses commémorées par les jeûnes observés jusqu’en 519, à savoir le début du siège de Jérusalem, le jour où les Babyloniens firent une brèche aux murs de la ville, et la destruction de Jérusalem et de son temple par les armées babyloniennes, concernaient l’exécution des jugements de Jéhovah. Certes, le meurtre du gouverneur Guédaliah par un Juif perfide ne fut pas l’exécution d’un jugement de Dieu, mais il aboutit à l’abandon complet et à la désolation du pays de Juda, conformément au décret de Jéhovah. Tous ces événements avaient été douloureux pour les Juifs désobéissants, mais convenait-​il qu’ils jeûnent et qu’ils mènent deuil à cause de l’exécution des jugements de Jéhovah? Était-​il bien de se lamenter sur l’accomplissement de la volonté de Dieu, comme s’il s’agissait d’un mal à commémorer avec larmes?

      7, 8. a) À qui Jéhovah donna-​t-​il directement sa réponse? b) Au lieu de jeûner, qu’auraient dû faire les Juifs, et quand?

      7 Dieu exprima son point de vue là-dessus, non aux prêtres que Scharézer et Réguem-Mélech étaient venus consulter, mais au prophète Zacharie. Celui-ci écrivit sous inspiration:

      8 “Et la parole de Jéhovah des armées continua de m’advenir, disant: ‘Dis à tout le peuple du pays et aux prêtres: “Quand vous avez jeûné et qu’on s’est lamenté au cinquième mois et au septième mois, et cela pendant soixante-dix ans, est-​ce vraiment pour moi, oui, pour moi, que vous avez jeûné? Et quand vous mangiez et quand vous buviez, n’était-​ce pas vous qui mangiez et n’était-​ce pas vous qui buviez? Ne devez-​vous pas obéir aux paroles que Jéhovah a criées par le moyen des anciens prophètes, alors que Jérusalem se trouvait habitée et tranquille, avec ses villes tout autour d’elle, et alors que le Négueb [pays du sud] et la Séphélah [bas-pays] étaient habités?”’” — Zacharie 7:4-7.

      9. Pourquoi les jeûnes qu’ils avaient observés pendant ces soixante-dix années et par la suite n’avaient-​ils aucune valeur, et qu’aurait-​il été préférable de faire?

      9 Les Juifs exilés, qui avaient jeûné pendant les soixante-dix années de la désolation du pays de Judaa et durant toutes les années qui s’étaient écoulées depuis que le reste était revenu dans son pays, jeûnaient-​ils réellement pour Jéhovah? Pouvait-​il accepter leurs jeûnes? Les leur avait-​il imposés? Ne jeûnaient-​ils pas plutôt sur la destruction de choses que Dieu avait condamnées à être anéanties? Leurs abstinences d’aliments n’avaient pas plus de valeur que lorsqu’ils mangeaient et buvaient. Tout comme ils mangeaient et buvaient pour eux-​mêmes, pareillement ils jeûnaient pour eux-​mêmes, à cause des malheurs qui s’étaient abattus sur eux parce qu’ils n’avaient pas obéi aux paroles que Dieu avait “criées” par le moyen de Jérémie et “des anciens prophètes”. Vu leur attitude, comment ces Juifs pouvaient-​ils tirer un profit spirituel de leurs jeûnes? Ces derniers les incitaient-​ils à faire la volonté de Dieu? Ces exilés ne devaient-​ils pas obéir plutôt que de jeûner sur les malheurs qui leur étaient arrivés à cause de leur désobéissance à Dieu?

      10. Suffit-​il de jeûner pour renouer de bonnes relations avec Dieu? Sinon, que faut-​il faire?

      10 Il ne suffit pas de jeûner sur ses malheurs pour renouer de bonnes relations avec Dieu. Il faut se détourner de la voie de la désobéissance et faire le bien conformément aux commandements divins. À ce propos, lisons la suite du récit de Zacharie: “Et la parole de Jéhovah continua d’advenir à Zacharie, disant: ‘Voici ce qu’a dit Jéhovah des armées: “Jugez avec une vraie justice; et pratiquez bonté de cœur et miséricorde l’un envers l’autre; et ne frustrez pas la veuve ni l’orphelin de père, le résident étranger ni l’affligé, et ne tramez rien de mauvais dans vos cœurs, l’un contre l’autre.” Mais ils ont persisté dans leur refus de prêter attention, et ils ont continué de présenter une épaule rebelle, et leurs oreilles, ils les ont rendues trop insensibles pour entendre. Et leur cœur, ils l’ont mis comme de l’émeri pour s’abstenir d’obéir à la loi et aux paroles que Jéhovah des armées envoyait par son esprit, par le moyen des anciens prophètes; de sorte qu’il se produisit une grande indignation de la part de Jéhovah des armées.’

      11. Du fait que les habitants de Juda ne l’avaient pas écouté, que fit Jéhovah, et que devint leur pays?

      11 “‘Et il advint donc que, de même qu’il avait appelé et qu’ils n’avaient pas écouté, ainsi ils appelaient et je n’écoutais pas’, a dit Jéhovah des armées. ‘Alors je les ai lancés, comme par une tempête, parmi toutes les nations qu’ils ne connaissaient pas; et le pays est resté désolé derrière eux, sans personne qui passe et sans personne qui revienne; et du pays désirable ils ont alors fait un objet de stupéfaction.’” — Zacharie 7:8-14.

      12. À quelle condition les Juifs rapatriés pouvaient-​ils rester dans le pays?

      12 Ces paroles dures furent adressées à Scharézer, à Réguem-Mélech et aux autres hommes venus de Béthel. Leur pays bien-aimé était resté désolé pendant soixante-dix années, à cause de la méchanceté de ses habitants et de leur désobéissance à la loi de Dieu, qui demandait que l’on pratique la vraie justice, la bonté de cœur et la miséricorde. Depuis le retour des exilés de Babylone, le pays n’était plus désolé. Les Juifs rapatriés ne resteraient dans le pays que s’ils agissaient à l’opposé de leurs pères, c’est-à-dire à condition d’être obéissants. Il ne suffisait pas de jeûner en souvenir des malheurs du passé. Et pour l’heure, s’ils voulaient se montrer obéissants, ils devaient poursuivre les travaux du temple.

      13. Pourquoi ne convient-​il pas de jeûner sur les malheurs que connut le peuple de Jéhovah pendant la Première Guerre mondiale? Au contraire, que devrions-​nous faire?

      13 Et nous, aujourd’hui, allons-​nous mener deuil ou jeûner pour commémorer les malheurs qui arrivèrent aux adorateurs de Jéhovah pendant la Première Guerre mondiale? Si ces événements douloureux furent des jugements exécutés par Dieu à cause des fautes de son peuple organisé, ne s’agit-​il pas de rétributions justifiées? Or, il ne convient pas de mener deuil ou de jeûner sur l’exécution des justes jugements divins, simplement parce que nous en avons subi les conséquences. Il ne s’agirait pas là de jeûner pour Jéhovah, mais pour nous-​mêmes; cela reviendrait à nous apitoyer sur notre sort. Au contraire, tirons la leçon du passé et appliquons-​la dès maintenant! Alors, nos larmes séchées, réjouissons-​nous de ce que nous avons été rétablis dans la faveur de Jéhovah, et allons de l’avant dans l’œuvre du temple!

      [Note]

      a Les jeûnes observés “pendant soixante-dix ans” n’ont pas pu commencer après la première déportation des Juifs par les Babyloniens en 617, car elle eut lieu environ neuf années avant le siège final de Jérusalem par Nébucadnezzar, et à peu près onze ans avant qu’une brèche ne fût ouverte dans les murailles de la ville (le 9 Tammuz), donc avant que celle-ci ne fût détruite (le 10 Ab) et que Guédaliah ne fût assassiné (au septième mois, Tischri). Or, c’était justement sur ces événements tragiques que les Juifs avaient jeûné. Les “soixante-dix ans” durent forcément commencer après ces trois événements douloureux, qui se produisirent tous en 607. C’est là une preuve de plus que la désolation du pays dura soixante-dix ans, et que cette période débuta en 607 et prit fin en 537. — Voir Flavius Josèphe, “Histoire Ancienne des Juifs”, livre X, chapitre XI (traduction d’Arnauld d’Andilly).

  • Beaucoup de nations vont à la ville qui a la faveur divine
    Le paradis rétabli parmi les hommes grâce à la Théocratie !
    • Chapitre 15

      Beaucoup de nations vont à la ville qui a la faveur divine

      1. Quelle bonne nouvelle Jéhovah transmit-​il aux Juifs qui voulaient jeûner?

      QUELLE bonne nouvelle pour les jeûneurs d’il y a presque vingt-cinq siècles, et pour ceux de notre époque! “Voici ce qu’a dit Jéhovah des armées: ‘Le jeûne du quatrième mois, et le jeûne du cinquième mois, et le jeûne du septième mois, et le jeûne du dixième mois deviendront pour la maison de Juda une exultation, et une allégresse, et de bonnes époques de fête.’” — Zacharie 8:19.

      2. Conformément au Psaume 30:1, 11, qu’est-​ce qui devait changer?

      2 Compte tenu de ce changement opéré au sixième siècle avant notre ère, les membres de la “maison de Juda” rétablie devaient modifier leur disposition d’esprit, et nous devrions les imiter. Un tel changement d’attitude et de conduite ne pouvait s’opérer qu’à la suite d’un renversement de situation. Pour réaliser sa prédiction et son décret, Dieu devait manifester aux Juifs sa miséricorde et sa faveur. Ceux-ci devaient être à même de reprendre les paroles suivantes du roi David, qui avait pris le mont Sion et Jérusalem: “Je t’exalterai, ô Jéhovah, car tu m’as tiré en haut et tu n’as pas permis à mes ennemis de se réjouir à mon sujet. (...) Pour moi tu as changé mon deuil en danse; tu as dénoué mon sac et tu me gardes ceint d’allégresse.” — Psaume 30:1, 11.

      3. Ce renversement de situation correspondrait à quels sentiments de Jéhovah à l’égard de ses adorateurs et de leurs ennemis?

      3 Après avoir parlé des jeûnes pratiqués par les Juifs rétablis, Jéhovah expliqua au prophète Zacharie comment ce changement allait se produire. Rapportant la première d’une série de déclarations de Jéhovah, Zacharie écrivit: “Et la parole de Jéhovah des armées continua d’advenir, disant: ‘Voici ce qu’a dit Jéhovah des armées: “Je serai jaloux pour Sion d’une grande jalousie, et je serai jaloux pour elle d’une grande fureur.”’” (Zacharie 8:1, 2). Les sentiments de Jéhovah étaient comme ceux d’un homme dont la femme avait été abusée et violentée par ses ennemis. Puisqu’il n’avait pas rejeté ou complètement abandonné Sion (ou Jérusalem), il allait chercher activement et avec zèle à la délivrer de l’opprobre qu’elle portait et qui était visible aux yeux du monde. Il allait veiller attentivement à sauvegarder ses intérêts et à démontrer qu’elle était rétablie dans sa faveur. Alors qu’elle jouirait de la faveur divine, Dieu allait manifester sa fureur contre ceux qui l’avaient outragée et qui voulaient l’empêcher de se rétablir complètement, surtout en tant qu’adoratrice de Jéhovah. Le zèle de Dieu pour Sion n’aurait d’égal que sa fureur contre ses ennemis.

      4. Jéhovah était-​il pleinement revenu à Jérusalem? Sinon, quand allait-​il y résider?

      4 Pendant les soixante-dix années où les Juifs étaient exilés à Babylone, la ville de Jérusalem et le pays de Juda restèrent désolés, sans homme ni animal domestique. Certes, en 537, Jéhovah des armées avait tenu parole et ramené dans son pays le reste repentant. Mais dans un certain sens, Jéhovah n’était pas encore revenu pleinement au mont Sion ou Jérusalem. Il avait ramené ces Juifs à Jérusalem pour qu’ils y bâtissent un deuxième temple. Or ces rapatriés avaient permis à leurs ennemis d’arrêter la construction de cette sainte maison de culte, et cela pendant seize ans. Ainsi, au moment où Jéhovah parlait au prophète Zacharie, le temple n’était toujours pas achevé et, par conséquent, le service divin n’y avait pas encore été inauguré. Il allait de soi que Jéhovah ne reviendrait pleinement à la ville sainte que lorsque la maîtresse pierre serait posée et que le temple serait inauguré par les prêtres. Alors seulement il y résiderait, car il habiterait, par son esprit, dans le Très-Saint du temple achevé.

      5. Selon la déclaration de Jéhovah, comment seraient appelées Jérusalem et la montagne de Jéhovah?

      5 Aussi Dieu fit-​il sa deuxième promesse. Nous lisons: “Voici ce qu’a dit Jéhovah [des armées]: ‘Je reviendrai à Sion et je résiderai au milieu de Jérusalem; et, à coup sûr, Jérusalem sera appelée la ville de vérité, et la montagne de Jéhovah des armées, la montagne sainte.’” — Zacharie 8:3.

      6. Pourquoi la colline de Jérusalem pourrait-​elle recevoir le nom de “montagne sainte”, et la ville celui de “ville de vérité”?

      6 Une fois achevé, le temple sanctifierait les hauteurs de Jérusalem, si bien que ces élévations pourraient être appelées “la montagne sainte”. Du fait que Jérusalem, en tant que capitale de la province de Juda, avait respecté ses engagements envers le culte de Jéhovah et avait placé les intérêts du culte pur au-dessus de toutes les autres choses, on pourrait à juste titre la qualifier de “ville de vérité”. Le culte du vrai Dieu y serait pratiqué, les vérités de ce culte qui est pur et immaculé y seraient annoncées, de sorte que la colline sur laquelle elle est bâtie serait appelée “la montagne de Jéhovah”. Cette promesse de Dieu est encore plus précieuse pour nous aujourd’hui.

      7. Selon la troisième promesse de Jéhovah, quelle serait l’espérance de vie des habitants de Jérusalem, et qui remplirait ses places publiques?

      7 Mais ce n’était pas tout, car il y eut une troisième promesse de la faveur divine. Nous lisons: “Voici ce qu’a dit Jéhovah des armées: ‘Des vieillards et des femmes âgées s’assiéront encore sur les places publiques de Jérusalem, ayant alors chacun son bâton à la main, à cause de l’abondance de leurs jours. Et les places publiques de la ville seront remplies de garçons et de filles en train de jouer sur ses places publiques.”’ — Zacharie 8:4, 5.

      8. Cette image prophétique ressemble à quelle autre prophétie?

      8 Quelle belle description nous est faite de la santé physique, de la paix et de la sécurité, ainsi que de l’accroissement régulier de la population, que n’enraie pas une douloureuse mortalité infantile! Cette description ressemble à une prophétie donnée à Ésaïe plus de cent vingt-cinq ans avant les soixante-dix années au cours desquelles Jérusalem et le pays de Juda restèrent désolés, sans homme ni animal domestique. Cette prophétie déclare:

      “Car voici que je crée de nouveaux cieux et une nouvelle terre; et l’on ne se remémorera pas les choses précédentes, et elles ne monteront pas au cœur. Mais exultez et soyez joyeux à jamais dans ce que je crée. Car voici que je crée Jérusalem cause de jubilation et son peuple cause d’exultation. Et je serai joyeux en Jérusalem et j’exulterai en mon peuple; et l’on n’y entendra plus le bruit des pleurs ni le son du cri plaintif.

      “De ce lieu il n’y aura plus de nourrisson de peu de jours, ni de vieillard qui n’accomplisse pas ses jours; car l’on mourra jeune garçon, bien qu’âgé de cent ans; et quant au pécheur, bien qu’âgé de cent ans, on appellera le mal sur lui. Et assurément ils bâtiront des maisons et les occuperont; et assurément ils planteront des vignes et en mangeront le fruit. Ils ne bâtiront pas pour que quelqu’un d’autre occupe; et ils ne planteront pas pour que quelqu’un d’autre mange. Car les jours de mon peuple seront comme les jours d’un arbre, et mes élus utiliseront jusqu’au bout l’œuvre de leurs mains. Ils ne peineront pas pour rien, et ils n’enfanteront pas pour le trouble, car ils sont la progéniture composée des élus de Jéhovah, et leurs descendants avec eux.” — Ésaïe 65:17-23.

      9. Pour ce qui est de la paix et de la sécurité, quelle comparaison peut-​on faire entre les nations et le domaine spirituel des adorateurs de Jéhovah sur la terre?

      9 Que se passe-​t-​il depuis 1919, année où le fidèle reste des Israélites spirituels furent rétablis par Dieu dans leur domaine spirituel? Les nations politiques font semblant de maintenir la paix et la sécurité internationales au moyen des Nations unies, qui comptent 132 États-membres. Cependant, il y a peu de sécurité dans le monde, et quant à la paix, elle est constamment menacée par une guerre nucléaire qui pourrait éclater entre les superpuissances démocratique et communiste. En revanche, la paix et la sécurité règnent au sein du domaine spirituel des adorateurs de Jéhovah. Certes, depuis 1935, une “grande foule” de disciples du Christ voués et baptisés, venus de “toutes nations et tribus et peuples et langues”, est venue se joindre au reste spirituel, mais il n’y a aucune rivalité ou tension internationale entre eux. Au contraire, il règne parmi eux un esprit d’amour fraternel, qui est un fruit de l’esprit de Dieu.

      10. Comment la promesse de Jéhovah contenue dans Zacharie 8:4, 5 s’est-​elle accomplie sur les plans physique et spirituel?

      10 Depuis la fin de la Première Guerre mondiale, en 1918, presque soixante ans se sont écoulés, et un certain nombre de membres du reste qui survécurent aux épreuves de cette période, de même qu’à celles de la Seconde Guerre mondiale, sont toujours en vie. Aujourd’hui, ils sont physiquement âgés, si bien que certains d’entre eux tiennent littéralement à la main un bâton ou une canne quand ils marchent, “à cause de l’abondance de leurs jours”. En outre, bon nombre d’entre eux ont élevé des enfants dans le culte du seul vrai Dieu vivant. Mais en ce qui concerne l’accomplissement spirituel de cette prophétie exquise, ‘les vieillards et les femmes âgées assis sur les places publiques de Jérusalem’ figurent les membres du reste de l’Israël spirituel qui survécurent aux persécutions et à la discipline que leur imposa la Première Guerre mondiale. Les ‘garçons et les filles en train de jouer sur ses places publiques’ sont les membres du reste que Jéhovah des armées ajouta aux Israélites spirituels à partir de 1919. Tous ces membres du reste, jeunes et âgés, ont pu croître spirituellement ensemble dans la foi, l’espérance et l’amour, et ils jouissent de la paix et de la sécurité au sein de leur domaine spirituel.

      11. Quelle qualité était nécessaire pour croire à l’accomplissement de cette prophétie? Aussi, quelle nouvelle promesse Jéhovah fit-​il?

      11 Au début, il fallait une foi extraordinaire pour croire que de telles choses pourraient se produire et, par conséquent, une foi tout aussi grande était nécessaire pour rester fidèle à l’organisation des adorateurs de Jéhovah qui venait d’être rétablie. Montrant qu’il comprenait la situation de son peuple, Dieu fit une quatrième promesse au reste rapatrié. “Voici ce qu’a dit Jéhovah des armées: ‘Même si cela semble trop difficile aux yeux de ceux qui resteront de ce peuple, en ces jours-​là, est-​ce qu’à mes yeux aussi cela semblerait trop difficile?’ telle est la déclaration de Jéhovah des armées.” — Zacharie 8:6.

      12. Comment Jéhovah aida-​t-​il les membres du reste à comprendre son organisation et les problèmes auxquels ils seraient confrontés? D’après les faits, la réalisation de la promesse était-​elle trop difficile pour Jéhovah?

      12 En 1919, au début de l’œuvre consistant à rétablir et à étendre le culte pur et immaculé de Jéhovah des armées, il était effectivement difficile pour les membres du reste rétabli de discerner et de comprendre toutes les choses merveilleuses que Jéhovah voulait accomplir à leur égard et par leur intermédiaire, à la “conclusion du système de choses” ou “temps de la fin”. Mais patiemment, il corrigea peu à peu leur intelligence des prophéties et leur attitude envers l’organisation théocratique. Il les dirigea et les protégea dans l’œuvre chrétienne qui devait s’effectuer à cette époque critique entre toutes. Il les aida à comprendre les problèmes auxquels chaque adorateur chrétien de Jéhovah serait confronté au milieu de la lutte internationale pour la domination du monde. Mieux encore, afin qu’ils conservent sa faveur, il les aida à adopter la position qui, face à ces questions, était conforme aux Écritures. Il y a un demi-siècle, les choses que nous voyons actuellement accomplies dans l’organisation théocratique et par elle semblaient ‘trop difficiles’ aux yeux du faible reste des Israélites spirituels. Mais ces choses étaient-​elles trop difficiles pour Jéhovah des armées? Les faits actuels répondent non!

      13. Par contraste avec ce qui se passe au sein de Babylone la Grande (qui perd ses membres), que déclare la cinquième promesse de Jéhovah?

      13 À notre époque où les innombrables systèmes religieux de Babylone la Grande voient leurs membres les abandonner, attirés par le monde moderne, nous pouvons constater, par les faits, que Dieu a accompli irrésistiblement sa cinquième promesse. “Voici ce qu’a dit Jéhovah des armées: ‘Voici que je sauve mon peuple du pays du levant et du pays du coucher du soleil. Et, à coup sûr, je les amènerai, et ils devront résider au milieu de Jérusalem; et ils devront devenir mon peuple, et moi je deviendrai leur Dieu en vérité et en justice.’” — Zacharie 8:7, 8.

      14. Conformément à sa promesse, où Jéhovah a-​t-​il amené les membres du reste spirituel?

      14 Conformément aux commandements divins donnés par Jésus Christ, les membres du reste rétabli des Israélites spirituels ont annoncé la bonne nouvelle du Royaume messianique de Dieu “par toute la terre habitée, en témoignage pour toutes les nations”. Ils se sont efforcés de faire des disciples “des gens de toutes les nations, les baptisant” dans l’eau, selon l’exemple du Christ, et leur enseignant à observer les commandements du Christ, de celui à qui Jéhovah Dieu a remis tout le pouvoir nécessaire dans le ciel et sur la terre (Matthieu 24:14; 28:18-20). Du levant au couchant, les derniers membres de la “nation sainte”, l’Israël spirituel, ont été réunis, sous la direction des anges, mais non dans la Jérusalem terrestre, devenue la capitale de la république d’Israël. Où donc ont-​ils été rassemblés? Ils ont été amenés dans le domaine spirituel de l’“Israël de Dieu”, qui se trouve sur la terre. Là, ils sont organisés théocratiquement et unis par l’activité et par le culte pur de Jéhovah, qu’ils pratiquent dans son temple spirituel. — Galates 6:15, 16.

      LES NATIONS OBSERVENT LEUR PROSPÉRITÉ SPIRITUELLE

      15, 16. a) Que fait Jéhovah pour prouver que les membres du reste sont devenus son peuple et qu’il est leur Dieu? b) D’après la sixième déclaration de Jéhovah, quelle situation économique et sociale avait régné parmi le reste rétabli?

      15 Par la faveur qu’il leur accorde en accomplissement de ses promesses prophétiques, le vrai Dieu prouve quels sont ceux qu’il a acceptés comme ses serviteurs, son peuple. En se montrant fidèle à ses prophéties et à l’alliance qu’il a conclue avec eux, et en agissant avec justice à leur égard, il prouve que lui, le Dieu de la Bible, est devenu leur Dieu. Oui, il les tient pour justes et il leur accorde son pardon, grâce au sacrifice rédempteur de son Grand Prêtre, Jésus le Messie. C’est pourquoi il donne au reste rétabli la prospérité spirituelle, si bien que les nations la voient et qu’elles citent ces chrétiens en exemple, car ils constituent un peuple béni. Ainsi, dans sa sixième promesse, Dieu parle d’un changement de ligne de conduite de sa part.

      16 “Voici ce qu’a dit Jéhovah des armées: ‘Que vos mains soient fortes, vous qui entendez en ces jours-​ci ces paroles de la bouche des prophètes, au jour où fut posé le fondement de la maison de Jéhovah des armées, pour que le temple soit bâti! Car avant ces jours-​là il n’y avait pas de salaire pour les humains; et pour ce qui est du salaire des animaux domestiques, il n’y avait rien de la sorte; et il n’y avait pas de paix pour celui qui sortait ni pour celui qui entrait, à cause de l’adversaire, car je lançais tous les humains les uns contre les autres.’

      17. Quel changement allait se produire? Aussi, comment les nations parleraient-​elles autrement du reste rétabli?

      17 “‘Et maintenant, pour ceux qui resteront de ce peuple, je ne serai pas comme aux jours anciens’, telle est la déclaration de Jéhovah des armées. ‘Car il y aura la semence de paix; la vigne donnera son fruit, et la terre donnera sa production, et les cieux donneront leur rosée; et à ceux qui resteront de ce peuple je ferai assurément hériter toutes ces choses. Et il adviendra sans faute que, de même que vous êtes devenues une malédiction parmi les nations, ô maison de Juda et maison d’Israël, ainsi je vous sauverai, et vous devrez devenir une bénédiction. N’ayez pas peur. Que vos mains soient fortes!”’ — Zacharie 8:9-13.

      18. Pourquoi aurait-​il été illogique pour Jéhovah de bénir ces Juifs rapatriés, alors qu’ils avaient cessé de rebâtir le temple par crainte des hommes?

      18 Ces paroles divines nous rappellent que le temple de Jérusalem n’était pas encore achevé. Environ deux années auparavant, le reste d’entre toutes les tribus d’Israël, de la “maison de Juda” et de la “maison d’Israël”, avait repris la construction des fondements du temple. Ces travaux avaient recommencé sous l’impulsion et grâce aux encouragements des prophètes Aggée et Zacharie (Aggée 2:10-19; Zacharie 1:1-7; Esdras 4:23 à 5:2). Jusqu’alors, les travaux du temple avaient été suspendus pendant seize années environ. Si Jéhovah avait béni les Juifs et leur avait donné la prospérité matérielle pendant toutes les années où ils avaient négligé son temple, il aurait donné l’impression qu’il se souciait peu de voir sa maison de culte achevée et inaugurée. Il avait prophétisé que le second temple serait bâti à Jérusalem. Il avait délivré de Babylone le reste des exilés juifs, précisément pour leur permettre de rentrer dans leur pays et de reconstruire son temple (Ésaïe 44:26 à 45:6). Comment Dieu pouvait-​il les bénir, alors que par crainte des hommes ils avaient cessé de bâtir sa maison de culte et qu’ils cédaient au matérialisme?

      19. Pourquoi n’y avait-​il de paix ni à l’intérieur ni à l’extérieur? Que devait donc faire le reste juif?

      19 Pendant toutes ces années où les exilés rétablis négligeaient d’accomplir la mission qui leur avait été confiée et de magnifier Jéhovah des armées en achevant la construction du temple voué à son nom, les conditions qui régnaient à Jérusalem et dans la province de Juda étaient mauvaises, non seulement sur le plan spirituel, mais aussi sur le plan matériel, du point de vue économique. L’homme et l’animal domestique se trouvaient sans travail. À cause des conditions météorologiques, les récoltes étaient médiocres. Les nations hostiles des alentours se mêlaient de leurs affaires religieuses et autres. Les Israélites ne jouissaient pas non plus de la paix entre eux, car chacun poursuivait ses propres buts matérialistes. Comme il fallait s’y attendre, l’indignation de Dieu vint contre eux. Ils devaient donc se repentir et revenir à Jéhovah, pour qu’il revienne vers eux et leur accorde sa faveur.

      20. Par quelles paroles Jéhovah commença-​t-​il et termina-​t-​il sa sixième promesse? Pourquoi?

      20 Faisant preuve de miséricorde, Dieu, par la bouche des prophètes Aggée et Zacharie, attira leur attention sur leurs défauts. Ayant l’assurance que Jéhovah des armées était avec eux, même si tout l’Empire perse était contre eux, les Juifs prirent courage et, sans se soucier d’éventuelles interventions humaines, ils se remirent à travailler aux fondations du temple, résolus cette fois à mener à son terme la tâche que Dieu leur avait assignée. Par l’entremise du prophète Aggée, Jéhovah des armées leur déclara: “À partir de ce jour je bénirai.” (Ag 2:19). Ce fut dans la deuxième année du règne de Darius Ier, roi de Perse. Mais dans la quatrième année de Darius, Jéhovah fit ses dix promesses par l’intermédiaire de Zacharie. Les bénédictions divines sur la nation de constructeurs du temple devenaient manifestes. Cependant, il restait beaucoup de travail à faire pour terminer cette maison de culte, et il fallait affronter le courroux des hommes qui haïssaient Jéhovah. Les bâtisseurs du temple devaient persévérer. C’est pourquoi Jéhovah commença et termina sa sixième promesse en disant: “Que vos mains soient fortes (...)! N’ayez pas peur.” Ils ne devaient pas craindre les hommes, mais Dieu.

      21. Quand les nations voulaient maudire ou bénir quelqu’un, qui citeraient-​elles en exemple, et pourquoi?

      21 Quand les Juifs auraient achevé le temple, ils jouiraient pleinement de la faveur et de la bénédiction divines. Pendant les nombreuses années où ils s’étaient montrés indifférents à l’égard de la reconstruction du temple, leur situation en ce qui concerne la paix, la sécurité et la prospérité matérielle était devenue si mauvaise que les nations d’alentour pensaient que le pays de Juda et les exilés rétablis étaient sous une malédiction. De ce fait, lorsqu’elles appelaient une malédiction sur leurs ennemis, les nations demandaient qu’ils soient maudits comme les Israélites du pays de Juda. Mais elles ne pourraient plus agir ainsi lorsque le temple de Jéhovah serait terminé. Alors les nations, tout étonnées, verraient que les Israélites rétablis jouissaient de la bénédiction et de la faveur de leur Dieu. Ainsi, quand elles voudraient bénir quelqu’un, les nations citeraient en exemple la condition bénie d’Israël.

      22. En est-​il de même à notre époque, et après presque six décennies, quelle est la situation spirituelle des témoins de Jéhovah comparée à celle de la chrétienté?

      22 Il en est de même au vingtième siècle de notre ère, à la “conclusion du système de choses”. Avant que le reste rétabli des Israélites spirituels ne se remettent à travailler avec courage et sincérité à la restauration et à l’extension du culte pur et immaculé de Jéhovah dans son temple spirituel, — en s’occupant d’abord de leur propre vie, — ils connurent des difficultés extérieures et intérieures. Leurs ennemis religieux au sein de la chrétienté les maudirent, s’ingérèrent dans leurs affaires et s’efforcèrent énergiquement de les faire disparaître ou de supprimer l’œuvre du temple. Mais aujourd’hui, après presque six décennies passées à s’occuper sans désemparer du culte de Jéhovah et des intérêts de son Royaume messianique, quelle est la situation des membres du reste oint des témoins chrétiens de Jéhovah, comparée à celle de la chrétienté? Quels chrétiens connaissent la prospérité spirituelle? Qui jouit de la bénédiction divine pour avoir suivi strictement la Sainte Bible et accompli l’œuvre que Dieu a annoncée dans sa Parole? Même les ecclésiastiques de la chrétienté avouent qu’ils voudraient que les membres de leurs Églises possèdent le zèle, la foi, le courage et la connaissance biblique des témoins chrétiens de Jéhovah, et qu’ils connaissent leur prospérité religieuse.

      DIEU CHANGE D’AVIS À L’ÉGARD DE SON PEUPLE

      23. À cause de quel changement d’attitude de la part de Dieu le reste ne devait-​il plus avoir peur?

      23 Dieu fortifie et encourage encore son reste obéissant en lui faisant une septième promesse. “Car voici ce qu’a dit Jéhovah des armées: ‘De même que je m’étais proposé de vous faire ce qui est funeste, parce que vos ancêtres m’indignaient’, a dit Jéhovah des armées, ‘et je n’ai pas eu de regret, ainsi je me proposerai de nouveau, en ces jours-​ci, de faire du bien à Jérusalem et à la maison de Juda. N’ayez pas peur.’” — Zacharie 8:14, 15.

      24. Pourquoi Jéhovah n’agissait-​il pas sous le coup de la colère lorsqu’il se proposait de faire aux ancêtres du fidèle reste “ce qui est funeste”?

      24 Dans ce passage Jéhovah reconnaît qu’il s’était proposé de faire ce qui est funeste à la nation d’Israël, parce que les ancêtres du fidèle reste l’avaient indigné. Il ne s’agissait pas là d’une saute d’humeur ou d’un accès de colère de la part de Jéhovah. La chose funeste qu’il avait l’intention de faire subir à cette nation était strictement conforme aux avertissements qu’il lui avait donnés calmement concernant les malédictions qu’elle connaîtrait si elle violait l’alliance nationale qu’elle avait conclue avec lui. En toute équité, il avait donné jadis aux Israélites l’avertissement suivant, par la bouche du prophète Moïse:

      “Jéhovah suscitera contre toi une nation lointaine, du bout de la terre, comme un aigle fond sur sa proie, une nation dont tu ne comprendras pas la langue, une nation au visage farouche, qui ne sera pas partiale envers le vieillard et ne témoignera pas de faveur au jeune homme. (...)

      “Et il arrivera sans faute que, de même que Jéhovah exultait à votre sujet pour vous faire du bien et pour vous multiplier, de même Jéhovah exultera à votre sujet pour vous détruire et pour vous anéantir; et vous serez bel et bien arrachés de dessus le sol où tu vas pour en prendre possession.

      “Et, à coup sûr, Jéhovah te dispersera parmi tous les peuples, d’un bout de la terre à l’autre bout de la terre, et là il faudra que tu serves d’autres dieux que tu n’as pas connus.” — Deutéronome 28:49, 50, 63, 64; voir aussi Lévitique 26:27-43.

      25. a) Pourquoi Jéhovah n’a-​t-​il pas agi injustement quand il a permis que ces malédictions se réalisent? b) Pourquoi Dieu avait-​il changé d’avis et que se proposait-​il de faire?

      25 Par conséquent, lorsque Jéhovah permit que les Israélites infidèles soient “arrachés de dessus le sol” par les Assyriens, puis par les Babyloniens, et que le pays de Juda soit complètement désolé pendant soixante-dix ans, il ne faisait que respecter l’alliance nationale qu’il avait conclue avec eux. Mais maintenant, ayant discipliné cette nation conformément aux termes de cette alliance, il se proposait de faire tout le contraire et de lui témoigner de la miséricorde. Il avait commencé par ramener à Jérusalem et au pays de Juda un fidèle reste de Juifs repentants. Certes, il n’avait pu les bénir pendant le temps qu’ils avaient suspendu les travaux du temple par crainte des hommes. Mais à présent, “en ces jours-​ci”, aux jours où ils avaient repris les travaux avec foi et les poursuivaient courageusement, Jéhovah se proposait “de faire du bien à Jérusalem et à la maison de Juda”. Aussi, puisque Jéhovah des armées était pour eux et avec eux, parce qu’ils l’adoraient de tout leur cœur, ils ne devaient pas avoir peur des hommes.

      26. Au vingtième siècle, comment la septième promesse s’est-​elle appliquée tout autant au reste spirituel?

      26 Aux temps modernes, Jéhovah a tenu sa promesse, qui s’applique tout autant aux membres du fidèle reste de l’Israël spirituel. En raison de leurs fautes, ils ont été enlevés de leur domaine spirituel pendant la Première Guerre mondiale, et dispersés. Mais aujourd’hui, en considérant les années qui se sont écoulées depuis leur rétablissement en 1919, ils constatent que le Dieu dont ils portent le nom a été merveilleusement bon à leur égard, à cause du travail qu’ils ont accompli pour restaurer le culte pur.

      27. Quelles paroles Jéhovah adresse-​t-​il ensuite au reste rétabli, et cela en accord avec quels commandements?

      27 Cependant, ceux que Dieu a rétablis avec miséricorde dans sa faveur ont des choses importantes à accomplir. Les paroles suivantes de Jéhovah sont en accord avec les deux grands commandements de la Loi, à savoir: aimer Dieu de tout son cœur, de toute son âme, de tout son esprit et de toute sa force, et aimer son prochain comme soi-​même. Nous lisons: “‘Voici les choses que vous devrez faire: Parlez véridiquement l’un avec l’autre. Jugez, à vos portes, avec vérité et jugement de paix. Et ne tramez pas en vos cœurs du malheur l’un contre l’autre, et n’aimez pas le faux serment; car ce sont là toutes choses que j’ai haïes’, telle est la déclaration de Jéhovah.” — Zacharie 8:16, 17.

      28. Comment la vérité et la justice doivent-​elles être respectées aux “portes” ou tribunaux, et dans quel but doit-​on rendre un “jugement de paix”?

      28 Pour garder la faveur de Jéhovah des armées, les membres du reste rétabli doivent éviter de faire les choses qu’il hait. Ils doivent rendre la justice dans leurs portes ou tribunaux. Ils évitent de recourir au faux serment pour faire venir un malheur immérité sur leur prochain. Ils doivent être honnêtes dans les déclarations qu’ils font à leurs semblables ou sous serment, devant un tribunal. Il leur faut toujours parler véridiquement, et ne pas dire une chose, tout en pensant différemment dans leur cœur trompeur. Quand ils sont appelés à régler judiciairement une affaire ou un différend, leur but devrait être de rétablir la paix entre ceux qui sont en procès. Cet objectif ne peut être atteint que lorsque la vérité et la justice sont respectées. Nous devrions aimer ce que Dieu aime, et non ce qu’il hait.

      29. Comment l’apôtre Paul montre-​t-​il que Zacharie 8:16 s’applique au reste chrétien, et que signifie ‘parler véridiquement’?

      29 Ces exigences s’appliquent-​elles au reste oint de l’Israël spirituel? Certainement. Et pour favoriser l’unité chrétienne, l’apôtre Paul écrivit ce qui suit aux croyants d’Éphèse, en Asie Mineure: “En disant la vérité et par l’amour, grandissons en toutes choses en celui qui est la tête, Christ. (...) C’est pourquoi, vous étant défaits du mensonge, parlez avec vérité, chacun de vous avec son prochain, car nous sommes, nous, des membres appartenant les uns aux autres.” (Éphésiens 4:15, 25). Manifestement, l’apôtre citait partiellement Zacharie 8:16 et l’appliquait à juste titre aux chrétiens qui faisaient partie de “l’Israël de Dieu”. (Galates 6:15, 16.) Parler véridiquement ou avec vérité l’un avec l’autre veut également dire parler des vérités de la Bible, et non des mensonges religieux de Babylone la Grande. Nous favoriserons ainsi le culte pur de Dieu dans son temple spirituel.

      JEÛNES TRANSFORMÉS EN FÊTES

      30. Selon la huitième promesse de Jéhovah, que devaient devenir les jeûnes d’autrefois?

      30 Dans la Bible le chiffre sept symbolise la perfection spirituelle, mais Dieu ne s’est pas arrêté à la septième promesse. Lisons sa huitième déclaration: “Voici ce qu’a dit Jéhovah des armées: ‘Le jeûne du quatrième mois, et le jeûne du cinquième mois, et le jeûne du septième mois, et le jeûne du dixième mois deviendront pour la maison de Juda une exultation, et une allégresse, et de bonnes époques de fête. Aimez donc la vérité et la paix.’” — Zacharie 8:19.

      31. À quelle question cette déclaration fournit-​elle la réponse, et pourquoi ne convenait-​il plus de jeûner ni de mener deuil?

      31 Ce fut là une réponse directe et positive à Scharézer et à Réguem-Mélech, qui avaient été envoyés de Béthel pour demander s’ils devaient continuer d’observer un jeûne avec deuil pendant le cinquième mois (Zacharie 7:1-3). À présent que la construction du second temple de Jérusalem avançait vers son achèvement glorieux, il ne convenait pas de pleurer la destruction de Jérusalem et de son temple, survenue en 607, soit plus de quatre-vingts années auparavant. Dieu voulait que ses serviteurs se réjouissent de la bonté dont il faisait maintenant preuve à leur égard, et qu’ils exultent de voir effacées les destructions opérées par les Babyloniens à Jérusalem et au pays de Juda. Finis le deuil et les jeûnes! Qu’ils cèdent la place aux bonnes époques de fête!

      32. Comment cette promesse divine s’est-​elle réalisée chez les chrétiens de l’Israël spirituel, et quel jour le reste observe-​t-​il, conformément à l’ordre du Christ?

      32 Cette promesse divine faite à l’ancien Israël a eu un accomplissement merveilleux chez les chrétiens de l’Israël spirituel. Aujourd’hui, les membres du reste oint n’observent ni les jeûnes ni les époques de deuil qui avaient cours dans l’antique Israël, pas même le Yom Kippour ou jour des Propitiations, célébré le dixième jour du septième mois lunaire (Tischri). (Lévitique, chapitre 16.) Ils se réjouissent du vrai jour des Propitiations que le Grand Prêtre Jésus Christ a célébré en l’an 33 de notre ère, lorsque dans le ciel il présenta à Jéhovah la valeur de son sacrifice rédempteur parfait offert en faveur de tous les hommes (I Jean 1:7 à 2:2). Le seul jour que les membres du reste de l’Israël spirituel observent chaque année est l’anniversaire de la mort sacrificielle du Christ, le jour de Pâque (le 14 Nisan), conformément à l’ordre qu’il donna lui-​même à ses disciples. Ainsi, lorsque les membres du reste observèrent le Repas du Seigneur après le coucher du soleil le 13 avril 1919, plus de 17 961 d’entre eux se réunirent dans le monde entier pour commémorer sa mort propitiatoire. Mais le jeudi 27 mars 1975, après le coucher du soleil, 4 925 643 personnes se sont réunies pour célébrer cette fête; parmi elles, 10 550 ont pris les emblèmes: du pain sans levain et du vin. — Luc 22:7-20.

      33. Quelle prophétie contenue dans la neuvième promesse de Jéhovah explique pourquoi l’assistance au Repas du Seigneur a été si importante en 1975?

      33 D’où sont venues ces presque cinq millions de personnes qui, outre les 10 550 participants, ont assisté au Repas du Seigneur en tant qu’observateurs? Cette assistance phénoménale s’explique par l’accomplissement de la neuvième promesse de Jéhovah, consignée dans Zacharie 8:20-22. “Voici ce qu’a dit Jéhovah des armées: ‘Il arrivera encore que des peuples et les habitants de beaucoup de villes viendront; et, à coup sûr, les habitants d’une ville iront vers ceux d’une autre, en disant: “Allons tout de bon adoucir la face de Jéhovah et chercher Jéhovah des armées. J’irai, moi aussi.” Et beaucoup de peuples et des nations puissantes viendront vraiment chercher Jéhovah des armées à Jérusalem et adoucir la face de Jéhovah.”’

      RASSEMBLEMENT INTERNATIONAL DANS LA VILLE DE DIEU

      34. a) Comment les “peuples” et les “nations” viennent-​ils au siège du culte de Jéhovah? b) Des gens venus de “beaucoup de peuples”, de “nations puissantes” et de “beaucoup de villes” font-​ils partie de ce rassemblement?

      34 Ce ne seraient pas des “peuples” entiers ou des “nations” entières qui viendraient au siège du culte de Jéhovah, afin d’apaiser celui-ci et d’obtenir sa faveur. Ce seraient plutôt des individus d’entre les peuples et les nations qui agiraient ainsi. Autrement dit, cette prophétie n’annonçait pas la conversion du monde au judaïsme. L’examen de l’Annuaire des Témoins de Jéhovah 1976 nous apprend en effet que les témoins chrétiens de Jéhovah déploient leur activité dans 210 pays et îles, qui comprennent “beaucoup de peuples et des nations puissantes”. Quant à l’expression “les habitants de beaucoup de villes”, ce même Annuaire révèle que le 31 août 1975, il y avait 38 256 congrégations de témoins de Jéhovah dans le monde. Rien qu’à New York, il y avait 266 congrégations, plusieurs réunissant des gens qui parlent des langues autres que l’anglais. Les Bibles et les imprimés bibliques publiés par les adorateurs de Jéhovah sont imprimés en 165 langues. Ces chrétiens pratiquent le culte de Jéhovah en imitant Jésus Christ.

      35. Pourquoi ces gens n’affluent-​ils pas vers la ville moderne de Jérusalem? Où s’assemblent-​ils pour adorer Jéhovah?

      35 Tous ces gens n’affluent pas vers la Jérusalem terrestre, où une mosquée connue sous le nom de Coupole du Rocher occupe aujourd’hui l’emplacement du temple. Ils reconnaissent l’existence “d’un mont Sion et d’une ville du Dieu vivant, la Jérusalem céleste”. (Hébreux 12:22.) Ils exultent de constater qu’à la fin des temps des Gentils, en 1914, le Royaume messianique de Dieu fut établi au mont Sion céleste, et que Jésus Christ, “fils de David, fils d’Abraham”, y est intronisé (Matthieu 1:1). Il s’ensuit que le droit divin accordé à la famille royale de David de régner dans la ville de Dieu n’est plus foulé aux pieds par les nations gentiles (Luc 21:20-24). Ces gens rassemblés se soumettent au Royaume messianique qui détruira bientôt tous les gouvernements des nations et régnera éternellement pour justifier la souveraineté universelle de Jéhovah des armées. C’est dans les cours terrestres de son temple spirituel qu’ils adorent Dieu et qu’ils jouissent de sa faveur. — Psaumes 84:2, 10; 116:18, 19.

      36. D’après la dernière promesse de Jéhovah, qui devait saisir le pan d’un Juif? Que devaient-​ils dire?

      36 L’accomplissement moderne de cette neuvième promesse du Souverain Seigneur Dieu est vraiment merveilleux. Mais cette série remarquable de promesses divines atteint son point culminant avec une dixième déclaration. En effet, au dernier verset (23) du chapitre huit de la prophétie de Zacharie, nous lisons: “Voici ce qu’a dit Jéhovah des armées: ‘Ce sera en ces jours-​là que dix hommes de toutes les langues des nations saisiront, oui, ils saisiront effectivement le pan d’un homme juif, en disant: “Nous irons avec vous, car nous avons entendu dire que Dieu est avec vous.”’” — Zacharie 8:23.

      37. Pour comprendre le sens du terme “homme juif” dans ce passage, de quelle règle faut-​il tenir compte?

      37 Pour bien comprendre cette prophétie au sujet du “pan d’un homme juif”, nous devons tenir compte de la règle énoncée par celui qui fut “circoncis le huitième jour, de la race d’Israël, de la tribu de Benjamin, Hébreu né d’Hébreux; pour ce qui est de la loi, Pharisien”; il s’agit de l’apôtre Paul, qui, auparavant, ‘pour ce qui est du zèle, persécutait la congrégation’. (Philippiens 3:5, 6.) Au premier siècle, ce Juif ou Israélite de naissance écrivit à la congrégation chrétienne de Rome: “N’est pas Juif celui qui l’est au-dehors, et n’est pas circoncision celle qui l’est au-dehors dans la chair. Mais est Juif celui qui l’est au-dedans, et sa circoncision, c’est celle du cœur par l’esprit, et non par un code écrit. La louange de celui-là vient non des hommes, mais de Dieu.” — Romains 2:28, 29.

      38. a) Si ce ne sont pas les origines raciales de l’“homme juif” qui comptent, qu’est-​ce qui importe? b) Jusqu’à quand la congrégation chrétienne était-​elle composée exclusivement de Juifs et de prosélytes? Quel choix Corneille dut-​il faire?

      38 C’est pourquoi l’accomplissement de Zacharie 8:23 ne dépend pas de la supériorité d’une race quelconque. Les “dix hommes” ne saisissent pas “le pan d’un homme juif” parce qu’il est Juif de naissance. Ce qui compte, en l’occurrence, ce ne sont pas du tout ses origines charnelles, mais le Dieu de cet “homme juif”. Et même s’il prétend adorer Dieu, celui-ci est-​il vraiment avec lui? Certes, pendant la seconde moitié de la soixante-dixième semaine d’années, selon la prophétie de Daniel 9:24-27, qui va de la Pentecôte de l’an 33 à l’automne de l’an 36, la congrégation chrétienne était composée exclusivement de Juifs et de prosélytes circoncis. Mais qu’est-​ce qui distinguait les Juifs qui étaient membres de la congrégation chrétienne? À cette époque-​là, il y avait Juifs et Juifs. Dieu n’était assurément pas avec les deux sortes de Juifs, et il n’était pas divisé. Par conséquent, à la fin de la soixante-dixième semaine d’années, au début de l’automne de l’an 36, à quelle sorte de Juifs le centurion italien Corneille s’adressa-​t-​il, afin de se joindre à eux dans leur culte? Que nous révèle le passage d’Actes 10:1-48?

      39. Avec quels Juifs Corneille décida-​t-​il d’aller?

      39 Corneille cessa de pratiquer le judaïsme et de faire “beaucoup de dons de miséricorde” aux Juifs qui avaient fait subir à Jésus Christ une mort violente, l’ayant accusé d’être un blasphémateur de Dieu et un faux Christ. Corneille et les autres Gentils convertis en même temps que lui ne suivirent que ceux d’entre les Juifs qui étaient devenus disciples de Jésus Christ et sur lesquels Dieu avait répandu son esprit saint, par l’intermédiaire de Jésus, pour indiquer qu’il était avec la congrégation chrétienne (Actes 2:1-47; 11:1-18). Cette congrégation chrétienne était composée de Juifs spirituels, d’Israélites spirituels, qui avaient été admis dans la nouvelle alliance que Dieu avait conclue avec eux et pour laquelle le Christ avait servi de Médiateur. L’Italien Corneille devint lui aussi un Juif ou Israélite spirituel, au même titre que les Juifs de naissance qui croyaient en Jésus. Corneille vit que la congrégation chrétienne se composait de Juifs spirituels et que Dieu était avec eux. C’est pourquoi il décida d’aller avec ces Juifs spirituels.

      40. Surtout depuis la destruction de Jérusalem par les Romains, y a-​t-​il lieu d’appliquer Zacharie 8:23 aux Juifs non chrétiens?

      40 Il ne serait ni sérieux ni honnête de prétendre que la destruction de Jérusalem et de son temple par les légions romaines prouve que Dieu était avec les Juifs surpris par cette catastrophe, uniquement parce qu’ils étaient des Juifs circoncis selon la chair. En tout cas, les Gentils qui iraient aujourd’hui à Jérusalem pour y adorer avec les Juifs ne trouveraient aucun temple israélite sur le mont Moriah. Certes, les Israéliens prirent la vieille ville de Jérusalem pendant la guerre des Six Jours, en 1967, mais les chefs religieux et politiques juifs ne font rien pour rebâtir le temple sur son emplacement historique, à l’exemple du grand prêtre Josué et du gouverneur Zorobabel. En vertu de quoi donc appliquerait-​on Zacharie 8:23 aux Juifs non chrétiens, que ce soit aujourd’hui ou dans un avenir prévisible? Rien ne permet de le faire.

      41. La prophétie de Zacharie 8:23 s’applique-​t-​elle à la chrétienté?

      41 Cette prophétie s’accomplit-​elle davantage sur la chrétienté, qui prétend depuis longtemps devoir convertir le monde aux nombreuses Églises réunies en son sein? Dix non-chrétiens d’entre les peuples et les nations saisissent-​ils le pan d’un membre d’une Église de la chrétienté, en disant: “Nous irons avec vous, car nous avons entendu dire que Dieu est avec vous.” N’oublions pas aussi que le mot “Dieu” dans cette prophétie désigne “Jéhovah des armées”. De toute évidence, le monde païen ne se convertit pas aux Églises de la chrétienté dans la proportion de dix païens pour un membre de ces Églises. Actuellement, les religions de la chrétienté prétendent réunir quelque 924 274 000 croyants. Or, dix fois ce nombre équivaudrait à plus de deux fois la population de la terre.

      42. Pour savoir à quels Juifs spirituels s’applique Zacharie 8:23, à quelles questions convient-​il de répondre?

      42 Tout comme il y avait Juifs et Juifs à l’époque des apôtres du Christ, de même aujourd’hui il y a Juifs spirituels et Juifs spirituels. La chrétienté réunit plus de 900 millions de prétendus Juifs spirituels qui sont censés être dans la nouvelle alliance dont le Christ est le médiateur. Mais à propos de ces deux sortes de Juifs spirituels, les questions suivantes se posent: Lesquels adorent et servent réellement Jéhovah des armées dans son vrai temple spirituel? Auxquels les peuples de toutes les nations, grandes et petites, disent-​ils qu’ils iront avec eux parce qu’ils ont entendu que “Dieu” (non pas un Dieu sans nom, mais Jéhovah Dieu) est avec eux? Pour connaître la réponse à ces questions, tenons-​nous-​en uniquement aux faits.

      43. Qu’est-​ce qui permet de reconnaître aujourd’hui les Israélites spirituels à qui s’applique Zacharie 8:23, et combien sont-​ils?

      43 Or, les faits visibles aujourd’hui dans le monde entier attestent qu’il s’agit des membres du reste oint des Israélites spirituels que Jéhovah Dieu a délivrés de Babylone la Grande, l’empire universel de la fausse religion d’origine babylonienne. Ces chrétiens accomplissent une œuvre spirituelle comparable à la construction du second temple de Jéhovah à l’époque du grand prêtre Josué et du gouverneur Zorobabel. Ils travaillent avec zèle pour aider des hommes de toutes nations, tribus, peuples et langues qui pratiquent le culte de Jéhovah des armées dans le monde entier. Ils se réunissent annuellement, le jour de Pâque, afin de célébrer la mort sacrificielle du Fils de Jéhovah, le Messie Jésus. À cette occasion, ils prennent les emblèmes: du pain sans levain et du vin, conformément à l’ordre de Jésus Christ. À en juger par ce témoignage éloquent de leur part, il n’y aurait aujourd’hui qu’environ dix mille Israélites spirituels oints, bien moins que le nombre des membres du reste au temps de Zacharie.

      44. Qui se joint aux véritables Israélites spirituels, et sont-​ils nombreux?

      44 Mais qui se joint à ces Juifs spirituels pour adorer le seul vrai Dieu vivant dans son temple spirituel? Conformément à la prophétie de Révélation 7:9-17, il s’agit d’une “grande foule” non dénombrée, venue de “toutes nations et tribus et peuples et langues”. Ces gens deviennent, eux aussi, disciples du Messie de Jéhovah (Matthieu 28:19, 20). Rien qu’en 1975, 295 073 personnes ont pris le baptême en tant que disciples du Messie, voués à Jéhovah. Cette même année, 2 062 449 personnes en moyenne ont obéi chaque mois au commandement du Messie qui ordonne de prêcher partout “cette bonne nouvelle” du Royaume messianique de Jéhovah, jusqu’à la fin prochaine du présent système de choses (Matthieu 24:14). Quel accomplissement remarquable de Zacharie 8:23!

  • La présentation du roi apporte la délivrance aux prisonniers
    Le paradis rétabli parmi les hommes grâce à la Théocratie !
    • Chapitre 16

      La présentation du roi apporte la délivrance aux prisonniers

      1. Quelle sorte d’accomplissement la prophétie de Zacharie, chapitre neuf, a-​t-​elle de nos jours, et qu’est-​ce qui nous aidera à le comprendre?

      AUJOURD’HUI, la Syrie, le Liban et la bande de Gaza figurent souvent dans les informations. Des villes situées dans ces territoires sont nommées dans le neuvième chapitre de la prophétie de Zacharie Za 9. Cependant, les déclarations que ce prophète fit au sixième siècle avant notre ère ne s’appliquent pas aux relations entre ces territoires et la république d’Israël. Cette prophétie de Zacharie eut un premier accomplissement, au sens littéral, au premier siècle de notre ère, mais son accomplissement final, au sens spirituel ou figuré, a lieu de nos jours. Familiarisons-​nous avec le premier accomplissement, qui eut lieu voilà dix-neuf siècles, car ainsi nous discernerons mieux son accomplissement spirituel à notre époque.

      2. Quelle carte pouvons-​nous consulter? Les endroits mentionnés en rapport avec le “pays de Hadrach” étaient-​ils des villes israélites?

      2 Si vous consultez la carte de la Palestine au temps des rois de Perse, vous y verrez indiquées Damas, capitale de la Syrie, Hamath, ville située à environ 190 kilomètres au nord de Damas, les anciennes villes phéniciennes (maintenant libanaises) de Tyr et de Sidon, sur la côte de la Méditerranée, ainsi que les villes philistines de Gaza, d’Askélon, d’Écron, d’Aschdod et de Gath. Bien visibles aussi sont les villes de Jérusalem et de Samarie. Le “pays de Hadrach” ne figure pas dans tous les atlas, car sa localisation précise n’est pas connue. Notons, cependant, que notre prophétie associe ce pays, qui n’est mentionné qu’une seule fois dans la Bible, à la ville de Damas. Selon Baly et Tushingham (Atlas of the Biblical World, 1971, page 199) le “pays de Hadrach” était une “région en Syrie, près de Damas”. Un autre ouvrage (The Westminster Historical Atlas to the Bible, édition révisée de 1956, page 124) parle du pays de Hadrach comme d’un “district de Syrie, au nord de Hamath”, donc au nord de Damas. Il importe peu de savoir si le terme “pays de Hadrach” désigne un territoire symbolique où se trouvaient toutes ces villes syriennes, phéniciennes et philistines. L’important, c’est qu’elles étaient toutes non israélites, non juives.

      3. Quel contraste y a-​t-​il entre les derniers versets du chapitre huit de Zacharie et les premiers versets du chapitre neuf?

      3 Les derniers versets (Za 8:20-23) du chapitre huit de la prophétie de Zacharie nous informent que des hommes de toutes les langues des nations et les habitants de beaucoup de villes iront à Jérusalem pour y adorer Jéhovah, saisissant même le pan d’un Juif, afin de se joindre à lui dans le culte de son Dieu. Qu’arrivera-​t-​il aux gens qui refusent d’agir de la sorte? Fort à propos, les huit premiers versets du chapitre suivant (neuf) nous informent des conséquences que ces gens subiront. Lisons donc Zacharie 9:1-8.

      4. Selon Zacharie 9:1-8, qui intervient dans les affaires de ces peuples, et en faveur de qui?

      4 “Déclaration solennelle: ‘La parole de Jéhovah est contre le pays de Hadrach, et c’est sur Damas qu’elle se repose; car Jéhovah a l’œil sur l’homme terrestre et sur toutes les tribus d’Israël. Et Hamath l’avoisinera également; Tyr et Sidon, car elle est très sage. Et Tyr a commencé à se bâtir un rempart et à entasser de l’argent comme de la poussière, et de l’or comme la boue des rues. Voici que Jéhovah la dépossédera lui-​même, et, à coup sûr, il abattra dans la mer ses forces militaires, et elle-​même sera dévorée dans le feu. Askélon verra et prendra peur; et pour ce qui est de Gaza, elle éprouvera également de violentes douleurs. Écron aussi, car l’espoir sur lequel elle comptait connaîtra la honte. Et, à coup sûr, de Gaza un roi périra, et Askélon, elle, ne sera pas habitée. Et un fils illégitime s’établira bel et bien à Aschdod, et assurément je retrancherai l’orgueil des Philistins. Et j’enlèverai de sa bouche ses choses souillées de sang et d’entre ses dents ses choses immondes, et, à coup sûr, lui aussi restera pour notre Dieu; et il devra devenir comme un cheik en Juda, et Écron, comme le Jébusite. Et je camperai, comme un avant-poste, pour ma maison, de sorte qu’il n’y aura personne qui passe et personne qui revienne; et il ne passera plus chez eux de chef de corvée, car maintenant je l’ai vu de mes yeux.’”

      5. Pourquoi la défaveur de Jéhovah frappait-​elle Damas, le “pays de Hadrach” et Hamath?

      5 Au sixième siècle avant notre ère, la Syrie adorait de faux dieux et persistait dans son inimitié envers le pays de Juda, qui avait été restauré. Elle refusait d’adorer Jéhovah au temple rebâti de Jérusalem. C’était donc à juste titre que la parole de Jéhovah était “contre le pays de Hadrach”, qui faisait partie de la Syrie. Cette parole défavorable se reposait sur Damas, capitale du pays. Comme le territoire de Hamath avoisinait Damas, la parole de Jéhovah était également prononcée contre elle. Ainsi, toute la Syrie était frappée de la défaveur divine.

      6. Pourquoi la parole de Jéhovah était-​elle contre les villes de Phénicie?

      6 La Phénicie, dont le territoire confinait à celui de la Syrie, s’était retournée elle aussi contre le pays de Juda au moment de sa plus grande détresse. Le Psaume 83:5-8 inclut les villes phéniciennes de Guébal et de Tyr dans la conspiration internationale ourdie contre le peuple de Jéhovah. Nous lisons: “Contre toi ils se sont mis en devoir de conclure une alliance, les tentes d’Édom et les Ismaélites, Moab et les Hagrites, Guébal, et Ammon, et Amalec, la Philistie avec les habitants de Tyr. De plus, l’Assyrie s’est jointe à eux; ils sont devenus un bras pour les fils de Lot [Moab et Ammon].” Tyr était en fait une colonie de Sidon. Zacharie 9:2-4 les mentionne en ces termes:

      7. Dans Zacharie 9:2-4, avec quelle ville Tyr est-​elle associée, et quel sort lui est réservé?

      7 “Tyr et Sidon, car elle est très sage. Et Tyr a commencé à se bâtir un rempart et à entasser de l’argent comme de la poussière, et de l’or comme la boue des rues. Voici que Jéhovah la dépossédera lui-​même, et, à coup sûr, il abattra dans la mer ses forces militaires; et elle-​même sera dévorée dans le feu.”

      8. De quelle ville de Tyr Zacharie parle-​t-​il, et pourquoi?

      8 D’après ces paroles, il est certain que la “parole de Jéhovah” était également prononcée contre toute la Phénicie, représentée par Tyr et Sidon, ses deux villes célèbres. La Tyr mentionnée ici est la ville insulaire, car Nébucadnezzar, roi de Babylone, anéantit la ville continentale lors de sa campagne de Palestine (Ézéchiel 29:17-20). Les survivants se réfugièrent dans l’île et y construisirent une ville puissante. Selon Ézéchiel 28:1-19, Tyr avait agi traîtreusement envers son ancien ami Israël, et Sidon s’était associée à Tyr dans cette action diabolique (Ézéchiel 28:20-26). Après la restauration du pays de Juda en 537, donc après les soixante-dix années où il était resté désolé, Tyr et Sidon ne changèrent pas leur cœur à l’égard de Jérusalem et de son second temple. Quel manque de sagesse!

      9. Comment Tyr s’était-​elle enrichie et fortifiée, mais comment la prophétie de Jéhovah se réalisa-​t-​elle?

      9 Tout comme Sidon, Tyr continua d’agir selon la sagesse de ce monde en augmentant sa capacité d’amasser sur la terre, où les maraudeurs peuvent spolier, des richesses, de l’or et de l’argent. Les remparts énormes que Tyr s’était bâtis pour protéger sa puissance commerciale et maritime ne résistèrent pas à la stratégie qu’employa, en 332, le conquérant grec Alexandre le Grand. Les forces militaires terrestres de Tyr et ses nombreux navires de guerre ne réussirent pas à la sauver. Agissant par le moyen de son instrument d’exécution sur la terre, Jéhovah abattit les forces militaires de Tyr dans la mer, où elle avait établi sa forteresse. Il la déposséda, livrant ses immenses richesses au conquérant. Elle finit par être “dévorée dans le feu”.

      10. Les habitants de Tyr et de Sidon s’intéressaient-​ils à Jésus Christ, et qu’est-​ce qui fut établi plus tard à Tyr?

      10 Tyr fut rebâtie par la suite, mais, pas plus que Sidon, elle ne retrouva jamais la puissante situation commerciale qu’elle avait connue avant l’accomplissement de la “parole de Jéhovah” prononcée contre elle. Au premier siècle de notre ère, bien des habitants de Tyr et de Sidon vinrent vers Jésus pour l’écouter, l’observer et chercher auprès de lui la guérison (Marc 3:7, 8; Luc 6:17; Matthieu 15:21-29). Selon les paroles de Jésus consignées dans Matthieu 11:20-22 et Luc 10:13, 14, il a dû y avoir à Tyr et à Sidon de nombreuses personnes disposées à écouter le message du Royaume de Dieu et à agir en conséquence. À l’époque du troisième voyage missionnaire de l’apôtre Paul, il y avait une congrégation chrétienne à Tyr (Actes 21:2-7). Ces habitants de Tyr ne comptaient pas sur des forces militaires; ils n’amassaient pas des trésors sur la terre, mais plutôt dans le ciel.

      L’ORGUEIL DE L’ENNEMI PAÏEN SERA RETRANCHÉ

      11, 12. a) Quelle ligue dominait jadis la Philistie? b) L’orgueil de qui Jéhovah allait-​il retrancher, et comment?

      11 Quelle “parole de Jéhovah” fut ensuite prononcée contre la Philistie? Jadis, une ligue réunissant les cinq villes d’Aschdod, d’Askélon, d’Écron, de Gath et de Gaza dominait sur la Philistie. Pour une raison inconnue, Gath ne figure pas dans cette parole que Jéhovah prononça contre les Philistins. Lisons la suite de la prophétie dans Zacharie 9:5-7:

      12 “Askélon verra et prendra peur; et pour ce qui est de Gaza, elle éprouvera également de violentes douleurs. Écron aussi, car l’espoir sur lequel elle comptait connaîtra la honte. Et, à coup sûr, de Gaza un roi périra, et Askélon, elle, ne sera pas habitée. Et un fils illégitime s’établira bel et bien à Aschdod, et assurément je retrancherai l’orgueil des Philistins. Et j’enlèverai de sa bouche ses choses souillées de sang et d’entre ses dents ses choses immondes, et, à coup sûr, lui aussi restera pour notre Dieu; et il devra devenir comme un cheik en Juda, et Écron, comme le Jébusite.”

      13. a) Quelles conséquences la destruction de Tyr en 332 aurait-​elle pour Askélon, Gaza et Écron? b) Quel changement devait subir Aschdod?

      13 La ville d’Askélon devait donc être témoin de la destruction de Tyr, prendre peur et finir par être privée d’habitants. Quant à Gaza, elle a dû éprouver de violentes douleurs pour la même raison. À cause de cet événement douloureux et de ses conséquences, son roi périt et elle connut un changement de régime. Apparemment la ville d’Écron comptait sur Tyr pour se protéger des envahisseurs. Aussi, lorsque, en 332 avant notre ère, Alexandre le Grand réduisit Tyr en ruines après un siège de sept mois, Écron aussi se tordit de douleurs, car l’espoir sur lequel elle comptait connut la honte. Mais qu’advint-​il d’Aschdod, la quatrième ville mentionnée? Sa population devait, semble-​t-​il, subir un changement, car Jéhovah déclara: “Un fils illégitime s’établira bel et bien à Aschdod.” Les habitants légitimes seraient enlevés et des étrangers prendraient possession de la ville, non seulement pour la gouverner, mais encore pour l’habiter.

      14. Quelle attitude les Philistins avaient-​ils adoptée à l’égard d’Israël, et comment Jéhovah allait-​il retrancher leur orgueil?

      14 De toute évidence, la “parole de Jéhovah” était contre la Philistie. Les Philistins s’étaient montrés très orgueilleux et arrogants, surtout envers les serviteurs de Jéhovah, même après que ceux-ci eurent été rétablis dans leur pays. Cependant, cet orgueil précéda leur écroulement. Par son action contre les quatre villes principales de la Philistie, Jéhovah ‘retrancherait l’orgueil des Philistins’. Désormais, aucun Philistin ne pourrait se vanter par rapport au peuple de Jéhovah. Dieu allait également retrancher le faux culte des Philistins.

      15. a) Qu’allait faire Jéhovah des “choses souillées de sang” et des “choses immondes” des Philistins? b) Que ferait un reste des Philistins?

      15 En adorant leurs faux dieux, les Philistins mangeaient des sacrifices qui étaient immondes pour Jéhovah et pour son peuple. En outre, les victimes dont ils mangeaient la chair lors de leurs repas sacrificiels n’avaient pas été saignées. Ce culte abominable de divinités idolâtriques devait s’arrêter, car la “parole de Jéhovah” disait encore: “Et j’enlèverai de sa bouche [celle du Philistin] ses choses souillées de sang et d’entre ses dents ses choses immondes, et, à coup sûr, lui aussi restera pour notre Dieu.” La Bible ne précise pas comment ces choses immondes et souillées de sang seraient enlevées de la bouche et d’entre les dents des Philistins. Quoi qu’il en soit, parmi les nombreux Philistins qui refusaient d’observer les commandements de Dieu et d’abandonner l’idolâtrie avec ses sacrifices et ses rites abominables, il s’en trouverait un reste qui cesserait ces pratiques volontairement et avec obéissance. Ce reste serait “pour notre Dieu”, c’est-à-dire pour Jéhovah des armées. Quelle transformation salutaire! Mais Zacharie 9:7 dit encore au sujet de ce reste: “Et il devra devenir comme un cheik en Juda, et Écron, comme le Jébusite.”

      16. a) Comment le reste d’entre les Philistins deviendrait-​il “comme un cheik en Juda”? b) Qu’indique l’expression “comme le Jébusite”?

      16 Bien entendu, étant Chamites, les Philistins ne pouvaient devenir des cheiks au sein de la tribu de Juda, dont les membres étaient Sémites et Hébreux (Genèse 10:6, 13, 14, 21-25). Mais les membres du reste obéissant qui devinrent des prosélytes du culte de “notre Dieu”, Jéhovah, pouvaient devenir “comme un cheik en Juda”. Ainsi, au lieu d’être considéré comme de peu d’importance, ce reste occuperait une place privilégiée au sein du peuple élu de Jéhovah. Comme le cheik d’un clan, ses membres se verraient confier des charges. Ces responsabilités seraient cependant subordonnées à celles des Judéens. C’est ce qu’indique le passage qui dit qu’Écron deviendrait “comme le Jébusite”. Ainsi que les Philistins, les Jébusites étaient des descendants de Cham, non par Mizraïm, mais par Canaan, si bien qu’ils étaient Cananéens (Genèse 10:6, 15, 16). L’emplacement de Jérusalem ayant été d’abord occupé par les Jébusites, cette ville porta pendant un temps le nom de Jébus.

      17. Pourquoi, en devenant “comme le Jébusite”, les habitants d’Écron reçurent-​ils une place de faveur?

      17 En 1070 avant notre ère, le roi David prit la ville aux Jébusites, et lui donna le nom de Jérusalem (Juges 1:21; II Samuel 5:4-9). Plus tard, les Jébusites assujettis travaillèrent comme esclaves pour le roi Salomon, fils de David, effectuant divers travaux de construction, y compris ceux du magnifique temple (I Rois 9:15-23; II Chroniques 8:1-10). Quel privilège pour les Jébusites d’avoir part à la construction du temple de Jéhovah à Jérusalem et à celle d’autres beaux édifices au sein du royaume typique de Dieu en Israël! Ainsi, en devenant “comme le Jébusite”, les habitants d’Écron qui se convertirent au culte “de notre Dieu”, Jéhovah, reçurent une place de faveur, quoique subordonnée.

      18. Quels rapports les Philistins eurent-​ils avec le christianisme au premier siècle de notre ère?

      18 Au premier siècle de notre ère, la bonne nouvelle du Royaume messianique de Dieu fut prêchée aux Philistins. On se souvient que l’évangélisateur Philippe prêcha à un eunuque éthiopien dans un char “sur la route qui descend de Jérusalem à Gaza”, en Philistie. Après avoir baptisé cet Éthiopien converti au christianisme, Philippe le laissa partir et lui-​même se rendit à Aschdod (grec, Azôtos, l’Aschdod moderne), située à une cinquantaine de kilomètres au nord de Gaza. De nombreux Philistins ont sans doute écouté l’évangélisateur Philippe (Actes 8:26-40). Après la conversion du centurion italien Corneille, en l’an 36, les Philistins pouvaient se convertir et recevoir l’esprit saint de Dieu, par l’entremise du Christ.

      19. Comment, dans le cas des Philistins antitypiques modernes, ‘un fils illégitime s’établit-​il à Aschdod’?

      19 À notre époque, bien des personnes ont ressemblé aux anciens Philistins, pour ce qui est d’adorer de faux dieux et de combattre le peuple de Jéhovah. De même que la population d’Aschdod, première des cinq villes de la confédération des Philistins, fut comme remplacée par des fils illégitimes, de même ces Philistins antitypiques de notre temps ont subi un changement de personnalité. En se vouant à Dieu, par l’intermédiaire de Jésus Christ, et en se faisant baptiser dans l’eau, ils ont cessé de faire partie du monde des Philistins et sont devenus des ‘étrangers’, des personnes déplacées. Ils ne pratiquent plus le mercantilisme cupide, comme l’antique ville de Tyr. Le mercantilisme n’est plus l’‘espoir sur lequel ils comptent’, comme Écron comptait sur Tyr. Ils ne mettent pas non plus leur confiance dans la force militaire, comme l’ancienne Syrie. Ils s’abstiennent aussi d’adorer et de servir les dieux sanguinaires du monde moderne. Ils prennent fidèlement position pour “notre Dieu”, Jéhovah des armées.

      20. À quelles activités ces Philistins modernes transformés ont-​ils part avec le reste des Israélites spirituels?

      20 À cause de leur ligne de conduite, il est donné à ces Philistins modernes transformés de participer avec le reste oint des Israélites ou Juifs spirituels à l’œuvre consistant à promouvoir le culte de Jéhovah dans son temple spirituel. Tout “comme un cheik en Juda”, ils reçoivent des tâches à accomplir et des responsabilités en rapport avec l’activité du temple. La foule de ces serviteurs de Jéhovah Dieu voués et baptisés est déjà devenue “grande”, et elle ne cesse de croître. Cette “grande foule” non dénombrée qui se joint au reste oint de l’esprit fut annoncée prophétiquement dans Révélation 7:9-17.

      21, 22. a) Quel avantage Jéhovah procurait-​il à ses serviteurs en leur servant d’avant-poste, et pourquoi aucun chef de corvée ne passerait-​il chez eux? b) Comment Jéhovah a-​t-​il accompli cette prophétie sur le reste des Israélites spirituels de nos jours?

      21 Jadis, la Philistie, la Phénicie et la Syrie étaient des ennemis violents du reste rétabli des anciens exilés juifs. Pour souligner le contraste entre sa façon d’agir envers ces ennemis et son comportement envers son peuple élu, la maison d’Israël, Jéhovah des armées poursuivit en disant: “Et je camperai, comme un avant-poste, pour ma maison, de sorte qu’il n’y aura personne qui passe et personne qui revienne; et il ne passera plus chez eux de chef de corvée, car maintenant je l’ai vu de mes yeux.” — Zacharie 9:8.

      22 En campant comme un avant-poste, Jéhovah des armées pouvait empêcher les assaillants de ‘passer’ vers sa “maison” pour l’envahir, puis d’en ‘revenir’. En tant qu’“avant-poste”, il pouvait empêcher tout “chef de corvée” de passer au milieu de ses serviteurs et de les réduire à l’esclavage. Pareillement, ce même Jéhovah des armées a protégé sa “maison” d’Israélites spirituels au “temps de la fin”, époque où des ennemis se sont rassemblés comme jamais auparavant pour s’opposer à son culte dans son temple spirituel. Fortifiés par son esprit puissant, les Israélites spirituels au sein de la “maison” de Jéhovah ont résisté avec succès à tous les efforts déployés par les ‘chefs de corvée’ du monde, qui ont essayé de pénétrer dans leur domaine spirituel et de les réduire à l’esclavage religieux. À l’exemple des apôtres du Christ, ils obéissent à Dieu plutôt qu’aux hommes. — Actes 5:29.

      23. a) En ce qui concerne la situation de son peuple, que voulait dire Jéhovah quand il déclara: “Maintenant je l’ai vu de mes yeux.” b) Comment cette déclaration s’accomplit-​elle aujourd’hui par rapport au reste spirituel et à la “grande foule”?

      23 Jéhovah des armées est conscient des menaces proférées par les ennemis contre ses adorateurs dans son temple. Il déclare: “Maintenant je l’ai vu de mes yeux.” Cela correspond à ce qu’il avait déjà dit dans sa “déclaration solennelle”, à savoir: “La parole de Jéhovah est contre le pays de Hadrach, et c’est sur Damas qu’elle se repose; car Jéhovah a l’œil sur l’homme terrestre et sur toutes les tribus d’Israël.” (Zacharie 9:1). Son œil observe non seulement “toutes les tribus d’Israël”, mais encore l’homme terrestre, c’est-à-dire tous les humains en dehors de son peuple choisi. Voilà pourquoi il se prononça contre les ennemis traditionnels des douze tribus d’Israël, tels que la Syrie, la Phénicie et la Philistie. Cette “déclaration solennelle” était prophétique. Aujourd’hui, sur le plan spirituel, elle s’applique aux ennemis de l’Israël spirituel et de la “grande foule” de leurs compagnons dans le culte de Jéhovah. On voit déjà maintenant la différence entre la manière d’agir de Jéhovah des armées envers tous ses adorateurs, et son comportement à l’égard de l’antitype moderne de la Syrie, de la Phénicie et de la Philistie. Mais cette différence sera pleinement visible pendant la “grande tribulation” qui approche, quand Dieu délivrera complètement ses fidèles adorateurs de tous leurs ennemis impies. — Matthieu 24:21, 22; Révélation 7:14, 15; 19:11-21.

      “VOICI QUE TON ROI LUI-​MÊME VIENT”

      24. a) Étant donné ce qui était arrivé à Gaza, quelles questions se posaient au sujet de Jérusalem? b) En quoi les cris de Jérusalem différaient-​ils d’avec ceux de Gaza?

      24 Un roi de la ville philistine de Gaza devait périr, mais qu’allait-​il advenir de l’objet de l’inimitié des Philistins, c’est-à-dire Jérusalem, appelée poétiquement Sion? Comme Gaza, devait-​elle ‘éprouver de violentes douleurs’ parce qu’elle avait vu le renversement de la forteresse du mercantilisme cupide et des forces militaires non théocratiques? Devait-​elle pousser des cris de douleur et de terreur? Effectivement, elle devait pousser des cris, mais non comme ceux de Gaza, car, après avoir fait sa déclaration solennelle contre la Syrie, la Phénicie et la Philistie, Jéhovah ajouta: “Sois très joyeuse, ô fille de Sion! Pousse des cris de triomphea, ô fille de Jérusalem! Voici que ton roi lui-​même vient vers toi. Il est juste, oui, sauvé; humble, et monté sur un âne, oui, sur un animal fait, le fils d’une ânesse. Et, à coup sûr, je retrancherai d’Éphraïm le char de guerre, et de Jérusalem le cheval. Et l’arc de combat devra être retranché. Et vraiment il parlera de paix aux nations; et sa domination s’étendra de la mer à la mer et du Fleuve aux extrémités de la terre.” — Zacharie 9:9, 10.

      25. Pourquoi la “fille de Jérusalem” avait-​elle tout lieu de pousser des cris de triomphe et de se réjouir à l’approche de son roi?

      25 Lors de l’accomplissement de cette promesse glorieuse, pourquoi Jérusalem ne serait-​elle pas à juste titre “très joyeuse” et ne pousserait-​elle pas “des cris de triomphe”? En effet, quand Dieu donna cette promesse par la bouche du prophète Zacharie, Jérusalem n’avait pas de roi. Elle n’avait qu’un gouverneur de province désigné par Darius Ier, empereur de Perse. Il s’agissait de Zorobabel, fils de Schéaltiel, de la famille royale de David. Le royaume de David avait été renversé par les Babyloniens environ quatre-vingt-dix années plus tôt, en 607, lors de la destruction totale de Jérusalem et de la déportation à Babylone de son roi Sédécias. Certes, les soixante-dix années où Jérusalem devait rester complètement désolée étaient déjà passées, mais les 2 520 années des temps des Gentils, au cours desquels les nations non juives devaient fouler aux pieds Jérusalem et son droit à la royauté davidique, devaient se poursuivre jusqu’en 1914. Ainsi, au temps de Zacharie, la “fille de Jérusalem” attendait impatiemment la venue du vrai Roi messianique dans la lignée de David, le Messie préfiguré par le gouverneur Zorobabel. — Aggée 2:23.

      26. Pourquoi ne sommes-​nous pas laissés dans l’incertitude au sujet du premier accomplissement de cette prophétie de Zacharie?

      26 Aujourd’hui, ceux qui s’intéressent au vrai Messie, mais non aux faux Christs, ne se trouvent pas dans l’incertitude pour ce qui est du premier accomplissement de la prophétie de Zacharie. Nous possédons le récit de trois témoins oculaires, à savoir Matthieu Lévi, collecteur d’impôts, Jean Marc, qui habitait Jérusalem, et Jean, fils de Zébédée, sans compter la narration bien documentée d’un historien du premier siècle, le médecin Luc, originaire d’Asie Mineure. Cet accomplissement eut lieu le dimanche 9 Nisan de l’an 33. Matthieu Lévi nous l’explique en ces termes:

      Eh bien, quand ils furent près de Jérusalem et arrivèrent à Bethphagé, sur le mont des Oliviers, Jésus envoya deux disciples, en leur disant: “Allez au village que vous voyez devant vous, et aussitôt vous trouverez une ânesse attachée, et un ânon avec elle; détachez-​les et amenez-​les-​moi. Et si quelqu’un vous dit quelque chose, vous devrez dire: ‘Le Seigneur en a besoin.’ Et à l’instant il les enverra.”

      Cela arriva effectivement, pour que s’accomplît ce qui avait été prononcé par l’entremise du prophète, disant: “Dites à la fille de Sion: ‘Voici que ton Roi vient à toi, doux de caractère et monté sur un âne, oui, sur un ânon, le petit d’une bête de somme.’”

      Les disciples allèrent donc et firent comme Jésus leur avait commandé. Et ils amenèrent l’ânesse et l’ânon, et ils placèrent sur eux leurs vêtements de dessus, et il s’assit dessus. Dans la foule, la plupart étendaient sur la route leurs vêtements de dessus, tandis que d’autres coupaient des branches aux arbres et les étendaient sur la route. Quant aux foules, celles qui marchaient devant lui et celles qui suivaient criaient: “Sauve, nous te prions, le Fils de David! Béni celui qui vient au nom de Jéhovah! Sauve-​le, nous te prions, là-haut dans les hauteurs!”

      Or, quand il entra dans Jérusalem, toute la ville fut mise en émoi; on disait: “Qui est-​ce?” Les foules disaient: “C’est le prophète Jésus, qui est de Nazareth de Galilée!”

      Et Jésus entra dans le temple et expulsa tous ceux qui vendaient et achetaient dans le temple, et il renversa les tables des changeurs, ainsi que les bancs de ceux qui vendaient les colombes. Et il leur dit: “Il est écrit: ‘Ma maison sera appelée maison de prière’, mais vous en faites, vous, une caverne de brigands.” Et des aveugles et des boiteux s’approchèrent de lui dans le temple, et il les guérit.

      Quand les prêtres en chef et les scribes virent les choses prodigieuses qu’il avait faites et les garçons qui criaient dans le temple et qui disaient: “Sauve, nous te prions, le Fils de David!” ils s’indignèrent et ils lui dirent: “Tu entends ce qu’ils disent?” Jésus leur dit: “Oui. N’avez-​vous jamais lu ceci: ‘De la bouche des tout-petits et des nourrissons, tu as fourni la louange’?” — Matthieu 21:1-16.

      27. Si les disciples n’avaient pas poussé des cris, comment la prophétie se serait-​elle accomplie?

      27 Luc, médecin juif, ajoute ce détail:

      Mais, de la foule, quelques-uns des Pharisiens lui dirent: “Enseignant, tance tes disciples.” Pour réponse, il dit: “Je vous le dis, si ceux-ci se taisaient, les pierres crieraient.” — Luc 19:39, 40; voir aussi Marc 11:1-18; Jean 12:12-19.

      28. Comment, pendant son entrée triomphale à Jérusalem, Jésus était-​il pacifique, “humble”, “juste” et “sauvé”?

      28 Ainsi, à la différence d’Hérode le Grand, qui, après avoir assiégé Jérusalem pendant trois mois en l’an 37 avant notre ère, prit d’assaut la ville et détrôna Antigone, Hasmonéen et Lévite de la famille des Macchabées, Jésus Christ entra dans Jérusalem monté, non sur un cheval de guerre, mais sur un âne, paisiblement. Comme Zacharie 9:9 l’avait annoncé, Jésus était en effet “humble”. Bien loin d’être un faux Christ ou Messie, il était “juste”, le Messie justifié par son Père céleste, Jéhovah. Il était “juste” parce que parfait dans la chair, sans péché et sans défaut, donc capable de s’offrir lui-​même comme sacrifice humain parfait pour enlever le péché du monde entier des hommes injustes (Actes 7:52; Hébreux 7:26; I Jean 2:1). Il était également “sauvé”, comme son ancêtre le roi David fut sauvé, parce que Dieu lui donna la victoire sur ses ennemis (II Samuel 22:1-4; 8:6, 14). Ce ne fut pas en vain qu’une grande foule cria, pendant que Jésus entrait triomphalement à Jérusalem: “Hosanna au Fils de David!”, ou: “Sauve, nous te prions, le Fils de David!” En effet, sept jours plus tard, le Dieu Tout-Puissant sauva Jésus de la mort, en le ressuscitant pour la vie immortelle au ciel. — Hébreux 5:7-10.

      29. a) En ce qui concerne ses disciples spirituels, comment Jésus Christ a-​t-​il ‘parlé de paix aux nations’? b) Quand détruira-​t-​il toutes les armes de guerre à l’intérieur et à l’extérieur de la chrétienté, et comment ‘parlera-​t-​il de paix’ aux membres de la “grande foule”?

      29 Jésus porte également le titre de “Prince de paix”. (Ésaïe 9:6, 7.) Ses disciples juifs représentaient toutes les tribus d’Israël, y compris celles d’Éphraïm et de Juda, et il les unit au sein d’une paisible fraternité chrétienne. Il détruisit parmi ses disciples même le mur de l’inimitié qui séparait les Juifs de naissance d’avec les Gentils (Éphésiens 2:11-20). Voilà comment il a déjà ‘parlé de paix aux nations’. Mais la chrétienté a refusé de l’écouter, si bien qu’elle continue d’être déchirée par la guerre jusqu’à ce jour. Lors de l’imminente “guerre du grand jour de Dieu le Tout-Puissant”, à Har-Maguédon, Jéhovah Dieu ordonnera à son Roi messianique de détruire les chars de guerre, les arcs de combat et tous les armements stockés aujourd’hui à l’intérieur et à l’extérieur de la chrétienté (Révélation 16:14-16; 19:11-21). Le Christ détruira tous les fauteurs de guerre parmi les hommes, dans toutes les nations. Mais à la “grande foule” de gens paisibles, venus de toutes les nations, qui adorent Jéhovah dans son temple spirituel, le Roi victorieux Jésus Christ “parlera de paix” et les préservera. — Révélation 7:14.

      30. Après la fin des temps des Gentils, en 1914, comment Jésus Christ fut-​il présenté comme Roi à la Jérusalem antitypique, mais quelle question se pose?

      30 En 1914, au terme des 2 520 années des temps des Gentils, au cours desquels les nations gentiles purent fouler aux pieds le droit de Jérusalem à la royauté messianique dans la lignée royale de David, Jéhovah, le Dieu Très-Haut, installa le Messie Jésus sur son trône céleste, pour qu’il règne et qu’il aille soumettre au milieu de ses ennemis (Psaume 110:1-6; Actes 2:34-36; Hébreux 10:12, 13). Pendant la Première Guerre mondiale (1914-​1918), les membres du reste des Israélites spirituels, voués et baptisés, annoncèrent publiquement que les temps des Gentils avaient pris fin et que le Dieu Très-Haut avait établi son Fils Jésus Christ Roi dans les cieux. Ainsi, le Roi messianique de Jéhovah fut présenté, surtout à la chrétienté, qui fut préfigurée par la Jérusalem du premier siècle. Mais la chrétienté, qui disait réunir en son sein les disciples du Christ, le reçut-​elle comme Roi, ce Roi dont la “domination” doit s’étendre “de la mer à la mer et du Fleuve aux extrémités de la terre”?

      31. Jusqu’en décembre 1918, la chrétienté reçut-​elle comme son Roi le Messie de Jéhovah?

      31 La réponse est non, à en juger d’après le traitement que la chrétienté infligea au reste oint des “frères” spirituels de Jésus, ce qui revenait à maltraiter le Messie lui-​même (Matthieu 25:40, 45; Marc 9:37). Au printemps de 1918, soit trois années et demie après la fin des temps des Gentils, la chrétienté, déchirée par la guerre, porta à son paroxysme la persécution qu’elle infligeait au reste des frères spirituels du Christ (Révélation 11:2-10). Après cela, le 11 novembre 1918, elle mit fin à son premier conflit universel. À l’exemple de la Jérusalem du premier siècle, elle refusa de recevoir le Roi messianique de Jéhovah. Le mois suivant (décembre 1918), elle se déclara publiquement en faveur de la future Société des Nations, la saluant comme “l’expression politique du Royaume de Dieu sur la terre”.

      32. Vu l’attitude de la chrétienté, est-​ce que personne ne voulait recevoir le Roi messianique de Jéhovah? D’après la prophétie, comment devait-​on l’accueillir?

      32 Est-​ce à dire, cependant, que personne ne voulait recevoir le Roi messianique présenté par Jéhovah des armées? Non! Tout comme le dimanche 9 Nisan de l’an 33, un reste d’entre les Juifs, à savoir les disciples de Jésus Christ, le salua lors de son entrée royale à Jérusalem, de même un reste d’Israélites spirituels le reconnut après la fin des temps des Gentils en 1914. À cause des persécutions et des mesures répressives prises contre eux par les gouvernements gentils de la chrétienté, ces chrétiens furent dispersés et leur organisation disloquée; la même chose s’était produite pour les disciples de Jésus après qu’il eut été trahi et arrêté, le cinquième jour qui suivit son entrée triomphale à Jérusalem. Mais en 1919, première année de l’après-guerre, dès que les membres du reste eurent été ranimés par l’esprit vivifiant de Dieu et réactivés dans son service, ils rejetèrent la Société des Nations, dont le Pacte fut adopté cette même année. Au lieu d’accepter ce faux royaume du Christ, ces chrétiens agirent dans l’esprit de Zacharie 9:9, devinrent ‘très joyeux’ et se mirent à ‘pousser des cris de triomphe’, parce que leur Roi, le vrai Messie ou Christ, était venu vers eux.

      33. a) Depuis 1919, comment ceux qui acclament le Roi ont-​ils fait entendre leurs cris de joie? b) Quand et comment le Messie ou Christ changera-​t-​il son âne paisible contre un cheval de guerre?

      33 Ces membres du reste firent entendre leurs cris de joie dans le monde entier. Comment? En entreprenant, dès 1919, la plus grande campagne de proclamation du Royaume messianique de Dieu que le monde ait jamais connue (Matthieu 24:14; Révélation 14:6). Ils ont annoncé la bonne nouvelle du Royaume messianique de Dieu partout où la “domination” du Messie devait s’étendre, c’est-à-dire “de la mer à la mer et du Fleuve [Euphrate] aux extrémités de la terre”. (Zacharie 9:10; Psaume 72:8.) Déjà 210 pays et îles ont entendu ce message, en 165 langues. Bientôt, à l’heure immuable prévue par Dieu, la chrétienté et tous les autres éléments du présent système de choses seront éliminés de tout ce territoire. Cela se fera lors d’une “grande tribulation” telle que le monde des hommes n’en a jamais connu de pareille et qui s’approche à grands pas. Dans Révélation 19:11-21, le Messie ou Christ est représenté assis sur un cheval de guerre blanc, et non monté sur un âne paisible. Il se jette dans la bataille pour chasser de son domaine terrestre tous ses ennemis, qui l’occupent illégalement depuis 1914.

      PRISONNIERS RENVOYÉS À LA FORTERESSE

      34. a) Jésus le Messie se borne-​t-​il à proclamer la liberté aux prisonniers? b) La déclaration que Jéhovah fit à la femme de Zacharie 9:11, 12 soulève quelle question?

      34 Pendant son séjour sur la terre en tant qu’être humain parfait, Jésus le Messie fut envoyé pour “proclamer la liberté à ceux qui ont été emmenés captifs”. (Ésaïe 61:1; Luc 4:16-21.) Il ne se borne pas à proclamer la liberté; après l’avoir proclamée, il procure réellement la liberté aux captifs. Annonçant cela, la déclaration solennelle que Jéhovah fit par la bouche de Zacharie déclare: “De plus, toi, ô femme, par le sang de ton alliance je renverrai tes prisonniers de la fosse dans laquelle il n’y a pas d’eau. Revenez à la forteresse, prisonniers de l’espérance!” (Zacharie 9:11, 12). Que figurent ici la “femme”, les “prisonniers” et la “forteresse”?

      35. Quand fut versé le sang de l’alliance conclue entre la femme et Jéhovah?

      35 En parlant comme à une femme, Jéhovah Dieu s’adresse à l’organisation qui est en relation d’alliance avec lui en vertu d’un sang vital de grand prix. Il ne s’agit pas de la Jérusalem terrestre, ni de la nation des Israélites circoncis dans la chair. Certes, l’ancienne nation d’Israël avait conclu une alliance nationale avec Jéhovah, au moyen du sang des animaux offerts en sacrifice par le médiateur Moïse au mont Sinaï, en Arabie (Exode, chapitre 24). Conformément à ce pacte national validé par le sang des animaux, un reste d’Israélites avait été délivré de son exil à Babylone en 537 avant notre ère. Mais dans la prophétie de Zacharie, Jéhovah parlait d’une libération future qui devait se produire longtemps après cette délivrance de l’exil en Babylonie. Il s’agit d’une délivrance de la fosse sans eau, délivrance qui vient après la présentation du Roi messianique de Jéhovah. Elle a lieu après l’entrée triomphale de Jésus à Jérusalem, événement qui se produisit cinq jours avant la Pâque juive de l’an 33 de notre ère. Ce jour de Pâque, un sang sacrificiel fut versé.

      36. De quel sang s’agit-​il, avec qui l’alliance est-​elle conclue, et que figure la “femme” de Zacharie 9:11?

      36 Le sang de qui? Du Messie. Ce sang avait été figuré par celui de tous les agneaux pascaux que les Juifs offraient chaque année en sacrifice, depuis la première Pâque célébrée en Égypte en 1513 (I Corinthiens 5:7; Jean 1:29, 36; I Pierre 1:18, 19). Grâce au sang du Messie, plus précieux que celui de tous les animaux sacrifiés en Israël, une nouvelle alliance entra en vigueur. Avec qui fut-​elle conclue? Ce ne fut pas avec la Jérusalem terrestre, ni avec l’Israël charnel, qui rejeta le Roi messianique et fut responsable de sa mort. Cette alliance fut conclue avec l’Israël spirituel, composé de Juifs qui le sont au-dedans et dont la circoncision est celle du cœur (Jérémie 31:31-34; Hébreux 8:7 à 9:15). Le Médiateur de cette nouvelle alliance conclue entre Jéhovah et l’Israël spirituel n’est autre que le Messie Jésus. Par conséquent, en parlant d’une femme qui est dans une alliance conclue avec du sang, Zacharie 9:11 désigne l’Israël spirituel.

      37, 38. a) Qui sont les “prisonniers” de la femme, et que figure au vingtième siècle la fosse sans eau? b) Quel symbolisme plus étendu pourrait-​on donner à la fosse sans eau, et quelle alliance est validée par ce sang?

      37 Dans ce cas, où se trouvaient les “prisonniers” de cette femme symbolique? Au vingtième siècle, à la “conclusion du système de choses” où nous sommes, ces “prisonniers” sont le reste oint des Israélites spirituels. L’histoire contemporaine atteste que pendant la Première Guerre mondiale, ces chrétiens furent faits prisonniers par l’organisation religieuse appelée Babylone la Grande et ses alliés politiques et militaires. Dans cette condition, ils étaient comme dans une “fosse dans laquelle il n’y a pas d’eau”. Là, ils n’avaient aucun soulagement spirituel ni aucun espoir d’en sortir. Mais grâce au sang que le Christ versa comme sacrifice rédempteur, les péchés qui leur avaient valu de se trouver dans cette condition furent pardonnés et ils furent rétablis dans la faveur de Jéhovah et dans le domaine spirituel auquel ils avaient droit sur la terre. Ils n’étaient plus en exil, éloignés de Jéhovah. Mais la fosse sans eau pourrait également figurer une condition de défaveur beaucoup plus étendue, celle par laquelle on se trouve sous le coup de la condamnation générale du péché et de son châtiment, la mort, que nous ont léguées nos premiers parents pécheurs, Adam et Ève. Le sang rédempteur du Christ était réellement nécessaire pour délivrer de cette condition les membres du reste spirituel. C’est grâce à son sang que la nouvelle alliance entra en vigueur. Jésus déclara:

      38 “Ceci représente mon ‘sang de l’alliance’, qui doit être répandu pour beaucoup en vue du pardon des péchés.” (Matthieu 26:28). “Cette coupe représente la nouvelle alliance en vertu de mon sang, qui doit être répandu pour vous.” — Luc 22:20; Hébreux 13:20.

      39. Quelle était la seule espérance des “prisonniers” dans la fosse sans eau, et quel appel Jéhovah leur lança-​t-​il en 1919?

      39 Ainsi, grâce à l’application du sang de la nouvelle alliance conclue avec l’Israël spirituel, Jéhovah des armées renvoya de la “fosse” du péché et de la mort les membres du reste emprisonnés (Hébreux 12:24). Babylone la Grande n’offrait aucune espérance à ces “prisonniers”; ils n’avaient d’autre “espérance” que de compter sur les promesses bienveillantes de Jéhovah Dieu et de son Messie. À ceux qui se trouvaient spirituellement exilés par Babylone la Grande, Jéhovah des armées lança cet appel en 1919: “Revenez à la forteresse, prisonniers de l’espérance!” — Zacharie 9:12.

      40. a) Conformément à cet appel divin, que devaient faire les “prisonniers”? b) À quelle “forteresse” les prisonniers devaient-​ils revenir?

      40 Conformément à cet appel divin, ces “prisonniers de l’espérance” devaient sortir de Babylone la Grande (Révélation 18:1-4). Le mot “forteresse” nous rappelle ce qui est écrit dans II Samuel 5:7-9: “David se mit en devoir de s’emparer de la forteresse de Sion, c’est-à-dire la ville de David. (...) Et David s’établit dans la forteresse, et elle fut appelée ville de David.” Mais la capitale du roi David s’étendit au delà du mont Sion, et elle finit par être appelée Jérusalem. La “forteresse”, c’est donc Jérusalem, non pas tellement en tant que ville fortifiée, mais en vertu de ce qu’elle représentait. Or, que représentait-​elle? Le Royaume messianique de Dieu, car son roi humain était oint d’huile sainte, et ce chef oint siégeait sur le “trône de Jéhovah”. — II Samuel 5:1-3; I Chroniques 29:23.

      41. a) Ce retour des “prisonniers” fut préfiguré par quel événement en 537? b) Comment les “prisonniers” ont-​ils pu revenir au Royaume en 1919?

      41 En 537, le reste des Juifs exilés à Babylone regagna le pays de Juda et reconstruisit la ville de Jérusalem, revenant ainsi à la forteresse terrestre. Son comportement préfigurait celui du reste moderne de l’Israël spirituel. Conformément à l’appel de Jéhovah, le reste oint sortit de Babylone la Grande en 1919 et revint à la “forteresse” spirituelle. Quelle forteresse pouvait être plus imprenable que l’inébranlable Royaume messianique de Dieu? La forteresse terrestre de Jérusalem représentait le Royaume messianique de Jéhovah. Pareillement, la forteresse spirituelle représente le droit divin que Jéhovah avait accordé à l’ancienne Jérusalem, à savoir le Royaume du vrai Messie assis à la droite de Dieu dans le ciel. Les temps des Gentils ou période au cours de laquelle les nations pouvaient fouler aux pieds ce droit divin, prirent fin en 1914, et, aussitôt, le Royaume messianique naquit dans les cieux (Révélation 12:1-9). Ainsi, après leur délivrance en 1919, les membres du reste oint pouvaient ‘revenir’ à la forteresse du Royaume qu’ils annonçaient depuis 1914. Pour le prouver, ils redoublèrent d’activité et annoncèrent le Royaume comme jamais auparavant.

      42. Le reste de l’Israël spirituel a-​t-​il vu l’accomplissement de cette autre promesse de Jéhovah: “Je te rendrai, ô femme, une double portion.”

      42 Les membres du reste oint avaient d’excellentes raisons de ‘revenir à la forteresse’, car Jéhovah des armées déclara encore à l’Israël spirituel, comme s’il parlait à une femme: “En outre, aujourd’hui je t’annonce: ‘Je te rendrai, ô femme, une double portion.’” (Zacharie 9:12). Jéhovah des armées a-​t-​il tenu sa promesse? Assurément! Aujourd’hui, lorsque les membres du reste oint des Israélites spirituels délivrés regardent en arrière, ils sont obligés d’admettre que les mauvais traitements qu’ils subirent pendant la Première Guerre mondiale par la main de Babylone la Grande et de ses amants du monde n’étaient rien à côté des bénédictions spirituelles dont ils jouissent actuellement dans leur domaine spirituel légitime. Et cela est particulièrement vrai depuis la Seconde Guerre mondiale. Ils ont reçu plus qu’ils n’attendaient de la main de leur Libérateur, Jéhovah des armées. Il leur a rendu comme une “double portion”. Quelles bénédictions ils ont reçues!

      UNE GUERRE SPIRITUELLE CONTRE LA SEPTIÈME PUISSANCE MONDIALE

      43. Selon Zacharie 9:13-15, comment Jéhovah emploierait-​il son peuple pour une guerre spirituelle offensive?

      43 Jéhovah des armées prévoyait que son peuple, ses adorateurs, serait assailli. Quelle action allait-​il entreprendre? Elle serait offensive et défensive. À propos de son action offensive, il déclara: “‘Car je poserai le pied sur Juda comme sur mon arc. Je remplirai mon arc avec Éphraïm, et je réveillerai tes fils, ô Sion, contre tes fils, ô Grèce, et je te rendrai [Sion] comme l’épée d’un homme puissant.’ Et au-dessus d’eux sera vu Jéhovah lui-​même, et sa flèche sortira comme l’éclair. Et le Souverain Seigneur Jéhovah sonnera lui-​même du cor, et, à coup sûr, il fera route avec les tempêtes de vent du sud. Jéhovah des armées les défendra lui-​même, et vraiment ils dévoreront et soumettront les pierres de fronde. Et assurément ils boiront — seront turbulents — comme s’il y avait du vin, et ils se trouveront remplis comme le bol, comme les angles de l’autel.” — Zacharie 9:13-15.

      44. Par quelle image la joie des serviteurs de Dieu victorieux est-​elle figurée, et quelle puissance mondiale future ne devaient-​ils pas craindre?

      44 Dans cette guerre symbolique, les adorateurs de Jéhovah seront victorieux, car ils seront turbulents, comme si le vin avait réjoui leur cœur (Psaume 104:15). Ainsi, à l’époque de Zacharie, les Israélites rétablis n’avaient rien à craindre des ‘fils de la Grèce’. Même plus tard, lorsque Alexandre le Grand élèverait la Grèce au rang de Cinquième Puissance mondiale, ils n’auraient pas à les craindre. Au temps de Zacharie, Babylone, qui avait détruit Jérusalem, était déjà tombée en tant que Troisième Puissance mondiale. L’Empire médo-perse dominait alors la terre comme Quatrième Puissance mondiale. En 332 avant notre ère, la Grèce devait prendre sa place et gouverner le pays de Juda en tant que Cinquième Puissance mondiale.

      45. a) Avec quel lointain rejeton de la Puissance mondiale grecque le reste oint a-​t-​il dû mener une guerre spirituelle, et à propos de quelle question? b) Grâce à quoi les ‘fils de Sion’ ont-​ils tenu bon?

      45 Cependant, selon Daniel 8:8-25, un rejeton de l’Empire grec devait se développer et devenir l’Empire romain, la Sixième Puissance mondiale, qui, à son tour, donnerait naissance à la ‘petite corne’ symbolique, la double Puissance mondiale anglo-américaine, qui serait la Septième Puissance mondiale. Particulièrement durant la Première et la Seconde Guerre mondiale, les membres du reste oint de l’Israël spirituel ont été aux prises avec cette Septième Puissance mondiale, qui se dit chrétienne. Il s’agit d’une guerre spirituelle qu’ils ont dû mener afin de rester neutres à l’égard des controverses des puissances politiques de ce monde et pour obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes nationalistes (Actes 5:29-32). Grâce à leur foi en la Parole de Dieu et à leur fidélité envers le Royaume messianique de Jéhovah, les ‘fils spirituels de Sion’ ont tenu bon. Jusqu’ici, on ne peut pas en dire autant des Juifs de naissance réunis au sein du Mouvement sioniste.

      46. Comment Jéhovah se sert-​il de son reste oint comme d’un arc et d’une flèche, et comment celle-ci sort-​elle? Comment Jéhovah sonne-​t-​il du “cor”, et qu’emploie-​t-​il “comme l’épée d’un homme puissant”?

      46 En 1918-​1919, lorsque la Septième Puissance mondiale élabora le projet de la Société des Nations, comme “expression politique du Royaume de Dieu sur la terre”, le Royaume messianique de Jéhovah, établi dans les cieux en 1914 et figuré par l’antique Sion, s’opposa à ce faux royaume fait par les hommes. Jéhovah emploiera son Royaume comme “l’épée d’un homme puissant”. D’autre part, les “fils du royaume” (les fils spirituels de Sion) annoncent dans le monde entier le message du Royaume, message qui, lui aussi, est comme une épée spirituelle (Matthieu 13:38, 43; Éphésiens 6:17). Tout comme il l’annonça jadis pour Juda (l’arc) et Éphraïm (la flèche), Jéhovah s’est servi des membres du reste oint plus anciens pour lancer, telle une flèche, les membres du reste plus jeunes dans l’œuvre consistant à annoncer le message de jugement du Souverain Seigneur Dieu contre les ennemis du Royaume messianique. La “flèche” symbolique de Jéhovah sort “comme l’éclair” pour annoncer le Royaume et le “jour de vengeance de la part de notre Dieu”. (Ésaïe 61:1, 2.) Au moyen des explications modernes de sa Parole Sainte, la Bible, Jéhovah sonne du “cor” spirituel, pour appeler son reste oint au combat spirituel.

      47. a) Depuis quand, en particulier, Jéhovah a-​t-​il été “vu” au-dessus de ses serviteurs, et comment les a-​t-​il défendus? b) Comment les membres du reste ont-​ils ‘soumis les pierres de fronde’ symboliques, et qu’est-​ce qui les remplira de joie comme s’ils avaient bu du vin?

      47 Jéhovah lui-​même est visible “au-dessus” des membres du reste, car, depuis 1931, ils sont appelés de son nom, plus précisément du nom de témoins chrétiens de Jéhovah. Pour combattre les ennemis de son Royaume messianique, “il fera route avec les tempêtes de vent du sud”, qui sont particulièrement violentes en Orient. Mais il défendra le fidèle reste des Israélites spirituels, et il protégera leur foi, leur spiritualité et le domaine spirituel qu’il leur a donné. Leurs ennemis essaient de les assommer en leur lançant de nombreux projectiles, mais les membres du reste se sont montrés capables de ‘dévorer’ et de ‘soumettre’ ces “pierres de fronde” symboliques, en neutralisant leur effet. Tout comme, au temple, le sang des victimes était recueilli dans des bols et qu’on en aspergeait les parois de l’autel des sacrifices en cuivre, y compris ses angles saillants, de même Jéhovah versera le sang de ses ennemis, ce qui remplira de joie les membres du reste délivré, comme si le sang de leurs ennemis était du vin qu’ils ont le droit de boire et qui réjouit leur cœur.

      48. Comment Jéhovah agit-​il à l’égard de ses serviteurs voués, et à quoi ces derniers sont-​ils comparés?

      48 Au lieu d’agir envers le reste des Israélites spirituels comme un guerrier agressif, Jéhovah agira avec tendresse à leur égard, comme un berger pacifique. Aussi achève-​t-​il sa “déclaration solennelle” en disant: “Et, à coup sûr, Jéhovah, leur Dieu, les sauvera, en ce jour-​là, comme le troupeau de son peuple; car ils seront comme des pierres de diadème scintillant sur son sol. Ah! que sa bonté est grande, en effet, et que sa beauté est grande! Le grain est ce qui fera prospérer les jeunes hommes, et le vin nouveau, les vierges.” — Zacharie 9:16, 17.

      49, 50. a) Depuis quand Jéhovah honore-​t-​il ceux qui honorent son nom? b) Comment Jéhovah sauve-​t-​il son troupeau? Les membres de son troupeau lui sont-​ils précieux?

      49 Aux jours de Zacharie, cette prophétie était très réconfortante. Aujourd’hui, à cette époque avancée du “temps de la fin” de la Septième Puissance mondiale et de tout le reste du présent système de choses militarisé, l’accomplissement de cette prophétie approche de son point culminant.

      50 Depuis la parution de l’article intitulé “Qui honorera Jéhovah?” dans La Tour de Garde (éd. angl. du 1er janvier 1926), Jéhovah est annoncé dans le monde entier comme le Dieu du reste oint des Israélites spirituels. Jadis, Jéhovah déclara par la bouche d’un “homme de Dieu” ou prophète: “Ceux qui m’honorent, je les honorerai.” Effectivement, il a honoré les membres du reste, qui l’ont honoré (I Samuel 2:30). Il les a sauvés des persécutions et des périls de la plus terrible guerre de l’histoire, la Seconde Guerre mondiale (1939-​1945), car ces Israélites spirituels honorables lui étaient chers, comme un troupeau est cher au berger d’Orient. Les pierres d’un diadème royal sont précieuses pour celui qui le porte, car leur scintillement lui donne un aspect impressionnant. Or, les fidèles membres du “troupeau” spirituel de son peuple sont, pour Jéhovah, aussi précieux que les pierres scintillantes d’un diadème royal. Il les sauvera encore, lors de l’assaut final de leurs ennemis.

      51. Quel aspect Jéhovah a-​t-​il pour les membres du reste, et comment a-​t-​il fait prospérer spirituellement?

      51 Comme la bonté de Jéhovah a été grande envers les membres du reste! Et comme “sa beauté est grande” à leurs yeux! Grâce à sa Sainte Parole révélée, il leur a fourni une nourriture spirituelle comparable à une récolte abondante de grain. Il a réjoui leur cœur, comme avec du vin nouveau. Tout cela les a fait prospérer spirituellement.

      [Note]

      a Voir Sophonie 3:14; Ésaïe 44:23; Psaume 41:12; Job 38:7.

      [Carte, page 264]

      (Voir la publication)

      LA PALESTINE

      AU TEMPS DES ROIS DE PERSE

      KITTIM (CHYPRE)

      Hamath

      MÉDITERRANÉE

      Riblah

      PAYS DE HADRACH (?)

      Liban

      SYRIE

      PHÉNICIE

      Sidon

      Tyr

      Damas

      BASAN

      Samarie

      Jourdain

      ÉPHRAÏM

      Jérusalem

      Aschdod

      Askélon

      Gaza

      PHILISTIE

      Écron

      JUDA

      Gath

  • Unification malgré les fausses prédictions
    Le paradis rétabli parmi les hommes grâce à la Théocratie !
    • Chapitre 17

      Unification malgré les fausses prédictions

      1. Quand on parle de ramener dans leur pays des peuples dispersés, à quels problèmes pensons-​nous en un temps comme le nôtre qui est marqué par une explosion démographique et où se dessine la menace d’une famine universelle?

      À NOTRE époque des voix s’élèvent pour appeler l’attention du monde sur les dangers de la surpopulation (explosion démographique) et sur l’éventualité d’une famine universelle. Il peut donc paraître étrange de parler prophétiquement de jeunes hommes et de vierges prospérant grâce au grain et au vin nouveau. Oui, il peut sembler singulier d’annoncer l’arrivée dans un pays d’une telle masse de gens que toute la place sera prise. Pour certains pays incapables de maîtriser leur expansion démographique, la situation paraît sans issue. Ils semblent n’avoir d’autre ressource que de reculer leurs frontières et de déborder sur le territoire de leurs voisins. Il faut produire plus de nourriture, mettre en culture plus de terres. Pourquoi donc rassembler de nouveau à l’intérieur de ses frontières nationales un peuple qui a été dispersé? Pourquoi provoquer un tel afflux de rapatriés que les moindres recoins du territoire seront occupés? Comment se résoudra le problème alimentaire?

      2. Selon Psaume 104:13-16, pour qui n’existe-​t-​il pas de problème alimentaire?

      2 Quand on parle de problèmes alimentaires, on pense aux difficultés que connaissent en ce domaine les gouvernements humains. Mais pour Jéhovah, le Dieu qui planta le paradis de l’homme, il n’existe pas de problèmes alimentaires, pas même à notre époque. Voici ce qu’a écrit il y a plus de vingt-trois siècles un psalmiste divinement inspiré: “De ses chambres hautes il abreuve les montagnes. Du fruit de tes œuvres la terre se rassasie. Il fait germer l’herbe verte pour les bêtes, et la végétation pour le service des humains, pour faire sortir la nourriture de la terre, et le vin qui réjouit le cœur de l’homme mortel, pour faire briller le visage avec de l’huile, et le pain qui soutient le cœur de l’homme mortel. Les arbres de Jéhovah sont rassasiés, les cèdres du Liban qu’il a plantés.” — Psaume 104:13-16.

      3. Dans quelle direction faut-​il porter nos regards, ainsi que nous y invite Zacharie 10:1, 2?

      3 Les hommes ont beau faire des prédictions et laisser espérer que, grâce à leurs efforts conjugués, ils réussiront à résoudre les problèmes du monde, ce n’est pas de leur intelligence qu’il faut attendre le salut. Il faut regarder dans une autre direction, ainsi que nous y engagent les paroles de Zacharie 10:1, 2, paroles inspirées par Quelqu’un qui est supérieur à l’homme et aux démons. Nous citons: “Demandez de la pluie à Jéhovah, au temps de la pluie du printemps, oui, à Jéhovah qui fait les nuées d’orage, et qui leur donne une averse de pluie, à chacun de la végétation dans les champs. Car les téraphim ont débité ce qui est magique, et les devins ont vu en vision du mensonge, et sans cesse ils débitent des rêves sans valeur, et c’est en vain qu’ils essaient de consoler. C’est pourquoi ils partiront comme un troupeau, à coup sûr; ils s’affligeront, parce qu’il n’y a pas de berger.”

      4. Aux jours de Noé et au temps d’Élie, comment le Créateur a-​t-​il montré qu’il pouvait faire tomber la pluie au moment fixé par lui?

      4 Le Souverain Seigneur Jéhovah, le Créateur, peut faire tomber la pluie sur la planète tout entière. Il en a donné la preuve en 2370 avant notre ère, l’année où, au terme d’une semaine durant laquelle Noé et sa famille avaient reçu l’ordre de faire entrer dans une arche (coffre) gigantesque des représentants de la population animale, la pluie commença à tomber en cataractes pendant quarante jours sur tous les points du globe, et si abondamment même que la surface terrestre demeura inondée pendant un an (Genèse, chapitres 6 à 8). En une autre circonstance, Dieu fit de nouveau pleuvoir au moment fixé. L’événement eut lieu au bout de trois ans et demi de sécheresse dans le pays d’Israël, dans le royaume des dix tribus. C’est alors que le prophète Élie pria. Sa prière, qui était celle d’un homme juste, fut exaucée et le premier indice en fut ‘un petit nuage, comme la paume d’un homme, qui montait de la mer [Méditerranée]’. Après quoi, “les cieux s’assombrirent par les nuages et le vent, et il commença à se produire une grande pluie torrentielle”. — I Rois 18:43-45; Jacques 5:16-18; Luc 4:25, 26.

      5. Quelles calamités, qui frappèrent les Juifs dans les années où ils abandonnèrent les travaux du temple, devaient leur montrer qu’ils ne devaient pas considérer les “pluies torrentielles de bénédiction” comme un phénomène d’une régularité assurée?

      5 Au fidèle reste revenu au pays de Juda, Jéhovah avait promis de créer des conditions écologiques excellentes, un environnement idéal. Voici sa promesse: “Je ferai d’elles [de mes brebis] et des alentours de ma colline une bénédiction, et je ferai tomber la pluie torrentielle en son temps. Il y aura des pluies torrentielles de bénédiction.” (Ézéchiel 34:26). Mais les Juifs ne devaient pas considérer ces pluies comme un phénomène d’une régularité assurée. Dans les années où ils avaient abandonné la reconstruction du temple de Dieu à Jérusalem, ils avaient vu le pays calciné par la chaleur, ‘les cieux avaient retenu leur rosée, et la terre avait retenu sa production’. “Et [moi, Jéhovah,] j’ai continué d’appeler la sécheresse sur la terre, et sur les montagnes, et sur le grain, et sur le vin nouveau, et sur l’huile, et sur ce que le sol faisait sortir, et sur l’homme terrestre, et sur l’animal domestique, et sur tout le labeur des mains.” (Aggée 1:10, 11; 2:16, 17; Zacharie 8:10-12). C’est alors que ce reste vit la nécessité de prier Celui “qui fait les nuées d’orage, et (...) donne une averse de pluie”. — Zacharie 10:1.

      6. Les dieux des païens sont-​ils des dispensateurs de pluie? L’exactitude de quelle parole de Jérémie les écologistes auront-​ils l’occasion de vérifier un jour ou l’autre?

      6 Au fidèle reste qui le priait et obéissait à ses commandements, Dieu donna “à chacun de la végétation dans les champs”. Le lopin de terre de chaque fidèle fut béni et produisit de la végétation pour la nourriture. Ce ne sont pas les dieux des païens, de gens livrés à la superstition, qu’il faut prier et sur qui il faut compter. S’adressant au véritable Dispensateur de la pluie, le prophète Jérémie a dit: “Parmi les vaines idoles des nations, en est-​il qui puissent répandre la pluie, ou sont-​ce les cieux qui peuvent donner les grosses averses? N’est-​ce pas Toi, ô Jéhovah, notre Dieu? Et nous espérons en toi, car c’est toi qui as fait toutes ces choses.” (Jérémie 14:22). Tous les écologistes de notre temps, qui ne tiennent aucun compte de Jéhovah, auront l’occasion de vérifier un jour ou l’autre l’exactitude de cette parole du prophète. C’est Jéhovah qui répand la pluie.

      7. Pourquoi le reste ne prie-​t-​il pas pour des pluies réelles? Qu’est-​ce qui est plus important à ses yeux?

      7 À notre époque, ceux du reste oint de l’Israël spirituel, qui s’intéressent au premier chef à la restauration au temple spirituel du culte pur et sans tache de Jéhovah, ne prient pas pour que se déversent sur la terre des ondées réelles, matérielles, dans l’espoir que cela épargnera au monde une famine universelle. Ils se souviennent que Jésus Christ a prédit que durant la “conclusion du système de choses” il y aurait des “famines” ou “disettes”, qui ajouteraient aux souffrances des peuples et des nations (Matthieu 24:7, Osty; MN). Ils n’ignorent pas que les bénédictions spirituelles sont d’une importance bien plus grande pour qui veut survivre à la “grande tribulation” et obtenir la vie dans le nouveau système de choses. Parmi les bénédictions de cet ordre citons une intelligence accrue de la Sainte Bible et de ses prophéties, de bonnes relations avec Dieu, une portion plus grande de son esprit saint ou force active, la fréquentation régulière de son peuple, la participation à la prédication de la bonne nouvelle du Royaume messianique, la direction et la protection divines dans tout ce que nous faisons pour accomplir sa volonté. C’est pour que se déverse sur eux une pluie de bénédictions de cette nature que les membres du reste ont prié. C’est pourquoi leur domaine spirituel a produit beaucoup de “végétation”. C’est devenu un Paradis spirituel. — II Corinthiens 12:4.

      8. Vers quels dieux se tourne la chrétienté? Quels sont les résultats?

      8 Agissant contrairement à sa “forme de piété”, la chrétienté va chercher ses bénédictions auprès des faux dieux du présent système, tels que le militarisme, le monde de la finance, l’évolutionnisme, le patriotisme, la science et la technologie modernes, et les Nations unies. Ses chefs politiques consultent des astrologues et des médiums. Et quels sont les résultats? Ils sont bien tels que nous le dit Zacharie 10:2: “Car les téraphim ont débité ce qui est magique, et les devins ont vu en vision du mensonge, et sans cesse ils débitent des rêves sans valeur, et c’est en vain qu’ils essaient de consoler. C’est pourquoi ils partiront comme un troupeau, à coup sûr; ils s’affligeront, parce qu’il n’y a pas de berger.”

      9. En quel sens les habitants de la chrétienté ont-​ils recours aux “téraphim” et à la “divination”?

      9 Soucieux de garder leur indépendance vis-à-vis de la Sainte Bible, les peuples de la chrétienté se tournent vers leurs “téraphim”, c’est-à-dire vers leurs dieux domestiques, leurs pénates, à l’exemple des Romains d’autrefois. Ils se fient à leurs opinions personnelles, et chacun a sa petite religion à lui. Ils prêtent attention aux prédictions des experts en matières économique, politique et militaire et aussi à celles des prêtres et pasteurs qui demandent au ciel de bénir les grands de la terre. Ils se révoltent contre la Parole de Dieu que leur annoncent les témoins chrétiens de Jéhovah et ils vont présomptueusement de l’avant, agissant comme bon leur semble. À eux s’appliquent ces paroles que le prophète Samuel a dites au roi rebelle Saül: “L’esprit de rébellion est comme le péché de divination, et aller présomptueusement de l’avant, c’est comme avoir recours au pouvoir magique et aux téraphim.” — I Samuel 15:23.

      10. Les prédictions de la chrétienté se sont-​elles vérifiées? Le troupeau est-​il resté rassemblé?

      10 Du point de vue de Jéhovah, donc, ce n’est pas seulement le monde dit païen, mais également la chrétienté qui se trouve sous l’emprise des téraphim idolâtriques, du pouvoir magique et de la divination diabolique. Rien d’étonnant que les opinions personnelles se soient révélées inexactes. Les prédictions faites par des personnalités publiques convaincues que les conditions mondiales vont s’améliorer grâce aux moyens mis en œuvre par l’homme apparaissent comme des rêves, des mensonges. Quel effet tout cela a-​t-​il sur les gens qui se font berner de la sorte? Ils partent comme un troupeau, chacun s’en allant de son côté. Ils s’en vont comme des brebis qui ne savent quelle direction prendre. Ils s’égarent et deviennent la proie des éléments féroces de la société humaine. Aussi sont-​ils dans une grande affliction, sachant qu’ils ne peuvent attendre aucun secours de l’homme. Aucun chef politique ni aucune organisation politique ne saurait être un berger qui les protège et les mène vers des pâturages paisibles et des eaux tranquilles.

      11, 12. a) Les chefs de la chrétienté ont-​ils suivi l’exemple du roi David? b) D’après Zacharie 10:3-7, Jéhovah se complaît-​il dans les “bergers” politiques qui se laissent influencer par les ecclésiastiques?

      11 Les chefs politiques, y compris ceux qui se disent chrétiens, refusent de suivre l’exemple du roi David qui fit paître le troupeau qu’était le peuple d’Israël, de 1077 à 1037 avant notre ère. Dans Psaume 23:1, 2 voici ce qu’a dit cet ancien petit pâtre: “Jéhovah est mon Berger. Je ne manquerai de rien. Il me fait coucher dans des pâturages verdoyants; il me mène près de lieux de repos qui sont bien arrosés.” Croyez-​vous que le Berger suprême, Jéhovah, se complaise dans la conduite des chefs politiques qui, bergers de leurs peuples, se laissent influencer par les ecclésiastiques de la chrétienté et reçoivent leur soutien? Non, certes, ainsi que nous le montre Zacharie 10:3-7:

      12 “Ma colère est devenue ardente contre les bergers, et je demanderai des comptes aux conducteurs comparables à des boucs; car Jéhovah des armées a tourné son attention vers son troupeau, la maison de Juda, et il les a rendus semblables à son cheval de dignité dans la bataille. De lui [Juda] vient le personnage principal, de lui vient le chef de soutien, de lui vient l’arc de combat; de lui sortent tous les chefs de corvée, tous ensemble. Et ils devront devenir comme des hommes puissants qui piétinent dans la boue des rues, dans la bataille. Et ils devront livrer bataille, car Jéhovah est avec eux; et ceux qui montent des chevaux connaîtront assurément la honte. Et la maison de Juda, je la rendrai supérieure, et je sauverai la maison de Joseph. Et je leur donnerai une demeure, car je leur ferai miséricorde; et ils devront devenir comme ceux que je n’avais pas rejetés; car je suis Jéhovah, leur Dieu, et je les exaucerai. Et ceux d’Éphraïm devront devenir comme un homme puissant, et leur cœur devra se réjouir comme par le vin. Et leurs propres fils verront et assurément se réjouiront; leur cœur sera joyeux en Jéhovah.”

      13. Dans quelle ignorance les ecclésiastiques ont-​ils maintenu les “bergers” politiques et les “chefs comparables à des boucs”?

      13 Même dans la chrétienté les “bergers” politiques n’admettent pas que la colère de Jéhovah soit devenue ardente contre eux. Les ecclésiastiques ne prient-​ils pas pour eux et ne demandent-​ils pas au ciel de bénir leurs efforts? Pareillement, les “chefs comparables à des boucs” au sein de la chrétienté refusent obstinément de croire que Jéhovah va leur demander des comptes. N’assistent-​ils pas aux offices? Donc prêtres et prédicateurs n’interviendront-​ils pas en leur faveur auprès de Dieu, en qualité de médiateurs, afin de les réconcilier avec le Très-Haut? Ils ne s’attendent donc pas à ressentir les effets de l’ardente colère de Jéhovah lors de la “guerre du grand jour de Dieu le Tout-Puissant”. Ils ne marquent nulle inquiétude à propos des comptes que Dieu pourrait leur demander à Har-Maguédon, sur le champ de bataille de cette “guerre”. Cependant, si les ecclésiastiques ont maintenu dans l’ignorance et l’autosatisfaction les “bergers” politiques et les “chefs comparables à des boucs”, Jéhovah, lui, les a avertis à maintes reprises. Par l’entremise de qui?

      14. Par l’intermédiaire de qui Jéhovah les a-​t-​il avertis? Que sont devenus ces serviteurs, de brebis qu’ils étaient?

      14 Par l’entremise des témoins chrétiens oints, la “maison de Juda” antitypique. Ceux-ci n’ont pas suivi les “bergers” politiques de la chrétienté, ni ses “chefs comparables à des boucs”. C’est Jéhovah qui est leur Berger. Depuis 1919 Jéhovah tourne son attention vers eux, favorablement, comme vers son “troupeau” de brebis. Au cours de la Première Guerre mondiale, ils ressemblèrent vraiment à des brebis. En effet, ils ne prirent aucune part aux combats, mais ils se trouvèrent en butte à l’action bestiale des exploiteurs politiques et militaires de l’humanité, qui, eux, avaient reçu l’approbation et le soutien du clergé. Mais depuis le premier conflit planétaire, le grand Berger céleste a rassemblé de nouveau son “troupeau”, ceux de la ‘maison spirituelle de Juda’. Il les a métamorphosés. De brebis qu’ils étaient, ils sont devenus comme “son cheval de dignité dans la bataille”. Grâce à sa Parole et à son esprit saint, Dieu leur a communiqué un courage de valeureux et splendide cheval de bataille. — Zacharie 10:3.

      15. Pourquoi cette métamorphose devait-​elle s’opérer chez les membres de la ‘maison spirituelle de Juda’?

      15 Il fallait que cette métamorphose eût lieu. En effet, en 1914, à la fin des temps des Gentils, Jéhovah Dieu avait intronisé dans les cieux le “Lion qui est de la tribu de Juda” et lui avait donné l’ordre suivant: “Va soumettre au milieu de tes ennemis.” (Révélation 5:5; Genèse 49:9, 10; Psaume 110:1, 2). Tel est le Chef de la ‘maison spirituelle de Juda’ et tels devaient être les membres de cette “maison”. Au sujet de cette “maison de Juda”, Jéhovah dit encore: “De lui vient le personnage principal, de lui vient le chef de soutien [littéralement: la cheville], de lui vient l’arc de combat; de lui sortiront tous les chefs de corvée, tous ensemble.” — Zacharie 10:4.

      16. a) Qui était le “personnage principal” au temps de Zacharie, mais quel est-​il à notre époque? b) En quel sens est-​il le “chef de soutien”, l’“arc de combat” et le “chef de corvée”?

      16 Au temps de Zacharie, c’est le gouverneur Zorobabel qui était le “personnage principal”. De nos jours, plus précisément depuis la naissance en 1914 du Royaume messianique de Jéhovah, c’est Jésus Christ glorifié, lequel descend du roi David de la maison de Juda, qui est le “personnage principal”. Il est au centre de tout. Le poids de toutes les responsabilités royales repose sur ses épaules. En tant que “cheville” à laquelle sont suspendus les intérêts royaux, qui se trouvent ainsi soutenus, le Roi messianique est le “chef de soutien”. Dans la main toute-puissante de son Dieu, Jéhovah des armées, il est “l’arc de combat” pour blesser et abattre de loin tous les ennemis. Il est le principal Chef de corvée, qui distribue les corvées royales à tous les membres de la “maison de Juda”. Il en établit certains comme sous-chefs de corvée, mais tous doivent collaborer avec lui comme avec leur Chef et Conducteur. Avec un tel Personnage à leur tête, ceux de la “maison de Juda” ont tout lieu de se montrer courageux.

      17. Pourquoi les jours que nous vivons obligent-​ils les membres de la ‘maison spirituelle de Juda’ à se montrer courageux comme en temps de guerre?

      17 Les temps que nous vivons exigent de nous le même courage que celui dont a fait preuve le Christ. Ne nous laissons donc pas effrayer par la situation mondiale. L’avertissement nous a été clairement donné: notre époque serait une époque de guerre contre le reste oint de l’Israël spirituel, et cela à cause de l’expulsion hors du ciel de Satan le Diable et de ses anges, vaincus par le Royaume messianique. Au sujet de cet adversaire représenté sous les traits d’un dragon, voici ce qu’il est écrit à notre intention: “Et le dragon s’est courroucé contre la femme [l’organisation céleste de Dieu] et s’en est allé faire la guerre au reste de sa postérité, ceux qui observent les commandements de Dieu et possèdent l’œuvre consistant à rendre témoignage à Jésus.” (Révélation 12:17). Aussi est-​ce uniquement grâce à Dieu que les membres du reste de la ‘maison spirituelle de Juda’ ont vu s’accomplir en leur personne la promesse que voici: “Et ils devront devenir comme des hommes puissants qui piétinent dans la boue des rues, dans la bataille. Et ils devront livrer bataille, car Jéhovah est avec eux; et ceux qui montent des chevaux connaîtront assurément la honte.” — Zacharie 10:5.

      18. a) Pourquoi ceux de la ‘maison spirituelle de Juda’ allaient-​ils devoir livrer bataille? Qui était avec eux? b) À cause de quoi “ceux qui montent des chevaux” connaissent-​ils la honte?

      18 Il s’agit ici d’assaillants qui ont réussi à pénétrer dans une citadelle. Les rues de la forteresse dont ils viennent de s’emparer sont rouges du sang des défenseurs. C’est pourquoi les vainqueurs piétinent au milieu d’une boue épaisse produite par les flots de sang répandu et la poussière. Mais la guerre que livrent les membres du reste oint de la ‘maison spirituelle de Juda’ est une guerre spirituelle, menée avec des armes qui sont “puissantes du fait de Dieu pour renverser des forteresses”. (II Corinthiens 10:4; Éphésiens 6:14-18.) En ce “jour de méchanceté”, celui où le dragon Satan le Diable et les démons ont été précipités sur la terre, les membres oints du reste allaient fatalement devoir livrer bataille. Ils ont courageusement engagé le combat, sachant que “Jéhovah est avec eux”. Ils continuent de combattre encore de nos jours, alors que le “temps de la fin” va bientôt s’achever; aussi leur triomphe spirituel est-​il proche. Quant aux ennemis, ceux qui mettent leur confiance dans les “chevaux”, c’est-à-dire dans les moyens dont use le présent monde pour lutter contre les adorateurs de Jéhovah, ils ont éprouvé honte et déception. Ils ont eu beau faire, eux “qui montent des chevaux”, ni leurs persécutions ni leur opposition n’ont pu arrêter le reste de la ‘maison spirituelle de Juda’.

      UNE NATION UNIFIÉE

      19. a) Quelle scission se produisit en 997 parmi les douze tribus d’Israël? b) Comment les survivants des deux royaumes issus de cette scission se sont-​ils finalement trouvés en exil en Babylonie?

      19 Au temps du prophète Zacharie, soit au sixième siècle avant notre ère, la nation d’Israël retrouva son unité après que le fidèle reste, libéré, eut quitté Babylone et fut revenu au pays de Juda. Rappelons qu’en l’an 997 il s’était produit une scission. Dix tribus s’étaient révoltées contre la famille royale de David. Elles ne voulaient plus de sa domination. Seules les tribus de Benjamin et de Juda étaient restées fidèles à la dynastie davidique. Le royaume des dix tribus qu’on appelle aussi royaume du Nord ou d’Israël se trouvait sous la conduite de sa tribu la plus nombreuse, celle d’Éphraïm, fils cadet du patriarche Joseph. La tribu de Manassé, fils premier-né de Joseph, s’associa à la tribu d’Éphraïm. Le royaume des dix tribus ne subsista que jusqu’en l’an 740, époque où Samarie, sa capitale, fut détruite par les Assyriens et où les survivants furent déportés dans des territoires de l’Assyrie. Mais aux environs de l’an 632, Babylone renversa l’Assyrie et annexa ses territoires, faisant passer les exilés israélites qui s’y trouvaient sous sa souveraineté. C’est ainsi que, lorsque Babylone eut détruit Jérusalem en 607 et déporté les survivants en Babylonie, toutes les tribus se trouvèrent en exil.

      20. a) Pourquoi les exilés du royaume des dix tribus furent-​ils désignés sous l’appellation “maison d’Éphraïm” ou “maison de Joseph”? b) En quels termes Jéhovah indiqua-​t-​il qu’il opérerait la réunification des deux maisons?

      20 Comme la tribu d’Éphraïm, fils de Joseph, exerçait la prépondérance dans le royaume des dix tribus, ses exilés furent désignés sous l’expression “la maison d’Éphraïm” ou “la maison de Joseph”, dont Éphraïm avait été le principal représentant. Indiquant que toutes les douze tribus d’Israël se trouveraient réunifiées au pays de Juda grâce au retour d’un fidèle reste d’exilés, Jéhovah parle à présent des deux maisons et dit: “Et la maison de Juda, je la rendrai supérieure, et je sauverai la maison de Joseph. Et je leur donnerai une demeure, car je leur ferai miséricorde; et ils devront devenir comme ceux que je n’avais pas rejetés; car je suis Jéhovah, leur Dieu, et je les exaucerai. Et ceux d’Éphraïm devront devenir comme un homme puissant, et leur cœur devra se réjouir comme par le vin. Et leurs propres fils verront et assurément se réjouiront; leur cœur sera joyeux en Jéhovah.” — Zacharie 10:6, 7.

      21. a) À qui la “maison de Juda” fut-​elle rendue supérieure grâce à Jéhovah? En quel sens Dieu sauva-​t-​il la “maison de Joseph”? b) En quel sens devinrent-​ils tous comme ceux que Jéhovah n’avait jamais rejetés?

      21 C’est le Souverain Seigneur Dieu qui rendit “supérieure” à ses ennemis la “maison de Juda”, maison qui représentait particulièrement le royaume messianique de David. Les exilés de la “maison de Joseph” furent sauvés, eux aussi, en ce sens que Dieu leur donna également de remporter la victoire sur leurs ennemis. Après les avoir délivrés des lieux d’exil où les avait conduits l’Assyrie, Jéhovah leur donna une demeure dans la province perse de Juda, auprès des autres tribus. Tout comme la “maison de Juda”, eux aussi devinrent “comme un homme puissant” dans le service de Jéhovah. Dieu avait eu pitié d’eux comme il avait eu pitié de tous les autres exilés, et tous ces anciens captifs devinrent comme un peuple qu’il n’avait jamais rejeté pour désobéissance. Tout le monde eut l’occasion de s’en rendre compte le jour où les rapatriés achevèrent finalement la construction du second temple à Jérusalem, afin que l’on pût adorer en ce lieu le Dieu de toute la nation. Dieu montra, en les exauçant, qu’il entendait leurs prières.

      22. a) Pourquoi se sentaient-​ils plus incités à se réjouir que s’ils avaient été sous l’effet du vin? b) Comment leurs “fils” auraient-​ils part à cette joie?

      22 Leur cœur se sentait plus incité à se réjouir que s’il avait été sous l’effet du vin. Mais c’était là une stimulation d’ordre spirituel. Leur cœur était joyeux en Jéhovah, leur Dieu, pour tout ce qu’il avait fait pour eux, pour toute la miséricorde qu’il leur avait témoignée. Leurs fils, ceux qui allaient leur naître après leur retour, auraient eux aussi part à la bonté et à la miséricorde divines. Eux aussi verraient et connaîtraient la miséricorde de Jéhovah et s’en réjouiraient avec leurs parents.

      23. Dans l’accomplissement final de la prophétie, qu’est-​ce qui correspond à la “maison de Juda” et à la “maison de Joseph”? En quel lieu et à partir de quelle date Jéhovah opéra-​t-​il leur unification?

      23 Pour ce qui est de l’accomplissement final de la prophétie relative à la “maison de Juda” et à la “maison de Joseph” (Éphraïm), accomplissement qui a eu lieu au vingtième siècle, il faut prendre en considération les deux groupes dont se compose le reste oint de l’Israël spirituel. Il y eut d’abord un premier groupe, le groupe primitif. C’est celui qui connut les dures épreuves de la Première Guerre mondiale et qui, en 1919, retrouva la faveur divine et fut libéré. Il y eut aussi un second groupe, qui apparut ensuite. C’est celui qui fut libéré du joug de Babylone à partir de 1919 et qui se joignit au groupe originel. C’est dans le domaine spirituel où Dieu les rassembla tous à partir de 1919 qu’eut lieu leur unification; c’est là qu’ils devinrent un, formant un seul “peuple destiné à être une possession spéciale”. Ils purent donc travailler de concert à la restauration et à l’expansion du culte du seul vrai Dieu vivant dans son temple spirituel. Par son esprit invincible, Jéhovah fit en sorte que ce “troupeau” de brebis de son Messie devînt comme un superbe cheval de guerre qui n’a pas peur de courir au combat.

      24. Dans la proclamation du Royaume, comment le reste regroupé se montra-​t-​il aussi courageux que le cheval de guerre qui court au combat?

      24 C’est ainsi qu’ils se montrèrent plus courageux que jamais dans la proclamation du Royaume messianique de Dieu, le Royaume qui dominait dans les cieux depuis la fin des temps des Gentils en 1914. Oui, ils continuèrent à répandre par centaines de millions des tracts bibliques. Mais désormais ce ne seraient plus quelques centaines de “colporteurs” à plein temps qui paieraient de leur personne, car tous commencèrent alors à aller frapper aux portes, à parler aux gens et à leur proposer des textes bibliques sous forme de brochures et de livres, contre une modique contribution. Pour diffuser par toute la terre le message du Royaume, ils firent appel à des centaines de stations émettrices et réussirent même à mettre sur pied, en certaines occasions, les plus grandes chaînes radiophoniques qu’on eût jamais réalisées à l’époque, leur but étant de toucher le plus de foyers possible. Mais devant l’opposition grandissante des milieux religieux, politiques et judiciaires, la diffusion radiophonique du message rencontra de plus en plus de difficultés. Ils recoururent alors aux voitures munies de haut-parleurs, qui firent retentir le message en tous lieux. Ils se servirent aussi de phonographes portatifs dans le porte à porte, faisant entendre aux gens des messages enregistrés sur disques.

      25. Comment de 1922 à 1928 furent proclamés sans crainte des messages de jugement?

      25 Pendant sept ans, de 1922 à 1928, se succédèrent sept assemblées générales ou internationales, toutes organisées par le reste oint des Israélites spirituels. À chacun de ces congrès fut proclamé sans crainte un message de jugement tiré de la Sainte Bible, message qui était chaque fois appuyé par un discours public de circonstance prononcé devant un auditoire visible et diffusé par les ondes devant un auditoire invisible. Ces messages de jugement et les discours qui les appuyaient furent publiés sous forme de tracts qu’on répandit gratuitement par centaines de millions en de nombreuses langues et dans de nombreux pays. Ces messages annuels furent comme la sonnerie de sept trompettes, sonnerie qui fit entendre au monde les jugements de Jéhovah pour notre temps. C’est précisément sous cette image que tous ces événements sont représentés dans le livre de la Révélation, aux chapitres huit, neuf et onze Rév 8, 9, 11.

      26. Sous quels traits guerriers la Révélation, parlant de la cinquième trompette, nous présente-​t-​elle les membres du reste oint après leur libération de Babylone la Grande?

      26 En ce qui concerne la sonnerie de la cinquième trompette, notons sous quelle image sont représentés les membres du reste après leur libération de Babylone la Grande. Dans Révélation 9:7-11 ils nous sont dépeints sous le symbole des sauterelles. On y lit en effet: “Et la ressemblance des sauterelles était semblable à des chevaux préparés pour le combat; et sur leurs têtes il y avait ce qui semblait être des couronnes pareilles à de l’or, et leurs visages étaient comme des visages d’hommes, mais elles avaient des cheveux comme des cheveux de femmes. Et leurs dents étaient comme des dents de lions; et elles avaient des cuirasses comme des cuirasses de fer. Et le bruit de leurs ailes était comme le bruit de chars attelés de beaucoup de chevaux qui courent au combat. Et elles ont des queues et des aiguillons semblables à ceux des scorpions; et dans leurs queues est leur pouvoir de faire du mal aux hommes pendant cinq mois. Elles ont sur elles un roi, l’ange de l’abîme. Son nom est Abaddon en hébreu, mais en grec il a pour nom Apollyon.” Ce passage nous présente donc les membres du reste sous un aspect guerrier.

      27. Pour ce qui est de la sixième trompette, comment la Révélation s’harmonise-​t-​elle avec ce qu’il est dit en Zacharie 10:3-7?

      27 L’image apocalyptique des effets de la sonnerie de la sixième trompette (qui se fit entendre à partir de 1927) nous montre les membres du reste chevauchant des centaines de millions de montures qui figurent les moyens utilisés pour annoncer les jugements de Jéhovah. Voici la description qui nous est donnée: “Le nombre des armées de cavalerie était de deux myriades de myriades: [moi, Jean,] j’ai entendu leur nombre. Et voici comment j’ai vu les chevaux dans la vision, et ceux qui étaient assis dessus: ils avaient des cuirasses rouge feu, et bleu hyacinthe, et jaune soufre; et les têtes des chevaux étaient comme des têtes de lions; et de leurs bouches sortaient du feu et de la fumée et du soufre. Le tiers des hommes ont été tués par ces trois plaies, par le feu, par la fumée et par le soufre qui sortaient de leurs bouches. Car le pouvoir des chevaux est dans leurs bouches et dans leurs queues; en effet leurs queues sont semblables à des serpents, et elles ont des têtes, et avec celles-ci ils font du mal.” (Révélation 9:16-19). Ainsi ces visions symboliques s’harmonisent avec ce qu’il est dit en Zacharie 10:3-7 où les membres du reste rétabli sont comparés au “cheval” de Jéhovah, “son cheval de dignité dans la bataille”, et aussi à des “hommes puissants”.

      DE PUISSANTS OBSTACLES SONT SURMONTÉS

      28. En Zacharie 10:8-12, qu’a dit Jéhovah à propos des obstacles qu’il surmonterait le jour où il rassemblerait son peuple dispersé en “Égypte” et en “Assyrie”?

      28 Comme on le voit, il n’est pas d’obstacle qui soit insurmontable pour Jéhovah, il n’est rien qui puisse mettre en échec son dessein. Dans Zacharie 10:8-12 Dieu nous apprend le sort qu’il réserve à ces obstacles. Voici ce qu’il déclare: “‘Je les sifflerai et je les rassemblerai; car, à coup sûr, je les rachèterai, et ils devront devenir nombreux, comme ceux qui sont devenus nombreux. Et je les disperserai comme de la semence parmi les peuples, et dans les lieux lointains ils se souviendront de moi; et, sans faute, ils reprendront vie avec leurs fils et reviendront. Et je devrai les ramener du pays d’Égypte; et je les rassemblerai de l’Assyrie; et je les ferai venir au pays de Galaad et au Liban, et on ne trouvera pas de place pour eux. Et il devra passer la mer avec détresse; et dans la mer il devra abattre les vagues, et toutes les profondeurs du Nil devront se dessécher. Et l’orgueil de l’Assyrie devra être abaissé, et le sceptre de l’Égypte s’éloignera. Et je les rendrai supérieurs en Jéhovah, et en son nom ils circuleront’, telle est la déclaration de Jéhovah.” — Zacharie 10:8-12.

      29. a) Quand Jéhovah abaissa-​t-​il l’orgueil de l’Assyrie? b) Quand Dieu siffla-​t-​il son peuple dispersé comme de la semence? Celui-ci entendit-​il l’appel?

      29 Dans cette déclaration divine figure le terme Assyrie. Sous cette désignation il faut également comprendre les territoires où les Assyriens avaient déporté en 740 les survivants du royaume des dix tribus. Mais “l’orgueil” de l’Assyrie fut abaissé par Babylone et son roi. Ensuite, en 539, ce fut “l’orgueil” du conquérant et du spoliateur de l’Assyrie qui fut abaissé. Celui qui servit à l’abattre fut le Perse Cyrus le Grand, l’instrument terrestre de Jéhovah. Après cela, Jéhovah put “siffler” les exilés qui se trouvaient disséminés dans les pays septentrionaux de l’Empire babylonien. Dans tous les lieux où Dieu les avait dispersés, ils s’étaient multipliés comme de la semence répandue. Dans leurs terres d’exil, si lointaines fussent-​elles, ils l’entendirent “siffler” et se souvinrent de lui. Cela eut pour effet de leur faire reprendre vie, à eux et à leurs fils engendrés en déportation. Revenus à la vie et sensibles à l’appel divin, au “sifflement” d’appel, ils revinrent dans leur pays dévasté.

      30. Comment Dieu se comporterait-​il s’il se présentait des obstacles le jour où il rassemblerait les exilés installés en Égypte?

      30 Parmi les exilés il y en avait beaucoup qui avaient été déportés en Égypte ou qui s’étaient réfugiés dans ce pays (II Rois 23:31-34; 25:22-26). C’est pourquoi Jéhovah ‘siffla’ aussi dans cette direction. De là il rassembla également des membres du reste, les invitant à venir l’adorer au temple de Jérusalem. Le sceptre du chef de l’Égypte n’empêcherait rien. La volonté de Jéhovah s’accomplirait immanquablement, comme si le sceptre égyptien s’était éloigné, comme s’il n’existait pas. Le “sifflement” d’appel du Dieu Très-Haut aurait plus de pouvoir que le sceptre de l’Égypte. Si les eaux du Nil devaient constituer un obstacle pour son peuple, il se comporterait à leur égard comme si elles s’étaient desséchées devant les déportés. Si la mer Rouge devait être une barrière, il la franchirait avec “détresse” ou angoisse pour ses flots. Il abattrait ses vagues, permettant ainsi aux exilés de passer et de revenir au temple de Jérusalem. Il renouvellerait son exploit de l’an 1513.

      31. a) Si Dieu constatait que le pays allait être surpeuplé, que ferait-​il, sans pour cela faire cesser la croissance? b) En quel sens les anciens exilés circuleraient-​ils en Son nom?

      31 Aucune surpopulation à craindre. En effet, le Propriétaire de toute la terre reculerait tout simplement les frontières du pays occupé par les rapatriés. Dans les nouvelles limites seraient englobés le “pays de Galaad” à l’est du Jourdain, mais aussi, à l’ouest, un pays bordant la mer Méditerranée: le Liban. Dans leur territoire agrandi ils devaient “devenir nombreux, comme ceux qui sont devenus nombreux”. Leur taux de croissance démographique ne serait inférieur à celui d’aucun autre pays à population dense. Jamais ils ne seraient aussi nombreux. Le Dieu Très-Haut et Tout-Puissant les rendrait “supérieurs” à tous ceux qui chercheraient à les opprimer, à les affaiblir ou à les supprimer. C’est en Son nom qu’ils circuleraient, ou en tant que peuple appelé de Son nom. De quelque côté que se porteraient leurs pas, les anciens exilés se souviendraient de Son nom et feraient tout pour l’honorer.

      32. Quand Jéhovah commença-​t-​il à ‘siffler’ les exilés?

      32 C’est en l’an 537 que Jéhovah commença à ‘siffler’ les exilés, à l’époque où parut l’édit libérateur de Cyrus le Grand, le conquérant de Babylone (Esdras 1:1 à 3:2). Cet édit ne concernait évidemment pas l’Égypte, mais, par la suite, les exilés installés dans ce pays purent, eux aussi, regagner leur pays.

      33. Quand Jéhovah commença-​t-​il à ‘siffler’ les exilés de l’Israël spirituel et par quel moyen notamment?

      33 Pareillement, en 1919, Babylone la Grande tomba sous les coups du Grand Cyrus, le Roi Jésus Christ intronisé et triomphant. Jéhovah commença-​t-​il alors à ‘siffler’ les membres du reste en exil? Oui, sans nul doute! Et par quel moyen? Par celui, notamment, d’un périodique bimensuel qui est aujourd’hui connu dans le monde entier sous le nom de La Tour de Garde annonce le Royaume de Jéhovah, et dont la couverture a longtemps porté ces mots: “‘Vous êtes mes témoins’, dit Jéhovah.” (Ésaïe 43:12). Ce journal lançait un appel au reste oint du monde entier, l’invitant à se regrouper, à se rassembler de nouveau aux côtés du Royaume messianique de Dieu. Il annonçait aussi, — et c’était là un premier pas dans cette direction, — que des dispositions avaient été prises en vue d’un congrès qui devait se tenir du 1er au 8 septembre 1919 à Cedar Point (États-Unis). Tous ses lecteurs étaient conviés à cette assemblée.

      34. a) Combien de personnes assistèrent à ce rassemblement général en 1919? Qu’apprirent-​elles à cette occasion? b) Quel rôle le nouvel organe a-​t-​il joué dans la proclamation du Royaume?

      34 Environ six mille personnes assistèrent à cette importante et significative fête du regroupement. Tous les assistants se réjouirent d’avoir été ramenés dans leur domaine spirituel légitime sur la terre. Ils apprirent à cette occasion qu’un nouveau journal périodique allait paraître sous le titre L’Âge d’Or (aujourd’hui: Réveillez-vous!). Voilà qui donnerait encore plus de force à la proclamation du Royaume messianique de Dieu. Le premier numéro portait la date du 1er octobre 1919. Depuis lors, cet organe n’a cessé de faire entendre sa voix puissante, annonçant, lui aussi, le Royaume messianique et l’âge de vie, de paix, de bonheur et de prospérité que celui-ci va bientôt inaugurer. C’est en 1940 qu’on commença à diffuser ce journal dans la rue. Aujourd’hui chaque numéro est tiré à plus de dix millions d’exemplaires, en trente-deux langues. Et le nombre de ses lecteurs ne cesse de croître.

      35. a) Comment le “sifflement” d’appel de Jéhovah se fit-​il entendre de plus en plus loin? b) Comment les obstacles furent-​ils surmontés?

      35 C’est donc à partir de 1919, l’année de la libération, que commença à s’opérer le regroupement du reste. Tous les membres survivants du fidèle reste avaient accueilli avec joie et enthousiasme le message du Royaume et s’appliquaient à le répandre en tous lieux Le résultat fut que le “sifflement” d’appel de Jéhovah se faisait entendre de plus en plus loin. Nombre de personnes qui cherchaient le vrai Dieu et qui n’habitaient pas toutes la chrétienté entendirent cet appel les invitant au temple spirituel, au culte pur et sans tache du seul vrai Dieu vivant. Elles firent tous leurs efforts pour répondre à l’appel. Rencontraient-​elles des difficultés sur leur route, des obstacles comparables au Nil et à la mer Rouge, ou bien avaient-​elles affaire à des puissances tyranniques rappelant l’Assyrie et l’Égypte d’autrefois? Alors le Dieu qu’elles s’efforçaient d’adorer au temple spirituel ouvrait à leur intelligence sa Parole écrite et leur indiquait les moyens de surmonter tout ce qui pouvait ressembler à des montagnes. Ce qui importait en premier lieu, c’était d’obéir au “sifflement” d’appel de Dieu.

      36. Sur le plan personnel, comment devaient-​ils faire en sorte que “l’orgueil de l’Assyrie” leur apparaisse comme abaissé et “le sceptre de l’Égypte” comme s’éloignant?

      36 Ceux qui entendaient l’appel devaient bannir toute crainte de leur cœur. Leur devoir premier était d’obéir à l’invitation céleste et de quitter Babylone la Grande, l’empire universel de la fausse religion, qui englobe dans ses limites non seulement la chrétienté, mais aussi le monde dit païen (Révélation 18:1-4). Ils ne devaient pas se laisser gagner par “l’orgueil” de gouvernements nationalistes et militaristes comme celui de l’ancienne Assyrie. Personnellement, ils devaient faire en sorte que les intérêts de toutes les formes de domination humaine leur apparaissent comme abaissés devant les intérêts de la souveraineté universelle de Jéhovah et de son instrument messianique. Ils ne devaient pas regarder le “sceptre” symbolique que tiennent les puissances du présent monde, c’est-à-dire le “sceptre de l’Égypte”, comme l’emportant sur toute chose en pouvoir et en autorité. Ils devaient penser au sceptre que tient le Roi messianique de Dieu, celui à qui Jéhovah a dit: “La baguette de ta force, Jéhovah l’enverra de [la] Sion [céleste], en disant: ‘Va soumettre au milieu de tes ennemis.”’ (Psaume 110:1, 2). La comparaison entre le sceptre messianique et le “sceptre de l’Égypte” a pour effet de faire ‘s’éloigner’ ce dernier.

      37, 38. a) Au lieu de voir en l’État l’autorité suprême, qui devaient-​ils reconnaître comme le Souverain Maître? Comment furent-​ils éclairés sur ce point? b) Qu’était-​il dit dans le livre paru sous le titre “Gouvernement”?

      37 Au lieu de voir en l’État politique l’autorité suprême et de lui rendre un culte, ils devaient reconnaître le Souverain Seigneur Jéhovah, le grand Théocrate. Un livre leur donna des clartés sur ce point, leur faisant comprendre cette condition requise. Cet ouvrage parut sous le titre “Gouvernement” à l’occasion d’un congrès de l’Association internationale des Étudiants de la Bible, qui se tint à Detroit (États-Unis) du 30 juillet au 6 août 1928, au moment où commença à sonner la septième trompette. Voici ce qu’on y lit, notamment aux pages 234 à 237 de l’édition française, pages où il est question de la “Théocratie” et de “Jéhovah, le Roi”:

      38 “Quelle sorte de pouvoir régira alors les peuples de la terre? Le gouvernement futur sera une théocratie pure. Pendant des siècles, la création entière a soupiré et a souffert en attendant la manifestation de cette théocratie. (Romains 8:19.) L’heure de son établissement a sonné, et les gouvernants comme les gouvernés de la terre devraient apprendre cette vérité et s’en réjouir. (...) Une théocratie est un gouvernement dont le chef suprême est Jéhovah Dieu. Ce Chef donne et exécute ses lois par sa représentation dûment établie. Bien que le pouvoir suprême ait toujours résidé en Jéhovah, il permit néanmoins à l’homme, depuis le renversement du dernier roi d’Israël, de suivre sa propre voie, et il n’intervint que lorsque fut venu le temps de mettre sur son trône celui ‘à qui appartient le jugement’. (Genèse 49:10.) C’est lui que Jéhovah a nommé et oint roi; et c’est lui qui, chargé des pleins pouvoirs, régnera en harmonie avec lui. (...) La grande théocratie fera la joie de toute la terre dès qu’elle sera connue et appréciée des peuples.”

      39. a) Grâce à quelle forme de gouvernement sera rétabli le Paradis? Quel genre d’organisation Jéhovah a-​t-​il instauré dans le Paradis spirituel du reste? b) Quels obstacles doivent franchir ceux qui veulent se joindre au reste?

      39 C’est grâce à la future Théocratie que sera rétabli parmi les hommes le Paradis. À l’heure actuelle, c’est le Paradis spirituel qui règne chez les membres du reste rétabli, parmi lesquels le grand Théocrate a instauré une organisation théocratique. Rien d’étonnant donc que ces Israélites spirituels mettent Jéhovah au-dessus de tous les chefs humains, autocratiques ou démocratiques, et qu’ils disent, selon Ésaïe 33:22: “Jéhovah est notre Juge, Jéhovah est notre Législateur, Jéhovah est notre Roi; lui, nous sauvera.” Ils ont adopté la même attitude que les douze apôtres de Jésus Christ, qui, comparaissant devant le Tribunal suprême de Jérusalem, déclarèrent: “On doit obéir à Dieu, comme à un chef, plutôt qu’aux hommes. (...) Et nous sommes témoins de ces choses, et l’esprit saint l’est aussi, que Dieu a donné à ceux qui lui obéissent, comme à un chef.” (Actes 5:29-32). Ceux donc qui veulent se joindre aux membres du reste oint installés dans leur domaine spirituel doivent fendre le courant démocratique des eaux du Nil symbolique et aussi le flux et le reflux des flots de la mer Rouge, qui représente ici l’humanité, et ils doivent se soumettre aux dispositions théocratiques prises par Jéhovah. Pour ceux qui lui obéissent, Dieu fera que ces obstacles soient comme s’ils n’existaient pas.

      40. a) Comment Dieu a-​t-​il rendu les membres du reste “supérieurs en Jéhovah”? b) En quel sens ‘circulent-​ils en son nom’?

      40 En regroupant, en rassemblant de nouveau les membres du reste, le Dieu Tout-Puissant les a effectivement ‘rendus supérieurs’ à tous les obstacles et à tous leurs adversaires. Pour eux, ce ne fut vraiment “ni par des forces militaires, ni par la vigueur [humaine]”, mais par l’esprit de Dieu, par sa force active. La parole divine s’est bel et bien réalisée: “Je les rendrai supérieurs en Jéhovah.” N’ont-​ils donc pas pour obligation d’honorer son saint nom et de se conduire selon la prière que Jésus Christ nous a enseignée: “Notre Père qui es dans les cieux, que ton nom soit sanctifié!” En effet. D’où leurs efforts pour grandir la dignité du nom de Jéhovah et pour faire savoir en tous lieux que “son nom est d’une hauteur inaccessible”. (Psaume 148:13.) C’est ainsi que dans tous les pays où il se trouve des membres du reste se vérifie ce qui a été annoncé en Zacharie 10:12: “En son nom ils circuleront.” Ils marcheront ainsi jusqu’au jour où se déclenchera la “guerre du grand jour de Dieu le Tout-Puissant”, celle qui se livrera à Har-Maguédon, et, aux côtés du Royaume messianique, ils participeront à la justification éternelle du plus grand nom de l’univers.

  • Les conséquences du rejet du Berger-Chef de Dieu
    Le paradis rétabli parmi les hommes grâce à la Théocratie !
    • Chapitre 18

      Les conséquences du rejet du Berger-Chef de Dieu

      1. Pourquoi n’est-​il pas surprenant que Jéhovah compare à des bergers les chefs de la terre?

      LE PLUS grand de tous les souverains s’est souvent comparé à un berger. Prenez, par exemple, les belles images dont il use dans le passage que voici, images qui expriment la tendresse dont il entourerait son peuple exilé le jour où il le ramènerait au pays: “Voici que le Souverain Seigneur Jéhovah viendra lui-​même comme un fort, et son bras dominera pour lui. Voici, avec lui est sa récompense, et devant lui est le salaire qu’il paie. Comme un berger, il fera paître son troupeau. De son bras il rassemblera les agneaux; et il les portera dans son sein. Il conduira avec soin celles qui allaitent.” (Ésaïe 40:10, 11). Il n’est donc pas étonnant que le Souverain Maître de tout l’univers compare à des bergers les petits souverains de la terre.

      2. À quoi Jéhovah compara-​t-​il certains souverains éminents? À quoi compara-​t-​il également le reste libéré du joug babylonien?

      2 Certains de ces chefs, Dieu les compara à des arbres de haute taille, en raison de leur importance. Ainsi, Jéhovah représenta le pharaon de l’ancienne Égypte sous le symbole d’un arbre majestueux (Ézéchiel 31:1-18). Même les membres du reste exilé, ceux qu’il devait libérer du joug de la Babylone symbolique et ramener au pays par l’entremise de son Messie ou Oint, Dieu les désigna sous l’image des arbres. En témoigne le passage où Jéhovah parle du mandat qu’il a confié au Messie, chargé de “consoler tous ceux qui sont dans le deuil; (...) assigner à ceux qui sont dans le deuil au sujet de Sion, (...) leur donner une coiffure au lieu de cendre, l’huile d’exultation au lieu du deuil, le manteau de louange au lieu de l’esprit déprimé; et on devra les appeler grands arbres de justice, la plantation de Jéhovah, pour qu’il soit embelli”. — Ésaïe 61:1-3.

      3-4. a) Quel contraste Zacharie établit-​il entre ces “grands arbres de justice” et les “arbres” de ce monde? b) Selon Zacharie 11:1-3, pourquoi y aura-​t-​il des hurlements et des rugissements?

      3 Au chapitre 10 de la prophétie de Zacharie, versets 3 à 12 Za 10:3-12, il est fait allusion à ces symboliques “grands arbres de justice, la plantation de Jéhovah”. Mais qu’il est grand, le contraste que le prophète établit à présent entre ceux-là et les arbres symboliques qui couronnent les hauteurs de notre monde d’oppression! Au temps de Zacharie, les magnifiques montagnes du Liban étaient couvertes de cèdres (les célèbres cèdres du Liban) et d’autres arbres à feuilles persistantes. Il est triste de penser que de si belles forêts devaient être livrées à des flammes invincibles. Il y a là de quoi vous faire “hurler”. Or, bientôt le monde va pousser des hurlements de ce genre. En effet, le chapitre 11 de Zacharie, qui apparaît un peu comme la suite du Za chapitre 10, s’ouvre sur l’ordre divin de faire entendre de tels hurlements. Nous citons:

      4 “Ouvre tes portes, ô Liban, pour qu’un feu dévore parmi tes cèdres. Hurle, ô genévrier, car le cèdre est tombé; parce que les majestueux eux-​mêmes ont été spoliés! Hurlez, arbres massifs de Basan, car elle est à bas, la forêt impénétrable! Écoute! le hurlement des bergers, car leur majesté a été spoliée. Écoute! le rugissement des jeunes lions à crinière, car les orgueilleux fourrés sur les bords du Jourdain ont été spoliés.” — Zacharie 11:1-3.

      5. Quand flamberont ces plantations d’arbres symboliques et qui poussera alors des hurlements?

      5 Aucune porte pare-feu n’est prévue pour le Liban. Lorsque sonnera l’heure fixée par Jéhovah, celle où le feu dévorant qui doit sortir de lui se mettra à flamber dans ce pays majestueux, les portes du Liban symboliques s’ouvriront sur son ordre et livreront passage aux flammes. Oui, les énormes cèdres du Liban périront dans l’incendie divinement allumé, d’où les hurlements que pousseront les genévriers, leurs compagnons. Si massif que soit l’arbre, il ne résistera pas à l’action d’un tel embrasement. C’est pourquoi des hurlements se feront entendre dans les forêts impénétrables des arbres massifs du haut plateau de Basan, à l’est du Jourdain et de la mer de Galilée. Ceux-là aussi, en effet, seront consumés dans l’incendie universel qui fera rage lors de la “grande tribulation”, la plus grande de toutes. Cette époque-​là sera celle où hurleront les bergers-chefs.

      6. Pourquoi les bergers-chefs rugiront-​ils de consternation?

      6 Si nous écoutons avec foi le clair message des prophéties, nous entendrons le hurlement des bergers-chefs du présent monde. Dans la “guerre du grand jour de Dieu le Tout-Puissant”, celle qui se déroulera sur le champ de bataille d’Har-Maguédon, ils se verront spoliés de tout ce qui fait la majesté de leur apparence et de leur fonction (Révélation 16:14-16). Ils sont représentés ici sous l’image des arbres majestueux du Liban et des arbres massifs de Basan. Ils sont également figurés par les “jeunes lions à crinière”. De même que les jeunes lions à crinière qui hantaient les rives du Jourdain se mettaient à pousser des hurlements lorsque éclatait un incendie et qu’ils voyaient disparaître dans les flammes les orgueilleux fourrés qui leur servaient de cachette, de même les bergers-chefs, symbolisés par ces lions, rugiront de consternation le jour où ils se verront privés des cachettes où ils se terraient, prêts à bondir sur tous les imprudents qui s’aventuraient dans leurs parages, sur les gens ordinaires, sur le peuple.

      7. En quels termes Malachie 4:1 fait-​il allusion au même jour ardent? Quel sort ce jour réservera-​t-​il aux bergers-chefs?

      7 Malachie, qui parut des décennies après Zacharie, annonça, lui aussi, le jour où éclaterait l’incendie qui spolierait les bergers du présent monde de leur dignité, de leur majesté et de leur puissance. Voici ce que déclara ce prophète, qui compara à des plantes les présomptueux et les méchants: “‘Car voici que vient le jour qui brûle comme la fournaise, et tous les présomptueux et tous ceux qui pratiquent la méchanceté devront devenir comme du chaume. Et le jour qui vient les dévorera’, a dit Jéhovah des armées, ‘de sorte qu’il ne leur laissera ni racine ni branche.’” (Malachie 4:1). Ces bergers politiques affirment qu’ils ont le droit de régner parce que, ayant été démocratiquement élus, ils ont reçu un “mandat du peuple”, ou encore parce qu’ils descendent de quelque famille royale, ou encore parce que le clergé leur a conféré le “droit divin des rois”. Naturellement, cela ne fait pas d’eux des bergers théocratiques, c’est-à-dire des chefs établis par le grand Théocrate et son Messie. C’est pourquoi, lorsque sera venu le jour où Dieu exécutera son jugement, il ne restera rien de leurs prétentions. Elles seront dévorées comme par les flammes. D’eux, il ne restera ni racine ni branche.

      LE BERGER DIVINEMENT ÉTABLI

      8. Comment les bergers-chefs ont-​ils vendu les “brebis” pour être tuées? Qui peut susciter un berger désintéressé?

      8 Si les dirigeants sont comparés à des bergers, leurs sujets, eux, sont comparés à un troupeau de brebis. Les dirigeants considèrent les brebis comme leur propriété. Aussi n’ont-​ils aucun scrupule à les vendre à quiconque cherche égoïstement à les exploiter et à les opprimer. Ils les livrent en réalité pour être tuées, abattues, les vendant à des hommes ambitieux qui, payant le prix convenu, deviennent maîtres des brebis. Chose plus grave encore, les dirigeants ont entraîné les peuples sur le chemin qui les mènera au massacre de la “guerre du grand jour de Dieu le Tout-Puissant”, celle qui se déclenchera dès que se sera créée la situation internationale appelée Har-Maguédon (Révélation 16:14-16; 19:11-21). On peut donc se demander s’il existe un “berger” authentique, quelqu’un qui prenne vraiment à cœur les intérêts de tous les hommes, quelqu’un qui paie de sa personne plutôt que d’exploiter les brebis. Qui peut susciter un tel berger pour que chaque brebis puisse venir se ranger sous sa houlette et échapper à la terrible tuerie? Nul autre que Jéhovah.

      9. Dans ce drame prophétique, quel troupeau Zacharie doit-​il faire paître?

      9 Pour figurer ce fait, le prophète Zacharie dut jouer un rôle dans une allégorie ou drame prophétique qu’il nous présente comme suit: “Voici ce qu’a dit Jéhovah, mon Dieu: ‘Fais paître le troupeau destiné à la tuerie, ces brebis que leurs acheteurs se mettent à tuer, et pourtant ils ne sont pas tenus pour coupables. Et ceux qui les vendent disent: “Que Jéhovah soit béni, tandis que j’acquerrai la richesse!” Et leurs propres bergers ne leur témoignent aucune compassion.’” — Zacharie 11:4, 5.

      10. Qui était alors le “troupeau” symbolique et quel en était le Propriétaire? Pourquoi Zacharie fut-​il divinement désigné pour faire paître le “troupeau destiné à la tuerie”?

      10 Qu’elle est pitoyable, la condition du “troupeau destiné à la tuerie”! À l’époque, ce “troupeau” était le peuple d’Israël. Voici en quels termes le psalmiste s’adressa à Celui qui en était le Maître véritable: “Ô Berger d’Israël, prête l’oreille, toi qui mènes Joseph comme un troupeau.” Reconnaissant Jéhovah pour Propriétaire, le psalmiste a encore dit: “Il est notre Dieu, et nous sommes le peuple de son pâturage et les brebis de sa main.” (Psaumes 80:1; 95:7). En sa qualité de Propriétaire, Jéhovah avait le droit d’établir sur le troupeau un berger fidèle. Il usa de ce droit en désignant comme berger le prophète Zacharie. Ce nouveau berger terrestre ne reçut aucun “mandat du peuple”; il ne fut pas établi par la voie démocratique. Il fut institué par Jéhovah, le Dieu Souverain, donc théocratiquement. Le Propriétaire céleste se proposait de sauver quelques brebis parmi le “troupeau destiné à la tuerie”. Il avait déjà dit: “Jéhovah, leur Dieu, les sauvera, en ce jour-​là, comme le troupeau de son peuple; car ils seront comme des pierres de diadème scintillant sur son sol.” (Zacharie 9:16). C’est dans cette intention que le grand Théocrate établit Zacharie pour faire paître le troupeau.

      11. Comment les “bergers” se montraient-​ils fermés à toute compassion?

      11 Zacharie n’avait rien de commun avec les bergers-chefs, qui, aveuglés par l’amour du lucre, croyaient avoir le droit de vendre les brebis de Jéhovah. Tout en faisant fortune, ils pensaient que c’était Dieu qui les mettait dans l’opulence. À chaque vente, faite sans nulle pitié, ces perfides bergers-chefs disaient hypocritement: “Que Jéhovah soit béni, tandis que j’acquerrai la richesse!” En se conduisant ainsi, les bergers, qui avaient la confiance des brebis, ‘ne leur témoignaient aucune compassion’. Ils savaient pertinemment que les acheteurs, ceux à qui ils vendaient les brebis, n’hésiteraient pas à les mettre à mort, car ces hommes ne permettraient à rien ni à personne d’entraver la réalisation de leurs projets ambitieux. Et pire encore, ces acheteurs ne seraient pas même “tenus pour coupables” du massacre. Du moins, les bergers qui leur avaient vendu les brebis ne les tiendraient pas pour tels. Ils devenaient donc complices de la tuerie. Pour eux, les brebis n’étaient rien d’autre qu’un “troupeau destiné à la tuerie”.

      12. De qui les gens de la chrétienté affirment-​ils être les brebis?

      12 Voilà qui nous rappelle la situation qui règne dans la chrétienté de notre temps. Ceux qui en son sein se disent chrétiens se font passer pour les brebis de Dieu. Ils s’appliquent Psaume 95:7 (cité plus haut) et, aux offices, on les entend chanter à l’unisson Psaume 23:1 (TOB): “Le Seigneur est mon berger, je ne manque de rien.” Or toutes ces brebis des Églises se tournent également vers des bergers terrestres. C’est plus particulièrement au sens religieux que prêtres et pasteurs se proclament leurs bergers, et chacune des centaines de confessions de notre temps a son propre troupeau. Cependant ces bergers n’ont pas été établis théocratiquement, comme le fut Zacharie. Ils ont été désignés soit par un collège, soit par un évêque ou par quelque autre dignitaire ecclésiastique, soit par une congrégation. Tous ces personnages suivent-​ils l’exemple des bergers du temps de Zacharie?

      13. Comment les ecclésiastiques ont-​ils suivi l’exemple des bergers du temps de Zacharie?

      13 Il y a des gens qui ont courageusement fait observer que les ecclésiastiques de la chrétienté, sous la houlette desquels se trouvent des centaines de millions d’hommes, auraient pu empêcher le déclenchement de la Première Guerre mondiale. Mais à l’époque prêtres et pasteurs sont restés muetsa. Sans la moindre protestation, ils ont livré leurs troupeaux aux atrocités de la plus brutale des mêlées que l’histoire eût jamais enregistrée. Oui, ils n’ont pas hésité à vendre leurs troupeaux pour échapper aux persécutions dont ils auraient fatalement été l’objet s’ils avaient invoqué les inflexibles principes du christianisme; oui, ils n’ont pas hésité à livrer leurs brebis pour se concilier la faveur des bergers militaires et de ceux des sphères dirigeantes. Il en fut de même pendant la Seconde Guerre mondiale, laquelle éclata elle aussi, comme celle de 14-18, au sein même de la chrétienté. La “tuerie” qui ensanglanta alors la terre dépassa en horreur et en ampleur les hécatombes du premier conflit planétaire. D’autre part, les ecclésiastiques ont cherché à gagner les bonnes grâces du monde de la finance et du monde de la politique. Ils se sont immiscés dans les affaires de la vie publique et ont vendu leurs troupeaux à des personnages politiques ambitionnant des portefeuilles et qui exploitent leurs semblables sans le moindre remords de conscience.

      14. À en croire les “bergers”, par qui sont-​ils bénis? Pourquoi les “acheteurs” n’ont-​ils aucun remords de conscience?

      14 En acquérant la richesse par de tels procédés, autrement dit en acquérant des biens matériels et en obtenant les faveurs des classes dirigeantes, ces “bergers” ont le sentiment que Dieu les bénit. Aussi disent-​ils pieusement: “Béni soit le SEIGNEUR, me voilà riche!” (Zacharie 11:5, TOB). Quant aux “acheteurs”, forts de la bénédiction des ecclésiastiques, c’est sans aucun débat de conscience qu’ils continuent à exploiter les brebis et, au besoin, à les vouer à la tuerie. D’ailleurs, “ils ne sont pas tenus pour coupables” par les conducteurs religieux et sont toujours des membres considérés des diverses confessions. Il est donc manifeste que les “bergers”, tant ceux des Églises que ceux des sphères dirigeantes, ‘ne témoignent aucune compassion’ aux brebis de la chrétienté.

      15. Comment savons-​nous que le peuple a aimé qu’il en soit ainsi?

      15 Eh bien, malgré la situation qui est faite à ces brebis, les choses se passent exactement comme Dieu l’avait annoncé en Jérémie 5:31: “Les prophètes prophétisent avec mensonge; et quant aux prêtres, ils soumettent selon leurs pouvoirs. Et mon peuple a aimé qu’il en soit ainsi; et que ferez-​vous à la conclusion de tout cela?” Mais comment savons-​nous que ceux qui se disent le peuple de Dieu ‘ont aimé qu’il en soit ainsi’? En contestant que tous ces gens ne se sont pas placés sous la direction du fidèle berger que Dieu a suscité, berger qui a été représenté par le prophète Zacharie. Tous continuent à se laisser mener à la “tuerie” par les trafiquants de “brebis”, acheteurs et vendeurs. La question qui se pose donc est de savoir si ces “brebis” seront dignes de compassion lorsque viendra le jour où elles auront à subir les conséquences de leur conduite.

      16. Selon la réponse que Dieu a faite au prophète Zacharie, tous ces gens sont-​ils dignes de compassion?

      16 Voici la réponse que Dieu a faite au prophète Zacharie, le berger théocratique: “‘Car je ne témoignerai plus de compassion aux habitants du pays’, telle est la déclaration de Jéhovah. ‘Voici donc que, moi, je fais que les humains se retrouvent chacun dans la main de son compagnon et dans la main de son roi; et assurément ils pulvériseront le pays, et je ne délivrerai pas de leur main.”’ — Zacharie 11:6.

      17. Qu’adviendra-​t-​il le jour où Dieu cessera d’éprouver de la pitié pour le troupeau voué au massacre? Pourquoi tous ces gens crieront-​ils alors en vain?

      17 Il en va de même en ce qui concerne la chrétienté de notre temps. L’heure va sonner où Jéhovah cessera de témoigner de la compassion au “troupeau destiné à la tuerie”. Il laissera alors toutes ces “brebis” sans cœur se saisir les unes des autres; en d’autres termes, Dieu laissera les bergers (tant les chefs religieux que les chefs politiques), ainsi que le roi (ou berger royal), faire leur proie des brebis et il laissera les brebis s’emparer les unes des autres. Qu’en résultera-​t-​il, sinon l’effondrement de la société humaine organisée? Le système de choses se disloquera fatalement, car rien ne se fera plus selon les règles de la sagesse du siècle. Symboliquement parlant, lorsque tous ces gens-​là se maltraiteront ainsi les uns les autres, devenant des fauteurs d’anarchie et de chaos, ils “pulvériseront le pays”, c’est-à-dire leur domaine terrestre organisé. Ils auront beau pousser des clameurs, Jéhovah ‘ne délivrera pas de leur main’. Pourquoi volerait-​il à leur secours? N’ont-​ils pas obstinément refusé de suivre le berger qu’il a désigné?

      LE SALAIRE DU BERGER: TRENTE PIÈCES D’ARGENT

      18. De quelle manière Zacharie avait-​il été établi comme berger? Quelles questions se posent à propos de ses services?

      18 Quel cas font-​ils du “berger” spirituel que Jéhovah a suscité et envoyé, tous ceux qui disent des lèvres qu’ils sont le peuple de Dieu? Voyons à ce propos ce qui est arrivé à Zacharie, et qui avait une valeur prophétique. Rappelons que le prophète, théocratiquement établi, avait été envoyé pour “faire paître” le troupeau d’Israël. Quel cas a-​t-​on fait de lui? À quel prix furent estimés ses services? Zacharie nous le dit en toute franchise, en ces termes:

      19. Combien de bâtons Zacharie se procura-​t-​il et combien de bergers effaça-​t-​il? Comment montra-​t-​il qu’il rompait son alliance avec le peuple?

      19 “Alors je fis paître pour vous le troupeau destiné à la tuerie, ô affligés du troupeau [ou, peut-être, “pour les marchands de brebis”, Dh]! Je me procurai donc deux bâtons. J’appelai l’un Charme, et j’appelai l’autre Union [littéralement: Liens, Dh], et j’allai faire paître le troupeau. Et j’effaçai finalement trois bergers en un seul mois lunaire, car peu à peu mon âme perdit patience avec eux, et leur âme aussi éprouva du dégoût à mon égard. Et je finis par dire: ‘Je ne continuerai plus à vous faire paître. Que celle qui meurt meure! Et que celle qui est en train d’être effacée soit effacée! Et quant à celles qui restent, qu’elles dévorent chacune la chair de sa compagne!’ Je pris donc mon bâton Charme et je le mis en pièces, afin de rompre mon alliance que j’avais conclue avec tous les peuples. Et elle se trouva rompue en ce jour-​là, et les affligés du troupeau qui m’observaient surent ainsi que c’était la parole de Jéhovah.” — Zacharie 11:7-11.

      20. À quoi servaient les deux bâtons et comment Zacharie les appela-​t-​il?

      20 En tant que berger, Zacharie avait deux bâtons, qui faisaient partie de son équipement. Un bâton servait à conduire les brebis et l’autre à les protéger. David, qui avait été berger, en fait mention au Psaume 23:1-4: “Jéhovah est mon Berger. (...) Même si je marche dans la vallée de l’ombre profonde, je ne crains rien de mauvais, car tu es avec moi; ta baguette et ton bâton sont les choses qui me consolent.” L’un des bâtons, Zacharie l’appela Charme (il s’agit sans nul doute de celui qui servait à conduire les brebis), et il faut voir dans cette appellation une allusion à la faveur qui était témoignée aux brebis. L’autre bâton (il s’agit manifestement de la baguette qui servait à chasser les prédateurs), le prophète l’appela Union (littéralement: Liens, c’est-à-dire Liens destinés à maintenir l’unité). Oui, c’était une faveur de la part de Jéhovah des armées, le Dieu de Zacharie, une faveur envers le troupeau, que cette désignation de Zacharie comme berger des brebis. L’un des bâtons fut donc appelé Charme.

      21. Sur quel genre de brebis Zacharie fut-​il établi comme berger et de quelle nationalité étaient-​elles? Qui Zacharie représentait-​il?

      21 Or, le prophète de Jéhovah ne fut pas établi berger sur des animaux, des brebis réelles, mais sur des brebis symboliques, à savoir la maison d’Israël, qui était composée d’un reste du royaume de Juda et d’un reste des membres du royaume des dix tribus, celui dont Éphraïm était la tribu principale. Il s’ensuit que Zacharie se vit théocratiquement chargé de la surveillance spirituelle du reste de toute la maison d’Israël, comme un chef ou un gouverneur. Dans cette fonction il représentait Jéhovah le Berger céleste.

      22. Zacharie devait-​il travailler pour rien? Pourquoi les Israélites étaient-​ils dans l’obligation d’accepter ses activités pastorales? Y a-​t-​il eu un contrat?

      22 Le prophète Zacharie ne devait pas travailler pour rien. Ses services pastoraux lui donnaient droit à un salaire. Sa tâche accomplie, il pouvait réclamer son dû. Le prophète ayant été désigné par le grand Théocrate Jéhovah, le reste d’Israël était non seulement tenu d’accepter ses activités pastorales, mais il devait encore se montrer reconnaissant en les évaluant à leur valeur. Est-​ce qu’un contrat particulier, prévoyant de telles activités pastorales, avait été conclu avec la maison d’Israël? Oui, un contrat ou alliance de ce genre était effectivement intervenu, à en juger par ce que Zacharie nous dit lorsqu’il se démet de ses fonctions. Nous citons: “Je pris donc mon bâton Charme et je le mis en pièces, afin de rompre mon alliance que j’avais conclue avec tous les peuples.” (Zacharie 11:10). C’est-à-dire avec “tous les peuples” d’Israël.

      23. De quel contrat est-​il ici question et pourquoi?

      23 De quelle “alliance” ou contrat solennel s’agissait-​il? À première vue, il semble s’agir de l’alliance personnelle de Zacharie. Mais n’oublions pas que c’était Jéhovah qui lui avait dit: “Fais paître le troupeau destiné à la tuerie.” (Zacharie 11:4). C’est ce que fit Jéhovah parce que les bergers en fonction vendaient les brebis du troupeau qui était en réalité celui de Dieu. Qu’en conclure, sinon qu’il s’agissait ici de l’alliance de Jéhovah? C’était afin de s’acquitter des obligations de son alliance que Dieu avait établi un prophète comme berger de la nation. À ce propos, reportons-​nous à la Biblia Hebraica (Bible hébraïque) de Kittel (Stuttgart). Dans les notes que cette Bible porte en bas de page il est dit qu’au lieu de “mon alliance que j’avais conclue”, il faut probablement lire: “l’alliance de Jéhovah que Jéhovah avait conclue”. En effet, dans ce passage, les désinences pronominales du texte hébreu, désinences qui se traduisent généralement par “mon” ou “je”, sont en fait des abréviations du nom divin de Jéhovah. — Voir les notes en bas de page de la New World Translation of the Holy Scriptures, édition de 1971.

      24. a) Combien de temps Zacharie poursuivit-​il son activité pastorale? b) Pour qui fit-​il paître le troupeau?

      24 À l’époque il y avait d’autres bergers. La présence du prophète Zacharie dans leur champ d’activités semble leur avoir fortement déplu. Zacharie fit œuvre de berger pendant un mois au moins, car voici ce qu’il nous dit: “Et j’effaçai finalement trois bergers en un seul mois lunaire, car peu à peu mon âme perdit patience avec eux, et leur âme aussi éprouva du dégoût à mon égard.” (Zacharie 11:8). L’identité de ces trois bergers ne nous est pas révélée. Mais ayant été divinement désigné, Zacharie l’emportait sur eux en autorité. Il put donc les renvoyer. On ignore combien de temps encore le prophète poursuivit sa tâche pastorale après avoir effacé les trois bergers. Zacharie nous révèle pour qui il fit œuvre de berger, sur l’ordre de Jéhovah. Voici ce qu’il nous dit: “Alors je fis paître pour vous le troupeau destiné à la tuerie, ô affligés du troupeau!” (Zacharie 11:7, MN; Da). Voilà qui témoigne chez lui d’une grande compassion. Ce qui n’eût pas été le cas s’il avait dû ‘faire paître pour les marchands de brebis le troupeau destiné à la tuerie’, comme disent certaines versions (New World Translation of the Holy Scriptures, édition de 1971, note en bas de page; Dh; Osty). En fait, comme on l’a déjà dit, ces brebis avaient été livrées aux mains des marchands (Moffatt). Comme tous ces hommes étaient cruels!

      25. a) Quels sentiments finirent par régner entre Zacharie et les trois bergers? Pourquoi? b) Qui voulait que l’alliance fût rompue?

      25 Ce n’est pas avec le troupeau des brebis affligées que Zacharie perdit patience. C’est avec les trois bergers oublieux de leurs devoirs que son “âme”, c’est-à-dire tout son être, finit par perdre patience. Voyant le prophète s’acquitter avec compassion et fidélité de sa besogne pastorale, ces trois bergers éprouvèrent du dégoût à son égard. Zacharie, en effet, ne collaborait pas à leurs projets. C’est seulement après avoir effacé ces bergers, à l’heure divinement fixée, qu’il cessa ses activités pastorales. C’est ainsi que fut rompue l’“alliance” qui avait été “conclue avec tous les peuples”. Et, comme l’indique Zacharie, cela eut lieu non pas parce que le prophète en avait décidé ainsi, mais parce que telle était la volonté divine. Car après avoir brisé le bâton appelé Charme, montrant par ce geste que l’alliance était rompue, Zacharie dit: “Et elle se trouva rompue en ce jour-​là, et les affligés du troupeau qui m’observaient surent ainsi que c’était la parole de Jéhovah.” — Zacharie 11:10, 11.

      26. Cette rupture de l’alliance, que signifiait-​elle pour le troupeau?

      26 Cette rupture de l’alliance, que signifiait-​elle pour le troupeau des peuples d’Israël? Ni plus ni moins ce que Zacharie avait dit en cessant ses activités pastorales: “Je ne continuerai plus à vous faire paître. Que celle qui meurt meure! Et que celle qui est en train d’être effacée soit effacée! Et quant à celles qui restent, qu’elles dévorent chacune la chair de sa compagne!” (Zacharie 11:9). Lorsque le berger divinement établi reçut l’ordre de se retirer, qui donc allait s’occuper du troupeau? Ceux qui cherchaient à tirer profit des brebis laisseraient mourir celles qui mouraient et resteraient indifférents au sort de celles qui étaient en train d’être effacées. Quant au reste des brebis, ils les laisseraient se battre entre elles, s’exploiter mutuellement et s’entre-dévorer avec haine.

      27. Qui ne voulait plus témoigner de compassion? Quelles en seraient les conséquences?

      27 Est-​ce parce que Zacharie manquait de compassion que l’alliance fut rompue? Non. Si le contrat fut déchiré, c’est que le temps que Jéhovah s’était assigné pour témoigner de la compassion était révolu. D’où ces paroles que Jéhovah avait dites d’avance à Zacharie: “‘Car je ne témoignerai plus de compassion aux habitants du pays’, telle est la déclaration de Jéhovah. ‘Voici donc que, moi, je fais que les humains se retrouvent chacun dans la main de son compagnon et dans la main de son roi; et assurément ils pulvériseront le pays, et je ne délivrerai pas de leur main.’” (Zacharie 11:6). Étant donné l’attitude des peuples, qui ne voulaient pas écouter le berger que Dieu avait établi, celui qu’il leur avait envoyé dans sa compassion, il en résulterait de l’anarchie, et quelle anarchie! Oui, quel affrontement d’égoïsmes, quelle oppression, quelle insécurité! Comme elle serait terrible, la ruine que connaîtrait le système de choses sous les coups pulvérisants des éléments de désordre! Comme il serait atroce, le sort de ceux qui se disaient le peuple de Jéhovah, lorsque sonnerait l’heure divinement marquée!

      SALAIRE ET ÉVALUATION DU BERGER

      28. Qui Zacharie représentait-​il? Par quel genre de désignation fut établi ce personnage et quel signe fut donné?

      28 Rappelons que Zacharie était ici l’acteur d’un drame prophétique, d’une allégorie. Il représentait un berger plus grand que lui, berger qui accomplirait la prophétie. Ce berger était Jésus, le Messie de Jéhovah, le descendant et l’héritier permanent du roi David (Matthieu 1:1-6). Après que Jésus eut exercé à Nazareth le métier de charpentier jusqu’à l’âge de trente ans, Dieu l’envoya comme berger du peuple d’Israël. Les chefs du pays, tant les dirigeants politiques que les conducteurs religieux, ne lui avaient pas demandé de remplir cette fonction. Il ne fut pas établi berger par un “mandat du peuple”, mais par une désignation théocratique, qui le plaçait au-dessus de tous les autres “bergers” non institués par Dieu. À Nazareth, il attira l’attention sur le fait que Jéhovah l’avait oint de son esprit pour être le Messie et, partant, pour remplir les fonctions de berger du troupeau du peuple de Dieu. Le prophète Jean le Baptiste avait vu Jésus recevoir l’onction de l’esprit saint. Cet événement eut lieu après que Jean l’eut baptisé dans les eaux du Jourdain, conformément à la volonté de Jéhovah. — Jean 1:19-36.

      29. Comment Jésus montra-​t-​il, dans une parabole, que les brebis lui furent remises par un “portier” symbolique?

      29 Précurseur du Messie, Jean le Baptiste fut le “portier” de l’enclos d’Israël. Dans une parabole Jésus fit allusion à ce rôle. Voici ce qu’il a dit: “En toute vérité je vous le dis: celui qui n’entre pas par la porte dans l’enclos des brebis, mais qui l’escalade ailleurs, celui-là est un voleur et un pillard. Mais celui qui entre par la porte est berger des brebis. C’est à lui qu’ouvre le portier, et les brebis écoutent sa voix, et il appelle ses propres brebis par leur nom et les mène dehors. Quand il a fait sortir toutes les siennes, il va devant elles, et les brebis le suivent, parce qu’elles connaissent sa voix. Non, elles ne suivront pas un étranger, mais elles le fuiront, parce qu’elles ne connaissent pas la voix des étrangers. (...) Le voleur ne vient que pour voler, tuer et détruire. Moi je suis venu pour qu’elles aient la vie et l’aient en abondance. Je suis l’excellent berger; l’excellent berger se dessaisit de son âme pour les brebis.” — Jean 10:1-11.

      30. a) À qui Jésus limita-​t-​il ses activités pastorales? b) Comment et quand Moïse annonça-​t-​il la venue de ce prophète?

      30 Limitant ses efforts au seul troupeau d’Israël, c’est vers ces brebis que Jésus envoya ses douze apôtres, leur donnant les consignes que voici: “Ne vous en allez pas sur la route des nations et n’entrez pas dans une ville samaritaine; mais allez plutôt vers les brebis perdues de la maison d’Israël, continuellement. Chemin faisant, prêchez en disant: ‘Le royaume des cieux s’est approché.”’ (Matthieu 10:5-7). Une femme phénicienne lui demanda un jour de guérir sa fille. Avant de prendre sa requête en considération, Jésus lui rappela ceci: “Je n’ai été envoyé qu’aux brebis perdues de la maison d’Israël.” (Matthieu 15:22-24). Cela était en conformité avec l’alliance que Jéhovah avait conclue avec la maison d’Israël au mont Sinaï, en 1513, par l’intermédiaire de Moïse. Peu avant sa mort, Moïse annonça ceci aux Israélites, lorsqu’il les engagea à obéir à l’alliance et à fuir le démonisme sous toutes ses formes: “C’est un prophète du milieu de toi, d’entre tes frères, tel que moi, que Jéhovah, ton Dieu, suscitera pour toi — c’est lui que vous devrez écouter.” (Deutéronome 18:15). Ce prophète promis, qui devait être plus grand que Moïse, fut Jésus le Messie. — Deutéronome 18:16-19; Actes 3:22, 23.

      31. Jésus éprouvait-​il de la compassion pour les brebis? Mais que dire des autres bergers?

      31 Que Jésus ressentît pour le troupeau d’Israël une compassion authentique, la pitié du vrai Berger messianique, c’est ce qui ressort du texte que voici: “Jésus faisait le tour de toutes les villes et de tous les villages, enseignant dans leurs synagogues, et prêchant la bonne nouvelle du royaume, et guérissant toute sorte de maladies et toute sorte d’infirmités. Voyant les foules, il en eut pitié, car elles étaient dépouillées et disséminées, comme des brebis sans berger.” (Matthieu 9:35, 36). Que conclure de ce passage, sinon que parmi tous les autres bergers il n’y avait personne qui s’acquittât de ses devoirs?

      32. Qui les “trois bergers” renvoyés par Zacharie figuraient-​ils au temps de Jésus?

      32 Quels seraient donc les “trois bergers” que devait effacer Jésus Christ, accomplissant l’image prophétique? Autrement dit, quels seraient ceux qu’il lui fallait retrancher, destituer de leurs fonctions? Nulle part dans l’histoire de la vie de Jésus il n’est question de trois personnages particuliers. Les trois bergers renvoyés par le prophète Zacharie doivent donc figurer trois classes de personnes du temps de Jésus. Or, précisément, dans le récit biblique on voit apparaître trois catégories de gens détenant des pouvoirs administratifs et des pouvoirs religieux. Signalons d’abord la classe des Pharisiens et celle des Sadducéens, qui étaient toutes deux représentées au Sanhédrin de Jérusalem. Ce Sanhédrin ou conseil judiciaire exerçait, sous le gouverneur romain, certaines fonctions administratives et des fonctions religieuses. Ainsi, un certain Nicodème, Pharisien et membre du Sanhédrin, était “un chef des Juifs”. (Jean 3:1, 2; 7:50-52.) Joseph, un homme riche d’Arimathée, était lui aussi un membre du Sanhédrin (Matthieu 27:57-60; Luc 23:50-53). Au Sanhédrin les Pharisiens et les Sadducéens étaient très divisés (Actes 23:1-9). Outre ces deux sectes juives, il y avait une troisième classe, celle des Hérodiens, les “partisans d’Hérode”. — Marc 12:13.

      33. En quel sens, ainsi que cela fut préfiguré dans le cas de Zacharie, Jésus “perdit-​il patience” avec ces “trois bergers”?

      33 Ressentant ce que les “trois bergers” avaient ressenti à l’égard de Zacharie le berger, ces trois groupes ne tardèrent pas à ‘éprouver du dégoût’ pour Jésus Christ, le Berger messianique. Ils se concertèrent et complotèrent, cherchant à le discréditer devant le troupeau d’Israël (Matthieu 22:15-22; Marc 3:6). Jésus n’effaça pas ces trois groupes hostiles “en un seul mois lunaire” réel; autrement dit, il ne les retrancha pas, ne les renvoya pas en un si bref espace de temps. Le “mois lunaire”, qui doit être entendu à la lettre dans le cas de Zacharie, figurait, dans le cas de Jésus, une courte période de temps (Zacharie 11:8). Dès le début de son ministère, Jésus refusa d’avoir à faire avec ces trois groupes de notables égoïstes. Il ne se joignit pas à ces hommes. Finalement, au terme de son ministère, son âme “perdit patience” avec eux. Publiquement, il réduisit au silence tous les trois groupes, en ce qui concerne le gouvernement et la doctrine (Matthieu 22:15-45). Le résultat fut que, selon Matthieu 22:46, “nul ne fut capable de lui répondre un mot, et à partir de ce jour [du mardi 11 Nisan de l’an 33] personne n’osa plus l’interroger”.

      34. a) Qu’a dit Jésus à la fin de son discours contre les scribes et les Pharisiens? b) Que dit-​il alors à Jérusalem, comme s’il brisait le bâton Charme?

      34 Jésus Christ venait de leur dire: “Le royaume de Dieu vous sera enlevé et sera donné à une nation qui en produira les fruits.” (Matthieu 21:23-43; Marc 12:1-12; Luc 20:9-44). Peu après cette déclaration, il se mit à invectiver ouvertement contre les scribes et les Pharisiens, les présentant comme des bergers tyranniques et des hypocrites religieux. Et, à la fin de son discours contre eux, il dit: “Ainsi, vous attestez contre vous-​mêmes que vous êtes fils de ceux qui ont assassiné les prophètes. Eh bien, comblez donc la mesure de vos ancêtres! Serpents, progéniture de vipères, comment pourrez-​vous fuir le jugement de la Géhenne?” (Matthieu 23:1-33; Marc 12:38-40; Luc 20:45-47). Et c’est alors qu’il ajouta, comme s’il brisait le bâton Charme: “Jérusalem, Jérusalem, la ville qui tue les prophètes et qui lapide ceux qui sont envoyés vers elle, — combien de fois ai-​je voulu rassembler tes enfants, comme une poule rassemble ses poussins sous ses ailes! Mais vous ne l’avez pas voulu. Voici que votre maison vous est abandonnée.” — Matthieu 23:37, 38.

      35. Par ces paroles, qu’annonçait Jésus concernant l’alliance de la Loi? Que surent alors les “affligés”, qui observaient Jésus?

      35 Lorsque Jéhovah abandonna le temple de Jérusalem, cela signifiait que Dieu rompait l’alliance qu’il avait faite avec la nation d’Israël par l’intermédiaire de Moïse. Ainsi, en parlant comme il venait de le faire, Jésus, le berger préfiguré par Zacharie, annonçait que l’alliance que Jéhovah avait conclue avec les peuples d’Israël était sur le point d’être rompue. Quant aux “affligés” du troupeau, ceux qui observaient Jésus et entendaient ses paroles, ils “surent ainsi que c’était la parole de Jéhovah”. — Zacharie 11:11.

      36. Que fallait-​il en conclure en ce qui concerne le charme que Jéhovah manifestait à l’égard d’Israël? Quelles furent les conséquences du rejet du Berger-Chef de Dieu?

      36 Cela signifiait que Jéhovah n’allait plus manifester aucun charme envers son peuple élu devenu désobéissant. Dieu était sur le point de ‘ne plus témoigner de compassion’ aux habitants du “pays de Juda”. Ce pays allait connaître de 70 à 73 les horreurs de l’invasion. En effet, en ces années cruelles, la Judée fut envahie, ses villes et ses citadelles furent détruites, y compris Jérusalem et son temple. Jésus Christ avait annoncé cette tragédie ce jour même du 11 Nisan de l’an 33, dans sa prophétie concernant la “conclusion du système de choses”. (Matthieu 24:1-22; Marc 13:1-20; Luc 21:5-24.) Ce malheur national fut le signe manifeste que l’alliance de la Loi mosaïque conclue entre Dieu et Israël avait été rompue. Qu’elles furent terribles, les conséquences du rejet du Berger-Chef de Dieu!

      37. À combien furent évaluées les activités pastorales de Zacharie? Que lui ordonna alors Jéhovah et quel bâton le prophète mit-​il en pièces?

      37 À quel prix exactement fut apprécié par les peuples d’Israël le berger établi par Jéhovah? Cela nous est indiqué par ce qui arriva au prophète Zacharie et qui préfigure quelque chose de plus important. Voici ce que nous raconte le prophète: “Puis je leur dis: ‘Si cela est bon à vos yeux, donnez-​moi mon salaire; mais sinon, abstenez-​vous.’ Alors ils payèrent mon salaire, trente pièces d’argent. Et Jéhovah me dit: ‘Jette-​le au trésor — le prix magnifique avec quoi j’ai été évalué à leur point de vue.’ Je pris donc les trente pièces d’argent et les jetai au trésor dans la maison de Jéhovah. Puis je mis en pièces mon deuxième bâton, l’Union, afin de rompre la fraternité entre Juda et Israël.” — Zacharie 11:12-14.

      38. Que représentait le salaire que reçut Zacharie? En quels termes Zacharie parla-​t-​il de cette rétribution?

      38 D’après l’alliance de la Loi, “trente pièces d’argent” (ou trente sicles d’argent) était le prix d’un esclave (Exode 21:32). Le prophète Zacharie ne valait-​il pas plus qu’un esclave? Était-​ce là le prix de ses services pastoraux? Zacharie, rappelons-​le, avait été établi par Jéhovah le Berger céleste. Donc, l’évaluer, lui, le prophète tenant la place de Jéhovah, équivalait à évaluer Jéhovah le Berger lui-​même. Dieu pouvait donc parler de cette estimation comme du “prix magnifique avec quoi j’ai été évalué à leur point de vue”. (À moins que, par parenthèse, Zacharie ne parle ici de lui-​même.) Jéhovah, il est vrai, parle de cette évaluation comme d’un “prix magnifique” et non comme du prix d’un esclave, mais c’est par ironie et non pour exprimer sa satisfaction. Dieu laissait entendre par là que son cœur n’était pas resté insensible devant une telle manifestation d’ingratitude.

      39. Lorsque Zacharie mit en pièces le bâton Union (ou Liens), qu’indiquait-​il par son geste en ce qui concerne la nation des douze tribus?

      39 Le berger tenant la place de Jéhovah ayant été déprécié à ce point, rien de surprenant que fût ôté ce qui faisait l’unité du troupeau de ceux qui se disaient le peuple de Dieu. Il n’y aurait plus un seul berger, un seul troupeau. Voilà qui ferait disparaître la force de protection qu’une telle unité réussit à susciter contre les assauts de l’extérieur. Ce fut donc à point nommé que Zacharie brisa le bâton appelé Union (ou Liens). Par son geste, il devait figurer la suppression du fondement de la “fraternité” entre ceux du royaume de Juda et ceux du royaume des dix tribus. C’est parce que des mécontents ne voulaient plus d’un seul roi messianique, d’un souverain de la dynastie davidique, qu’après la mort de Salomon, survenue en 997, la nation des douze tribus se scinda en deux royaumes, celui de Juda et celui d’Israël. La rupture de l’alliance de la Loi allait donc signifier non seulement la fin du “charme” de Jéhovah, la fin de sa faveur, mais encore la fin de la direction et de la protection divines, les sauvegardes de l’unité nationale. Les liens spirituels générateurs de fraternité allaient se dissoudre. Quant aux liens charnels, ils seraient impuissants à maintenir l’unité parmi le peuple.

      40. a) Pourquoi était-​ce encore plus grave de sous-évaluer le berger préfiguré par Zacharie? b) Quel salaire un berger-chef devrait-​il recevoir de ses sujets?

      40 C’est chose grave de sous-évaluer les dispositions divines et de les rejeter. Les conséquences qui en résultent sont toujours funestes. Dans le cas de Zacharie, si marquée que fût la sous-estimation de Jéhovah le grand Berger, elle fut encore plus marquée dans le cas du Berger messianique préfiguré par Zacharie. Car celui-ci n’était nul autre que le Fils de Dieu venu du ciel pour devenir l’excellent Berger qui donne sa vie pour les brebis (Jean 10:14-18). Comme Jésus le Messie exerçait ses fonctions pastorales au nom de son Père céleste, il aurait pu user de son droit de réclamer un salaire au nom de son Père. Quel est le salaire que réclame de ses sujets un berger-chef, un berger qui gouverne? C’est un salaire sous forme d’un soutien qui s’exprime soit par des contributions matérielles, soit par des services fidèlement rendus. Ce sont les fonctionnaires du berger au pouvoir qui sont chargés de veiller à ce que celui-ci reçoive son salaire. Voici ce qu’a écrit Salomon, un roi divinement établi: “Mon fils, crains Jéhovah et le roi. Ne te mêle pas à ceux qui sont pour le changement.” — Proverbes 24:21.

      41. a) Zacharie força-​t-​il le peuple à lui payer son salaire de berger? b) À quelle occasion les représentants des Juifs auraient-​ils pu payer Jésus? Quand se virent-​ils obligés d’en faire l’estimation?

      41 Pendant près de trois ans et demi Jésus servit en qualité de berger spirituel des “brebis perdues de la maison d’Israël”. Alors que son œuvre pastorale touchait à son terme, dans la dernière semaine de sa vie terrestre, Jésus n’alla pas trouver directement les bergers et représentants d’Israël, — comme l’avait fait Zacharie, — pour leur réclamer son salaire. À ceux de son temps, Zacharie avait dit que s’ils ne voulaient pas le payer, ils pouvaient garder leur argent: “Si cela est bon à vos yeux, donnez-​moi mon salaire; mais sinon, abstenez-​vous.” (Zacharie 11:12). En ce qui concerne Jésus, les bergers et représentants d’Israël auraient pu lui verser son salaire, et cela en l’acceptant comme le vrai Messie ou Oint de Jéhovah le jour où le Christ, assis sur un ânon, fit son entrée triomphale dans Jérusalem. Mais ils n’en firent rien. Cependant, trois jours plus tard (le 12 Nisan de l’an 33), ils se virent obligés de faire l’estimation de ce berger spirituel. Voici ce que nous lisons à ce propos:

      42. Quel prix fixa-​t-​on à Judas? Quel jour était-​ce?

      42 “Alors l’un des douze, celui qui s’appelait Judas Iscariote, s’en alla vers les prêtres en chef et dit: ‘Que voulez-​vous me donner pour que je vous le livre?’ Ils lui fixèrent trente pièces d’argent. Et dès lors [12 Nisan] il cherchait une occasion favorable pour le livrer. Le premier jour des Gâteaux non fermentés [14 Nisan], les disciples s’approchèrent de Jésus et lui dirent: ‘Où veux-​tu que nous fassions les préparatifs pour que tu manges la Pâque?’” — Matthieu 26:14-17.

      43. Quelle fut l’attitude de Jésus? Chercha-​t-​il à empêcher cette action? Quand la trahison fut-​elle consommée?

      43 Ces bergers religieux donnèrent les trente sicles d’argent à Judas Iscariote (Marc 14:10, 11; Luc 22:3-6). Jésus savait qu’il allait être livré et que le traître serait Judas (Matthieu 17:22, 23; 20:17-19; 26:1, 2, 24, 25). Jésus ne fit rien pour empêcher cette action (Matthieu 26:45-57). Il hâta même les choses pour que la trahison eût lieu au temps divinement marqué. En effet, lors du repas pascal, il désigna le traître et le renvoya par ces mots: “Ce que tu fais, fais-​le plus promptement.” L’homme sortit aussitôt afin de mettre à exécution ce qui avait été convenu avec les bergers religieux (Jean 13:21-30). Quelques heures plus tard la trahison eut lieu; Judas Iscariote avait gagné son argent (Jean 18:1-14). L’évaluation de Jésus, le berger messianique, était consommée. Il avait été estimé à trente sicles d’argent, le prix d’un esclave selon la Loi mosaïque. Quel prix magnifique!

      44, 45. a) Zacharie garda-​t-​il l’argent qui lui avait été versé? b) Que fit Judas avec l’argent qu’il avait reçu?

      44 Judas Iscariote accepta ce prix. Il avait été le trésorier des douze apôtres, mais il ne mit pas dans leur caisse l’argent qu’il venait de recevoir. Il le garda par-devers lui, mais seulement pour un court moment (Jean 12:4-6). Nous savons que le prophète Zacharie ne garda pas les trente sicles d’argent qui lui avaient été payés. Cet argent appartenait à Dieu, son Maître. C’est pourquoi Jéhovah lui dit: “Jette-​le au trésor.” Le prophète s’exécuta (Zacharie 11:12, 13). Son action était un présage. Nous ne voulons pas dire par là que Zacharie préfigurait Judas Iscariote, mais cependant, tout comme ce prophète, Judas ne garda pas ses trente sicles d’argent. La Bible nous dit ce qu’il en fit et ce qui se passa après qu’il s’en fut débarrassé. Nous citons:

      45 “Le matin étant arrivé, tous les prêtres en chef et les aînés du peuple tinrent conseil contre Jésus pour le faire mourir. Et, après l’avoir lié, ils l’emmenèrent et le livrèrent à Pilate le gouverneur. Alors Judas, qui l’avait livré, voyant qu’il avait été condamné, fut pris de remords et retourna les trente pièces d’argent aux prêtres en chef et aux aînés, en disant: ‘J’ai péché quand j’ai livré un sang juste.’ Ils dirent: ‘Que nous importe? À toi de voir!’ Il jeta donc les pièces d’argent dans le temple et se retira, et il s’en alla se pendre. Mais les prêtres en chef prirent les pièces d’argent et dirent: ‘Il n’est pas permis de les mettre dans le trésor sacré, parce que c’est le prix du sang.’ Après avoir délibéré, ils achetèrent avec cet argent le champ du potier pour la sépulture des étrangers. C’est pourquoi ce champ-​là s’est appelé jusqu’à ce jour le ‘Champ du Sang’. Alors s’accomplit ce qui avait été prononcé par l’entremise de Jérémie le prophète, disant: ‘Et ils ont pris les trente pièces d’argent, le prix de celui qui a été mis à prix, celui dont certains des fils d’Israël ont fixé le prix, et ils les ont données pour le champ du potier, selon ce que Jéhovah m’avait ordonné.’” — Matthieu 27:1-10.

      46. a) En quels termes Pierre parla-​t-​il par la suite de Judas et de l’emploi des trente sicles d’argent? b) À propos du sang que représentaient les trente sicles, quelle contradiction apparut dans l’attitude des prêtres?

      46 Comme l’argent avec lequel les prêtres achetèrent le champ du potier provenait de Judas Iscariote, l’apôtre Pierre parle de Judas comme de l’acquéreur de ce champ réservé à la sépulture des Juifs qui venaient à mourir pendant un séjour à Jérusalem ou à celle des prosélytes. Voici ce que l’apôtre Pierre déclara à la congrégation chrétienne à propos de Judas: “Cet homme donc a acquis un champ avec le salaire de l’injustice et, étant tombé la tête en avant, il a éclaté avec fracas par le milieu, et tous ses intestins se sont répandus. Et la chose a été connue de tous les habitants de Jérusalem, si bien que dans leur langue on a appelé ce champ Akeldama, c’est-à-dire: Champ du Sang.” (Actes 1:18, 19). En emportant les trente sicles d’argent que Judas avait jetés dans le temple-sanctuaire et en les remettant à celui qui vendait le champ du potier, les prêtres agissaient simplement à la place de Judas. Ils se rendaient parfaitement compte qu’il ne convenait pas de mettre au trésor du temple le “prix du sang”, mais ils n’en pensaient pas moins qu’ils étaient dignes de remplir leurs fonctions sacerdotales, alors que c’étaient eux qui avaient fait verser ce sang.

      47. a) Comment l’apôtre Matthieu a-​t-​il pu citer Jérémie tout en voulant dire Zacharie? b) Comment la version syriaque ou araméenne supprime-​t-​elle la difficulté?

      47 Dans Matthieu 27:9, 10, il est dit que c’est la parole du prophète Jérémie qui s’est accomplie. Si Matthieu faisait ici allusion à la partie des Écritures hébraïques qu’on appelait “Les Prophètes”, partie qui, au temps de l’apôtre, commençait par la prophétie de Jérémie, alors, sous la désignation de Jérémie, il faudrait comprendre tous les autres livres prophétiques, y compris celui de Zacharie. En ce cas, par “Jérémieb”, Matthieu voulait dire Zacharie. Dans une Bible anglaise traduite sur d’anciens manuscrits orientaux (Peschitto) — The Holy Bible from Ancient Eastern Manuscripts (Peschitto) — le nom est omis et le texte dit ceci: “Alors s’accomplit ce qui avait été prononcé par le prophète, savoir: J’ai pris les trente pièces d’argent, le prix élevé qui avait été débattu avec les enfants d’Israël, et je les ai données pour le champ du potier, comme le Seigneur me l’avait ordonné.” (George M. Lamsa, 1957). Dans le Nouveau Testament Syriaque traduit en anglais sur la Peschitto (James Murdock, copyright 1893), on trouve la même leçon: cette version aussi omet le nom du prophètec.

      48. a) D’après la traduction libre de Matthieu, qu’a-​t-​on fait avec les trente sicles? b) Que confirme cet accomplissement de la prophétie de Zacharie?

      48 Comme Matthieu 27:9, 10 correspond à Zacharie 11:13 et n’a aucun lien avec le livre de Jérémie, la citation de l’apôtre doit être une traduction libre du texte du prophète. Si Matthieu a traduit ainsi, c’est sans nul doute pour nous indiquer comment s’est réalisé Zacharie 11:13. L’apôtre nous révèle en effet qui a ramassé l’argent et à qui il a été donné. “Ils [les représentants sacerdotaux d’Israël] ont pris” les trente pièces sur le sol du temple et “ils [les prêtres agissant à la place de l’individu, de Judas Iscariote] les ont données pour le champ du potier”. Comme on l’aura noté, Zacharie 11:13 ne nous dit pas ce qu’on fit des trente sicles que le prophète jeta au trésor du temple. Mais Matthieu, lui, nous révèle ce qu’on a fait de l’argent, lorsque s’est accomplie la prophétie, dans une situation qui était autre. Cet accomplissement confirme que le berger Zacharie représentait ici Jésus le Berger messianique, qui fut trahi et vendu à un prix dérisoire.

      49. Quand s’accomplit ce qui avait été figuré par le geste de Zacharie brisant le bâton appelé “Union”? Quelles en furent les conséquences pour les Juifs?

      49 De même que Zacharie brisa ensuite le deuxième bâton, celui qui était appelé “Union” ou “Liens”, de même la trahison perpétrée contre Jésus, livré pour trente sicles, aboutit à l’abrogation de l’alliance de la Loi mosaïque, celle qui avait été conclue avec Israël. C’est lorsque Jésus ressuscité parut devant Dieu et lui présenta le prix de son sacrifice humain parfait qu’eut lieu l’abolition de l’alliance de la Loi et que fut inaugurée avec l’Israël spirituel, l’Israël chrétien, la nouvelle alliance promise (Éphésiens 2:13-16; Colossiens 2:14-17; Hébreux 9:24-28). Les Juifs selon la chair, désormais dépourvus de protection, se trouvèrent livrés aux entreprises des faux Christs surgis de leurs rangs. Ils se trouvèrent sans liens théocratiques véritables, sans rien qui pût maintenir leur unité. Ils se divisèrent en de nombreuses sectes, ce qui eut des conséquences tragiques en l’an 70, lors du siège et de la destruction de Jérusalem.

      50. En quel sens la chrétienté a-​t-​elle apprécié le Berger messianique à un prix dérisoire? Étant privée du Charme de Jéhovah, que va-​t-​il lui arriver?

      50 À l’exemple de l’ancien Israël, la chrétienté avec ses centaines de sectes a refusé les services pastoraux de Jésus Christ, le Berger messianique céleste. Naturellement, sous ses pieuses déclarations, rien ne transparaît de son refus; c’est par ses actes qu’il se manifeste. La chrétienté a trahi le Christ en ce sens qu’elle a trahi ses disciples, qu’elle persécute, parfois même jusqu’à la mort. Ce qu’elle leur fait, c’est au Christ qu’elle le fait (Matthieu 25:40, 45; Marc 9:37; Jean 15:20, 21). Ayant évalué les services pastoraux de Jésus à un prix dérisoire, elle les a rejetés. Qu’en conclure, sinon que la chrétienté n’agit pas en conformité avec les exigences de la nouvelle alliance? Rappelons que, à en croire ce que disent ses représentants, c’est à elle que s’appliquerait la nouvelle alliance. Si donc on la prend au mot, il est de toute évidence que la chrétienté a rompu cette alliance. C’est pourquoi elle est privée du “charme” ou de la faveur de Jéhovah. Dieu ne la protège pas et ne maintient pas son unité. Elle aussi est livrée aux entreprises des faux Christs. Elle demeurera désunie jusqu’à la “grande tribulation”, qui fut préfigurée par la destruction de Jérusalem en l’an 70. — Matthieu 24:21, 22.

      “UN BERGER INUTILE”

      51. a) La chrétienté ayant rejeté le Berger messianique, sous quelle direction est passé le peuple? b) Au lieu d’accepter le Berger établi par Jéhovah, pour qui la chrétienté a-​t-​elle opté?

      51 Quand les gens qui se disent adorateurs du Dieu de la Bible rejettent Jésus Christ, l’excellent Berger, et ses vrais sous-bergers, que leur arrive-​t-​il? Ils passent sous la direction de bergers égoïstes (I Pierre 5:1-4). Jéhovah a invectivé contre les bergers-chefs, égoïstes et impies, mais il a tranquillisé les brebis en ces termes: “Je susciterai sur elles un seul berger, et il devra les faire paître, oui, mon serviteur David. Lui les fera paître, et c’est lui qui deviendra leur berger. Et moi, Jéhovah, je deviendrai leur Dieu, et mon serviteur David deviendra chef au milieu d’elles. Moi, Jéhovah, j’ai parlé.” (Ézéchiel 34:23, 24). Jésus Christ, fils de l’ancien roi David, est ce berger promis. En 1919, la chrétienté méprisa ses services pastoraux, les évaluant à presque rien. Bref, elle le rejeta, lui et son Royaume, et, à la place, opta pour une organisation internationale pour la paix et la sécurité mondiales, laquelle fut appelée la Société des Nations. À cette organisation devaient succéder les Nations unies, qui comptaient 132 membres en 1972. Mais la chrétienté n’échappa pas aux conséquences de son comportement.

      52. Quelles furent les conséquences?

      52 Que furent ces conséquences? Ce furent celles qui résultèrent de l’avènement d’une foule de bergers-chefs égoïstes et orgueilleux, ainsi que de leurs alliés religieux. Sous la figure du prophète Zacharie, Jéhovah a représenté ces conséquences, celles qui découleraient de l’apparition de bergers selon ce monde, de chefs préfigurés par un “berger inutile”, d’une classe de dirigeants, insensés, incompétents et sans valeur. Depuis 1919 le monde a vu de tels hommes à l’œuvre et force nous est de reconnaître qu’ils correspondent au type de berger que Jéhovah a décrit prophétiquement dans ce passage de Zacharie:

      53. Quel équipement Zacharie devait-​il se procurer? Quelle serait la conduite du berger inutile et que devait-​il lui arriver?

      53 “Et Jéhovah me dit: ‘Procure-​toi encore l’équipement d’un berger inutile. Car voici que, moi, je laisse se lever un berger dans le pays. Il ne fera pas attention aux brebis qui sont en train d’être effacées. Il ne cherchera pas celle qui est jeune, et il ne guérira pas la brebis brisée. Il ne sustentera pas celle qui se plante là, et il mangera la chair de celle qui est grasse, et il arrachera les sabots des brebis. Malheur à mon berger sans valeur, qui quitte le troupeau! L’épée sera sur son bras et sur son œil droit. Oui, son bras se desséchera, et vraiment son œil droit s’obscurcira.”’ — Zacharie 11:15-17.

      54. Quel genre de “bergers” connaissent les hommes de notre temps? Pourquoi Dieu a-​t-​il laissé se lever parmi eux de tels bergers?

      54 Est-​ce que les hommes de notre temps, qu’ils habitent la chrétienté ou le monde dit païen, ne ressemblent pas à des brebis qui sont en train d’être effacées, à des brebis qui disparaissent? Ne sont-​ils pas comme des brebis brisées, blessées, des brebis dont les plaies ne sont pas guéries? Ne sont-​ils pas comme des brebis affamées, menacées d’une famine universelle? Ne sont-​ils pas comme des brebis que font paître des bergers corrompus, des chefs sans principes, qui vont jusqu’à dévorer leurs “sabots”, ou bien qui leur font perdre leurs “sabots” en les menant par des chemins extrêmement rudes? Voyez ce qui se passe chez les nations. Saurait-​on trouver réponse plus éloquente? La situation que connaissent nos contemporains résulte de leur rejet du Berger messianique de Jéhovah. Puisqu’ils ne veulent pas de son Berger, Jéhovah a laissé se lever parmi eux, oui, même au pays de la chrétienté, une classe de bergers inutiles, de bergers sans valeur et nuisibles.

      55. Pourquoi Zacharie, qui s’était procuré un équipement de berger inutile, n’a-​t-​il pas subi le malheur annoncé?

      55 Le prophète Zacharie devait figurer l’avènement en notre temps de la classe du “berger inutile”, ainsi que son apparition au premier siècle, au temps de Jésus Christ et de ses apôtres. Il va sans dire que Zacharie, lui, n’est pas devenu un berger inutile ou insensé. Il reçut seulement l’ordre de figurer la présence et la mauvaise conduite de ce genre de berger. Aussi le prophète ne subit-​il pas le malheur que Jéhovah avait prononcé sur le berger sans valeur et sans cœur.

      56. En quel sens l’“épée” est-​elle sur le “bras” et sur l’“œil droit” de la classe du “berger sans valeur”?

      56 Le monde des hommes a tort de faire résider son espoir dans la capacité des bergers-chefs à améliorer son sort. Car l’épée exécutrice des décrets divins est dirigée contre de tels bergers, qui portent d’ailleurs eux-​mêmes l’“épée” des exécutions depuis fort longtemps (Romains 13:4; Actes 12:1, 2). Ces bergers n’étant pas bénis au “temps de la fin”, il n’est pas étonnant que le “bras” de leur puissance se dessèche et que leur “œil droit”, le meilleur, celui qui leur fait discerner les remèdes et les aide à exercer la surveillance politique, s’obscurcit de plus en plus. Lorsque se déchaînera la “grande tribulation”, Jéhovah détruira totalement la classe du “berger inutile”, ne lui laissant ni bras, ni œil, ni rien.

      [Notes]

      a Voir L’Étudiant de la Bible, Volume VI, No 7, qui, sous le titre “Le rabbin Wise rejette sur les Églises la responsabilité de la guerre”, contient les lignes suivantes: “‘C’est dans l’impuissance des Églises à guider le peuple que réside la cause de la guerre actuelle’, a déclaré hier à la Synagogue libre du Carnegie Hall le rabbin Stephen S. Wise. À son avis, l’attitude présente des Églises est ‘molle, indécise, hésitante et timorée’. Le rabbin considère que l’État a triomphé de l’Église, laquelle, au lieu de façonner l’opinion publique, s’est mise à sa suite.

      “‘À la place de Dieu on a installé un démon de la guerre’, a-​t-​il encore déclaré. ‘Les Églises ne se prennent pas au sérieux. Elles se contentent d’être un simple rouage de la société et de défendre patrie et chefs, sans nul souci de justice. Muselée, étranglée, l’Église a dû se résigner à la soumission. Elle ressemble à un vieux chien muet qui, ayant perdu toutes ses dents, est incapable de mordre.

      “‘Beaucoup d’entre nous croyaient que le mouvement socialiste saurait conjurer une telle guerre. L’impuissance des Socialistes d’Europe à prévenir le conflit causa une amère déception à tous ces hommes. Il va sans dire que nous n’avions jamais compté sur les Églises, les Mosquées et les Synagogues pour empêcher la guerre. Aucun de nous n’a jamais nourri pareille chimère, et nous n’ignorions pas quel serait le sort de tout dignitaire de l’Église anglicane qui s’aviserait de déplorer publiquement le rôle tenu par son pays dans le conflit actuel.

      “‘Tous les ans, à Pâques, François-Joseph observe le vain rite consistant à laver les pieds à une douzaine de pèlerins, à la satisfaction de son Église. Le tsar est chef de son Église le dimanche et chef de ses armées le reste de la semaine.

      “‘Durant tout le temps que les nations se préparaient pour cette guerre, elles ne se donnèrent jamais la peine de consulter les Églises, sachant que tout comme elles comptaient sur le corps des ambulanciers et sur l’intendance, elles pouvaient compter sur le soutien des Églises.

      “‘Il vaudrait mieux que les missionnaires commencent d’abord par enseigner le christianisme dans leur pays.’

      “Et voici la conclusion du rabbin:

      “‘Quand nous apprenons par la presse le martyre de la cathédrale de Reims et celui d’autres édifices religieux écrasés sous les obus, notre cœur saigne. Il y a longtemps, cependant, que ces cathédrales ont été détruites; ce qui vient de s’écrouler, ce ne sont que leurs murs extérieurs.

      “‘Les dieux de la guerre, les dieux de l’or et les dieux du pouvoir les ont minées siècle après siècle.’” — New York American du 12 octobre 1914, page 4.

      b La version syriaque (Philoxénienne-Héracléenne: une révision du septième siècle) met Zacharie à la place de Jérémie.

      c En Matthieu 27:9, 10, le Sinaiticus du quatrième siècle porte “je” au lieu de “ils”. C’est ce que mettent aussi les versions syriaques, la Philoxénienne-Héracléenne, la Peschitto, ainsi que le Codex Sinaiticus. Cela concorde avec Zacharie 11:13 qui dit: “Je pris.”

  • Le Royaume résiste à l’attaque internationale
    Le paradis rétabli parmi les hommes grâce à la Théocratie !
    • Chapitre 19

      Le Royaume résiste à l’attaque internationale

      1. Par l’action de quelle force s’est communiquée la déclaration solennelle dont il est ici question? Dans quel ouvrage peut-​on en trouver le texte?

      GRÂCE aux communications internationales (radio, télévision, câblogramme, etc.), les déclarations solennelles des bergers-chefs atteignent les extrémités de la terre. C’est parce que leurs paroles semblent capitales que le monde leur donne une telle diffusion. Mais par l’action d’une force que les hommes de science de notre temps seraient bien incapables de domestiquer s’est communiquée d’au delà des confins de l’espace une déclaration de la plus haute importance. On ne saurait y attacher trop de prix, car il s’agit de la déclaration solennelle du Créateur du ciel et de la terre, déclaration qu’il a communiquée au moyen de sa force active, c’est-à-dire au moyen de son esprit saint. D’autre part, grâce aux centaines de millions d’exemplaires de la Bible, diffusée en des centaines de langues, l’immense majorité de la population terrestre a la possibilité de consulter le texte de cette déclaration divine, qui contient le nom du Créateur. En lisant ce texte, jugeons par nous-​mêmes de son importance internationale. Nous citons:

      2. Selon cette déclaration solennelle, que deviendra Jérusalem pour les nations? Et que deviendra son peuple pour les assaillants?

      2 “Déclaration solennelle: ‘La parole de Jéhovah touchant Israël’, telle est la déclaration de Jéhovah, Celui qui tend les cieux et pose les fondements de la terre, et forme l’esprit de l’homme au-dedans de lui. ‘Voici que je fais de Jérusalem un bol qui donnera le vertige à tous les peuples alentour; et aussi contre Juda il finira par être dans le siège, oui, contre Jérusalem. Et il adviendra sans faute, en ce jour-​là, que je ferai de Jérusalem une pierre pesante pour tous les peuples. Oui, tous ceux qui la soulèveront s’écorcheront cruellement; et toutes les nations de la terre seront rassemblées contre elle. En ce jour-​là’, telle est la déclaration de Jéhovah, ‘je frapperai tout cheval d’effarement et son cavalier de démence; et sur la maison de Juda j’ouvrirai mes yeux, et je frapperai tout cheval des peuples par la privation de la vue. Et assurément les cheiks de Juda diront en leur cœur: “Les habitants de Jérusalem sont une force pour moi, par Jéhovah des armées, leur Dieu.” En ce jour-​là je rendrai les cheiks de Juda semblables à un brasero ardent parmi des arbres et à une torche de feu parmi des javelles, et ils devront dévorer à droite et à gauche tous les peuples alentour; et Jérusalem devra encore être habitée en son propre lieu, dans Jérusalem.”’

      3, 4. Pourquoi les Juifs selon la chair ne peuvent-​ils trouver une explication de Zacharie 12:1-6 qui s’applique à l’histoire de leur peuple?

      3 Ce passage de Zacharie 12:1-6 est une énigme pour les Juifs de notre temps. À leur avis, ces paroles prophétiques se sont réalisées dans l’intervalle d’une certaine période de l’histoire de leur peuple, plus exactement entre l’époque où eut lieu cette “déclaration solennelle”, soit au sixième siècle avant notre ère (vers 518) et la destruction de Jérusalem en l’an 70 de notre ère. Mais ces Juifs ne peuvent invoquer aucun événement authentique qui ait vérifié la prophétie. D’ailleurs, ils seraient bien en peine de se référer à quoi que ce soit, car l’accomplissement de la “déclaration solennelle” atteint actuellement son point culminant en un Israël et dans une Jérusalem d’un ordre plus élevé que l’Israël selon la chair et la Jérusalem terrestre. Ainsi, en l’an 70, lorsque la Jérusalem terrestre et son temple furent réduits en ruines, il restait encore une Jérusalem. Non pas une Jérusalem terrestre, mais celle dont parle celui qui a écrit Hébreux 12:22-24. Cet homme a rédigé ces lignes aux environs de l’an 61 de notre ère, soit neuf ans avant la mise en désolation de la Jérusalem terrestre. Voici pourtant ce qu’il a écrit à des Hébreux devenus chrétiens:

      4 “Mais vous vous êtes approchés d’un mont Sion et d’une ville du Dieu vivant, la Jérusalem céleste, et de myriades d’anges, en assemblée générale, et de la congrégation des premiers-nés qui ont été inscrits dans les cieux, et de Dieu le Juge de tous, et des vies spirituelles des justes qui ont été rendus parfaits, et de Jésus le médiateur d’une alliance nouvelle, et du sang de l’aspersion qui parle mieux que celui d’Abel.”

      5. Quelle était la “congrégation des premiers-nés” dont s’étaient approchés vers l’an 61 les Hébreux devenus chrétiens? Quelle ville possédait-​elle?

      5 “La congrégation des premiers-nés qui ont été inscrits dans les cieux”, celle dont s’étaient approchés ces Hébreux devenus chrétiens, n’était pas la congrégation de l’Israël selon la chair, congrégation dont ils faisaient partie avant leur conversion au christianisme. Il s’agissait ici de la “congrégation” de l’Israël spirituel, celle qui avait été admise dans la “nouvelle alliance” que Jésus le médiateur avait ratifiée par son sang, le “sang de l’aspersion”, qui parle mieux que celui d’Abel, le premier martyr de Jéhovah Il était donc tout à fait naturel que l’Israël spirituel possédât une Jérusalem plus élevée, une cité qui fût la “ville du Dieu vivant, la Jérusalem céleste”.

      6. Que représentait, en tant que trône de Jéhovah, la Jérusalem terrestre? Quel transfert eut lieu et en quelle année?

      6 C’est dans la Jérusalem terrestre que s’était trouvé le trône des rois de la dynastie davidique, celui qu’on appelait le “trône de Jéhovah”, parce que son occupant représentait le Roi véritable et invisible d’Israël. Rappelons que Jéhovah avait conclu avec le roi David une alliance pour un Royaume éternel, lui promettant qu’un de ses descendants, l’Héritier permanent, siégerait sur le trône. Jérusalem, donc, en tant que ville du trône, représentait le droit à un royaume qui serait divinement confié à un descendant du roi David (I Chroniques 29:23; II Samuel 7:14-16). Jésus Christ, “fils de David, fils d’Abraham”, fut l’Héritier permanent. Donc, lorsque Jésus, ressuscité d’entre les morts, monta au ciel, parut en la présence de Dieu et s’assit à sa droite, il était en possession de son droit d’héritier et de son droit au Royaume. C’est ainsi qu’en l’an 33 de notre ère le droit au Royaume fut transféré de la Jérusalem terrestre à là “Jérusalem céleste”. — Actes 2:29-36; Psaume 110:1, 2; Hébreux 10:12, 13.

      7. Le royaume davidique ayant été renversé dans la Jérusalem terrestre en l’an 607, à quelle époque Jéhovah fit-​il de Jérusalem “un bol qui donnera le vertige à tous les peuples” (Zacharie 12:2)?

      7 En 607 avant notre ère, les Babyloniens renversèrent dans la Jérusalem terrestre le royaume de David. Ce royaume ne devait plus être à personne “jusqu’à ce que vienne celui qui a le droit légal”; alors Dieu le lui remettrait (Ézéchiel 21:25-27). À quelle époque celui qui a le droit légal vint-​il et reçut-​il le royaume des mains du grand Théocrate? Ce fut en 1914, à la fin des temps des Gentils, vers le 4/5 octobre (15 Tischri). C’est alors que Jéhovah intronisa son Fils Jésus Christ dans la “Jérusalem céleste”. C’est alors qu’en accomplissement de Psaume 110:1, 2, Jéhovah envoya du mont Sion céleste la baguette de la force du Christ, disant: “Va soumettre au milieu de tes ennemis.” Par cet acte et à cette époque, le grand Créateur du ciel et de la terre mit à exécution sa déclaration solennelle et fit de Jérusalem, la “Jérusalem céleste”, “un bol qui donnera le vertige à tous les peuples”. — Zacharie 12:1, 2; Révélation 11:15.

      8. a) Quand David fit-​il de Jérusalem la ville de son trône? Que tentèrent de faire les Philistins? b) Depuis quand commença-​t-​on à avertir la chrétienté concernant l’intronisation du Christ à la fin des temps des Gentils?

      8 Deux mille neuf cent quatre-vingt-trois ans auparavant, le roi David, qui venait de s’emparer de la Jérusalem terrestre, en avait fait sa capitale. À cette nouvelle, les Philistins, ses ennemis, s’avancèrent contre la ville et tentèrent de détrôner David. Mais ils furent miraculeusement battus à deux reprises et durent s’en retourner en Philistie (II Samuel 5:17-25; Psaume 2:1-6). Or, que constatons-​nous dans le cas de la “Jérusalem céleste” dotée de Jésus Christ, son Roi nouvellement intronisé, l’Héritier permanent de David? Avant 1914 et pendant des années, plus exactement depuis 1876, les nations et les peuples furent avertis que les temps des Gentils prendraient fin en cette année-​làa. Des chrétiens comme Russell, qui devint président de la Watch Tower Bible and Tract Society, s’employèrent à donner l’avertissement, notamment aux nations de la chrétienté. Mais les nations dites chrétiennes n’en firent aucun cas et déclenchèrent leur première guerre mondiale, le 28 juillet 1914.

      9. Pendant la Première Guerre mondiale, en quel sens les nations aux prises se rassemblèrent-​elles autour de la “Jérusalem céleste” comme autour d’un “bol”?

      9 Pendant ce conflit, les nations aux prises profitèrent de la loi martiale, de l’effervescence des esprits et de la fièvre nationaliste pour déchaîner des persécutions contre ces chrétiens oints de l’esprit, qui les avertissaient et qui avaient pris position pour le Royaume messianique, lequel venait d’être instauré par Jéhovah. Ainsi, les nations se rassemblèrent autour d’eux comme autour d’un bol, afin d’y boire avec délices et de donner libre cours à la jubilation que suscitait en eux leur action contre les représentants du Royaume de Dieu. Comme ces chrétiens oints faisaient partie de la “congrégation des premiers-nés qui ont été inscrits dans les cieux”, les nations ennemies s’étaient en réalité rassemblées autour de la “Jérusalem céleste” comme autour d’un “bol”. Pendant un temps, elles furent dans une grande allégresse, ainsi que cela avait été annoncé en Révélation 11:7-10.

      10, 11. Comment, après la Première Guerre mondiale, la “Jérusalem céleste” et les Judéens se trouvèrent-​ils assiégés par les nations?

      10 La Première Guerre mondiale se termina le 11 novembre 1918, mais les nations ne mirent pas fin à leur hostilité envers le Royaume messianique divinement instauré dans la “Jérusalem céleste”. Dans les années qui suivirent, elles préférèrent la Société des Nations (SDN) au Royaume céleste de Dieu. C’est ainsi qu’elles commencèrent le siège symbolique de la “Jérusalem céleste”. Les rigueurs de ce siège se manifestèrent sous la forme des oppositions et des persécutions que durent subir les membres oints du reste de la “congrégation des premiers-nés”, membres qui proclamaient le Royaume messianique de la “Jérusalem céleste”. Or, ces disciples de Jésus Christ s’étaient rangés derrière lui comme derrière “le Lion qui est de la tribu de Juda, la racine de David”. Ils étaient donc des Judéens spirituels, autrement dit des membres spirituels de la tribu de Juda. Ainsi donc, en même temps que la Jérusalem céleste, ces Judéens spirituels se virent assiégés par les nations ennemies du Royaume. C’est ce qui avait été annoncé en Zacharie 12:2, en ces termes:

      11 “Voici que je fais de Jérusalem un bol qui donnera le vertige à tous les peuples alentour; et aussi contre Juda il finira par être dans le siège, oui, contre Jérusalem.” (MN). “Je vais faire de Jérusalem une coupe qui donnera le vertige à tous les peuples d’alentour. Juda aussi sera enserré [par l’ennemi] avec Jérusalem.” (Ce). “Voici que moi je vais faire de Jérusalem un lieu terrible pour tous les peuples autour d’elle; il y aura aussi un siège tant contre Juda que contre Jérusalem.” (Lamsa). “Voici que je fais de Jérusalem une coupe de vertige pour tous les peuples alentour, et elle sera aussi contre Juda, dans le siège contre Jérusalem.” (Young).

      12. À la différence de ce qui s’était passé pendant le premier conflit planétaire, quelle fut désormais l’attitude des Judéens spirituels? Quel exemple ont-​ils suivi?

      12 Alors qu’en 1919 les nations adoptèrent la SDN comme organisation internationale pour la paix et la sécurité mondiales, le reste oint du Juda spirituel se mit à proclamer comme jamais le Royaume du “Lion qui est de la tribu de Juda, la racine de David”. C’est à partir de cette époque que les nations commencèrent à mettre le siège contre ce Juda spirituel, s’obstinant dans leurs efforts pour vaincre la résistance des Judéens spirituels, qui refusaient de s’aligner. À la différence de ce qui s’était généralement passé pendant la Première Guerre mondiale, les Judéens spirituels ne se laissèrent pas effrayer par les nations. Ils comprirent mieux que jamais quel était le mandat que Dieu leur avait donné et suivirent résolument l’exemple apostolique: “On doit obéir à Dieu, comme à un chef, plutôt qu’aux hommes.” (Actes 5:29). Ils suivirent cet exemple même pendant la Seconde Guerre mondiale. Ils observèrent une attitude de stricte neutralité chrétienne à l’égard des querelles internationales, conformément aux termes de leur déclaration du 1er novembre 1939. Les nations se montrèrent fort surprises devant ce comportement des témoins chrétiens de Jéhovah. — Voir La Tour de Garde annonce le Royaume de Jéhovah (éd. angl.), du 1er novembre 1939, pages 323-333.

      13. En quel sens les nations ‘s’écorchèrent-​elles cruellement’?

      13 Le ferme attachement des témoins chrétiens de Jéhovah à la neutralité chrétienne, leur combat devant les tribunaux pour défendre leurs droits civiques, leur prédication sans cesse accrue de la bonne nouvelle du Royaume messianique de Jéhovah, tout cela a donné le vertige aux nations. Le droit au Royaume, droit représenté par la “Jérusalem céleste”, est devenu une “pierre pesante” pour les nations. En voulant l’ôter de leur chemin, afin que rien ne vienne mettre obstacle à leurs projets de domination mondiale, et en s’attaquant aux proclamateurs du Royaume, les nations ‘se sont cruellement écorchées’. Au lieu du soulagement escompté, ce furent les douleurs cuisantes de l’échec humiliant. Leur réputation en a souffert. Elles ne peuvent supprimer le droit de prêcher le Royaume ni réduire au silence les membres du reste, car ils obéissent à Jéhovah qui leur a ordonné d’annoncer cette bonne nouvelle par toute la terre.

      14. Comment Jéhovah a-​t-​il déjà agi selon sa déclaration solennelle? Sur qui Jéhovah ouvre-​t-​il les yeux et pourquoi?

      14 Au point de vue symbolique, Jéhovah des armées a déjà agi selon sa déclaration solennelle. Il a jeté dans l’effarement ceux qui combattent les Judéens spirituels, les ambassadeurs de son Royaume. Ceux qui chevauchent la machine de guerre se comportent avec démence, comme cela est advenu à des dictateurs ayant échoué dans leurs entreprises et qui ont été aveuglés de fureur. Leurs stratèges ne savent plus quelle direction prendre, comme s’ils avaient été privés de la vue. Mais Jéhovah, lui, ouvre ses yeux et les tient grand ouverts afin de diriger la stratégie de la ‘maison spirituelle de Juda’.

      15. En quel sens les cheiks judéens spirituels sont-​ils “semblables à un brasero ardent parmi des arbres et à une torche de feu parmi des javelles”?

      15 Quant aux “cheiks de Juda”, à ceux qui sont à la tête de la “maison de Juda” et aux surveillants des congrégations des Judéens spirituels, Jéhovah les remplit d’un zèle ardent. “Semblables à un brasero ardent parmi des arbres et à une torche de feu parmi des javelles”, ils provoquent des embrasements sur le plan spirituel, déclenchant des discussions et des controverses religieuses enflammées et brûlant l’influence d’une foule de chefs-bergers, qui sont démasqués et apparaissent dès lors comme des hommes “en train de combattre contre Dieu”. Le résultat est que nombre de leurs “brebis” se détachent d’eux pour se tourner vers le Royaume de Dieu. Ces incendies se produisent à droite et à gauche parmi les peuples. Grâce à cette activité de feu et à l’attitude positive des “cheiks de Juda”, les Judéens spirituels demeurent dans leur domaine spirituel, qu’ils habitent en nombre croissant. Ils n’abandonnent pas la cause de la “Jérusalem céleste”.

      16. Par quelle force les “cheiks de Juda” accomplissent-​ils cette œuvre? Qui se tient derrière le secours qui leur vient de la Jérusalem céleste?

      16 Ce n’est pas par leur propre force que les “cheiks de Juda” et tous les autres Judéens accomplissent cette œuvre de dévastation spirituelle parmi les assiégeants, parmi ceux qui combattent la cause du Royaume de Dieu. Ils reconnaissent que la force qui leur permet d’accomplir cette activité, alors qu’ils sont assiégés par le monde entier, a une origine suprahumaine, surnaturelle. Cette force provient de la “Jérusalem céleste”, cité où règne Jésus Christ, et d’où il est allé soumettre au milieu de ses ennemis. Il s’est adjoint les saints anges. “Ne sont-​ils pas tous des esprits pour le service public, envoyés pour servir ceux qui vont hériter le salut?” (Hébreux 1:13, 14; Matthieu 25:31). Les chrétiens oints qui s’approchaient de la “ville du Dieu vivant” et qui, ayant achevé leur course terrestre dans la mort, ont été ressuscités pour la vie et l’immortalité dans les cieux, ceux-là aussi peuvent communiquer de la force aux énergiques “cheiks de Juda” et aux autres Judéens sur la terre (Révélation 2:26-29). Derrière tout le secours qui leur vient de la Jérusalem céleste se tient “Jéhovah des armées, leur Dieu”.

      LES NATIONS ASSAILLANTES VONT AU-DEVANT DE L’ANÉANTISSEMENT

      17, 18. a) Les nations remporteront-​elles la victoire? b) Selon la déclaration solennelle, que fera Jéhovah contre les nations qui viennent contre “Jérusalem”?

      17 Malgré la longueur de leur siège contre le Royaume de Dieu et ses ambassadeurs par toute la terre, les nations ne remporteront pas la victoire. Le Dieu Tout-Puissant donnera aux Judéens spirituels une endurance renouvelée, mais il affaiblira et finalement supprimera les assiégeants. Telle est la signification des paroles suivantes de la “déclaration solennelle”, en Zacharie 12:7-9:

      18 “Et, à coup sûr, Jéhovah sauvera d’abord les tentes de Juda, afin que la beauté de la maison de David et la beauté des habitants de Jérusalem ne deviennent pas trop grandes sur Juda. En ce jour-​là, Jéhovah sera une défense autour des habitants de Jérusalem, et celui qui trébuche parmi eux devra devenir en ce jour-​là comme David, et la maison de David comme Dieu [ou “ceux qui sont semblables à Dieu”], comme l’ange de Jéhovah devant eux. Et il adviendra sans faute, en ce jour-​là, que je chercherai à anéantir toutes les nations qui viennent contre Jérusalem.”

      19. a) Qu’indique l’expression “les tentes de Juda”? b) Pourquoi la “beauté” des autres assiégés ne deviendra-​t-​elle pas ‘trop grande sur Juda’?

      19 L’expression “les tentes de Juda” indique que les Judéens spirituels ne se sont pas retirés derrière les murailles des villes, mais qu’ils se trouvent en pleine campagne et défendent courageusement les intérêts du Royaume messianique représenté par Jérusalem, la ville du trône. Que conclure, sinon que les assaillants ne peuvent attaquer la ville qu’après avoir supprimé les “tentes de Juda” qui l’environnent? C’est pourquoi Jéhovah des armées doit en tout premier lieu sauver les “tentes de Juda”, parce qu’elles constituent la première cible de l’ennemi. Voilà pourquoi elles pourront se glorifier du salut de Jéhovah, de même que les habitants de la “Jérusalem céleste”, là où se trouve le Royaume. Ces “tentes de Juda” connaîtront la beauté du salut de Jéhovah, de même que la “maison de David” représentée par Jésus Christ, le Fils royal de David, et de même que les “habitants de Jérusalem”, les cohéritiers ressuscités du Royaume messianique, les disciples du Christ qui sont déjà ressuscités et glorifiés. — Romains 8:15-17; II Timothée 2:11, 12.

      20. a) En quel sens Jéhovah rend-​il les “habitants de Jérusalem” semblables à David et la maison de David semblable à l’ange de Jéhovah? b) Comment Jéhovah a-​t-​il défendu les “habitants de Jérusalem”?

      20 Si, dans le cas des habitants de Jérusalem, Jéhovah les défend et les empêche de trébucher et de tomber, en ce sens qu’il les rend forts et courageux comme David, roi et combattant, il agira de même avec les Judéens spirituels sous leurs “tentes” en pleine campagne. Les pages historiques que le reste oint des Judéens spirituels ont écrites jusqu’à présent attestent que telle a bien été l’action de Dieu. Et Jéhovah continuera d’agir ainsi dans l’avenir, accomplissant pleinement sa promesse. De plus, par suite de la responsabilité plus grande qui est en jeu, Jéhovah a fait davantage encore pour la “maison de David”, “maison” qui est représentée par Jésus Christ, l’Héritier permanent de David. Jéhovah l’a fait devenir “comme Dieu, comme l’ange de Jéhovah devant eux”. Non pas comme Jéhovah lui-​même, mais comme “l’ange” de Jéhovah, qui en 1513 avant notre ère fit sortir d’Égypte les fils d’Israël (Exode 14:19; 23:20, 23). Jéhovah des armées a déjà défendu les habitants de la “Jérusalem céleste” en permettant que Jésus Christ, son Roi régnant, expulse des cieux Satan le Diable, “le dieu de ce système de choses”, et l’empêche d’y avoir de nouveau accès. — Révélation 12:7-13; II Corinthiens 4:4.

      21. a) Puisque la maison de David agit comme l’ange de Jéhovah, quel est l’un des noms que porte à juste titre le Représentant de cette “maison”? b) Les nations lèveront-​elles le siège de Jérusalem?

      21 C’est ainsi que Jésus Christ, le Fils de Dieu, agit comme l’ange de Jéhovah en faveur des Judéens spirituels sous leurs “tentes”. C’est donc à juste titre qu’il porte le nom de Dieu puissant (Ésaïe 9:6, 7). Comment donc les nations du présent monde, bien que soutenues par Satan le Diable, l’emporteraient-​elles sur lui et sur les “tentes de Juda” devant lesquelles il sert en qualité d’ange de Jéhovah? Les nations ont beau assiéger le Royaume messianique, leur entreprise est vouée à l’échec. Quant à leur désir de domination mondiale, il est trop puissant pour qu’elles consentent jamais à lever le siège et à s’avouer vaincues. Elles maintiendront le siège jusqu’au bout.

      22. a) Jéhovah aura-​t-​il à aller bien loin le jour où il cherchera à anéantir les nations? b) Quand Dieu réglera-​t-​il ses comptes avec elles?

      22 Jéhovah des armées devra-​t-​il aller bien loin le jour où ‘il cherchera à anéantir toutes les nations qui viennent contre Jérusalem’? Non. Comme les nations font une opposition âpre et obstinée au Royaume messianique, comme elles soutiennent l’organisation pour la paix et la sécurité internationales et comme elles harcèlent et persécutent les Judéens spirituels, elles multiplient les témoignages qui les accablent. Le Juge suprême sait quels sont les comptes qui doivent être réglés avec elles une fois pour toutes. Quand les nations déclencheront l’attaque finale contre les “tentes de Juda”, ce qui créera une situation mondiale symboliquement désignée sous le nom d’Har-Maguédon, alors sera venu le moment du règlement des comptes.

      23. Quel sort Jéhovah réserve-​t-​il à ces nations? Par l’intermédiaire de qui les réduira-​t-​il à néant? Qu’est-​ce qui couronnera alors la “maison de David”?

      23 Le jour où il examinera leurs comptes, Jéhovah découvrira toutes les raisons possibles d’anéantir les nations qui viennent contre le Royaume de la “Jérusalem céleste”. Par l’intermédiaire de son Roi régnant, qui est “comme Dieu, comme l’ange de Jéhovah”, Dieu réduira à néant toutes ces nations (Révélation 16:13-16). Oh! quelle beauté couronnera alors la “maison de David” ainsi que les “habitants de Jérusalem” et les “tentes de Juda”!

      LE “TRANSPERCÉ” QUI DEVINT ROI

      24, 25. a) Se lamentera-​t-​on sur les nations que Jéhovah aura anéanties? b) Selon la déclaration de Jéhovah, sur qui se lamentera-​t-​on?

      24 Il n’y aura ni gémissements ni lamentations sur les nations présomptueuses que Jéhovah des armées anéantira lors de “la guerre du grand jour de Dieu le Tout-Puissant”, celle qui se livrera à Har-Maguédon. Mais il y eut des gémissements et des lamentations lors d’un triste événement qui devait frayer le chemin à la “beauté de la maison de David et la beauté des habitants de Jérusalem”, beauté qui se manifestera au glorieux jour du salut divin. Voyons un peu plus avant le texte de la “déclaration solennelle” de Jéhovah, le Créateur du ciel et de la terre. De quel événement s’agissait-​il? Voici ce que déclara encore Jéhovah:

      25 “Et je répandrai sur la maison de David et sur les habitants de Jérusalem l’esprit de faveur et de supplications, et, à coup sûr, ils regarderont vers Celui qu’ils ont transpercé, et ils se lamenteront assurément sur lui, comme on se lamente sur un fils unique; et il y aura des gémissements amers sur lui comme quand il y a des gémissements amers sur le fils premier-né. En ce jour-​là, grande sera la lamentation dans Jérusalem, comme la lamentation de Hadadrimmon dans la vallée-plaine de Méguiddo. Et assurément le pays se lamentera, chaque famille à part; la famille de la maison de David à part, et leurs femmes à part; la famille de la maison de Nathan à part, et leurs femmes à part; la famille de la maison de Lévi à part, et leurs femmes à part; la famille des Schiméïtes à part, et leurs femmes à part; toutes les familles qui restent, chaque famille à part, et leurs femmes à part.” — Zacharie 12:10-14.

      26. Selon l’apôtre, quel est Celui qu’ils ont transpercé?

      26 Quel est “Celui qu’bils ont transpercé” et vers qui “ils regarderont”? Au lieu de nous perdre en conjectures, consultons plutôt la réponse inspirée que nous fournit l’Auteur de cette “déclaration solennelle” prophétique. Du texte composé par le Galiléen Jean, témoin oculaire de la mise sur le poteau de Jésus Christ, lequel mourut entre deux malfaiteurs le vendredi 14 Nisan 33, nous tirons les paroles que voici:

      Alors les Juifs, — puisque c’était la Préparation et afin que les corps ne restent pas sur les poteaux de supplice pendant le sabbat, (car le jour de ce sabbat-​là était un grand jour,) — demandèrent à Pilate qu’on leur brisât les jambes et qu’on enlevât les corps. Les soldats vinrent donc et brisèrent les jambes du premier, puis de l’autre qui, avec lui, avait été attaché sur un poteau. Mais arrivés à Jésus, comme ils virent qu’il était déjà mort, ils ne lui brisèrent pas les jambes. Toutefois un des soldats lui perça le côté avec une lance, et aussitôt il sortit du sang et de l’eau. Et celui qui l’a vu a rendu témoignage, et son témoignage est vrai, et celui-là sait qu’il dit vrai, afin que, vous aussi, vous croyiez. Oui, ces choses sont arrivées afin que s’accomplît la parole de l’Écriture: “Pas un de ses os ne sera broyé.” Et une autre parole de l’Écriture dit encore: “Ils regarderont vers Celui qu’ils ont percé.” — Jean 19:31-37.

      27. Dans ses écrits, quel lien Jean établit-​il encore entre Jésus et Celui qui a été “transpercé”?

      27 Il est encore un autre passage où Jean établit un lien entre Jésus Christ et Celui qui est “transpercé”. Voici en effet ce qu’écrit l’apôtre Jean:

      À lui qui nous aime et qui nous a déliés de nos péchés par le moyen de son propre sang, — et il a fait de nous un royaume, des prêtres pour son Dieu et Père, — oui, à lui la gloire et la puissance pour toujours! Amen.

      Voici, il vient avec les nuées, et tout œil le verra, et ceux qui l’ont percé; et toutes les tribus de la terre se frapperont la poitrine de chagrin à cause de lui. Oui, amen. — Révélation 1:5-7.

      28. Que nous écrit Luc, indiquant que Jésus fut “transpercé” après qu’il eut expiré et non avant?

      28 Ainsi donc, c’est après qu’il eut expiré et non avant qu’on perça le côté de Jésus. À ce propos, voici ce qu’écrit le médecin Luc:

      Eh bien, c’était alors environ la sixième heure [midi], et pourtant des ténèbres couvrirent toute la terre jusqu’à la neuvième heure [3 heures de l’après-midi], car la lumière du soleil manqua; alors le rideau du sanctuaire se déchira par le milieu. Et Jésus appela à haute voix et dit: “Père, je remets mon esprit entre tes mains.” Et ayant dit cela, il expira. Voyant ce qui arrivait, l’officier se mit à glorifier Dieu, en disant: “Vraiment, cet homme était juste!” Et toutes les foules qui s’étaient rassemblées là, pour ce spectacle, voyant les choses qui arrivaient, s’en retournaient en se frappant la poitrine. Et tous ceux qui le connaissaient se tenaient à distance. Des femmes aussi, qui l’avaient suivi ensemble depuis la Galilée, se tenaient là et regardaient cela. — Luc 23:44-49; Marc 15:33-41.

      29. Comment, dans le cas de Thomas, la blessure au côté fut-​elle une preuve de la résurrection de Jésus?

      29 La blessure qu’on lui avait faite au côté en le perçant d’un coup de lance fut également un indice important venant s’ajouter aux preuves de la résurrection du Christ. L’apôtre Thomas, qui n’avait pas vu Jésus le jour de sa résurrection (le dimanche 16 Nisan 33), déclara à ceux qui l’avaient vu apparaître ce jour-​là: “Non, je ne croirai pas, à moins de voir à ses mains la marque des clous, de mettre mon doigt dans la marque des clous, et de mettre ma main dans son côté.” Une semaine plus tard, Jésus apparut de nouveau sous une forme humaine, revêtant cette fois un corps charnel semblable à celui qui était le sien lorsqu’il pendait cloué au poteau, et il dit à Thomas: “Prends ta main et mets-​la dans mon côté; et cesse d’être incrédule, mais deviens croyant.” — Jean 20:24-27.

      30. a) Comment la lamentation des disciples de Jésus fut-​elle plus importante que la “lamentation d’Hadadrimmon dans la vallée-plaine de Méguiddo”? b) Mais que devaient-​ils encore posséder pour que fût répandu sur eux “l’esprit de faveur et de supplications”?

      30 En accomplissement de Zacharie 12:10-14, les fidèles apôtres et d’autres disciples de Jésus Christ ont dû gémir et se lamenter dans la Jérusalem terrestre. Ils se lamentaient sur la mort du “Fils unique” de Dieu, “le premier-né de toute création”, “le commencement de la création de Dieu”. (Jean 3:16; Colossiens 1:15; Révélation 3:14.) La lamentation qui se faisait sur lui était donc plus importante que la précédente “lamentation de Hadadrimmon dans la vallée-plaine de Méguiddo”. (Zacharie 12:11; voir II Rois 23:28-30; II Chroniques 35:20-25.) Jéhovah répandit effectivement sur ces fidèles disciples “l’esprit de faveur et de supplications”, et cela d’autant plus que ceux-ci ‘espéraient que cet homme était celui qui allait délivrer Israël’. (Luc 24:21.) Mais pour obtenir la faveur divine il ne suffit pas d’exprimer sa douleur par des lamentations et des gémissements amers. Il faut avoir foi en celui qui a été transpercé et croire à la valeur de sa mort sacrificielle. C’est grâce à une telle foi qu’on peut se concilier la faveur divine et voir ses supplications exaucées.

      31, 32. a) Pour recevoir “l’esprit de faveur et de supplications”, avec quels yeux faut-​il regarder vers le “transpercé”, quand bien même on serait de la “maison de David”? b) Même si l’on fait partie des “habitants de Jérusalem”, à quelles conditions seulement recevra-​t-​on cet “esprit de faveur et de supplications”?

      31 Pour se montrer digne de recevoir cet ‘esprit divin de faveur et de supplications’, il faut regarder avec les yeux de la foi vers “Celui qu’ils ont transpercé”. Quelqu’un a donc beau être de “la maison de David”, son appartenance à la famille royale ne lui donne aucune garantie qu’il sera aux côtés du Messie dans le Royaume céleste, en qualité de cohéritier.

      32 Quelqu’un a beau figurer parmi les ‘habitants de la Jérusalem’ terrestre, son appartenance à la population de la capitale du roi David ne lui garantit nullement une place dans la “Jérusalem céleste”. S’il veut se concilier la faveur divine, il lui faut d’abord s’affliger; il se peut en effet qu’une certaine responsabilité collective s’attache à lui du fait que le Messie a été mis à mort et transpercé. Ses lamentations et ses gémissements amers doivent donc exprimer sa douleur pour le fait que le Messie a dû mourir pour nos péchés et témoigner de sa repentance à cause de ces péchés. C’est alors que la mort du Messie sera un bienfait pour celui qui se lamente ainsi et qu’il recevra “l’esprit de faveur et de supplications”.

      33. a) Cette règle s’appliquait-​elle même si quelqu’un était de la “maison de Lévi” ou de la “famille des Schiméïtes”? b) Ou s’il était de la “famille de la maison de Nathan”, comme Marie, la mère de Jésus?

      33 Cette règle s’appliquait aussi à tout homme qui, à l’époque, était de la “maison de Lévi”. Un tel homme avait beau être Lévite au temple de Jérusalem, temple qui possédait un autel sur lequel on sacrifiait des animaux, il avait besoin, lui aussi, du sacrifice humain parfait de Celui qui a été transpercé. La “maison de Lévi” comprenait également “la famille des Schiméïtes”. (Exode 6:16, 17; Nombres 3:17-21.) Ceux-là aussi donc avaient besoin d’un sacrifice qui rachetât les pécheurs. La “famille de la maison de Nathan” appartenait à la famille royale de David (II Samuel 5:13, 14). Marie, la mère de Jésus, naquit dans la lignée de Nathan, fils de David (Luc 3:23-31). Bien qu’ils fussent de descendance royale, ceux de cette famille devaient reconnaître en Jésus le Messie promis et admettre qu’il fut “transpercé” afin d’accomplir les prophéties divines et de se montrer digne du Royaume céleste.

      34. a) Dans quelle mesure, donc, fallait-​il se lamenter sur le “transpercé”? b) Comment devons-​nous agir à notre époque?

      34 Tous, donc, de quelque famille ou maison qu’ils fussent, devaient gémir et se lamenter, montrant ainsi qu’ils se repentaient parce que le Messie a dû mourir pour les péchés, en sacrifice rédempteur. Hommes et femmes devaient se lamenter. C’est pourquoi la prophétie dit à plusieurs reprises que la lamentation devait aussi être faite par “leurs femmes à part”. (Zacharie 12:12-14.) De même à notre époque chacun doit regarder avec foi et repentance vers le Messie Jésus, Celui que les ennemis du Royaume messianique de Jéhovah ont “transpercé”. Si nous agissons ainsi, nous recevrons “l’esprit de faveur et de supplications”.

      35. À partir de quel instant cessent de couler les larmes que nous font verser nos lamentations et nos gémissements?

      35 Les larmes que nous font verser nos lamentations et nos gémissements cesseront de couler dès l’instant où nous comprendrons que le Messie fut aussi “transpercé” pour la justification de la souveraineté universelle de Jéhovah. Quand, finalement, il fut “transpercé”, la preuve était faite qu’il avait maintenu jusqu’à la mort sa parfaite intégrité envers le Souverain Seigneur Jéhovah. En récompense, Dieu l’honora en l’intronisant comme Roi messianique dans les cieux.

      [Notes]

      a “Les sept temps prendront fin en 1914.” C’est ce que dit un article spécial paru sous le titre “Les temps des Gentils: quand arriveront-​ils à leur terme?” Le texte était de Charles T. Russell et fut publié à la page 27 du mensuel “Le scrutateur de la Bible”, Volume XXI, Numéro 1 — Nombre complet 313; date: octobre 1876; adresse: 72 Hicks Street, Brooklyn, New York; rédacteur en chef et éditeur: George Storrs. Ce périodique cessa de paraître par suite de la grave maladie de Storrs. La cessation de parution fut annoncée sous le titre “Frère Geo. Storrs” dans le numéro de janvier 1880 de La Tour de Garde et Messager de la Présence de Christ (éd. angl.). Mais on ouvrit à Storrs les colonnes de La Tour de Garde. Quelque temps après sa mort, un article de sa main parut dans ce périodique en juin 1884 sous le titre “La Doctrine de l’Élection”.

      b Sur l’expression “Celui que”, voici ce que disent en note Les Saintes Écritures — Traduction du monde nouveau (angl.; édition de 1971): À propos de ce passage, la Grammaire hébraïque de Gesenius, publiée par E. Kautzsch et A. E. Cowley (réimpression de 1949) dit ceci à la page 446, note 1 de la section 138 (2) e: “En Zacharie 12:10 également, au lieu de l’inintelligible élaï ʼéth aschèr, il faut probablement lire elascher et rapporter le passage à cette classe.” Dans deux manuscrits hébreux, le texte écrit porte élaï ʼéth aschèr (“vers moi que”), mais la note marginale met élaïw ʼéth aschèr (“vers lui [ou: vers celui] que”). LXX: “vers moi parce que”; Vulg.: “vers moi que”; Syr.: “vers moi pour celui que”; Th.: “vers lui que”; Voir Bible allemande d’Emil F. Kautzsch (1890): “vers celui-là que”; également Jean 19:37.

  • La “troisième partie” est épargnée dans un pays épuré
    Le paradis rétabli parmi les hommes grâce à la Théocratie !
    • Chapitre 20

      La “troisième partie” est épargnée dans un pays épuré

      1. La chrétienté a-​t-​elle réussi à créer le genre de pays que désirent les personnes au cœur droit? Qui créera un tel Paradis?

      CE QUE désirent aujourd’hui les gens sincères et épris de justice, c’est un pays dont les habitants mèneraient une vie pure, un pays qui serait à l’abri de la tromperie et de l’hypocrisie religieuses. Malgré les efforts de ses centaines de confessions, la chrétienté ne peut se targuer d’avoir jamais créé un tel pays. D’ailleurs, nul ne se fait plus aucune illusion à son sujet. Il n’est pas un seul pays en son sein qu’elle puisse présenter comme un témoignage vivant de son aptitude à éliminer la méchanceté et l’impureté religieuse. Malgré ses centaines de millions de membres, la chrétienté n’a su créer nulle part un paradis spirituel. Si le Créateur du ciel et de la terre devait compter sur elle pour produire une terre épurée, une terre n’abritant que la religion pure, son attente serait vaine. Or, c’est un tel Paradis que va créer le Dieu Tout-Puissant, par le moyen de son organisation théocratique. Il l’a promis et, comme sa parole se réalise infailliblement, on peut ajouter foi à sa promesse.

      2. Selon la déclaration de Jéhovah, qu’est-​ce qui doit être ouvert pour le péché et pour la chose qui fait horreur?

      2 Il est très intéressant de voir sous quels traits Dieu représente son dessein de mener à bonne fin cette œuvre remarquable. Comme on l’a déjà vu, dans sa “déclaration solennelle”, Dieu parle des lamentations et des gémissements amers qui se sont élevés dans son pays parce que le Messie avait été transpercé, celui en qui les habitants du pays avaient mis leurs espoirs (Zacharie 12:1, 10-14). Puis Jéhovah poursuit en disant: “En ce jour-​là il y aura une source ouverte à la maison de David et aux habitants de Jérusalem pour le péché et pour la chose qui fait horreur.” — Zacharie 13:1.

      3. La chrétienté a-​t-​elle profité de cette source?

      3 Voyons-​nous aujourd’hui le “péché et la chose qui fait horreur” l’emporter sur toute la terre, même au sein de la chrétienté? Si nous constatons cela, c’est qu’il est manifeste que la chrétienté n’a pas profité de la “source” qui devait être ouverte “en ce jour-​là”. Vivons-​nous en “ce jour-​là”? Il ne s’agit évidemment pas d’un jour de vingt-quatre heures. Comment pouvons-​nous savoir que nous sommes en ce “jour” favorisé? En prenant en considération tout ce qui doit le caractériser.

      4. a) Qui ouvre cette “source”? À quoi sert son eau? b) Selon les Écritures, quelles sont quelques-unes des choses impures qui n’appartiennent pas au temple de Dieu?

      4 Ce “jour-​là” se caractérise tout particulièrement par la présence d’une “source”. Cette source a été ouverte par Jéhovah, car c’est lui qui, grâce aux dispositions bienveillantes qu’il prend, creuse le puits qu’elle alimente. Dieu veille à ce que celui-ci soit rempli d’eau pure. À quoi sert cette eau? Non pas à étancher la soif, mais à purifier. La “source” est ouverte “pour le péché et pour la chose qui fait horreur”. Parmi les choses qui font horreur figure celle dont il est question en Lévitique 20:21: “Et lorsqu’un homme prend la femme de son frère, c’est quelque chose qui fait horreur. C’est la nudité de son frère qu’il a découverte. Ils devront devenir sans enfant.” Aucune chose impure, ou qui fait horreur, n’a sa place au temple de Dieu (II Chroniques 29:3-5). On doit jeter ce qui fait horreur, fût-​ce de l’or ou de l’argent (Ézéchiel 7:19). Quand on se conduit d’une manière scandaleuse, on devient pour Dieu “une chose qui fait horreur”. (Lamentations 1:8.) L’Israélite qui se souillait au contact d’un cadavre était considéré comme quelque chose qui fait horreur et il était interdit de le toucher aussi longtemps qu’il n’avait pas été purifié avec de l’eau à laquelle était mêlée de la cendre d’une vache rousse qui avait été immolée. — Nombres 19:2-22.

      5. Avant la conquête de Canaan, par quoi les habitants avaient-​ils souillé le pays? Pourquoi Jéhovah ouvrit-​il une “source” pour le reste revenu au pays?

      5 Avant sa conquête par les Israélites, la terre de Canaan avait été souillée, rendue impure. C’était un pays qui faisait horreur “à cause de l’impureté des peuples des pays, à cause de leurs choses détestables dont ils l’ont rempli d’un bout à l’autre par leur souillure”. (Esdras 9:11.) Mais au bout de quelque temps, les Israélites eux aussi souillèrent le pays, de sorte que Jéhovah put dire: “La maison d’Israël habitait sur son sol, et ils le rendaient impur par leur voie et par leurs manières d’agir. Leur voie est devenue devant moi comme l’impureté des règles.” (Ézéchiel 36:16, 17; Lévitique 15:19-33). Avec raison, donc, Jéhovah ne voulait pas que le pays de son reste rétabli devînt de nouveau une terre qui fait horreur ou qui demeure souillée. C’est pourquoi il ouvrit une “source” pour faire disparaître le péché et la chose qui fait horreur.

      6. a) Comme cela se passait après le retour de Babylone, pourquoi la “maison de David” et les “habitants de Jérusalem” avaient-​ils besoin d’une telle source de purification? b) À qui, en fait, était destinée cette source? Comment pourraient-​ils en profiter?

      6 C’est donc à ceux de “la maison de David et aux habitants de Jérusalem” que fut ouverte la “source”. Mais n’oublions pas que les uns et les autres faisaient partie du reste des Israélites, c’est-à-dire de ceux qui avaient été libérés du joug de Babylone et s’en étaient retournés au pays de Juda afin de rebâtir à Jérusalem le temple de leur Dieu. Par conséquent, bien qu’il y eût parmi eux une “maison de David”, ils n’avaient pas de roi davidique siégeant sur un trône royal à Jérusalem. Zorobabel, qui était revenu de Babylone, était bien de la “maison de David”, mais Cyrus, roi de Perse, ne l’avait fait que gouverneur de Juda (Zacharie 4:6-10; Matthieu 1:6-13). Le Messie était encore à venir; c’est à cette époque seulement qu’ils auraient un roi de la “maison de David”. Naturellement, il faudrait alors, — comme on le laisse entendre ici, — que la “maison de David” et les “habitants de Jérusalem” fussent purifiés du péché et de toute chose qui fait horreur. Il fallait que cette “source” fût ouverte. En fait, la “maison de David” et les “habitants de Jérusalem” représentaient toute la nation. Tous les membres de cette nation avaient besoin de cette “source” et de ses eaux de purification, et ils pourraient profiter de cette disposition divine chaque fois qu’ils monteraient à Jérusalem pour leurs fêtes annuelles.

      7. Quand cette “source” fut-​elle ouverte à la “maison de David” et aux “habitants de Jérusalem”? Quels furent les premiers résultats?

      7 Quand cette “source” fut-​elle ouverte à la “maison de David” et aux “habitants de Jérusalem”, ainsi qu’à la nation qu’ils représentaient? Ce fut après la résurrection de Celui qu’ils avaient “transpercé”, le faisant périr sur un poteau en dehors des murs de Jérusalem, le jour de la Pâque de l’an 33. Celui-là put ainsi monter au ciel, accéder en présence de Jéhovah Dieu et lui offrir la valeur propitiatrice de son sang. Après cela, le jour de la Pentecôte, le 6 Sivan 33, Jéhovah se servit du Messie propitiateur, Jésus Christ, pour répandre l’esprit saint sur ses fidèles disciples à Jérusalem, d’abord sur environ cent vingt d’entre eux. Plus tard, le même jour, environ trois mille Juifs reconnurent leur culpabilité pour avoir pris part à la suppression du Messie. Ils se firent immerger dans l’eau afin de devenir ses disciples et eux aussi furent baptisés dans de l’esprit saint. — Actes 1:2-5, 15; 2:1-36.

      8, 9. a) Que conseilla Pierre aux milliers de Juifs pris de remords le jour de la Pentecôte? Que signifiait cela? b) Quelle assurance Pierre donna-​t-​il par la suite aux Juifs rassemblés au temple?

      8 Mais lorsque l’apôtre Pierre déclara à ces milliers de Juifs pris de remords: “Repentez-​vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus Christ pour le pardon de vos péchés, et vous recevrez le don gratuit de l’esprit saint”, que fallait-​il entendre par là (Actes 2:37, 38)? Cela signifiait qu’il était arrivé, le “jour” annoncé en Zacharie 13:1. Cela signifiait que la “source” avait été ouverte “à la maison de David et aux habitants de Jérusalem pour le péché et pour la chose qui fait horreur”. Quelle chose pouvait faire plus grande horreur que celle qui consista à provoquer la mort violente de Jésus le Messie et à prendre part à sa suppression? Parmi ces milliers de Juifs il y en avait vraisemblablement un assez grand nombre qui avait regardé le corps de Jésus Christ lorsqu’il fut “transpercé” par la lance du soldat romain (Jean 19:37). Or même une chose qui faisait si grande horreur pouvait être effacée par la “source” que Dieu avait ouverte. Pierre en donna l’assurance quand, un peu plus tard, il déclara aux Juifs rassemblés au temple de Jérusalem:

      9 “Et maintenant, frères, je sais que vous avez agi par ignorance, comme vos chefs d’ailleurs. Mais Dieu a accompli de cette manière ce qu’il avait annoncé d’avance par la bouche de tous les prophètes [y compris Zacharie 12:10]: que son Christ souffrirait. Repentez-​vous donc et retournez-​vous, pour que vos péchés soient effacés, afin que des époques de rafraîchissement viennent de devant la personne de Jéhovah et qu’il envoie le Christ qui a été établi pour vous, Jésus.” — Actes 3:17-20.

      10. Selon Paul, combien de Juifs selon la chair profitèrent de cette “source”? Combien de temps Jérusalem, avec sa “maison de David”, fut-​elle en apparence le site physique de cette “source”?

      10 Cela se passait en l’an 33. Or, des années plus tard, en l’an 56, l’apôtre Paul, divinement inspiré, fit observer qu’il n’y avait parmi les Juifs selon la chair qu’un reste qui regardait avec foi vers le Messie “transpercé” et profitait de la “source” aux eaux purificatrices. Voici ce qu’il déclara: “De même donc, encore dans la période actuelle, il s’est trouvé un reste selon un choix en raison de la faveur imméritée.” (Romains 11:5; 9:27, 28). En l’an 70, Jérusalem fut détruite par les légions romaines. La ville ne pouvait donc plus être prise en considération pour une application littérale de Zacharie 13:1. On ne pouvait pas non plus identifier sa “maison de David”, car les documents généalogiques avaient été perdus.

      11. Quand un reste d’Israélites spirituels apparut-​il sur la scène, établissant un parallèle? Comment comprit-​il les paroles d’Ésaïe 12:1, 2?

      11 Cependant Zacharie 13:1 a encore un accomplissement à notre époque, pour le reste des Israélites spirituels, qui ont des relations avec la “Jérusalem céleste”, la “ville du Dieu vivant”. Pendant la Première Guerre mondiale (1914-​1918), ce reste tomba sous le joug de Babylone et se rendit coupable de défaillances et d’impuretés. En 1919 eut lieu sa libération de l’organisation de Babylone la Grande et de ses amants politiques et militaires. C’est alors que ces Israélites spirituels commencèrent à comprendre et à apprécier l’application de ces paroles d’Ésaïe 12:1, 2: “Et en ce jour-​là tu diras vraiment: ‘Je te rends grâce, ô Jéhovah, car bien que tu te sois courroucé contre moi, ta colère a fini par s’en retourner, et tu t’es mis à me consoler. Voici, Dieu est mon salut. J’aurai confiance et je ne serai pas dans l’effroi, car Jah Jéhovah est ma force et ma vigueur, et il est devenu pour moi le saluta.’” Comme au temps de Zacharie, il y avait donc un reste rétabli, libéré de Babylone la Grande et consacrant ses forces à la restauration du culte pur de Jéhovah dans son temple spirituel.

      12. a) En quelle année Jéhovah ouvrit-​il pour eux la “source” des eaux purificatrices? b) Comment s’accomplit ainsi Ézéchiel 36:24, 25?

      12 Ce reste rétabli des Israélites spirituels avait besoin d’être purifié de tout “péché” et de toute “chose qui fait horreur”, de tout ce qui s’était attaché à lui durant sa captivité dans Babylone la Grande. En 1919, l’année de la libération, Jéhovah, dans sa miséricorde, ouvrit la “source” des eaux purificatrices. Aussitôt les membres du reste commencèrent à profiter de ces eaux. C’est alors que s’accomplit, en un sens spirituel, la promesse divine contenue en Ézéchiel 36:24, 25: “Et je vous prendrai d’entre les nations, et je vous rassemblerai de tous les pays, et je vous amènerai sur votre sol. Et je ferai sur vous une aspersion d’eau pure, et vous deviendrez purs; je vous purifierai de toutes vos impuretés et de toutes vos sales idoles.” Durant leur captivité dans Babylone la Grande, les membres du reste avaient touché aux choses mortes d’un monde en proie à la guerre. Or, à présent, c’était comme si Jéhovah, par Jésus Christ, aspergeait ces Israélites spirituels repentants avec “l’eau de purification”, l’eau à laquelle étaient mêlées les cendres de la vache rousse immolée. — Nombres 19:1-13.

      13. Parmi les lsraélites spirituels rétablis, qui avait besoin d’être purifié et pourquoi?

      13 Telle était la purification qui devait se faire dans les rangs de tous les membres repentants du reste de l’Israël spirituel. Il n’y en avait pas parmi eux qui étaient trop élevés de par leur importance ou de par leurs responsabilités, — étant donc comme la “maison de David”, — et il n’y en avait pas non plus qui étaient trop ordinaires ou trop nombreux, — étant donc comme les “habitants de Jérusalem”, — pour être dispensés de cette purification par les eaux de la “source” qui représente la disposition prise par Jéhovah. Ceux qui étaient à la tête du reste de l’Israël spirituel, ainsi que ceux qui, en tant que surveillants, étaient officiellement anciens des congrégations des Israélites spirituels, de même que tous les membres voués et baptisés de leurs congrégations, oui, tous avaient besoin d’être purifiés (Actes 20:17-28; 14:23; Philippiens 1:1; I Timothée 3:1-7; 4:14; Tite 1:5-9). Il y avait chez eux une impureté collective. Dans leur prédication, leur enseignement et leur vie quotidienne, ils étaient désormais tenus d’être purs dans leur domaine spirituel restauré. Comme ils devaient se garder de toute tache du côté du monde, ils en vinrent à observer une stricte neutralité à l’égard des guerres que se livrent les nations et qui font des monceaux de morts. — Jacques 1:27; Jean 15:18, 19; 17:14.

      LA FIDÉLITÉ À DIEU L’EMPORTE SUR LES LIENS FAMILIAUX

      14, 15. a) De quoi Jéhovah s’assurerait-​il en ce “jour-​là”? b) Que nous dit-​il en Zacharie 13:2, 3?

      14 Ce “jour-​là”, celui où la “source” est ouverte “pour le péché et pour la chose qui fait horreur”, est encore le jour où Dieu s’assure de notre degré de fidélité envers lui. Le reste, qui était revenu de Babylone en 537, en fut averti à l’avance. Parlant de la fidélité que devaient avoir et auraient ses adorateurs, voici ce que déclara encore le Souverain Seigneur Dieu par l’organe du prophète Zacharie:

      15 “‘Et il adviendra sans faute, en ce jour-​là’, telle est la déclaration de Jéhovah des armées, ‘que je retrancherai du pays les noms des idoles, et on ne s’en souviendra plus; et je ferai aussi disparaître du pays les prophètes et l’esprit d’impureté. Et il adviendra sans faute que, si un homme prophétise encore, son père et sa mère, ceux qui l’ont engendré, devront alors lui dire: “Tu ne vivras pas, car c’est le mensonge que tu as proféré au nom de Jéhovah.” Et son père et sa mère, ceux qui l’ont engendré, devront le transpercer, parce qu’il prophétise.”’ — Zacharie 13:2, 3.

      16. Quel est le “pays” dont Jéhovah a retranché les “noms des idoles”? Qu’en est-​il résulté chez les Israélites spirituels de notre temps?

      16 En ce qui concerne notre époque, depuis 1919 plus précisément, Jéhovah parle ici du domaine spirituel des membres du reste rétabli des Israélites spirituels. Étant donné que ce Dieu, qui réclame un attachement exclusif, a fait disparaître les “noms des idoles” du “pays” de leurs relations avec Lui, ils refusent d’adorer la “bête sauvage” surgie de la mer et aussi l’“image” de cette bête. En d’autres termes, si nous faisons abstraction de ces symboles bibliques qui désignent des institutions politiques, les Israélites spirituels refusent partout dans le monde d’adorer l’État politique et également des organismes internationaux tels que la Société des Nations à laquelle ont succédé les Nations unies. Ils n’encourent donc pas le châtiment divin qui frappera tous ceux qui portent la “marque” de la “bête sauvage”. (Révélation 13:1-18; 14:9, 10.) S’étant “approchés d’un mont Sion céleste et d’une ville du Dieu vivant, la Jérusalem céleste” et étant “inscrits dans les cieux”, leur “citoyenneté existe dans les cieux”. (Hébreux 12:2, 23; Philippiens 3:20.) Aussi ne se laissent-​ils pas gagner par la fièvre du nationalisme. Ils n’adorent pas les idoles nationalistes, ni par le geste, ni par l’attitude. Les noms des idoles sont oubliés. Les Israélites spirituels louent le nom de Jéhovah, le vrai Dieu, et lui sont fidèles sans réserve.

      17. Étant donné les avertissements de Jésus Christ et de l’apôtre Jean, pourquoi le moment était-​il venu pour Jéhovah de faire disparaître du “pays” les faux prophètes?

      17 Jéhovah a aussi fait disparaître de leur domaine spirituel les faux prophètes et “l’esprit d’impureté”. Jésus Christ a annoncé qu’à “la conclusion du système de choses” “il se lèvera des faux Christs et des faux prophètes, qui produiront de grands signes et des prodiges, de façon à égarer, si possible, même les élus”. (Matthieu 24:3, 4, 24, 25.) L’apôtre Jean a donné l’avertissement suivant: “Bien-aimés, n’ajoutez pas foi à toute parole inspirée [ou: tout esprit], mais éprouvez les paroles inspirées pour voir si elles proviennent de Dieu, car beaucoup de faux prophètes sont sortis dans le monde.” (I Jean 4:1). Les membres du reste rétabli devaient donc se tenir en garde contre les faux prophètes qui viendraient à s’infiltrer dans leur domaine spirituel ou à se lever au milieu d’eux.

      18, 19. a) Que durent faire les membres du reste rétabli? b) Quel conseil de l’apôtre Pierre ont-​ils pris à cœur?

      18 Comment donc Jéhovah a-​t-​il fait pour que leur “pays” ou domaine spirituel reste pur sur le plan du culte? Comment a-​t-​il accompli sa promesse: “Je ferai aussi disparaître du pays les prophètes et l’esprit d’impureté.” (Zacharie 13:2). Ce fut en amenant les membres du reste à corriger certaines interprétations erronées des prophéties bibliques, celles qu’ils professaient avant leur rétablissement dans le “pays” en 1919. Le “temps de la fin”, la “conclusion du système de choses”, qui commença en 1914, à l’achèvement des temps des Gentils, était le temps divinement fixé pour l’accomplissement de nombreuses prophéties. Celles-ci ne pouvaient être comprises que lorsqu’elles seraient sur le point de se réaliser ou après qu’elles se seraient réalisées. C’est pourquoi, à la lumière de tous les événements survenus depuis 1914, les membres du reste rétabli reconsidérèrent les prophéties dont Dieu avait réservé l’accomplissement pour le “temps de la fin”. (Daniel 12:4; Révélation 10:6, 7.) Cela comprenait un nouvel examen des livres d’Ézéchiel et de la Révélation, qu’on avait déjà tenté d’expliquer. Cette tentative d’explication parut en juillet 1917 dans l’ouvrage intitulé “Le mystère accompli”. Ainsi donc, les membres du reste prenaient à cœur ces paroles:

      19 “Aussi avons-​nous la parole prophétique rendue plus certaine, à laquelle vous faites bien de prêter attention comme à une lampe qui brille dans un lieu obscur, jusqu’à ce que vienne à poindre le jour et que se lève une étoile du matin, dans vos cœurs. Car vous savez d’abord ceci: qu’aucune prophétie de l’Écriture ne provient de quelque interprétation privée. En effet, la prophétie n’a jamais été apportée par la volonté de l’homme, mais c’est portés par de l’esprit saint que des hommes ont parlé de la part de Dieu.” — II Pierre 1:19-21.

      20. Comment, figurément parlant, des parents selon la chair ont-​ils transpercé leur fils parce qu’il prophétisait le mensonge?

      20 Si donc, grâce à une meilleure intelligence de la Bible et aussi à la lumière des événements historiques, une interprétation se révélait inexacte, elle était aussitôt corrigée, quel que fût celui qui l’avait proposée. Ce qui comptait en tout premier lieu, c’était d’être fidèle à Dieu et à sa Parole inspirée. On peut en donner l’exemple suivant: Même si leur fils s’avisait à proposer une interprétation mensongère d’une prophétie et si, à la manière d’un faux prophète, il persistait dans ses affirmations, alors ses parents, par fidélité à Dieu, cesseraient toutes relations avec lui sur le plan religieux. Des parents chrétiens ne pourraient évidemment pas faire ce qui se faisait sous la Loi mosaïque, c’est-à-dire le mettre à mort, mais ils pourraient, par contre, le considérer comme mort spirituellement, et le déclarer tel, malgré les liens familiaux. C’est ainsi que, spirituellement parlant, ils ‘doivent le transpercer parce qu’il prophétise’. (Zacharie 13:3; voir Deutéronome 13:1-5.) Un tel faux prophète serait en outre exclu de la congrégation chrétienne. Pareille fidélité de la part de tous les membres du reste rétabli devait évidemment faire disparaître de leur “pays” le “prophète” de mensonge.

      21. Comment l’“esprit d’impureté” disparut-​il de leur “pays” spirituel?

      21 L’“esprit d’impureté” devait disparaître, lui aussi, de leur “pays” spirituel. Si cet esprit était une parole inspirée impure propagée par un pseudo-prophète, ou bien si cet esprit était une tendance à l’impureté, il serait aussitôt condamné et combattu par les fidèles. Toute impureté, tant sur le plan doctrinal que sur le plan moral, allait donc nécessairement disparaître, sous l’action de l’esprit saint. Il fallait que leur domaine spirituel fût un “pays” où les habitants se conduisent conformément aux purs préceptes de la Bible. Il fallait en exclure les personnes qui étaient spirituellement ou moralement impures. — II Corinthiens 6:14 à 7:1; voir Deutéronome 13:6-18.

      L’HYPOCRISIE RELIGIEUSE DÉMASQUÉE

      22, 23. a) Comment Jéhovah couvrira-​t-​il de honte les faux prophètes? b) Comment les pseudo-prophètes tenteront-​ils de cacher leurs motifs de honte?

      22 Jéhovah, le Dieu des vrais prophètes, va bientôt couvrir de honte les faux prophètes, soit en n’accomplissant pas leurs prédictions, soit en faisant que ses prophéties à lui se réalisent d’une manière qui contredise totalement leurs déclarations prophétiques. Les pseudo-prophètes chercheront alors à cacher leurs motifs de honte en niant ce qu’ils sont en réalité. Ils tâcheront d’éviter que les fidèles adorateurs de Jéhovah les déclarent spirituellement morts. Dieu a annoncé cela en faisant encore dire ceci à son vrai prophète Zacharie:

      23 “Et il adviendra sans faute, en ce jour-​là, que les prophètes prendront honte, chacun de sa vision, quand il prophétisera; et ils ne porteront pas un vêtement officiel de poils, en vue de tromper. Et assurément il dira: ‘Je ne suis pas prophète. Je suis un homme qui cultive le sol, car un homme terrestre m’a acquis dès ma jeunesse.’ Et on devra lui dire: ‘Que sont ces blessures sur ta personne entre tes mains?’ Et il faudra qu’il dise: ‘Celles dont j’ai été frappé dans la maison de ceux qui m’aiment profondément.’” — Zacharie 13:4-6, MN; Dh; opposez à Amos 7:14-17.

      24. Qui avait infligé les blessures au faux prophète? Que faisaient-​ils passer avant leurs sentiments pour ceux qu’ils aimaient?

      24 Ainsi Jéhovah annonça que les membres de son peuple, dans le “pays” de la restauration, seraient bien instruits dans sa Parole et qu’ils se montreraient si fidèles envers Lui et envers ses prophéties qu’ils refuseraient d’être des amis du faux prophète, d’être des personnes qui l’aiment profondément. Même s’ils ne le mettaient pas à mort, ils le châtieraient cependant et, dans leur indignation, ils le frapperaient si rudement qu’ils lui feraient des blessures bien visibles, qui laisseraient des cicatrices. De telles marques sur sa personne, oui, sur sa poitrine partiellement découverte, révéleraient son identité. Et pourtant l’homme avait pris la précaution de quitter son vêtement officiel, celui qu’il avait eu la présomption de porter, se faisant passer pour un authentique prophète de Jéhovah Dieu. Qui lui avait infligé ces blessures laissant des cicatrices? Ceux qui lui portaient un intense amour, soit donc ses parents, soit ses compagnons intimes. Ceux-ci étant profondément attachés à Jéhovah, comme au vrai Dieu, leur fidélité l’emporterait sur l’intense amour dont ils avaient aimé jusque-​là le prophète de mensonge. Ils feraient passer l’amour pour Dieu et pour sa Parole inspirée avant leur amitié pour les gens de leur parenté ou pour leurs compagnons. Pareille attitude ferait disparaître du “pays” des rapatriés de Jéhovah “les prophètes et l’esprit d’impureté”.

      25. Qui adopta cette attitude de fidélité suprême? Dans quel état est donc demeuré leur “pays”?

      25 Cette attitude de fidélité suprême au Souverain Seigneur Jéhovah est celle des membres oints du reste depuis 1919. Les conséquences furent l’exclusion ou l’excommunication des apostats ou des rebelles. Ceux-ci furent bannis de l’organisation théocratique que Dieu a établie parmi les Israélites spirituels. Les fidèles membres du reste ont découvert que ce n’est pas le simple “vêtement officiel de poils”, ni tel costume particulier qui fait de quelqu’un un authentique prophète de Dieu. C’est pourquoi ils ont quitté Babylone la Grande, y compris la chrétienté, où se voient toutes sortes de prêtres, de prédicateurs, de moines et de religieuses vêtus d’habits spéciaux. Ce qui fait aujourd’hui de quelqu’un un vrai prophète de Dieu, c’est sa personnalité chrétienne et son fidèle attachement à la Parole de Jéhovah et à ses prophéties. Il ne faut donc pas s’étonner de voir les Témoins de Jéhovah, qui sont des prédicateurs de la Parole de Dieu, être habillés comme tout le monde. Ainsi donc, les fidèles membres du reste sont prêts à renoncer au profond amour qu’ils portent à ceux qui leur sont proches et à leur infliger des “blessures” spirituelles, si ces derniers viennent à verser dans l’apostasie. Voilà pourquoi leur “pays” théocratique est demeuré un pays où règnent la pureté et la piété.

      LE BERGER EST FRAPPÉ ET LE TROUPEAU DISPERSÉ

      26. a) Pourquoi Jésus fut-​il frappé et blessé? b) En quels termes Jéhovah avait-​il annoncé cela par le prophète Zacharie?

      26 Le plus grand des prophètes de Jéhovah fut frappé et blessé à mort. S’il connut ce sort, c’est parce qu’il demeura jusqu’au bout un vrai prophète du Dieu Très-Haut (Deutéronome 18:15-22; Actes 3:13-23). Après sa mort, ses fidèles disciples furent momentanément dispersés. C’est ce qu’annonça le vrai prophète Zacharie, en ces termes: “‘Ô épée, réveille-​toi contre mon berger, oui, contre l’homme valide qui est mon compagnon’, telle est la déclaration de Jéhovah des armées. ‘Frappe le berger, et que les brebis du troupeau soient dispersées; et, à coup sûr, je ramènerai ma main sur ceux qui sont insignifiants.’” — Zacharie 13:7.

      27, 28. Que voudraient nous faire croire certains traducteurs de la Bible? Mais comment nous garderons-​nous de toute erreur d’interprétation?

      27 Certains traducteurs de la Bible voudraient nous faire croire que ce passage s’applique au “berger inutile”, au “berger sans valeur”, dont il est question en Zacharie 11:17, en transposant après ce verset les paroles de Zacharie 13:7-9. (Voir la Bible du Centenaire, La Nouvelle Bible anglaise, etc.) Mais nous éviterons toute erreur d’interprétation en donnant aux paroles de Zacharie 13:7 la même signification que Jésus Christ, le plus grand prophète qui ait jamais paru sur terre. C’était la nuit de la Pâque juive, le 14 Nisan 33. Jésus venait de célébrer le repas pascal et avait ensuite institué la Cène (ou Repas du Seigneur). À présent, il se rendait avec ses onze fidèles apôtres au jardin de Gethsémané, au pied du mont des Oliviers. Voici ce que nous dit ensuite le récit sacré:

      28 “Alors Jésus leur dit: ‘Tous, vous trébucherez à mon sujet cette nuit, car il est écrit: “Je frapperai le berger, et les brebis du troupeau seront dispersées.” Mais une fois relevé, je vous précéderai en Galilée.”’ — Matthieu 26:31, 32; Marc 14:27, 28.

      29. a) Quand l’épée se réveilla contre Jésus Christ, pourquoi peut-​on dire qu’elle se réveillait contre le Berger de Jéhovah, contre “l’homme valide qui est mon compagnon”? b) Pourquoi Jéhovah pouvait-​il avoir confiance en Jésus Christ?

      29 Jésus Christ, le Grand Prophète, a-​t-​il bien appliqué les paroles de Zacharie 13:7? En cette même nuit de la Pâque, l’“épée” de la guerre se réveilla-​t-​elle contre le vrai Berger de Jéhovah, oui, contre l’homme valide qui était son compagnon le plus ancien et le plus proche, contre Jésus Christ, son Fils? Celui-ci était son Fils unique, “le premier-né de toute création”, “le commencement de la création de Dieu”. (Jean 3:16; Colossiens 1:15; Révélation 3:14.) Avant de naître homme, il vivait au ciel, auprès de Jéhovah Dieu. Il collabora avec son Père céleste quand Celui-ci créa toutes les autres choses, Jéhovah se servant de lui comme de son instrument (Jean 1:1-3; Colossiens 1:16-18). Jéhovah avait donc pleinement confiance en son Fils, même lorsque Jésus se trouva sur terre comme homme parfait, valide. Dieu était certain que son Fils resterait intègre malgré les coups de l’ennemi. C’est avec assurance donc qu’il ordonna à l’“épée” de se réveiller contre lui.

      30. Pourquoi Jésus cita-​t-​il Zacharie 13:7 comme si c’était Jéhovah qui frappait? Pourquoi le Christ n’opposa-​t-​il aucune résistance?

      30 Ainsi, c’est Jéhovah qui a prophétiquement donné l’ordre de ‘frapper le berger’. C’est donc comme si Lui-​même frappait le berger. Par conséquent, Jésus pouvait citer les paroles prophétiques de Zacharie 13:7 comme si c’était son Père céleste qui disait: “Je frapperai le berger.” (Voir la traduction anglaise de la Septante, de Charles Thomson.) La foule qui vint avec Judas Iscariote cette nuit de la Pâque était armée d’épées et de bâtons. Jésus n’essaya pas de résister à l’accomplissement de la prophétie. Si son Père céleste avait ordonné que Jésus fût frappé, alors il se soumettrait à son ordre.

      31. Quelle question Jésus posa-​t-​il après avoir ordonné à Pierre de remettre l’épée au fourreau? Quelle autre partie de Zacharie 13:7 s’accomplit alors?

      31 C’est pourquoi, lorsque l’apôtre Pierre voulut défendre Jésus avec une épée, le Christ lui ordonna de remettre l’épée au fourreau et dit: “Crois-​tu que je ne puisse pas faire appel à mon Père, pour qu’il me fournisse à l’instant plus de douze légions d’anges? Comment alors s’accompliraient les Écritures, d’après lesquelles il doit en être ainsi?” Puis, après avoir demandé à la foule pourquoi elle était sortie contre lui comme “contre un brigand (...) avec des épées et des bâtons”, il ajouta: “Mais tout cela est arrivé pour que s’accomplît ce qu’ont écrit les prophètes.” À ce moment-​là, ce qu’avait écrit Zacharie ne s’était pas complètement réalisé. Une autre partie de son texte s’accomplit lorsque, selon le récit biblique, “tous les disciples l’abandonnèrent et s’enfuirent”. C’est ainsi que “les brebis du troupeau” furent dispersées. — Matthieu 26:51-56; Marc 14:47-50; Jean 18:1-9.

      32. Quels étaient “ceux qui sont insignifiants”? Comment, selon Zacharie 13:7, Jéhovah ramena-​t-​il sa main sur eux?

      32 Jésus avait bien appliqué la prophétie. Cette nuit-​là, celle où lui, l’excellent Berger, fut frappé de l’“épée”, ses brebis se dispersèrent, trébuchant toutes à son sujet. Mais comment s’accomplit la dernière partie de Zacharie 13:7: “À coup sûr, je ramènerai ma main sur ceux qui sont insignifiants.” Ces paroles se réalisèrent en ce sens que Jéhovah ramena sa main avec miséricorde et faveur, comme dans le cas d’Ésaïe 1:25, 26. De sa “main” puissante Jéhovah protégea les brebis disséminées. Ces apôtres saisis de crainte étaient “insignifiants” par rapport à Jésus Christ, leur excellent Berger. Ils étaient également “insignifiants” pour le monde juif de l’époque, c’est-à-dire pas assez importants pour qu’on les arrête en même temps que Jésus. Cependant ils n’étaient pas “insignifiants” aux yeux de Jéhovah, qui, dans sa compassion, tourna son attention vers eux et les entoura de sa protection. Le troisième jour, soit le 16 Nisan, il les regroupa pour leur faire apparaître Jésus ressuscité, qui recommença à les paître. — Luc 24:33-43; Jean 20:1-29.

      33. Comment les ennemis frappèrent-​ils le Berger de Jéhovah pendant la Première Guerre mondiale? Comment Jéhovah ramena-​t-​il sa main sur les personnes “insignifiantes”?

      33 Vers la fin de la Première Guerre mondiale, en 1918, eut lieu une dispersion analogue des brebis du Berger Jésus Christ, que Jéhovah avait intronisé dans les cieux pour qu’il aille “soumettre au milieu de tes ennemis”. (Psaume 110:1, 2.) Ces ennemis terrestres avaient vraiment déclaré la guerre au Berger céleste que Dieu avait établi pour qu’il fasse paître le monde des hommes. Ne pouvant se servir directement de l’“épée” de la guerre contre le Berger de Jéhovah, ils frappèrent ‘ceux du troupeau’ en employant contre ces “brebis” leurs pleins pouvoirs du temps de guerre. Ils croyaient les disséminer pour toujours et les mettre définitivement dans l’impossibilité de se réorganiser. Mais tout comme au premier siècle, Jéhovah ramena sa main sur ces membres “insignifiants” du reste de l’Israël spirituel. Il les entoura de sa protection et, en 1919, la première année d’après-guerre, il les regroupa. En les voyant reprendre vie pour le service divin, leurs ennemis, qui croyaient avoir eu raison d’eux, furent stupéfaits et remplis de crainte. — Révélation 11:7-13.

      “DEUX PARTIES” SONT RETRANCHÉES

      34. De quoi une immense partie de la population mondiale est-​elle retranchée et pourquoi?

      34 Les coups portés au Berger et Compagnon de Jéhovah eurent des conséquences auxquelles l’humanité n’a pas échappé jusqu’à ce jour. Ce qui en est la réplique au vingtième siècle a des effets sur la génération du “temps de la fin”, de la “conclusion du système de choses”. Une énorme partie de la population mondiale, en effet, est “retranchée” du domaine spirituel ou “pays” de la faveur et de la bénédiction divines; elle n’y a aucune part. Étant habitées par le souci des choses matérielles, politiques et sociales, toutes ces personnes sont indifférentes ou demeurent dans l’ignorance pour ce qui est de Zacharie 13:8, 9, qui s’accomplit pourtant à leur endroit. Notons ce que dit ce texte:

      35. Selon Zacharie 13:8, 9, combien de “parties” seront “retranchées”?

      35 “‘Et il adviendra sans faute dans tout le pays’, telle est la déclaration de Jéhovah, ‘que deux parties y seront retranchées et expireront; et pour ce qui est de la troisième partie, elle y sera laissée. Et, à coup sûr, je ferai passer la troisième partie par le feu; et vraiment je les affinerai comme on affine l’argent, et je les examinerai comme on examine l’or. Cette partie invoquera mon nom, et moi, je lui répondrai.”’

      36. Le fait que les Israélites spirituels furent libérés et rapatriés dans leur “pays” en 1919 signifiait-​il qu’ils ne seraient désormais plus ni affinés ni examinés par Jéhovah? Que se passa-​t-​il dans le cas des Israélites revenus d’exil?

      36 Souvenons-​nous que ces paroles furent adressées, par l’entremise du prophète Zacharie, au reste d’Israël revenu au “pays” de Juda. Ces Israélites rapatriés représentaient ou préfiguraient le reste oint des Israélites spirituels au “temps de la fin”, ou “conclusion du système de choses”, qui commença à l’achèvement des temps des Gentils en 1914. Après les dures épreuves et la servitude qu’ils connurent pendant la Première Guerre mondiale, ces Israélites spirituels furent libérés et rétablis dans leur domaine spirituel ou “pays” en 1919, au printemps de cette année marquante. Le fait que ces Israélites spirituels avaient survécu aux persécutions et aux afflictions du premier conflit mondial ne voulait pas dire qu’ils ne seraient désormais plus ni épurés ni examinés par l’Affineur céleste Jéhovah Dieu. Rappelons que les Israélites (y compris Zacharie), qui furent libérés du joug de Babylone en 537 avant notre ère, n’en avaient pas fini avec leurs épreuves. Ce reste eut encore à surmonter bien des difficultés avant de pouvoir achever à Jérusalem les travaux du second temple de Jéhovah, lequel ne fut terminé qu’en l’année 515. Il en a été de même depuis 1919 avec le reste de l’Israël spirituel.

      37. Que prophétisa Malachie concernant l’œuvre d’affinage et la restauration du culte pur dans Son temple?

      37 Malachie, qui prophétisa au pays de Juda environ soixante ans après l’époque de Zacharie, annonça que Jéhovah, accompagné de son “messager de l’alliance”, viendrait soudain à son temple. Il s’y assiérait “comme affineur et purificateur de l’argent” et il ‘purifierait les fils de Lévi’. Pourquoi? Afin de provoquer la restauration du culte pur dans son temple. C’est alors que, selon la prophétie de Malachie, “ils deviendront pour Jéhovah des personnes qui présentent une offrande en justice. Et l’offrande de Juda et de Jérusalem sera vraiment agréable à Jéhovah, comme aux jours d’autrefois et comme aux années d’antan”. — Malachie 3:1-4; écrit aux environs de 443 avant notre ère.

      38. Outre la purification des fils de Lévi, quelle chose devait encore avoir lieu pour que le pays soit purifié?

      38 Pour que le “pays” de son peuple rétabli devienne un pays pur et saint, il fallait qu’autre chose ait encore lieu, outre la purification des fils de Lévi, les fonctionnaires du temple. Jéhovah avait également dit: “‘Et je m’approcherai de vous pour le jugement, et je deviendrai un témoin prompt contre les sorciers, et contre les adultères, et contre ceux qui font des faux serments, et contre ceux qui agissent frauduleusement avec le salaire du salarié, avec la veuve et avec l’orphelin de père, et ceux qui renvoient le résident étranger, tandis qu’ils ne m’ont pas craint’, a dit Jéhovah des armées. ‘Car je suis Jéhovah; je n’ai pas changé. Et vous êtes des fils de Jacob [Israël]; vous n’avez pas disparu. (...) Revenez à moi, et je reviendrai à vous’, a dit Jéhovah des armées.” — Malachie 3:5-7.

      39. La prophétie de Malachie a-​t-​elle eu un accomplissement au premier siècle? Devait-​elle encore avoir un accomplissement à partir de 1914?

      39 La prophétie de Malachie eut un accomplissement au premier siècle, à l’époque où le Messie était présent parmi la nation d’Israël (Matthieu 11:7-10; Marc 1:1, 2; Luc 7:24-27). Cette prophétie devait encore avoir un accomplissement après que Jésus Christ fut intronisé dans les cieux en 1914 et qu’il commença donc à être présent dans son Royaume. En son temps, Jéhovah Dieu, accompagné de Jésus, “le messager de l’alliance”, a dû venir à son temple spirituel pour le jugement de tous ceux qui l’y adoraient, y compris ceux qui prétendaient lui rendre un culte. Jéhovah, le Juge suprême, a dû se trouver à son temple spirituel en 1919, l’année où il libéra les Israélites spirituels du joug de Babylone la Grande et les ramena dans leur “pays” ou domaine spirituel sur la terre.

      40. Comment Jéhovah serait-​il comme un affineur de métal précieux? Qui devait être “retranché” à partir de 1919?

      40 Selon l’image prophétique, Jéhovah devait agir comme affineur de ceux qui se disaient son peuple. Il devait ôter ceux qui seraient comme des scories. Mais il garderait avec soin ceux qui seraient comme du métal pur, précieux, comme de l’or et de l’argent épuré. À partir de 1919, donc, certaines personnes allaient être retranchées du “pays” qui devait être habité par son peuple rétabli. Spirituellement parlant, ces “retranchés” allaient “expirer” quant à leurs relations vitales avec Jéhovah.

      41. Qu’a dit Jésus dans la parabole du semeur?

      41 Quelles sont donc les “deux parties” qui “y seront retranchées et expireront”? (Zacharie 13:8.) C’est au Roi régnant Jésus Christ, le “messager de l’alliance”, que revient le soin de nous l’indiquer. Cette œuvre de retranchement n’est évidemment pas sans lien avec la “conclusion du système de choses”, le “temps de la fin”, où nous sommes depuis 1914 (Daniel 12:4; Matthieu 24:3-14; 28:20). Qu’a dit Jésus à propos de cette période décisive? Expliquant la parabole du semeur, voici ce qu’il déclara:

      “Celui qui sème l’excellente semence, c’est le Fils de l’homme; le champ, c’est le monde; quant à l’excellente semence, ce sont les fils du royaume; mais la mauvaise herbe, ce sont les fils du méchant; l’ennemi qui l’a semée, c’est le Diable. La moisson, c’est la conclusion d’un système de choses, et les moissonneurs, ce sont des anges. De même donc que la mauvaise herbe est ramassée et brûlée au feu, ainsi en sera-​t-​il à la conclusion du système de choses. Le Fils de l’homme enverra ses anges, et ils ramasseront de son royaume toutes les choses qui font trébucher et ceux qui se conduisent en individus qui méprisent la loi, et ils les jetteront dans la fournaise de feu. C’est là qu’il y aura leurs pleurs et leurs grincements de dents. En ce temps-​là, les justes brilleront du même éclat que le soleil, dans le royaume de leur Père.” — Matthieu 13:37-43.

      42. Qui est figuré par la “mauvaise herbe”? De quoi sont-​ils retranchés?

      42 Cette parabole annonce qu’à la conclusion du système de choses, époque où nous sommes depuis 1914, une grande partie serait retranchée. La partie retranchée au temps de la fin est la mauvaise herbe symbolique, qui figure les “fils du méchant”. Le “méchant” est Satan le Diable, l’“ennemi” qui a semé la mauvaise herbe. Pendant longtemps, les “fils du méchant” ont passé pour être du “blé”, des “fils du royaume”, c’est-à-dire des chrétiens oints appelés au Royaume céleste. Ils se disaient chrétiens et on les confondait avec les vrais chrétiens oints, qui sont héritiers du Royaume. Mais ayant grandi jusqu’au temps de la “moisson”, ils ont pris leur véritable aspect. Ils sont bien de la “mauvaise herbe”, des faux chrétiens, qui, comme le Diable, celui qui les a semés, sont ennemis du Royaume. Avec raison donc, le Semeur les retranche de la compagnie de la classe du “blé”. Il se sert des anges, les “moissonneurs”, pour faire cette œuvre de retranchement. Ceux-ci jettent la “mauvaise herbe” dans le feu. Elle ne résiste pas à son action. Sa fausse identité est détruite. Quant à tous ces hommes, ils finiront par périr.

      43. Dans sa prophétie sur le “signe” de la conclusion du système de choses, en quels termes Jésus parle-​t-​il de la moisson des élus? Le retranchement de qui annonça-​t-​il ensuite?

      43 Mais il y a encore une autre “partie” ou classe qui est “retranchée” à la “conclusion du système de choses”. Jésus Christ en a annoncé l’existence dans sa grande prophétie sur le “signe” de sa présence et de la conclusion du système de choses (Matthieu 24:3). Dans cette prophétie, Jésus parle de la “moisson” qui, ainsi que l’atteste l’Histoire, a commencé en l’année 1919, et il dit: “Il enverra ses anges avec un grand son de trompette, et ils rassembleront ses élus, des quatre vents, d’une extrémité des cieux à l’autre extrémité.” (Matthieu 24:31). Puis, vers le milieu de cette prophétie, il déclara:

      “C’est pourquoi vous aussi soyez prêts, car c’est à une heure que vous ne pensez pas que le Fils de l’homme vient.

      “Quel est vraiment l’esclave fidèle et avisé que son maître a établi sur ses domestiques, pour leur donner leur nourriture en temps voulu? Heureux cet esclave, si son maître, en arrivant, le trouve faisant ainsi! En vérité je vous le dis: Il l’établira sur tout son avoir.

      “Mais si ce mauvais esclave dit en son cœur: ‘Mon maître tarde’, et qu’il commence à battre ses compagnons d’esclavage, et qu’il mange et boive avec les ivrognes invétérés, le maître de cet esclave viendra en un jour qu’il n’attend pas et à une heure qu’il ne connaît pas, et il le châtiera avec la plus grande sévérité et lui assignera sa part avec les hypocrites. C’est là qu’il y aura ses pleurs et ses grincements de dents.” — Matthieu 24:44-51; voir une parabole semblable en Luc 12:42-46.

      44. Quelle classe est figurée par le “mauvais esclave”? Pourquoi est-​elle retranchée?

      44 Ici c’est le “mauvais esclave” qui est “retranché”. Après avoir été puni avec la plus grande sévérité, sa part est mise non pas avec les autres esclaves, mais avec les hypocrites, avec les infidèles. De même que l’“esclave fidèle et avisé” figure une classe de chrétiens oints qui servent comme “domestiques” dans la maison du Maître Jésus Christ, de même le “mauvais esclave” représente, lui aussi, une classe. Cette classe de chrétiens, à la différence de la “mauvaise herbe”, avait été ointe de l’esprit saint et faisait partie de la maison du Maître, ses membres y servant comme esclaves. Mais cette classe est tombée dans l’infidélité. Elle est devenue égoïste, a succombé à ses appétits, a maltraité les autres esclaves et a oublié qu’elle devait rendre des comptes à son Maître, lors de sa venue. C’est pourquoi, durant la “conclusion du système de choses”, à l’époque de sa seconde présence en tant que Roi, le Maître retranche la classe du “mauvais esclave”. Il l’expulse vers les hypocrites et les infidèles. Là elle expire.

      45. Combien de “parties” ont donc été retranchées? Qui Dieu a-​t-​il fait passer par le “feu” et pourquoi ont-​ils dû invoquer le nom de Jéhovah?

      45 Ainsi il y a “deux parties”, soit la majorité de ceux qui se disent aujourd’hui chrétiens, qui sont retranchées du “pays” ou domaine spirituel du reste rapatrié. Mais le Souverain Seigneur Dieu a fait passer la “troisième partie”, soit la minorité de ceux qui se déclarent héritiers du Royaume céleste de Dieu, par le “feu” de l’épreuve. Il les a examinés et scrutés quant à leur fidélité, leur personnalité et leurs œuvres. Ces chrétiens se sont humblement soumis à l’opération d’affinage dont le grand Affineur a usé à leur égard. Pour pouvoir en supporter la chaleur, ils ont dû invoquer le nom de Jéhovah, qui leur a répondu selon la sincérité de leur cœur.

      46. Qu’a dit Jéhovah à la “troisième partie” et que lui a-​t-​elle répondu?

      46 Accomplissant la prophétie de Zacharie 13:9, le Surveillant céleste du “pays” n’a pas retranché cette “troisième partie” du domaine spirituel du reste rétabli. Par la faveur manifeste qu’il fait reposer sur les membres de ce reste et par ses rapports avec eux, comme avec ses Témoins, Jéhovah a dit: “C’est mon peuple.” De son côté, le fidèle reste a répondu: “Jéhovah est mon Dieu.” Et cela plus particulièrement depuis le 26 juillet 1931, le jour où les membres du reste ont adopté le nom de “Témoins de Jéhovah”. Ils sont demeurés actifs dans leur “pays” spirituel jusqu’à ce jour, chantant les louanges de leur Dieu.

      47. Qui se joint aujourd’hui à la “troisième partie”?

      47 C’est à cette “troisième partie”, qui a été laissée dans ce “pays spirituel”, que s’attachent les “dix hommes de toutes les langues des nations”, saisissant le pan de ces fidèles Juifs ou Israélites spirituels. La grande foule internationale, qui est figurée par les “dix hommes”, leur dit: “Nous irons avec vous, car nous avons entendu que Dieu est avec vous.” (Zacharie 8:20-23). Par dizaines de milliers chaque année, ces gens viennent se joindre au reste oint dans son “pays” et adorer Jéhovah dans son temple. — Révélation 7:9-15.

      [Note]

      a Voir dans La Tour de Garde d’août 1928 (éd. française) l’article intitulé “Son nom est élevé”, article qui avait pour thème Ésaïe 12:4.

  • La Théocratie l’emporte sur toutes les nations
    Le paradis rétabli parmi les hommes grâce à la Théocratie !
    • Chapitre 21

      La Théocratie l’emporte sur toutes les nations

      1. Au lieu de l’accomplissement du dernier chapitre de la prophétie de Zacharie 14, qu’arriva-​t-​il à Jérusalem et au mont des Oliviers en l’an 70?

      APRÈS avoir été victime d’une attaque internationale, une ville devient le centre religieux vers lequel affluent toutes les nations. Tel est le thème grandiose du dernier chapitre de la prophétie de Zacharie 14! Cette prodigieuse métamorphose ne s’opéra pas avec la Jérusalem terrestre en l’an 70 de notre ère. En cette année-​là, les pieds qui se tenaient sur le mont des Oliviers, mont qui domine Jérusalem à l’est, étaient ceux de la Dixième Légion, qui faisait partie des quatre légions du général Titus venues faire le siège de la ville. Ce n’est pas la moitié de Jérusalem qui partit en exil à l’époque, mais toute la cité ainsi que son temple furent réduits en ruines. Il y eut 1 100 000 Juifs qui périrent pendant le siège et les 97 000 survivants furent emmenés captifs et dispersés jusqu’aux extrémités de la terre, “dans toutes les nations”. (Luc 21:20-24.) Ce n’était certes pas là l’accomplissement de l’émouvante prophétie du Dieu Très-Haut, dont le texte se trouve en Zacharie 14:1-4 que voici:

      2. Selon Zacharie 14:1-4, quel rassemblement devait s’opérer contre Jérusalem? La ville serait-​elle détruite et les pieds de qui devaient se tenir sur le mont des Oliviers?

      2 “Voici que vient un jour qui appartient à Jéhovah, et l’on répartira tes dépouilles au milieu de toi. Et, à coup sûr, je rassemblerai toutes les nations contre Jérusalem, pour la guerre; et vraiment la ville sera prise, et les maisons seront mises à sac, et les femmes seront violées. Et la moitié de la ville devra sortir pour l’exil; mais pour ce qui est de ceux qui resteront du peuple, ils ne seront pas retranchés de la ville. Et, à coup sûr, Jéhovah sortira et fera la guerre contre ces nations, comme au jour où il fait la guerre, au jour du combat. Et ses pieds se tiendront, en ce jour-​là, sur la montagne des oliviers, qui est en face de Jérusalem, à l’est; et la montagne des oliviers devra se fendre par son milieu, depuis le levant et jusqu’à l’ouest. Il y aura une très grande vallée; et une moitié de la montagne se déplacera vers le nord, et une moitié vers le sud.”

      3. Que représente le pronom “toi”? Quelles questions est-​on alors amené à se poser?

      3 Dans cette prophétie, le pronom “toi” est au féminin dans le texte hébreu et représente la ville. Mais en réalité il ne désigne pas la ville terrestre de Jérusalem, pas plus celle des temps apostoliques que celle de notre temps. Ces paroles prophétiques s’adressent à une cité plus élevée, à “une ville du Dieu vivant, la Jérusalem céleste”, dont s’est approchée la congrégation des Israélites spirituels (Hébreux 12:22). Mais comment tout cela est-​il possible? Comment Jéhovah des armées peut-​il rassembler toutes les nations terrestres contre la “Jérusalem céleste”? Comment cette cité peut-​elle être prise? Comment ses maisons peuvent-​elles être pillées et les femmes violées? Comment la moitié de la ville peut-​elle partir en exil?

      4. Dans son Sermon sur la montagne, par quel terme Jésus désigna-​t-​il Jérusalem? À quel droit la Jérusalem terrestre renonça-​t-​elle à l’époque où Jésus fit son entrée triomphale dans la ville?

      4 N’oublions pas ce que représentait l’ancienne Jérusalem jusqu’aux jours des apôtres du Christ. Souvenons-​nous de ces paroles de Jésus dans son Sermon sur la montagne: “Ne jurez pas du tout, ni par le ciel, parce que c’est le trône de Dieu (...); ni par Jérusalem, parce que c’est la ville du grand Roi.” (Matthieu 5:34, 35). Le “trône de Jéhovah” s’est trouvé à Jérusalem jusqu’en l’an 607 avant notre ère. Ce trône était occupé par un descendant royal et oint de David, celui avec qui Jéhovah avait conclu une alliance pour un royaume éternel dans la lignée davidique. En l’an 33, quand Jésus, descendant davidique oint de l’esprit, fit son entrée triomphale à Jérusalem, la ville n’en voulut pas pour roi. C’est ainsi que la Jérusalem terrestre renonça à son droit d’avoir en son sein, et siégeant sur un trône royal, l’Héritier permanent du roi David. Son tribunal suprême, le Sanhédrin, avait fait mettre Jésus à mort en dehors des murs de Jérusalem. — Matthieu 21:1-43.

      5. La promesse divine d’un royaume éternel de la dynastie davidique resta-​t-​elle inaccomplie par suite de la mort violente de Jésus?

      5 Mais la promesse divine d’un royaume éternel de la dynastie davidique allait-​elle rester lettre morte par suite de la mort violente de l’Héritier permanent de David? Nullement. Les Juifs incrédules, influencés par leurs bergers religieux, prirent Jésus pour un faux Christ. Ils se trompaient. Car le troisième jour, le Dieu Tout-Puissant fit ce qui pour l’homme est impossible. Il releva d’entre les morts le véritable Héritier permanent de David. Dieu ne lui rendit pas son corps charnel, que Jésus avait immolé pour toujours, mais il le revêtit de la nature spirituelle, la “nature divine”, et lui conféra l’immortalité. Telle est la signification des paroles suivantes de l’apôtre Pierre: “En effet, le Christ lui-​même est mort une fois pour toutes en ce qui concerne les péchés, un juste pour des injustes, afin de vous mener à Dieu, ayant été mis à mort dans la chair, mais ayant été rendu à la vie dans l’esprit.” — I Pierre 3:18; II Pierre 1:4; I Corinthiens 15:42-45, 53, 54.

      6. a) En la présence de qui Jésus ressuscité monta-​t-​il et que fit-​il? b) Par quelles paroles l’apôtre Pierre indiqua-​t-​il aux Juifs que la Jérusalem terrestre ne possédait plus le droit d’avoir le trône de Jéhovah en son sein?

      6 Quarante jours plus tard, Jésus Christ s’éleva du mont des Oliviers à l’est de Jérusalem et monta au ciel, jusqu’en la présence invisible du Juge suprême, à qui il offrit la valeur rédemptrice de son sacrifice humain parfait. Dix jours après, le 6 Sivan de l’an 33, c’est-à-dire le jour de la Pentecôte, Jéhovah Dieu se servit de son Fils Jésus Christ pour faire descendre l’esprit saint sur l’apôtre Pierre et sur plus d’une centaine d’autres disciples qui se trouvaient réunis dans une chambre haute, à Jérusalem. C’est pourquoi, sous l’action de cet esprit qui venait d’être répandu, l’apôtre Pierre déclara à une foule de plusieurs milliers de Juifs intrigués: “Que toute la maison d’Israël sache donc avec certitude que Dieu l’a fait et Seigneur et Christ, ce Jésus que vous, vous avez attaché sur un poteau!” (Actes 1:12-15; 2:1-36). Ces paroles signifiaient que le droit d’avoir l’Héritier permanent du roi David sur un trône représentant celui de Jéhovah était passé de la Jérusalem terrestre à la “ville du Dieu vivant, la Jérusalem céleste”. — Matthieu 21:42-44.

      7. Quelles questions se posent à propos de l’accomplissement de Zacharie 14:2?

      7 Aucune nation terrestre, pas plus la nation juive que les nations gentiles, ne peut déposséder Jésus Christ de son trône dans la “Jérusalem céleste”. Aucun peuple ni aucune coalition de peuples ne peut effectivement s’emparer de la “Jérusalem céleste” et la mettre à sac. En quel sens donc la prophétie de Zacharie 14:2 s’applique-​t-​elle à la “Jérusalem céleste”? S’est-​elle vraiment réalisée dans le cas de la cité céleste?

      8, 9. a) À quelle période Jéhovah a-​t-​il appliqué cette prophétie? Quand commença ce temps et pourquoi? b) Quelle proclamation, qui confirme cela, fut entendue dans le ciel?

      8 Rappelons que le prophète, c’est-à-dire Dieu lui-​même, a appliqué sa prédiction au “jour qui appartient à Jéhovah”. (Zacharie 14:1.) Ce jour remarquable est déjà venu. En Zacharie 14:3 il est dit que le jour de Jéhovah sera marqué par le combat, par la guerre que livrera le Tout-Puissant. Ce jour impressionnant, pendant lequel Jéhovah se manifestera de nouveau aux nations comme un invincible Guerrier, doit donc être celui qui sera marqué par “la guerre du grand jour de Dieu le Tout-Puissant”. Cette guerre se livrera sur une question qui sera tranchée lorsque se sera créée la situation mondiale “qu’on appelle en hébreu Har-Maguédon”. Déjà nous voyons les nations, influencées par les démons, en train de se rassembler en ce lieu d’affrontement inévitable (Révélation 16:13-16). Par conséquent, le “jour qui appartient à Jéhovah” commença en 1914, à la fin des “temps fixés des nations [gentiles]”, vers le 4/5 octobre de cette année-​là. À l’époque eut lieu dans les sphères célestes la “naissance” du Royaume messianique de Jéhovah, son Royaume chrétien. C’est alors qu’on entendit ces paroles dans le ciel:

      9 “Le royaume du monde est devenu le royaume de notre Seigneur et de son Christ, et il régnera à tout jamais.” — Révélation 11:15.

      10. Que disaient les voix de ceux qui soutenaient le royaume mondial du Seigneur Jéhovah et de son Christ?

      10 C’est alors que furent entendues les voix de ceux qui soutiennent le Royaume mondial de notre Seigneur Jéhovah et de son Christ. Elles disaient: “Nous te rendons grâce, Jéhovah Dieu, le Tout-Puissant, Celui qui est et qui était, car tu as pris ta grande puissance et tu as commencé à régner. Mais les nations se sont courroucées, et ton courroux est venu, et le temps fixé pour que soient jugés les morts, et pour donner leur récompense à tes esclaves les prophètes, et aux saints, et à ceux qui craignent ton nom, les petits et les grands, et pour saccager ceux qui saccagent la terre.” — Révélation 11:16-18; 12:1-10.

      11. Les nations croyaient-​elles que les temps des Gentils prendraient fin en 1914? Comment s’explique leur attitude?

      11 Pendant plus de trois décennies les nations avaient été avisées que “les temps fixés des nations [gentiles]” prendraient fin en l’automne 1914 (Luc 21:24). Mais les nations se refusaient à croire que les “temps” assignés à leur domination de la planète, “temps” qui avaient commencé en 607 avant notre ère, allaient s’achever en 1914. La raison est que les ecclésiastiques de la chrétienté refusaient d’ajouter foi à l’avertissement et ne voyaient donc pas la nécessité d’annoncer cette échéance. Prêtres et pasteurs se moquaient des membres oints du reste, qui étaient connus à l’époque sous le nom d’Étudiants de la Bible. Ces Israélites spirituels, attirant l’attention sur l’heure bibliquement fixée, proclamaient que les “temps des Gentils” prendraient fin en 1914 et que toutes les nations connaîtraient alors un “temps de détresse” sans précédent dans leur histoire. Ainsi que l’attestent les événements survenus depuis cette date marquante, les ecclésiastiques avaient tort. Les temps des Gentils ont bel et bien pris fin à l’époque.

      12. Contre qui les nations ne pouvaient-​elles pas livrer un assaut direct? Mais qui attaquèrent-​elles?

      12 Mais malgré tout ce qui commençait à se passer depuis 1914, les nations, refusant de céder à l’évidence, ne voulurent pas croire qu’elle était bien terminée, la longue période qui leur avait été assignée et pendant laquelle elles avaient pu exercer la domination mondiale sans rencontrer d’obstacle de la part du Royaume messianique. Les nations ne pouvaient annuler ce qui avait eu lieu cette année-​là dans la “Jérusalem céleste”. Elles ne pouvaient livrer un assaut direct contre cette cité céleste et contre son Roi messianique, Jésus Christ. En revanche, les nations pouvaient déclencher une offensive contre ceux qui sur terre représentaient la ville céleste, c’est-à-dire contre le reste oint de “la congrégation des premiers-nés qui ont été inscrits dans les cieux”. Elles pouvaient attaquer ce reste des “ambassadeurs à la place de Christ”, qui leur annonçaient que la fin des temps des Gentils était arrivée en 1914. Elles pouvaient fondre sur ce reste des “héritiers de Dieu, mais cohéritiers de Christ”. (Hébreux 12:22, 23; II Corinthiens 5:20; Éphésiens 6:20; Romains 8:16, 17.) C’est précisément ce que firent les nations plongées dans la guerre. En Révélation 11:18 il avait été annoncé: “Les nations se sont courroucées.” Elles manifestèrent leur courroux en persécutant les membres oints du reste.

      13. En portant des coups au reste oint, qui les nations attaquaient-​elles en réalité? Quand les nations crurent-​elles avoir vraiment pris la ville?

      13 En portant des coups au reste des ambassadeurs et des héritiers du Royaume, inscrits dans les cieux, c’était comme si les nations s’attaquaient à la “Jérusalem céleste”, là où se trouve la “citoyenneté” des membres oints du reste (Philippiens 3:20). Les nations se mirent non seulement à faire la guerre à ces Israélites spirituels, mais encore à tout ce qu’ils représentaient et prêchaient. Jéhovah Dieu, le Tout-Puissant, n’y fit pas obstacle, car c’est ce qu’il avait prophétisé (Zacharie 14:1, 2). Il avait annoncé en effet: “La ville sera prise.” Le fut-​elle? Oui, en ce sens que ceux qui représentaient la cité, les membres oints du reste, furent pris. De nombreux éléments du reste furent enfermés dans des camps militaires et mis en prison. Mais ce n’est qu’au printemps et en l’été 1918 que les nations crurent vraiment s’être emparées de la “ville” spirituelle. C’est à cette époque, en effet, qu’on arrêta et enferma dans la prison fédérale d’Atlanta (en Géorgie, États-Unis) sept membres marquants du Collège central du reste ointa.

      14. Ce qui arriva à la Jérusalem terrestre en 1917, en 1948 et en 1967 joua-​t-​il un rôle dans l’accomplissement de Zacharie 14:1-4?

      14 Notons que quelques mois auparavant la ville terrestre de Jérusalem s’était rendue au général anglais Allenby. Ses troupes firent leur entrée dans la cité le 10 décembre 1917, le lendemain de la capitulation. Mais cet événement ne joua aucun rôle dans l’accomplissement de Zacharie 14:2. C’est aux Turcs, qui n’étaient certes pas des adorateurs de Jéhovah, que la ville fut prise à l’époque. Le Souverain Seigneur Jéhovah avait décrété la destruction de la cité terrestre des Juifs. Elle eut lieu en l’an 70. Or ni avant ni après cette date Dieu n’a jamais émis aucun ordre qui autorisât son peuple à rebâtir la ville terrestre. Ce qui lui importait désormais au premier chef, c’était la “Jérusalem céleste”. Ce qui arriva en 1917, en 1948 et en 1967 à la Jérusalem terrestre, laquelle fut reconstruite au deuxième siècle par des non-Juifs, n’avait donc rien à voir avec l’accomplissement de Zacharie 14:1-4.

      15. Outre la prison et la détention dans les camps militaires, quelles choses eurent encore à subir les membres du reste et qui peuvent également être comparées aux mauvais traitements dont furent l’objet les habitants de Jérusalem, après la prise de la ville?

      15 Durant la Première Guerre mondiale, les membres oints du reste, qui représentaient la “Jérusalem céleste”, n’eurent pas seulement à subir la prison et la détention dans les camps militaires, ils furent également en butte à des attaques de foules en colère et à toutes sortes de mauvais traitements (Voir L’Âge d’Or no 27, édition anglaise du 29 septembre 1920; notamment l’article “‘Détresse des nations’: Cause, Avertissement, Remède”.) Toutes ces injustices et ces brutalités correspondaient à ce qui avait été annoncé en Zacharie 14:1, 2: “La ville sera prise, et les maisons seront mises à sac, et les femmes seront violées.”

      16. a) En quel sens un certain nombre d’entre eux allèrent-​ils en exil? b) En quel sens les “dépouilles” ont-​elles été réparties au milieu de la ville?

      16 Toutes ces persécutions ne furent pas sans effet. De nombreux éléments se détachèrent du reste oint. L’ennemi les emmena en exil, spirituellement parlant. Leur déportation avait été annoncée en ces mots: “Et la moitié de la ville devra sortir pour l’exil.” Mais que dire de cette autre parole prophétique: “Et l’on répartira tes dépouilles au milieu de toi.” Ce que voulaient les assaillants, c’était dépouiller le reste de sa richesse en influence et en attrait auprès des hommes. Car son influence s’exerçait en faveur du Royaume de Dieu désormais instauré. D’où l’action des ennemis, qui interdirent les publications et firent obstacle à leurs activités d’ambassadeurs.

      17. Quels sont ceux qui sont restés et n’ont pas été retranchés de la ville?

      17 Cependant, malgré toutes les calomnies, l’opposition et les persécutions déclenchées par les assaillants, il se trouva parmi le reste oint des hommes fidèles qui refusèrent de se laisser détacher du Royaume messianique de Dieu désormais établi dans la “Jérusalem céleste”. Ils refusèrent de s’exiler loin de la cité céleste. Ce sont ceux-là dont la prophétie parle en ces termes: “Mais pour ce qui est de ceux qui resteront du peuple, ils ne seront pas retranchés de la ville.” Ce sont ceux-là qui triomphèrent des difficultés et des épreuves de la Première Guerre mondiale, laquelle fut pour les ennemis une belle occasion d’attaquer les membres du reste afin de les dépouiller de leur qualité d’ambassadeurs du Royaume messianique de Jéhovah.

      18. L’assaut que les nations livrèrent pendant la Première Guerre mondiale fut-​il le dernier? Que firent-​elles durant le second conflit planétaire?

      18 Ne croyons pas, cependant, qu’avec la fin de la Première Guerre mondiale la prophétie avait eu son entier accomplissement et qu’il n’allait plus y avoir d’action massive de la part des nations coalisées. La “Jérusalem céleste” était toujours là et avait sur terre un reste de fidèles représentants qui s’étaient vu confier les intérêts terrestres du Royaume messianique de Dieu. Comme on pouvait s’y attendre, l’action que les nations entreprirent contre ces chrétiens pendant la Première Guerre mondiale ne fut pas la dernière attaque contre la “Jérusalem céleste”. Il suffit de se rappeler ce qui se passa au cours de la Seconde Guerre mondiale. Ce conflit fournit aux belligérants une excellente occasion de reprendre l’offensive, mais cette fois sur une échelle encore plus vaste et avec une violence accrue. Il apparut plus clairement que jamais que la guerre atroce que se livraient les nations n’avait d’autre enjeu que la domination mondiale et cela malgré le fait que Jéhovah est le Souverain légitime de la terre. En cherchant à se rendre maîtres de notre planète, la propriété de Dieu, les belligérants luttaient en fait contre le gouvernement céleste que le Souverain Seigneur Jéhovah avait installé au pouvoir dans la “Jérusalem céleste”. Une fois de plus, donc, “les nations se sont courroucées” contre le reste.

      19. Par comparaison avec ce qui se passa pendant la Première Guerre mondiale, que peut-​on dire de l’assaut qui fut livré contre la “ville” au cours de la seconde mêlée des peuples? À quoi le Collège central songea-​t-​il dès 1942?

      19 La violence qui s’embrasa alors contre les membres du reste et les mesures de répression dont ils eurent à souffrir l’emportèrent en horreur sur ce qu’ils avaient connu pendant la Première Guerre mondiale. La persécution ne se déchaîna pas seulement contre le reste oint des Israélites spirituels, mais également contre les “dix hommes” de toutes les langues des nations, c’est-à-dire contre ceux qui s’étaient joints au reste oint de l’Israël spirituel afin de rendre à ses côtés un culte au temple spirituel de Jéhovah (Zacharie 8:20-23). Au cours de ce second conflit mondial, les fidèles observèrent une stricte neutralité et restèrent fermement attachés au gouvernement théocratique de Jéhovah, le seul gouvernement légitime de toute la terre. Fait remarquable, alors que dans les pays en guerre des milliers de chrétiens intègres étaient jetés en prison et dans les camps de concentration, aucun membre du Collège central des témoins chrétiens de Jéhovah ne fut incarcéré. Au lieu de céder aux pressions de l’ennemi et de chercher à mettre un terme à l’œuvre de Dieu, les membres du Collège central avisèrent dès 1942 aux moyens d’étendre le témoignage à de nouvelles régions de la terre, et cela, donc, avant l’avènement de la paix (1945) et de l’Organisation des Nations unies.

      20. La question de la domination mondiale fut-​elle résolue à l’occasion de la Seconde Guerre mondiale? Que décideront bientôt les nations?

      20 Pas plus que la Première Guerre mondiale, le second conflit planétaire n’a rien résolu. La question de la domination mondiale reste posée; d’où une tension grandissante chez les superpuissances. Celles-ci continuent à se rebeller contre la domination mondiale de Jéhovah, le Souverain universel. Pleines de ressentiment, elles combattent tous ceux qui proclament la souveraineté mondiale du grand Théocrate Jéhovah, celle qu’il exerce par le moyen de son Royaume messianique. Ces défenseurs de la souveraineté divine ne sont pas les Églises de la chrétienté, mais les témoins chrétiens de Jéhovah. Bientôt le jour viendra où les nations en lutte pour la domination mondiale décideront que ces Témoins n’ont pas droit de cité sur la terre. Rejetant carrément tout ce qui pourrait rappeler Dieu ou sa domination, elles détruiront tous les systèmes religieux de la chrétienté et du monde païen. Puis, dans un effort désespéré, elles livreront leur ultime assaut contre les témoins du Dieu Tout-Puissant, le Souverain universel. Réussiront-​elles dans leur action?

      LE MONT DES OLIVIERS SE FEND PAR LE MILIEU

      21. Quelles seront alors les chances de survie du reste oint et de ses compagnons?

      21 Quand se produira l’assaut en masse que vont livrer les nations dotées de l’armement nucléaire, quelles seront les “chances de survie” des membres du reste et de ceux qui se sont rangés à leurs côtés pour proclamer le Royaume messianique de Jéhovah? Tous ces chrétiens auront autant de chances que leur en promet la Parole prophétique de Jéhovah. Voici ce que dit cette Parole:

      22. Selon Zacharie 14:3-5, que doit-​il arriver au mont des Oliviers?

      22 “Et, à coup sûr, Jéhovah sortira et fera la guerre contre ces nations, comme au jour où il fait la guerre, au jour du combat. Et ses pieds se tiendront, en ce jour-​là, sur la montagne des oliviers, qui est en face de Jérusalem, à l’est; et la montagne des oliviers devra se fendre par son milieu, depuis le levant et jusqu’à l’ouest. Il y aura une très grande vallée; et une moitié de la montagne se déplacera vers le nord, et une moitié vers le sud. Et vous fuirez assurément vers la vallée de mes montagnes; car la vallée des montagnes s’étendra jusqu’à Azel. Et il vous faudra fuir, comme vous avez fui à cause du tremblement de terre, aux jours d’Ozias, roi de Juda Et, à coup sûr, Jéhovah, mon Dieu, viendra, tous les saints étant avec lui.” — Zacharie 14:3-5.

      23. À propos du “mont des Oliviers” symbolique qui est fendu par le milieu, à quelle prophétie de Daniel nous reporterons-​nous?

      23 Tout comme Jérusalem figure ici la “Jérusalem céleste”, le “mont des oliviers”, doit, lui aussi, être pris au sens symbolique. De quelle façon, donc, ce qu’il symbolise ‘se fendra-​t-​il par le milieu’ pour devenir deux montagnes, “mes montagnes”, comme dit Jéhovah? Il est un prophète, que Zacharie a peut-être connu personnellement dans l’ancienne Babylone, qui nous raconte un songe prophétique, songe qui nous montre comment cela aura lieu. Vers l’an 605 avant notre ère, le roi de Babylone rêva d’une image, d’une statue d’homme qui, par les quatre métaux et l’argile qui la composaient, représentait la succession des puissances mondiales, depuis Babylone jusqu’à la Puissance anglo-américaine, ainsi que tous les chefs politiques de notre temps. Ensuite, à quelque distance de là, apparaît une grande montagne. Sans le secours d’aucune main, une pierre se détache de la montagne primitive. Elle n’est lancée par aucune main d’homme et pourtant elle prend de la vitesse et file à travers les airs. Vers les profondeurs de l’espace? Non, mais elle fonce vers l’image politique représentant la domination des puissances mondiales. Elle atteint son but. La pierre frappe l’image aux pieds qui sont en partie de fer et en partie d’argile. Au lieu de voler en éclats en heurtant les pieds, la pierre les écrase et fait s’écrouler toute la statue. Voici ce qui se passa ensuite:

      “Alors furent écrasés, tous ensemble, le fer, l’argile modelée, le cuivre, l’argent et l’or, et ils devinrent comme la bale qui s’envole de l’aire de battage d’été, et le vent les emportera sans qu’aucune trace n’en fut trouvée. Et quant à la pierre qui frappa l’image, elle devint une grande montagne et remplit toute la terre.” — Daniel 2:1, 31-35.

      24. Quelle interprétation Daniel a-​t-​il donnée du songe de Nébucadnezzar?

      24 Il ne reste plus que deux montagnes: la grande montagne qui remplit toute la terre et la montagne originelle qui se dresse à une bonne distance de la terre et qui n’en fait donc pas partie. Voilà ce à quoi doivent s’attendre tous les futurs habitants de notre planète, lorsque se réalisera ce songe symbolique. Quelle est sa signification? Voici l’interprétation que Daniel en donne au roi Nébucadnezzar de Babylone:

      “Et dans les jours de ces rois-​là, le Dieu du ciel établira un royaume qui ne sera jamais supprimé. Et ce royaume ne passera à aucun autre peuple. Il écrasera et mettra fin à tous ces royaumes, et lui-​même subsistera jusqu’à des temps indéfinis; étant donné que tu as vu que, de la montagne, une pierre a été détachée, non par des mains, et qu’elle a écrasé le fer, le cuivre, l’argile modelée, l’argent et l’or. Le grand Dieu lui-​même a fait connaître au roi ce qui doit arriver après cela. Et le rêve est sûr, et son interprétation est digne de foi.” — Daniel 2:36-45.

      25. Que représente la “montagne” originelle et que figure l’autre “montagne”, celle que devient la pierre?

      25 Grâce à cette interprétation “digne de foi”, nous savons que la montagne que devint cette pierre et qui remplit toute la terre figurait un Royaume permanent. Que conclure, sinon que la montagne d’où la pierre a été détachée, “non par des mains”, représentait, elle aussi, un Royaume permanent? Comme c’est le “Dieu du ciel” qui établit le “royaume qui ne sera jamais supprimé”, la montagne originelle, celle qui engendre la “pierre”, symbolisait le Royaume universel de Dieu. Elle représentait sa domination théocratique. La montagne qu’est devenue cette pierre et qui a fini par être l’unique montagne sur la terre figure le Royaume de Jésus Christ, le Fils de Dieu, c’est-à-dire l’unique Royaume qui sera maître de la terre après que la “guerre de Dieu le Tout-Puissant”, celle qui se livrera à Har-Maguédon, aura mis fin aux royaumes du présent système de choses (Révélation 16:14-16). Ainsi donc, il y aura deux montagnes symboliques, deux Royaumes, celui du Souverain Seigneur Jéhovah, le grand Théocrate, et celui de Jésus le Messie. C’est de cette façon que Jéhovah, exerçant de nouveau sa souveraineté universelle, se servira du Royaume de son Fils comme de son instrument.

      26. Que symbolisait le mont des Oliviers lorsqu’il ne s’était pas encore fendu en deux parties? Faites une comparaison avec la “Jérusalem céleste”.

      26 La prophétie que Dieu a énoncée par l’organe de Zacharie et qui concerne ce “jour-​là” correspond donc au rêve prophétique interprété par Daniel. La “montagne des oliviers” à l’est de la Jérusalem terrestre représentait, lorsqu’elle ne s’était pas encore divisée, le Royaume universel du Souverain Seigneur Jéhovah. De même que le sommet le plus élevé du mont des Oliviers est à 903 mètres d’altitude et domine de 120 mètres l’altitude moyenne de Jérusalem, de même le Royaume universel de Jéhovah domine la “Jérusalem céleste” et se sert de la cité comme d’un instrument théocratique. — Hébreux 12:22.

      27. Pourquoi la division du mont des Oliviers ne figure-​t-​elle pas une scission du Royaume universel de Jéhovah?

      27 Le Royaume universel de Dieu ne se divise jamais contre lui-​même (Matthieu 12:25, 26). Ce n’est pas ce genre de scission que représente la séparation du mont des Oliviers “par son milieu”. Jéhovah n’agit pas contre sa propre souveraineté lorsqu’il instaure le Royaume messianique de son Fils. Que figure donc la division en deux parties du mont des Oliviers et quand l’événement a-​t-​il lieu?

      28. La division de la montagne représente-​t-​elle la division de la suprématie et de la souveraineté de Jéhovah? Que figure en réalité cette séparation en deux parties?

      28 Cet événement ne figure ni la division de la suprématie de Jéhovah ni celle de sa souveraineté universelle. Dieu demeure en tout temps le Très-Haut et le Souverain Seigneur de l’univers. Comme l’indique l’interprétation du songe prophétique en Daniel 2:44, 45, la séparation en deux parties de la montagne qui s’étend à l’est de Jérusalem représente l’instauration par Jéhovah d’un Royaume qui est subordonné à son propre Royaume universel, parce que ce Royaume exerce son action sur un territoire qui est en réalité une zone rebelle, de sorte que Dieu ne peut avoir des relations directes avec ce territoire. C’est le Royaume d’un descendant de David et aussi un Royaume à la manière de celui du Roi-Prêtre Melchisédek. C’est donc un gouvernement dont la domination ne s’exerce pas seulement sur le territoire terrestre du roi David, mais encore sur toute la terre. — Psaume 110:1-4; Hébreux 5:10 à 8:1; Actes 2:34-36.

      29. Quel Royaume fait naître cette division? Quand la montagne se fendit-​elle en deux parties?

      29 Cette division fait naître aux côtés du Royaume de Dieu le Père un autre Royaume qui lui est soumis et qui est celui de son Fils unique. Comme ce Royaume secondaire n’est pas sans lien avec le royaume terrestre de David, il a dû tenir compte des 2 520 années — la longueur des temps des Gentils — qui furent imposées au royaume davidique. Ce n’est donc qu’en 1914, à la fin des temps des Gentils, que fut établi ce Royaume secondaire, celui du Roi messianique, le Fils de Dieu. — Luc 21:24; Daniel 4:16, 23-25; Hébreux 10:12, 13.

      30. Comment Dieu considère-​t-​il les deux montagnes? Que représentent-​elles?

      30 Cela explique pourquoi Jéhovah parle des deux montagnes issues de la division du mont des Oliviers comme de “mes montagnes”. (Zacharie 14:5.) Si l’on s’en tient à la Bible, la montagne du nord doit représenter le Royaume universel de Jéhovah et la montagne du sud le Royaume messianique de son Fils (Psaume 75:6, 7). Cette “montagne”-royaume qui vient de naître est soumise au Royaume universel de Jéhovah et non pas opposée à lui, comme cela nous est dit en I Corinthiens 15:25-28:

      “Car il faut qu’il règne jusqu’à ce que Dieu ait mis tous les ennemis sous ses pieds. En tant que dernier ennemi, la mort doit être réduite à néant. Car Dieu ‘a soumis toutes choses sous ses pieds’. Mais quand il dit que ‘toutes choses ont été soumises’, il est clair que c’est à l’exception de celui qui lui a soumis toutes choses. Mais quand toutes choses lui auront été soumises, alors le Fils aussi se soumettra lui-​même à Celui qui lui a soumis toutes choses, afin que Dieu soit tout pour tous.”

      31. a) En quels termes la prophétie montre-​t-​elle que les deux Royaumes demeurent soumis à Jéhovah? b) Qu’indique le fait que ses pieds se trouvent sur le mont des Oliviers? En compagnie de quel personnage principal Jéhovah vient-​il?

      31 Les deux Royaumes sont, dès le commencement, soumis au Souverain Seigneur Jéhovah, ainsi que l’indique le passage suivant: “Et ses pieds se tiendront, en ce jour-​là, sur la montagne des oliviers, qui est en face de Jérusalem, à l’est.” Et lorsque la montagne symbolique se fend, une moitié se déplaçant vers le nord et une moitié vers le sud, les pieds de Jéhovah restent posés sur les deux montagnes, “mes montagnes”. Rappelons que le mont des Oliviers dominait de plus d’une centaine de mètres l’ancienne Jérusalem. Du haut du mont des Oliviers symbolique, Jéhovah, le Dieu Très-Haut, voit donc tout ce qui se passe relativement à la “Jérusalem céleste”, pour ce qui est des intérêts terrestres de cette cité. Lorsque, symboliquement parlant, Dieu pose ses pieds sur le mont des Oliviers, cela veut dire qu’il est venu, ainsi qu’il l’a prophétisé: “Et, à coup sûr, Jéhovah, mon Dieu, viendra, tous les saints étant avec lui.” Le principal personnage d’entre les “saints” célestes est naturellement son Fils Jésus Christ, celui qu’il établit comme roi sur la “montagne”-royaume secondaire (Zacharie 14:5). Ici les “saints” sont les forces d’exécution au service de Jéhovah.

      32. a) Que se forme-​t-​il lorsque la montagne se fend en deux? Qui fuit vers ce lieu? b) Vers quoi fuient-​ils?

      32 “Il y aura une très grande vallée; et une moitié de la montagne se déplacera vers le nord, et une moitié vers le sud. Et vous fuirez assurément vers la vallée de mes montagnes; car la vallée des montagnes s’étendra jusqu’à Azel. Et il vous faudra fuir, comme vous avez fui à cause du tremblement de terre, aux jours d’Ozias, roi de Juda.” (Zacharie 14:4, 5). Cette fuite des membres du reste rapatrié n’est pas provoquée par la panique. Ils ne fuiront pas pour “entrer dans les trous des rochers et dans les fentes des rocs” ni pour dire “aux montagnes et aux masses rocheuses: ‘Tombez sur nous et cachez-​nous de devant la face de Celui qui est assis sur le trône et de devant le courroux de l’Agneau.’” (Ésaïe 2:20, 21; Révélation 6:15, 16). Ils fuiront vers les dispositions divinement prises en vue de leur protection, vers la très grande vallée entre “mes montagnes”, vallée gardée au nord et au sud par les deux moitiés du mont des Oliviers symbolique. Ils fuiront en fait sous les pieds de Jéhovah. Cette vallée de la protection divine s’étendait depuis la vallée du Cédron que dominait la muraille orientale de Jérusalem jusqu’à Azel, à l’est. Il y avait là suffisamment de place pour les fugitifs.

      33. Quand commença la fuite du reste des Israélites spirituels? Cette fuite a-​t-​elle un certain rapport avec la fuite dont il est question au chapitre douze de la Révélation? Pourquoi dure-​t-​elle plus longtemps?

      33 Au vingtième siècle, la fuite du reste des Israélites spirituels commença après leur libération au printemps 1919 du joug de Babylone la Grande et de ses alliés politiques et militaires. En Révélation 12:1-14, la fuite au désert de la “femme” céleste de Dieu, après la naissance du Royaume messianique et la guerre qui se livra au ciel pour en expulser le Diable et ses anges, n’est pas sans avoir un certain rapport avec la fuite des membres du reste à partir de 1919. Cependant la fuite de la “femme” ne ressemble pas à leur fuite à eux. La “femme”, elle, s’enfuit de devant la face du “dragon” et séjourne au désert pendant mille deux cent soixante jours seulement, soit trois ‘temps” prophétiques et demi. Cette fuite coïncide partiellement avec celle du reste oint, le “reste de sa postérité, ceux qui observent les commandements de Dieu et possèdent l’œuvre consistant à rendre témoignage à Jésus”. (Révélation 12:17.) Mais la fuite de tous ceux qui, s’étant voués et fait baptiser, deviennent membres du reste oint, n’était pas achevée à l’époque où se terminèrent les mille deux cent soixante jours de la “femme”. Ceux du reste se trouvent toujours dans la “vallée” symbolique, sous la protection du Royaume universel de Jéhovah et du Royaume messianique de son Fils.

      34. Quand Jéhovah sortira-​t-​il comme au jour où il fait la guerre?

      34 Mais quand s’accomplira cette partie de la prophétie: “Et, à coup sûr, Jéhovah sortira et fera la guerre contre ces nations, comme au jour où il fait la guerre, au jour du combat.” (Zacharie 14:3). Cette parole ne s’est pas réalisée en 1914, à la fin des temps des Gentils, bien que l’instauration du Royaume messianique des cieux fût un pas dans cette direction. Cependant Jéhovah des armées s’est fixé un jour où il sortira pour faire la guerre contre les nations qui attaquent les représentants terrestres de la “Jérusalem céleste”. Les nations gentiles (y compris celles de la chrétienté) lancèrent une attaque haineuse contre le reste oint durant la Première Guerre mondiale, puis, à l’occasion du second conflit planétaire, elles déclenchèrent une offensive encore plus violente et de plus grande envergure. Et actuellement se projette l’assaut final, assaut qui se livrera sous la conduite de “Gog du pays de Magog”. (Ézéchiel 38:1 à 39:5.) À cette époque, Jéhovah fera en sorte que ce soit la dernière attaque des nations. Il apparaîtra alors comme un puissant Guerrier et se couvrira de gloire comme à aucun autre ‘jour d’autrefois où il a fait la guerre’, comme à aucun autre ‘jour où il a combattu’.

      LA GUERRE ET LES EFFETS DE CE “JOUR-​LÀ”

      35. En quels termes Jéhovah a-​t-​il prophétisé que ce jour serait pour les nations assaillantes le jour le plus sombre de leur existence? Sous quelle image a-​t-​il annoncé que tout ce qui serait en activité chez l’ennemi s’immobiliserait?

      35 Le jour où Jéhovah fera la guerre contre les nations assaillantes sera le jour le plus sombre de leur existence. Dieu a annoncé un tel jour, en ces termes: “Et il adviendra sans faute, en ce jour-​là, qu’il n’y aura pas de lumière précieuse — les choses se figeront.” (Zacharie 14:6). “Et il est arrivé qu’en ce jour-​là la lumière précieuse n’est pas; c’est l’obscurité épaisse.” (Young). “Il arrivera qu’en ce jour-​là il n’y aura plus de lumière, mais de la froidure et du gel.” (Dh). Sur les nations ne rayonnera en ce jour-​là aucune lumière céleste de faveur et de chaleur divines. Les lumières artificielles de la science moderne seront impuissantes à dissiper l’obscurité que fera régner la défaveur divine. Les choses qui seront en activité s’immobiliseront, comme paralysées par le froid, comme si le gel les avait figées. Voilà qui nous rappelle les questions que Jéhovah adressa au patriarche Job: “Es-​tu entré dans les magasins de la neige ou bien vois-​tu les magasins de la grêle, que j’ai réservés pour le temps de détresse, pour le jour de combat et de guerre? Du ventre de qui sort la glace et quant au givre du ciel, qui l’enfante?” (Job 38:22, 23, 29). Pour ses combats, Jéhovah dispose des phénomènes naturels.

      36. En quels termes Jéhovah, par l’organe du prophète Ésaïe, parle-​t-​il de l’obscurité de la “grande tribulation” qui s’abattra sur Babylone la Grande? De quoi ces ténèbres seront-​elles le signe?

      36 À propos de l’absence de lumière et de chaleur qui caractérisera ce jour-​là, voici ce que Jéhovah des armées a dit concernant la “grande tribulation” qui doit venir sur Babylone la Grande, l’ennemie de la “Jérusalem céleste”: “Voici que le jour de Jéhovah vient, cruel tant par la fureur que par l’ardente colère, pour faire du pays un objet de stupéfaction et pour en anéantir les pécheurs du pays. Car les étoiles des cieux et leurs constellations de Késil ne feront pas briller leur lumière; le soleil s’obscurcira dès sa sortie, et la lune ne fera pas luire sa lumière.” (Ésaïe 13:9, 10). Lorsque sera venu le jour qui appartient à Jéhovah, celui où il exécutera ses jugements sur ses ennemis, il n’y aura, pour ainsi dire, ni la chaude lumière du soleil ni la froide clarté de la lune. Une obscurité aussi opaque est signe de destruction.

      37. Selon Zacharie 14:7, par quoi ce jour est-​il extraordinaire?

      37 Que deviendra pour Jéhovah des armées et pour son organisation théocratique ce qui pour les assaillants de la “Nouvelle Jérusalem” sera un jour de froidure et d’obscurité? Dieu lui-​même nous le dit en ces mots: “Et cela devra devenir un seul jour qui est connu comme appartenant à Jéhovah. Il ne sera pas jour et il ne sera pas nuit; et il adviendra sans faute qu’au temps du soir il fera clair.” — Zacharie 14:7.

      38. En quel sens fera-​t-​il clair le soir lors de cette période qui ne sera pas jour ni nuit? Pour qui fera-​t-​il clair?

      38 S’agit-​il ici d’une période de vingt-quatre heures, éclairées d’une lumière d’intensité moyenne, d’une clarté intermédiaire entre la lumière et l’obscurité, c’est-à-dire d’une clarté crépusculaire? Non pas pour Jéhovah des armées ni pour sa “Jérusalem céleste”, ni pour les représentants terrestres de la cité du ciel, ni même pour tous ceux qui se sont enfuis dans la “très grande vallée” qui s’étend entre les deux “montagnes” de Jéhovah. Tout au contraire, il s’agit ici d’une période que ne divise ni le jour ni la nuit. Même au temps du soir, au moment où normalement la nuit doit tomber, il ne fera pas noir, mais clair. Autrement dit, toute cette période sera une période de lumière. Ainsi donc, alors que les nations assaillantes connaîtront une obscurité meurtrière, les fidèles adorateurs de Jéhovah jouiront, eux, de la lumière continue de sa faveur et de son approbation, comme il en fut dans l’ancienne Égypte. Au cours de la neuvième plaie, les Égyptiens subirent pendant trois jours des ténèbres opaques, mais “pour tous les fils d’Israël il y avait de la lumière dans leurs résidences”. (Exode 10:23.) En ce “jour” Jéhovah répand une lumière accrue sur ses fidèles adorateurs en augmentant leur compréhension de sa Parole inspirée. — Proverbes 4:18.

      39. Pourquoi est-​ce un jour qui appartient tout particulièrement à Jéhovah? Qu’adviendra-​t-​il de la question soulevée voici des millénaires?

      39 Comme ce jour deviendra brillant et glorieux pour Jéhovah des armées, car la victoire qu’il remportera à cette époque justifiera sa souveraineté universelle! Il n’y aura plus alors de région de l’univers, pas même cette minuscule planète qu’est la terre, qui sera soustraite à sa souveraineté. Son nom qui est déjà “d’une hauteur inaccessible” atteindra de nouveaux sommets de gloire universelle (Psaume 148:13; Ésaïe 12:4). Un autre nom sera éternellement lié à son nom personnel, celui d’Har-Maguédon, qui désigne la situation mondiale où se livrera et se gagnera la guerre des guerres, “la guerre du grand jour de Dieu le Tout-Puissant”. Par le moyen du Royaume messianique de son Fils céleste, qu’Il a établi “Roi des rois et Seigneur des seigneurs”, Jéhovah des armées remportera cette victoire grandiose (Révélation 16:13-16; 19:11-21). Il mérite que ce jour unique lui appartienne, car en ce jour-​là et grâce à ce jour il tranchera pour toujours et en sa faveur la question de la souveraineté universelle. Satan le Diable, le rebelle qui a soulevé cette question voici près de six mille ans, sera vaincu. Après que ses forces terrestres auront été écrasées à Har-Maguédon, lui et les démons seront jetés dans l’abîme. — Révélation 20:1-3.

      40, 41. Selon Zacharie 14:8-11, quels bienfaits connaîtra alors l’humanité?

      40 Quels bienfaits connaîtra alors l’humanité, pendant les mille ans où Satan et les démons seront emprisonnés dans l’abîme! Les effets qui résulteront de ce “jour” glorieux sont décrits en ces termes par le Dieu glorieux lui-​même:

      41 “Et il adviendra sans faute, en ce jour-​là, que des eaux vives sortiront de Jérusalem, la moitié vers la mer orientale et la moitié vers la mer occidentale. Cela aura lieu en été et en hiver. Et Jéhovah devra devenir roi sur toute la terre. En ce jour-​là, Jéhovah se révélera être un seul, et son nom un seul. Tout le pays sera changé pour être comme l’Arabah, de Guéba à Rimmon, au sud de Jérusalem; et celle-ci s’élèvera et se trouvera habitée, en son lieu, depuis la porte de Benjamin jusqu’à l’endroit de la Première Porte, jusqu’à la Porte de l’Angle, et depuis la Tour de Hananel jusqu’aux cuves du roi. Et assurément on y habitera; et il ne surviendra plus de condamnation à la destruction; et Jérusalem sera habitée en sécurité.” — Zacharie 14:8-11.

      DES “EAUX VIVES” POUR TOUTE L’HUMANITÉ

      42. Par rapport à la Jérusalem terrestre, que sont la mer orientale et la mer occidentale? Que symbolisent-​elles?

      42 Par rapport à la Jérusalem terrestre, sur quoi s’appuie l’image prophétique de Zacharie, la mer orientale est la mer Salée ou mer Morte, tandis que la “mer occidentale” est la Grande mer ou mer Méditerranée. Ces deux mers sont des symboles. Elles figurent des peuples, comme en Révélation 17:15. La mer Morte est l’endroit le plus bas de la terre. Sa surface est à 394 mètres au-dessous du niveau de la Méditerranée. Nulle vie dans son sein, ni animale ni végétale. Elle semble donc représenter les innombrables morts qui gisent dans le Schéol ou l’Hadès, c’est-à-dire dans la tombe commune aux hommes. Mais la Méditerranée, elle, regorge de poissons et de végétaux et son niveau est plus élevé. Elle semble figurer la “grande foule” des adorateurs de Jéhovah qui s’est jointe au reste de l’Israël spirituel et qui, aux côtés de ce reste, survivra à la “grande tribulation”. (Révélation 7:9-15.) Ceux de la “grande foule” ont hérité d’Adam le péché, l’imperfection et la condamnation à mort. Ils ont besoin d’être affranchis de tout cela, afin de pouvoir vivre éternellement dans le nouveau système de choses. — Romains 5:12.

      43. À quelles eaux contemplées dans d’autres visions les flots coulant à l’est et à l’ouest s’apparentent-​ils? Par conséquent, que figurent ces eaux?

      43 Ces deux mers symboliques auront besoin des “eaux vives” qui sortiront non pas de la Jérusalem terrestre, mais de la “Jérusalem céleste”, siège du Royaume messianique de Jésus Christ. Les “eaux vives” ne sont pas simplement des eaux douces, des eaux courantes qui étanchent la soif, mais des eaux qui communiquent la vie à ceux vers qui elles coulent. De même que les eaux jaillies du temple de la vision d’Ézéchiel assainirent la mer Morte et lui redonnèrent vie, la faisant foisonner de poissons, de même les eaux vives qui couleront à l’est et à l’ouest de la “Jérusalem céleste” feront reprendre vie à la terre (Ézéchiel 47:1-12). Ces “eaux vives” s’apparentent donc aussi au “fleuve d’eau de la vie” que Jean a contemplé dans sa vision de la Nouvelle Jérusalem (Révélation 21:2 à 22:2). Ces eaux symbolisent donc toutes les dispositions que Jéhovah a prises par Jésus le Messie, qui s’est jadis immolé, mais qui règne à présent. Et cela afin que les humains puissent acquérir la vie éternelle au cours du règne millénaire du Christ. — Révélation 14:1; 20:4-6, 13, 14.

      44. a) Qu’apportent les eaux qui se jettent dans la mer Morte à ceux qui sont symbolisés par cette mer? b) Qu’apportent les eaux à ceux qui sont figurés par la mer Méditerranée? Combien de temps faudra-​t-​il en boire?

      44 Les “eaux vives” qui coulent à l’est passent sans nul doute par la “très grande vallée” s’étendant entre les deux montagnes et vont ensuite se jeter dans la mer Morte. Qu’apportent-​elles? Une résurrection d’entre les morts, une résurrection pour une existence consciente et active sur la terre. “Il va y avoir une résurrection tant des justes que des injustes”, a dit l’apôtre Paul (Actes 24:15; Jean 5:28, 29). Quant aux “eaux vives” qui coulent à l’ouest et vont se déverser dans la Méditerranée, elles apportent, figurément parlant, une libération: elles affranchissent de la sentence de mort, ainsi que du péché, de l’imperfection et des faiblesses hérités du pécheur Adam. Si les humains devaient demeurer dans cet état, ils mourraient; en effet, il n’y a que ceux qui seront absolument parfaits qui se verront justifiés pour la vie sur une terre devenue un paradis. C’est pourquoi la “grande foule” des fidèles adorateurs de Jéhovah, celle qui survivra à la “grande tribulation”, laquelle marquera la fin du présent système de choses, aura besoin de ces “eaux vives”. De même, ceux qui, ressemblant à la mer Morte, se verront relevés d’entre les morts seront, au début, comme la “grande foule”. Ils seront encore dans l’état héréditaire de péché et d’imperfection et sujets à la mort. Eux aussi devront continuer à boire les “eaux vives”.

      45. Comme ces eaux coulent en été et en hiver, que pourront faire ceux de la mer orientale et ceux de la mer occidentale? Quel sera le résultat final?

      45 “Cela aura lieu en été et en hiver.” (Zacharie 14:8). Comme ces “eaux vives” n’auront à souffrir d’aucune saison sèche de l’année, elles couleront sans jamais tarir, sans jamais baisser de niveau. Pendant le règne millénaire du Christ, elles couleront infatigablement, comblant les besoins des rachetés d’entre les morts, oui, de tous ceux qui vivront sur la terre transformée en paradis. Tous les habitants de notre planète pourront donc en boire jusqu’au jour où ils seront guéris et redevenus parfaits, comme l’était Adam lorsque Dieu le créa au jardin d’Éden. Quand tous ceux de la mer occidentale et de la mer orientale seront parvenus à cet état de perfection glorieuse, grâce à leur fidèle obéissance aux préceptes du Royaume messianique, alors cette image de Révélation 20:14 sera accomplie: “Et la mort et l’Hadès ont été lancés dans le lac de feu. Ceci signifie la seconde mort: le lac de feu.” Quels effets bienfaisants résulteront des “eaux” jaillies de la “Jérusalem céleste”!

      46. Comment l’élévation de la “Jérusalem céleste” a-​t-​elle été figurée par ce qui arriva à la Jérusalem terrestre et au pays environnant? Grâce à quoi la “Jérusalem céleste” sera-​t-​elle élevée?

      46 La “Jérusalem céleste” connaîtra alors l’élévation. Elle ne ressemblera plus à une Jérusalem terrestre prise et pillée par les nations et dont la moitié de la population est emmenée en exil (Zacharie 14:1, 2). Dans son cas doit s’accomplir l’image prophétique. Il doit lui advenir, en effet, ce qu’il est advenu à la Jérusalem terrestre lorsque “tout le pays” autour de la ville s’est affaissé et est devenu comme l’Arabah, comme la fosse Jordanienne où coule le Jourdain, qui se jette dans la mer Morte. La ville s’est alors trouvée élevée, exhaussée. Conformément à cette image, la “Jérusalem céleste” sera elle aussi élevée, et cela par suite de l’éclatante victoire que Jéhovah remportera sur les nations assaillantes. Elle deviendra la capitale du Royaume messianique. Ainsi la cité céleste dominera la terre sur laquelle s’exercera le règne du Messie. Comme on le voit, le Royaume messianique est bien supérieur aux royaumes des nations gentiles. Ainsi donc, en se soumettant à ce gouvernement céleste, ce sera comme si “tout le pays” sur terre s’affaissait afin de devenir comme la fosse Jordanienne, comme s’il était “changé pour être comme l’Arabah, de Guéba à Rimmon, au sud de Jérusalem”. — Zacharie 14:10.

      47. En quel sens la “Jérusalem céleste” sera-​t-​elle habitée en sécurité (Zacharie 14:11)?

      47 La capitale céleste, c’est-à-dire la “Jérusalem céleste”, deviendra comme l’ancienne Jérusalem terrestre qui était pourvue de murailles, de portes, de tours et de cuves royales. Sur la “Jérusalem céleste” ne pèsera aucune malédiction, aucune “condamnation à la destruction”, par suite de quelque infidélité chez ses habitants (Révélation 22:3; Zacharie 14:11). La capitale céleste sera entièrement habitée, tout à fait peuplée. Toute “la congrégation des premiers-nés qui ont été inscrits dans les cieux” se trouvera dans ses murs, oui, le nombre complet des 144 000 Israélites spirituels, tous unis au Messie glorifié, Jésus le Fils de Jéhovah Dieu (Hébreux 12:22, 23; Révélation 7:4-8; 14:1-4; 20:4-6). Ils habiteront tous en sécurité, comme s’ils demeuraient derrière les épaisses murailles d’une ville.

      48. Qu’ont défié les nations assaillantes? Que vont-​elles bientôt apprendre? Quelle prophétie se réalisera alors?

      48 Les nations assaillantes ont défié la domination du Dieu Très-Haut, sa souveraineté universelle. Mais elles vont bientôt apprendre, à leur détriment, que la souveraineté divine est une réalité. Au lieu que les nations continuent d’exercer leur domination sur la terre, ce sera la prophétie suivante qui se réalisera: “Et Jéhovah devra devenir roi sur toute la terre. En ce jour-​là, Jéhovah se révélera être un seul, et son nom un seul.” — Zacharie 14:9.

      JÉHOVAH LE ROI SERA “UN SEUL” ET SON NOM “UN SEUL”

      49. a) Que signifiera pour l’humanité le fait qu’elle aura un seul roi? b) Quelle possibilité s’offrira alors à tous ceux qui vivront sous le “royaume de notre Seigneur et de son Christ”?

      49 Voilà qui annonce le temps de l’unité, d’une unité qui régnera parmi tous les habitants de la terre. Il y aura un seul Roi “sur toute la terre” et ce Roi sera Jéhovah, le Maître Souverain de l’univers. Or, de même que le roi David siégeant sur le trône de la Jérusalem terrestre représentait Jéhovah Dieu, de même Jésus le Messie, lorsqu’il régnera pendant mille ans sur l’humanité rachetée, représentera Jéhovah dans la “Jérusalem céleste”. Ce sera donc sous le “royaume de notre Seigneur et de son Christ” que les survivants et les ressuscités auront la possibilité d’obtenir la vie éternelle dans la perfection humaine. Et cela sur une terre devenue un paradis qui surpassera en splendeur tous les parcs et les jardins de notre temps. — Révélation 11:15.

      50. En ce temps-​là, comment Jéhovah se révélera-​t-​il être un seul?

      50 Jadis, en 1473 avant notre ère, le prophète Moïse a dit: “Écoute, ô Israël: Jéhovah, notre Dieu, est un seul Jéhovah. Et tu dois aimer Jéhovah, ton Dieu.” Il en sera de même en ce “jour-​là” qui s’annonce si proche: “Jéhovah se révélera être un seul.” Jésus, le Messie régnant, soutiendra le culte de l’unique Dieu Très-Haut. Rappelons que lorsqu’un scribe lui demanda, il y a dix-neuf siècles: “Quel est le premier de tous les commandements?”, Jésus répondit: “Le premier c’est: ‘Entends, ô Israël, Jéhovah, notre Dieu, est un seul Jéhovah, et tu dois aimer Jéhovah, ton Dieu, de tout ton cœur, et de toute ton âme, et de tout ton esprit, et de toute ta force.”’ (Deutéronome 6:4, 5; Marc 12:28-30). La doctrine païenne de la trinité ne trouvera alors plus aucune créance auprès de l’humanité éclairée.

      51. Est-​ce que quelqu’un d’autre porte le nom divin sous sa forme simple? En combien de lettres s’écrit-​il dans les Écritures hébraïques?

      51 Et de même que Jéhovah est Un Seul, et non pas “un seul Dieu en trois personnes”, de même son nom sera un seul. Personne d’autre ne porte ce nom sous sa forme simple, non composéeb. Voici ce que Dieu a dit par la bouche de son prophète Ésaïe: “Je suis Jéhovah. C’est là mon nom; et je ne donnerai ma gloire à nul autre, ni ma louange à des images taillées.” (Ésaïe 42:8). Lorsque le prophète Moïse traça pour la première fois le nom divin, il l’écrivit en quatre lettres, quatre consonnes hébraïques: יהוה (YHWH). Ce nom de quatre lettres (Tétragramme) se rencontre 6 961 fois dans les Écritures hébraïques inspirées, soit de la Genèse à Malachie.

      52. Pour ce qui est de la prononciation, comment le nom de Jéhovah se révélera-​t-​il être un seul?

      52 On ignore aujourd’hui quelle est la prononciation véritable du saint nom. On l’articule de différentes façons en français et dans les autres langues non hébraïques. Mais en ce “jour-​là”, celui du règne de Jéhovah et de son Messie, Dieu en révélera la prononciation exacte, comme il l’a fait pour Moïse. Alors le saint nom sera partout articulé de la même manière. Cela s’accomplira le jour où tous les hommes parleront de nouveau une seule langue.

      53. Sous quels autres rapports encore ce nom se révèle-​t-​il être un seul, du fait qu’il apparaît des milliers de fois dans la Bible?

      53 Ainsi le nom sacré se prononcera par toute la terre d’une seule et même façon. Mais le nom de Jéhovah se révèle être un seul ou unique sous bien d’autres rapports encore. Ce nom, qui figure des milliers de fois dans le texte biblique, — on le rencontre pour la première fois en Genèse 2:4 et pour la dernière fois en Révélation 19:6 sous la forme de la joyeuse exclamation “Alleluia!”, — est assez riche de sens pour exprimer tout ce qui concerne Dieu. Ce nom unique englobe dans sa signification quantité d’idées qui nous font bien comprendre ce qu’est Dieu. Nul besoin de le remplacer par un autre. Il est inexact de dire qu’à l’époque du baptême de Jésus, en l’an 29, le nom du Fils de Dieu s’est substitué à celui de Jéhovah et que, par suite, il n’est plus nécessaire de se servir du nom divin. Il est non moins faux d’affirmer que les titres “Seigneur” ou “Dieu” peuvent se substituer au nom de Jéhovah. C’est là un raisonnement fallacieux qui se tient dans la chrétienté et dans le monde juif. Cette opinion disparaîtra en même temps que ceux qui la professent. Dans le nouveau système de choses, le nom de Jéhovah se révélera être un seul.

      LE FLÉAU QUI FRAPPERA LES ENNEMIS

      54, 55. Quel sort horrible attend les assaillants de la Jérusalem céleste?

      54 Quand les nations lanceront leur attaque finale contre la “Jérusalem céleste”, elles accableront sans nul doute les témoins chrétiens de Jéhovah de moqueries impies et se serviront de leurs langues pour blasphémer le saint nom de Jéhovah. Mais leurs langues ne remueront pas longtemps dans leurs bouches et leurs yeux méprisants ne s’attarderont guère sur ceux qui proclament le Royaume de la “Jérusalem céleste”. En effet, voici ce qui va leur arriver:

      55 “Et voici quel sera le fléau dont Jéhovah frappera tous les peuples qui feront du service militaire contre Jérusalem: la chair de chacun pourrira, alors qu’il se tiendra debout sur ses pieds; et ses yeux pourriront dans leurs orbites, et sa langue pourrira dans sa bouche. Et il adviendra sans faute, en ce jour-​là, que la confusion de par Jéhovah deviendra générale parmi eux; et ils saisiront chacun la main de son compagnon, et sa main s’élèvera contre la main de son compagnon. Et Juda aussi fera la guerre dans Jérusalem; et la fortune de toutes les nations alentour sera rassemblée, à coup sûr: de l’or et de l’argent et des vêtements en énorme quantité. Et ainsi sera le fléau du cheval, du mulet, du chameau, et de l’âne, et de toute sorte d’animaux domestiques qui se trouveront dans ces camps-​là: il sera pareil à ce fléau-​là.” — Zacharie 14:12-15.

      56. Les peuples de la chrétienté peuvent-​ils sincèrement se dire choqués par la description du fléau?

      56 Trouvez-​vous que le sort qui attend les assaillants est atroce et qu’il y a de quoi se scandaliser à la lecture de ce texte? Certains lecteurs de la Bible au sein de la chrétienté se proclameront peut-être choqués par le récit inspiré de cette bataille. Mais n’est-​ce pas là faire preuve d’hypocrisie? Comment ces gens peuvent-​ils sincèrement se dire scandalisés alors que les nations dites chrétiennes, qui reçoivent tout leur soutien, se tiennent prêtes à livrer la bataille finale avec toutes les armes dont s’est enrichi l’appareil militaire moderne: bombes au napalm, gaz toxiques, lance-flammes, projectiles de toutes sortes, qui causent d’effroyables blessures, bombes nucléaires qui font des hécatombes d’êtres humains, etc.? Comment ceux qui soutiennent ces nations et leur conduite en temps de guerre peuvent-​ils décemment faire des reproches à Jéhovah? Ils devraient plutôt être scandalisés à leur propre sujet.

      57. Quelle gravité revêtira l’attaque que les nations vont déclencher contre la Jérusalem céleste?

      57 Tout en réfléchissant à la violence du “fléau dont Jéhovah frappera tous les peuples qui feront du service militaire contre Jérusalem”, n’oublions pas combien sera grave l’action que vont entreprendre les peuples et les nations (Zacharie 14:12). En faisant du service militaire contre la “ville du Dieu vivant, la Jérusalem céleste”, ils s’attaqueront en fait à l’organisation-capitale du grand Théocrate, le Souverain de l’univers. Quelle insolente audace! On ne saurait agir d’une manière plus provocante! Quel outrage à la dignité du plus haut Personnage de l’univers! Ceux qui attenteront aussi impudemment à la souveraineté universelle du grand Théocrate apprendront alors à qui ils ont affaire. “Car notre Dieu est aussi un feu consumant.” “C’est une chose terrible que de tomber entre les mains du Dieu vivant.” (Hébreux 12:29; 10:31). C’est entre les mains de ce Dieu qu’ils tomberont lorsqu’ils déclencheront un service militaire impie contre ce que Dieu appelle “la prunelle de mon œil”. — Zacharie 2:8.

      58. En quel sens “Juda” fera-​t-​il la guerre dans Jérusalem? Qui combattra aux côtés du reste?

      58 Les nations et les peuples, qui seront alors écœurés de la religion, dirigeront leurs coups contre les représentants visibles de la “Jérusalem céleste”, c’est-à-dire contre le reste oint des Israélites spirituels, “qui ont été inscrits dans les cieux”. (Hébreux 12:22, 23.) C’est ce qu’indique la prophétie par ces mots: “Et Juda aussi fera la guerre dans Jérusalem.” (Zacharie 14:14). Aux côtés de ce reste qui mène une guerre spirituelle pour les intérêts de la capitale théocratique de Jéhovah se tiendra la “grande foule” de personnes venues de toutes nations, de toutes tribus et de tous peuples, de personnes qui ont pris position pour le gouvernement théocratique de Jéhovah (Révélation 7:9-17). Comme tous ces gens combattent pour défendre ce que représente la “Jérusalem céleste”, ils ne seront pas touchés par “le fléau dont Jéhovah frappera” tous les assaillants.

      59. Que la prophétie soit à entendre au sens littéral ou non, quel sera l’effet du fléau sur les forces d’assaut?

      59 Que tout ce que la prophétie nous dit sur ce “fléau” soit à prendre à la lettre ou non, une chose est certaine, c’est qu’elles seront bel et bien réduites au silence, les bouches qui s’ouvriront pour proférer des menaces terribles et des cris de guerre effrayants. Les langues auront pourri! Soudain les assaillants auront un voile sur les yeux et se mettront à frapper au hasard, incapables de voir la cible de leurs coups. Leurs yeux auront pourri! Quant aux combattants supérieurement entraînés, ils sentiront soudain leurs muscles perdre toute force et toute élasticité, et cela alors qu’ils se tiendront encore debout sur leurs pieds, prêts pour une action ultime et désespérée. La chair qui enveloppe leur squelette aura pourri! Le fléau frappera encore avec la même soudaineté les chevaux, les mulets, les ânes et tous les autres animaux domestiques qui seront dans leurs camps militaires. Tout l’équipement mobile réuni en vue de l’attaque se trouvera paralysé! — Zacharie 14:12, 15.

      60. Quand Dieu jettera parmi eux la confusion, que feront les assaillants?

      60 À ce tableau terrifiant il faut ajouter la confusion meurtrière que le Dieu Tout-Puissant jettera parmi tous ceux qui tenteront d’attaquer son peuple. Alors se rompra la coalition qu’ils auront formée contre la “Jérusalem céleste” et les guerriers de “Juda”. À la manière de certains gladiateurs qui descendaient dans l’arène coiffés d’un casque qui les empêchait de voir, ils se saisiront les uns les autres par la main et se porteront des coups en aveugles. Ils auront oublié leur but commun. Les intérêts personnels l’emporteront. Leur théorie évolutionniste, celle de “la survivance des mieux adaptés”, prendra le dessus et aura raison de toutes leurs résolutions. La confusion deviendra générale, tandis qu’ils se massacreront entre eux. — Zacharie 14:13.

      61. a) Quels souvenirs convient-​il d’évoquer à ce propos? b) Aux côtés de qui Dieu combattra-​t-​il dans la guerre à venir?

      61 Ce sera là le point culminant de ce “jour-​là”! Jéhovah sera entré en action afin de faire “la guerre contre ces nations, comme au jour où il fait la guerre, au jour du combat”. (Zacharie 14:3.) Voilà qui nous rappelle comment Jéhovah a combattu à la mer Rouge contre les cavaliers et les chars de l’orgueilleux pharaon d’Égypte! Voilà qui nous rappelle le sort que connurent les forces alliées de Moab, d’Ammon et du mont Séir sur la rive occidentale de la mer Morte, au temps du roi Josaphat de Juda (936-911 avant notre ère). Voilà qui nous rappelle enfin comment Jéhovah, par son ange, a fait périr en une seule nuit 185 000 soldats assyriens sous les ordres du roi Sennachérib, qui menaçait Jérusalem aux jours du roi Ézéchias de Juda (Exode 14:1 à 15:21; II Chroniques 20:1-26; II Rois 18:13 à 19:36). Si ces batailles du passé furent impressionnantes, bien plus terrible et bien plus grande sera la guerre que Jéhovah va livrer en faveur de sa souveraineté universelle, “la guerre du grand jour de Dieu le Tout-Puissant”, celle qui éclatera lorsque se sera créée la situation mondiale appelée “Har-Maguédon”. (Révélation 16:13-16.) Dieu combattra alors à la droite de son Messie, de son Fils (Psaume 110:4-6). Voici ce que nous révèle une vision prophétique de ce combat:

      62, 63. a) En quels termes le passage de Révélation 17:12-14 dépeint-​il le combat victorieux du Messie? b) Qu’est-​ce qui sera plus précieux que le butin matériel?

      62 “Et les dix cornes que tu as vues représentent dix rois, qui n’ont pas encore reçu de royaume, mais ils reçoivent autorité comme rois, pour une heure, avec la bête sauvage. Ceux-ci ont une seule et même pensée, et ils donnent donc leur puissance et leur autorité à la bête sauvage. Ceux-ci lutteront contre l’Agneau, mais l’Agneau les vaincra, parce qu’il est Seigneur des seigneurs et Roi des rois. Vaincront également ceux qui sont avec lui appelés, et élus, et fidèles.” — Révélation 17:12-14.

      63 Les seigneurs et les rois de la terre auront beau donner leur puissance et leur autorité aux Nations unies en tant qu’organisation chargée de maintenir sur terre la souveraineté humaine, ils seront vaincus et anéantis par l’Agneau Jésus Christ (Révélation 19:11-21). La souveraineté de Jéhovah sur tout l’univers, terre comprise, sera ainsi justifiée pour toujours. Cette justification divine est en soi la plus précieuse des dépouilles de la victoire. La plus grande question de tous les temps aura été définitivement résolue à la satisfaction de tous les vivants au ciel et sur la terre. Les intérêts du culte pur du seul vrai Dieu vivant auront été préservés pour tous les temps. Ces choses précieuses, les survivants de cette guerre les apprécieront bien davantage que les dépouilles que les ennemis laisseront en abondance: “Et la fortune de toutes les nations alentour sera rassemblée, à coup sûr: de l’or et de l’argent et des vêtements en énorme quantité.” — Zacharie 14:14.

      [Notes]

      a Les membres du Collège central qui furent emprisonnés étaient au nombre de sept. Quatre faisaient partie du comité de rédaction de La Tour de Garde, dont trois étaient aussi membres du conseil d’administration de la Watch Tower Bible and Tract Society, l’un étant le président de la Société, un autre le secrétaire-trésorier et le troisième coauteur du livre “Le mystère accompli”. Outre ces quatre, il y avait l’autre coauteur du livre “Le mystère accompli”, un quatrième membre du conseil d’administration et le surveillant du bureau de la Société. — Voir La Tour de Garde de 1918 dans son édition anglaise du 15 janvier, pages 18, 23, du 15 juin, page 178, du 1er juillet, page 194, et du 15 juillet, page 222. (On notera que les membres du conseil d’administration ne faisaient pas tous partie du comité de rédaction et que les membres du comité de rédaction n’étaient pas tous membres du conseil d’administration.)

      b Le nom de Jésus ou Jeschua est un nom composé. C’est l’abréviation du nom hébreu Jéhoschua, qui signifie “Jéhovah est Salut”. — Nombres 13:16.

  • Une fête internationale dans le Paradis
    Le paradis rétabli parmi les hommes grâce à la Théocratie !
    • Chapitre 22

      Une fête internationale dans le Paradis

      1. Quel effet la victoire divine aura-​t-​elle sur les adorateurs de Jéhovah?

      IL SERA célèbre dans les annales de l’histoire universelle, le jour où la Théocratie de Jéhovah l’emportera sur toutes les nations ennemies. Quant aux adorateurs de Dieu, ils seront transportés d’allégresse à la vue de l’éclatante victoire que le Théocrate universel remportera à Har-Maguédon, lors de la “guerre du grand jour de Dieu le Tout-Puissant”. — Révélation 16:13-16.

      2. a) Que fera-​t-​on des biens matériels? b) Quelle promesse concernant la terre Jésus a-​t-​il faite avant de mourir?

      2 Tous les biens matériels que les survivants rassembleront après la destruction de leurs ennemis internationaux seront employés dans le service du Dieu-Roi Jéhovah. Rien ne sera conservé comme souvenir de guerre (Ésaïe 2:2-4). Ce sera un temps de construction et non de destruction. La terre aura probablement souffert du “service militaire” des ennemis du Royaume messianique de Jéhovah. Les saccageurs égoïstes de notre planète auront été saccagés à leur tour, mais les traces de leurs ravages n’auront pas disparu (Révélation 11:18). Alors s’inaugurera la paix du règne messianique, une paix de mille ans. Peut-​on imaginer temps plus favorable pour panser les blessures de notre globe, pour transformer le champ de bataille qu’il fut en un paradis s’étendant aux “quatre coins” de la terre? Avant de mourir d’une mort sacrificielle, Jésus a fait une promesse concernant la terre, indiquant que le Paradis serait rétabli sur le marchepied de Dieu, sur notre planète.

      3. Quelle réponse Jésus fit-​il au malfaiteur?

      3 Au malfaiteur qui, croyant à la royauté de l’homme juste Jésus, lui avait dit; “Jésus, souviens-​toi de moi quand tu entreras dans ton royaume”, le futur Roi fit cette réponse: “En vérité je te le dis aujourd’hui: Tu seras avec moi dans le Paradis.” — Luc 23:39-43.

      4. a) Après que l’Agneau Jésus Christ aura remporté la victoire sur ses ennemis, que fera-​t-​il pour le domaine terrestre de ses sujets et aussi pour le malfaiteur compatissant? b) Par conséquent, qui connaîtra également les joies du Paradis?

      4 Quand l’Agneau Jésus Christ aura triomphé des “dix cornes” de la bête sauvage de couleur écarlate, il sera incontestablement établi qu’il est entré dans son Royaume et que sa domination s’exerce sur toute la terre (Révélation 17:12-14; 19:11-21). Le temps sera venu d’embellir le domaine terrestre de ses sujets, d’en faire une demeure édénique et de ramener d’entre les morts le malfaiteur d’autrefois. Si cet homme doit connaître les joies du Paradis pour le simple témoignage de sa foi et de sa compassion, à combien plus forte raison la “grande foule” qui survivra à la “grande tribulation” connaîtra-​t-​elle les mêmes joies, en récompense de sa fidélité! — Révélation 7:9-17.

      5. a) Quel genre de Paradis les nations assaillantes avaient-​elle voulu saccager? b) Qui parmi les survivants hériteront le Paradis terrestre?

      5 Le rétablissement du Paradis terrestre ne se fera pas en un seul jour. Il y faudra des efforts et du travail. Et c’est à quoi seront conviés tous les sujets du Royaume théocratique du Messie. Mais le culte pur et sans tache que ceux-ci rendront à Jéhovah n’aura pas à attendre la complète restauration du Paradis pour s’épanouir pleinement. En effet, les sujets terrestres du Christ connaissent déjà les délices d’un Paradis spirituel (II Corinthiens 12:4). S’étant livrés au saccage de la terre jusqu’à la fin de la guerre contre la “Jérusalem céleste”, les ennemis avaient tenté de porter leurs ravages dans le Paradis spirituel des membres du reste oint, celui qui régnait dans leur domaine spirituel sur la terre. Mais ils n’y étaient pas parvenus malgré leurs persécutions et leurs violences. Ils n’avaient pas réussi à en bannir le reste oint et la “grande foule” des adorateurs de Jéhovah. Le Paradis spirituel avait donc survécu à la “grande tribulation” en même temps que ces serviteurs de Dieu. Ce Paradis régnera donc dans le nouveau système de choses. Par la suite, lorsque les membres du reste auront achevé leur œuvre terrestre, ils recevront l’accomplissement de la promesse divine de Révélation 2:7. Mais la “grande foule”, elle, demeurera ici sur terre et héritera le Paradis terrestre. — Psaume 37:11, 37-40; Proverbes 2:21, 22.

      6. a) À quelle condition un Paradis spirituel est-​il possible? b) Quel exemple historique sera suivi par le reste et la “grande foule”?

      6 Un Paradis spirituel ne saurait être possible sans le culte du seul vrai Dieu vivant, le culte pur et véritable, celui qui est conforme aux Saintes Écritures. Pourquoi le grand Théocrate, le Dieu-Roi Jéhovah, ne serait-​il pas adoré pour l’éclatante victoire qu’il aura remportée au profit de sa souveraineté universelle, pour sa victoire qui aura délivré du même coup tous ses adorateurs terrestres du joug de l’organisation non théocratique du Diable? Le patriarche Noé nous a donné l’exemple à cet égard, un exemple dont s’inspireront les survivants de la “grande tribulation”. Après le déluge universel, Dieu dit à Noé et à sa famille de sortir de l’arche. Que fit ensuite Noé? Il offrit aussitôt un sacrifice au Dieu de leur salut. Cela fut agréable à Jéhovah et valut à Noé et aux siens la bénédiction divine (Genèse 8:15 à 9:1). Ce bel exemple sera suivi par le reste oint et par la “grande foule” des survivants. Quand Babylone la Grande et tous les ennemis du vrai culte auront été anéantis, le reste des Israélites spirituels et la “grande foule” auront, dans le nouvel ordre, des raisons encore plus puissantes de faire passer avant toutes choses le culte pur et sans tache de Jéhovah.

      7. Avec quel Paradis les ressuscités devront-​ils se mettre en plein accord? Où devront-​ils se rendre pour le culte?

      7 Le Paradis spirituel resplendira donc d’un éclat incomparable. En saurait-​il être autrement? Tous les humains pour qui le Messie est mort et qu’il fera sortir des tombeaux commémoratifs devront se mettre en plein accord avec le Paradis spirituel (Jean 5:28, 29). Ils devront faire que le culte de Jéhovah prime tout dans leur vie. Ils devront accepter les vérités bibliques et cultiver les fruits de l’esprit saint (Galates 5:22, 23). S’ils sont bien résolus à acquérir la vie éternelle sur une terre édénique, ils devront monter au temple spirituel du Théocrate céleste, pour le culte du Dieu-Roi. S’ils font cela, ils connaîtront une joie infinie et éternelle. Dans la conclusion de la prophétie de Zacharie il est question de cette exigence divine pour tous ces ressuscités. Ceux dont parle ici le prophète ne montèrent pas au temple de Jéhovah avant l’attaque de Jérusalem. Ils ne représentent donc pas des survivants d’Har-Maguédon. Ils apparaissent sur la terre par la suite, en étant ressuscités.

      8. Qu’arrivera-​t-​il à ceux d’Égypte et des autres nations qui ne monteront pas pour adorer Jéhovah et célébrer la fête des Huttes?

      8 “Et il adviendra sans faute que, pour ce qui est de tous ceux qui resteront de toutes les nations qui viennent contre Jérusalem, ils devront alors monter d’année en année pour se prosterner devant le Roi, Jéhovah des armées, et pour célébrer la fête des Huttes. Et il adviendra sans faute que, pour ce qui est de celle qui ne montera pas, d’entre les familles de la terre, à Jérusalem, pour se prosterner devant le Roi, Jéhovah des armées, oui, sur elle ne surviendra pas de pluie torrentielle. Et si la famille d’Égypte ne monte pas et n’entre pas, sur elle non plus il n’y en aura pas. Le fléau surviendra, celui dont Jéhovah frappera les nations qui ne monteront pas pour célébrer la fête des Huttes. Cela sera la punition pour le péché de l’Égypte et le péché de toutes les nations qui ne monteront pas pour célébrer la fête des Huttes.

      9. En ce jour-​là, quelle inscription porteront les clochettes des chevaux? Qu’adviendra-​t-​il des bols et des marmites du pays? Qui ne verra-​t-​on plus au temple?

      9 “En ce jour-​là il y aura sur les clochettes du cheval: ‘La sainteté appartient à Jéhovah!’ Et les marmites à large ouverture dans la maison de Jéhovah devront devenir comme les bols devant l’autel. Et toute marmite à large ouverture à Jérusalem et dans Juda devra devenir quelque chose de saint qui appartient à Jéhovah des armées, et tous ceux qui sacrifient devront entrer et en prendre, et ils devront y faire la cuisson. Et il n’y aura plus de Cananéen dans la maison de Jéhovah des armées, en ce jour-​là.” — Zacharie 14:16-21.

      LES NATIONS AURONT TOUT INTÉRÊT À SE RENDRE À LA FÊTE

      10. Quel effet la victoire de Jéhovah sur les forces assaillantes internationales allait-​elle avoir sur les nations ayant fourni ces armées? Dieu tolérerait-​il une résistance passive de leur part?

      10 On imagine sans peine, d’après l’image prophétique, l’effet qu’allait produire sur les populations non combattantes restées au pays, celles qui avaient fourni les troupes, l’éclatante victoire de Jéhovah sur leurs armées parties à l’assaut de Jérusalem. La victoire divine serait pour tous ces gens de l’arrière la preuve douloureuse que Jéhovah est bien le seul vrai Dieu vivant, le Dieu invincible. Si ce Dieu pouvait infliger à leurs armées coalisées une défaite aussi stupéfiante, que n’allait-​il pas leur faire, à eux, s’ils persistaient dans leur hostilité à son égard et refusaient de le reconnaître? Que n’allait-​il pas leur faire s’ils refusaient de monter à Jérusalem et de se rendre au temple pour se prosterner devant lui comme devant le Roi? Tolérerait-​il une résistance passive de leur part? S’ils n’étaient pas manifestement pour lui, cela ne signifierait-​il pas qu’ils étaient en réalité contre lui? En effet.

      11. Qui est le Dispensateur de la pluie? Qu’adviendrait-​il aux nations (y compris l’Égypte), si elle refusaient de lui rendre un culte?

      11 Jéhovah est le Dispensateur de la pluie, Celui à qui tous doivent faire requête en ces termes: “Demandez de la pluie à Jéhovah, au temps de la pluie du printemps, oui, à Jéhovah qui fait les nuées d’orage, et qui leur donne une averse de pluie, à chacun de la végétation dans les champs.” (Zacharie 10:1). Si les peuples qui avaient fourni les armées assaillantes ne recevaient pas de pluie, comment échapperaient-​ils à la mort? Une sécheresse persistante finirait par créer des conditions écologiques telles que la vie ne serait plus possible. L’ancienne Égypte avait besoin des eaux du Nil pour l’irrigation de ses terres. Mais si Jéhovah ne faisait plus tomber de pluies torrentielles sur les sources du Nil, qu’adviendrait-​il du fleuve divinisé et de ses crues annuelles? Et quand bien même l’Égypte et d’autres pays sauraient se passer de l’humidité du ciel, si jamais ils s’avisaient à ne pas rendre un culte au seul vrai Dieu vivant, ils seraient frappés du même fléau meurtrier que celui qui avait fait des ravages dans les rangs de leurs armées assaillantes. Aucun moyen, donc, d’éluder cette exigence divine. Il fallait, soit qu’ils montent à Jérusalem pour adorer au temple, soit qu’ils meurent. Leurs pays ne feraient pas partie du Paradis terrestre. — Zacharie 14:17-19.

      12. À quelle fête annuelle les nations étaient-​elles tenues de se rendre? Quels sacrifices spéciaux étaient offerts durant cette fête?

      12 Il n’est pas spécifié en Zacharie 14:12-15 si ce fut juste avant la fête juive des Huttes (ou des Tabernacles), qui avait lieu au septième mois lunaire, soit au mois de Tischri, que Jéhovah des armées remporta sa victoire sur les nations assaillantes. Par contre, il était formellement ordonné à toutes les nations de venir célébrer au temple de Jérusalem la fête des Huttes, qui se déroulait chaque année dans cette ville du 15 au 21 Tischri. Il convenait tout particulièrement que les nations se rendent à cette fête pour se prosterner devant le Roi Jéhovah des armées. Au cours de cette fête de sept jours, on immolait soixante-dix jeunes taureaux. On en sacrifiait treize le premier jour, douze le second, le nombre diminuant ainsi d’une unité par jour, de sorte que le septième jour le chiffre tombait à sept.

      13. a) Pourquoi le nombre des jeunes taureaux immolés est-​il significatif? Qui bénéficiera d’un tel sacrifice? b) Si elles veulent obtenir des bénédictions éternelles, à qui les nations doivent-​elles se vouer?

      13 Ces jeunes taureaux semblent avoir été immolés en faveur de toutes les familles de la terre, car il y a soixante-dix chefs de famille qui sont énumérés dans la Genèse, au chapitre dix Ge 10, et cela à propos de la dissémination de la population terrestre après le déluge. Soixante-dix est le produit de sept par dix. Rappelons que dans les Écritures ces deux nombres figurent la perfection, l’état de ce qui est complet, la totalité, tant au point de vue spirituel qu’au point de vue terrestre. Donc, les soixante-dix jeunes taureaux de la fête des Huttes servent symboliquement de sacrifice pour le monde entier des hommes, pour toutes les nations (Nombres 29:12-34; Lévitique 23:33-35; Deutéronome 16:13-15; Exode 23:16). Toutes les nations, sans exception, doivent tourner le dos aux faux dieux, à la fausse religion, tout ce à quoi elles ‘s’étaient vouées’ précédemment (Osée 9:10). Elles doivent désormais se vouer au culte du Dieu-Roi Jéhovah à son temple. Cela leur vaudra des bénédictions éternelles. — I Thessaloniciens 1:9.

      14. Par quoi se caractérisait plus particulièrement la fête des Huttes? En invitant les nations à assister à cette fête, quelle est la volonté de Dieu à leur égard?

      14 Sur les trois fêtes qui se célébraient chaque année à Jérusalem, la fête des Huttes ou fête de la Récolte était la plus joyeuse. Pourquoi, à la fin de l’année agricole, tous ceux qui y assistaient ne se seraient-​ils pas réjouis devant l’abondance des récoltes dont Jéhovah les avait gratifiés? Si grande était la joie qui régnait pendant cette fête de sept jours qu’on disait que celui qui n’avait pas connu cette allégresse ignorait ce qu’est la joie. Le grand Dispensateur de la pluie, celui qui bénit la terre par l’humidité du ciel, désire que toutes les nations soient joyeuses. Si celles-ci lui rendent le culte prescrit, Dieu les bénira d’une joie débordante. Les nations feront donc preuve de sagesse en acceptant l’invitation de venir célébrer la fête des Huttes à son temple. — Deutéronome 32:43; Romains 15:10, 11.

      15. Pourquoi les nations ne doivent-​elles pas se rendre dans quelque Jérusalem terrestre pour célébrer une “fête des Huttes” de sept jours?

      15 Comprenons-​nous la signification de cette image prophétique? Elle n’est pas à prendre à la lettre. Toutes les nations ne doivent pas aller chaque année célébrer la fête des Huttes ou des Tabernacles dans quelque Jérusalem terrestre. La fête des Huttes cessa d’être célébrée dans la Jérusalem du Proche-Orient en l’an 70 de notre ère. Et cela à juste titre, étant donné que depuis l’an 33, l’année de la mort, de la résurrection et de l’ascension de Jésus le Messie, cette fête de sept jours n’avait plus sa raison d’être. Elle faisait partie de la “loi de Moïse”, loi qui possédait une “ombre des bonnes choses à venir”. (Hébreux 10:1; Colossiens 2:16, 17.) Les ombres prophétiques de la Loi mosaïque cédèrent la place aux réalités le jour où le Messie ressuscité apparut en la présence de Dieu et appliqua la valeur de son sang sacrificiel afin de rendre valide la “nouvelle alliance” promise, celle qui introduisait les réalités chrétiennes. C’est donc la réalité, celle que préfigura la ‘fête typique des Huttes’, qu’il convient désormais de célébrer. C’est vers cette réalité que devront venir, sous le règne messianique, tous les rachetés parmi l’humanité, tant les survivants que les peuples morts qui seront ressuscités.

      16. a) Vers quelle Jérusalem les nations monteront-​elles pour célébrer la fête? b) Qu’arrivera-​t-​il à ceux qui refuseront d’y monter?

      16 C’est de “la ville du Dieu vivant, la Jérusalem céleste”, que devront s’approcher tous ceux qui voudront célébrer la fête et qui seront venus de toutes nations, de toutes tribus et de toutes langues. Ils s’en approcheront en ce sens qu’ils reconnaîtront le Royaume messianique céleste. C’est dans la cour terrestre du temple spirituel qu’ils devront venir et c’est là qu’ils devront “se prosterner devant le Roi, Jéhovah des armées”, le grand Théocrate, le Souverain universel. S’ils refusent de quitter leur état antérieur d’hostilité à Dieu pour aller se rassembler humblement dans son temple spirituel, ils encourront le châtiment prévu, parce qu’ils veulent demeurer dans le péché. Le “fléau” divin les frappera. Autrement dit, ils subiront la mort éternelle, qui leur sera infligée par Jésus, le Roi messianique. Sur eux ne tombera aucune “pluie torrentielle”, aucune “pluie” de bénédictions. Ils n’auront point part à la vie féconde du Paradis. — Zacharie 14:17-19.

      LA JOYEUSE RÉCOLTE INTERNATIONALE

      17. a) Que figure l’ancienne fête de la Récolte et quand sera-​t-​elle célébrée? b) Quest-​ce qui se déversera sur tous les humains obéissants? Quelles délices du Paradis goûteront-​ils?

      17 L’ancienne fête des Huttes, la fête de la Récolte, figure le rassemblement au temple spirituel des rachetés de toutes nations, de tous peuples et de toutes langues, afin d’y adorer le Roi Jéhovah des armées. Ce rassemblement se fera durant le règne millénaire du Roi-Prêtre Jésus Christ. Grand Prêtre à la manière de Melchisédek, le Christ officiera en faveur de tous les humains qui viendront au temple spirituel. Tous ceux-là devront reconnaître la “ville du Dieu vivant, la Jérusalem céleste”, pour la capitale de l’organisation théocratique de Jéhovah. Sur tous ces adorateurs tombera une “pluie torrentielle” de bénédictions divines. Pour eux, le Paradis spirituel resplendira de tous les fruits de l’esprit saint de Dieu, fruits qui illumineront leur vie. Pour eux encore, le Paradis terrestre s’épanouira par toute la terre. Les fruits qu’il produira à profusion feront que tous les habitants obéissants de notre planète vivront à jamais dans la perfection. Ces fruits, ils les recueilleront à perpétuité et ils auront donc tout lieu d’adorer et de bénir le Dieu qui a pourvu à cette récolte éternelle, laquelle se fera dans une joie permanente.

      18. Sous quelle image prophétique est-​il indiqué qu’on tiendra pieusement compte du vrai Dieu, même lorsqu’on se servira du cheval?

      18 Quel domaine de fête sera alors la terre! Qu’il sera immense, le rassemblement international des adorateurs de Jéhovah venus célébrer la fête des Huttes ou fête de la Récolte! Comme on sera attentif à la sainteté qui appartient à Jéhovah! Comme ils en tiendront pieusement compte, tous ceux qui seront favorisés de la vie éternelle! Voici des chevaux qui arrivent! Entendez-​vous tinter leurs clochettes? Ils viennent probablement d’Égypte, pays d’où l’on importait régulièrement des chevaux. Ils transportent au centre de culte des adorateurs venus pour la joyeuse fête des Huttes. Même les clochettes sont marquées de l’inscription: “La sainteté appartient à Jéhovah.” Et leur tintement rappelle constamment cette importante vérité. Le cheval sert désormais à des fins pacifiques et non plus pour la guerre.

      19. a) L’inscription sur les clochettes des chevaux rappelle quelle autre inscription? Qu’est-​ce que cela indique en ce qui concerne tous ceux qui proclament la sainteté de Jéhovah? b) À quoi incite cette conscience de la sainteté de Jéhovah?

      19 L’inscription sur les clochettes des chevaux est la même que celle qui figurait sur la “plaque brillante” en or pur du grand prêtre d’Israël, plaque qui était fixée avec un cordonnet bleu sur le devant de son turban. Cette plaque s’appelait le “saint signe de la mise à part”. (Exode 28:36-39; 29:6; 39:30.) Comme cela figure admirablement le fait que de haut en bas, depuis le Grand Prêtre Jésus Christ dans la “Jérusalem céleste” jusqu’à tous ceux qui transportent les adorateurs terrestres au temple spirituel de Jéhovah, tout, oui tout proclame la sainteté du Dieu Très-Haut! Tout semble habité par la conscience que Jéhovah des armées est Dieu et Roi. Tout se fait joyeusement en vue de la sanctification et de la glorification du nom divin. Comme tout cela rapproche l’adorateur du Dieu qu’il honore! Comme cela l’incite à mener une vie qui glorifie Dieu et à s’abstenir de tout ce qui jette l’opprobre sur Jéhovah!

      20, 21. a) En quel sens la marmite à large ouverture de la maison de Jéhovah deviendra-​t-​elle comme le bol devant l’autel? b) Comment, dès lors, nous faut-​il considérer chacune de nos actions?

      20 Même les objets pour un usage commun prennent une signification nouvelle, une valeur inédite. Oui, “les marmites à large ouverture dans la maison de Jéhovah devront devenir comme les bols devant l’autel. Et toute marmite à large ouverture à Jérusalem et dans Juda devra devenir quelque chose de saint qui appartient à Jéhovah des armées, et tous ceux qui sacrifient devront entrer et en prendre, et ils devront y faire la cuisson”. (Zacharie 14:20, 21.) Faut-​il entendre par là que, figurément parlant, les marmites de la maison de Jéhovah ne se feraient plus désormais en airain ou en cuivre, mais en or, soit de la même matière que les bols avec lesquels les prêtres recueillaient le précieux sang des victimes pour le projeter ensuite contre l’autel du sacrifice? On peut retenir cette interprétation. Dans ce cas, cela voudrait dire que même si l’on avait considéré jusqu’ici la cuisson de la viande sacrificielle comme une opération de moindre importance et de moindre valeur que celle consistant à recueillir le sang de l’animal égorgé pour en faire l’aspersion, désormais, dans le nouveau système de choses, ce serait différent. Il n’y aurait en effet plus de différence entre les diverses opérations marquant l’offrande du sacrifice de communion, sacrifice qui se partageait avec Dieu; toutes seraient aussi importantes les unes que les autres.

      21 Ce qui compte, ce n’est pas tant la matière dont est fait tel ou tel récipient que le service qu’il rend et également l’importance que l’on attache à ce service. Que conclure, sinon que toute forme de service et de louange pour Dieu est importante, nécessaire et précieuse? Toute forme de service est appréciée de Jéhovah et considérée par lui comme quelque chose de saint, de sacré. Voilà qui réchauffe le cœur de tous ses adorateurs! Voilà qui nous encourage à regarder chacune de nos actions comme faisant partie de notre culte, donc à tout faire comme si nous le faisions directement pour Dieu! — I Corinthiens 10:31.

      22. À quoi peut encore faire penser le fait de devoir employer des marmites en plus des bols de l’autel?

      22 Mais cette image prophétique peut encore faire penser à autre chose, soit à une importante augmentation du nombre des adorateurs de Jéhovah dans son temple typique, là où ils offrent leurs sacrifices. Dans ce cas, il faudrait égorger tant d’animaux que les bols qui servaient normalement à l’aspersion ne suffiraient plus. Il faudrait recourir aux marmites à large ouverture afin de recueillir tout le sang répandu et de le projeter ensuite contre l’autel (II Chroniques 29:22). Il y aurait également une plus grande quantité de chair à faire cuire, chair qui serait consommée dans les salles à manger du temple. Or, toutes les marmites de la maison de Jéhovah étant exceptionnellement employées pour l’aspersion du sang sur l’autel, on n’aurait plus assez de récipients. Les adorateurs de Jéhovah n’auraient donc plus d’autre ressource que d’aller chercher des marmites ordinaires dans les maisons de Jérusalem et de Juda afin d’y faire cuire au temple toute la chair sacrificielle. C’est ainsi que ces marmites pour un usage commun, domestique, deviendraient “quelque chose de saint qui appartient à Jéhovah”. Elles seraient sanctifiées pour le service divin.

      23. Malgré ce qu’implique l’image de la Jérusalem terrestre, y aura-​t-​il un manque de prêtres dans la “Jérusalem céleste” ou quelque autre pénurie?

      23 Si nous ignorons ce qui se passa exactement dans la Jérusalem typique de l’image prophétique, une chose est certaine: rien ne fera défaut dans le service sacerdotal de la “ville du Dieu vivant, la Jérusalem céleste”. Le Grand Prêtre Jésus Christ et les 144 000 prêtres sous ses ordres se trouveront au complet dans la cité céleste. Ils se révéleront parfaitement compétents pour l’œuvre universelle de guérison, celle qui délivrera l’humanité obéissante des suites funestes du péché et de l’imperfection. Il n’y aura pas de pénurie d’ustensiles, pour ainsi dire. Le sang purificateur du Grand Prêtre Jésus Christ, l’“Agneau de Dieu”, suffira, de par sa valeur rédemptrice, à guérir tous ceux qui se tourneront vers Jéhovah. Pendant les mille ans de son règne, le Christ et les 144 000 associés à sa prêtrise veilleront aux besoins de l’humanité. Et les résultats bénis de son œuvre nous sont révélés dans Hébreux 7:24, 25, en ces termes: “Mais lui, parce qu’il demeure vivant pour toujours, il a sa prêtrise sans aucun successeur. Il en résulte qu’il peut aussi sauver d’une manière complète ceux qui, par lui, s’approchent de Dieu, parce qu’il est toujours vivant pour solliciter en leur faveur.” Lorsqu’il se produira au temple spirituel de Jéhovah un immense accroissement du nombre des adorateurs, par suite de la résurrection des morts, ce ne sera pas un fardeau trop lourd pour lui.

      AUCUN “CANANÉEN” NE TROUBLERA LE CULTE PENDANT LA FÊTE MILLÉNAIRE

      24. a) Quels gens ne se verront pas au temple spirituel pendant la fête millénaire? b) Quelles actions du Christ prouvent qu’il ne tolérera pas leur présence?

      24 Aucun de ceux qui, pendant la fête millénaire, viendront au temple spirituel de Jéhovah n’aura à affronter un barrage de vendeurs d’articles de piété, de gens que l’esprit de lucre pousse à s’enrichir aux dépens des personnes qui veulent adorer Dieu “avec l’esprit et la vérité”. (Jean 4:24.) Le Grand Prêtre céleste de Jéhovah ne tolérera jamais leur présence. Rappelons que lorsqu’il vint sur la terre afin d’y offrir en qualité de grand prêtre son sacrifice humain parfait, Jésus chassa à deux reprises les marchands du temple de Jérusalem. Il intervint une première fois dans la première année de son ministère et une seconde fois quatre jours avant sa mort. Voici ce qu’il nous est dit à propos de sa dernière intervention:

      “Et [faisant une entrée triomphale] il entra à Jérusalem, dans le temple; et après avoir promené son regard sur tout, comme l’heure était déjà tardive, il sortit vers Béthanie avec les douze. Le lendemain, lorsqu’ils furent sortis de Béthanie, (...) ils arrivèrent à Jérusalem. Là il entra dans le temple et commença à expulser ceux qui vendaient et ceux qui achetaient dans le temple, et il renversa les tables des changeurs, ainsi que les bancs de ceux qui vendaient les colombes; et il ne laissait personne transporter quelque ustensile à travers le temple, mais il enseignait et disait: ‘N’est-​il pas écrit: “Ma maison sera appelée maison de prière pour toutes les nations”? Mais vous en avez fait, vous, une caverne de brigands.’ Et les prêtres en chef et les scribes entendirent cela, et ils cherchaient comment le détruire.” — Marc 11:11-18; Ésaïe 56:7; Jean 2:12-17.

      25. À la réalisation de quelles paroles de la prophétie de Zacharie Jésus Christ veillera-​t-​il?

      25 Non moins zélé que par le passé pour la maison ou temple de Jéhovah, le Grand Prêtre Jésus Christ veillera à ce que se réalisent les toutes dernières paroles de la prophétie de Zacharie: “Et il n’y aura plus de Cananéen [marchand ou commerçant] dans la maison de Jéhovah des armées, en ce jour-​là.” — Zacharie 14:21.

      26. a) Pourquoi le “Cananéen” sera-​t-​il indésirable à la maison de Jéhovah? b) Par quoi la terre sera-​t-​elle sanctifiée?

      26 L’appellation Cananéen est synonyme de “commerçant” ou “marchand”. (Proverbes 31:24; Job 41:6; voir Néhémie 13:15-21.) Les gens de cette sorte, qui cherchent à réaliser un bénéfice sur la chose la plus sacrée de la terre, le culte du seul vrai Dieu vivant, seront indésirables dans la cour terrestre du temple spirituel, donc indésirables sur la terre qui est le marchepied de Dieu. D’ailleurs, on n’en rencontrera aucun, de ces Cananéens, pas plus qu’on ne verra des imposteurs en matière de religion. Sous toutes les latitudes s’enseignera et se pratiquera la religion pure et sans tache, et c’est grâce à cela que notre planète sera sanctifiée. Jéhovah sera connu et adoré partout (Ésaïe 11:9). Il est saint, et ses adorateurs par toute la terre seront saints comme leur Dieu. — I Pierre 1:16.

      27. a) Quel privilège particulier la “grande foule” des survivants aura-​t-​elle durant la célébration millénaire de la fête? b) Qu’obtiendront tous ceux qui se consacreront au culte de Jéhovah?

      27 “D’année en année”, tous ceux qui boiront des “eaux vives” jaillies de la “Jérusalem céleste” célébreront avec allégresse au temple spirituel de Jéhovah la fête millénaire des Huttes (Zacharie 14:8, 16). La vision de la “grande foule”, celle dont il est question dans le dernier livre de la Bible, vision qui nous montre des gens de toutes sortes se tenant devant Dieu avec des palmes dans leurs mains, correspond à ce qui se passait au temple de Jérusalem lors de la fête des Huttes, notamment au dernier jour (Révélation 7:9). La “grande foule” des survivants de la “grande tribulation” connaîtra une joie particulière. En effet, tous ces survivants auront le privilège d’aider les milliards de ressuscités à se rendre à la fête. C’est ainsi que tous ceux qui se consacreront au culte du Roi Jéhovah obtiendront le droit à la vie sans fin sur une planète édénique administrée par la Théocratie de Jéhovah.

      28. Vers quoi tous les adorateurs de Jéhovah doivent-​ils porter les regards?

      28 Vous tous qui adorez Jéhovah, le Souverain Maître, portez vos regards vers l’avenir et voyez la transformation du “marchepied” terrestre de Dieu. Voyez comme la terre est devenue belle! C’est devenu un domaine splendide et pacifique qui réjouit même l’œil du Créateur. C’est devenu un Paradis où poussent toutes sortes d’arbres et de plantes agréables à la vue et produisant une nourriture qui maintient les créatures humaines dans la perfection. L’ordre que Dieu donna en Éden au premier couple a été exécuté, savoir: “Remplissez la terre, et soumettez-​la, et tenez dans la soumission les poissons de la mer, et les créatures volantes des cieux, et toute créature vivante qui se meut sur la terre.” Toute la planète est peuplée d’êtres humains qui sont agréables à Dieu, de personnes parvenues à la perfection physique, mentale et morale et qu’il plaît au grand Théocrate de reconnaître pour ses fils et ses filles, grâce à l’Agneau Jésus Christ.

      29. À qui tous les habitants de la terre attribueront-​ils leur salut? Quelle sera la réponse des habitants du ciel?

      29 C’est la fin du dernier jour de la semaine divine des sept jours de sept mille ans de la création. Le Dieu Créateur regarde tout ce qu’il a fait et voici que cela est “très bon”. (Genèse 1:28 à 2:3.) Le ciel tout entier observe la terre devenue parfaite et prête l’oreille. Les séraphins, les chérubins et les anges ont le cœur rempli d’admiration pour le grand Théocrate, car ils constatent que tous les habitants de la terre manifestent une attitude de respect. Voici que montent des louanges en l’honneur du Créateur. Les multitudes célestes tressaillent d’allégresse en entendant la population terrestre dire avec la “grande foule”: “Le salut, nous le devons à notre Dieu qui est assis sur le trône, et à l’Agneau.” À quoi les habitants des cieux répondent: “Amen! La bénédiction, et la gloire, et la sagesse, et l’action de grâces, et l’honneur, et la puissance, et la force soient à notre Dieu à tout jamais! Amen.” — Révélation 7:9-12.

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