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Pourquoi y a-t-il une crise de l’énergie ?Réveillez-vous ! 1972 | 8 décembre
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double tous les dix ans, les combustibles fossiles seront épuisés d’ici quarante ans !
Ils commencent à s’épuiser
Le taux de consommation des combustibles fossiles effraie bien des gens. Selon certaines autorités en la matière, ces combustibles seront épuisés dans ‘un peu plus d’une génération’. En 1969, dans un rapport adressé au président des États-Unis, l’Académie nationale des sciences fit la prédiction suivante : “D’ici une cinquantaine d’années, toutes les réserves de pétrole et de gaz naturel auront disparu.”
Toutefois, cette prédiction qui date de trois ans pourrait bien s’avérer trop optimiste. Les réserves de gaz naturel s’épuisent déjà. Au mois de février, dans un rapport administratif, la Commission fédérale de l’énergie fit remarquer que la pénurie qui a commencé l’année dernière “a marqué un tournant dans l’histoire ; l’industrie du gaz naturel ne peut plus se développer sans se soucier des problèmes d’approvisionnement”. Le rapport conclut en disant : “Les autres combustibles devront supporter le poids de cette défection.”
Cependant, aux États-Unis, les approvisionnements en pétrole sont également insuffisants. Déjà un quart du pétrole est importé, c’est-à-dire environ 600 millions de litres en moyenne chaque jour. Mais selon un récent rapport du département de l’Intérieur, ces importations auront doublé en 1980.
Le pétrole étranger
Bien qu’on ait découvert du pétrole en Alaska, les principaux gisements connus se trouvent hors des États-Unis, principalement au Moyen-Orient. C’est pourquoi Hollis M. Dole, secrétaire adjoint à l’Intérieur, déclara qu’il faudra “aller là où se trouve le pétrole, en Afrique et au Moyen-Orient, pour faire face au déficit en combustible”.
Cette dépendance croissante vis-à-vis du Moyen-Orient ne fait qu’accentuer la crise de l’énergie. C’est dans ce sens que s’exprima le New York Times du 7 décembre 1971. Nous lisons :
“La commission des Services publics a affirmé que ‘les réalités politiques’, y compris ‘le conflit latent entre Arabes et Israéliens’, rendent la situation des compagnies d’électricité de plus en plus difficile. Elles risquent de se trouver à court de pétrole. Presque tout le pétrole est importé.”
Le Miami Herald écrit également : “Le pétrole du Moyen-Orient est si important que les États-Unis courraient volontiers le risque d’une guerre nucléaire pour le protéger.” En effet, les nations d’aujourd’hui n’hésiteraient pas à faire la guerre pour le pétrole, ce pétrole si nécessaire à la bonne marche de l’industrie, ce pétrole qui fait fonctionner les voitures et grâce auquel nous avons la télévision et la lumière.
Mais pourquoi le charbon ne peut-il pas remplacer le pétrole comme principale source d’énergie ? Les États-Unis ont encore, dit-on, de grandes quantités de charbon.
Y a-t-il abondance de charbon utilisable ?
Le problème réside dans le fait que la plupart du charbon a une trop forte teneur en soufre. Les lois d’un nombre croissant de villes ne permettent pas qu’on utilise un charbon contenant plus de 1 pour cent de soufre. C’est pourquoi, dans les centrales thermiques, on remplace de plus en plus le charbon par des combustibles moins polluants, pétrole et gaz naturel. Contrairement à ce que certaines personnes semblent penser, l’homme ne sait pas comment éliminer les polluants sulfureux du charbon ou du pétrole. Dans son message sur l’énergie qu’il prononça le 4 juin 1971, le président Nixon donna l’explication suivante :
“Une difficulté majeure dans notre programme pour l’énergie propre vient du fait que nous ne savons pas comment brûler le charbon ou le pétrole sans décharger dans l’atmosphère leurs composants sulfureux. Nous devons trouver de nouveaux procédés nous permettant d’éliminer le soufre avant qu’il ne soit rejeté dans l’atmosphère.”
Il existe, il est vrai, du charbon ayant une faible teneur en soufre. Mais il est très vraisemblablement près de la surface du sol. Il faut donc l’exploiter à ciel ouvert. Cette méthode détériore à tel point le paysage qu’on a proposé des lois l’interdisant.
L’exploitation du charbon qui se trouve dans les profondeurs de la terre est plus difficile et plus coûteuse. Ce charbon a probablement une haute teneur en soufre. C’est pourquoi T. F. Bradshaw, président de la société Atlantic Richfield, fit la remarque suivante : “Du moins dans l’immédiat, on doit considérer comme insuffisantes les quantités de charbon dont nous disposons, et cela malgré ces importantes réserves.”
Un dilemme
L’humanité se trouve devant un véritable dilemme. La société industrialisée d’aujourd’hui a besoin de grandes quantités d’énergie. Cependant, les réserves de combustibles, surtout les moins polluants, sont en train de s’épuiser. Si on emploie le combustible disponible, les hommes seront lentement empoisonnés par la pollution. Si on ne l’emploie pas, la société industrialisée mourra lentement, faute d’énergie.
Manifestement, les hommes choisiront le parti le plus dangereux pour maintenir leur mode de vie. C’est pourquoi, bien que connaissant la gravité de la pénurie des combustibles fossiles, S. David Freeman, ancien conseiller à l’énergie auprès du président Nixon, déclara :
“La raréfaction des réserves d’énergie ne constitue pas le problème le plus crucial. (...) La quantité d’oxyde de carbone et d’autres polluants projetée dans l’atmosphère pendant les deux dernières décennies est telle qu’on peut s’attendre à des modifications fondamentales de l’environnement.”
Il est évident qu’un changement est nécessaire et urgent. Les méthodes de production d’énergie doivent être remplacées ; c’est là un fait généralement reconnu. Il semble même que ce changement soit déjà en cours puisqu’on dispose actuellement de l’énergie nucléaire. Les États-Unis ont pratiquement choisi cette solution.
Toutefois, l’énergie nucléaire est-elle sûre ? Est-ce là un choix avisé ? Comment l’énergie nucléaire produit-elle de l’électricité ? Ces questions seront examinées dans un prochain numéro.
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Il partage la vérité le “Jour du partage”Réveillez-vous ! 1972 | 8 décembre
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Il partage la vérité le “Jour du partage”
Les élèves d’une école primaire de Washington furent invités à participer au “Jour du partage”. Ce jour-là, des élèves choisis à l’avance devaient apporter quelque chose de chez eux, afin de le partager avec leurs camarades. Quand vint son tour, le jeune Jimmy, âgé de neuf ans, dont la mère est témoin de Jéhovah, se demanda ce qu’il pourrait bien apporter et partager avec ses compagnons.
Avec la permission de son institutrice, il apporta à l’école un exemplaire du livre Du paradis perdu au paradis reconquis. Sa mère s’était servie de ce livre pour lui expliquer la Bible. L’institutrice fut enchantée et ‘partagea’ avec toute la classe le chapitre “Comment l’homme survécut à un déluge universel”. Elle trouva cette lecture si intéressante, et c’était aussi l’avis des enfants, qu’elle lut encore le chapitre suivant, “Dieu promet à son ami de bénir toutes les familles humaines”.
Quand on connaît une bonne nouvelle, une nouvelle vitale, n’est-il pas logique de vouloir la partager avec autrui ?
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