Coup d’œil sur le monde

Complot au Malawi

Selon le périodique To the Point International, deux fonctionnaires du Malawi ont été accusés récemment d’avoir comploté contre la vie du président Banda. Il s’agit de l’ancien chef de la Sûreté et d’un homme qui était à la fois ministre d’État et secrétaire général du parti du Congrès, le parti au pouvoir. L’article précise que ces deux hommes étaient “responsables dans une large mesure des épurations politiques effectuées ces dernières années et aussi des cruelles persécutions infligées aux Témoins de Jéhovah. (...) Outre la chasse aux sorcières à laquelle les Témoins de Jéhovah ont été soumis, principalement parce qu’ils refusent d’adhérer au parti du Congrès (parti unique du pays), la campagne de terreur frappait quiconque se voyait accusé d’actes subversifs ou de critiques à l’égard du gouvernement”.

Les Témoins et la liberté au Canada

À propos des persécutions que subirent les Témoins de Jéhovah au Canada entre 1939 et 1956, à l’instigation de l’Église catholique et de certains membres du clergé protestant, le Star de Toronto a publié dernièrement un article qui déclarait que les Témoins “ont exercé une influence très saine sur la vie des Canadiens”. D’après ce journal, “l’histoire des Témoins de Jéhovah du Canada est un récit de tribulations cruelles, quoique passagères, jusqu’à la victoire finale. (...) En se défendant contre ces persécutions honteuses, ils ont établi non seulement leurs propres droits, mais ils ont encore clairement défini les droits de tous les Canadiens. Les procès intentés contre eux produisirent une série d’arrêts qui ont contribué notoirement à la définition de la liberté au Canada. (...) Tous les Canadiens ont une dette de reconnaissance envers les Témoins de Jéhovah”.

Une “mer communautaire” déjà menacée

Les ministres des neuf pays du Marché commun se réunirent l’automne dernier à Luxembourg, puis à La Haye, afin de créer une zone de pêche commune essentiellement en mer du Nord, qui, depuis le 1^er janvier 1977, est devenue une sorte de “mer communautaire”. Ce projet a pu être réalisé parce que les pays riverains ont porté à 200 milles marins (370 kilomètres), au large de leurs côtes, la limite de la zone contrôlée par les neuf pays de la CEE. Relativement peu profonde, la mer du Nord est extrêmement riche en plancton et, de ce fait, elle est l’une des mers les plus poissonneuses du monde. Ces dernières années, on y a pêché quelque 3 millions de tonnes de poissons par an. Mais ce “réservoir communautaire” de nourriture se trouve déjà menacé. D’abord, la pêche intensive moderne a diminué dangereusement les réserves de poissons. Ainsi, alors que 900 000 tonnes de harengs ont été pêchées en 1966, dix ans plus tard et malgré des efforts accrus, la prise totale est trois fois moins importante. D’autre part, la pollution, surtout des zones côtières où les poissons frayent, menace sérieusement plusieurs espèces. Enfin, l’exploitation des puits de pétrole en mer du Nord constitue un autre danger, comme l’a prouvé l’accident de la plate-forme norvégienne Ekofisk, dont le puits a vomi plusieurs dizaines de milliers de tonnes de pétrole sur la surface des eaux, couvrant plusieurs milliers de kilomètres carrés. À ce sujet, Le Monde a écrit : “Les capacités de régénération de l’environnement sont considérables. La nature sait être aussi généreuse que marâtre. Mais l’homme ne connaît pas où se situe le seuil à partir duquel la mort l’emporte, celle du plancton par exemple. La ‘roulette russe’ n’a jamais été une méthode de gestion très saine de l’existence.”

Mesures contre “les pollueurs des mers”

Selon les statistiques publiées par l’Académie des sciences des États-Unis rien qu’en 1973, six millions de tonnes de pétrole furent déversées sur les mers et les océans de la terre. Afin d’alerter l’opinion et de recommander certaines mesures, 250 experts représentant 80 pays se sont réunis récemment à Paris sous l’égide du Programme des Nations unies pour l’environnement. Il y a été révélé que sur les six millions de tonnes de pétrole répandues chaque année sur la mer, plus de deux millions sont rejetées à la mer par des bateaux, — principalement des tankers, — qui procèdent au lavage des cales et des cuves. Plusieurs centaines de milliers de tonnes de pétrole se répandent sur la mer lors d’accidents survenant à des pétroliers. Afin de parer à ce danger, le gouvernement américain va imposer de nouvelles règles de construction aux tankers utilisant les ports des États-Unis. Les pétroliers devront comporter une coque à double fond et des ballasts séparés et bien protégés. Cette nouvelle réglementation s’appliquera progressivement sur une période de cinq ans à tous les pétroliers de plus de 20 000 tonnes. En France, l’Assemblée nationale a approuvé deux projets de loi qui obligent les propriétaires de navires à contracter une assurance spéciale pour les dommages résultant de la pollution par les hydrocarbures.

Paul VI déplore la baisse du nombre des prêtres

Selon les statistiques officielles du Vatican, en 1976, 86 510 séminaristes dans le monde entier se préparaient à devenir prêtres, c’est-à-dire quatre mille de moins qu’en 1975. En France, il y a eu 136 ordinations en 1976, contre 161 en 1975. Déplorant cet état de choses, le pape Paul VI a déclaré, à l’occasion de la Journée mondiale de prières pour les vocations : “Nous n’hésitons pas à vous le dire : la vocation est aussi sacrifice. (...) La crise de vocations ne cache-​t-​elle pas la peur du sacrifice ? Pasteurs, parents et éducateurs, sachez aussi guider les jeunes et les âmes généreuses vers la libre et joyeuse acceptation du sacrifice.” Le pape a demandé aux catholiques de partager son “angoisse apostolique” au sujet de la baisse du nombre des prêtres et des séminaristes. Il a avoué : “S’il y a une crise des vocations, il y a avant tout une crise de la foi.”

Publicité pour la prêtrise

Le très sérieux Wall Street journal a révélé qu’aux États-Unis l’Église catholique a entrepris une campagne de publicité afin de remédier au manque de vocations. Elle fait passer des annonces dans la presse, y compris les journaux universitaires. En outre, elle a fait diffuser par trente-deux chaînes de télévision une séquence publicitaire que le journal financier a décrite comme suit : “Le visage d’un jeune homme sérieux apparaît sur les écrans. Il dit : ‘La jeune fille avait treize ans. Nous l’avions trouvée sur le seuil d’une maison. Sa mère l’avait blessée avec un ouvre-boîtes et jetée à travers une porte vitrée. Nous avons nettoyé ses plaies. Je lui ai trouvé un nouveau foyer. J’ai pu l’aider ; c’est un sentiment agréable.’ (...) Quand il a fini de parler, une voix profonde ajoute : ‘C’est un prêtre. Quel autre travail vous permet de faire autant de bien ? Si vous y avez pensé, écrivez à l’adresse suivante.’” Il paraît que cette campagne de publicité a suscité, dans tout le pays (213 millions d’habitants), une réponse par jour !

Chirurgie sans transfusion sanguine

Selon le périodique Parade le chirurgien new-yorkais Teruo Hirose “a déclaré discrètement qu’il n’a jamais perdu un seul patient faute d’avoir administré une transfusion sanguine”. Or, ce chirurgien a opéré 4 500 Témoins de Jéhovah sans recourir au sang, et plusieurs milliers d’autres malades, presque toujours sans administrer une transfusion sanguine. L’article de la revue Parade ajoute : “L’expérience que le docteur Hirose a acquise sur les Témoins de Jéhovah a profité aux autres malades, car une transfusion comporte toujours un risque, même minime, d’hépatite ou d’autres réactions défavorables.” Et, toujours selon cette revue, le docteur Hirose est d’avis qu’une transfusion “peut souvent être évitée grâce à une bonne technique opératoire. Que le patient soit Témoin de Jéhovah ou non, ce chirurgien recourt rarement à la transfusion sanguine, même pour des pneumectomies”.

Soulignant le danger des transfusions sanguines, le périodique Family Health a révélé qu’aux États-Unis, “au cours des dix dernières années, on estime à 30 000 le nombre de personnes qui sont décédées à la suite d’une hépatite virale contractée lors d’une transfusion sanguine, et des milliers d’autres malades ont le foie irrémédiablement endommagé pour la même raison”.

Attention aux “pilules à bronzer”

Sous le titre “La pilule à bronzer : un leurre et une fausse protection (contre les rayons solaires)”, Le Figaro a publié la mise en garde suivante : “Deux produits récents proposent l’obtention d’une peau colorée par la prise de comprimés. Il s’agit de caroténoïdes qui déterminent une pigmentation cutanée rose orangé analogue à celle que procure la consommation régulière de carottes. (...) Cependant, à cause du nom même des produits, il existe un risque, celui que les utilisateurs croient avoir acquis une pigmentation protectrice contre le rayonnement solaire alors qu’il n’en est rien. Ce hâle n’a en fait rien à voir avec le bronzage solaire et n’assure aucune protection contre les brûlures. Il faut mettre en garde les utilisateurs contre l’illusion que la pigmentation obtenue permet des expositions prolongées au soleil sans risques. Pour se protéger des coups de soleil le plus sûrement possible, c’est aux filtres antisolaires qu’il faut avoir recours. (...) Il faut rappeler que les expositions prolongées et répétées aux ultraviolets solaires ou artificiels, telles qu’elles sont pratiquées de nos jours pour des raisons de mode esthétique, aboutissent à des altérations cutanées se révélant après vingt ou trente ans et consistant essentiellement en une perte d’élasticité et un épaississement de la peau qui évoque ce que l’on observe lors du vieillissement. Les rides précoces seront la rançon des teints bronzés à la mode aujourd’hui.”