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Les problèmes de vos enfants à l’écoleRéveillez-vous ! 1974 | 8 juin
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Les problèmes de vos enfants à l’école
DANS le passé, l’école jouait un rôle important dans la croissance d’un enfant. Mais elle était alors beaucoup plus qu’un simple établissement d’enseignement, où l’on remplit le cerveau des élèves.
Jonathan Edwards, philosophe américain expliquait qu’à son époque (au dix-huitième siècle) l’éducation signifiait “la discipline pour les devoirs de la vie, la discipline des lois morales et naturelles de la vie, la discipline du modèle de vie du grand Exemple”. De son temps, l’éducation morale était considérée comme plus importante que l’acquisition des connaissances.
Les choses ont bien changé aujourd’hui. Peu de jeunes gens vont maintenant à l’école pour recevoir une éducation morale. L’ambiance des écoles est totalement différente. En quoi cela affecte-t-il vos enfants ? Quels problèmes rencontrent-ils à l’école ?
L’indifférence pour l’étude
L’indifférence pour l’étude est sans doute l’un des problèmes que rencontre votre enfant à l’école. Dans son livre La discipline à l’école à l’ère de la rébellion (angl.), Knute Larson explique que le problème le plus difficile que rencontrent les enseignants est peut-être celui qui consiste “tout simplement à faire taire les jeunes”. Bel Kaufman, professeur, demanda : “Comment surmontez-vous l’indifférence ? (...) Ces jeunes filles sont complètement apathiques. Je leur demande ce qu’elles aimeraient faire ; je leur propose différents choix. Elles s’assoient là et attendent la fin du cours.” Décrivant la situation actuelle dans les écoles, ce professeur la qualifie de “sinistre” et d’“effrayante”.
Pourquoi tant d’élèves sont-ils aujourd’hui indifférents envers les études ? Tout d’abord, certains enfants ont un point de vue matérialiste sur l’éducation. Ils ne s’intéresseront qu’à des matières susceptibles de leur procurer des avantages pécuniaires. Knute Larson fait cette remarque : “Mis à part les travaux pratiques ayant un rapport direct avec le travail, la plupart des élèves du secondaire considèrent le programme d’instruction comme une perte de temps.”
D’autres jeunes gens ne veulent rien apprendre. D’après eux, ‘le monde doit leur procurer un moyen d’existence’, et ils ne voient pas la nécessité d’acquérir certaines aptitudes qui leur permettraient plus tard de subvenir eux-mêmes à leurs besoins. Ces jeunes gens vont à l’école parce qu’ils y sont obligés ou pour y provoquer le désordre.
Conséquence néfaste de cette indifférence pour les études, de nombreux enfants n’apprennent pas à bien lire. Un article paru dans le Morning News de Dallas, du 24 juin 1973, disait : “Récemment, selon les estimations officielles, lors de la remise des diplômes aux élèves de Dallas ayant terminé leurs études, 500 à 1 000 sur 9 000 sont montés sur une scène pour recevoir un diplôme qu’ils étaient incapables de lire correctement.”
Bien sûr, ce n’est peut-être pas entièrement la faute des enfants. Certaines méthodes utilisées pour apprendre à lire se sont en effet révélées tout à fait inefficaces et ont été combattues par des éducateurs. Récemment, un étudiant de San Francisco a déposé une plainte et réclamé un million de dollars à la ville et à l’État parce qu’il a terminé ses études secondaires sans être capable de lire convenablement.
Votre enfant sait-il bien lire ? Comment est-il affecté par l’ambiance qui règne à l’école ? Avez-vous récemment visité son école et parlé à ses maîtres ? Plus important encore, avez-vous parlé avec votre enfant de ce qu’il fait à l’école ? Quand les parents s’intéressent à ce qu’ils font, les enfants en retirent des bienfaits.
L’attitude des élèves envers l’autorité
Jusqu’à ces dernières années, l’école contribuait à inculquer chez les jeunes gens le respect de l’autorité. Mais ce n’est plus le cas maintenant. Un éducateur des États-Unis déclara :
“Alors que nous avancions dans les années soixante-dix, une formidable rébellion de la jeunesse a commencé à se propager des universités aux écoles secondaires.”
L’ancien sous-directeur d’une école secondaire de Peoria (États-Unis) a comparé ce qui se passait autrefois dans son école à ce que l’on voit aujourd’hui ; il a écrit :
“Je sais que de mon temps il y avait un peu de chahut à l’école, mais pas d’une manière organisée comme maintenant pour affaiblir ou saper l’autorité du professeur ou le respect qui lui est dû. (...) Il y a une aggravation incontestable de l’attitude d’un grand nombre d’élèves. (...) Il semble qu’il n’y ait plus ni discipline ni principes. (...) Quand j’entrais dans une salle de classe où il y avait un peu de bruit, le calme revenait en quelques secondes. Je représentais l’autorité. Mais ce n’est plus le cas. (...) Ils ne respectent plus l’autorité.”
Ce n’est pas parce que les professeurs n’enseignent pas aux enfants le respect de l’autorité. Mais comment un enfant peut-il concilier ce qu’on lui enseigne avec ce qu’il voit faire par les adultes ? Par exemple, s’il voit les agents de police, les pompiers, d’autres fonctionnaires, peut-être même son professeur, se mettre en grève et violer la loi pour obtenir une augmentation de salaire, ne conclura-t-il pas que la rébellion est le seul moyen pour réussir ?
De nos jours, le mépris de l’autorité se voit également dans les écoles primaires. Une institutrice, qui a pris sa retraite prématurément pour cette raison, expliqua : “Le langage de certains [des enfants les plus jeunes] est une des raisons. Dans certains cas, c’est à peine croyable.” Un professeur d’une école secondaire qui a, lui aussi, pris sa retraite anticipée déclara : “Ils se plaignent de tout, par exemple des règles sur la tenue, et ils traînent dans les couloirs, ressemblant à des animaux, (...) pieds nus (...). C’est vraiment déprimant.”
La rébellion contre l’autorité ne se voit pas seulement dans les salles de classe. Bien souvent, les jeunes gens méprisent l’autorité de la police et du gouvernement. Un élève d’un lycée de New York déclara : “Pour les jeunes, la police ne sert à rien. Si deux bandes ont envie de se bagarrer, les jeunes pensent que la police n’a pas à intervenir ; cela ne la regarde pas.” À propos du gouvernement, il ajouta : “Beaucoup de jeunes gens pensent qu’ils doivent être leurs propres maîtres.”
La violence et le vandalisme
Dans notre génération, les jeunes subissent une influence beaucoup plus mauvaise qu’au cours de n’importe quelle époque du passé. Chaque jour, les journaux parlent de la guerre ou des nations qui atteignent leurs objectifs par l’agression ou d’autres moyens sournois. Les enfants passent des milliers d’heures devant la télévision dont les programmes mettent en évidence la violence, le crime et le sadisme. Cette influence se manifeste dans la conduite des écoliers.
Dans The Register d’Orange County, en Californie, on pouvait lire : “Aujourd’hui, les journaux qui rapportent des voies de fait, des actes de vandalisme, des vols à la pointe du couteau, des agressions et des viols ne parlent pas des bas-fonds, mais de nos écoles, de nos enfants.”
Les journaux rapportent des échanges de coups de feu et des bagarres au couteau dans les salles de classe et les cours d’école, des viols et même des représailles contre des professeurs. Au cours de 1971 le Comité de la santé et de l’éducation du Conseil de la ville de New York a signalé 5 700 crimes importants impliquant l’usage de la drogue, dont des agressions et des viols sur la personne d’étudiants et de professeurs. Un rapport spécial, intitulé “Vandalisme et violence”, disait : “Enseigner dans une école est deux fois plus dangereux que travailler dans une aciérie (...). Il est constamment nécessaire de discipliner des élèves agressifs, ce qui, dans certaines écoles, prend 50 à 75 pour cent du temps des professeurs.”
Dans de nombreuses écoles, les vestiaires sont devenus des arsenaux dangereux. Parlant de ses camarades de classe, un écolier de New York déclara : “À l’école, pratiquement tout le monde porte un pistolet ou un couteau.” Le directeur d’une école secondaire fit cette remarque :
“Dans les vestiaires, où nous trouvions auparavant des pistolets à eau et du chewing-gum, nous trouvons maintenant de ‘l’herbe’ [la marijuana], des pics à glace et des pistolets. L’élève qui désire venir à l’école pour apprendre se trouve rapidement dans un climat de peur. (...) Une minorité terrorise la majorité.”
La violence n’existe pas seulement dans les écoles secondaires et les universités. Les jeunes écoliers doivent aussi l’affronter.
De nos jours, les écoliers sont régulièrement confrontés au vandalisme. Le rapport Vandalisme et violence disait : “Ces dernières années, le vandalisme et la violence à l’école, qui caractérisaient autrefois les ‘mauvais garçons’ et les ‘malades’, ont atteint l’ampleur d’un problème national.”
Dans certaines régions, on intimide les étudiants pour les inciter à faire partie d’une bande. Un élève d’une école secondaire déclara : “Si quelqu’un paraît fort, une bande va ‘l’incorporer’. Tout d’abord, on lui demandera d’en faire partie. Ensuite on l’obligera à en faire partie. Qu’il accepte ou non, on le rossera.” La crainte ou le désir d’être acceptés par les autres élèves en incitent beaucoup à faire ce qu’on leur demande.
La drogue et l’impureté sexuelle
La toxicomanie est un autre problème que vos enfants doivent affronter à l’école. En 1972, un rapport gouvernemental de Sydney, en Australie, déclara qu’“il se peut qu’en Nouvelle-Galles du Sud plus de 50 000 écoliers aient essayé des drogues dures”. Le rapport disait encore que dans les écoles secondaires de cette province 85 pour cent des élèves s’étaient vu offrir de la marijuana ou d’autres drogues “douces”. Une femme, agent d’une brigade antidrogue, qui déclara avoir travaillé pendant plus de trois ans dans les écoles de New York, fit cette remarque : “En général, l’école est une sorte de refuge pour la drogue. On y fait de bonnes affaires.” Elle affirma que dans certaines écoles 90 pour cent des élèves utilisaient de la drogue, d’une sorte ou d’une autre. Même des enseignants ont été arrêtés pour avoir incité des élèves à en prendre.
Certaines écoles ont pris des mesures pour combattre la toxicomanie parmi les élèves. Mais ce problème est si grand que vos enfants devront sans doute y faire face d’une manière ou d’une autre. Seront-ils prêts à résister avec succès à la tentation d’essayer ?
La question des mœurs est un autre problème que vos enfants peuvent rencontrer à l’école. De nombreux enseignants et étudiants ont adopté la prétendue “nouvelle morale”. Il est courant que des adolescents non mariés aient des relations sexuelles. Pour eux, c’est “vivre avec son temps”.
Des discussions en classe excessivement précises sur les questions sexuelles donnent souvent une mauvaise direction aux jeunes esprits. Ces discussions sont souvent basées sur le point de vue personnel des enseignants. Certains d’entre eux approuvent et encouragent même les relations entre gens non mariés, l’homosexualité, la masturbation et d’autres perversions sexuelles. Après une telle discussion en classe, une fillette de huit ans est rentrée chez elle et a dit à sa mère : “Quand pourrai-je commencer à faire ces choses ?”
Évidemment, certains enseignants déplorent l’immoralité pratiquée si ouvertement de nos jours, et les écoliers ne subissent pas les mêmes pressions dans toutes les écoles. Mais qu’en est-il de celle que fréquentent vos enfants ? Savez-vous exactement quelles difficultés ils y rencontrent ? Vous le devriez. La meilleure façon de le savoir consiste à en parler avec eux.
Les cours scolaires
Les écoliers peuvent rencontrer encore d’autres difficultés variées. Les cours eux-mêmes peuvent présenter des problèmes. Par exemple, des enfants dont la religion est différente de celle de la majorité de leurs camarades peuvent être confrontés à des coutumes et à des pratiques incompatibles avec ce qu’on leur enseigne au foyer. Ceux qui ont été strictement instruits dans les principes de la Bible peuvent rencontrer des problèmes au moment des fêtes qu’ils savent être d’origine païenne. Les professeurs s’attendent parfois à ce que toute la classe participe à des activités liées à ces fêtes. Mais la conscience de certains élèves peut leur interdire d’y participer. Il est alors possible que d’autres élèves se moquent d’eux.
L’enseignement très répandu de l’évolution est un autre problème. Les cours d’histoire ou de science présentent généralement l’évolution comme un fait. Lors d’un examen, un élève peut être noté en fonction de son point de vue sur cette question. Cela suscitera des difficultés à ceux qui ne croient pas à cette théorie non démontrée.
Des cours peuvent également inclure des sujets sur la sorcellerie ou sur les sciences occultes. Le Prince George’s Sentinel de Hyattsville (États-Unis) rapporta ce qui suit :
“Des membres [les Citoyens pour les écoles communales] ont l’intention de protester contre la distribution d’une série de manuels et de livres du maître qui font connaître aux élèves les principes de base de l’astrologie, de la chiromancie et de la divination par le sort et par des formules magiques et incantations médiévales. (...) Cependant, [ils] envisagent de montrer que leurs enfants en avant-dernière et dernière année ont déjà ‘jeté le sort’ et participé à des séances de ‘sorcellerie’ en cours d’anglais ; cela s’ajoute aux compositions qu’ils ont faites sur la base d’exercices donnés dans un livre intitulé ‘Le manuel du diseur de bonne aventure’, qui comporte des chapitres sur la graphologie, l’astrologie et d’autres sciences occultes.”
Ainsi, vos enfants peuvent se trouver à l’école devant des problèmes très graves. Leurs pensées peuvent être influencées par l’indifférence envers les études et le mépris de l’autorité, attitude d’esprit très répandue. La criminalité, la violence et le manque de respect envers les autres en général que l’on observe parmi la jeunesse, risquent d’avoir des effets nuisibles sur vos enfants. Même les cours traitent parfois de sujets néfastes. Peut-on faire quelque chose pour s’opposer à de telles influences ? Comment les parents peuvent-ils aider leurs enfants à résoudre les problèmes qu’ils rencontrent à l’école ?
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Comment pouvez-vous aider vos enfants ?Réveillez-vous ! 1974 | 8 juin
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Comment pouvez-vous aider vos enfants ?
COMMENT pouvez-vous aider vos enfants à grandir et à devenir des adultes responsables et droits ? Que pouvez-vous faire pour les préparer à résister aux pressions les incitant à la rébellion, à la violence, à la toxicomanie, à l’immoralité et à d’autres actes illicites, pressions qu’ils subiront tant à l’école qu’ailleurs ? Quand pouvez-vous aider vos enfants à profiter au maximum de leur éducation en dépit des difficultés ?
Dans le livre Comment élever un être humain (angl.), le Dr Lee Salk et Rita Kramer firent cette remarque : “Pour être capable d’apprendre [plus tard], [un enfant] doit déjà avoir cultivé la confiance et la maîtrise de soi, compris qu’il vaut la peine de chercher à plaire aux autres et développé la capacité de résister à l’impulsion du moment.” L’éducation au foyer dès la plus tendre enfance a donc une importance vitale.
L’importance de l’éducation dès la tendre enfance
Personne ne connaît mieux l’éducation des enfants que Jéhovah Dieu. Dans Proverbes 22:6, sa Parole donne ce conseil : “Élève le garçon selon la voie pour lui ; même quand il vieillira, il ne s’en écartera pas.” “La voie” selon laquelle le jeune garçon doit être instruit est définie dans la Bible.
Grâce à la Bible, il peut être aidé à “connaître” Dieu. Elle exercera une heureuse influence sur lui, car c’est en étudiant les qualités de Dieu et tout ce qu’il a fait pour l’humanité que les hommes cultivent l’amour pour lui et le désir sincère d’obtenir son approbation. Que les parents donnent ou non cette instruction saine à leurs enfants, ceux-ci développeront des pensées et des habitudes. Les parents qui instruisent leurs enfants dès leurs premières années dans les voies de Jéhovah font preuve d’intelligence, de sollicitude et d’amour.
Il est bien connu que l’indifférence des jeunes gens résulte en grande partie du fait qu’ils n’ont pas de but réel dans la vie. Qui devrait répondre à leurs questions à ce propos ? Les parents. Sans doute certains essaient-ils de le faire. Ils s’efforcent de leur inculquer de bons principes. Mais quand les enfants s’aperçoivent que la majorité des adultes, et souvent leurs parents, pratiquent la malhonnêteté et l’immoralité, ils rejettent bien souvent des idéaux qui, selon leur jugement simpliste, appartiennent à une “autre génération”. Il faut autre chose que son opinion personnelle pour enseigner ses enfants d’une manière efficace. La Bible satisfait ce besoin vital, car elle est la parole du Créateur de l’humanité, la Source de la vie. — II Tim. 3:16, 17.
Évidemment, vous ne pourrez vous en servir pour aider vos enfants si vous-même ne croyez pas en Dieu ni à la Bible. On ne trompe pas facilement des enfants. Si vous leur dites d’agir d’une manière et que vous vous conduisiez d’une autre, vos enfants auront tôt fait de remarquer votre hypocrisie. Les parents ont donc une responsabilité très grande. S’ils désirent protéger leurs enfants de l’esprit égoïste et matérialiste qui prévaut aujourd’hui chez tant de jeunes gens, ils doivent les éduquer selon les principes divins, tant par la parole que par l’exemple.
Le rôle de la discipline
La discipline est indispensable pour préparer les enfants à surmonter les difficultés de la vie. La Bible dit à propos de Dieu : “Jéhovah discipline celui qu’il aime.” (Héb. 12:6). Les Écritures disent encore : “Celui qui retient sa baguette hait son fils, mais c’est celui qui l’aime qui le cherche avec discipline.” — Prov. 13:24.
Cette manière de voir les choses est-elle démodée ? Devrait-on considérer que la discipline au foyer et à l’école est inutilement dure ? Le Dr Norman Henchey, de l’université McGill, écrivit : “La sagesse courante soutient que la discipline est une atteinte à la liberté, qu’on ne peut apprendre à d’autres à être libres qu’en leur accordant la liberté. (...) Mais l’expérience et le bon sens nous enseignent le contraire (...). L’indulgence n’est pas la source d’où l’on tire la maîtrise de soi.”
Une discipline ferme et conséquente est pour vos enfants la preuve que vous les aimez. Les jeunes désirent être disciplinés et souvent ils se conduisent mal s’ils ne le sont pas. Salk et Kramer ont écrit :
“Les enfants se sentent plus en sécurité et obtiennent de meilleurs résultats dans un milieu organisé ; cela a été démontré par des études et confirmé par des observations médicales. Une atmosphère de liberté totale semble aboutir à un sentiment d’insécurité et à toutes sortes d’attitudes provocantes.”
Si elle est appliquée avec amour, la discipline aidera votre enfant dans bien des domaines. Sur le plan émotif, il se sentira plus en sécurité. Plus tard, quand parfois les choses ne se passeront pas comme il le souhaiterait, il n’éprouvera pas un sentiment de frustration. La discipline aidera aussi votre enfant à cultiver très tôt du respect pour l’autorité. Toutefois, la discipline ne signifie pas simplement la punition.
Aidez vos enfants par “l’éducation mentale”
Dans Éphésiens 6:4, les Écritures révèlent ce qui doit accompagner la discipline : “Et vous, pères, n’irritez pas vos enfants, mais continuez à les élever dans la discipline et l’éducation mentale de Jéhovah.” “L’éducation mentale” implique davantage qu’une simple formation intellectuelle consistant à transmettre à vos enfants des renseignements sur Dieu. Un dictionnaire (le Theological Dictionary of the New Testament) commente la forme verbale du mot grec traduit par “éducation mentale”, disant :
“[Elle] décrit une influence sur la volonté et le caractère, et elle suppose une opposition qui doit être vaincue. Elle cherche à redresser l’esprit, à corriger ce qui est faux, à améliorer la disposition d’esprit (...). Elle ne signifie pas ‘punir’, mais, par la parole, (...) faire appel à la conscience morale pour acquérir un pouvoir sur les hommes et les amener à se repentir et à se sentir honteux, de sorte que la punition soit inutile.”
Les parents doivent donc faire plus que fournir des renseignements à leurs enfants. Ils doivent faire de grands efforts pour s’assurer que les principes justes atteignent le cœur de leurs enfants et que ceux-ci reconnaissent que ce qu’ils apprennent est la vérité (Prov. 4:23 ; Mat. 15:19 ; Luc 6:45). De cette façon, les parents éduquent non seulement l’esprit, mais aussi “la volonté et le caractère” de leurs enfants dans la justice.
Comment les parents peuvent-ils réussir à éduquer leurs enfants de sorte qu’ils désirent vraiment obéir ? Ils doivent leur parler fréquemment de Dieu et des principes élevés renfermés dans sa Parole (Deut. 6:6, 7). C’est particulièrement au père qu’incombe cette responsabilité. Quand cela peut-il être fait ?
Les repas sont d’excellentes occasions pour avoir des conversations détendues en famille. Grâce à elles, les parents peuvent connaître les problèmes que leurs enfants rencontrent à l’école ainsi que leur point de vue sur les mauvaises habitudes si courantes aujourd’hui parmi la jeunesse. Les parents s’apercevront que certains problèmes peuvent être résolus par une simple et brève discussion. En revanche, d’autres exigent un entretien plus long, afin de diriger les pensées des enfants dans une bonne direction. Comment les parents peuvent-ils procéder ?
Dans le monde entier, des milliers de parents ont jugé très utile d’avoir chaque semaine une étude de la Bible avec toute la famille. Elle aide ses membres à consolider leurs relations avec Jéhovah et entre eux. De nombreux parents trouvent qu’il est sage d’adapter de temps en temps le sujet examiné lors de cette étude aux besoins particuliers de leur famille.
Par exemple, il se peut que les camarades de classe de votre enfant se désintéressent complètement de leurs études ou du travail en général. Si c’est le cas, vous pourrez lire ensemble des textes bibliques comme II Thessaloniciens 3:10, Éphésiens 4:28 et Colossiens 3:23, qui encouragent à travailler avez zèle. En guise de comparaison, vous pourrez considérer Proverbes 10:4 ; 21:25 et 24:33, 34, où Dieu condamne la paresse. Soulignez bien que ce que vous lisez est la Parole de Dieu et que cela s’applique tant aux enfants qu’à vous-même.
Si vous désirez que vos enfants deviennent de bons travailleurs, vous devez aussi assumer votre rôle en leur donnant à faire certaines choses utiles au foyer alors qu’ils sont encore jeunes. Le livre Comment élever un être humain (angl.) déclare :
“Il est une chose vitale que les parents ne doivent pas oublier à ce stade du développement d’un enfant : il doit apprendre à faire lui-même les choses qui sont de son ressort, même si cela vous occasionne plus de difficultés sur le moment (...). Les observations cliniques indiquent que beaucoup d’enfants qui manifestent plus tard une grande dépendance et qui répugnent à faire eux-mêmes certaines choses, ont été conditionnés par la tendance de leurs parents à tout faire à leur place.”
Votre enfant fréquente-t-il une école où les mœurs sont corrompues ? La Bible renferme de nombreux renseignements révélant le point de vue de Dieu sur les questions sexuelles. Par exemple, la Parole de Dieu donne ce commandement : “Fuyez la fornication.” Ou encore : “Que la fornication, l’impureté sous toutes ses formes et l’avidité [y compris celle des plaisirs sensuels] ne soient même pas mentionnés parmi vous.” (I Cor. 6:18 ; Éph. 5:3). Par “fornication”, il faut entendre toutes les relations sexuelles (y compris l’homosexualité) hors du mariage. Plutôt que d’encourager à la fornication les célibataires qui peuvent être très attirés par une personne de l’autre sexe, le texte de I Corinthiens 7:9 leur donne ce conseil : “S’ils ne savent pas se dominer, qu’ils se marient, car il vaut mieux se marier que de brûler de désir.” Examinez ces pensées avec vos enfants et montrez-leur combien elles reflètent l’intérêt plein d’amour que Dieu porte au bonheur de ses serviteurs. Montrez-leur également que cela leur évitera une grossesse non désirée, des maladies vénériennes ou des problèmes sentimentaux qui ont conduit tant de jeunes gens au suicide.
Tout en reconnaissant la valeur de cette façon de procéder pour aider vos enfants, vous vous dites peut-être : “Je ne pourrai jamais agir ainsi, car je ne connais pas assez la Bible.” Mais comment font les témoins de Jéhovah ? Ce sont des gens ordinaires, et un grand nombre d’entre eux n’étudient la Bible que depuis quelques années.
Ils se servent de publications très utiles qui ont été conçues dans ce but par la Société Watch Tower. Certaines ont été spécialement écrites pour les petits enfants et d’autres pour les jeunes gens. Elles parlent de la toxicomanie, du spiritisme, du respect des personnes et des biens d’autrui, de l’importance de dire la vérité et de nombreuses autres questions. Tous ces sujets sont basés sur les conseils donnés dans la Parole de Dieu et sont conçus pour être lus et discutés par les parents avec leurs enfants. Ceux-ci sont ainsi aidés à développer une conception saine de la vie. En même temps, ils apprennent à bien lire et acquièrent de bonnes habitudes d’étude. Si vous désirez apporter ce genre d’aide à vos enfants, les témoins de Jéhovah seront heureux de vous y aider gratuitement.
Toutefois, outre une bonne instruction, les enfants ont encore besoin d’autre chose. De quoi ?
Des fréquentations édifiantes
Les jeunes gens courent parfois certains dangers à cause des actions violentes et illicites d’autres élèves. On ne peut l’éviter complètement. Toutefois, il est utile de savoir que la plupart des activités qui pourraient nuire physiquement à un enfant ont lieu à l’extérieur des salles de classe. Les parents peuvent faire beaucoup pour protéger leurs enfants en veillant à limiter au maximum leurs relations avec les jeunes délinquants. Comment cela ?
Tout d’abord en s’assurant que leur foyer est un endroit que les enfants désirent retrouver après l’école plutôt que de flâner dans la cour ou dans les rues. Quelle est la situation de votre foyer ? Quand vos enfants reviennent de l’école, êtes-vous présent pour les accueillir et êtes-vous disposé à leur accorder du temps ? Se sentent-ils les bienvenus ou ont-ils l’impression de vous gêner ? Par votre façon de résoudre les problèmes qui surgissent, vos enfants ont-ils l’impression que vous comprenez leurs difficultés et que vous désirez vraiment les aider, ou bien en concluent-ils qu’il vaut mieux pour eux ne pas vous en parler s’ils ne veulent pas vous entendre crier ? Veillez-vous à prévoir des activités intéressantes en famille permettant à tous ses membres de se réjouir ensemble ? Une vie de famille saine est une protection essentielle pour les enfants.
Bien sûr, les enfants aiment fréquenter d’autres jeunes gens de leur âge. Où peut-on trouver le genre de compagnie qui les fortifiera vraiment ? Les témoins de Jéhovah le trouvent parmi les jeunes gens qu’ils rencontrent dans leurs Salles du Royaume. Ils apprennent à respecter Jéhovah Dieu et sa Parole. Ils fréquentent les réunions qui y sont organisées avec leurs parents, y participent volontairement et reçoivent même une instruction gratuite en prononçant de petites allocutions sur des sujets bibliques. Quelle influence cette instruction et ces fréquentations exercent-elles sur leur vie ?
Il n’y a pas très longtemps, une mère de famille témoin de Jéhovah reçut ce petit mot de l’institutrice de sa fille : “Il est rare qu’une institutrice puisse écrire ceci, mais votre fillette est sans doute la mieux élevée de toutes celles que j’ai rencontrées ici ou ailleurs.” À propos des adolescents et des parents témoins de Jéhovah, le Tribune, journal d’Albuquerque (États-Unis), déclara : “La police n’a aucun problème avec les adolescents témoins de Jéhovah, car ils ne participent pas aux bagarres, ni aux actes de vandalisme, ni aux vols. Les enfants des témoins de Jéhovah obéissent à leurs parents. Ceux-ci ne renoncent pas à leur responsabilité. Ils dirigent leurs enfants avec fermeté et amour, et ils ne s’attendent
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