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L’enseignement des hommes de bonne volontéLa Tour de Garde 1959 | 1er mars
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cependant, présenta le sujet magistralement, d’une manière qui devait intéresser son auditeur, cela pour son bien éternel. Pour une Samaritaine qui venait tous les jours puiser de l’eau à un puits, Jésus associa les bienfaits de la foi avec son occupation journalière : “ Celui qui boira de l’eau que je lui donnerai n’aura jamais soif, et l’eau que je lui donnerai deviendra en lui une source d’eau qui jaillira jusque dans la vie éternelle. La femme lui dit : Seigneur, donne-moi de cette eau, afin que je n’aie plus soif, et que je ne vienne plus puiser ici. ” (Jean 4:14, 15). Son intérêt était éveillé, et Jésus continua son explication. Pour d’autres qui s’opposaient à lui, il peignit une image difficile à oublier. Il compara leur rejet du Christ à la mauvaise action de vignerons qui refusèrent de donner au propriétaire sa part et qui tuèrent même son fils quand il vint les trouver pour cette affaire. — Luc 20:9-18.
9. Comment et pourquoi enseigna-t-il les qualités d’amour et d’humilité ?
9 Jésus savait que l’amour et l’humilité étaient des qualités essentielles pour obtenir la vie dans le monde nouveau. Pour les acquérir, il faut éduquer le cœur. La meilleure façon d’apprendre ces qualités, c’est d’en voir la démonstration. Aussi Jésus attira-t-il l’attention de ses auditeurs sur les innombrables expressions d’amour dont Jéhovah les avait comblés. Ils pouvaient également observer les qualités d’amour et d’humilité dans l’attitude de Jésus et dans son ministère, dans la tendre affection qu’il ressentait à l’égard de ceux qu’il enseignait, dans ses prières à son Père au ciel, quand il lava les pieds à ses disciples et lorsqu’il donna volontairement sa vie pour l’humanité. En réfléchissant sur les choses vues et entendues, ses auditeurs devaient en voir la leçon, qui pénétrerait alors dans leur cœur, l’adoucirait et le déterminerait à l’action. “ Nous l’aimons, parce qu’il nous a aimés le premier. ” — Mat. 9:36, NW ; I Jean 4:19.
10. Quels exemples de réfutation trouve-t-on dans le ministère de Jésus ?
10 Quand Jésus envoya ses disciples, il leur donna des instructions précises sur la manière d’accomplir leur travail. Il leur apprit quoi dire et quoi faire. Il les prépara pour l’opposition qu’ils rencontreraient et leur fit bien comprendre la grandeur de leur privilège (Mat. 10:1-28). Ils savaient que l’œuvre d’enseignement leur demanderait de présenter la vérité aux hommes de bonne volonté et de repousser les attaques des adversaires. En observant Jésus, ils avaient appris sa façon de traiter les situations qui se présentaient. Sa position était forte ; il possédait la vérité. Un exemple de la simplicité et de la vigueur de sa réplique se trouve dans Matthieu 9:11-13. Les pharisiens essayèrent d’embarrasser les disciples de Jésus par cette question : “ Pourquoi votre maître mange-t-il avec les publicains et les gens de mauvaise vie ? ” Jésus répondit lui-même : “ Ce ne sont pas ceux qui se portent bien qui ont besoin de médecin, mais les malades. Allez, et apprenez ce que signifie : Je prends plaisir à la miséricorde, et non aux sacrifices. Car je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs. ” À un autre moment, on mit en cause le fait qu’il guérissait les malades les jours de sabbat. Jésus fit cette réponse irréfutable : “ Lequel d’entre vous, s’il n’a qu’une brebis et qu’elle tombe dans une fosse le jour du sabbat, ne la saisira pour l’en retirer ? Combien un homme ne vaut-il pas plus qu’une brebis ! Il est donc permis de faire du bien le jour du sabbat. ” (Mat. 12:9-12). Quand les questions posées ne révélaient aucun désir d’apprendre, ses réponses étaient très brèves mais formulées cependant de telle façon que les auditeurs de bonne foi pouvaient reconnaître que Jésus enseignait la vérité.
11. Pourquoi l’enseignement de Jésus était-il si persuasif ?
11 Qu’est-ce qui donne tant de vigueur aux paroles de Jésus ? Pourquoi son langage est-il si persuasif ? C’est premièrement parce qu’il enseignait la vérité et qu’il avait l’esprit de Jéhovah. C’est aussi parce qu’il présentait la vérité en des termes que ses auditeurs pouvaient comprendre sans peine. Les pêcheurs saisirent facilement l’idée présentée grâce à l’image des poissons et du filet. Ceux qui avaient tant soit peu de connaissance des travaux champêtres ne manqueraient pas d’apprécier ses commentaires sur la moisson, les ouvriers travaillant dans une vigne, une poule avec ses poussins, un animal tombant dans un puits et le temps. Les personnes occupées aux travaux domestiques comprendraient mieux le message illustré par l’image de pièces neuves sur un vieil habit, l’effet du levain dans le pain, les plats mal nettoyés et les choses que font les enfants. Pour d’autres, la mention du salaire et de la géhenne, dépôt d’immondices de Jérusalem, ferait vivement sentir toute la portée de ses pensées. Jésus savait adapter la présentation de la vérité. Le message en lui-même ne subissait pas le moindre changement, mais il comprenait les gens qu’il enseignait car il s’intéressait à eux, et il abordait le sujet de leur point de vue. Il surveillait la réaction de ses auditeurs et la prenait en considération dans les commentaires suivants. Il associait les points difficiles à accepter avec les choses qu’ils connaissaient bien. Il faisait bien ressortir ses conseils en produisant des contrastes. C’est un maître à imiter.
PAUL ENSEIGNA LES JUIFS ET LES GENTILS
12. Dans un sermon aux Juifs, comment Paul présenta-t-il la question de la foi au Christ ? Qu’est-ce qui donnait surtout de l’intérêt à ses arguments ?
12 Paul, un apôtre zélé de Jésus-Christ, se donna entièrement à l’enseignement de la vérité. Dans ce qui nous est rapporté sur son ministère nous trouvons également des points utiles. Dans Actes 13:16-41 se trouve un sermon qu’il fit aux Juifs, et nous avons là un bon exemple à suivre. Sa prédication est intéressante, convaincante et en rapport avec la question. Notez qu’au début Paul évita toute discussion sur la supériorité du judaïsme en s’adressant à ses auditeurs comme à un peuple craignant Dieu et puis en reconnaissant que “ le Dieu de ce peuple d’Israël a choisi nos pères ”. Mais le tact de l’apôtre ne l’empêcha pas de présenter la vérité. Il posa la base de sa discussion sur le Messie en présentant des faits historiques connus qui montraient le caractère volage de la nation. En faisant mention de Jean-Baptiste, il montra qu’une personnalité publique bien connue avait accepté le Christ. Il montra que le rejet du Christ par les chefs ne le discrédita pas ; au contraire, cela accomplit les prophéties et devrait confirmer leur foi en lui. Avec tact, il relia la foi en Jésus avec l’acceptation du Roi David, et montra ensuite la supériorité de la position de Jésus. Il basa son argumentation sur des choses connues de ses auditeurs et auxquelles ils croyaient. Par une conclusion émouvante, il les engagea à ne pas accomplir les prophéties décrivant les contempteurs incrédules. Aucun Juif honnête connaissant l’histoire de son peuple et croyant aux choses écrites par les prophètes de Dieu ne pouvait tourner le dos à l’argumentation présentée par l’apôtre.
13. Qu’est-ce qui rendit la présentation de la vérité par Paul à la fois intéressante et efficace même chez ceux qui n’acceptaient pas la Bible ?
13 Paul se présente comme quelqu’un à qui le Seigneur Dieu a confié la bonne nouvelle pour les gens des nations. La prédication aux Gentils posa des problèmes absolument différents de ceux rencontrés parmi les Juifs. Actes 17:22-31 contient un exemple de la façon dont la bonne nouvelle peut être présentée à de telles personnes et sert de guide à ceux qui se trouvent dans des situations semblables à notre époque. Paul s’intéressait aux gens qu’il servait et observait leur façon de vivre. Il commence en faisant des remarques intéressantes sur leur dévotion religieuse et en mentionnant l’un de leurs lieux de culte. Il rattache la pure adoration non avec leur idolâtrie mais avec leur désir d’adorer un Dieu inconnu. Comme ils adoraient de nombreux dieux, Paul expliqua avec soin ce qu’il entendait en parlant de Dieu. Il conclut que Celui qui est le Créateur du monde ne pouvait être une idole ni habiter dans un temple de fabrication humaine. Le moment est maintenant venu, déclare Paul, de vous informer sur son dessein et de vous y conformer afin d’occuper une position favorable au jour du jugement. Ses auditeurs ne pouvaient confondre ce message avec ce qu’ils entendaient dans leurs temples. Si le message se caractérisait par le tact, sa clarté était cependant totale. Il montrait qui est Dieu, quelle espérance il place devant les hommes et ce qu’il faut faire. Vos sermons sont-ils aussi bien présentés ?
ENSEIGNEMENT MODERNE DE LA VÉRITÉ
14. Montrez la façon d’aider avec tact les personnes qui disent apprendre la même chose dans leur Église.
14 Aujourd’hui les témoins de Jéhovah visitent les foyers en obéissance au commandement de Jésus d’enseigner toutes les nations et de leur faire connaître la bonne nouvelle du royaume. Ces chrétiens désirent que les gens reçoivent une instruction véritable, qu’ils voient la différence entre leur message et les enseignements présentés dans les chaires de la chrétienté. Si vous dites au fidèle d’une confession qu’il doit avoir la foi, il dira qu’il a déjà entendu ces choses à l’église. Si vous lui dites qu’il faut acquérir la connaissance de Dieu, il répondra qu’il le sait. Il croit également au royaume de Dieu. Le ministre qualifié pour l’enseignement sait que sa tâche n’est pas terminée lorsqu’il a dit ces choses à la personne. Si son auditeur est disposé à écouter, le ministre fera en sorte qu’il comprenne parfaitement le message. Il commencera par expliquer que la foi qui plaît à Dieu est plus qu’une simple croyance ; elle doit se baser sur une connaissance exacte de sa Parole (Héb. 11:1, 6). En parlant de Dieu, il dira que le Très-Haut a un nom : Jéhovah, et que pour le connaître vraiment il faut comprendre ses desseins exposés dans la Bible (Ps. 83:19, AC 83:18, NW). Il peut encore expliquer que le Royaume est un gouvernement véritable opérant des cieux, qui nettoiera bientôt la terre de toute iniquité, et qu’il faut conformer notre vie aux exigences de Dieu pour obtenir la vie éternelle sous ce gouvernement. — Dan. 2:44.
15. Ainsi qu’il en fut pour les premiers chrétiens, qu’est-ce qui rend efficace l’enseignement actuel des témoins de Jéhovah ?
15 Les membres des diverses Églises ont la Bible et beaucoup ont entendu des explications sur son texte. Ils ressemblent aux Juifs du temps de Jésus ; eux aussi avaient la Bible et l’avaient souvent entendu lire. Mais ils n’en comprenaient pas le sens. Quand Jésus et les apôtres enseignaient le peuple, ce dernier en était étonné. Ils n’instruisaient pas comme le clergé. C’étaient des hommes sincères qui savaient qu’ils enseignaient la vérité et l’esprit de Dieu les soutenait (Actes 4:13). Ainsi de nos jours, quand les témoins de Jéhovah accomplissent leur ministère dans les maisons, ils se servent de la Bible avec habileté. Ils en font des citations appropriées et prennent le temps nécessaire pour expliquer l’enseignement contenu dans ces textes et la façon dont ils s’appliquent à notre temps. Ils ne font pas seulement que prêcher ; ils enseignent également la Parole divine.
16, 17. Quels excellents conseils la Bible donne-t-elle sur la façon d’accomplir notre ministère lorsque nous rencontrons des personnes non intéressées et quel effet cela aura-t-il sur notre enseignement ?
16 Quand Jésus ne fut pas reçu dans un certain village samaritain, Jacques et Jean en furent indignés et dirent : “ Seigneur, veux-tu que nous commandions que le feu descende du ciel et les consume ? ” (Luc 9:54). Jésus les réprimanda pour cette pensée. Prenons ce fait à cœur. Il n’y a pas lieu de s’irriter devant l’indifférence ou même l’opposition ouverte. Paul donne ce conseil : “ Or, il ne faut pas qu’un serviteur de Dieu ait des querelles ; il doit, au contraire, avoir de la condescendance (tact, NW) pour tous, être propre à enseigner, doué de patience ; il doit redresser avec douceur les adversaires, dans l’espérance que Dieu leur donnera la repentance pour arriver à la connaissance de la vérité, et que, revenus à leur bon sens, ils se dégageront des pièges du diable, qui s’est emparé d’eux pour les soumettre à sa volonté. ” — II Tim. 2:24-26.
17 Nous sommes envoyés pour leur enseigner la vérité. Une langue tranchante effectue rarement un bon enseignement. “ Celui qui est sage de cœur sera appelé intelligent, et celui qui est doux des lèvres ajoute la persuasion. ” (Prov. 16:21, NW). Notre cœur est auprès de ces personnes qui sont dépouillées et bousculées “ comme des brebis qui n’ont point de berger ”. (Mat. 9:36.) Même si elles rejettent le message avec froideur lorsque nous venons les trouver, nous n’éprouverons aucun ressentiment à leur égard. L’amour est patient. Il ne cherche pas son propre intérêt ni ne s’irrite. Il ne garde pas rancune (I Cor. 13:4, 5, NW). Nous savons que leur acceptation de la vérité signifie la vie. Nous ne leur imposons pas le message mais nous instruisons avec douceur ceux qui ne sont pas favorablement disposés. Cette attitude des témoins de Jéhovah a fait que des milliers d’hommes ont appris la vérité. “ Le cœur du sage fait que ses lèvres manifestent la sagesse et à ses lèvres il ajoute la persuasion. ” (Prov. 16:23, NW). Étant sage, son cœur, ou siège des mobiles, est animé par l’amour. Cela l’aide à ne pas perdre de vue la situation réelle des personnes qu’il sert, à faire preuve de sagesse dans ses rapports avec ses auditeurs. Le résultat en sera que certains écouteront ses paroles, seront persuadés et “ revenus à leur bon sens, ils se dégageront des pièges du diable ”.
PROGRESSEZ VERS LA MATURITÉ
18. a) Comment les témoins de Jéhovah montrent-ils un amour véritable pour les hommes de bonne volonté ? b) Quelles suggestions sont données pour permettre aux ministres chrétiens de s’assurer que leur enseignement est bien compris ?
18 Quand les témoins de Jéhovah trouvent une personne qui écoute la voix du Vrai Berger, considèrent-ils le travail comme terminé ? Nullement. Ils aident cette personne à s’associer au troupeau du Berger et à croître dans la maturité chrétienne. Ils la visitent régulièrement chaque semaine pour étudier la Bible en sa compagnie, afin qu’elle voie ce que le livre lui dit de faire. Celui qui donne l’enseignement devrait veiller à ce que la personne apprenne vraiment, qu’elle comprenne les arguments et fasse des progrès vers la maturité. Tous ne progresseront pas au même rythme, mais par une bonne organisation le développement spirituel de chacun recevra l’attention voulue. Engagez le nouveau à s’exprimer. “ Que celui à qui l’on enseigne oralement la parole partage en toutes bonnes choses avec celui qui donne un tel enseignement. ” (Gal. 6:6, NW). Si le commentaire donné n’est pas tout à fait exact, montrez que vous êtes un véritable instructeur en analysant plus profondément le point soulevé et en sollicitant davantage de commentaires de l’étudiant. Apprenez à l’étudiant comment raisonner, comment établir les rapports avec les choses déjà apprises, comment inclure dans les réponses les versets à l’appui. Répétez surtout les points principaux pour bien les graver dans sa mémoire.
19. En plus de la connaissance exacte, que faut-il encore tâcher d’apprendre aux personnes de bonne volonté ?
19 Il faut encore davantage pour que l’étudiant devienne un disciple de Jésus-Christ. Il doit apprendre à voir en Jéhovah son guide et à cultiver le désir de lui plaire. Il faut l’aider à apprécier le point de vue du psalmiste David, qui a dit : “ Enseigne-moi à faire ta volonté ! Car tu es mon Dieu. Que ton bon esprit me conduise sur la voie droite ! ” (Ps. 143:10). Il ne faut pas seulement lui mettre les réponses dans la tête, il importe surtout de l’aider à inscrire la loi de Dieu dans son cœur. “ Et ce que je demande dans mes prières, c’est que votre amour augmente de plus en plus en connaissance et en pleine intelligence pour le discernement des choses les meilleures, afin que vous soyez purs et irréprochables pour le jour de Christ, remplis du fruit de justice qui est par Jésus-Christ, à la gloire et à la louange de Dieu. ” (Phil. 1:9-11). En effet, quand la vérité prend racine dans le cœur et s’y développe, la personne commencera à porter du fruit. — Mat. 13:23.
20. Comment peut-on préparer les nouveaux intéressés à prendre part à l’enseignement des autres dans la vérité ?
20 Il ne faut ordinairement pas longtemps à une personne de bonne volonté pour voir que les chrétiens ont une œuvre à faire. Mais pour certains il faut plus de temps que pour d’autres avant que leur cœur soit résolu à ce travail. Cela ne se fait pas en un seul jour, mais un bon instructeur saura contribuer à préparer la personne à cette tâche. Chaque semaine consacrez un certain temps à faire connaître aux étudiants l’organisation et sa façon d’opérer. Parlez-leur des réunions et de la manière de les conduire. Invitez-les à y assister. Parlez-leur aussi de votre prédication de maison en maison pendant la semaine ; montrez-leur brièvement à l’aide de la Bible pourquoi vous prêchez de cette façon (Actes 20:20). Par la suite, vous pouvez relater l’intérêt encourageant rencontré en revenant visiter une personne de bonne volonté. On peut profiter de cette occasion pour montrer que Jésus a ordonné de paître les brebis (Jean 21:15-17). À un autre moment vous pouvez leur parler du programme de formation et du fait que les nouveaux ne sont pas envoyés seuls mais qu’ils sont aidés pas à pas jusqu’à ce qu’ils soient capables d’en aider d’autres. Ne croyez pas qu’il faut les inviter au service dès la première fois que vous en parlez. Préparez-les en vue de ce service. Lorsque toute la chose commence à prendre forme dans leur esprit et qu’ils constatent grâce à vos études la nécessité d’enseigner les autres, ils auront le désir de prendre part au travail. L’amour basé sur la connaissance fera qu’ils ne craindront pas de dire aux autres ce qu’ils ont appris. Ils auront l’ardent désir de montrer leur appréciation à Jéhovah par leur service. — I Jean 4:18.
21. Quelle œuvre faut-il faire maintenant de toute urgence ?
21 Dans toutes les parties du monde il y a un besoin urgent d’instructeurs de la bonne nouvelle. En tant que chrétien, êtes-vous qualifié pour enseigner ? Faites-vous des efforts pour sortir de l’enfance chrétienne et devenir un instructeur ? Êtes-vous disposé à employer les vérités et vos capacités pour aider les autres à apprendre la vérité et leur donner l’occasion d’obtenir la vie éternelle dans le monde nouveau ? Si oui, le moment est venu de prendre part à ce privilège de service donné par Dieu. Que vous soyez jeune ou expérimenté dans le ministère, suivez ce conseil contenu dans I Timothée 4:16 : “ Veille sur toi-même et sur ton enseignement. ”
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Comment je poursuis le but de ma vieLa Tour de Garde 1959 | 1er mars
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Comment je poursuis le but de ma vie
Raconté par W. A. Bivens
À PEINE quelques semaines après que j’eus commencé à étudier la Bible à l’aide des écrits de la Société, on m’offrit une occasion exceptionnelle dans les affaires. Je travaillais alors dans le bureau d’une agence d’automobiles, et le fabricant m’invita à fréquenter gratuitement un cours de perfectionnement à Détroit, ce qui m’aurait permis d’ouvrir moi-même une agence. Cela aurait signifié la sécurité financière pour toute la vie. Mais au fur et à mesure que j’étudiais, je compris que la vie pouvait signifier beaucoup plus que de vivre quelque soixante ou soixante-dix ans ; que cela pouvait signifier la vie éternelle grâce à l’obéissance à la Parole de Jéhovah. De plus en plus, mon travail me paraissait une perte de temps. C’est pourquoi ma femme et moi décidâmes que nous entrerions dans les affaires du Seigneur ; aussi, afin de poursuivre le but de notre vie, nous décidâmes d’être pionniers.
Nous achetâmes une roulotte, et au bout de quelques mois, nous étions dans le champ. À peine un an plus tard, la Société m’invita à devenir pionnier spécial. Cela m’enchanta réellement ; mais ce n’était rien en comparaison de ce qui arriva quelques mois plus tard. Nous étions à peine rentrés du service lorsque ma femme revint du bureau du camp de roulottes, tout essoufflée et tout exaltée. Elle avait une lettre d’invitation pour Galaad. Notre roulotte doit certainement avoir sauté de joie autant que nous, ce jour-là.
Nous avions bien espéré y aller, mais pas avant un ou deux ans ; aussi cela était complètement inattendu. Même en arrivant, nous avions encore vaguement l’impression qu’il y avait erreur ; mais non, les frères nous attendaient, et ils avaient même préparé une chambre pour nous. Alors commencèrent cinq mois de travail ardu mais joyeux. Ce fut un travail physique et mental. Comme j’étais astreint à aider au jardinage, pendant trois heures par jour, j’eus à faire travailler mes muscles qui, pendant des années, avaient eu la vie facile. Mais quelques jours plus tard, je ne sentais plus ni courbature ni douleur, et le travail autant que la compagnie des frères de notre équipe étaient très agréables et satisfaisants.
À l’approche de la fin du cours scolaire, tous les étudiants se demandèrent quelle serait leur prochaine attribution. Avec plusieurs autres frères, on m’envoya à New-York comme serviteur dans une unité. C’était un vrai privilège d’être associé avec plusieurs membres de la famille du Béthel et d’acquérir ainsi une plus profonde appréciation de l’organisation terrestre de Jéhovah. Mais nous n’étions pas allés à Galaad pour nous préparer à travailler dans la ville de New-York. Aussi, lorsque nous reçûmes l’ordre de nous rendre dans notre territoire, en Amérique centrale, nous étions prêts à y aller, quoique cela signifiât qu’il nous faudrait quitter les nombreux nouveaux amis que nous avions trouvés dans notre attribution temporaire.
Nous étions huit à y être envoyés. Nous quittâmes New-York en train pour Miami, Floride, où nous prîmes l’avion pour nous rendre dans notre territoire étranger. Qu’est-ce qui nous y attendait ? Nous ne le savions pas, mais ce territoire nous avait été confié par l’organisation de Jéhovah, et c’est pourquoi nous voulions y servir. Malgré le fait que nous allions dans l’une des plus grandes villes d’Amérique centrale, le premier contact que nous eûmes avec elle ne nous encouragea guère. Comparée à New-York, elle semblait bien petite. Je ne comprenais pas, alors, que quelques années plus tard, après avoir travaillé dans plusieurs “ pueblos ”, elle me paraîtrait aussi grande et aussi lumineuse que New-York. Notre nouveau home missionnaire était bien différent de notre appartement à New-York. Il était fait de bauge (mortier de terre grasse mêlé de paille), et les installations faites par le plombier laissaient beaucoup à désirer. Mais quand on y réfléchit, les briques ne sont-elles pas simplement faites d’argile, elles aussi, sauf qu’elles sont brûlées différemment ? La cuisine était une pièce longue et étroite
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