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  • L’éducation des enfants dans la société du Monde Nouveau
    La Tour de Garde 1954 | 1er mai
    • L’éducation des enfants dans la société du Monde Nouveau

      “ Et ces commandements, que je te donne aujourd’hui, seront dans ton cœur. Tu les inculqueras à tes enfants, et tu en parleras quand tu seras dans ta maison, quand tu iras en voyage, quand tu te coucheras et quand tu te lèveras. ” — Deut. 6:6, 7.

      1. Sur quel point y a-​t-​il désaccord entre Jéhovah et l’homme ?

      JÉHOVAH dit que ce n’est pas à l’homme, quand il marche, à diriger ses pas. L’homme se croit capable de diriger ses pas. Il refuse de se laisser guider par Dieu, place sa confiance dans l’homme et rencontre une impasse après l’autre, prouvant ainsi que Dieu est véridique. Jéhovah dit que telle voie paraît droite à l’homme, mais que son issue c’est la voie de la mort. L’homme s’est engagé dans la voie qui lui paraissait droite et il a rencontré la guerre, la famine, la maladie et la mort. La voie qui paraît droite à l’homme paraît tortueuse à Dieu. La voie sur laquelle marche l’homme n’est pas celle de Dieu. — Prov. 14:12 ; Jér. 10:23.

      2. Quels sont les propos insensés d’hommes modernes sur l’éducation des enfants ?

      2 Si la voie qui paraît droite à l’homme a pour issue la mort, comment la voie qui paraît droite à l’enfant pourrait-​elle aboutir ailleurs ? Si ce n’est pas à l’homme, quand il marche, à diriger ses pas, comment pourrait-​ce être à l’enfant, aux pas chancelants, à diriger les siens ? Cependant l’homme moderne qui va de difficultés en difficultés et dont la voie finit dans la fosse de la destruction dit que c’est à l’enfant à diriger ses pas, à choisir son propre chemin. Cette méthode est appelée la “ libre conduite ”. Voici ce qu’a écrit un apôtre à propos de cette méthode : “ Bien entendu les parents ne doivent pas intervenir par des froncements de sourcils et des paroles violentes dans l’application de la “ libre conduite ”. L’enfant doit être approuvé tout le temps, dans tout ce qu’il fait... L’enfant désire avant tout être aimé ; pour lui chaque fessée, chaque sermon, chaque froncement de sourcils signifie qu’il n’est pas aimé... Inculquer la crainte à l’enfant, voilà le péché irrémissible, et je m’empresse d’ajouter que la crainte n’implique pas nécessairement l’administration de fessées ou des sévères réprimandes, car la mère la plus doucereuse peut inspirer la crainte à ses enfants par un regard désapprobateur. ” Les partisans de cette méthode prétendent que châtier un enfant lui fait du tort et empêche la formation de son caractère.

      3, 4. Quels crimes scandaleux marquent notre époque ?

      3 Voici les exploits de caractères dont on aurait dû empêcher la formation. Un jeune exalté de 15 ans tua d’un coup de poignard une fillette de 10 ans. Il donna le motif suivant : “ J’ai été pris soudain d’un besoin irrésistible de tuer. ” Un adolescent de 16 ans assassina un homme à coups de marteaux. Il déclara : “ J’ai eu soudain le désir de tuer quelqu’un — n’importe qui. ” Un autre criminel de 16 ans tua à coups de feu trois sœurs et leur frère. Il offrit cette explication : “ Je me demandais ce qu’on pouvait éprouver en tuant quelqu’un. ” Un meurtrier de 15 ans tua son meilleur ami à coups de couteau lors d’une réunion religieuse parce que, dit-​il, “ il m’avait frappé avec un recueil de cantiques ”. Un autre âgé de 16 ans tua son ami parce qu’il lui avait chatouillé les pieds pendant qu’il dormait. Parce que sa mère lui refusait la voiture familiale pour se rendre au match de basket, un jeune homme s’empara d’un fusil de chasse, tua sa mère, son frère âgé de 11 ans, sa petite sœur de 6 ans, prit la voiture et se rendit au match. Deux frères, armés d’une carabine, abattirent un homme à une certaine distance, puis ils s’approchèrent du blessé en tirant sur lui à tour de rôle pour, finalement, lui loger à bout portant une balle dans le cerveau. Un autre adolescent commit, lors d’un week-end, une série de meurtres. Ses victimes criaient. Il ne peut supporter les cris. Il se déchargea, d’un haussement d’épaules, de cinq meurtres en disant : “ C’est dommage. ”

      4 En juillet dernier, un journal de New-​York portant ce titre : “ Une bataille entre bandes de jeunes filles armées de couteaux a été empêchée ” rapportait ce qui suit : “ Une bataille entre bandes de jeunes filles armées de pioches à glace, de couteaux d’interrupteur et de couteaux de boucher a été empêchée — les fronts de bataille s’étaient déjà formés — par l’arrivée de la police alertée par un coup de téléphone. ” Il avait été convenu de se battre à la suite d’une querelle à propos de garçons. Pour incroyable que cela paraisse, les guerres entre bandes de jeunes adolescents sont une réalité. Les bandes rivales se donnent rendez-vous, échangent coups de feu, coups de couteau, coups de matraque et s’envoient même des explosifs à essence fabriqués à la maison et appelés “ cocktails Molotov ”. Lors d’un de ces engagements, un garçon fut attaché au pare-chocs avant d’une voiture que l’on fit dévaler une colline ; le choc au bas de la descente tua la victime. Deux bandes de jeunes gens se rencontrent, la bataille s’engage. Cinq coups de feu crépitent et cinq combattants s’effondrent ; on releva deux morts et trois blessés.

      5. Devant les fruits produits par les méthodes modernes, quelle conclusion tirent certains esprits ?

      5 L’homme peut dompter l’atome, mais non ses enfants. Les psychologues s’y opposent, préconisant des méthodes progressistes dépouillées de toute contrainte. Pourquoi alors, en dépit des psychologues, les méfaits de l’enfance délinquante prennent-​ils des proportions alarmantes ? Si les théories semées par ces éducateurs modernes sont si bonnes, pourquoi les fruits récoltés sont-​ils si mauvais ? Nous n’avons rapporté que quelques-uns des tristes exploits de l’enfance délinquante ; ils prouvent jusqu’à l’évidence que le fruit est mauvais. Il y a quelque temps un grand journal de New-​York publia une série d’articles sur la jeunesse criminelle et les guerres de bandes. Après avoir noté la vogue des méthodes modernes qui rejettent presque toute discipline, le quotidien déclara : “ Bon nombre de ceux qui luttent contre la jeunesse criminelle sont persuadés qu’il faut attribuer à l’absence de discipline le refus de nombreux enfants d’accepter les règles de conduite admises. ” Après une enquête sur les causes qui ont produit l’enfance délinquante, J. Edgar Hoover a déclaré que quatre-vingt-dix pour cent des jeunes criminels n’ont été soumis à aucune discipline par leurs parents. Un juge de Brooklyn a fait cette remarque sarcastique : “ À mon avis, certains jeunes dévoyés méritent le bûcher. Mais cela n’est plus de mode aujourd’hui. À présent on nous recommande de ne pas frapper un enfant de crainte d’arrêter un génie dans sa croissance. ”

      6. Qu’est-​ce qui devrait remplacer les méthodes modernes ?

      6 Mais voyons-​nous croître autour de nous de nombreux génies, libres de toute contrainte ? Ne moissonnons-​nous pas plutôt une abondante récolte de jeunes criminels ? De bons arbres portent de bons fruits et non des mauvais. Les théories plantées par les psychologues de l’enfance ne sont peut-être pas de bons arbres mais de mauvais. Les mauvais arbres devraient être abattus. Les méthodes modernes devraient être extirpées pour faire place à la véritable discipline exercée par les parents. Non pas une discipline qui paraît droite à l’homme puisque ce n’est pas aux parents ni à l’enfant à diriger leurs pas et à choisir des voies droites. Il faut se tourner vers Jéhovah. C’est Lui qui dirigera les parents par sa Parole, et l’enfant par les parents divinement instruits. Ayez confiance en Jéhovah et ne vous appuyez pas sur votre propre sagesse. Reconnaissez Jéhovah dans cette voie et il aplanira votre sentier. — Prov. 3:5, 6 ; Mat. 7:16-20.

      7. Quelle obligation incombe aux parents et comment peuvent-​ils s’en acquitter ?

      7 Voici ce que Jéhovah ordonne aux parents : “ Et ces commandements, que je te donne aujourd’hui, seront dans ton cœur. Tu les inculqueras à tes enfants, et tu en parleras quand tu seras dans ta maison, quand tu iras en voyage, quand tu te coucheras et quand tu te lèveras. ” (Deut. 6:6, 7). Les parents étaient obligés d’instruire, quant aux enfants ils devaient écouter et apprendre. Ce commandement ne fixait ni heure ni lieu particuliers pour donner cette instruction. Dès qu’un moment propice se présente, on devrait instruire l’enfant. Les parents devraient, en outre, fixer un temps pour étudier au foyer avec leurs enfants. Ils peuvent discuter le texte quotidien au petit déjeuner ou étudier dans la journée ou le soir un livre de la Société, un chapitre de la Bible, un article secondaire de La Tour de Garde ou revoir des points traités à une réunion du groupe.

      8. Concernant les réunions, que devrait-​on faire et ne pas faire avec les enfants ?

      8 Les enfants devraient assister aux réunions et s’y tenir tranquilles. Notez que la présence des enfants est un ordre divin : “ Tu rassembleras le peuple, les hommes, les femmes, les enfants, et l’étranger qui sera dans tes portes, afin qu’ils t’entendent, et afin qu’ils apprennent à craindre l’Éternel, votre Dieu, à observer et à mettre en pratique toutes les paroles de cette loi. ” (Deut. 31:12). Les enfants ne devaient pas être séparés de leurs parents, ni envoyés dans une école du dimanche pour y recevoir une instruction spéciale. Ils devaient demeurer dans l’assemblée “ afin qu’ils... entendent, et afin qu’ils apprennent ”. De quoi devaient-​ils entendre parler ? D’une loi simplifiée à leur intention ? Non, ils devaient prêter l’oreille à des exposés aussi ardus que le Lévitique ! Ils écoutaient et apprenaient. Lorsqu’ils ne comprenaient pas, ils posaient plus tard des questions à leurs parents. Aujourd’hui on ne devrait pas envoyer les enfants s’ébattre dans une pièce aux cloisons insonores. Il n’est pas sage non plus de leur donner durant les réunions des bibelots pour qu’ils s’amusent avec ces objets et les laissent tomber. Rappelez-​vous que si Jéhovah ordonne leur présence, c’est pour qu’ils écoutent et apprennent. Si les petits Israélites pouvaient écouter la lecture du Lévitique, les enfants d’aujourd’hui peuvent écouter des exposés bien moins difficiles. Cette voie peut ne pas paraître droite à l’homme, mais elle est droite aux yeux de Dieu.

      LES PARENTS DOIVENT DONNER L’EXEMPLE

      9. Comment Jésus montra-​t-​il que les enfants ont tendance à imiter ?

      9 L’instruction donnée au moyen de la parole et de la lecture est efficace, mais l’instruction donnée par l’exemple est encore plus efficace. Qu’ils le veuillent ou non, les parents sont pris pour exemples par leurs enfants. Les enfants sont particulièrement sensibles à l’exemple donné parce qu’ils ont une tendance naturelle à imiter. Jésus souligna cela quand il déclara : “ À qui comparerai-​je cette génération ? Elle ressemble à des enfants assis dans des places publiques, et qui, s’adressant à d’autres enfants, disent : Nous vous avons joué de la flûte, et vous n’avez pas dansé ; nous avons chanté des complaintes, et vous ne vous êtes pas lamentés. ” (Mat. 11:16, 17). La génération de Jésus était impossible à satisfaire, comme les enfants qui ne voulaient pas danser quand leurs camarades de jeu jouaient de la flûte, ni se lamenter quand leurs compagnons chantaient des complaintes. Ce qui ressort ici, c’est que dans leurs jeux les enfants imitaient les adultes. Ceux-ci célébraient des mariages avec musique et danses et chantaient des complaintes lors des enterrements. Dans leurs jeux les enfants imitaient leurs aînés sous ce rapport.

      10. De quoi les parents devraient-​ils s’assurer ? À quoi peuvent-​ils s’attendre ?

      10 En tant que parents, assurez-​vous que votre comportement est digne d’être imité. Étudiez-​vous régulièrement dans votre foyer la Bible et les auxiliaires bibliques ? Assistez-​vous aux études de livre du groupe, à l’étude de La Tour de Garde, aux réunions de service et à l’école du ministère ? Écoutez-​vous les exposés en silence et faites-​vous un commentaire quand vous en avez l’occasion ? Allez-​vous régulièrement dans le champ, emmenant vos enfants avec vous ? Écoutent-​ils ce que vous dites quand vous allez de porte en porte, faites des visites complémentaires et conduisez des études de livre ? S’ils vous écoutent parler, ne soyez pas surpris de les voir jouer au service de porte en porte avec leurs compagnons de jeu, ou conduire une étude de livre avec leur poupée, ou faire une allocution devant un auditoire imaginaire. Certains ont encouragé leurs enfants dans de tels jeux et ont obtenu de bons résultats.

      11. Quelle est la première chose que doivent faire les parents pour former leurs enfants à la vie du monde nouveau ?

      11 Étant donné la tendance des enfants à imiter, la première chose à faire pour former les enfants à la vie du monde nouveau, c’est de s’y former soi-​même. Comportez-​vous comme vous voulez voir se comporter vos enfants. Ils chercheront à vous imiter. Cela est vrai non seulement pour les activités théocratiques, mais aussi, et surtout, pour la conduite personnelle. Si vos principes moraux sont élevés, si vous êtes aimables, courtois et pleins d’égards envers autrui, vos enfants voudront vous imiter sous ce rapport. Si vous êtes calmes, respectueux, honnêtes, miséricordieux, fidèles et affectueux, ces qualités agiront sur vos enfants.

      12. Par quelles questions les parents peuvent-​ils s’éprouver eux-​mêmes ?

      12 Il ne sert à rien de raconter à votre enfant ce que vous avez fait quand vous aviez son âge. Il ne vous a pas vus, mais il vous voit maintenant. Ce qui importe, ce n’est pas ce que vous avez fait, enfants, mais ce que vous faites à présent, en tant qu’adultes. Avez-​vous deux séries de principes, une série à préconiser et l’autre à pratiquer, une série pour vous-​mêmes et l’autre pour votre enfant ? Les adultes ont évidemment une liberté d’action plus grande que les enfants, cependant les principes fondamentaux ne changent pas en général. Chuchotez-​vous aux réunions et, néanmoins, reprenez-​vous votre enfant quand il dérange l’auditoire ? Vous promenez-​vous lors des sessions des grandes assemblées et réprimandez-​vous votre enfant quand il en fait autant au groupe ? Après avoir défendu à votre enfant de médire, vous livrez-​vous au bavardage ? Lui interdisez-​vous de mentir, alors que vous-​mêmes vous mentez ? Ne tenez-​vous pas vos promesses tout en vous attendant à ce que l’enfant tienne les siennes ? Exigez-​vous davantage de lui que de vous-​mêmes ?

      13. Que se passe-​t-​il si les parents ne sont pas conséquents dans leurs actes et dans leurs paroles ?

      13 N’oubliez jamais que vos actes parlent plus fort que votre langue, que votre exemple dit plus que vos paroles. Si vous mettez vos principes en pratique, vous n’aurez, parfois, pas même besoin de les inculquer. Certaines choses peuvent paraître insignifiantes, cependant si elles transgressent un principe, elles sont nuisibles. L’enfant peut penser que vous n’êtes pas conséquents avec vous-​mêmes et indignes de confiance. Il se croira, lui aussi, autorisé à méconnaître des principes. Soyez logiques dans l’application des préceptes que vous inculquez à vos enfants, autrement ils ne sauront à quoi s’en tenir ; ils ne seront pas certains que, lorsque vous dites une chose, vous la ferez, lorsque vous promettez, vous accomplirez et lorsque vous menacez, vous mettrez à exécution. Si vous dites, et ne faites pas, vous serez comme les pharisiens dont Jésus a dit : “ Car ils disent, et ne font pas. ” (Mat. 23:3). Ce qu’ils disaient était bien, mais ce qu’ils faisaient était mal. Un enfant décèle l’hypocrisie et le manque de sincérité, il n’aime pas cela, mais s’en servira dans un but intéressé. Parents, si vous ne voulez pas que vos enfants soient de petits pharisiens, ne soyez pas vous-​mêmes de grands pharisiens.

      14. Pourquoi les parents ont-​ils une large part de responsabilité dans le développement actuel de l’enfance délinquante ?

      14 On a dit avec raison que l’exemple donné par les parents a joué un rôle important dans le développement de l’enfance délinquante. Un juge de New-​York a cité deux facteurs qui influencent la jeunesse délinquante : 1) les personnages haut placés qui trafiquent avec des criminels et leur accordent leur protection et 2) l’absence de conseils donnés par les parents. Une assemblée de jeunes gens réunis pour discuter de l’enfance délinquante “ a souligné l’échec des parents au foyer et la chute du code moral dans une large couche de la population ”. Un éducateur a dit que la “ différence entre la morale enseignée aux enfants par leurs aînés et la vie que mènent ces aînés... contribue au développement de l’enfance délinquante en Amérique ”. Les adultes écrivent des romans, dessinent des illustrés, font des films, composent de la musique, se livrent à la publicité et à beaucoup d’autres choses, submergeant l’esprit d’histoires immorales et de récits de vol, de meurtre et de guerre. Voilà les mauvais fruits qui se pressent dans les jeunes cerveaux, tandis que la Bible dit que tous les esprits, jeunes et vieux, devraient méditer sur les bons fruits de l’esprit de Jéhovah (Gal. 5:22-24 ; Phil. 4:8 ; Mat. 12:34, 35). Si nous ne chassons pas nos mauvaises pensées par des bonnes, nous manifesterons tôt ou tard ce que nous sommes et nous nous ensevelirons dans le péché.

      LA PREMIÈRE ÉDUCATION

      15. De quoi se préoccupent les parents craignant Dieu ? Quel avantage ont-​ils ?

      15 Le vieux monde a sombré ! Il a lui-​même provoqué sa chute. Il sème la corruption et moissonne la corruption. Il se moque de Dieu, non pas impunément (Gal. 6:7, 8). Cependant, c’est au sein des eaux souillées d’une humanité délinquante que nous devons lutter pour notre intégrité, de crainte qu’elle ne fasse naufrage. Les parents fidèles, préoccupés du sort de leurs enfants, tentent tous leurs efforts pour ne pas les voir périr dans cette mer corrompue quand ils sortent du port familial. Les paroles suivantes de l’apôtre Paul se vérifient plus que jamais : “ Les mauvaises compagnies corrompent les bonnes mœurs. ” (I Cor. 15:33). Les parents établis dans la vérité quand naissent leurs enfants ont pourtant un avantage. Ils devancent les compagnies de ce monde. Ils sont la seule compagnie de l’enfant pendant ses premiers mois, puis sa principale compagnie durant les quelques années qui le séparent de l’école. Si la compagnie des parents est bonne, elle inculquera des habitudes salutaires avant que les mauvaises compagnies tentent leurs premiers assauts. Finalement, quand les forces mauvaises s’avanceront contre l’enfant, il sera capable de repousser leur attaque. N’oubliez pas que la sagesse est une protection et qu’elle fait vivre ceux qui la possèdent. — Eccl. 7:12.

      16. Comment certains négligent-​ils cet avantage ? Est-​il sage d’agir ainsi ?

      16 Cependant les parents négligent souvent cet avantage en repoussant à plus tard l’éducation théocratique de leurs enfants. Ils les laissent ainsi désarmés devant les compagnies de ce monde, dépourvus de la protection qu’offre la sagesse divine parce qu’ils pensent que les jeunes cerveaux sont incapables de saisir les vérités et les principes fondamentaux. Ils semblent oublier que le cerveau d’un enfant peut apprendre en peu de temps une langue complexe, exploit qui mettrait à rude épreuve un cerveau adulte. Puisque l’enfant va apprendre une langue, pourquoi ne serait-​ce pas la langue pure ? Pourquoi ne pas enrichir son vocabulaire de mots qui louent Jéhovah ? (Soph. 3:9 ; Ps. 148:12, 13.) Pourquoi ne pas marquer d’abord le jeune esprit par l’enseignement théocratique, au lieu d’attendre et de le nourrir uniquement de choses secondaires ? La mère et la grand-mère de Timothée savaient ce qu’elles faisaient en l’enseignant dès son enfance. Voici la remarque que l’apôtre Paul fit sur la formation de Timothée : “ Dès ton enfance, tu connais les saintes lettres, qui peuvent te rendre sage à salut. ” (II Tim. 3:15). Certains disent que les enfants ne profitent nullement des réunions, mais Jéhovah ordonne de les y emmener pour qu’ils écoutent et apprennent. Comment peuvent-​ils se souvenir de leur Créateur pendant les jours de leur jeunesse s’ils n’en entendent pas parler ? — Eccl. 12:1.

      17. Pourquoi est-​il préférable de donner un enseignement théocratique dès la plus tendre enfance ?

      17 Par l’impression que sa Parole fait sur nous, Jéhovah nous façonne en vase de colère ou en vase de miséricorde (Rom. 9:20-24). Plus l’argile est molle, plus elle est facile à travailler. Plus on la laisse reposer, plus elle durcit. Nous nous laissons plus facilement pétrir conformément à la Parole de Jéhovah quand cette Parole nous façonne pendant notre jeunesse que lorsque nous sommes âgés et fixés dans nos voies. Les enfants sont très malléables, et plus ils sont jeunes, mieux cela vaut. Jésus prit un enfant pour exemple d’humilité et dit à ses disciples de devenir comme les enfants (Mat. 18:1-4). L’enfant a besoin d’être guidé, comme le montre Ésaïe qui indique qu’il faut un temps “ avant que l’enfant sache rejeter le mal et choisir le bien ”. (És. 7:16 ; Éph. 4:14.) L’éducation commence dès l’âge le plus tendre, et elle sera pour le bien ou pour le mal. Les parents doivent donner à leurs enfants une formation basée sur de bons principes sinon d’autres influences entreront en jeu. Lorsque les parents négligents estimeront le moment venu de donner un enseignement théocratique, ils se heurteront peut-être à une forte opposition. — Prov. 19:18.

      18. Quelle étude montre qu’il est sage d’instruire l’enfant dès l’âge le plus tendre ?

      18 Voici ce qu’écrivit un journal sur l’enfance délinquante : “ Les spécialistes s’accordent à présent pour reconnaître qu’il faut toucher les enfants dans les années préscolaires si l’on ne veut pas les voir devenir délinquants. ” Dans une étude des plus complètes sur l’enfance délinquante — elle a demandé dix ans — on souligne que c’est avant tout la vie au foyer qui détermine si l’enfant deviendra délinquant. D’après cette enquête, il y avait seulement trois chances sur cent qu’un enfant soit devenu délinquant dans un milieu familial sain, tandis qu’il y avait quatre-vingt-dix-huit chances sur cent qu’un enfant ait mal tourné dans une ambiance familiale mauvaise. Sauf quelques rares exceptions, la règle posée par Proverbes 22:6 se vérifie : “ Instruis l’enfant selon la voie qu’il doit suivre ; et quand il sera vieux, il ne s’en détournera pas. ”

      19. Quelle expérience réconfortera les parents craignant l’influence des mauvaises compagnies ?

      19 Voici une expérience qui réconfortera les parents craignant de voir leurs enfants se corrompre au contact des mauvaises compagnies, lorsqu’ils sortent du cercle protecteur de la famille. Un témoin conduisait une étude biblique chez une dame, à Brooklyn. Le fils âgé de 4 ans écoutait. Son père fit des objections. Quand il aura 21 ans, il pourra prendre une décision en matière de religion. Quelques jours plus tard, une institutrice vint frapper à la porte de la dame pour lui demander si elle était témoin de Jéhovah. Non, lui répondit celle-ci, j’étudie seulement avec eux. j’ai vu, lui apprit l’institutrice, votre petit garçon assailli par un groupe d’enfants, je suis intervenue et j’ai voulu en connaître la raison. Les assaillants voulaient que leur victime reconnût pour Dieu une statue dressée dans les environs. C’est la formation religieuse de ces enfants qui leur fit croire que la statue était Dieu. Le petit garçon de quatre ans refusa de la reconnaître pour Dieu, objectant qu’elle ne pouvait ni voir, ni entendre, ni parler, ni bouger, ni être Dieu et qu’il ne l’appellerait pas Dieu ! C’est pour cela qu’il fut molesté. Quand le père fut informé de la conduite de son fils, il se montra fort étonné que l’enfant ait tant appris en assistant à l’étude biblique. Le courage avec lequel son petit garçon tint tête à ses assaillants lui fit une telle impression qu’il changea d’avis et lui permit de continuer à prendre part à l’étude. — Jér. 10:5 ; Hab. 2:18, 19.

  • La correction est le chemin de la vie
    La Tour de Garde 1954 | 1er mai
    • La correction est le chemin de la vie

      “ Les avertissements de la correction sont le chemin de la vie. ” — Prov. 6:23.

      1. Qu’est-​il ordonné aux enfants ? Quelle question est soulevée ?

      VOICI ce que Jéhovah ordonne aux enfants : “ Mon fils, garde les préceptes de ton père, et ne rejette pas l’enseignement de ta mère. Lie-​les constamment sur ton cœur, attache-​les à ton cou. Ils te dirigeront dans ta marche, ils te garderont sur ta couche, ils te parleront à ton réveil. Car le précepte est une lampe, et l’enseignement une lumière, et les avertissements de la correction sont le chemin de la vie. ” (Prov. 6:20-23). Parfois les enfants refusent d’obéir à leurs parents malgré conseils et bon exemple. Cela soulève la question de savoir s’il faut corriger l’enfant.

      2. Que disent de nombreux psychologues sur la correction ? Que dit la Bible ?

      2 De nombreux psychologues déconseillent de corriger les enfants. L’un d’eux déclara : “ Mères, vous rendez-​vous compte que chaque fois que vous administrez une fessée à l’enfant vous montrez votre haine pour lui ? ” Mais Jéhovah dit : “ Celui qui ménage sa verge hait son fils, mais celui qui l’aime cherche à le corriger. ” Une correction peut sauver la vie de l’enfant, car Jéhovah déclare : “ N’épargne pas la correction à l’enfant ; si tu le frappes de la verge, il ne mourra point. En le frappant de la verge, tu délivres son âme du séjour des morts. ” “ La meurtrissure qui déchire la chair guérit le mal ; de même les coups qui atteignent au fond des entrailles. ” Jéhovah peut pénétrer les pensées de l’homme et de l’enfant, et à une époque qui préfigurait la nôtre il lut dans l’homme et vit que “ les pensées du cœur de l’homme sont mauvaises dès sa jeunesse ”. Le remède ? “ La folie est attachée au cœur de l’enfant ; la verge de la correction l’éloignera de lui. ” — Prov. 13:24 ; 23:13, 14 ; 20:30, Cr ; Gen. 8:21 ; Prov. 22:15.

      3. Pourquoi les paroles doivent-​elles parfois être suivies d’une correction ? Quels sont les résultats contraires obtenus en choyant et en disciplinant ?

      3 Quand les paroles restent sans effet, les parents devront passer à l’action et appliquer la verge pour préserver l’enfant du mal. Bien que l’enfant comprenne, il refuse peut-être d’obéir. Dans Proverbes 29:19 il est dit : “ Ce n’est pas par des paroles qu’on châtie un esclave ; quand même il comprend, il n’obéit pas. ” Deux versets plus loin il est écrit : “ Si, dès l’enfance, on gâte son esclave, il deviendra finalement ingrat. ” (Prov. 29:21, Jé). Cela se vérifie aussi chez les enfants dorlotés par leurs parents. Les enfants n’ont aucun respect pour les parents indulgents qui jamais ne châtient. D’autre part, toute correction administrée avec sagesse et équité gagne le respect. Voici ce que Paul écrivit aux Hébreux : “ Nos pères selon la chair nous ont châtiés, et... nous les avons respectés... Il est vrai que tout châtiment semble d’abord un sujet de tristesse, et non de joie ; mais il produit plus tard pour ceux qui ont été ainsi exercés un fruit paisible de justice. ” (Héb. 12:9, 11). Un tel châtiment a pour but la formation de l’enfant.

      4. Quand donne-​t-​on une correction par égoïsme ? Pourquoi faut-​il prendre en considération le tempérament et la disposition de l’enfant pour déterminer le mode de discipline qui lui convient ?

      4 En châtiant, rappelez-​vous le proverbe suivant : “ Agir sans réflexion n’est pas bon ; se précipiter, c’est se fourvoyer. ” Frapper dans un brusque accès de colère, c’est chercher à apaiser son exaspération. Un tel châtiment est infligé par égoïsme, pour se soulager, il n’est pas appliqué par amour. En de nombreux cas la solution se trouve peut-être entre deux extrêmes, c’est-à-dire toujours corriger et ne jamais corriger. Mais cela ne s’applique pas à tous les cas. On doit prendre en considération le tempérament et la disposition de l’enfant. Certains enfants sont très sensés, et il n’est peut-être pas nécessaire de les corriger. D’autres sont peut-être tellement endurcis que les corrections peuvent n’avoir aucun effet sur eux. Voici deux proverbes concernant les hommes : “ Sur les lèvres de l’homme intelligent se trouve la sagesse, mais la verge est pour le dos de celui qui est dépourvu de sens. ” “ Une réprimande fait plus d’impression sur l’homme intelligent que cent coups sur l’insensé. ” (Prov. 19:2, AT ; 10:13 ; 17:10). Il en est de même pour les enfants. Certains sont plus sensés que d’autres. Une réprimande leur fera plus d’effet que la verge sur le dos des obstinés dans le cœur desquels il y a plus de folie que chez les autres enfants.

      5. Pourquoi les parents, plus que tous les autres, devraient-​ils être patients si leurs enfants sont particulièrement insoumis ?

      5 Si votre enfant se montre obstiné et récalcitrant, soyez patients avec lui. Ces choses ne vous font peut-être pas honneur, mais l’enfant les tient de vous. Elles sont peut-être maîtrisées en vous, elles n’ont peut-être jamais percé à jour, mais elles sont quelque part en vous, car votre enfant ne les tient de personne d’autre. Pourquoi se tromper ? Les adultes donnent à leurs enfants un mauvais départ. Adam et Ève ont donné à tous les hommes un mauvais départ. C’est pourquoi la Bible dit : “ L’homme né de la femme ! Sa vie est courte, sans cesse agitée. Comment d’un être souillé sortira-​t-​il un homme pur ? Il n’en peut sortir aucun. ” “ Je suis né dans l’iniquité, et ma mère m’a conçu dans le péché. ” — Job 14:1, 4 ; Ps. 51:7 51:5, NW ; Rom. 5:12.

      EN CHÂTIANT, FAITES PREUVE DE JUGEMENT ET D’AMOUR

      6. De quoi faut-​il se rappeler dans l’application des préceptes de conduite ?

      6 Ceci montre que les enfants ont besoin d’être guidés et qu’ils ne seront pas parfaits. N’exigez pas trop ni trop peu de vos enfants. Les règles de conduite devraient être bien comprises par eux, elles devraient être équitables et tolérantes. Rappelez-​vous leur âge : ils ne le démentiront pas. Ne vous attendez pas à ce qu’ils se comportent comme des adultes. Paul déclara que lorsqu’il était enfant il agissait comme l’enfant (I Cor. 13:11). Après avoir établi des règles raisonnables et les avoir fait connaître à l’enfant, appliquez-​les promptement et constamment ; l’enfant saura alors à quoi s’attendre. Mais si vous les appliquez seulement de temps à autre, selon votre humeur du moment, ou si vous tardez trop à infliger la correction, l’enfant s’enhardira dans ses transgressions pour voir jusqu’à quel point il peut aller sans être puni, tout comme les adultes s’enhardissent à mal faire quand la rétribution semble tarder : “ Parce qu’une sentence contre les mauvaises actions ne s’exécute pas promptement, le cœur des fils de l’homme se remplit en eux du désir de faire le mal. ” Si la correction n’est pas appliquée avec équité et raisonnablement, elle froissera le vif sentiment de justice des enfants et suscitera de la rancune. Quand vous châtiez, soyez équitables, fermes et laissez-​vous guider par l’amour et la miséricorde. Jéhovah se souvient que nous sommes poussière. Souvenons-​nous aussi que l’enfant est poussière. — Eccl. 8:11 ; Ps. 103:13, 14.

      7. Comment certains parents ne suivent-​ils pas les conseils donnés dans Éphésiens 6:4 et Colossiens 3:21 ? Pourquoi faut-​il tenir compte du temps et du lieu ?

      7 Il y a des parents qui sont toujours en train de gronder leurs enfants à propos de choses sans importance. Ils ennuient, irritent et exaspèrent leurs enfants, les poussant à l’obstination et au découragement. De tels parents ne suivent pas ce conseil des Écritures : “ Et vous, pères, n’irritez pas vos enfants, mais élevez-​les en les corrigeant et en les instruisant selon le Seigneur. ” “ Pères, n’irritez pas vos enfants, de peur qu’ils ne se découragent. ” (Éph. 6:4 ; Col. 3:21). Si les parents élèvent leurs enfants en les corrigeant et en les instruisant selon le Seigneur, ils ne les irriteront pas ni ne les décourageront en les reprenant sans cesse à propos de riens. N’enfermez pas votre enfant dans une multitude de défenses inutiles. Intervenez quand il le faut, mais jamais pour montrer uniquement votre autorité. Quand c’est possible, laissez-​les faire leur propre choix, prendre eux-​mêmes des décisions, et approuvez celles qui sont sages. S’ils se sont bien acquittés d’une tâche ou bien comportés dans le service dans le champ, complimentez-​les pour les encourager. La Bible ne le fait-​elle pas lorsqu’elle dit : “ C’est bien, bon et fidèle serviteur ” ? (Mat. 25:21.) Parfois il faut intervenir à cause du temps et du lieu et non pas parce que l’action est mauvaise en soi. Par exemple, s’ébattre durant les réunions nuit à l’enfant et aux autres. Il n’y a pas de mal à s’ébattre, mais le moment est mal choisi. Il y a un temps pour jouer, un temps pour s’ébattre, un temps pour écouter, un temps pour apprendre. Dans l’intérêt de tous, veillez au temps et au lieu. — Prov. 29:15.

      8. Quelles formes peut revêtir la discipline ? Pourquoi de nombreux psychologues de l’enfance révisent-​ils leur point de vue ?

      8 En résumé, administrez la correction dans un esprit d’amour et non sous le coup de la colère (Prov. 15:1). Les punitions peuvent varier selon la docilité ou l’obstination de l’enfant. Vous pouvez punir en refusant un témoignage d’affection ou récompenser en donnant un tel témoignage. Vous pouvez exclure l’enfant insoumis de la compagnie de l’obéissant, lui refuser un plaisir, un dessert, un jeu ou, parfois, vous pouvez vous servir de la verge littérale pour préserver l’ordre du foyer. Voici un cas, réel, qui illustre le besoin d’employer différentes méthodes. Un petit garçon de Brooklyn avait un rendez-vous avec un dentiste. Avant que sa mère l’y emmène, une camarade de jeu lui dit que chaque fois qu’elle allait chez le dentiste, elle refusait d’ouvrir la bouche. Quand le petit garçon fut devant le dentiste, il refusa, lui aussi, d’ouvrir la bouche. En rentrant, sa mère lui donna la fessée. Un nouveau rendez-vous fut pris. Nouveau refus. Il reçut une correction plus sévère, mais, dans le fauteuil du dentiste, il refusait encore d’ouvrir la bouche. Ce petit récalcitrant aimait la télévision. Il se vit refuser l’accès du poste. Après deux jours sans télévision, il se déclara prêt à ouvrir la bouche. En ce qui concerne l’emploi de la verge, il est intéressant de noter que devant les proportions que prend l’enfance délinquante, de nombreux psychologues de l’enfance révisent leur point de vue sur la discipline et reviennent à l’emploi de la verge. Nombre d’entre eux ont dû admettre que les leçons apprises sur les genoux de la mère laissent une impression moins durable que celles que l’on apprend allongé sur les genoux du père.

      9. Qu’est-​ce que la verge de la correction, au sens large du mot ? Comment faut-​il l’employer ?

      9 Cependant, lorsque la Bible parle de la verge de la correction, elle n’entend pas nécessairement la verge littérale. La verge signifie, au sens large du mot, l’autorité des parents. Son influence pour corriger peut revêtir diverses formes. Quelle que soit la forme qu’elle prend, elle devrait toujours être employée dans un esprit d’amour et de miséricorde, jamais sous le coup de la colère ni pour satisfaire un sentiment de justice rigoureuse. N’essayez jamais d’administrer la pleine mesure que mériterait le comportement d’un enfant. Nous avons cité Jérémie 10:23, voyons à présent ce qu’il est dit au Jér 10 verset 24 : “ Éternel ! corrige-​moi, mais avec mesure, non dans ta colère, de peur que tu ne me rendes chétif. ” (Da). Parents, lorsque vous corrigez vos enfants, corrigez-​les selon l’amour et la miséricorde et non selon la colère et une justice stricte. En tant que chrétiens, vous êtes non sous une justice rigoureuse mais sous la miséricorde divine et vous devez faire preuve de miséricorde envers autrui, particulièrement envers vos enfants dont les imperfections et les défauts viennent plus ou moins de vous et de vos ancêtres. En employant la verge de l’autorité, évitez, si vous avez plusieurs enfants, de vous montrer partial, sinon le préféré sera haï par les autres. Les frères de Joseph croyaient que leur père préférait Joseph, c’est pourquoi ils prirent celui-ci en haine. Le fils aîné se mit en colère quand il crut que son père favorisait l’enfant prodigue (Gen. 37:3, 4 ; Luc 15:25-30). Si vous donnez un enfant en exemple à un autre, l’enfant modèle sera peut-être pris en haine par l’autre.

      10, 11. Qu’est-​ce qui est absolument nécessaire ? Comment cela est-​il manifesté ?

      10 Parents, il est très nécessaire de montrer à vos enfants qu’ils sont aimés et désirés. Récemment le New York Times rapporta le cas de 34 enfants assistés qui sont morts faute d’amour maternel. Un livre sur la valeur professionnelle parle de la formation psychologique moderne que reçoivent à présent les instituteurs, mais il ajoute : “ Il faut admettre cependant que l’institutrice à l’ancienne mode qui aimait simplement les enfants aurait mieux réussi à aider ses élèves. ” La revue Look déclara il y a quelques temps que les règles et les “ méthodes pour enfants sont loin de créer l’ambiance du foyer ”. L’ambiance fraternelle au sein de la société du monde nouveau et l’esprit de Jéhovah sont essentiels pour élever les enfants et les conduire sur le chemin de la vie éternelle.

      11 Parents, cet amour ne se montre pas dans une sentimentalité débordante, ni par un langage enfantin, ni par la satisfaction de tous les caprices de l’enfant. Aimer n’est pas dorloter. L’amour fait sentir à l’enfant qu’il est désiré. Il est dit que les enfants sont un héritage de Jéhovah ; ils sont comparés à des plants d’olivier autour de la table. Ils ont besoin de soins tendres pour grandir et porter du fruit. Ils sont le fruit des entrailles maternelles. La Parole de Jéhovah dit que le fruit de nos lèvres devrait louer Dieu et le fruit des entrailles devrait également louer Jéhovah (Ps. 127:3 ; 128:3 ; Héb. 13:15). Vos enfants chantent-​ils les louanges de Jéhovah ? Si vous le voulez, ils le voudront généralement aussi. Assistez-​les, montrez-​leur la voie, dirigez leurs pas, donnez-​leur une bonne instruction, de bons exemples, corrigez-​les quand c’est nécessaire et conduisez-​les vers la vie éternelle en compagnie de la société du monde nouveau. Soyez des exemples qu’ils prennent plaisir à suivre. Manoach s’adressa à Jéhovah pour savoir comment élever Samson ; vous aussi, adressez-​vous à Dieu pour qu’il vous aide à élever vos enfants. — Prov. 17:6 ; 20:7 ; Juges 13:8.

      UN MOT AUX ENFANTS

      12. Que penseront peut-être les enfants ? Pouvons-​nous nous tourner vers le règne animal pour recevoir instruction ?

      12 Et vous, les enfants, que pensez-​vous ? Que vous êtes entourés de grandes personnes qui ne songent qu’à vous rendre la vie impossible ? Non, nous ne vous entourons pas pour vous créer des ennuis, mais pour vous protéger, vous garder dans notre sein afin que vous serviez Dieu et ne deveniez pas la proie de Satan. Tous ceux qui aiment Jéhovah doivent s’entraider dans l’œuvre de Dieu. Si vous avez été le sujet de notre discussion, c’est parce que nous vous aimons. Très bien, nous direz-​vous, mais si vous, les grands, vous nous aimez tant que cela, pourquoi parlez-​vous de discipline et de correction ? Nous savons que nous touchons là un point sensible. Cependant, pour vous aider à bien comprendre la question, considérons les animaux, vos favoris. Se tourner vers les animaux pour s’instruire, ce n’est nullement s’abaisser à leur niveau ; c’est chercher à lire les pensées de Dieu. Il nous est dit d’aller vers la fourmi pour apprendre à être diligents, et de considérer les sauterelles qui donnent un exemple d’unité. Voyons comment certains animaux élèvent leurs petits — Rom. 1:20 ; Prov. 6:6-8 ; 30:27 ; Joël 2:7, 8.

      13. Quels exemples montrent que l’éducation doit être graduelle ?

      13 Quand les animaux instruisent leurs petits, ils les savent incapables d’entreprendre immédiatement de grandes choses. Ils leur font faire les premiers pas dans ce que l’on pourrait appeler un jardin d’enfants animal et les instruisent par degrés. Les hirondelles rustiques attrapent les insectes au vol. C’est trop difficile pour leurs petits. Les parents vont donc capturer des insectes, reviennent planer autour du nid et laissent tomber leur proie. À la vue des bestioles sans vie tombant lentement, les oisillons s’élancent du nid pour les rattraper. Bientôt eux-​mêmes sont capables de happer des insectes au vol. Après le sevrage de ses petits, la renarde apporte souris et autre butin au terrier. Plus tard, elle laisse ses captures à l’entrée. Puis, à mesure que la jeune famille grandit, elle pose sa proie de plus en plus loin du terrier pour apprendre aux renardeaux à aller chercher leur menu quotidien. Lorsque leur éducation est presque achevée, elle cache la nourriture, sous des feuilles par exemple, obligeant ses petits à exercer leur odorat et leur vue. Dans ce cas, comme en beaucoup d’autres, plus les petits apprennent, plus la charge des parents s’allège. Enfants, il en est de même pour vous. Vous avez besoin d’être instruits par vos parents. À mesure que vous progresserez et acquerrez de l’expérience, il vous sera accordé une liberté de plus en plus grande. Plus vous deviendrez capables, moins vous serez surveillés par vos parents.

      14. Quel exemple montre la nécessité d’un châtiment quand les petits persistent à agacer les grands ?

      14 Mais existe-​t-​il une discipline dans les forêts ? Les animaux doivent être partisans des anciens usages et n’ont certainement pas lu les livres modernes sur la psychologie de l’enfance, car ils battent leurs petits. Une tigresse était agacée par les inlassables coups de patte d’un de ses petits. Elle essaya de les supporter, mais, brusquement, elle prit la tête du jeune taquin dans sa gueule et le secoua, à la grande stupéfaction de ce dernier, qui poussait des cris plaintifs. Votre maman ne vous a certainement jamais pris dans la bouche, mais elle vous a probablement secoués lorsque, malgré ses avertissements, vous avez persisté à l’agacer.

      15, 16. Quels exemples montrent la nécessité de corriger les petits turbulents et les petits entreprenants ?

      15 Est-​ce que certains d’entre vous ont eu des ennuis pour ne s’être pas tenus tranquilles, par exemple au cours d’une réunion ? Que ces turbulents aillent chez le faon, qu’ils considèrent ses voies et soient sages. Une biche cache son petit ou faon ; elle lui apprend à se figer dans l’immobilité, et celui-ci reste des heures entières sans bouger. Les faons désobéissent rarement et s’ils désobéissent en bougeant, les sabots maternels se chargent de les rappeler à l’ordre.

      16 N’avez-​vous jamais reçu une correction pour avoir été trop entreprenants, pour avoir, dans vos jeux, fait quelque chose de dangereux aux yeux maternels ? Dans ce cas vous avez un compagnon d’infortune. Un ourson, qui ressemblait aux ours en peluche, était en captivité avec sa mère. Il y avait un arbre dans la cage. Le petit indiscipliné s’aventurait sur des petites branches où sa mère ne pouvait le suivre. À la première occasion, elle l’attrapa et lui administra une correction mémorable, qui lui fit pousser des cris entendus au loin. Par la suite, l’ourson entreprenant évitait les petites branches.

      17. Quel exemple illustre la nécessité d’une discipline pour préserver la vie ?

      17 Dans un parc national situé à l’ouest des États-Unis on vidait, il y a quelques années, des ordures dans la clairière d’une forêt. Les ours venaient en grand nombre y chercher leur nourriture. Un jour une ourse vint aussi, accompagnée de deux oursons. Mais avant d’aller vers les ours adultes, en train de manger, elle fit monter ses deux petits dans un arbre. L’un d’eux redescendit, mais la mère accourut et, d’un coup de patte, l’envoya rouler à terre. Il se hâta de regrimper sur l’arbre. Les deux oursons attendirent la fin du repas de leur mère et son retour au pied de l’arbre, d’où elle leur fit signe de redescendre. Vous rappelez-​vous le verset, cité au début de cette étude, où il est dit aux parents de corriger l’enfant, que la correction ne le tuera pas, mais délivrera son âme de la fosse ? C’est exactement ce que faisait l’ourse. Elle a corrigé son petit ; le châtiment ne tua pas ce dernier, il le sauva de la mort. S’il s’était approché des ours en train de manger, il risquait de se faire tuer par un mâle méchant.

      18. Pourquoi la discipline et même les coups sont-​ils nécessaires dans les bois ?

      18 Il n’y a pas de jeunes criminels dans le règne animal parce qu’il n’y a pas de femelles délinquantes. Elles ne gâtent pas leurs petits, et ne craignent pas de donner des coups de patte pour les préserver. Elles donneraient leur vie pour sauver leurs petits, comme vos parents donneraient la leur pour vous. Cependant elles corrigent leur progéniture, tout comme il arrive à vos parents de vous corriger. Dans les bois, la première erreur est souvent la dernière. S’ils désobéissaient à leurs mères, les jeunes animaux rebelles risqueraient de composer le plat principal du menu d’un ennemi et d’aboutir dans son estomac. Pour eux, il vaut mieux être battus que mangés.

      19. Quelle créature bestiale cherche à dévorer tous ceux qui aiment Jéhovah ?

      19 Peut-être n’êtes-​vous pas de cet avis, cependant il existe une créature féroce, bestiale, qui voudrait vous dévorer. Voici l’avertissement donné par l’apôtre Pierre : “ Votre adversaire, le diable, rôde comme un lion rugissant, cherchant qui il dévorera. ” (I Pi. 5:8). Il cherche à vous dévorer parce que vous aimez Jéhovah. Le Diable hait Jéhovah et voudrait repousser dans le monde tous ceux qui aiment Dieu. Comme les femelles corrigent leurs petits pour préserver leur vie, ainsi vos parents vous reprennent pour vous empêcher d’être dévorés par le monde du Diable. Les femelles instruisent et élèvent leurs petits selon l’instinct que Dieu leur a donné ; vos parents vous élèvent et vous éduquent conformément à l’instruction biblique que Dieu leur donne.

      20. Que rapporte la Bible sur l’enfance délinquante ?

      20 Si vos parents vous enveloppent d’un amour théocratique, ils vous conduiront dans la voie empruntée par les jeunes Samuel, Jérémie, Timothée et Jésus. Ils vous détourneront des mauvais exemples, tels que les enfants iniques qui se joignirent à la population de Sodome pour attaquer les anges de Dieu et commettre des actes immoraux (Gen. 19:4, 5). Vos parents vous éloigneront de la fausse adoration, ainsi vous ne ressemblerez pas aux enfants d’Israël qui provoquèrent la colère de Jéhovah, qui déclara : “ Les enfants ramassent du bois, les pères allument le feu, et les femmes pétrissent la pâte, pour préparer des gâteaux à la reine du ciel, et pour faire des libations à d’autres dieux, afin de m’irriter. ” (Jér. 7:18). Vous ne voulez pas insulter les serviteurs de Jéhovah, à l’exemple des enfants du temps de Job. Voici les paroles de ce juste : “ Je suis méprisé même par des enfants ; si je me lève, je reçois leurs insultes. ” (Job 19:18). En vous moquant des serviteurs de Dieu, c’est Jéhovah que vous blasphémez. Rappelez-​vous les petits garçons qui se moquèrent d’Élisée en lui disant : “ Monte, chauve ! monte, chauve ! ” Jéhovah fit déchirer par des ours quarante-deux de ces jeunes délinquants. — II Rois 2:23, 24.

      21. Quelle fut la faute véritable commise par les jeunes garçons qui insultèrent Élisée ? Comment est-​il montré que la jeunesse des méchants ne les sauvera pas ?

      21 Le châtiment infligé pour avoir crié “ chauve ! ” peut sembler sévère, mais il s’agissait de plus que d’un manque de respect. Ce fut le cri railleur “ monte ! ” qui provoqua la vengeance divine. Cette insulte invitait Élisée à monter comme, d’après ses dires, Élie était monté (II Rois 2:11). Elle révélait que l’on ne croyait pas que Jéhovah avait accompli un miracle dans le cas d’Élie et qu’on voulait voir Élisée prouver ce miracle en le reproduisant. Elle pouvait aussi indiquer qu’Élisée devrait monter comme Élie était monté et débarrasser ainsi la communauté de sa présence. Cela laisserait supposer qu’il n’était pas désiré et qu’on voulait le voir quitter le territoire. Il est probable que les adultes étaient responsables de ce blasphème ; les cris des enfants reflétaient peut-être leur attitude, à moins qu’ils fussent inspirés par des religionistes. Quoi qu’il en soit, les enfants furent châtiés. Dans Proverbes 20:11 il est écrit : “ L’enfant laisse déjà voir par ses actions si sa conduite sera pure et droite. ” La jeunesse des blasphémateurs ne les sauvera pas, ainsi que l’indique le commandement que Jéhovah donnera aux forces d’exécution à Harmaguédon : “ Passez après lui dans la ville, et frappez ; que votre œil soit sans pitié, et n’ayez point de miséricorde ! Tuez, détruisez les vieillards, les jeunes hommes, les vierges, les enfants et les femmes. ” — Ézéch. 9:5, 6.

      22. Comment les enfants devraient-​ils considérer l’obéissance qu’ils rendent à leurs parents ?

      22 Vous obéissez peut-être à vos parents parce qu’ils le veulent ainsi. C’est une bonne raison, mais il en existe encore une meilleure. Obéissez à vos parents parce que Jéhovah le veut. Il vous dit directement : “ Enfants, obéissez à vos parents, selon (en union avec, NW) le Seigneur, car cela est juste. Honore ton père et ta mère (c’est le premier commandement avec une promesse), afin que tu sois heureux et que tu vives longtemps sur la terre. ” (Éph. 6:1-3). Les jeunes animaux doivent obéir pour vivre longtemps. Jéhovah vous ordonne ici d’obéir si vous voulez subsister sur la terre. Aimez-​vous Jéhovah ? Alors obéissez-​lui (I Jean 5:3). Il dit d’obéir aux “ parents en union avec le Seigneur ” ; alors obéissez à vos parents qui sont témoins de Jéhovah. C’est parfois difficile, mais faites-​le comme si vous obéissiez au Seigneur. Dieu dit à la femme d’être soumise à son mari et au serviteur d’obéir à son maître. Comment la femme et l’esclave devraient-​ils considérer l’obéissance qu’ils rendent au mari et au maître ? Il est dit à la femme d’être soumise à son mari “ comme au Seigneur ” et à l’esclave d’obéir “ comme à Christ ”. Enfants, obéissez de bon cœur à vos parents “ comme à Jéhovah ” (Éph. 5:22 ; 6:5-8 ; Col. 3:23, 24). En cela aussi vous servez Jéhovah, tout comme lorsque vous allez dans l’œuvre du témoignage. Se soumettre à la discipline et aux réprimandes, c’est la vie, et les “ rebelles à leurs parents ” sont “ dignes de mort ”. — Prov. 15:10 ; 29:1 ; Rom. 1:30, 32.

      CHOISIR LA VOIE DE JÉHOVAH

      23. Quels passages bibliques confirment la vérité selon laquelle les parents sont obligés d’enseigner leurs enfants ?

      23 D’après la voie de Jéhovah, les parents sont guidés par sa Parole et les enfants sont éduqués par de tels parents. Les passages suivants confirment cette vérité. “ Nous ne le cacherons point à leurs enfants ; nous dirons à la génération future les louanges de l’Éternel, et sa puissance, et les prodiges qu’il a opérés. Il a établi un témoignage en Jacob, il a mis une loi en Israël, et il a ordonné à nos pères de l’enseigner à leurs enfants, pour qu’elle fût connue de la génération future, des enfants qui naîtraient, et que, devenus grands, ils en parlassent à leurs enfants, afin qu’ils missent en Dieu leur confiance, qu’ils n’oubliassent pas les œuvres de Dieu, et qu’ils observassent ses commandements. ” “ Le père fait connaître à ses enfants ta fidélité. ” “ Racontez-​le à vos enfants, et que vos enfants le racontent à leurs enfants, et leurs enfants à la génération qui suivra ! ” “ Prenez à cœur toutes les paroles que je vous conjure aujourd’hui de recommander à vos enfants, afin qu’ils observent et mettent en pratique toutes les paroles de cette loi. Car ce n’est pas une chose sans importance pour vous ; c’est votre vie. ” — Ps. 78:4-7 ; És. 38:19 ; Joël 1:3 ; Deut. 32:46, 47.

      24. Pourquoi ne devons-​nous pas nous laisser guider par les méthodes de ce monde ?

      24 Que Jéhovah dirige nos pas et choisisse nos voies ! La société du monde nouveau ne devra jamais se laisser guider par des méthodes qui ont rempli le monde de crimes et de mauvais fruits qui mènent tous à la mort. On parle beaucoup de personnalités contrecarrées, empêchées de parvenir à leur plein épanouissement, mais les hommes doivent être complètement aveuglés par la sagesse insensée de ce monde s’ils ne peuvent pas voir qu’il faudrait contrecarrer les impudiques, les voleurs, les meurtriers, les menteurs, les blasphémateurs et les idolâtres. Si les hommes ne veulent pas contrecarrer le vieil homme corrompu, ou se dépouiller de lui, et revêtir l’homme nouveau, eux et leur personnalité seront annihilés à Harmaguédon (Éph. 4:22-24 ; Col. 3:5-10). Il vaut mieux être contrecarré et vivant que libre de toute contrainte et mort. Les membres de la société du monde nouveau doivent contrecarrer et chasser leur iniquité innée. Nous courrions au suicide si nous nous laissions entraîner dans les voies du monde présent, qui, à peine sorti d’une difficulté, retombe dans une autre. À Harmaguédon, il se heurtera à une difficulté qui le précipitera dans la ruine. C’est là qu’aboutiront les voies choisies par les hommes.

      25. Que disons-​nous concernant ce vieux monde et l’éducation des enfants ?

      25 Pour ce qui est de l’éducation des enfants, ce vieux monde a échoué. Il récolte les mauvais fruits produits par ses méthodes modernes, contraires à celles de Dieu. Que ce monde agisse avec ses enfants comme bon lui semble, mais qu’il ne touche pas aux enfants de la société du monde nouveau ! Que les hommes dirigent leurs pas et choisissent leurs voies. Leur chemin aboutit à la mort, leurs pas les conduisent à la fosse béante. En route, ils rencontrent le crime, la dépravation et toutes sortes de méfaits scandaleux. Nous ne voulons pas de leur chemin semé d’embûches, nous ne voulons pas connaître leur sort ni partager leur place dans la tombe. Nous ne voulons rien de tout cela pour nos enfants !

      26. Que disons-​nous concernant nos enfants et leur éducation ?

      26 Nous voulons des voies droites pour nos enfants, c’est-à-dire les voies de Jéhovah. Nous voulons que le chemin suivi par nos enfants, en route pour le monde nouveau, soit marqué par la droiture et par des œuvres de louange. Au milieu de l’impiété de ce monde, nous ne nous lamentons pas dans l’inaction, espérant que nos enfants ne seront pas emportés par les eaux souillées de ce vieux monde. Nous ne nous lasserons pas, en compagnie de la société du monde nouveau, de les diriger par une bonne instruction, par de bons exemples et par une sage discipline. Qu’importe si l’on dit que nous haïssons nos enfants parce que nous les châtions. Les enfants rebelles mourront à Harmaguédon, mais les obéissants obtiendront la vie éternelle dans la société du monde nouveau. Quels sont alors les ennemis de leurs enfants et quels sont leurs amis ? Quels sont ceux qui conduisent leurs enfants à la mort ? Quels sont ceux qui les conduisent à la vie ? Pourquoi élever nos enfants selon les voies de ce monde pour qu’ils meurent en même temps que lui ? Nous éduquerons nos enfants selon les voies de la société du monde nouveau pour qu’ils survivent avec elle et vivent éternellement. Oubliez les voies qui paraissent droites aux hommes. Apprenez à marcher dans la voie qui est droite devant Dieu. Qu’importe si la voie qui est droite aux yeux de Dieu semble tortueuse aux hommes. À qui voulons-​nous plaire, à Dieu ou aux hommes ? D’abord et toujours à Jéhovah.

      27. Quelle est notre conclusion ?

      27 Parents, vous savez ce que vous devez faire. Enfants, vous savez ce que vous devez faire. Jéhovah sait ce qu’il fera. Si nous lui obéissons, il agira dans notre intérêt. Si nous lui désobéissons, il agira également. Rappelez-​vous que les humbles hériteront la terre et que les rebelles retourneront à la terre. Efforçons-​nous de l’habiter et non d’y retourner. Notre temps est un temps de décision. Nous devons prendre une décision, le vieux monde doit en prendre une, et le sort éternel de chacun de nous est en suspens. Aussi concluons-​nous par ces paroles : Si les hommes ne trouvent pas bon de choisir la voie divine, qu’ils choisissent en ce jour de Jéhovah la voie qu’ils désirent prendre. Quant à nous et à tous ceux qui font partie de la société du monde nouveau, nous laisserons à Jéhovah Dieu le soin de diriger nos pas et de choisir nos voies pour le bien éternel des milliers d’enfants dans notre sein, des milliers d’autres qui seront parmi nous avant le déchaînement d’Harmaguédon et des multitudes d’enfants qui naîtront aux autres brebis dans l’éternel monde nouveau, proche à présent ! Puisse Jéhovah aider tous les parents dans la société du monde nouveau à élever leurs enfants pour la société du monde nouveau.

  • Hérode le Grand, un meurtrier sans frein
    La Tour de Garde 1954 | 1er mai
    • Hérode le Grand, un meurtrier sans frein

      LA BIBLE ne relate que fort peu de chose des divers souverains du nom d’Hérode. Lorsqu’on examine l’histoire profane dans le dessein d’obtenir de plus amples renseignements, il est intéressant de constater de quelle façon frappante les personnes du nom d’Hérode sont caractérisées par les brefs récits bibliques.

      Les gouverneurs appelés Hérode et leurs précurseurs immédiats régnèrent en Palestine pendant la plus grande partie du 1er siècle av. J.-C. et du 1er siècle de notre ère. Ils étaient Iduméens ou Édomites d’origine, lesquels avaient été assujettis au 2e siècle av. J.-C. par les princes macchabéens des Juifs. Au début du 1er siècle av. J.-C. un Iduméen appelé Antipas fut nommé gouverneur de l’Idumée par le prince juif qui régnait alors. À sa mort, son fils Antipater lui succéda. Ce dernier parvint à semer la discorde parmi les membres de la famille royale juive, il en tira profit et fut nommé gouverneur de la Judée par Jules César qui lui conféra aussi le droit de citoyen romain.

      Lorsque Antipater fut nommé gouverneur de la Judée, il confia le gouvernement de la Galilée à son fils Hérode et celui de Jérusalem à son autre fils Phasael.

      Selon Josèphe, Hérode était encore très jeune à l’époque où il fut nommé gouverneur, en 47 av. J.-C. ; il n’avait que quinze ans (Antiquités 14:9, 2). Quelques historiens prétendent qu’une erreur de copie s’est glissée et qu’il faudrait lire vingt-cinq, afin que cela s’accorde avec d’autres dates mentionnées par Josèphe. Hérode se distingua en éliminant de son territoire les bandes de brigands qu’il fit exécuter sans hésiter et sans suivre la voie légale, à la grande consternation du sanhédrin dont il bravait ouvertement l’autorité. En 43 av. J.-C. il succéda à son père (qui avait été empoisonné par un général juif) après avoir réprimé une rébellion. Il fit encore exécuter l’assassin de son père sans autres formalités.

      En l’an 40 av. J.-C., lors d’un soulèvement provoqué par Antigone, prince juif asmonéen, Hérode dut fuir pour sauver sa vie. Son frère ne put échapper et fut acculé au suicide. Hérode parvint enfin à Rome où il obtint la couronne des triumvirs Antoine et Octave. Au retour, Hérode rassembla peu à peu une armée romaine suffisamment forte pour prendre Jérusalem, de sorte qu’en 37 av. J.-C. il se proclama roi de la Judée. Après avoir conquis la ville, Hérode fit exécuter 45 des plus éminents partisans d’Antigone et plus tard Antigone lui-​même. Sur l’ordre d’Hérode, le sanhédrin tout entier, sauf deux membres, subit le même sort. Jaloux de la popularité dont jouissait un de ses beaux-frères, encore adolescent, qu’il avait nommé souverain sacrificateur, Hérode le fit noyer et affecta ensuite une grande peine.

      Hérode eut dix femmes. La plus belle était Mariamne de la lignée royale juive. Sa jalousie était telle qu’à l’occasion de deux voyages qu’il fit au lointain il donna secrètement l’ordre de la faire mourir au cas où il ne reviendrait pas. Chaque fois qu’il donna cet ordre l’initié s’en ouvrit à sa femme. C’est ainsi que tous trois furent accusés d’adultère et par la suite Hérode les fit exécuter.

      La ruse et l’astuce sont aussi des traits saillants d’Hérode. Avec habileté il sut se faire successivement le serviteur de Jules César, Cassius, Antoine et Octave, recevant de tous des marques de faveur.

      Le roi Hérode se montra fort ambitieux bâtisseur. Il fit bâtir des théâtres, des amphithéâtres, des hippodromes, des châteaux forts, des forteresses, des monuments et même des villes auxquels il donna son nom, les noms de membres de sa parenté ou des empereurs. Il fit construire Césarée port artificiel, qui pouvait se mesurer avec Tyr, un port de mer. Il rebâtit Samarie et réalisa de grands projets de construction dans de nombreux pays, à Tyr, Sidon et dans des villes éloignées telles qu’Athènes et Antioche.

      En l’honneur de l’empereur Auguste il fit bâtir de nombreux temples dans tout le pays et un merveilleux temple à Rhodes pour Apollon, un dieu païen. Il se fit élever un palais sur la montagne de Sion et bâtit le merveilleux “ temple d’Hérode ” pour les Juifs et dont la construction exigea 46 ans (Jean 2:20). “ Quiconque n’a pas vu le temple d’Hérode n’a rien vu de beau ” disait-​on en ce temps-​là.

      Malgré tout ce qu’il avait accompli, le perfide Hérode ne jouissait pas de la paix. Il était tourmenté de remords pour avoir fait périr sa belle épouse Mariamne. Bien qu’il cherchât à gagner la faveur des Juifs en bâtissant ce temple magnifique, il s’éloigna d’eux par sa conduite idolâtre, ses projets de construction à l’étranger et sa nomination de conseillers grecs. À de nombreux Juifs il ne paraissait pas meilleur que ce gouverneur syrien, Antiochos Épiphane, qui avait cherché

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