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Faut-il être conformiste ou non ?La Tour de Garde 1972 | 15 novembre
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pour vous-mêmes quelle est la bonne et l’agréable et la parfaite volonté de Dieu.” La Bible de Jérusalem rend ainsi le début de ce texte : “Ne vous modelez pas sur le monde présent.” — Rom. 12:2.
Si nous ne devons pas nous “façonner sur ce système de choses”, c’est que celui-ci n’est pas conforme à la justice de Dieu et sera bientôt détruit. Cependant, les gens de ce monde exercent sur nous des pressions, afin que nous les imitions. Si nous faiblissons, ils nous amèneront à nous ‘modeler’ sur eux.
Certaines petites choses peuvent commencer à nous affaiblir. Pour les jeunes gens, cela commence souvent par le désir d’être populaire. Le mot “popularité” vient de la même racine que le terme “peuple”. Être populaire signifie en réalité ‘plaire au peuple’. Évidemment, nous avons tous le désir naturel d’être aimés de nos semblables. Mais cela peut être un piège. Bien que nous sachions que telle chose est mauvaise et que nous connaissions ce qui est juste, la crainte de devenir impopulaires peut nous faire hésiter à suivre la bonne voie. C’est une des raisons pour lesquelles le livre des Proverbes (29:25, AC) nous donne cet avertissement : “La crainte des hommes porte avec elle un piège, mais celui qui se confie en Jéhovah est mis en sûreté.”
Une chose est sûre : nous ne pouvons plaire à tout le monde. Alors, pourquoi ne pas nous soucier d’abord de plaire à la Personne la plus importante ? Le psalmiste David écrivit ce qui suit à propos de Jéhovah Dieu : “Auprès de toi est la source de la vie.” “Tu me feras connaître le sentier de la vie ; il y a d’abondantes joies devant ta face, des délices éternelles à ta droite.” (Ps. 36:10 36:9, NW ; 16:11). Nous avons certainement de bonnes raisons de vouloir plaire à Dieu avant tous les autres.
Vos parents vous ont peut-être appris dès votre enfance quelle est la volonté de Dieu pour ses serviteurs et vous ont aidé à comprendre quel genre de conduite plaît ou déplaît à Dieu. Supposons maintenant que d’autres écoliers, des jeunes gens de votre quartier ou d’autres personnes encore vous pressent d’adopter une attitude contraire à ce qu’on vous a enseigné. Peut-être vous pousseront-ils à prendre de la drogue, à vous enivrer, à voler ou encore à vous livrer à d’autres pratiques immorales. Ils peuvent aussi vous inciter à renoncer à votre neutralité chrétienne. Si vous refusez de les imiter, peut-être se moqueront-ils de vous ou vous menaceront-ils. Que ferez-vous alors ?
Plutôt que de céder aux pressions, montrez que vous êtes vraiment intelligent en gardant “l’esprit calme”. (Prov. 17:27.) Réfléchissez et posez-vous ces questions :
Est-il vraiment si important que je sois accepté par ces personnes ? Leur approbation vaut-elle que je risque de perdre ma santé ou ma vie ? Leur amitié me procurera-t-elle des bienfaits durables ou seulement momentanés ? Dans quelle mesure s’intéressent-ils à moi ? L’un d’eux ferait-il ce que mes parents ont fait pour moi, eux qui, depuis mon enfance, ont pourvu à tous mes besoins et m’ont accordé leurs soins lorsque j’étais malade ? Quel genre d’individu deviendrai-je si je fais peu de cas des excellents conseils de mes parents uniquement pour être accepté par quelque garçon ou fille à la conduite dissolue qui n’a jamais rien fait de bien pour moi ? Si j’imite tel individu ou un groupe d’individus, cela m’aidera-t-il à plaire à Dieu, l’Auteur de la vie ? Rappelez-vous que sa Parole déclare : “Tu ne suivras point la multitude pour faire le mal.” — Ex. 23:2.
Les chrétiens de la congrégation de Corinthe ayant admiré des hommes égoïstes et cédé à leur mauvaise influence, l’apôtre Paul dut les réprimander ; il leur dit : “En fait, vous supportez quiconque fait de vous des esclaves, quiconque dévore ce que vous avez, quiconque saisit ce que vous avez, quiconque s’élève au-dessus de vous, quiconque vous frappe au visage.” (II Cor. 11:20). En réalité, est-il raisonnable de rechercher l’amitié de gens qui se serviront de vous uniquement pour profiter de ce que vous pouvez leur offrir, tout en vous traitant en inférieur et en se faisant paraître “importants” ? La Bible vous exhorte à servir Dieu “avec votre faculté de raisonner”. — Rom. 12:1.
Les pressions incitant au conformisme sont souvent subtiles. Certains adoptent une tenue vestimentaire ou une coupe de cheveux particulière uniquement parce que ces choses sont “populaires” parmi certains groupes de personnes renommées. Ce genre de conformisme ne paraît pas bien grave en lui-même. Mais qu’y a-t-il derrière tout cela ?
S’il s’agit simplement de chercher à se rendre attrayant d’une manière un peu particulière, il n’y a alors pas lieu de soulever des objections contre un tel conformisme. Mais que dire, en revanche, si cela est motivé par le désir de se faire remarquer et de paraître très différent, reflétant ainsi de l’orgueil et le désir “d’éblouir” les autres ? Ou si cela encourage la conduite dissolue ou si une certaine tenue vestimentaire ou une coupe de cheveux particulière reflète un esprit de rébellion ? Dans ce cas, la question de savoir si l’on doit ou ne doit pas être conformiste est très sérieuse.
La Bible nous parle d’une créature qui permit à l’orgueil de la dominer et de l’amener à se rebeller contre Dieu. Il s’agit de Satan le Diable, l’adversaire de Dieu. Désirons-nous, par conformisme, lui ressembler d’une manière ou d’une autre et devenir en quelque sorte ses “enfants” ? (Jean 8:44 ; I Jean 3:10-12.) Ou bien désirons-nous imiter le Fils de Dieu qui refusa de se conformer à la mauvaise conduite du monde malgré les pires pressions qu’il soit possible de subir ? Loin de s’être conformé au monde, Jésus a pu dire : “J’ai vaincu le monde.” — Jean 16:33.
Il est rarement facile de refuser d’être conformiste. Mais rappelez-vous que celui qui reste courageusement attaché à ce qu’il sait être juste est généralement admiré par beaucoup. Il est vrai que certains le dénigreront, mais c’est parce qu’ils voudront justifier leur mauvaise conduite en essayant de le rabaisser à leur niveau qui est bien bas. Toutefois, même ceux qui se moquent admirent souvent à l’intérieur d’eux-mêmes la conviction d’un jeune homme ou d’une jeune femme qui adhère fermement à ce qu’il ou elle sait être juste et vrai. Ces gens souhaiteraient avoir la même force.
Ainsi, plutôt que de nous conformer au présent monde, nous pouvons nous aussi ‘vaincre le monde’ et gagner la faveur de Dieu et le bonheur éternel que celle-ci peut nous procurer.
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J’accepte l’instruction divine depuis ma tendre enfanceLa Tour de Garde 1972 | 15 novembre
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J’accepte l’instruction divine depuis ma tendre enfance
Raconté par Rose Cuffie
DANS Proverbes 22:6, la Bible dit : “Instruis l’enfant selon la voie qu’il doit suivre ; et quand il sera vieux, il ne s’en détournera pas.” Puisque le principe s’applique également aux filles, je m’estime heureuse d’avoir des parents qui ont suivi ce conseil.
Je suis née dans l’île de la Trinité en 1919. Les témoins chrétiens de Jéhovah aidaient alors mes parents à étudier la Bible. C’est pourquoi ceux-ci ont commencé très tôt à élever leurs dix enfants selon la voie de Dieu.
Pour nous instruire, nos parents se servaient très souvent d’images, comme celles qui se trouvent dans le “Scénario du Photo-Drame de la Création”, histoire illustrée de faits vécus racontée par la Bible. Par exemple, ils me montraient l’image représentant la construction de l’arche de Noé, puis me demandaient : Pourquoi Noé fut-il sauvé du déluge ? J’étais donc très jeune quand j’ai appris que Noé et sa famille survécurent parce qu’ils étaient justes. Cela fit une impression durable sur moi ; je voulais ressembler à Noé, mais surtout pas aux gens qui périrent dans le déluge.
Pour m’instruire, mes parents n’utilisaient pas seulement des images ; ils me racontaient aussi ce qui leur était arrivé, afin de m’aider à comprendre les principes bibliques. Par exemple, un de ces faits m’a appris que les vrais chrétiens ne transigent pas avec leur foi. J’avais cinq ans lorsque, cédant à la pression d’un ecclésiastique, le patron de mon père lui adressa cet ultimatum : “Je vous donne trente jours pour choisir entre Dieu et votre emploi.” Mon père lui a répondu que, sachant que Dieu occupait la première place, il ne lui fallait même pas un jour pour faire ce choix. Il fut aussitôt renvoyé et laissé sans ressources à Tobago, à plus de cent trente kilomètres au nord de la Trinité. Il était heureux de n’avoir pas fait de compromis. L’esprit de Jéhovah incita ses frères de la Trinité à lui fournir les moyens de revenir dans cette île.
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