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enseigné que les âmes des hommes pouvaient se réincarner dans des femmes, des bêtes, des oiseaux, voire dans des reptiles, des rochers ou des plantes. Pour châtier l’esprit d’un homme, on le ferait entrer dans le corps d’une femme. Si l’homme avait eu une conduite particulièrement odieuse, son esprit prenait la forme d’un reptile ou d’un objet inanimé. En revanche, si une femme était juste, elle pourrait dans une autre vie devenir un homme. L’ânesse de Balaam, les corbeaux qui ravitaillèrent Élie et le poisson qui engloutit Jonas étaient tous tenus pour posséder une âme intelligente réincarnée.
Les écrits apocryphes abondent en légendes non moins imaginaires, tel celui qui raconte que Daniel tua un grand dragon avec une mixture de poix, de graisse et de poils (Addition au livre de Daniel, 14:23-27, TOB), et celui qui dit que Tobie utilisa le cœur, le fiel et le foie d’un énorme poisson pour guérir et pour exorciser. — Tobie 6:2-9, 17, 18, Jé.
Parmi les propagateurs de fables, il y eut aussi plusieurs sectes gnostiques. Certaines essayaient d’associer le christianisme avec le judaïsme et le paganisme, tandis que d’autres rejetaient le judaïsme. Quoi qu’il en fût, toutes se fondaient sur des croyances païennes, y compris sur la philosophie grecques. Selon l’une de leurs croyances, il y avait un dieu, le Démiurge, qui occupait une position intermédiaire entre le Dieu suprême et l’univers matériel. Puisque la plupart des gnostiques voyaient en la matière la source du mal opposé à Dieu, ce Démiurge n’était qu’un être imparfait et limité. Il avait créé les planètes et dirigeait le cours des événements, étant lui-même l’instrument inconscient de puissances supérieures. Au dire d’Irénée, il y avait au soir de la vie de l’apôtre Jean un certain Juif nommé Cérinthe, qui se targuait d’être enseignant. Cérinthe disait que le monde n’avait pas été fait par le Dieu suprême, mais par un Démiurge distinct du Dieu suprême, qui lui était inférieur et qui ne le connaissait pas. Il prétendait que Jésus n’était pas né d’une vierge, mais qu’il était vraiment le fils de Joseph et de Marie, bien qu’il surpassât tous les hommes en vertu, en connaissance et en sagesse. Lors de son baptême, le Christ, venant de Dieu (qui est au-dessus de tout), serait descendu sur lui sous la forme d’une colombe. Plus tard, le Christ aurait abandonné Jésus, sans quoi ce dernier n’aurait pu mourir. Cérinthe enseignait également que les souffrances de Jésus ne pouvaient permettre la rédemption de l’homme. Il pensait encore que les chrétiens étaient tenus d’observer la Loi.
LES CHRÉTIENS DOIVENT REJETER LES FABLES
En I Timothée 1:4, l’apôtre Paul recommande aux chrétiens de ne pas prêter attentions aux fables. En effet, celles-ci risqueraient de les entraîner dans des recherches qui ne leur seraient d’aucun profit réel et de détourner leur esprit de la vérité. Certaines de ces fables étaient des racontars de vieilles femmes qui avaient passé toute leur vie dans des pratiques du présent monde. Ces fables attentaient aux principes saints et justes de Dieu (I Tim. 4:6, 7; Tite 1:14). En II Pierre 1:16, l’apôtre oppose ces fables (fictives, mais assez ingénieusement et adroitement conçues pour faire dévier les chrétiens) au récit véridique de la transfiguration, fait dont il fut lui-même témoin oculaire (Marc 9:2). De son côté, en II Timothée 4:3, 4, Paul annonça qu’il deviendrait un temps où les hommes préféreraient se tourner vers les fables que vers la vérité.
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FACE
(héb. pânéh, pluriel pânîm; gr. prosôpon).
Les termes hébreu et grec traduits par “face” sont employés dans des sens très divers, tout comme leur équivalent français.
Ils désignent souvent le “visage”, la partie antérieure de la tête (Gen. 50:1; Mat. 6:16, 17; Jacq. 1:23). Par analogie, ils peuvent s’appliquer à la face ou au devant de toutes sortes de choses (Ex. 26:9; II Sam. 10:9; Ézéch. 2:9, 10, où le terme hébreu qui nous intéresse peut être traduit par “recto” [Jé], ou “face” d’un rouleau). Ces termes peuvent également se rapporter à la surface (És. 14:21; Job 38:30; Actes 17:26) ou à l’aspect d’une chose. — Luc 12:56; Jacq. 1:11.
L’expression du visage constitue un indice très révélateur de l’état d’esprit et des sentiments. C’est pourquoi on emploie souvent le terme “face” pour décrire l’attitude adoptée par Dieu et par les hommes dans diverses circonstances, ou encore pour définir la situation d’une personne, du point de vue de Dieu ou de ses semblables. Voici quelques emplois fréquents de ce terme:
‘Rechercher la face’ de Dieu ou d’un dirigeant terrestre, c’est lui demander audience, en l’implorant de nous accorder une attention favorable ou de nous prêter secours (Ps. 24:6; 27:8, 9; 105:4; Prov. 29:26; Osée 5:15). En hébreu, ‘relever la face’ de quelqu’un signifiait ‘avoir des égards pour’ lui. — I Sam. 25:35.
‘Adoucir la face’ d’une personne, cela veut dire apaiser sa colère ou obtenir sa faveur et sa bienveillance. — Ex. 32:11; Ps. 119:58.
‘Faire briller sa face’ vers un autre, c’est lui témoigner de la faveur (Nomb. 6:25; comparez avec Psaume 80:7), tandis que ‘placer quelqu’un devant sa face’ signifie lui prêter une attention favorable. — Ps. 41:12; comparez avec Psaume 140:13.
On peut employer l’expression “face à face” pour décrire des fréquentations ou une communication intimes. Ainsi, il fut donné à Moïse d’entretenir avec Jéhovah des relations si étroites et d’être utilisé par lui si puissamment, qu’on le présente comme un prophète “que Jéhovah connaissait face à face”. (Deut. 34:10-12.) S’il est écrit que Moïse contempla “l’apparence de Jéhovah”, et que ce dernier lui parlait “bouche à bouche”, Moïse ne vit cependant jamais la face de Jéhovah, à proprement parler. Comme le contexte l’indique, cette expression venait de ce que Jéhovah s’adressait à Moïse au moyen de porte-parole angéliques, par une communication directe et verbale (plutôt que par des visions ou par des rêves) (Nomb. 12:6-8; Ex. 33:20; Actes 7:35, 38; Gal. 3:19; comparez avec Genèse 32:24-30; Osée 12:3, 4). Moïse rappela aux Israélites que Dieu avait parlé “face à face” avec eux, car ils avaient entendu une voix puissante au Sinaï, mais aucun d’entre eux n’avait cependant vu Jéhovah en personne. — Deut. 5:4; 4:11-15; Héb. 12:19.
En revanche, Jésus qui, avant de devenir homme, avait vécu personnellement en compagnie du Père, expliqua que les anges, les fils spirituels de Dieu, contemplent également la “face” de Dieu tout en servant dans ses cours célestes (Jean 1:18; 8:57, 58; Mat. 18:10; comparez avec Luc 1:19). De même, ceux qui sont appelés à devenir cohéritiers de Christ dans les cieux verront finalement Jéhovah Dieu. — I Jean 3:1-3.
Établissant une comparaison entre l’intelligence du dessein divin que possédait la congrégation chrétienne primitive et l’intelligence plus complète que ses membres devraient acquérir quand ils recevraient leur récompense céleste et viendraient à comprendre ce dessein dans son intégralité, grâce à l’accomplissement des prophéties, l’apôtre Paul déclara: “À présent, en effet nous voyons au moyen d’un miroir de métal, sous une forme indistincte, mais alors ce sera face à face.” — I Cor. 13:12; comparez avec II Corinthiens 3:18; 4:6.
Dire ou faire quelque chose ‘à la face’ de quelqu’un, c’est le faire franchement, dans un affrontement déclaré (Deut. 7:10; Job 21:31) et, dans un sens péjoratif, cela peut trahir de l’insolence et un manque de respect (Job 1:11; És. 65:3). L’expression ‘blâme de la face’ a un sens similaire. — Ps. 80:16.
La locution ‘tourner ou diriger sa face’ signifie fixer ses regards sur un objectif, un dessein ou un désir (Gen. 31:21; I Rois 2:15; II Rois 12:17), et évoque l’idée de détermination et d’intention fermes. — II Chron. 20:3; Dan. 11:16-19; Luc 9:51-53.
La formule ‘cacher sa face’ peut avoir des sens très divers, en fonction des circonstances. Lorsque Jéhovah Dieu cache sa face, cela signifie souvent qu’il retire sa faveur et sa puissance vivifiante à une personne ou à un groupe de gens, peut-être à cause de leur désobéissance, comme dans le cas de la nation d’Israël (Job 34:29; Ps. 30:5-8; És. 54:8; 59:2). Parfois, cela peut aussi indiquer qu’il se retient de se manifester par une action ou par une réponse, parce qu’il attend le moment qu’il a choisi pour le faire (Ps. 13:1-3). Lorsque David supplia Jéhovah en ces termes: “Cache ta face devant mes péchés”, il lui demandait de pardonner ses transgressions ou de ne pas en tenir compte. — Ps. 51:9; comparez avec Psaume 10:11.
Un homme ou un ange pouvait se cacher ou se couvrir le visage en signe d’humilité, de crainte pieuse ou de respect (Ex. 3:6; I Rois 19:13; És. 6:2). Ce pouvait aussi être un symbole de deuil (II Sam. 19:4). En revanche, Éliphaz insinua faussement que la prospérité de Job l’avait rendu arrogant, de sorte que, pour ainsi dire, il ‘couvrait son visage de graisse’. (Job 15:27.) Comme dans le cas de Haman, on pouvait encore couvrir le visage d’un autre en signe d’humiliation et, peut-être, de condamnation. — Esther 7:8; comparez avec Psaume 44:15; Jérémie 51:51.
En ‘détournant sa face’ de quelqu’un, on exprimait parfois un indifférence ou un mépris injurieux (II Chron. 29:6; Jér. 2:27; 32:33). Dieu manifeste son dédain pour ceux qui rejettent ses conseil en leur montrant “le dos et non la face” au jour de leur détresse. — Jér. 18:17.
Le fait de ‘cracher au visage’ ou ‘à la face’ de quelqu’un représentait un opprobre ou une humiliation particulièrement grave. — Nomb. 12:14; Deut. 25:9; És. 50:6; Mat. 26:67.
D’AUTRES SENS ET D’AUTRES TERMES
Le terme grec traduit par “face” désigne parfois l’apparence qu’une personne revêt selon qu’elle est pauvre ou fortunée, éminente ou d’humble condition, etc. — Mat. 22:16; II Cor. 5:12; Gal. 2:6;
Le mot hébreu ʼaph, qui signifie littéralement “nez” ou “narines” (au duel), est parfois traduit par face. Dans ce cas, il désigne généralement le visage littéral, et on le rencontre souvent dans les cas où une personne se prosterne, en raison de l’ancienne coutume qui voulait qu’on se prosternât en touchant le sol avec le nez. — Gen. 19:1; I Sam. 20:41; I Rois 1:23.
Le terme hébreu ʽayin, qui signifie “œil”, emporte le sens d’“apparence”, c’est-à-dire de ce qui paraît aux yeux, comme la “face” ou surface de la terre (Ex. 10:5, 15; Nomb. 22:5, 11). On l’emploi aussi à propos de Jéhovah qui, figurément parlant, est apparu à son peuple “face à face”. — Nomb. 14:14.
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FAMILLE
(héb. mishpâḫâh, famille; par extension, tribu, peuple ou nation; gr. patria).
Jéhovah Dieu est l’auteur de la famille. Il est le Père de sa famille céleste et Celui à qui ‘toutes les lignées de la terre doivent leur nom’. (Éph. 3:14, 15.) En effet, c’est lui qui a fondé la première famille humaine, son dessein étant de remplir la terre par ce moyen. En outre, il permit à Adam, bien que pécheur, d’avoir une famille et des enfants “à sa ressemblance, à son image”. (Gen. 5:3.) Depuis, dans sa Parole, il a montré clairement qu’il accorde une grande importance au pouvoir procréateur dont il a doté l’homme, moyen par lequel celui-ci peut perpétuer son nom et sa lignée sur la terre. — Gen. 38:8-10; Deut. 25:5, 6, 11, 12.
SOUS L’ALLIANCE DE LA LOI
En donnant les Dix Commandements à Israël, Dieu montrait son souci de protéger la cellule familiale. “Honore ton père et ta mère”, déclarait le cinquième commandement, le premier à être accompagné d’une promesse (Deut. 5:16; Éph. 6:2). L’enfant rebelle à ses parents se révoltait en fait contre les dispositions gouvernementales prises par Dieu et, partant, contre Dieu lui-même. S’il frappait son père ou sa mère, s’il appelait le mal sur eux ou devenait un rebelle incorrigible, il devait être mis à mort (Ex. 21:15, 17; Lév. 20:9; Deut. 21:18-21). Les enfants devaient avoir une crainte légitime de leurs parents, et celui qui traitait avec mépris son père ou sa mère était maudit. — Lév. 19:3; Deut. 27:16.
Le septième commandement: “Tu ne dois pas commettre d’adultère”, interdisait toute nation sexuelle extra-conjugale (Ex. 20:14). Tous les enfants devaient donc obligatoirement naître au sein d’une famille. Le fils illégitime n’était pas reconnu et ses descendants ne pouvaient être admis dans la congrégation d’Israël, même à la dixième génération. — Deut. 23:2.
En interdisant l’adultère, le septième commandement contribuait déjà à sauvegarder la cellule familiale; de plus, en se soumettant aux dixième, qui, lui, proscrivait les mauvais désirs, on préservait aussi l’intégrité de sa propre famille, ainsi que celle des biens et de la famille d’autrui. En effet, ce commandement protégeait tout ce qui faisait partie du foyer, savoir la maison, la femme,
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