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Quand Jésus est-il né?La Tour de Garde 1980 | 15 décembre
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CE QUE NOUS DEVONS CÉLÉBRER
Il est donc clair que Jésus n’est pas né un 25 décembre. D’après les faits dont nous disposons, cet événement aurait plutôt eu lieu vers le 1er octobre de l’an 2 avant notre ère. Par conséquent, ceux qui se laissent guider par les Saintes Écritures ne devraient en aucun cas célébrer la naissance de Jésus en fêtant Noël le 25 décembre.
L’absence de date précise pour situer cette naissance ne devrait pas nous déranger. Après tout, les seuls anniversaires de naissance dont la Bible parle n’étaient-ils pas ceux de chefs païens? — Gen. 40:20; Mat. 14:6; Marc 6:21-28; Jean 18:36.
Il n’en demeure pas moins que nous devons nous souvenir de Jésus. À cette fin, il a institué le Mémorial de sa mort, Mémorial que l’on appelle souvent le Repas du Seigneur. Christ fit cela le dernier soir de sa vie terrestre, peu avant de “donner son âme comme rançon en échange de beaucoup”. (Mat. 20:28.) Il se servit de pain sans levain et de vin pour représenter son corps et son sang, qu’il s’apprêtait à offrir. Il partagea ces emblèmes avec ses disciples, puis il leur dit: ‘Continuez à faire ceci en souvenir de moi.” (Luc 22:19, 20; I Cor. 11:23-26). Ainsi donc, bien que les vrais chrétiens s’intéressent à la date où Jésus naquit, c’est sa mort, et non sa naissance, qu’ils commémorent chaque année.
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Jusqu’où iriez-vous pour sauver la face?La Tour de Garde 1980 | 15 décembre
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Jusqu’où iriez-vous pour sauver la face?
QUEL rapport voyez-vous entre l’homme qui se fait hara-kiri et celui qui “veut faire comme le voisin”, ou entre celui qui s’enfonce dans les dettes pour une somptueuse cérémonie religieuse et celui qui refuse de reconnaître qu’il a tort? Le rapport entre ces différents individus est que tous ont probablement le même désir de sauver la face.
Mais que signifie sauver la face? En chinois, le mot “face” est synonyme d’“honneur”. Sauver la face signifie donc “sauver son honneur ou son amour-propre”, surtout pour échapper à la “honte”. Est-il mal d’agir ainsi? Tenir à son amour-propre n’est pas forcément mal. Quand Jésus nous a ordonné ‘d’aimer notre prochain comme nous-mêmes’, il laissait entendre que nous nous préoccuperions dans une certaine mesure de notre propre personne (Mat. 22:39). Notre fierté nous aide à rester propres, dignes de confiance et honnêtes. Qui voudrait passer pour quelqu’un de sale, de peu sûr ou de malhonnête?
Mais sauver la face, c’est plus que cela. Cette façon d’agir suppose que notre réputation ou notre honneur sont pour nous de toute première importance. Au Japon, par exemple, “la honte revêt une grande importance (...) tout comme peut en revêtir, dans l’éthique occidentale, le fait d’avoir une ‘bonne conscience’, d’être ‘en règle’ avec Dieu ou de fuir le péché”. Ceci signifie que pour éviter la honte, autrement dit pour sauver la face, une personne sera prête à faire les mêmes sacrifices que ceux qu’un chrétien ferait pour garder une bonne conscience. À une certaine époque, des Japonais se sont même fait hara-kiri (une forme de suicide particulièrement horrible) pour échapper à la honte. Iriez-vous jusque-là pour sauver la face?
CE QUE DES GENS FONT POUR “SAUVER LA FACE”
En Orient, certains se suicident toujours quand ils craignent d’être couverts de “honte”, même si ce n’est généralement plus par le hara-kiri. Ils font aussi d’autres sacrifices. Il y a des régions où, le jour d’une fête bouddhiste, on voit souvent des familles dépenser tout leur budget alimentaire de la semaine pour un seul repas, afin de ne pas perdre la face devant les voisins. En d’autres endroits, un homme emmènera son hôte dans le restaurant le plus chic alors qu’il n’en a probablement pas les moyens et qu’il pourrait très bien recevoir le visiteur chez lui. Mais cet homme estime qu’il doit agir ainsi s’il ne veut pas perdre la face.
Dans un certain pays, il est de coutume qu’un homme qui marie sa fille offre au nouveau couple une maison meublée. Si les meubles sont beaux, le père y gagne en respect, et quelques-uns se sont enfoncés dans les dettes à cause de cela. En général, le fiancé offre une somme d’argent en échange de sa femme et, pour faire bonne figure, il s’endettera peut-être à son tour. Toutefois, le père de la mariée, qui a sans doute accumulé les dettes pour acheter la maison et les meubles, refusera vraisemblablement l’argent de son gendre pour ne pas perdre la face.
Iriez-vous jusque-là pour préserver votre réputation? Beaucoup le font. Parfois, ce désir se manifeste autrement. Par exemple, dans un pays d’Orient, quiconque souhaite devenir chrétien est souvent accusé d’être la honte de la famille, parce qu’il “s’associe à une religion occidentale”. Bien sûr, le christianisme n’est pas une “religion occidentale”, mais c’est ainsi qu’on le considère là-bas. Bien que ne désirant pas offenser inutilement son entourage, une personne manquerait manifestement de sagesse si elle s’abstenait de faire ce qu’elle sait être juste simplement pour ne pas “perdre la face”.
UNE TENDANCE MONDIALE
La tendance à vouloir sauver la face n’est pas propre à l’Orient; on la retrouve dans le monde entier. Parlons, par exemple, de l’habitude de “faire comme le voisin”. Un homme possède une voiture qui convient parfaitement à ses besoins. Un jour, son voisin change la sienne et achète un nouveau modèle très coûteux. Notre homme, qui était jusque-là très satisfait de son véhicule, le voilà mécontent. Pourquoi? Il a honte de sa voiture. Elle paraît vieille à côté de celle du voisin. Il décide donc à son tour d’acheter une voiture neuve dont il n’a pas besoin et qui est au-dessus de ses moyens. Cet homme qui a honte en face de ses voisins est animé d’un mobile semblable à celui du Japonais qui se fait hara-kiri.
Vous est-il aussi arrivé de vous irriter intérieurement parce que quelqu’un vous donnait un conseil ou vous corrigeait? Vous disiez-vous: “Ce n’est pas normal. Qui est-il pour me critiquer? Pour qui se prend-il?” Vous étiez en train de vous justifier. Pourquoi? Parce que votre orgueil, ou votre honneur, avait été blessé.
Parfois, certains font de grands sacrifices pour sauver la face. Prenons le cas du chrétien qui commet un péché grave. Il ne se sent pas la force d’avouer sa faute aux autres et de régler l’affaire. Quand, d’une façon ou d’une autre, sa faute se trouve dévoilée et que des chrétiens mûrs lui en parlent, il nie. Par entêtement ou par peur de la honte, il est même prêt à quitter la congrégation chrétienne et à mettre ainsi en péril ses relations avec son Créateur et ses espoirs de vie éternelle. Iriez-vous jusque-là pour sauver la face?
Supposons maintenant que quelqu’un pèche contre vous. Pardonnez-vous facilement, ou exigez-vous “que justice soit faite”? Il peut arriver qu’un chrétien pèche contre un autre. L’offensé porte alors l’affaire devant les anciens de la congrégation, qui reprennent le frère et le guérissent spirituellement. Mais l’offensé n’arrive pas à oublier ce qu’on lui a fait. Il pense que les anciens ont été trop indulgents et qu’on n’a pas pris suffisamment au sérieux l’offense dont il a été victime. Pourquoi ce chrétien raisonne-t-il ainsi? Le fait qu’on ait blessé son honneur lui importerait-il plus que la guérison de son frère qui s’est mal conduit? Son honneur exigerait-il que l’on fasse souffrir le fautif?
On pourrait encore citer bien d’autres exemples. N’avez-vous jamais rencontré, en effet, une personne qui refusait d’admettre qu’elle avait tort, alors que les preuves de son erreur étaient limpides pour tout le monde? Ou bien connaissez-vous des gens qui n’aiment pas qu’on leur fasse des suggestions, mais qui se froissent lorsqu’on refuse les leurs, et qui défendent obstinément leurs opinions? Y a-t-il des gens, dans votre entourage, qui sont excessivement fiers de leurs hautes fonctions ou de leur grand savoir, ou qui, au contraire, sont honteux de ne pas être instruits? Toutes ces attitudes peuvent trahir une tendance exagérée à soigner sa réputation.
Un chrétien ferait donc bien de se demander: “Jusqu’où irais-je pour sauver la face? Comment devrais-je considérer cette question de réputation?”
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Un point de vue raisonnable sur notre réputationLa Tour de Garde 1980 | 15 décembre
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Un point de vue raisonnable sur notre réputation
LA BIBLE indique que le désir de sauver la face est aussi vieux que l’humanité. En fait, après avoir commis le tout premier péché, l’homme essaya de sauver la face.
Vous savez sans doute comment Adam et Ève, nos premiers parents, ont péché contre Dieu en mangeant du fruit défendu. Mais ce qui nous intéresse, c’est leur réaction quand ils eurent à répondre de leur crime. Contraints d’avouer, Adam essaya d’accuser Ève et même Jéhovah. Il dit: “La femme que tu as donnée pour être avec moi, elle m’a donné du fruit de l’arbre et ainsi j’ai mangé.” Ève aussi tenta de se disculper en disant: “Le serpent — il m’a trompée et ainsi j’ai mangé.” — Gen. 3:8-13.
Avez-vous déjà eu envie d’agir de cette façon? Quand on vous a montré que vous aviez commis une faute, avez-vous essayé d’accuser quelqu’un d’autre? Certaines personnes diront n’importe quoi plutôt que de confesser franchement: “Je suis désolée. Je me suis trompée.” Vouloir sauver la face ne change rien à l’affaire. Malgré les excuses qu’ils invoquèrent, Adam et Ève ont été punis pour leurs péchés. — Gen. 3:16-19.
Ananias et sa femme Sapphira se souciaient trop, eux aussi, de leur réputation. Ils essayèrent de tromper la congrégation chrétienne en mentant purement et simplement, dans le désir, semble-t-il, de soigner leur réputation aux yeux de leurs frères. Mais Dieu manifesta son mécontentement à leur égard en les faisant mourir (Actes 5:1-11). Jéhovah ne verrait-il pas les choses du même œil si, aujourd’hui, un chrétien prétendait mensongèrement faire plus dans le service de Dieu qu’il n’en fait en réalité? Ne s’irriterait-il pas si nous cherchions, dans tout autre domaine, à nous faire passer pour ce que nous ne sommes pas? — Jacq. 3:17.
UN CHRÉTIEN A-T-IL BESOIN DE SAUVER LA FACE?
Il semble qu’à vouloir sauver la face, on récolte la plupart du temps de mauvais résultats, et cela du fait que cette attitude repose sur de fausses prémisses. En effet, elle suppose que la réputation personnelle est de toute première importance, ce qui est faux. De plus, on sauve souvent la face par orgueil ou à cause d’une trop haute opinion de ses propres mérites, et cela déplaît à Jéhovah. — Prov. 16:18.
Certes, la Bible dit: “Mieux vaut un nom que la bonne huile.” (Eccl. 7:1). Mais cette phrase fait allusion à la réputation qu’une personne acquiert, notamment aux yeux de Jéhovah, au terme de toute une vie passée à faire de belles œuvres. Cette réputation-là n’a rien à voir avec le respect que l’on exige des autres, peu importe que l’on en soit digne ou pas.
Il est encore vrai que pour être un ancien dans la congrégation chrétienne, il faut avoir “un beau témoignage de la part des gens du dehors”. (I Tim. 3:7.) Cependant, un chrétien reçoit ce “beau témoignage” à cause de sa conduite et parce que sa famille est bien éduquée, mais pas à cause d’un diplôme universitaire ou d’un emploi très coté ni parce qu’il est généreux avec ses amis.
Jésus Christ n’a pas accordé une trop grande attention à sa propre réputation aux yeux des autres. Quand il prêcha aux gens du peuple, aux collecteurs d’impôts et aux pécheurs, au lieu de s’associer aux chefs religieux, il baissa considérablement dans l’estime de ces hommes orgueilleux (Jean 7:45-48). Mais Jésus ne cessa pas pour autant de faire la volonté de son Père céleste, car il ne cherchait pas à se glorifier lui-même. Il dit un jour: “Si je me glorifie moi-même, ma gloire n’est rien.” (Jean 8:49-54). Il se contentait d’attendre que son Père le glorifie. Toutefois, Jésus s’acquit, par ses œuvres, une belle réputation aux yeux de Dieu et des hommes intelligents.
Il en va de même pour nous. Si nous cherchons à nous glorifier, notamment en cachant certains faits ou en revêtant des apparences trompeuses, nous adoptons là une attitude franchement mauvaise qui ne sera d’aucun profit à long terme. Il est nettement préférable de s’inquiéter de la façon dont Dieu nous considère. Jésus lui-même déclara: “Heureux êtes-vous quand on vous outrage, et qu’on vous persécute, et que l’on dit mensongèrement toute sorte de choses méchantes contre vous à cause de moi. Réjouissez-vous et bondissez de joie, puisque votre récompense est grande dans les cieux.” — Mat. 5:11, 12.
Jésus passa par ces épreuves, surtout après son arrestation. Les chefs religieux le traînèrent devant le tribunal et essayèrent de salir sa réputation par de faux témoignages. Puis on a ri de lui et on l’a tourné en ridicule. Pour se moquer de sa prétention à la royauté, on le revêtit d’une robe pourpre et on mit une couronne d’épines sur sa tête (Marc 14:55-65; 15:17-20). Pendant son agonie sur le poteau de supplice, les chefs, satisfaits de leur crime, l’entourèrent et se moquèrent de lui. Même la façon dont il est mort était jugée particulièrement honteuse par les Juifs (Luc 23:32-38; Gal. 3:13). Jésus essaya-t-il à un moment quelconque de préserver sa réputation ou de sauver la face? Non; les Écritures nous disent au contraire qu’il ‘méprisa la honte’. (Héb. 12:2.) Il accordait beaucoup plus d’importance à la glorification du nom de son Père (Jean 17:4, 11). Cette belle conduite valut au Christ de recevoir une grande récompense dans les cieux. N’est-ce pas un excellent exemple pour nous, aujourd’hui? — I Pierre 2:21, 22.
COMMENT CONSIDÉRER LES QUESTIONS DE RÉPUTATION?
Comment un chrétien devrait-il donc considérer les questions de réputation? En fait, le problème se présente sous deux aspects: dans nos rapports avec autrui et dans la façon dont nous nous considérons nous-mêmes.
Un chrétien devrait éviter de mettre ses semblables dans des situations telles qu’ils se sentent contraints de sauver la face (Mat. 7:12). Ainsi, un surveillant qui aime ses frères et qui sait se mettre à leur place les conseillera ou les corrigera avec bonté et considération, “dans un esprit de douceur”. (Gal. 6:1.) Un chrétien qui présente la “bonne nouvelle” à un incroyant le fera avec tact, “avec douceur et un profond respect”. (I Pierre 3:15.) Il ne blessera pas l’incroyant ni ne le mettra dans l’embarras lorsque celui-ci dira des choses erronées ou lorsqu’il découvrira que les convictions auxquelles il tenait sont sans fondement. Un chrétien ne devrait pas non plus nuire à la réputation de quelqu’un d’autre en faisant courir des bruits sur son compte. — Prov. 16:28.
Quand nous nous examinons, force nous est de reconnaître qu’il faut de la maturité chrétienne pour ne pas céder à la tentation de sauver la face. Même Job tomba dans ce piège. Disons, à sa décharge, qu’il était soumis à de fortes pressions. Il souffrait en effet d’une maladie répugnante, de la perte de sa famille et d’entendre sa femme tenir des propos décourageants. Trois hommes qui disaient être ses amis vinrent le voir et l’accusèrent de pécher en secret. C’est alors que Job résolut de se justifier. “Il déclarait juste son âme plutôt que Dieu.” (Job 32:2). Mais quand Job entendit les arguments sages d’Élihu et surtout les faits que Jéhovah lui-même lui rappela, il redressa sa façon de penser. Job rendit alors gloire à Dieu plutôt que de chercher à sauver la face et à se justifier, et cela lui valut d’être abondamment béni. — Job 42:1-6, 12, 13.
Un chrétien doit faire très attention à lui-même. Il est souvent difficile de reconnaître que notre désir de sauver la face est la véritable cause du problème. Il se peut qu’à vouloir tromper les autres, nous ayons réussi à nous tromper nous-mêmes. Notre cœur traître est capable d’en arriver là (Jér. 17:9). Cela arrive surtout sous le coup d’une vive émotion ou quand nous nous trouvons soudain mis au pied du mur. Mais le fait d’analyser nos pensées dans la prière nous aidera à voir la situation telle qu’elle est (Ps. 139:23, 24). Une fois que nous avons discerné les faits, nous pouvons, comme Job, retrouver notre équilibre grâce à l’aide de la Parole de Dieu et de nos frères chrétiens.
Souvent, ce qui nous préoccupe, c’est moins l’opinion de nos adversaires que celle de nos proches. Ainsi, un chrétien acceptera peut-être d’endurer les moqueries de son entourage pour défendre la “bonne nouvelle”. En revanche, il aura du mal à reconnaître une erreur ou à confesser un péché au sein de la congrégation, car il craindra alors de perdre le respect de ses compagnons chrétiens. Ou encore, gêné de constater que ses enfants ont fait quelque chose de mal, il voudra étouffer l’affaire.
Même un surveillant chrétien peut être tenté d’agir ainsi. Cependant, l’ancien qui confesse ouvertement son problème sert en fait les intérêts de la congrégation et donne lui-même un bon exemple. Les personnes intelligentes le respecteront pour son honnêteté. Inversement, s’il veut échapper aux reproches ou s’il cache ce que lui ou sa famille a fait, il se conduit en lâche et peut être amené à mentir, deux attitudes que Dieu déteste. — Rév. 21:8.
TROIS GRANDES QUALITÉS
Nous avons donc besoin de cultiver des qualités qui nous aideront à vaincre le désir de sauver la face. Quelles sont-elles? La première est l’honnêteté (Héb. 13:18). Si l’honnêteté a du prix à nos yeux, nous ne voudrons pas nous donner des apparences trompeuses, comme c’est presque toujours le cas lorsqu’on essaie de sauver la face. Dans ce cas-là, bien agir est parfois difficile, et c’est pourquoi nous avons aussi besoin d’humilité et de courage pour nous aider à rester honnêtes, tant avec nous-mêmes qu’avec les autres (Prov. 15:33; I Cor. 16:13). De plus, l’humilité chassera cet orgueil mal placé qui nous pousse à sauver la face avant tout.
Oui, le courage, l’honnêteté et l’humilité nous aideront à éviter le piège qui consiste à sauver la face. Paul écrivit que certains le tenaient pour fou (I Cor. 4:10). Cela vous dérange-t-il que l’on vous prenne pour un fou, quand vous savez, en votre for intérieur, que vous faites la volonté de Dieu? La crainte de ce que les autres pensent vous empêche-t-elle de faire ce qui est juste? Les adolescents ont particulièrement besoin de courage, d’honnêteté et d’humilité pour défendre les principes justes plutôt que de sauver la face et de suivre la foule. — I Pierre 4:4.
Jésus compara ceux qui servent Dieu à des “esclaves bons à rien”. (Luc 17:10.) Est-ce la façon dont vous vous considérez? Ou vous prenez-vous pour quelqu’un d’important? Paul nous encourage à “ne pas s’estimer plus qu’il ne faut s’estimer” (Rom. 12:3) et à ‘ne rien faire par esprit de rivalité, rien par vanité, mais, avec humilité d’esprit, à considérer les autres comme supérieurs à soi’ — Phil. 2:3.
Les Écritures indiquent clairement que l’attitude qui consiste à sauver la face ou à s’attribuer de l’honneur n’est pas de mise dans la congrégation chrétienne. Les importantes qualités que sont l’humilité, le courage et l’honnêteté nous interdisent d’adopter une telle attitude. Il ne sera peut-être pas facile de renouveler ainsi notre point de vue, surtout si l’on nous a appris dès notre enfance qu’il importait d’abord de sauver la face. Mais avec l’aide de l’esprit saint de Dieu, les chrétiens peuvent corriger leur façon d’agir. S’ils en ont vraiment le désir, même ‘la force qui incline leur esprit’ peut changer (Éph. 4:23). Prenez donc garde aux dangers qu’il y a à vouloir sauver la face. Dites-vous que c’est là un piège tendu à notre chair déchue et évitez-le à tout prix.
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Les annales assyriennes éclairent le règne d’OséeLa Tour de Garde 1980 | 15 décembre
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Les annales assyriennes éclairent le règne d’Osée
LA BIBLE dit qu’Osée forma une conspiration contre le roi Pécah et qu’il “commença à régner à sa place, en la vingtième année de Jotham, fils d’Ozias”. (II Rois 15:30.) La 20e année de Jotham désigne manifestement la 20e année à compter de son accession au trône, car son règne à lui ne dura que 16 ans. — II Rois 15:32, 33.
Bien qu’ayant commencé à régner dans la quatrième année d’Achaz, successeur de Jotham, Osée semble n’avoir été vraiment reconnu comme roi d’Israël que quelques années plus tard. Selon II Rois 17:1, Osée devint roi dans la douzième année d’Achaz. Les annales de Tiglath-Piléser III nous renseignent sur la raison possible de l’accession d’Osée à la royauté. Un fragment d’inscription sur le règne du monarque assyrien dit ceci: “Tous les habitants (et) leurs possessions, je les ai emmenés en Assyrie. Ils [les Israélites] renversèrent leur roi Pécah (...) et je mis Osée (...) comme roi sur eux.” (Ancient Near Eastern Texts, édités par James Pritchard, 1955, p. 284). Il se peut donc bien qu’Osée s’emparât du pouvoir sur Israël à Samarie avec l’appui de l’Assyrie.
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Des conjoints font la paixLa Tour de Garde 1980 | 15 décembre
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Des conjoints font la paix
MANUEL, sa femme et leurs jeunes enfants (un garçon et une fille) vivent en Espagne. Aujourd’hui, ils forment une famille heureuse, mais il n’en a pas toujours été ainsi.
Quand ils se sont mariés, Manuel et sa fiancée ne se connaissaient pas très bien. Ils commencèrent très vite à se disputer et à se battre. Manuel était un homme jaloux et un buveur. Quand il rentrait chez lui, il était souvent ivre et d’humeur querelleuse. La situation dégénéra au point que sa femme et lui se battaient tous les trois ou quatre jours. Au bout de quelques années, Manuel eut une liaison avec une autre femme. Son épouse était si désespérée qu’elle songea à se suicider ou à empoisonner son mari.
Mais une influence nouvelle s’exerça dans le foyer. La femme de Manuel se mit à étudier la Bible avec les Témoins de Jéhovah. Au début, Manuel ne voulut rien savoir. Cependant, quelques mois plus tard, alors que sa femme étudiait la Bible dans la pièce voisine, il entendit ces mots: “Celui qui est fidèle dans ce qui est très peu est fidèle aussi en beaucoup, et celui qui est injuste dans ce qui est très peu est injuste aussi en beaucoup.” (Luc 16:10). Voilà qui le fit réfléchir. Au travail, il avait déjà volé de la nourriture, puisque sa religion laissait entendre qu’un pauvre avait le droit de voler un riche. Lui aussi se mit donc à l’étude de la Bible.
Trois mois plus tard, Manuel avait cessé de boire et de fumer, et il avait rompu ses relations immorales. Les querelles autrefois si fréquentes au sein du foyer cessèrent. Manuel fut particulièrement sensible au conseil biblique d’‘aimer sa femme comme son propre corps’. (Éph. 5:25, 28.) Petit à petit, il devint un meilleur mari.
La paix et le bonheur qui régnaient maintenant dans la famille représentaient un tel changement que le père de Manuel en fut impressionné. Cela l’incita à étudier la Bible à son tour et à appliquer dans sa vie ce qu’il apprenait. Aujourd’hui, Manuel, sa femme et son père sont des témoins voués de Jéhovah Dieu.
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