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  • Dieu intervient au moment prévu
    La Tour de Garde 1974 | 15 janvier
    • vous sera possible d’être protégé durant celle-ci et d’entrer dans l’ordre nouveau et juste promis par Dieu. En étudiant avec les témoins de Jéhovah, vous saurez comment recevoir les bénédictions éternelles que Dieu tient en réserve pour ceux qui aiment la justice. — Actes 17:31 ; II Pierre 3:9, 15.

  • Jéhovah bénit les hommes fidèles
    La Tour de Garde 1974 | 15 janvier
    • Jéhovah bénit les hommes fidèles

      “Vous qui aimez Jéhovah, haïssez le mal ! Il garde les âmes de ses fidèles.” — Ps. 97:10, AC.

      1. Pourquoi Jéhovah a-​t-​il le droit de s’attendre à ce que nous lui soyons fidèles, et que peut-​il faire ?

      ÉTANT le Créateur de tout ce qui vit dans le ciel et sur la terre, Jéhovah est le Roi suprême et le seul vrai Dieu. La Bible dit qu’il est le “roi éternel”. (Jér. 10:10.) N’a-​t-​il donc pas le droit d’exiger la fidélité de ses sujets, qu’il a créés (Éph. 4:24) ? N’est-​il pas raisonnable à ses yeux de punir les infidèles et de bénir ceux qui lui sont fidèles ? Les chefs humains n’agissent-​ils pas ainsi ?

      2. À qui les hommes pensent-​ils d’abord devoir la fidélité ? Pourquoi est-​ce inexact ?

      2 Parmi les plus de trois milliards d’habitants de la terre, relativement peu pensent qu’ils ont le devoir d’être fidèles à Jéhovah, le grand Souverain. Ils ne voient pas plus loin que les gouvernements humains nationalistes qui sont immédiatement au-dessus d’eux. Ils pensent que la fidélité à ces gouvernements doit passer avant toute autre chose. Si ceux-ci le leur demandent, ils sont prêts à transgresser les lois de Dieu et à faire ce qui lui déplaît. Mais leur façon de considérer leurs dirigeants n’est-​elle pas faussée ? C’est un peu comme si les employés d’une société faisaient passer l’autorité des directeurs avant celle du propriétaire. L’autorité des dirigeants humains n’est pas plus grande que celle de Dieu, qui règne sur toutes choses.

      3. Au premier siècle, comment certains hommes ont-​ils démontré leur fidélité à Dieu ?

      3 Au premier siècle de notre ère, quelques hommes ont manifesté le bon point de vue quand un groupe de chefs leur a demandé de désobéir au Souverain suprême. Ils lui ont montré leur fidélité en répondant : “Nous devons obéir à Dieu comme chef plutôt qu’aux hommes.” (Actes 5:29). Quand il s’agit d’une question aussi importante, il n’est peut-être pas difficile de rester fidèle à Dieu. Mais qu’en est-​il pour des choses apparemment moins importantes, qui semblent innocentes mais qui peuvent conduire à des actes infidèles beaucoup plus graves ?

      4. Quelles idées le mot “fidélité” emporte-​t-​il ?

      4 Le mot “fidélité” emporte l’idée d’attachement sincère à un chef ou à un conducteur, l’idée d’attachement à quelque chose ou à quelqu’un ainsi que celle de loyauté envers une personne à qui elle est due. Dans la partie hébraïque de la Bible, le mot original traduit par “fidélité” a un rapport avec la bonté. Toutefois, il signifie plus que la tendre considération ou la bonté résultant de l’amour. C’est pourquoi ce mot hébreu est souvent traduit par “bonté de cœur” ou “amour fidèle”. C’est la bonté qui s’attache avec amour à quelque chose ou à quelqu’un jusqu’à ce que son but en rapport avec celui-ci soit atteint. Telle est l’attitude de Dieu envers ses serviteurs, et celle de ces derniers envers lui. On peut donc dire que la fidélité est à double sens. Des sujets peuvent la témoigner à leur chef et inversement. À propos de Jéhovah, dans II Samuel 22:26 (NW), il est écrit : “Avec celui qui est fidèle tu agiras avec fidélité.” Cela s’est révélé exact, car il n’a jamais manqué d’accomplir une promesse faite à ses serviteurs fidèles.

      Roi d’Israël

      5. Comment Jéhovah a-​t-​il démontré sa fidélité à Israël ?

      5 Quand on considère l’histoire de l’ancienne nation d’Israël, on constate que Dieu a agi fidèlement envers elle. Les relations de cette nation avec Dieu étaient uniques. De sa main puissante, il avait délivré les Israélites de l’esclavage en Égypte et les avait conduits sains et saufs au pied du mont Sinaï, en Arabie. Là, il fit une alliance avec eux, ce qu’il n’avait fait avec aucune autre nation. Il leur donna un code de lois et il les dirigea en tant que Roi invisible. À propos de ces relations exceptionnelles, Moïse dit aux Israélites : “Jéhovah, ton Dieu, t’a choisi pour être son peuple particulier parmi tous les peuples qui sont sur la face de la terre.” (Deut. 7:6, AC). Il était donc le véritable Roi d’Israël. Il démontra également sa fidélité aux Israélites en leur donnant la victoire sur des nations ennemies qui étaient plus nombreuses et plus puissantes. — Deut. 9:1-3.

      6. Qu’attendait-​il de leur part, et comment le leur a-​t-​il montré clairement ?

      6 Jéhovah s’attendait fort justement à ce qu’ils lui restent fidèles en ne cherchant pas à aller après d’autres dieux. Il l’exprima clairement dans les lois qu’il leur donna. Le premier des célèbres Dix Commandements déclarait : “Je suis Jéhovah, ton Dieu, qui t’ai fait sortir du pays d’Égypte, de la maison de servitude. Tu n’auras pas d’autres dieux devant ma face.” (Ex. 20:2, 3, AC). Tout membre de cette nation qui se tournerait vers le culte de dieux étrangers se rendrait coupable d’un acte d’infidélité très grave envers son Dieu et Roi.

      7. Comment l’attention des Israélites se trouvant dans les plaines de Moab a-​t-​elle été attirée sur la fidélité ?

      7 Des années plus tard, les Israélites se trouvaient dans les plaines de Moab où ils se préparaient à entrer dans le pays que Dieu leur avait promis. Moïse les mit en garde contre le châtiment que leur Roi invisible leur infligerait s’ils agissaient d’une manière infidèle. Entre autres choses, il leur dit : “Tu seras maudit dans la ville, et tu seras maudit dans les champs.” (Deut. 28:16). Il mentionna aussi les bénédictions qu’ils recevraient s’ils demeuraient fidèles. — Deut. 28:1-14.

      8. Qu’est-​ce qui devait encourager les Israélites à être obéissants et fidèles ?

      8 Ce que Dieu avait fait pour les Israélites était pour eux un réel encouragement à continuer dans la voie de l’obéissance et de la fidélité. Il les avait délivrés de l’esclavage en Égypte et il avait pourvu à tous leurs besoins durant les quarante années de leur séjour dans le désert. Il leur fournit pour nourriture la manne miraculeuse ainsi que l’eau, leur donna des règles d’hygiène protégeant leur santé et préserva même leurs chaussures et leurs vêtements de l’usure durant toute cette période. — Deut. 29:5.

      9. Comment les Moabites et les Madianites ont-​ils réagi devant la présence des Israélites dans les plaines de Moab ?

      9 Vers la fin de leur séjour de quarante ans dans le désert, les Israélites furent attaqués par les Amoréens, conduits par les rois Sihon et Og. Jéhovah aida Israël à vaincre ses ennemis (Deut. 2:32-36 ; 3:1-13). Ayant appris cette victoire, les Moabites furent très effrayés, surtout quand ils virent l’immense campement des Israélites dans les plaines de Moab. Moab “fut saisi de terreur en face des enfants d’Israël”. (Nomb. 22:1-3.) Les Madianites nomades s’en inquiétèrent également. Leurs aînés consultèrent ceux de Moab. Ces derniers firent cette remarque : “Cette multitude va dévorer tout ce qui nous entoure, comme le bœuf broute la verdure des champs.” (Nomb. 22:4). Alors, les événements se succédèrent au point qu’une chose apparemment peu importante devint une épreuve sérieuse pour la fidélité des Israélites envers Jéhovah, leur Roi.

      Balak complote contre Israël

      10. Pourquoi Balak a-​t-​il demandé l’aide de Balaam, et quelle fut sa requête ?

      10 Comprenant qu’il ne pouvait remporter une victoire militaire sur les Israélites sans l’aide divine, Balak, roi de Moab, demanda l’aide de Balaam, qui vivait dans la ville éloignée de Péthor, sans doute dans la haute vallée de l’Euphrate, près de Haran. Bien que n’étant pas Israélite, Balaam connaissait et reconnaissait dans une certaine mesure Jéhovah, le vrai Dieu. Balak et ses alliés madianites envoyèrent une délégation à Balaam pour lui demander de venir et de maudire les Israélites. Les envoyés de Balak lui firent cette requête : “Viens, je te prie, maudis-​moi ce peuple, car il est plus puissant que moi ; peut-être ainsi pourrai-​je le battre et le chasserai-​je du pays, car je sais que celui que tu bénis est béni, et que celui que tu maudis est maudit.” (Nomb. 22:6). Après avoir consulté Jéhovah, Balaam rejeta cette requête en disant : “Retournez dans votre pays, car Jéhovah refuse de me laisser aller avec vous.” — Nomb. 22:13, AC.

      11. Comment Balaam a-​t-​il révélé les mobiles de son cœur ?

      11 Une deuxième délégation de messagers encore plus considérée fut envoyée par Balak. Ils offrirent à Balaam de riches présents à condition qu’il vienne et maudisse Israël. Bien que, lors de la visite de la première délégation, Dieu lui eût dit de ne pas aller, Balaam, poussé par son désir cupide de recevoir de riches présents, lui demanda de nouveau la permission de se rendre auprès de Balak. Jéhovah permit à Balaam de décider lui-​même dans son cœur de ce qu’il allait faire. Cependant, quand celui-ci décida de suivre la délégation, Jéhovah fut mécontent et envoya son ange pour lui résister. Cet ange déclara : “Voici, moi, je suis sorti pour m’opposer à toi, car ton chemin est pervers devant moi.” (Nomb. 22:22-32, Da). Faisant fi de cette preuve du mécontentement de Jéhovah, Balaam continua de faire ce qu’il avait décidé dans son cœur quand l’ange lui dit qu’il pouvait aller avec les hommes. — II Pierre 2:15, 16 ; Jude 11.

      12. a) Décrivez les résultats des efforts de Balaam pour maudire les Israélites. b) Quel plan de remplacement a-​t-​il suggéré à Balak et aux aînés de Madian ?

      12 Une fois arrivé en Moab, Balaam tenta à trois reprises de maudire Israël, mais chaque fois, Jéhovah l’obligea à prononcer une bénédiction. Le roi Balak était furieux, ce qui est compréhensible. “C’est pour maudire mes ennemis que je t’ai appelé, et voici, tu les as bénis déjà trois fois.” (Nomb. 24:10). Cette nouvelle preuve démontrant que Dieu désapprouvait l’intention de Balaam de maudire Israël n’incita pas Balaam à renoncer à son désir cupide d’une récompense. Raisonnant avec Balak et les autres chefs madianites, il leur dit que s’ils pouvaient amener les Israélites à se montrer infidèles à Jéhovah, celui-ci les maudirait. Balaam leur suggéra d’entraîner les Israélites à pratiquer le culte phallique de Baal de Péor (Nomb. 31:16). À ce sujet, le texte de Révélation 2:14 nous dit que Balaam “apprenait à Balak à mettre une pierre d’achoppement devant les fils d’Israël pour qu’ils mangent des choses sacrifiées aux idoles et commettent la fornication”. C’était un plan très habile.

      La fidélité mise à l’épreuve

      13. a) Quel point faible le plan de Balaam visait-​il ? b) Comment cette faiblesse avait-​elle déjà mis à l’épreuve la fidélité des Israélites à propos de choses apparemment petites ?

      13 En se conformant au plan de Balaam, les Moabites et les Madianites allaient toucher un point faible des Israélites : leurs désirs charnels. Cette faiblesse leur avait déjà attiré des ennuis. Durant leur pérégrination dans le désert, en une certaine occasion, ils avaient regretté certains aliments qu’ils mangeaient durant leur séjour en Égypte. Ce n’est pas qu’ils avaient faim, mais ils avaient succombé à leur désir charnel de manger une certaine nourriture qu’ils aimaient. Ils n’étaient pas satisfaits de ce que Dieu leur fournissait et s’étaient plaints en ces termes : “Qui nous donnera de la viande à manger ? Nous nous souvenons des poissons que nous mangions en Égypte, et qui ne nous coûtaient rien, des concombres, des melons, des poireaux, des oignons et des aulx. Maintenant, notre âme est desséchée : plus rien ! Nos yeux ne voient que de la manne.” (Nomb. 11:4-6). Leur ingratitude leur attira la colère de Jéhovah, car, en fait, ils rejetaient ses dispositions. En une autre occasion, ils parlèrent avec mépris de la manne comme d’une “misérable nourriture”. (Nomb. 21:5.) Une chose aussi peu importante que la nourriture pouvait les amener à se plaindre de leur Roi invisible. Balaam se proposa de profiter de leur faiblesse charnelle, qui leur semblerait peu importante, pour les inciter à commettre une action infidèle très grave envers Dieu.

      14. Dites comment Balaam a pu présenter son plan aux Moabites et aux Madianites.

      14 Quand il a présenté son plan à Balak et à ses alliés, Balaam a pu dire à peu près ceci : “Voyez comme les femmes de Moab et de Madian sont belles. Quand elles dansent, elles sont très séduisantes. Les Israélites n’ont-​ils pas été dans le désert pendant quarante ans, et leur Dieu ne leur a-​t-​il pas donné de la manne pour toute nourriture ? Il se pourrait bien qu’ils portent des regards affamés sur les produits du pays. Si donc les femmes de Moab et de Madian se montrent hospitalières envers eux, ces voyageurs du désert ne seront-​ils pas disposés à prendre part à un festin composé des meilleurs aliments et des meilleurs vins de Moab ? Invitez-​les à s’asseoir et faites-​les manger et boire. Qu’ils goûtent les mets tentants de Moab et que leur esprit soit échauffé par le vin capiteux de Madian ! Quand ils s’y seront habitués, alors les femmes sauront comment les séduire, et Israël se prosternera devant les dieux de Moab.”

      15, 16. a) Comment certains Israélites ont-​ils raisonné quand les femmes moabites et madianites les ont invités ? b) Pourquoi leur raisonnement était-​il dangereux ?

      15 Quand les belles Moabites et les belles Madianites invitèrent les hommes d’Israël à venir à leur fête, ceux-ci ont sans doute considéré cette invitation comme un geste d’hospitalité tout à fait innocent. Ils ont peut-être raisonné ainsi : “Quel mal y a-​t-​il à accepter l’hospitalité bienveillante des Moabites et des Madianites ? Il n’y a pas de mal à partager leur nourriture et leur vin. Les danses seront un agréable divertissement. Après le dur combat que nous avons mené contre les Amoréens, nous méritons bien un peu de détente.” Un tel raisonnement était dangereux car il justifiait les actions qui allaient les conduire dans une situation très dangereuse.

      16 Accepter l’hospitalité des Moabites et des Madianites et manger de leur nourriture délicieuse et tentante pouvait paraître peu de chose. Mais il s’agissait de mauvaises fréquentations. Ces gens étaient des adorateurs païens du sexe, qui, dans leur culte de Baal, se livraient à des rites licencieux, y compris la prostitution. La fréquentation répétée de ces gens, plus particulièrement dans l’atmosphère détendue d’une fête, n’était pas prudente. Les mets délicieux et la grande quantité de vin leur rendraient l’esprit léger et affaibliraient leur résistance à ce qui est mal aux yeux de Dieu. Dans ces conditions, les hommes d’Israël ne se laisseraient-​ils pas séduire à la vue des femmes très belles et peu vêtues, se livrant à des danses sensuelles devant leur table ? Ne succomberaient-​ils pas à l’invitation séduisante de ces femmes à participer avec elles aux rites licencieux du culte de Baal ? Ces mauvaises fréquentations les amèneraient à commettre des actes d’infidélité très graves envers leur Dieu et Roi. — Ex. 34:12-15 ; Osée 4:11.

      17. a) Pourquoi ces fêtes ne consistaient-​elles pas seulement à manger et à boire ? b) Comment les Israélites qui y ont participé ont-​ils été pris au piège ?

      17 Les fêtes de ces peuples païens étaient religieuses dans tous leurs aspects. Leur musique, leurs danses et leurs rites obscènes faisaient tous partie du culte de Baal. Les danses auxquelles se livraient leurs femmes en l’honneur de leurs dieux avaient pour but d’exciter les désirs sexuels des assistants. Les hommes d’Israël qui ont participé à ces fêtes ont effectivement succombé aux tentations. Comme un bœuf conduit à la boucherie, leurs désirs charnels les ont d’abord amenés à participer à une fête apparemment innocente puis à se livrer à une conduite impudique et idolâtrique, donc à pécher contre Dieu (Prov. 7:22). “Le peuple commença à se livrer à la débauche avec les filles de Moab. Elles invitèrent le peuple aux sacrifices de leurs dieux ; et le peuple mangea, et se prosterna devant leurs dieux.” — Nomb. 25:1, 2.

      18. Quand les Israélites sont retournés dans leur camp, à quoi leur acceptation d’une invitation apparemment innocente a-​t-​elle abouti ?

      18 Comme Balaam l’avait prédit, la colère de Jéhovah s’enflamma contre les Israélites à cause de leur méchanceté et de leur infidélité. Il frappa leur camp d’une plaie mortelle qui provoqua la mort de 23 000 personnes (I Cor. 10:8). Le livre des Nombres, au chapitre vingt-cinq Nb 25, ne précise pas combien d’idolâtres ont été tués par les juges d’Israël. Mais leur nombre, probablement un millier, est sans doute inclus dans le chiffre de 24 000 victimes. Pour avoir accepté une invitation à participer à une fête apparemment innocente, ces Israélites sont allés au désastre.

      19. Comment la plaie qui frappa le camp des Israélites a-​t-​elle été arrêtée, et en quels termes, des siècles plus tard, Osée rappela-​t-​il cette infidélité aux Israélites ?

      19 La plaie fut finalement arrêtée quand Phinées, fils d’Éléazar, le grand prêtre, transperça de sa lance Zimri et Cozbi, la femme madianite qu’il avait fait entrer dans sa tente pour coucher avec elle. Zimri était probablement un meneur parmi les infidèles. Puisque la prostitution était incluse dans le culte de Baal, on peut considérer qu’en amenant Cozbi dans sa tente pour avoir des relations sexuelles avec elle, Zimri a introduit le culte de Baal dans le camp d’Israël (Nomb. 25:6-8). Des siècles plus tard, Jéhovah rappela aux Israélites leur infidélité envers lui en incitant le prophète Osée à écrire : “Ils sont allés vers Baal-Péor, ils se sont consacrés à l’infâme idole, et ils sont devenus abominables comme l’objet de leur amour.” — Osée 9:10.

      20. Pourquoi le plan de Balaam n’a-​t-​il pas réussi, et contre qui s’est-​il retourné ?

      20 Bien qu’ayant causé de grands dommages aux Israélites, le plan de Balaam ne réussit pas, car des Israélites fidèles résistèrent aux tentations de la chair les incitant à faire ce qui est mal aux yeux de Dieu. Le stratagème de Balaam se retourna en réalité contre les Madianites, car Dieu ordonna aux Israélites fidèles de les frapper. Jéhovah parla à Moïse et dit : “Traite les Madianites en ennemis, et tuez-​les ; car ils se sont montrés vos ennemis, en vous séduisant par leurs ruses, dans l’affaire de Péor, et dans l’affaire de Cozbi, fille d’un chef de Madian, leur sœur, tuée le jour de la plaie qui eut lieu à l’occasion de Péor.” (Nomb. 25:16-18). Les villes et les campements des Madianites furent incendiés. Cinq rois de Madian, tous les hommes et toutes les femmes qui avaient eu des relations sexuelles ainsi que Balaam furent tués (Nomb. 31:1-20). Les Moabites, descendants de Lot, neveu d’Abraham, ne furent pas exécutés. Cependant, à cause de leur participation au complot, Dieu les empêcha d’entrer dans la congrégation de Jéhovah “même à la dixième génération et à perpétuité”. — Deut. 23:3, 4.

      Les fidèles sont bénis

      21, 22. Pourquoi Phinées est-​il un exemple de fidélité à Jéhovah, et quelle leçon peut-​on tirer de ce qui est arrivé aux infidèles ?

      21 Le prêtre Phinées fut au nombre des fidèles. Il est mentionné en termes élogieux en raison de son intervention rapide contre Zimri et Cozbi. Il ne toléra “aucun acte de rivalité” envers le culte de Jéhovah, et cela “lui fut imputé à justice”. Jéhovah traita avec lui une alliance de paix qui devait être “pour lui et pour sa postérité après lui l’alliance d’un sacerdoce perpétuel”. — Nomb. 25:11-13, NW ; Ps. 106:30, 31.

      22 Aujourd’hui, nous désirons suivre l’exemple de fidélité de Phinées et non pas celui des Israélites qui succombèrent aux désirs de la chair. Ce qui leur est arrivé est un exemple nous servant de leçon (I Cor. 10:11). Il montre comment le fait d’entretenir de mauvais désirs, même quand cela paraît peu important, risque de conduire au désastre. — Jacq. 1:14, 15.

      23. En quoi la situation des chrétiens fidèles de notre époque est-​elle semblable à celle des Israélites fidèles dans les plaines de Moab, et quelles bénédictions espèrent-​ils ?

      23 Les Israélites qui, comme Phinées, restèrent fidèles à Jéhovah furent bénis puisqu’ils eurent le privilège d’entrer en Terre promise. De même, les chrétiens qui, de nos jours, restent fidèles à Jéhovah peuvent espérer recevoir les bénédictions que Dieu réserve à ceux qui l’aiment. Ils entreront dans l’ordre nouveau et merveilleux promis par Dieu, qui sera possible grâce au règne de Jésus Christ, son Roi oint. Jéhovah donnera à son règne “de l’accroissement et une paix sans fin”, et il régnera “par le droit et par la justice, dès maintenant et à toujours”. (És. 9:6 9:7, MN.) Voilà qui nous incite à ne jamais céder aux tentations de la chair et à ne pas nous montrer infidèles à Dieu !

      24. Que devons-​nous reconnaître à propos des désirs charnels, et pourquoi notre situation est-​elle semblable à celle des Israélites dans les plaines de Moab ?

      24 Avec l’espérance de cet ordre nouveau, nous avons une raison puissante de résister à la tentation de faire ce qui est mal aux yeux de Jéhovah. Cependant, nous devons reconnaître que les désirs charnels sont chez l’homme un point faible, à notre époque comme aux jours des Israélites qui campaient dans les plaines de Moab. Les tentations incitant à satisfaire ces désirs sont très grandes parce que nous sommes entourés de gens qui se sont laissés aller à l’inconduite et à l’impureté sexuelle. Dans un certain sens, ils participent au culte du sexe, tout comme les Moabites et les Madianites. Les livres, le théâtre, le cinéma et la télévision décrivent tous les désirs charnels dépravés que peut imaginer un esprit corrompu. Nous devons résister à cette mauvaise influence. Si nous succombions et faisions ce qui est mal aux yeux de Dieu, ce serait tout aussi fatal pour nous que pour les 24 000 Israélites qui périrent à cause de leur infidélité.

      25. Face aux tentations de la chair, que devons-​nous nous rappeler ?

      25 S’il vous arrive d’être tenté par des choses apparemment insignifiantes, mais qui peuvent en réalité vous inciter à commettre ce qui est mal aux yeux de Dieu, vous vous rappellerez comment la fidélité des Israélites a été mise à l’épreuve dans les plaines de Moab. Imitez alors ceux qui furent fidèles et gardez présent à l’esprit ce qui est écrit au Psaume 97:10 (AC), savoir : “Vous qui aimez Jéhovah, haïssez le mal ! Il garde les âmes de ses fidèles.”

      [Illustration, page 43]

      En acceptant ce qui leur semblait être une marque d’hospitalité de la part des Madianites, les Israélites ont été séduits et ont commis de graves péchés contre le vrai Dieu.

  • La fidélité au temps de la fin
    La Tour de Garde 1974 | 15 janvier
    • La fidélité au temps de la fin

      “Car il suffit que, dans le temps qui est passé, vous ayez accompli la volonté des nations, quand vous avanciez dans les actes de conduite dissolue, les désirs, les excès de vin, les orgies, les soûleries et les idolâtries illégales.” — I Pierre 4:3.

      1. Pourquoi l’iniquité des hommes semble-​t-​elle être plus grande que jamais ?

      DEPUIS la Première Guerre mondiale, l’humanité connaît une période spéciale qui est caractérisée par une violence sans précédent, l’effusion de sang et une décadence morale très répandue. À propos d’une époque semblable, il y a plusieurs milliers d’années, le récit historique de la Bible déclare : “Jéhovah vit que la méchanceté des hommes était grande sur la terre, et que toutes les pensées de leur cœur se portaient chaque jour uniquement vers le mal.” (Gen. 6:5, AC). Les hommes ‘ne tenaient aucun compte’ de la volonté divine à leur égard. Cette situation existait à l’époque qui précéda le grand déluge du temps de Noé. Jésus Christ déclara que des conditions semblables prévaudraient dans les derniers jours du présent système dirigé par l’homme (Mat. 24:37-39). Depuis 1914, nous vivons dans ces “derniers jours”.

      2, 3. Quelle mauvaise influence les chrétiens ressentent-​ils, et pourquoi doivent-​ils y résister ?

      2 L’humanité s’enfonçant de plus en plus nettement dans l’immoralité, les pressions exercées sur les vrais chrétiens pour leur faire accepter les actes impurs sont de plus en plus fortes. La prétendue “nouvelle morale” imprègne les gens qui les entourent et envahit la littérature et les divertissements du monde. Cela exerce une mauvaise influence sur tous les chrétiens, qui doivent être déterminés à y résister. Il se peut que certains d’entre eux aient mené une vie impure avant de devenir de vrais chrétiens. Mais maintenant qu’ils ont revêtu une nouvelle personnalité façonnée selon les principes élevés de la Parole de Dieu, ce n’est plus le moment de vivre comme les nations. Celui qui agirait ainsi ressemblerait au chien qui retourne à son vomissement. — II Pierre 2:22.

      3 Cela ne signifie pas que ceux qui deviennent de vrais chrétiens n’ont plus de désirs dus à leur chair imparfaite. Ils ont de tels désirs, qui constituent un point faible. À moins de dresser constamment une défense morale par la maîtrise de soi, ils peuvent être vulnérables aux attaques visant ce point faible. Satan, le dieu du présent monde corrompu, cherche à toucher ce point faible par l’influence corruptrice de son système. Aujourd’hui, il emploie la même tactique que celle qu’il suggéra aux Moabites et aux Madianites quand ceux-ci cherchèrent à corrompre les Israélites au quinzième siècle avant notre ère, afin de tourner Jéhovah Dieu contre eux. Par les convoitises de la chair, Satan s’efforce d’inciter les chrétiens à transgresser les lois divines, afin de leur attirer un jugement adverse de la part de Dieu. — I Pierre 5:8.

      4. Que peut-​il se produire si un chrétien laisse ses pensées s’arrêter sur de mauvais désirs ?

      4 Quand un chrétien trouve du plaisir dans les écrits corrompus et dans les autres divertissements du système du Diable, ne s’expose-​t-​il pas au danger ? En entretenant de mauvais désirs, ne finira-​t-​il pas par succomber et par pécher devant Dieu (Jacq. 1:14, 15) ? Ceux qui persévèrent dans cette voie ne manqueront pas d’être détruits par Dieu, comme ce fut le cas des 24 000 Israélites qui périrent dans les plaines de Moab. Satan les aura alors vaincus en les incitant à se montrer infidèles à leur Dieu et Roi. — Nomb. 25:1-9.

      Fidèle en toutes choses

      5, 6. a) Qu’implique la fidélité à Dieu ? b) Selon Jésus, outre le Royaume, que doit encore rechercher le chrétien ? Comment ?

      5 Un chrétien peut penser qu’il est fidèle à Jéhovah Dieu parce qu’il prêche avec zèle la bonne nouvelle du Royaume. Cependant, la fidélité implique plus que cela. Les soldats israélites qui ont combattu vaillamment contre les Amoréens croyaient, eux aussi, être fidèles à Dieu. Pourtant, un grand nombre d’entre eux n’ont pas compris que la fidélité doit se manifester dans toute notre conduite. Si un chrétien cède aux mauvais désirs, sa prédication du Royaume de Dieu n’a aucune valeur. En réalité, il se montre infidèle au Royaume de Dieu en transgressant son code moral. Sa conduite non chrétienne jette l’opprobre sur le nom de son Dieu et Roi. — II Pierre 2:2.

      6 Un chrétien doit démontrer sa fidélité à Dieu et à son Royaume dans tous les domaines de sa vie, même dans ce qu’on peut considérer comme de petites choses. Sa conduite doit être franchement différente du genre de vie corrompue du présent monde, même si cela peut inciter ses connaissances et ses parents à parler en mal de lui (I Pierre 4:3, 4). Remarquez comment Jésus a montré clairement ce qui devait accompagner notre intérêt pour le Royaume de Dieu. Il déclara : “Donc cherchez d’abord, sans cesse, le royaume”, puis il ajouta : “Et sa justice.” (Mat. 6:33). Pour soutenir fidèlement le Royaume de Dieu, un chrétien doit donc vivre en harmonie avec la justice de Dieu telle qu’elle est définie dans les lois et les conseils divins consignés dans la Bible. Il doit montrer ce qu’est le vrai christianisme par son mode de vie.

      7. a) Les vrais chrétiens entretenant des relations personnelles avec Dieu, que doivent-​ils aimer particulièrement ? Pourquoi ? b) Pourquoi un chrétien se rend-​il coupable d’infidélité quand il abandonne ce qui est juste ?

      7 Comme les Israélites aux jours de Moïse, les vrais chrétiens entretiennent des relations personnelles avec Jéhovah Dieu. Elles exigent qu’à l’exemple de Dieu ils aiment ce qui est pur et juste. Satan le Diable, le principal ennemi de Jéhovah, aime ce qui est corrompu et injuste. C’est pourquoi le monde des hommes désobéissants produit les fruits corrompus et injustes de son dieu et chef inique (Jean 8:44 ; II Cor. 4:4). Pour un chrétien, abandonner ce qui est juste en cédant à de mauvais désirs signifierait se montrer infidèle et s’attacher à un autre dieu, le dieu inique du présent monde. Il produirait les mauvais fruits de celui-ci et imiterait les Israélites infidèles qui succombèrent à de mauvais désirs lors de la fête organisée par les Moabites et les Madianites et qui participèrent au culte de Baal. Si nous recherchons la justice de Jéhovah, nous ferons des efforts pour avoir des pensées et une conduite très pures. Nous suivrons ce conseil biblique : “Cessez de vous façonner sur ce système de choses, mais soyez transformés en renouvelant votre esprit, afin d’examiner pour vous-​mêmes quelle est la bonne et l’agréable et la parfaite volonté de Dieu.” — Rom. 12:2.

      8. Aux yeux de Jéhovah, existe-​t-​il un domaine de notre vie qui soit privé ? Donnez des exemples.

      8 Le nom de Jéhovah est porté par les vrais chrétiens qui rendent témoignage à son Royaume. Ce nom représente tout ce qui est droit et pur dans l’univers. Le sceptre de son Royaume, tenu par son Fils, “est le sceptre de droiture”. (Héb. 1:8). Les sujets fidèles à ce Royaume et à Jéhovah Dieu, son Roi suprême, ne doivent-​ils pas refléter cette droiture dans tous les aspects de leur vie ? La fidélité ne l’exige-​t-​elle pas ? Ils portent constamment le nom de Jéhovah. Si donc l’un d’eux croit qu’il peut pratiquer quelque chose qui est mal ou même indécent en privé, il jette l’opprobre sur ce nom. Aux yeux de Jéhovah, aucun domaine de notre vie ne peut être considéré comme “privé”. Si nous pratiquons le mal en secret, ce n’est un secret que pour les autres hommes. Jéhovah le voit. N’a-​t-​il pas vu ce que les Israélites infidèles faisaient dans les tentes des Moabites et des Madianites ? N’a-​t-​il pas vu ce que les aînés infidèles d’Israël pratiquaient des siècles plus tard dans les chambres privées de la cour intérieure de son temple à Jérusalem ? Ne les a-​t-​il pas vu participer au culte idolâtrique ? Une telle infidélité ne peut être cachée aux yeux de Dieu. Ils se trompaient eux-​mêmes en disant : “Jéhovah ne nous voit pas ; Jéhovah a abandonné le pays !” (Ézéch. 8:9-12, AC). Aucun vrai chrétien ne désire commettre la même erreur que les prétendus chrétiens de notre époque, qui, par un faux raisonnement, prétendent que Dieu est mort.

      9, 10. a) Expliquez comment les désirs charnels peuvent attirer des ennuis à un chrétien. b) En quoi la fidélité est-​elle impliquée ici ?

      9 Un chrétien commence à s’attirer des difficultés quand il cesse de maintenir une ligne de défense solide. Au lieu de rester éloigné de situations qui tentent les mauvais désirs charnels, il peut chercher à s’en approcher le plus près possible. Bien que sa conscience lui dise que tel désir n’est pas bon, il peut néanmoins l’entretenir. Plus il joue avec lui, plus ce désir mauvais devient puissant. À l’exemple des Israélites infidèles, il ne résiste pas aux mauvais désirs de “choses mauvaises”. (I Cor. 10:6). Une telle situation peut se développer quand deux personnes non mariées de sexes différents commencent à s’exciter réciproquement alors qu’elles sont dans l’intimité en se livrant à des caresses sur leurs parties intimes. C’est une forme d’impureté qui ne convient pas au chrétien dont la vie doit refléter la justice de Jéhovah.

      10 Dans ce domaine, pouvons-​nous nous laisser guider par ce que le monde en général juge acceptable ? Non, car il ne nous donne pas de bons principes. Il ne reflète pas la justice de Jéhovah Dieu, mais l’injustice du “dieu de ce système de choses”, l’adversaire de Jéhovah (II Cor. 4:4). Au lieu de nous laisser endormir par insouciance ou même de nous tromper nous-​mêmes, nous devons reconnaître honnêtement que lorsqu’ils sont excités les désirs sexuels peuvent développer en nous une incitation puissante à les satisfaire par des relations intimes. C’est une réalité de la vie. La satisfaction de ces désirs est normale et convenable pour des personnes mariées. En revanche, l’union sexuelle entre deux personnes non mariées pour satisfaire leurs passions est une transgression très grave de la loi divine. En fait, pour un chrétien, c’est un acte d’infidélité envers Dieu. La fidélité ne doit-​elle donc pas nous empêcher de commettre une telle transgression et nous inciter à rejeter toute action qui excite dangereusement les désirs sexuels ?

      11. a) Quel raisonnement certains tiennent-​ils pour justifier les caresses passionnées, et pourquoi est-​il mauvais ? b) Pourquoi une conduite impure, bien que n’impliquant pas vraiment l’acte sexuel, peut-​elle devenir de la “fornication” ? (Pornéïa.)

      11 Dans la pratique moderne du “flirt”, de nombreux jeunes couples se livrent à des baisers et à des caresses qui suscitent de puissants désirs. Toutefois, certains prétendent que ce n’est pas mal tant qu’il n’y a pas vraiment de relations sexuelles, car, selon leur compréhension, c’est cela que la Bible interdit aux personnes non mariées. Un tel raisonnement est à la fois erroné et dangereux. Les chrétiens sont exhortés à présenter leurs membres non plus “comme esclaves de l’impureté et de l’iniquité”, mais “comme esclaves de la justice, avec la sainteté en vue”. (Rom. 6:19.) Même si leurs caresses et leurs baisers passionnés ne les conduisent pas jusqu’à la “fornication” (grec pornéïa) au sens biblique du terme, ils peuvent néanmoins constituer une “impureté” (grec akatharsia), une conduite indécente. Dans sa liste des œuvres de la chair déchue, l’apôtre cite “l’impureté” immédiatement après la “fornication”, et il nous prévient que ceux qui ne se repentent pas mais qui “pratiquent de telles choses n’hériteront pas le royaume de Dieu”. (Gal. 5:19, 21.) De plus, ces actions impures peuvent devenir si grossières ou prendre une telle ampleur qu’elles seront fort justement considérées comme de la “fornication”. (Pornéïa.) C’est parce que, au sens biblique, ce mot ne désigne pas seulement l’acte sexuel entre personnes non mariées, mais toutes sortes d’impuretés et d’actes obscènes très graves du genre de ceux qui se pratiquent dans les lieux de prostitution.

      12. a) Le fait d’être fiancés donne-​t-​il à deux chrétiens le droit de se livrer à des caresses passionnées ? b) Quelle situation les célibataires doivent-​ils éviter, et pourquoi ?

      12 Il est naturel que deux personnes qui ont décidé de se marier se témoignent mutuellement leur affection. Cependant, cela ne signifie pas qu’elles ont le droit de se livrer à des gestes intimes normalement réservés aux personnes mariées. N’ayant pas le droit d’avoir des relations sexuelles avant d’être mariées, elles ne doivent pas se livrer aux “jeux amoureux” intimes qui, dans le cadre du mariage, précèdent l’acte sexuel. Agir ainsi reviendrait à se conduire de façon impure, à manquer de respect pour les dispositions de Dieu et à se montrer infidèle à ses principes purs de sainteté. Ainsi, chaque fois que deux futurs conjoints se témoignent de l’affection, leur fidélité doit les inciter à la prudence et à la retenue. Ils doivent non seulement veiller à ne pas enfreindre publiquement les coutumes locales et à ne pas choquer d’autres personnes, mais encore, quand ils se trouvent seuls, à ne pas se livrer à des actes qui pourraient les rendre honteux si quelqu’un les surprenaient. N’est-​il pas vrai que la présence d’autres personnes est souvent pour nous une excellente protection contre nos faiblesses et nos désirs charnels ? En revanche, les ténèbres et l’intimité abaissent nos défenses et peuvent affaiblir nos résolutions (voir Proverbes 9:16-18 ; Jean 3:20, 21 ; Éphésiens 5:7-13). Mais n’est-​il pas sage pour une jeune fille et un jeune homme chrétiens, même fiancés, de ne pas mettre en danger leur dignité et leur respect mutuel en évitant des situations qui pourraient les amener à se conduire d’une manière impure ? Ils peuvent s’en abstenir en ne s’isolant pas des autres, car alors ils ne ressentiraient plus la restriction salutaire que l’on éprouve quand on sait que quelqu’un peut survenir d’un moment à l’autre. Les personnes qui ne sont pas fiancées ont de plus grandes raisons encore de faire preuve de retenue en fréquentant les membres de l’autre sexe en groupe et non pas d’une façon intime.

      Le rôle de la congrégation

      13, 14. Quelle action de la congrégation chrétienne est semblable à celle des aînés fidèles d’Israël envers ceux qui se montrèrent infidèles à Dieu, et pourquoi cette action est-​elle nécessaire pour ceux qui ont une conduite impure ?

      13 Quand les Israélites ont cédé à leurs désirs charnels à la fête des Moabites et des Madianites et se sont engagés dans le culte du sexe, Dieu et les représentants de la congrégation d’Israël sont intervenus contre eux. Ces représentants de la congrégation ont sans doute tué personnellement un millier d’Israélites infidèles (Nomb. 25:3-5). On peut faire un parallèle avec ce qui se passe aujourd’hui dans la congrégation chrétienne. Bien qu’elle ne soit pas autorisée par Dieu à faire périr les membres infidèles qui pratiquent des péchés graves, il lui est permis d’intervenir contre eux en les excluant de la congrégation s’ils ne sont pas repentants (I Cor. 5:11-13). Cela est indispensable pour préserver la pureté de la congrégation. Si elle n’agissait pas ainsi, comment pourrait-​elle prétendre appartenir à Jéhovah et à Jésus Christ, qui sont justes ? Elle est dans l’obligation de soutenir les justes lois de Dieu.

      14 Puisque tous les actes d’immoralité très graves désignés par le terme pornéïa constituent une conduite impudique pouvant empêcher quelqu’un d’hériter le Royaume de Dieu, la congrégation chrétienne exclut fort justement les personnes qui les pratiquent et ne manifestent aucun repentir sincère. Il en est de même pour ceux qui persistent dans toute forme d’“impureté”. Toutefois, ce mot a un sens large qui admet de grandes différences de degré. Physiquement parlant, quelqu’un peut être légèrement souillé ou franchement sale ; il en va de même pour l’impureté morale. Pour déterminer son étendue et la gravité des actions commises, il faut donc considérer les mobiles, les circonstances et ce qui y a conduit. Le souci de pureté de la congrégation chrétienne n’est pas excessif, mais fonction des faits. Elle ne s’empresse pas d’exclure quelqu’un, mais elle ne tarde pas non plus à le faire quand celui-ci pratique des choses franchement impures sans manifester le moindre repentir. Cela est conforme au texte de II Timothée 2:19 qui, entre autres choses, déclare : “Que tous ceux qui nomment le nom de Jéhovah renoncent à l’injustice.” L’action judiciaire entreprise par les aînés de la congrégation évite à celle-ci et à sa réputation d’être salies ou souillées par l’impureté. Elle est aussi un avertissement sain pour tous les membres de la congrégation en leur montrant ce qui peut arriver à quiconque cultive de mauvais désirs.

      15. Comment une personne peut-​elle obtenir le pardon de ses mauvaises actions ?

      15 Évidemment, si quelqu’un regrette sincèrement le péché qu’il a commis et recherche le pardon, il peut être pardonné. Dieu se montre prêt à pardonner à une telle personne, et la congrégation chrétienne agit en conformité avec le pardon divin (I Jean 1:9). Cette personne peut être réprimandée publiquement pour sa mauvaise conduite ou être reprise en privé par le comité judiciaire (I Tim. 5:20). Même une personne qui a été exclue peut obtenir le pardon si elle démontre par la suite qu’elle s’est vraiment repentie et a renoncé à sa mauvaise conduite. Pour celui qui pèche, la situation n’est donc pas forcément sans espoir. — Ézéch. 33:11.

      Évitez les actes d’infidélité

      16, 17. Contre quoi devons-​nous nous protéger solidement ? Expliquez comment.

      16 Il est important de reconnaître qu’en tant qu’hommes nous avons des désirs charnels qui nous rendent vulnérables. Nous devons donc maintenir une défense solide et discerner les situations qui peuvent l’affaiblir. Reconnaissant la faiblesse de la chair, l’apôtre Paul déclara : “Je rudoie mon corps et le mène comme un esclave, pour qu’après avoir prêché aux autres, je ne devienne pas moi-​même désapprouvé de façon ou d’autre.” (I Cor. 9:27). Cela signifie que nous devons constamment lutter pour maîtriser nos désirs sexuels. Nous ne pouvons nous relâcher dans nos efforts pour exercer la maîtrise de soi. Si nous lisons des écrits sensuels reflétant la pensée corrompue du monde, cela nous aidera-​t-​il à maintenir une défense solide ou l’affaiblira-​t-​il ? Nous ne nous fortifions certainement pas si nous permettons à nos pensées de s’attacher à de mauvais désirs. Au contraire, nous nous rendrons plus vulnérables. Il est préférable de suivre le conseil rapporté dans Philippiens 4:8, disant : “Enfin, frères, toutes les choses qui sont vraies, toutes celles qui sont d’un intérêt véritable, toutes celles qui sont justes, toutes celles qui sont chastes, toutes celles qui sont aimables, toutes celles qui sont de bon renom, tout ce qui est vertu et tout ce qui est chose digne de louange, continuez de songer à ces choses.” Ce texte ne nous dit pas d’arrêter nos pensées sur des choses injustes ou qui allument des désirs impurs. Si nous pensons à des choses justes, serons-​nous enclins à commettre des actions injustes ?

      17 Nous devons comprendre que le Diable s’efforce de nous inciter à commettre ce qui est mal aux yeux de Dieu. Si nous le laissons faire, il nous amènera finalement à nous précipiter dans des actions impures. Si nous nous laissons entraîner et nous efforçons de justifier nos actes, ne recherchons-​nous pas des difficultés qui ne manqueront certainement pas de survenir ? Ne serait-​il pas préférable de résister aux tentations dès le début ? Les Israélites qui ont participé au culte de Baal n’auraient-​ils pas connu un sort meilleur s’ils avaient résisté aux premières tentations suscitées par les Moabites et les Madianites ?

      18. a) Que signifie l’expression ‘toucher une femme’ dans la Bible, et pourquoi ? b) Comment cela doit-​il influencer le point de vue des personnes célibataires ?

      18 Considérez le cas d’Ève. Elle savait qu’elle ne devait même pas toucher le fruit défendu dans le jardin d’Éden, car ce geste serait le premier pas l’amenant à manger du fruit (Gen 3:3). L’interdiction d’en manger ne la privait de rien, car il y avait de nombreux autres arbres dont elle pouvait manger le fruit. En touchant le fruit défendu, elle révéla un mauvais désir pour ce que Dieu avait interdit. Gardant cela présent à l’esprit, nous pouvons réfléchir au conseil suivant donné dans I Corinthiens 7:1: “Il est bon pour l’homme de ne pas toucher de femme.” Dans les Écritures hébraïques, cette action de “toucher” est parfois utilisée pour parler des relations sexuelles (voir Proverbes 6:29 ; Genèse 20:6, 7). C’est sans doute parce que celui qui touche une personne de l’autre sexe en éprouvant une passion pour elle fait le premier des pas qui le conduiront à l’acte sexuel. Jésus nous avertit même de ne pas “regarder une femme de manière à éprouver une passion pour elle”, disant que celui qui agit ainsi “a déjà commis avec elle un adultère dans son cœur”. (Mat. 5:28.) Il apparaît donc que l’expression ‘toucher une femme’ peut inclure tout contact physique avec une personne de l’autre sexe de manière à susciter ou à exciter une passion illégitime. Si quelqu’un ne peut maîtriser ses désirs et a tendance à vouloir “toucher” les personnes de l’autre sexe d’une manière passionnée ou impure, alors, comme le dit ensuite l’apôtre Paul, il est préférable qu’il se marie (I Cor. 7:2, 9). Cependant, pour les chrétiens encore célibataires, la voie de la sagesse consiste à éviter de ‘regarder’ ou de ‘toucher’ avec passion une personne de l’autre sexe, ce qui pourrait facilement les amener à commettre une faute grave. Ils auront ainsi la joie et la satisfaction de garder une conscience nette devant Dieu et devant les hommes.

      19. Pourquoi devons-​nous nous efforcer de refléter la justice de Jéhovah dans notre vie ?

      19 Nous avons appris à aimer Jéhovah Dieu à cause de sa justice, de ses lois excellentes, de sa bonté de cœur et de son amour fidèle. Nous nous réjouissons à la perspective de voir la terre tout entière administrée par son Royaume sans qu’elle ne soit troublée par des gouvernements injustes. Pour les hommes, cela signifiera un gouvernement juste avec une paix et une sécurité permanentes. Quiconque est heureux d’entretenir des relations étroites avec le juste Souverain de l’univers en tant que membre de son organisation terrestre ne devrait-​il pas faire tout son possible pour refléter la justice de Dieu dans sa vie en la conformant à ses lois ? Il lui témoignerait ainsi sa fidélité.

      20. Pourquoi imiter Jésus Christ consiste-​t-​il entre autres choses à rester fidèle ?

      20 Une personne prouve qu’elle est chrétienne non seulement en démontrant publiquement qu’elle s’est vouée à Jéhovah Dieu en se faisant baptiser dans l’eau, mais aussi en manifestant une personnalité semblable à celle du Christ. Cela exige de revêtir une nouvelle personnalité qui “a été créée selon la volonté de Dieu dans la justice et la loyauté véritables”. (Éph. 4:24.) En tout temps, Jésus Christ s’est conduit en harmonie avec les justes lois de Dieu. Elles étaient dans son cœur et cultivaient en lui le désir de se conformer à la volonté de Dieu (Jean 5:30). Ces mêmes lois justes doivent être présentes dans notre cœur et nourrir nos désirs.

      La fidélité procure des bienfaits

      21, 22. Quels sont quelques-uns des bienfaits qui seront accordés aux hommes fidèles à Jéhovah, et quelle est leur valeur comparée à celle des plaisirs de la chair ?

      21 Le plaisir qu’on peut goûter sur le moment en entretenant de mauvais désirs charnels est éphémère. En revanche, les bienfaits qui résultent de la fidélité à Jéhovah peuvent être éternels. Pourquoi renoncer à des bienfaits éternels pour un moment de plaisir ? Moïse préféra “être maltraité avec le peuple de Dieu plutôt que d’avoir la jouissance temporaire du péché”, car les bienfaits que reçoit un serviteur fidèle de Jéhovah sont beaucoup plus grands (Héb. 11:25). Nous pouvons entrevoir dès maintenant la grande bénédiction qui consistera à faire partie de la “grande foule” des adorateurs fidèles de Jéhovah qui seront protégés durant la “grande tribulation” imminente, qui provoquera la fin désastreuse du présent système de choses. — Dan. 2:44 ; Rév 7:9, 14.

      22 Autre bienfait remarquable, nous pourrons vivre indéfiniment dans l’ordre nouveau que le Royaume de Dieu établira. La vie dans la paix et la sécurité sous la direction de chefs justes n’est-​elle pas un plus grand bienfait que quelques instants de plaisirs illicites ? La vie elle-​même n’a-​t-​elle pas une plus grande valeur que ces plaisirs ? L’infidélité à Jéhovah conduit à la mort éternelle, tandis que la fidélité peut signifier le contraire : la vie éternelle. “De plus, telle est la chose promise qu’il nous a promise lui-​même : la vie éternelle.” (I Jean 2:25). Ces bienfaits et de nombreux autres seront accordés aux hommes fidèles.

      23. Quelle est donc la voie de la sagesse aujourd’hui ?

      23 Étant tout près d’entrer dans l’ordre nouveau, pour un chrétien, il serait dramatique d’échouer pour avoir entretenu de mauvais désirs charnels et s’être montré infidèle au vrai Dieu. Il est beaucoup plus sage de garder une conscience nette en suivant la voie droite de la fidélité à Dieu dans ce temps de la fin. — Ps. 37:28, 29.

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