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La bonté divine et le royaumeLa Tour de Garde 1959 | 15 mai
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sera pour fils : s’il commet l’iniquité, je le châtierai avec une verge d’hommes et avec des plaies des fils des hommes ; mais ma bonté ne se retirera point de lui, comme je l’ai retirée d’avec Saül que j’ai ôté de devant toi. Et ta maison et ton royaume seront rendus stables à toujours devant toi, ton trône sera affermi pour toujours. ” — II Sam. 7:11-16, Da.
AMOUR LOYAL
8. Pourquoi cette alliance est-elle dite “ une alliance indéfiniment durable concernant les bontés envers David qui sont fidèles ” ?
8 C’était là une grande alliance, une alliance pour un gouvernement, un royaume qui serait éternellement stable, dont le trône ne serait jamais renversé. Quel privilège pour un homme fidèle et sa famille d’être admis dans cette alliance du royaume ! Dans l’exécution de cette alliance la bonté de Dieu devait jouer un rôle capital pour la faire aboutir à un royaume éternellement stable. C’est la bonté divine qui fit proposer cette alliance. De ce point de vue nous comprenons pourquoi Jéhovah, par la voix d’Ésaïe, en parle comme d’une “ alliance éternelle, pour rendre durables mes faveurs envers David ” ou, selon la version du monde nouveau, “ une alliance indéfiniment durable concernant les bontés envers David qui sont fidèles ”.
9. Comment cette bonté se manifeste-t-elle ? Par conséquent, quelle autre traduction du mot “ hhésed ” la version du monde nouveau donne-t-elle en marge du texte ?
9 Beaucoup dépend donc de la bonté de Jéhovah. C’est là une de ses qualités remarquables qui a joué un grand rôle à notre égard. Dans le mot “ bonté ” il faut voir davantage que le simple fait d’être bon pour un motif d’amour. Il faut y voir une relation entre celui qui manifeste la bonté et celui qui la reçoit. C’est une bonté qui s’attache à son objet avec loyauté jusqu’à ce que le but de cette bonté ait été atteint. La version du monde nouveau dans une leçon marginale du texte hébreu donne comme autre traduction “ amour loyal ” pour le mot hébreu hhésed. Quand ce mot hébreu est au pluriel elle met : “ actes (ou cas) d’amour loyal ”, “ bonté plénière ” ou “ amour loyal total ”.
10. Selon un lexique de parution récente, comment devrait se lire Ésaïe 55:3 ? Pourquoi cette bonté atteindra-t-elle infailliblement son but ?
10 Un lexique anglais-hébreu de parution récente dit que ces preuves continuelles de bonté devraient se rendre par “ loyauté toujours démontrée ”. Ainsi l’expression “ une alliance indéfiniment durable concernant les bontés envers David qui sont fidèles ” devrait se lire comme suit : “ une alliance indéfiniment durable concernant la loyauté toujours démontrée envers David qui fut fidèle ”. Cette démonstration répétée de la loyauté de Dieu est ce qui la rend fidèle. Ainsi la loyauté de Dieu envers celui qu’il admet dans l’alliance avec lui-même est indéfectible. Elle montre la solidarité de Dieu pour celui qui est admis dans l’alliance. De cette façon l’alliance reste stable quoi que puisse faire l’autre partie contractante. Son but se réalisera infailliblement.
11, 12. a) Comment se comporte Dieu vis-à-vis de ses fidèles adorateurs ? b) Quels furent les faits qui firent employer pour la première fois le mot “ bonté ” dans les Écritures ?
11 Que ce fait soit pour la gloire et l’honneur de Jéhovah le Dieu loyal ! Dès la première mention de ce mot significatif dans le texte hébreu, la bonté du grand Dieu qui préserve ses fidèles adorateurs répand une chaleur réconfortante. Quand le terme fut mentionné pour la première fois, le neveu du patriarche Abraham habitait la ville de Sodome. Jéhovah Dieu dit à Abraham qu’il allait détruire la ville inique et impure. Abraham savait que son neveu Lot avec sa femme et ses deux filles se trouvaient dans la ville et que leur vie était en danger, la vie de quatre personnes. Voulant que leur vie fût épargnée en faisant épargner Sodome, Abraham plaida auprès de Jéhovah jusqu’à ce que finalement Dieu lui promît de ne pas détruire Sodome si la ville comptait dix justes.
12 Deux anges se rendirent à Sodome sous la forme humaine et Lot leur accorda l’hospitalité. En les recevant en hôtes, Lot s’engageait à être loyal envers eux. Il se montra effectivement loyal lorsque les Sodomites assaillirent sa maison. Par la foi il avertit ses futurs gendres de la destruction imminente de la ville condamnée. Le lendemain matin, avant le lever du soleil, les anges l’emmenèrent rapidement hors de la ville, lui et sa famille. “ Sauve-toi sur la montagne, de peur que tu ne périsses ” dit un des anges de Jéhovah. Lot demanda alors une autre faveur, disant : “ Non, Seigneur, je te prie ! Voici, ton serviteur a trouvé grâce à tes yeux, et la bonté dont tu as usé à mon égard en conservant mon âme en vie a été grande ; et je ne puis (mais moi, je ne suis pas capable de, NW) me sauver vers la montagne. ” Plein d’égards l’ange de Jéhovah lui accorda la faveur demandée, et Lot et ses deux filles réussirent à fuir avec succès et survécurent à la destruction de Sodome par le feu et par le soufre. — Gen. 18:16 à 19:26, Da.
13. a) Quelle qualité de Dieu la délivrance de Lot et de ses deux filles exalta-t-elle ? b) Pourquoi les “ autres brebis ” n’ont-elles pas à craindre que la bonté de Dieu faillisse ?
13 Cette délivrance de Lot et de ses filles exaltait l’amour loyal de Jéhovah, principalement pour Abraham, l’oncle de Lot, car c’est avec lui que Jéhovah avait conclu l’alliance pour la bénédiction de toutes les familles de la terre (Gen. 12:1-3). C’était là une image pour notre propre époque, pour les brebis humaines qui sont actuellement rassemblées dans la faveur divine. Elles ont un grand besoin de la bonté de Jéhovah, du même amour loyal, pour recevoir protection à travers la destruction ardente du monde organisé qui est dans un sens spirituel appelé Sodome (Apoc. 11:8). Ces “ autres brebis ” du grand Berger n’ont pas à craindre que cette bonté faillisse. Car le Psaume 136 (Da) répète jusqu’à vingt-six fois la raison de célébrer Jéhovah, disant : “ Car sa bonté demeure à toujours. ” Quand il prononça son nom devant le prophète Moïse sur le mont Sinaï lors de la rédaction des Dix commandements, Dieu se décrivit lui-même, disant : “ Jéhovah, Jéhovah, Dieu miséricordieux et compatissant, lent à la colère et riche en bonté et en vérité, gardant la bonté pour des milliers, pardonnant l’iniquité et le péché... Car tu ne dois pas te prosterner devant un autre dieu, car Jéhovah est exclusivement attaché à son nom. C’est un Dieu exigeant un dévouement exclusif. ” (Ex. 34:4-14, NW). Ce Dieu, qui n’aime pas être présenté sous un faux jour et qui exige un attachement exclusif, est véridique dans chaque détail dans sa description de lui-même. Nous pouvons donc compter sur sa loyauté en toute sûreté.
LOYAUTÉ ENVERS LE ROYAUME
14. Dès le début, qu’exigea l’alliance pour le royaume ? Par conséquent, de quel principe ne pouvons-nous jamais dévier ?
14 Dès le moment où Jéhovah conclut avec David l’alliance pour le royaume éternel, cette alliance est devenue une chose exigeant un appui et une adhésion fidèles de la part de Dieu et de l’homme. L’alliance fut inséparablement liée au roi David et à sa lignée de successeurs royaux. En fait, cette alliance fut personnifiée dans la maison royale ou dynastie de David, de sorte que la loyauté envers l’alliance signifiait la loyauté envers la maison de David sous Jéhovah Dieu. La loyauté de l’homme devait être dirigée vers cette alliance. Jusqu’en l’année 1958, c’est là un principe dont on ne peut s’écarter si nous sommes résolus à plaire à celui qui a proposé l’alliance, Jéhovah Dieu. Nous avons Jéhovah lui-même comme parfait exemple de loyauté.
15. Après avoir été favorisé de cette alliance, dans quelle série de crimes tomba David ?
15 Des années après que le roi David eut été si hautement favorisé par cette alliance, il tomba dans une série de péchés scandaleux, de crimes noirs en violation des Dix commandements. Il convoita la femme d’un autre et commit l’adultère avec elle. C’était la femme de son fidèle officier Urie le Héthien. Quand la femme devint enceinte, David, ayant perdu son équilibre spirituel, chercha à se protéger. Il fit placer le mari dans une position dangereuse dans la bataille pour qu’il y fût abandonné à une mort certaine. Après qu’Urie, homme courageux et loyal, eut été envoyé à la mort, David fit chercher la femme d’Urie et la prit pour épouse. Elle devint une de ses nombreuses femmes. Pour tous ces crimes, David, qui s’était rendu impur et avait du sang sur les mains, ne devait-il pas être condamné à mort et l’alliance ne devait-elle pas être annulée ?
16. Comment David devait-il en être puni ? Qui subit la mort ?
16 Par la bouche de son prophète Nathan, par l’entremise duquel Jéhovah avait annoncé l’alliance du royaume à David, Dieu envoya son message de sévère condamnation, dénonçant la conduite méprisable de David. En châtiment l’épée ne s’éloignerait jamais de sa maison ; le malheur allait en sortir et quelques-unes de ses femmes devaient être violées publiquement. David vit à quel point il avait méprisé Jéhovah et qu’il n’avait montré aucun respect pour le Dieu de l’alliance. Se repentant, il confessa son péché contre Jéhovah. Il craignit pour sa vie. “ Tu ne mourras point ”, lui dit Nathan, mais l’enfant illégitime, fruit de son adultère, devait mourir. Rien ne détourna Jéhovah de cette sentence. L’enfant vécut seulement sept jours et mourut.
17. a) Que devint l’alliance du royaume ? b) Comment la profondeur de la bonté de Dieu se manifesta-t-elle en ce qui concerne le successeur immédiat de David ?
17 Et l’alliance du royaume avec David ? Jéhovah ne l’annula point. Il fut loyal envers ce contrat. Il exerça la bonté qui devait accompagner cette alliance pour la faire aboutir à un succès glorieux. David fut rétabli dans la faveur divine et maintenu sur le “ trône de Jéhovah ” à Jérusalem. Mais les châtiments énoncés dans la sentence de Jéhovah furent infligés à David par la suite. La profondeur de la bonté ou amour loyal de Jéhovah se manifesta encore en ce sens que le nouveau fils que David eut de l’ancienne femme d’Urie, un enfant légitime, fut choisi par Dieu pour succéder à David sur le trône et faire avancer l’alliance du royaume. Ainsi, après la mort de David dans la faveur divine, “ Salomon s’assit sur le trône de (Jéhovah), comme roi à la place de David, son père. Il prospéra, et tout Israël lui obéit ”. (I Chron. 29:23 ; II Sam. 11:1 à 12:25.) La bonté de Jéhovah selon l’alliance du royaume se révéla être un moyen de salut. N’est-ce pas merveilleux ?
18. Comment David s’exprima-t-il dans son psaume et que déclara son fils Salomon dans sa prière à l’occasion de la dédicace du temple ?
18 C’est pourquoi le roi David put dire dans son psaume : “ (Jéhovah !) je te célébrerai parmi les nations, et je chanterai des cantiques à la gloire de ton nom. C’est lui qui a donné de grandes délivrances à son roi, et qui use de bonté envers son oint, envers David, et envers sa semence, à toujours. ” (II Sam. 22:50, 51, Da). Quand Salomon, son fils et successeur, fit la dédicace du temple magnifique pour lequel David avait fait de grands préparatifs, il put dire dans une prière fervente à Dieu : “ (Jéhovah), Dieu d’Israël ! Il n’y a point de Dieu comme toi, dans les cieux en haut, et sur la terre en bas, qui gardes l’alliance et la bonté envers tes serviteurs qui marchent devant toi de tout leur cœur, toi qui as gardé envers ton serviteur David, mon père, ce que tu lui as dit : tu as parlé de ta bouche, et de ta main tu as accompli ta parole, comme il paraît aujourd’hui. Et maintenant, Éternel, Dieu d’Israël, garde envers ton serviteur David, mon père, ce que tu lui as dit, disant : Tu ne manqueras pas, devant ma face, d’un homme assis sur le trône d’Israël, si seulement tes fils prennent garde à leur voie, pour marcher devant moi comme tu as marché devant moi. Et maintenant, ô Dieu d’Israël, je te prie, que tes paroles, que tu as dites à ton serviteur David, mon père, soient fermes. ” — I Rois 8:22-26, Da.
19. Dans la vieillesse de Salomon, pourquoi fut-il nécessaire que Jéhovah exerçât la bonté ? Pourquoi fut-il permis à Abija de succéder à Roboam sur le trône ?
19 À la différence de son père David, le roi Salomon se détourna de Jéhovah dans sa vieillesse. De nouveau Jéhovah dut exercer sa bonté dans l’intérêt de l’éternelle alliance du royaume. L’alliance ne fut pas annulée. En conséquence Roboam, le fils de Salomon, s’assit sur le trône de Jéhovah à Jérusalem, mais non comme roi de toutes les douze tribus d’Israël. Par le décret de châtiment de Jéhovah, dix tribus furent retranchées du domaine des rois de la maison de David. Ainsi Roboam ne régna que sur deux tribus fidèles, Juda et Benjamin (I Rois 11:1-13 ; 12:19-24). Roboam mourut infidèle. Cependant son fils Abija lui succéda sur le trône du royaume de Juda. Pourquoi ? La réponse inspirée dit : “ Mais à cause de David, (Jéhovah), son Dieu, lui donna une lampe à Jérusalem, en établissant son fils après lui et en laissant subsister Jérusalem. Car David avait fait ce qui est droit aux yeux de (Jéhovah), et il ne s’était détourné d’aucun de ses commandements, excepté dans l’affaire d’Urie, le Héthien. ” — I Rois 15:4, 5.
20. Quel appel le roi Abija lança-t-il à l’armée israélite ennemie ? Pour qui Jéhovah remporta-t-il la victoire ?
20 Quand le roi Abija partit en guerre contre les dix tribus révoltées d’Israël, il leur lança d’abord un appel du haut d’un mont en ces termes : “ N’est-ce pas à vous de savoir que (Jéhovah), le Dieu d’Israël, a donné à David la royauté sur Israël pour toujours, à lui et à ses fils, par une alliance de sel ? ... Et maintenant vous pensez vous montrer forts contre le royaume de (Jéhovah), qui est dans la main des fils de David, et vous êtes une grande multitude, et vous avez avec vous les veaux d’or que Jéroboam (votre roi) vous a faits pour être vos dieux... Et voici, nous avons avec nous, à notre tête, Dieu et ses sacrificateurs, et les trompettes au son éclatant, pour sonner avec éclat contre vous. Fils d’Israël, ne faites pas la guerre contre (Jéhovah), le Dieu de vos pères ; car vous ne réussirez pas ! ” (II Chron. 13:3-12, Da). Cependant l’alliance du royaume et l’adhésion loyale à Dieu n’eurent aucun effet sur les Israélites révoltés. Ils s’engagèrent dans la bataille. Mais Jéhovah remporta la victoire pour tous ceux qui restaient loyaux envers son alliance pour le royaume avec David.
21, 22. Qui fut un exemple pour ce qui est de placer le culte de Jéhovah et l’alliance du royaume avant le nationalisme ? Qu’est-il rapporté à leur sujet ?
21 La séparation des douze tribus d’Israël en deux royaumes mit les Israélites à l’épreuve quant à la loyauté envers l’alliance du royaume. Mais il y eut des Israélites qui placèrent le culte de Dieu et l’alliance du royaume avant le nationalisme. Ils sont un exemple pour nous. Prenons les prêtres et les Lévites qui servaient au temple de Jéhovah à Jérusalem mais dont les domiciles se trouvaient dans quarante-huit villes éparpillées dans les douze tribus d’Israël (Nomb. 35:6-8 ; Josué 21:1-41). Voici ce que nous lisons à leur sujet :
22 “ Les sacrificateurs et les Lévites qui se trouvaient dans tout Israël quittèrent leurs demeures pour se rendre auprès de lui (le fils de Salomon) ; car les Lévites abandonnèrent leurs banlieues et leurs propriétés et vinrent en Juda et à Jérusalem, parce que Jéroboam (le roi des dix tribus d’Israël) et ses fils les empêchèrent de remplir leurs fonctions comme sacrificateurs de (Jéhovah)... Ceux de toutes les tribus d’Israël qui avaient à cœur de chercher (Jéhovah), le Dieu d’Israël, suivirent les Lévites à Jérusalem pour sacrifier à (Jéhovah), le Dieu de leurs pères. Ils donnèrent ainsi de la force au royaume de Juda, et affermirent Roboam, fils de Salomon. ” — II Chron. 11:13-17.
23. Selon ce que rapporte la Bible, comment se conduisirent les Israélites qui habitaient déjà temporairement le pays de Juda ?
23 Les Israélites qui habitaient temporairement en Juda ne se révoltèrent pas ni n’excitèrent une guerre civile. Ils se soumirent loyalement au roi qui représentait l’alliance du royaume que Jéhovah avait conclue avec David. La Bible rapporte : “ Quant aux enfants d’Israël qui habitaient les villes de Juda, Roboam continua de régner sur eux. ” — II Chron. 10 : 17, NW.
24. Pendant les règnes de certains rois de Juda, qui passa dans le royaume de Juda ? Qui Asa rassembla-t-il à Jérusalem et quelle alliance en résulta-t-il ?
24 Pendant les règnes d’un certain nombre de rois de Juda, des Israélites fidèles passèrent dans le royaume de Juda, parce que son roi jouissait des bontés ou actes d’amour loyal de Jéhovah. Aux jours d’Asa, le petit-fils de Roboam, “ il assembla tout Juda et Benjamin et les résidents temporaires avec eux (des tribus révoltées) d’Éphraïm et de Manassé et de Siméon, car ils avaient passé d’Israël vers lui en grand nombre quand ils virent que Jéhovah son Dieu était avec lui. Et ils se rassemblèrent à Jérusalem... De plus, ils firent une alliance pour chercher Jéhovah le Dieu de leurs pères de tout leur cœur et de toute leur âme ”. Ils le cherchèrent pendant que Dieu pouvait se trouver et “ il se laissa trouver par eux ”. — II Chron. 15:9-15, NW.
25, 26. a) Quelle remarquable démonstration de loyauté envers l’alliance du royaume se produisit-il à la mort du roi Achazia de Jérusalem ? b) Comment l’unique héritier de l’alliance du royaume fut-il oint roi ?
25 Le roi Achazia fut le huitième roi de Jérusalem dans la lignée de David. À sa mort il se produisit une remarquable démonstration de loyauté envers l’alliance du royaume, telle qu’elle était symbolisée dans la maison royale de David. Sa mère Athalie, la petite-fille du méchant roi Omri des dix tribus révoltées d’Israël, usurpa le trône de Jérusalem. Ce trône n’appartenait qu’aux hommes dans l’alliance du royaume. Pour se maintenir sur ce trône, Athalie “ fit périr toute la race royale de la maison de Juda ”, tous sauf un enfant, Joas. Sa tante Joschabeath avait épousé le sacrificateur Jehojada. Déterminée à garder en vie la lignée royale de David conformément à l’alliance qui disait que David aurait toujours un homme pour siéger sur son trône, Joschabeath cacha Joas. Elle le mit avec sa nourrice dans une chambre intérieure du temple de Jéhovah.
26 Comme il convenait que le temple de Jéhovah servît d’abri à cet unique héritier de l’alliance du royaume ! Dans la septième année de l’existence clandestine de Joas, le loyal souverain sacrificateur Jehojada fit avancer Joas et lui donna l’onction royale près d’une colonne du temple. L’usurpatrice Athalie entendit les cris de joie. “ Conspiration ! Conspiration ! ” s’écria-t-elle quand elle vit ce qui s’était passé. Loyal envers le roi légitime de Jéhovah, le souverain sacrificateur Jehojada la fit sortir et mettre à mort à une porte du palais (II Chron. 22:10 à 23:15 ; II Rois 11:1-16, NW). Dans sa bonté Jéhovah, par l’entremise de ses fidèles adorateurs, s’était montré loyal envers l’alliance conclue avec son serviteur le roi David.
27. Dans le cas de Joas, comment la perte de l’appréciation aboutit-elle à la déloyauté ? Mais qu’est-ce qui maintint l’alliance en vigueur ?
27 La perte de l’appréciation mène à la déloyauté. Même Joas en donna un exemple. Tant que vécut Jehojada et qu’il fut son conseiller spirituel, le roi Joas fit ce qui est droit. Après la mort de Jehojada, Joas écouta les princes de Juda aux tendances idolâtres. Le fils de Jehojada, le souverain sacrificateur Zacharie, protesta. Il déclara : “ Vous avez abandonné (Jéhovah), et il vous abandonnera. ” Finalement, sur l’ordre du roi Joas, le peuple conspira contre le souverain sacrificateur Zacharie et le lapida dans le parvis du temple de Jéhovah. Quelle ingratitude ! Dans II Chroniques 24:22, (Da) il est dit : “ Et le roi Joas ne se souvint pas de la bonté dont Jehoïada (ou Jehojada), père de Zacharie, avait usé envers lui, et il tua son fils. Et comme il mourait, il dit : Que (Jéhovah) regarde et redemande ! ” Jéhovah le fit. La Bible nous rapporte la façon dont Joas mourut : “ Ses serviteurs conspirèrent contre lui à cause du sang des fils du sacrificateur Jehojada ; ils le tuèrent sur son lit, et il mourut. ” (II Chron. 24:25). Son fils Amatsia lui succéda sur “ le trône de Jéhovah ”. Ainsi, par la bonté de Jéhovah, l’alliance du royaume fut maintenue en vigueur.
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Les hommes de bonté et le royaumeLa Tour de Garde 1959 | 15 mai
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Les hommes de bonté et le royaume
1. Quelles questions convient-il de poser à propos de l’alliance du royaume et comment cela implique-t-il notre vie ?
COMMENT pouvons-nous être aujourd’hui loyaux envers l’alliance éternelle conclue avec David en vue du royaume ? Avec qui Jéhovah a-t-il fait à notre époque une “ alliance indéfiniment durable concernant les bontés envers David qui sont fidèles ” ? (És. 55:3, NW.) L’ancienne ville de Jérusalem est occupée par les Arabes. Le sommet du mont autrefois occupé par le temple de Jéhovah est aujourd’hui couronné par la mosquée connue sous le nom de Dôme du Rocher. La République d’Israël n’a pas de roi de la lignée de David dans l’alliance pour le royaume. Qu’est-il arrivé à cette alliance éternelle ? C’est de la réponse exacte et de nos actes en harmonie avec cette réponse que dépend notre acquisition de la vie éternelle dans le proche monde nouveau de Dieu.
2. De quelle façon prit fin la royauté active des successeurs de David à Jérusalem ? Comment se fit-il que Zorobabel ne restaurât pas la royauté ?
2 En 618 avant notre ère le roi Jojakin, le dix-neuvième souverain dans la lignée directe du roi David, devint roi mais ne régna que trois mois et dix jours à Jérusalem. Il se rendit au roi babylonien Nebucadnetsar et fut déporté à Babylone où grandirent ses enfants. Son oncle Sédécias fut placé sur le trône de Jérusalem et régna onze ans. En 607 il fut capturé et emmené à Babylone où il mourut sans enfant. Jérusalem et son temple magnifique bâti par Salomon furent détruits. Soixante-dix années plus tard Zorobabel, le petit-fils de Jojakin, conduisit un reste de Juifs fidèles de Babylone à Jérusalem pour y reconstruire le temple de Jéhovah. En tant que sujet de la nouvelle puissance mondiale, l’empire perse, Zorobabel remplit les fonctions de gouverneur civil du pays de Juda mais il ne siégea pas sur un trône à Jérusalem comme roi selon l’alliance du royaume que Jéhovah avait conclue avec David. Depuis la chute du roi infidèle Sédécias aucun héritier royal de la maison de David ne s’est assis sur “ le trône de Jéhovah ” à Jérusalem.
3. Quelle chose Jéhovah permit-il d’arriver à la maison de David ? Comment la lignée royale de David prit-elle fin il y a dix-neuf siècles sans que la promesse de l’alliance échouât ?
3 L’alliance pour le royaume avait-elle échoué ? Dieu y avait-il renoncé ? Non, la bonté ou amour loyal de Jéhovah ne permettait pas une telle chose. Dieu, il est vrai, renversa son trône à Jérusalem et en chassa Sédécias, le dernier roi terrestre à l’occuper. Mais Jéhovah n’annula pas son alliance éternelle pour le royaume. Accomplissant les clauses de l’alliance, il permit simplement que la maison de David fût châtiée pour l’iniquité des nombreux rois qui représentèrent mal Jéhovah sur son trône à Jérusalem. Pendant tout le temps du châtiment, il ne manqua pas un homme dans la lignée royale descendant de David. Cette lignée royale prit fin il y a dix-neuf siècles. Comment cela ? La promesse de l’alliance de Dieu avait-elle échoué et un homme manqua-t-il à David pour être l’héritier de l’alliance royale ? Nullement ! Pourquoi non ? Parce que la lignée de David prit fin avec un descendant qui mourut sans enfant mais qui vit éternellement. Il vit aujourd’hui dans notre XXe siècle et il n’a pas besoin de successeur dans l’alliance du royaume. Conformément à ce fait, les seuls documents disponibles de la lignée royale prennent fin avec Jésus-Christ. Aucun Juif de notre temps ne peut faire remonter ses origines jusqu’au roi David.
4. Pourquoi Jésus est-il appelé le Fils de David dans un sens royal ? Pourquoi sa mère humaine consentit-elle à cet acte ?
4 Jésus est né dans la même localité que David, Bethléhem-Juda. Par deux lignées familiales il établit sa descendance de David, de sorte qu’il est appelé le Fils de David dans un
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