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La loyauté est la pierre de toucheLa Tour de Garde 1953 | 15 janvier
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Jéhovah était méprisée et le roi se montra entièrement déloyal envers Jéhovah et le sanctuaire qu’il avait choisi. En ces derniers jours certains ne tiennent aucun compte du lieu de rassemblement choisi, où Jéhovah parle à son peuple réuni autour de l’“ esclave fidèle et prudent ”, en se servant toujours de la Watch Tower Bible and Tract Society. C’est là le lieu choisi, qui se révèle comme tel depuis près de soixante-dix ans. Ceux qui préfèrent leur propre lieu d’adoration et de service et enseignent les autres à en faire autant courent le risque d’être entièrement retranchés de l’assemblée, comme cela se passait parmi le peuple typique (Lév. 17:4). Ils sont déloyaux envers Jéhovah et son organisation choisie.
17. Que révéla la loyauté de Moïse, lorsqu’il prit position contre la fausse adoration ? Pourquoi ne devrions-nous pas nous lasser ?
17 Quand Aaron, cédant au peuple, fit le veau d’or, Moïse prit résolument position pour Jéhovah et contre cette fausse adoration. Il se plaça à la porte du camp, et dit : “ À moi ceux qui sont pour l’Éternel ! Et tous les enfants de Lévi s’assemblèrent auprès de lui. ” (Ex. 32:26). Une décision devait être prise car on avait outragé Jéhovah en méprisant la disposition qu’il avait établie. Il en est de même aujourd’hui où certains, lassés d’attendre, pensent que quelque chose ne va pas chez l’“ esclave fidèle et prudent ”, parce que les événements ne se produisent pas selon leurs idées. Cette lassitude a conduit beaucoup de personnes dans la tentation. Si nous attendons, nous ne perdrons certainement pas le fruit de notre travail, mais ceux qui de leur propre chef prennent certaines initiatives le perdront certainement, en outre ils ignorent et outragent le Seigneur et son serviteur reconnu.
18. Que nous montre la loyauté des trois Hébreux, et comment la ferme position qu’ils prirent nous aide-t-elle aujourd’hui ?
18 Une loyauté véritable fut manifestée par les trois Hébreux, et cela montre clairement que la distinction entre roi et sujet, pour grande qu’elle soit, n’existe plus quand il y a conflit entre la loyauté et le devoir envers Jéhovah et l’obéissance aux lois des hommes. Ces trois hommes étaient soumis à la loi dont la première ordonnance exigeait obéissance et loyauté envers elle. Ils n’avaient rien fait en dépit du roi ; ils avaient seulement refusé (et cela sans ostentation) d’obéir à un ordre qui violait la liberté de conscience. Leur refus pour motif de conscience ne faisait certainement pas de tort aux autres. Ils ne persuadaient pas d’autres personnes à les imiter ; il n’en reste pas moins vrai que certains Israélites furent fortifiés par l’attachement loyal de ces trois hommes à la loi de Dieu. Leur esprit était résolu dans l’épreuve et leur réponse spontanée fut : “ Sinon, sache, ô roi. ” Ces Hébreux rendaient à César ce qui était à César et veillaient à ce que Jéhovah reçût ce qui lui appartenait. Quand César s’arroge les choses qui sont à Jéhovah, on doit résister à son autorité. Dieu ne veut pas ce qui est à César. Pour ces trois hommes il s’agissait de céder ou d’être brûlés, mais comme le dévouement et la loyauté véritables tranquillisent l’esprit en des moments critiques, c’est avec un calme exemplaire qu’ils donnèrent leur réponse. Ils avaient juré en des jours moins agités d’être fidèles et loyaux envers la volonté de Dieu, mais l’épreuve vint. Ils l’affrontèrent malgré l’opposition, la menace du roi et la fournaise qui les attendait. De même, ne perdez pas aujourd’hui un temps précieux en espérant que tout ira pour le mieux dans l’épreuve. C’est maintenant qu’il faut acquérir la connaissance et la conviction, afin de savoir comment se comporter devant une situation critique. C’est alors que la bonne réponse sera donnée, et vous n’aurez pas besoin d’avoir honte ou peur de confesser ce que vous croyez. Une ferme conviction de la vérité vous empêchera de renier Jéhovah et son Fils.
L’ALLIANCE DE SEL
19. Qu’est-ce que l’“ alliance de sel ” et pourquoi fut-elle conclue avec David ?
19 Dix-huit ans après la révolte en Israël, Jéroboam, roi de ce pays, fit la guerre contre Abija, roi de Juda. Avant le combat, Abija s’adressa au roi rebelle et dit : “ N’est-ce pas à vous de savoir que l’Éternel, le Dieu d’Israël, a donné à David la royauté sur Israël pour toujours, à lui et à ses fils, par une alliance de sel ? ” (II Chron. 13:5, 6, Da). Qu’est-ce que l’“ alliance de sel ” ? Jéhovah avait ordonné ce qui suit : “ Toute oblation que tu offriras tu la saleras, car tu ne dois pas laisser manquer ton oblation du sel de l’alliance de Dieu ; sur toutes tes offrandes tu offriras du sel. ” (Lév. 2:13, Liénart ; voyez aussi Nombres 18:19, Da). Le sel empêche la décomposition et par conséquent indique la pureté et la permanence. Cette propriété de conserver représente la constance et l’immutabilité. On rapporte que dans le passé, manger du sel avec une autre personne était signe d’hospitalité et de fidélité, un lien d’amitié éternelle ou un gage de fidélité. C’était un gage de loyauté (Esdras 4:14). C’est pourquoi l’alliance de sel que Jéhovah conclut avec David devait durer pour toujours et Abija rappela mais en vain ce fait au roi déloyal. À la tête d’une armée deux fois plus nombreuse, celui-ci attaqua Abija, mais fut vaincu.
20, 21. Que voulait dire Jésus par sa déclaration contenue dans Marc 9:49-51 9:49, 50, NW ?
20 Voici ce que déclare le Seigneur Jésus : “ Car tout homme sera salé de feu. Le sel est une bonne chose ; mais si le sel devient sans saveur, avec quoi l’assaisonnerez-vous ? Ayez du sel en vous-mêmes, et soyez en paix les uns avec les autres. ” (Marc 9:49-51 9:49, 50, NW). Sans aucun doute la chaleur de la persécution ne fera pas de mal à ceux qui sont loyaux, et les épreuves qui sont la conséquence de la présence du grand Juge contribueront à la purification du peuple de Dieu (Mal. 3:2-4). Si le sel spirituel fait alors défaut, il y a corruption et décomposition. Si dans le sacrifice que nous présentons à Jéhovah Dieu nous ne manifestons ni fidélité, ni honnêteté, ni loyauté, nous sommes bons à rien. Il faut absolument que nous nous fiions en nos frères, que nous croyions qu’ils s’acquitteront de leur service d’une façon qui montrera qu’ils sont dignes de confiance. Il faut que nous soyons en paix, mais cela est impossible à moins que nous-mêmes nous soyons loyaux, dignes de confiance et intègres. Il faut que nous ayons du sel en nous-mêmes. Celui-ci nous conservera vigoureux, prompts, acceptables, vrais dans le service que nous accomplirons dans un amour fraternel.
21 Ceux qui s’offrent eux-mêmes pour le service de Jéhovah doivent s’attendre à subir comme sacrifice le feu de la persécution. Tout sacrifice est d’abord préparé avec du sel avant d’être consumé par le feu, de même il nous faut être purs de cœur, loyaux au point de nous assurer que c’est un sacrifice pour le Seigneur. Nous devons même nous retrancher de tout ce qui ferait obstacle à l’accomplissement de notre part dans ce que nous avons consenti. Celui qui a fait la promesse sera fidèle (Héb. 10:23). Notre participation à l’“ alliance de sel ” doit signifier qu’il n’y a ni tromperie, ni malhonnêteté, ni hypocrisie dans l’accord qui nous lie à Jéhovah, que nous ne ferons jamais rien qui puisse le déshonorer ou le trahir. La participation au sel serait certainement un signe de loyauté. Par conséquent, combien il était répréhensible et terrible l’acte de Judas Iscariot qui s’asseyait et mangeait à la table du Seigneur ! “ Celui qui a mis avec moi la main dans le plat, c’est celui qui me livrera. ” “ Cependant voici, la main de celui qui me livre est avec moi à cette table. ” Y aviez-vous songé ? Il mangeait à sa table et en même temps projetait de le trahir ! — Mat. 26:23 ; Luc 22:21.
22. À quel point est-il important de rester loyal envers le serviteur de Jéhovah ? De quelle manière le peuple de Jéhovah est-il aujourd’hui le sel de la terre ?
22 Un malheur terrible vient sur ceux qui mangeant aujourd’hui du pain spirituel et du sel à la table du Seigneur, aliments auxquels pourvoit l’“ esclave fidèle et prudent ”, se retirent ensuite, dressent leur propre table et espèrent entraîner le Seigneur avec eux. Non seulement ils ont rompu l’amitié et fait preuve de déloyauté mais ils ont encouragé d’autres à les imiter. Voyons les choses telles qu’elles sont. Il ne fait pas de doute que les témoins de Jéhovah sont le sel de la terre, au même titre que Noé à la fin du monde d’alors. De même que le sel préserve de la corruption, de même Noé et sa famille furent un reste préservé. Ils donnèrent naissance aux millions d’hommes qui ont vécu depuis lors. Aucun descendant d’Adam ne serait en vie aujourd’hui, si en ce temps-là il n’y avait pas eu ces fidèles de Jéhovah. Il en est de même aujourd’hui. “ Et, si ces jours n’étaient abrégés, personne ne serait sauvé ; mais, à cause des élus, ces jours seront abrégés. ” — Mat. 24:22.
LA LOI DE JÉHOVAH
23. Quels sont les deux plus grands commandements ? Qu’adviendra-t-il si nous les observons loyalement ? Que devrions-nous faire pour être approuvés de Dieu ?
23 “ Jésus répondit : Voici le premier : Écoute, Israël, le Seigneur, notre Dieu, est l’unique Seigneur ; et : Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta pensée, et de toute ta force. Voici le second : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Il n’y a pas d’autre commandement plus grand que ceux-là. ” (Marc 12:29-31). Cela signifie qu’il nous faut tout vouer à Jéhovah. On ne doit pas en conclure que tant que l’on aime Jéhovah on peut faire du tort à son prochain. Il nous faut aussi obéir au second commandement et personne ne peut aimer Dieu et en même temps faire du mal à son prochain. Jacques appela ce second commandement la “ loi royale ”. Ceux qui, selon les Écritures, ont peu de responsabilités envers leur famille et qui se sont voués à Jéhovah devraient se demander s’ils se donnent entièrement dans le service. Il ne nous est pas ordonné d’aimer César de toute notre force, et il est impossible de donner à la fois tout notre amour et toute notre force à Jéhovah et à César. Comme il est probable que des personnes autres que Jéhovah demanderont notre temps et nos forces, des épreuves viendront et chacun devra décider à qui il veut obéir en premier lieu. Peut-être vous ordonnera-t-on de faire une chose qui serait un acte de désobéissance à la “ loi royale ” de l’Écriture : “ Tu aimeras ton prochain comme toi-même. ” (Jacq. 2:8). Dans ce cas demandez-vous si vous vous nuiriez de cette façon. Non ? lors il vous faut obéir d’abord à Dieu. Votre loyauté envers Jéhovah et sa loi vous donnera une conscience claire et nette et vous vaudra une récompense. Les lois de Jéhovah sont suprêmes dans l’univers. On exigera des frères des actions dictées par des situations critiques et des conditions graves, mais souvenez-vous en tout temps qu’aucune situation ne peut annuler la responsabilité première que vous avez envers le Créateur tout-puissant qui est la sagesse même. La loyauté est la pierre de touche. Obéissez d’abord à Dieu et confiez-vous entièrement en lui et les conséquences de votre conduite seront heureuses, tandis que si vous devenez déloyal, les conséquences, en ce qui vous concerne, seront désastreuses. Méditez sur la Parole et la volonté de Dieu et agissez en conséquence. Écoutez Jésus-Christ, le grand Prophète de Jéhovah, et vous vivrez.
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Les papes sont-ils infaillibles ?La Tour de Garde 1953 | 15 janvier
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Les papes sont-ils infaillibles ?
TOUT bon catholique croit le pape infaillible et par conséquent incapable de se tromper lorsqu’il promulgue un décret en matière de foi ou de morale. Logiquement donc, les catholiques croient que le pape Pie XII était infaillible lorsqu’il déclara le 1er novembre 1950 que le corps de Marie, mère de Jésus, alla au ciel à sa mort. Si dans l’esprit des catholiques il n’y a aucun doute concernant l’infaillibilité pontificale, il convient d’expliquer, dans l’intérêt de millions de protestants et de personnes appartenant à d’autres religions, la doctrine catholique, officieuse et officielle, de l’infaillibilité de l’évêque de Rome. Cet examen franc et impartial se révélera également édifiant et profitable pour les catholiques.
Durant le règne du pape Pie IX fut convoqué un concile général ou œcuménique appelé concile du Vatican qui, le lundi 18 juillet 1870, adopta la constitution proclamant le dogme de l’infaillibilité pontificale. L’ordonnance publiée à l’issue de ce concile disait : “ Nous... déclarons comme un dogme Divinement révélé que le pontife romain, quand il parle ex cathedra, c’est-à-dire quand dans l’exercice de ses fonctions de pasteur et de maître de tous les chrétiens, en vertu de sa suprême autorité apostolique, il décide qu’une doctrine relative à la foi ou à la morale doit être acceptée par toute l’Église, il possède, par suite de l’assistance divine que lui assure St Pierre, cette infaillibilité dont le divin Sauveur voulait voir Son Église pourvue. ” En conséquence, “ ces définitions du pontife romain sont par elles-mêmes... irréformables ”. — Catholic Encyclopedia, vol. 15, p. 308.
Commentant ce dogme, des autorités catholiques affirment que personne “ ne peut logiquement refuser
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