occupe à cette fête la place d’honneur au centre du parc. Cependant, même ce Bouddha, sculpté avec tant d’art, ressemble à toutes les autres statues faites de main d’homme, quoiqu’en plus froid. Il est assez solide pour résister à la plupart des tempêtes, bien qu’un fubuki (tempête de neige) pendant la fête mette ses visiteurs à rude épreuve. Si les flocons s’accumulent dans ses yeux et ses oreilles, on fait venir les pompiers, munis de leurs échelles et de leurs lances d’incendie, pour les enlever. Pendant quatre jours d’un froid vif et quatre nuits illuminées, le Bouddha et d’autres divinités règnent en maîtres parmi les objets de neige et de glace.

Au bout de ces quatre jours de gloire, tous ces objets, qu’ils soient des dieux ou des animaux, doivent être démolis, car ils constitueraient un danger pour les enfants et les autres passants si on les laissait fondre ou se désagréger sous l’action des éléments. Déjà le lendemain matin, le Bouddha a perdu un doigt. Bientôt les ouvriers, armés de pelles et de pioches, se mettent à le démolir avec ses compagnons, en commençant par le haut. Parfois, ces divinités reçoivent une dernière libation de saké que l’on verse entre leurs dents glacées, vraisemblablement pour les aider à supporter les coups des démolisseurs !

Cette démolition du Bouddha représente ce que de nombreux habitants réfléchis de Sapporo sont en train de faire dans un sens spirituel. En effet, cette ville, voire l’île de Hokkaido tout entière, est l’un des champs les plus productifs de l’œuvre de prédication du Royaume de Dieu au Japon. Lorsque les témoins de Jéhovah font connaître la sainte Bible aux humbles insulaires, nombre de ceux-ci se rendent compte que le Bouddha, aussi beau qu’il soit, n’est qu’une idole, et comme l’affirme la Bible, “une idole n’est rien dans le monde”. (I Cor. 8:4 ; Ps. 115:4-8.) Dans leur cœur, ils détruisent donc le culte du Bouddha aussi complètement que les ouvriers démolissent les dieux de la fête de la neige.

Les participants à cette fête produisent des chefs-d’œuvre remarquables, mais ces objets de fabrication humaine ne durent que quelques jours. Ils sont loin de pouvoir rivaliser avec le féerique paysage enneigé que Jéhovah renouvelle chaque année, cela depuis des millénaires. Les bonshommes de neige, comme les dieux que certains d’entre eux représentent, disparaissent rapidement, mais les admirables cycles naturels établis par Jéhovah dureront éternellement, pour la joie de tous ceux qui aiment le Créateur. Lui-​même a promis il y a longtemps, à l’époque de Noé : “Tant que la terre subsistera, les semailles et la moisson, le froid et la chaleur, l’été et l’hiver, le jour et la nuit ne cesseront point.” — Gen. 8:22.

Nous allons construire une maison

De notre correspondant au Mexique

LE LOGEMENT est l’un des grands problèmes de notre époque. En effet, de nos jours, des millions de gens ne possèdent pas de maison. D’autres millions vivent à l’étroit dans un logement trop exigu. Il est donc utile de savoir construire une maison.

De tout temps les hommes se sont bâti des habitations avec les matériaux à leur disposition. Les anciens Égyptiens et Babyloniens construisaient leurs demeures d’adobes : des briques séchées au soleil. Dans certaines régions, au Mexique et dans le sud-ouest des États-Unis notamment, on trouve encore couramment des maisons faites de ces briques. Dans les régions rurales du Mexique, l’adobe est le matériau de construction le plus répandu.

Les maisons faites d’adobes peuvent durer longtemps, parfois des siècles. Elles ont l’avantage d’être fraîches en été et chaudes en hiver. Les méthodes de construction varient évidemment d’une région à l’autre. Considérons un peu celles des Mexicains.

La fabrication des briques

Tout d’abord, il faut choisir une argile de bonne qualité exempte de cailloux et, autant que possible, de sable. Si l’argile contient beaucoup de sable, l’adobe sera très cassant.

Ensuite, on creuse un trou dans lequel on pétrit l’argile en y ajoutant assez d’eau pour faire une pâte ferme. Lorsqu’elle a la consistance voulue, on y ajoute du foin ou de la paille coupé, des aiguilles de pin ou des poils d’animaux. Ces matières servent à lier l’argile, mais elles ne doivent pas dépasser 20 pour cent du volume total du mélange.

Les moules, appelés garrilas, sont en bois. Ceux que l’on utilise couramment au Mexique mesurent 40 centimètres de long, 30 de large et 7,5 de profondeur.

Pour empêcher la brique de coller au moule, on mouille celui-ci avant d’y mettre le mélange, qui est mou et facile à manier. On l’entasse avec les mains de façon à bien remplir les coins du moule.

On ne laisse pas sécher la brique complètement dans le moule. Dès qu’elle est suffisamment ferme on l’enlève et on la pose sur le sol. On la laisse à plat jusqu’à ce qu’elle soit bien dure, mais ensuite on la met de chant, car dans cette position elle finit de sécher plus rapidement et à fond. Le séchage des briques demande de deux à trois semaines. Elles sont alors prêtes à être utilisées.

Les travaux de construction

Pour bâtir notre maison, nous commençons par rassembler les outils dont nous aurons besoin : un mètre, un fil à plomb, une bobine de fil afin de bien aligner nos briques, une truelle et une boîte ou un bac en bois pour le mortier.

Si nous voulons que notre maison dure longtemps, nous devons accorder une attention particulière aux fondations. Nous utiliserons donc des pierres pour cette partie du bâtiment, car des fondations en pierres empêchent l’humidité du sol de monter dans les murs et de les affaiblir. Il est également utile d’employer des pierres pour les coins de la maison ; elles consolideront le bâtiment et constitueront une protection contre les coups et l’usure.

Après avoir jeté les fondations en pierres, nous imperméabiliserons la couche supérieure de celles-ci en l’enduisant de bitume. Cette précaution empêchera l’infiltration de l’humidité dans les briques, car l’eau risque de désagréger les adobes.

Les éloges d’un rabbin

Une Juive de Detroit (États-Unis) voulait connaître la Bible ; aussi demanda-​t-​elle un jour à son mari la permission de fréquenter une église ou une synagogue à cette fin. Lorsqu’il lui refusa cette permission, elle répondit : “Quelqu’un se présentera pour m’enseigner la Bible, j’en suis sûre. Tu verras !” L’après-midi même, la première maison où les témoins de Jéhovah qui prêchaient dans le quartier ont sonné fut celle de cette dame. Celle-ci accepta avec joie leur offre de l’aider à étudier la Bible, car c’était là son désir et le sujet de ses prières.

Après avoir poursuivi son étude de la Bible pendant un certain temps, cette dame déclara à son mari qu’elle voulait se faire baptiser comme témoin de Jéhovah. Bouleversé, il fit venir un rabbin. Le commentaire de ce dernier est très intéressant. Il dit : “Nous vivons dans un pays libre où chacun a le droit d’adorer Dieu comme il l’entend. Les témoins de Jéhovah sont des gens admirables. Leur culte est pur et droit. Je n’ai rien contre eux si ce n’est qu’ils se servent du Nouveau Testament. D’ailleurs, il est écrit : ‘Choisissez qui vous voulez servir !’”