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Peut-on prier à l’aide des Psaumes ?Réveillez-vous ! 1971 | 22 mai
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le Royaume de Dieu administré par le Christ. Ce Royaume, pour lequel Jésus enseigna à ses disciples à prier en ces termes : “Que ton royaume vienne”, est celui que les témoins de Jéhovah annoncent dans le monde entier comme l’espérance de tous ceux qui désirent recevoir le don divin de la vie. — Mat. 6:9, 10.
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Que de changements !Réveillez-vous ! 1971 | 22 mai
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Que de changements !
De notre correspondant en Islande
À NOTRE époque, de nombreux changements se produisent dans le monde. En Islande comme ailleurs, les gens en parlent. Si une personne plus âgée s’entretenait de ce sujet avec un membre de la jeune génération, la conversation pourrait bien se dérouler à peu près comme suit :
“Vous autres jeunes, vous ne pouvez pas vous rendre compte à quel point les choses ont changé depuis que je suis venu au monde. Jules Verne lui-même n’aurait pas cru autant de changements possibles, bien qu’il ait vécu il n’y a pas si longtemps. Vois-tu le volcan là-bas à l’extrémité de la presqu’île ? C’est là qu’il fit débuter son Voyage au centre de la Terre. Les héros de son livre descendirent par le cratère de ce volcan pour effectuer le voyage qui leur fit traverser notre globe et sortir par le Stromboli, près de l’Italie. Il écrivit ce roman d’aventure il y a environ un siècle. Depuis lors, le monde a beaucoup changé.”
“Raconte-moi davantage de choses à ce sujet, je te prie. J’aime tellement t’entendre parler de ton jeune temps.”
“Beaucoup de jeunes refuseraient sans doute de croire que les choses étaient si différentes. Toutefois, les 50 ou 60 années écoulées ont apporté des changements incroyables.
Le logement
“Prenons, par exemple, le logement. Regarde les grands immeubles aux appartements multiples là-bas. Ils sont faits de béton armé. L’encadrement des portes et des fenêtres est en métal : acier et aluminium. À l’intérieur, ils sont garnis de tapis épais, de fourneaux électriques, de réfrigérateurs et d’autres appareils ménagers. Ils sont dépourvus de cheminées, car ils sont chauffés au moyen de l’eau provenant des sources chaudes du pays. Eh bien, la maison où moi j’ai été élevé était bien différente de ces immeubles modernes.”
“Tu habitais une des vieilles fermes, je crois ?”
“Oui, et si tu veux en voir une, tu n’as qu’à aller au petit musée en plein air sur la colline voisine. Ma maison était un torfbær, c’est-à-dire une habitation dont les murs et le toit étaient faits de mottes de gazon. L’intérieur était toutefois recouvert de planches. La façade en bois était munie d’une porte et percée des seules fenêtres de la maison. Le sol était de terre battue.
“Presque toutes les fermes étaient construites ainsi. Elles n’avaient ni électricité, ni eau courante, ni d’autres commodités de ce genre. En dehors de l’âtre de la cuisine, il n’y avait aucun appareil de chauffage, mais l’étable dégageait une certaine chaleur. Elle était attenante à la maison, et en hiver on pouvait y pénétrer pour nourrir et traire les vaches sans sortir dehors. En réalité notre demeure était bien douillette !”
“Mais pourquoi construisait-on des maisons comme cela ? Ne pouvait-on pas les faire entièrement de bois ?”
“Le bois était trop rare. Le plus petit morceau devait être importé. Ceux qui habitaient près de la mer ramassaient les débris de bois apportés par les vagues. C’est tout ce qu’ils avaient, et ils le gardaient pour les besoins les plus impérieux.”
“Quelle maison primitive ! N’as-tu jamais aspiré à un logement meilleur ?”
“Non, car nous ne connaissions rien d’autre. D’ailleurs, se plaindre ou se décourager n’aurait servi à rien. Les gens, même les jeunes, étaient plus humbles à l’époque, plus contents de leur sort. Ils ne passaient pas leur temps à protester et à contester, — ils n’en avaient pas le loisir ! À propos du travail, vois-tu ces ouvriers en train de couper le foin ?”
“Oui. Ils travaillent dur, n’est-ce pas ?”
Le travail
“D’après les normes actuelles, oui. Grâce au tracteur et aux autres machines modernes dont ils disposent, ils auront sans doute terminé le travail ce soir. Quand j’étais jeune, le foin était coupé à la faux, puis retourné et râtelé à la main. Dans notre climat humide il nous fallait souvent des semaines pour accomplir la besogne qui se fait en une journée aujourd’hui. C’est là un autre grand changement : de nos jours presque tout le travail est mécanisé.”
“Mais n’est-ce pas une bonne chose que de laisser les machines travailler pour nous ?”
“Bien sûr, il n’y a pas de mal à cela. Cependant, le travail ne nous fait pas de tort non plus. Nous autres, nous apprenions très jeunes à accomplir quantité de tâches. Chez nous, il fallait savoir faire tous les travaux de la ferme, et puisque celle-ci ne produisait pas assez de nourriture pour toute la famille, nous allions également à la pêche. À cette fin, plusieurs fermiers possédaient un bateau en commun. On s’en servait aussi pour aller faire les achats en ville et rapporter les marchandises.
“Quelques bateaux seulement étaient assez grands pour porter une voilure. La pêche était un travail très dangereux lorsqu’une tempête se déchaînait. Parfois le bateau chavirait ou sombrait, et tout son équipage périssait. Les petites localités pouvaient perdre tous leurs hommes valides de cette façon. Je me souviens d’un bateau de pêche qui coula — ce fut en 1911 je crois — avec 27 hommes à bord. Ceux-ci avaient environ 85 personnes à charge si l’on compte les femmes, les enfants et les vieillards. Pense un peu au désastre que pareille perte représentait pour le village !”
“En effet ! Je ne pense pas que j’aimerais être marin moi-même, mais si c’était nécessaire je préférerais m’embarquer sur l’un des chalutiers à moteurs diesel que l’on voit au port. Ne sont-ils pas pour ainsi dire insubmersibles grâce au radar, au sonar et à tous les autres dispositifs modernes dont ils sont pourvus ?”
“Insubmersibles, c’est beaucoup dire. Tu te souviens, je crois, de l’Andrea Doria. Ce paquebot moderne de grande ligne coula pourtant après une collision. Il est vrai cependant qu’un bateau d’acier de mille tonnes peut résister pour ainsi dire à n’importe quelle tempête. De plus, il constitue une ‘machine à pêcher’, si on peut s’exprimer ainsi, beaucoup plus efficace que le meilleur bateau de pêche de mon jeune temps. Comme toi, j’aimerais mieux toutefois rester à terre et exploiter une ferme,
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