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Juste appréciation de l’œuvre encore devant nousLa Tour de Garde 1961 | 15 novembre
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Juste appréciation de l’œuvre encore devant nous
“ Voici ce que je demande sans cesse dans mes prières (...) que vous vous assuriez des choses les plus importantes. ” — Phil. 1:9, 10, NW.
1. a) Comment les dirigeants voient-ils l’avenir et par conséquent que font-ils ? b) Quelle est l’attente confiante du peuple de Jéhovah et pourquoi ?
QUE réserve l’avenir à l’homme ? Les dirigeants, qui espèrent la paix, redoutent cependant l’éventualité d’une guerre planétaire et conduisent leurs pays à la faillite dans leur course folle pour accumuler des armes nucléaires. Leurs cœurs défaillent d’angoisse à la pensée de ce qui doit s’abattre sur la terre. Mais il n’en est pas ainsi du peuple qui a Jéhovah pour Dieu. Ces hommes regardent l’avenir avec confiance, soutenus par l’espérance que procure la connaissance de la Parole de Dieu. Leur Dieu est celui qui “ annonce dès le commencement ce qui doit arriver, et longtemps d’avance ce qui n’est pas encore accompli ”. (És. 46:10.) Dieu sait ce que réserve l’avenir. Déjà il a établi un nouveau gouvernement céleste, son royaume, et posé le fondement d’une nouvelle terre dans la société du monde nouveau (És. 51:16 ; 65:17). Le présent monde corrompu se trouve au temps de la fin. Dieu déclare qu’“ il entre en jugement contre toute chair ; il livre les méchants au glaive ”. L’iniquité ne prospérera plus. “ Les hommes droits habiteront le pays, les hommes intègres y resteront. ” (Jér. 25:31 ; Prov. 2:21). Ces hommes droits qui demeureront, ce fidèle reste du genre humain, obtiendront l’héritage divinement promis. Ce ne sera pas seulement quelques années ou même des milliers d’années qu’ils resteront en vie, mais éternellement, car “ celui qui fait la volonté de Dieu demeure éternellement ”. (I Jean 2:17.) Aucune des nations de la terre ne peut par des négociations ou par des démonstrations de puissance militaire éviter l’heure du jugement divin. Aucune nation ne pourra faire obstacle au dessein divin de transformer le globe en paradis sous la domination du Royaume.
L’ŒUVRE VRAIMENT IMPORTANTE
2. Pourquoi est-il important, en choisissant les activités à entreprendre, de ne pas perdre de vue ce qui attend le présent monde ?
2 En nous procurant une connaissance si importante, Jéhovah nous met à même de choisir intelligemment les activités à entreprendre. Il nous garde du malheur de gaspiller nos efforts, voire notre vie, à la recherche de ce qui est bien aux yeux des hommes mais qui aura pour issue la ruine dans la guerre universelle d’Harmaguédon (Prov. 14:12). Étant donné le dessein déclaré de Dieu, combien il serait insensé de consacrer sa vie à la perpétuation de ce monde ! Si nous sommes de ce monde, nous ne servons pas les intérêts du monde nouveau dont Christ est le Roi (Jean 15:19 ; 17:16). Si nous sommes amis du monde dont Satan est le dieu invisible, nous avons renoncé à notre fidélité au Souverain de l’univers, qui est Jéhovah Dieu, et nous avons joint les rangs de ses ennemis (Jacq. 4:4 ; II Cor. 4:4 ; I Jean 5:19). Il est bien plus intelligent de rechercher la paix avec Dieu et de servir les intérêts du monde nouveau.
3. a) Pour quoi travaille l’immense majorité des hommes ? b) Est-ce faire preuve de sens pratique ?
3 On peut consacrer ses efforts à beaucoup de choses. La grande majorité des hommes travaillent pour assurer leur sécurité économique, mais ce n’est pas là la chose la plus importante de la vie. Ce n’est pas voir l’avenir sous un bon angle que de le voir sous l’angle matérialiste, d’un point de vue où tout se traduit en biens matériels. Jésus-Christ a fait à ce propos une comparaison. Il parla d’un homme dont les terres avaient beaucoup rapporté et qui songeait à bâtir de plus grands greniers afin d’assurer son avenir. Il voulait se retirer avec une abondance de biens qui durerait de longues années. Il voyait déjà le temps où il se dirait : “ Mon âme, tu as beaucoup de biens en réserve pour plusieurs années ; repose-toi, mange, bois, et te réjouis. ” Mais pareil désir ne se réalise pas toujours, car, comme l’a dit Jésus, Dieu déclara à cet homme : “ Insensé ! cette nuit même ton âme te sera redemandée ; et ce que tu as préparé, pour qui sera-t-il ? Il en est ainsi de celui qui amasse des trésors pour lui-même, et qui n’est pas riche pour Dieu. ” (Luc 12:16-21). Ceux qui marchent sur les traces de Jésus ne gaspillent pas ainsi leur vie. Ils ont pour obligation de pourvoir aux besoins des leurs et il leur faut faire preuve de sagesse pratique sous ce rapport. Mais ils savent que lorsqu’ils sont riches aux yeux de Dieu, en cherchant premièrement le royaume, ils n’ont pas à s’inquiéter de ce qu’ils mangeront ou boiront ou de quoi ils seront vêtus, car toutes ces choses leur seront données en surcroît. — Mat. 6:25-34.
4. Quelles bonnes œuvres certains entreprennent-ils mais comment ces hommes peuvent-ils perdre de vue une obligation bien plus importante ?
4 Il en est qui se consacrent à des œuvres “ humanitaires ”, au soulagement des détresses et des souffrances physiques. On ne peut que louer pareil désir de venir en aide au prochain. Dans une parabole, Jésus loua le Samaritain qui vint au secours d’un homme en grande détresse (Luc 10:30-37). Compagnon de voyage de l’apôtre Paul, Luc, qui était médecin, était à même de soulager des douleurs (Col. 4:14). Mais si l’on consacre toute sa vie au service de son prochain, en oubliant de faire passer au premier rang le service de Dieu, on a perdu de vue la chose vraiment importante. “ Voici ce que je demande sans cesse dans mes prières, dit Paul dans sa lettre aux Philippiens, c’est que votre amour abonde de plus en plus avec la connaissance exacte et le plein discernement, afin que vous vous assuriez des choses les plus importantes, pour que vous soyez purs et irréprochables jusqu’au jour du Christ, à la gloire et à la louange de Dieu. ” — Phil. 1:9-11, NW.
5. Quelle est l’œuvre la plus importante à entreprendre et pourquoi ?
5 L’œuvre la plus importante est sans aucun doute celle de Dieu. Faire cette œuvre, c’est remplir le but de son existence. “ Vous êtes mes témoins, dit Jéhovah. ” (És. 43:10, AC). Cela place sur nos épaules l’obligation de parler de Dieu et de ses desseins, de veiller à ce qu’autrui sache qui est le vrai Dieu et ses desseins, de nous assurer que notre prochain entend la bonne nouvelle de la domination du royaume de Dieu, qui doit combler de bienfaits les hommes obéissants. Que le message soit accueilli avec reconnaissance ou non, il faut le publier car telle est la volonté de Dieu. C’est son dessein que son “ nom soit publié par toute la terre ” et c’est notre privilège de prendre part à cette œuvre (Rom. 9:17). Heureux ceux qui écoutent cette prédication avec foi et se mettent à leur tour à célébrer les louanges de Dieu, car “ quiconque invoque le nom de Jéhovah sera sauvé ”. — Actes 2:21, NW.
6. Comment l’apôtre Paul fit-il preuve de discernement en faisant un choix parmi les occasions qui s’offraient à lui ?
6 Paul, apôtre de Jésus-Christ, fit preuve d’un bon discernement en faisant un choix parmi les occasions qui s’offraient à lui. Il déclara : “ Mais ces choses qui étaient pour moi des gains, je les ai regardées comme une perte, à cause de Christ. Et même je regarde toutes choses comme une perte, à cause de l’excellence de la connaissance de Jésus-Christ, mon Seigneur. ” Paul n’allait pas se laisser arrêter par son ancienne condition sociale, ses occasions professionnelles ou son rang dans le monde religieux. Les “ choses qui étaient des gains ” pour lui au point de vue de ce monde, il les a regardées comme une perte afin de bâtir sa vie autour du ministère que le Seigneur lui avait confié. Son cœur était dans le ministère. Il déclara : “ Je rends grâces à celui qui m’a fortifié, à Jésus-Christ notre Seigneur, de ce qu’il m’a jugé fidèle, en m’établissant dans le ministère. ” — Phil. 3:7, 8 ; I Tim. 1:12.
IL FAUT ACCOMPLIR ENTIÈREMENT L’ŒUVRE
7, 8. a) Selon Paul, comment fallait-il remplir le ministère ? b) Comment le démontra-t-il dans son ministère à Éphèse ?
7 Paul, apôtre de Jésus-Christ, fit preuve d’un bon ministère d’une manière exemplaire. Quand il passa en revue, devant les surveillants de l’assemblée d’Éphèse, la voie qu’il avait suivie, il parla de l’opposition faite à ses efforts, déclarant que cette résistance ne l’avait pas arrêté. Il avait entièrement rempli le ministère. Voici ses paroles : “ Vous savez de quelle manière, depuis le premier jour où je suis entré en Asie, je me suis sans cesse conduit avec vous, servant le Seigneur en toute humilité, avec larmes, et au milieu des épreuves que me suscitaient les embûches des Juifs. Vous savez que je n’ai rien caché de ce qui vous était utile, et que je n’ai pas craint de vous prêcher et de vous enseigner publiquement et dans les maisons, annonçant aux Juifs et aux Grecs la repentance envers Dieu et la foi en notre Seigneur Jésus-Christ. ” Paul ne pensait pas qu’il suffisait qu’il fût parmi eux et que s’ils voulaient entendre la bonne nouvelle ils pouvaient venir le trouver. L’apôtre alla de maison en maison. Il était certain que tous avaient entendu le message, avec foi ou non, qu’ils savaient de quoi il s’agissait. La question qui se posait à son esprit n’était pas de savoir s’il avait pris part au ministère mais s’il l’avait rempli entièrement. Paul reconnut l’importance d’agir de la sorte et il le souligna en ces termes : “ Mais je ne fais pour moi-même aucun cas de ma vie, comme si elle m’était précieuse, pourvu que j’accomplisse ma course avec joie, et le ministère que j’ai reçu du Seigneur Jésus, d’annoncer la bonne nouvelle de la grâce de Dieu. ” — Actes 20:18-24.
8 En s’occupant de son territoire d’Éphèse, dès le début Paul fit une série de conférences bibliques dans la synagogue. Cela dura trois mois. Sa parole était franche et énergique et en même temps l’apôtre tenait compte de l’intelligence de son assistance, présentant son message en des termes accessibles à ses auditeurs. (I Cor. 9:20-23.) Impossible de confondre son enseignement avec la doctrine du clergé éphésien, qui flattait l’oreille. Bientôt la division entre ceux qui avaient le cœur endurci et ceux qui désiraient recevoir instruction devint manifeste. Paul réunit ces derniers, les disciples, dans un autre endroit et là, dans l’école d’un nommé Tyrannus, il se réunit journellement avec eux pendant deux ans (Actes 19:8-10). En même temps il prit part au ministère de maison en maison et y forma les disciples. Plein d’amour pour eux, il ne leur apprit pas seulement la bonne nouvelle mais se dépensa encore dans leur intérêt. Il remplit entièrement son ministère.
9. a) Quelle attitude envers le ministère Paul recommanda-t-il à Timothée et pourquoi ? b) Comment peut-on sauver ceux qui nous écoutent ?
9 Que l’apôtre reconnaissait l’importance de remplir parfaitement le ministère, cela ressort encore de ce qu’il dit à Timothée et à tous ceux qui de nos jours ont la même foi que ce dernier : “ Pour toi, sois prudent en tout, supporte l’épreuve, fais œuvre de prédicateur de l’Évangile, acquitte-toi à la perfection de ton ministère. ” (II Tim. 4:5, Jé). Il n’encouragea pas simplement Timothée à prendre une certaine part au ministère chaque mois pour pouvoir dire au collège central des chrétiens qu’il avait annoncé la bonne nouvelle dans le mois. Son conseil était bien plus énergique. Il lui dit de s’acquitter “ à la perfection de ton ministère ”. Pourquoi ? Parce que des vies étaient en jeu. Timothée en était conscient, car peu de temps auparavant Paul lui avait écrit en ces termes : “ Veille sur toi-même et sur ton enseignement ; persévère dans ces choses, car, en agissant ainsi, tu te sauveras toi-même, et tu sauveras ceux qui t’écoutent. ” (I Tim. 4:16). Timothée ne devait pas seulement songer à son propre salut. Il ne devait pas prendre part au ministère simplement parce que c’était là le moyen d’obtenir le salut. En faisant preuve de zèle, en le remplissant parfaitement, il travaillerait au salut d’autres hommes qui, bien qu’ayant entendu la bonne nouvelle, n’auraient pas reçu autrement l’attention personnelle nécessaire pour les aider à voir l’importance du ministère et la nécessité de mettre la parole en pratique.
10. Comment faut-il envisager l’œuvre qui reste encore à faire avant Harmaguédon ?
10 Comme ce conseil donné à Timothée s’applique bien à nous ! Il place l’œuvre qui reste encore à faire avant Harmaguédon dans la perspective voulue. Aussi ne faut-il pas penser que nous faisons “ notre part ” simplement en remettant un rapport mensuel. Nous manquerions de beaucoup le but de la bonté non méritée de Dieu si nous nous bornions à marquer des heures de prédication, à remettre des rapports simplement pour être réguliers, en pensant uniquement à notre propre salut. Il faut considérer la patience de notre Seigneur comme le salut, non seulement pour nous mais encore pour autrui (II Cor. 6:1 ; II Pierre 3:15). C’est maintenant, à l’époque de la “ grande tribulation ” qui prendra fin avec la bataille d’Harmaguédon, que nous sommes au temps que Jéhovah Dieu a réservé pour appeler “ de toute nation, de toute tribu, de tout peuple, et de toute langue ”, une grande foule que personne ne peut compter, une foule d’hommes qui attribuent publiquement le salut à Dieu et à l’Agneau. — Apoc. 7:9, 14.
11. Comment le fait de fixer son attention sur Jéhovah Dieu influera-t-il sur notre service dans les jours à venir ?
11 Envisageant l’œuvre que Dieu nous a confiée sous l’angle de la maturité, nous y mettrons tout notre cœur. L’amour pour Dieu et le désir d’amener notre prochain à son culte, voilà ce qui nous remplira de zèle. En cas d’opposition, nous ne permettrons pas que notre participation au ministère, notre proclamation du nom de Jéhovah, soit fonction de l’accueil que nous recevons aux portes. Nous ne nous laisserons pas abattre ou ralentir parce que l’immense majorité rejette la bonne nouvelle. Au contraire, notre service sera dicté par notre dévouement pour Jéhovah Dieu. Nous serons stimulés par l’indignation que soulèvent en nous tous les outrages que le Diable et son monde impie accumulent sur le nom divin. Nous persévérerons par amour pour la justice et nous continuerons de rechercher ceux qui accueillent avec reconnaissance le moyen de salut offert par Dieu. Plutôt que de nous contenter d’une participation symbolique, nous tâcherons de saisir toutes les occasions qui s’offrent à nous et de profiter pleinement de tous ces privilèges de service.
12. a) Quel examen chacun devrait-il faire pour voir s’il remplit entièrement le ministère de maison en maison ? b) Comment peut-on instruire avec douceur ceux qui ne sont pas favorablement disposés et que peut-il en résulter ?
12 Pouvez-vous dire, à l’exemple de Paul, que dans votre territoire vous remplissez entièrement votre ministère ? Prenez-vous des notes et revenez-vous jusqu’à ce que vous ayez contacté des personnes dans chaque maison ? Revenez-vous si souvent qu’après une certaine période de temps vous êtes entré en contact avec les différents membres de chaque famille ? Enfin, leur avez-vous rendu un témoignage complet sur le royaume de Dieu ? Parfois il faut beaucoup de patience et bien des visites pour que quelqu’un cesse son occupation pour vous écouter. Dans l’intervalle, par une bonne préparation et du tact, vous serez à même de présenter à chaque visite ne serait-ce qu’un point de votre sermon grâce à quelques phrases bien choisies. Que la personne reconnaisse ou non le caractère d’urgence de la situation, vous, vous ne l’ignorez pas. Pour cette raison, vous vous efforcez d’instruire avec douceur “ ceux qui ne sont pas favorablement disposés, car Dieu leur donnera peut-être la repentance qui conduit à une connaissance exacte de la vérité ”. (II Tim. 2:25, NW.) Il se peut que les graines de vérité ainsi semées ne poussent que des mois ou même des années plus tard. Quelque chose peut arriver dans la vie de la personne, ou bien dans son Église ou dans sa collectivité qui la fera “ soupirer et gémir ” à cause des abominations qui se commettent sous ses yeux (Ézéch. 9:4). Cela la rendra plus disposée à accueillir le message du Royaume et quand vous passerez à sa porte elle écoutera. L’intérêt que nous portons à tous ceux de la collectivité nous fera persévérer car nous savons qu’un changement de situation dans la vie peut amener un changement d’attitude et nous permettre d’aider la personne à marcher sur le chemin du salut. Cet intérêt nous fera saisir les nombreuses occasions de faire de nouvelles visites pour faire apprécier davantage les vérités bibliques.
INTÉRESSONS-NOUS À CEUX QUE NOUS SERVONS
13. Comment montrerons-nous notre intérêt pour ceux que nous servons ?
13 Les ministres qui s’intéressent ainsi aux auditeurs de leur prédication ne voient pas le ministère sous un angle impersonnel. Ils ne songent pas uniquement à passer deux ou trois heures dans le service puis, à leur retour, ils ne parlent pas seulement des publications qu’ils ont placées. Ils s’intéressent aux gens et cherchent des personnes de bonne volonté envers Dieu. Ils savent qu’ils sont engagés dans une œuvre de salut. Quand ils décèlent un cœur sincère chez la personne, même si le Diable a dressé les barrières de la crainte, ils se servent efficacement de l’épée de l’esprit pour renverser les obstacles et “ pour proclamer aux captifs la liberté, et aux prisonniers la délivrance ”. (És. 61:1.) S’ils ne perdent pas leur temps en discussions avec ceux qui méprisent les choses saintes, ils ne voient pas, par contre, un adversaire chez tout homme qui fait une objection. Mais en faisant preuve de tact, en se servant des procédés d’enseignement du Seigneur Jésus, en gardant la maîtrise de soi dans les circonstances contraires, ils trouvent de nombreuses occasions d’instruire avec douceur ceux qui d’abord n’étaient pas favorablement disposés. Avec le temps ces personnes peuvent revenir à la raison et acquérir une connaissance exacte de la vérité. — Jean 1:46-49 ; Actes 9:1-22.
14. Quelle fut l’attitude de Jésus et de Paul envers les auditeurs de leur prédication ?
14 Jésus a laissé un exemple remarquable par l’intérêt affectueux qu’il porta à ceux qu’ils servaient. Il ne repoussa pas les enfants sous prétexte qu’ils étaient trop jeunes, ni les riches sous prétexte que c’était perdre son temps ; il ne repoussa pas non plus les pauvres, les aveugles et les infirmes. Il était plein d’affection pour le peuple. “ Voyant la foule, il fut ému de compassion pour elle, parce qu’elle était languissante et abattue, comme des brebis qui n’ont point de berger. ” (Mat. 9:36). Même quand il était fatigué et avait besoin de repos, il ne renvoya pas ceux qui le cherchaient. Paul également éprouvait une “ vive affection ” pour ceux à qui il prêchait (I Thess. 2:8). Il nous faut avoir le même point de vue.
15. Quel fait illustre la façon dont un chrétien mûr doit voir le ministère ?
15 Cette affection fut démontrée par une sœur pionnier qui prit part au ministère pendant une visite qu’elle fit à une amie d’une autre assemblée. Au cours du service du matin, elle rencontra une jeune dame qui montra quelque intérêt et accepta des publications. La sœur n’avait pas l’occasion de faire une nouvelle visite puisqu’elle n’était que de passage, mais elle avait de l’affection pour cette personne de bonne volonté et, rentrée chez elle, elle se mit à lui écrire pour l’encourager à l’étude. Une étude de la Bible se fit par correspondance et l’intérêt grandit si rapidement que la sœur fit le voyage pour revoir la jeune dame et la mettre en relation avec l’assemblée locale. Cette dame participe maintenant au ministère. Il ne fait pas de doute que cette sœur n’allait pas dans le service simplement pour pouvoir inscrire quelques heures sur son rapport. Elle était animée du désir d’honorer Jéhovah en trouvant et en nourrissant ceux qui avaient des dispositions de brebis. C’est ainsi que chaque ministre mûr doit envisager le service.
JUSTE APPRÉCIATION DE L’OFFRANDE DE SOI
16. Même si l’on participe régulièrement au ministère, quel pas Dieu nous demande-t-il encore de faire et pourquoi ?
16 Quand on a trouvé des brebis et qu’on les a aidées à devenir des proclamateurs de la bonne nouvelle du Royaume, on n’est pas encore au bout de sa tâche. Il ne faut pas penser que le fait de se trouver dans la société du monde nouveau est en soi une garantie de l’approbation divine ou que tout ce que Dieu nous demande pour nous protéger à Harmaguédon, c’est de prendre part à la prédication du message du Royaume. Pas du tout ! Tant que quelqu’un ne dit pas à Dieu que son service est le but de sa vie, qu’il prend plaisir à faire sa volonté et qu’il a voué sa vie à son service, quel qu’il soit, cet homme ne sert pas Dieu de toute son âme. Peut-être ne veut-il pas assumer la responsabilité que comporte l’offrande à Dieu, mais en fuyant cette responsabilité il ne se place pas dans une position meilleure. Si quelqu’un ne suit pas l’exemple de Jésus-Christ, s’il ne se voue pas à Dieu pour le servir et ne symbolise pas son offrande par l’immersion, il ne se trouve pas sur le chemin resserré de la vie. En un certain sens, il a gardé la façon de voir qui est caractéristique des membres des Églises de la chrétienté. Eux aussi acceptent quelques principes bibliques pour se guider dans la vie. Mais ils se réservent le droit de tracer la ligne de démarcation. Ils siègent en juges de Dieu et décident eux-mêmes ce qu’ils doivent accepter dans sa Parole. Si un homme connaît les exigences divines mais décide dans son cœur qu’elles ne sont pas également importantes pour se conformer à toutes, cet homme n’a pas vraiment accepté Jéhovah pour son Dieu. Comment peut-il s’attendre à ce que Dieu l’accepte pour lui donner la vie dans le monde nouveau ? Au sujet de ceux qui ne font pas ce que Dieu leur demande, Jacques, le frère du Seigneur, dit : “ Celui donc qui sait faire ce qui est bien, et qui ne le fait pas, commet un péché. ” (Jacq. 4:17). Ces personnes ont besoin de l’aide de frères mûrs pour avoir une juste appréciation du service de Dieu. Il leur faut acquérir non seulement la connaissance de la Parole divine mais encore apprécier ses exigences.
17. a) L’offrande de soi et le baptême sont-ils une garantie de survie ? b) Que cherche Dieu chez ceux qui le servent ?
17 L’offrande de soi et le baptême ne sont pas évidemment en soi une garantie de recevoir la vie dans le monde nouveau. Après s’être voué à Dieu, il faut employer sa vie conformément à la promesse faite à Jéhovah. Nul ne peut espérer entrer dans le monde nouveau “ en resquillant ”, pour ainsi dire. Ceux qui tâchent de se maintenir en faisant le moins de service possible ont déjà transgressé le plus grand commandement. Ayant été interrogé sur ce point, Jésus répondit que pour obtenir la vie éternelle il fallait aimer Jéhovah Dieu de tout son cœur, de toute son âme, de toute sa force et de toute sa pensée et son prochain comme soi-même (Luc 10:25-27). Jéhovah, notre Juge, a une vue plus pénétrante que l’homme. “ (Jéhovah) sonde tous les cœurs et pénètre tous les desseins et toutes les pensées. ” (I Chron. 28:9). Il sait ce que nous faisons et les mobiles de nos actes. Dieu voit si nous nous dépensons vraiment de tout cœur dans son service et si notre amour pour le prochain, notre désir de lui voir acquérir le salut, sont aussi forts que nos sentiments à notre égard. C’est maintenant, avant que Dieu rende le jugement final, qu’il faut examiner son cœur, nous pencher sur notre ministère, pour voir si nous apprécions vraiment l’œuvre vitale que Dieu nous a confiée.
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Augmentez vos privilèges de serviceLa Tour de Garde 1961 | 15 novembre
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Augmentez vos privilèges de service
1. a) Qu’a illustré Jésus dans la parabole des mines et de quelle façon ? b) Quel est celui qui a été investi de l’autorité royale et quels intérêts a-t-il confiés à ses serviteurs ?
QU’IL faut être productif dans le service de notre Maître, c’est ce que Jésus a bien illustré par une parabole. Il parla d’un homme de haute naissance qui allait partir pour un pays lointain afin de se faire investir de l’autorité royale. Cet homme appela ses serviteurs et leur donna chacun une mine avec ordre de la faire valoir. “ Lorsqu’il fut de retour, après avoir été investi de l’autorité royale, il fit appeler auprès de lui les serviteurs auxquels il avait donné l’argent, afin de connaître comment chacun l’avait fait valoir. Le premier vint et dit : Seigneur, ta mine a rapporté dix mines. Il lui dit : C’est bien, bon serviteur ; parce que tu as été fidèle en peu de chose, reçois le gouvernement de dix villes. Le second vint, et dit : Seigneur, ta mine a produit cinq mines. Il lui dit : Toi aussi, sois établi sur cinq villes. ” Un autre serviteur, bien que n’ayant pas perdu sa mine, ne l’avait pas fait fructifier et pour cette raison il fut prononcé infidèle et on lui ôta la mine (Luc 19:12-26). Jésus-Christ est Celui que Jéhovah a investi de l’autorité royale et c’est à ses disciples que Jésus a confié le privilège de prendre part au ministère, en ces termes : “ Allez donc me faire des disciples dans toutes les nations ; vous les baptiserez au nom du Père et du Fils et du saint esprit, et vous leur apprendrez à observer tout ce que je vous ai prescrit. ” — Matthieu 28:19, 20, Jé.
2. Pourquoi est-il important que chacun de nous fasse valoir ce qu’il a reçu ?
2 Cette parabole montre que l’approbation s’obtient non seulement en gardant ce qui nous a été confié mais encore en travaillant de manière à le faire valoir. Pourquoi ? Parce que cela témoigne d’une bonne disposition de cœur. Jésus a donné cette explication dans la parabole du semeur : “ Celui qui a reçu la semence dans la bonne terre, c’est celui qui entend la parole et la comprend ; il porte du fruit, et un grain en donne cent, un autre soixante, un autre trente. ” (Mat. 13:23). Un cœur qui est comme de la bonne terre écoute la Parole de Dieu et se conforme aux instructions de son organisation. Pareil homme voit fructifier l’œuvre de ses mains, en signe de la bénédiction de Dieu.
3. Que doit-on faire pour réaliser des progrès ?
3 Pour faire des progrès il faut tâcher d’acquérir plus de connaissance et de développer nos aptitudes. Il faut avoir un esprit progressiste et être disposé à assumer plus de responsabilités dans le service de Dieu. Chacun doit grandir dans la connaissance de la vérité biblique, produire le fruit des qualités chrétiennes et répandre la bonne nouvelle par la proclamation publique de sa foi (I Tim. 2:3, 4 ; Jean 15:8 ; Rom. 10:10). À aucun stade il ne faut tomber dans le contentement de soi et s’arrêter en se disant qu’on a fait tout ce qui est nécessaire. Au contraire, il faut constamment faire des efforts. “ Veillez, demeurez fermes dans la foi, soyez des hommes, fortifiez-vous. Que tout ce que vous faites se fasse avec charité (amour, NW). ” “ Efforcez-vous d’entrer par la porte étroite. Car, je vous le dis, beaucoup chercheront à entrer, et ne le pourront pas. ”— I Cor. 16:13, 14 ; Luc 13:24.
PROGRESSION DANS LE MINISTÈRE DU CHAMP
4. Quel privilège s’offre à ceux qui ont acquis quelques notions de la Parole de Dieu et comment faut-il voir cette occasion ?
4 Depuis quelques mois vous étudiez la Bible avec l’aide d’un témoin de Jéhovah. Vos efforts ont été abondamment récompensés. Vous avez trouvé des réponses bibliques satisfaisantes à des questions qui vous troublaient depuis de longues années, ainsi que la solution à bien des problèmes personnels. Vous avez trouvé la sûre espérance du monde nouveau, laquelle vous remplit de joie. Ayant mis en parallèle les événements de notre génération avec la grande prophétie de Jésus-Christ sur le temps de la fin du présent monde, vous savez que nous sommes à cette époque depuis 1914. Dans cette prophétie, vous avez encore appris la possibilité qui s’offre à vous de prendre part à un service, car Jésus a dit : “ Cette bonne nouvelle du royaume sera prêchée dans le monde entier, pour servir de témoignage à toutes les nations. Alors viendra la fin. ” (Mat. 24:14). Sachant que Dieu invite chacun à progresser dans la maturité chrétienne, c’est maintenant le moment de faire le nécessaire pour augmenter votre service en participant à cette grande œuvre (Héb. 5:12–6:1). Il y a des millions d’hommes qui ignorent ce que vous venez d’apprendre. Jésus a dit : “ La moisson est grande, mais il y a peu d’ouvriers. ” (Mat. 9:37). Voulez-vous prendre part à cette moisson joyeuse aux côtés de celui qui vous a instruit ? Voulez-vous augmenter vos privilèges de service et montrer que la vérité divine a pénétré dans la bonne terre de votre cœur, que vous l’avez comprise et que vous produisez du fruit dans son service ? — Gal. 6:6, NW.
5. a) En ce qui concerne le ministère, à quoi devraient aspirer tous ceux qui sont dans la société du monde nouveau ? b) Quelles sont quelques-unes des activités dans lesquelles on peut montrer ses progrès ?
5 Tous ceux qui sont dans la société du monde nouveau, que ce soient de nouveaux intéressés ou des ministres exercés, devraient aspirer à augmenter leurs privilèges de service. Étant progressistes, tous devraient avoir un but dans le ministère, un but qui peut être atteint au bout d’un temps raisonnable et qui servira de tremplin à de nouveaux progrès. Il y a beaucoup de formes de service et il faudrait s’efforcer de les inclure toutes dans notre programme régulier d’activité. Dans toutes les assemblées il y a beaucoup de progrès à faire en ce domaine et à chacun s’offre la possibilité de se perfectionner. Prenez-vous régulièrement part au ministère de maison en maison, à l’exemple de Jésus et des apôtres ? (Actes 20:20 ; I Cor. 11:1). Êtes-vous sorti en prédication cette semaine ? Notre époque étant celle de l’annonce de l’instauration du royaume de Dieu, participez-vous à la diffusion du journal qui se consacre à cette proclamation et qui paraît sous le titre La Tour de Garde ? Diffusez-vous également son complément Réveillez-vous ! ? On peut faire beaucoup de bien en propageant ces périodiques et à chaque proclamateur s’offre le privilège de prendre part à cette activité. Appréciez-vous ce privilège ? Il y a encore les importantes activités des visites et des études bibliques. C’est sans doute grâce à ce service que vous avez pu parvenir à la connaissance de la vérité et cela devrait vous faire comprendre l’importance de prendre part régulièrement, chaque semaine, à ces formes de service pour aider votre prochain à marcher sur le chemin de la vie. Faites comprendre toutes ces activités dans votre ministère. Si vous participez déjà à ces activités, réfléchissez aux moyens d’augmenter votre efficacité afin d’obtenir plus de résultats dans le temps que vous consacrez au service. Pendant que vous donnez plus d’étendue à votre service, trouvez dans l’assemblée quelqu’un qui a besoin d’aide pour en faire autant et, par amour, offrez-lui l’aide et les encouragements nécessaires. Tandis que vous développerez votre ministère et que vous en aiderez d’autres à en faire autant, vous connaîtrez la joie qui accompagne cette façon de faire productive. — Mat. 25:23.
6. a) Comment l’école du ministère théocratique aide-t-elle à faire des progrès ? b) Comment le zèle de chaque étudiant est-il une source de bénédictions pour tous ceux qui assistent au cours ?
6 À propos du ministère, voici un conseil que Paul donna à Timothée et qui s’applique à nous tous : “ Occupe-toi de ces choses, donne-toi tout entier à elles, afin que tes progrès soient évidents pour tous. Veille sur toi-même et sur ton enseignement. ” (I Tim. 4:15, 16). L’école du ministère théocratique, qui fonctionne dans toutes les assemblées des témoins de Jéhovah, nous offre l’occasion de nous conformer à ce conseil. Tous ceux de l’assemblée devraient profiter de cette école. Montrez que vous êtes comme Timothée et que vos progrès soient évidents pour tous ! N’oubliez pas les conseils qui vous sont donnés à l’école et faites des efforts non seulement au moment de votre prochain discours mais journellement dans vos conversations et régulièrement dans le ministère. Vous développerez alors vos aptitudes. Que chaque discours à faire à l’école marque un progrès dans votre ministère. Montrez que vous possédez le sujet et que vous développez vos qualités d’orateur et d’enseignant. L’assistance bénéficiera de vos progrès. L’auditoire possède, il est vrai, une connaissance générale de votre sujet mais si vous faites un surcroît d’efforts pour exprimer vos idées avec clarté, l’assistance saisira mieux les différents points. En présentant votre sujet comme vous feriez à une personne de bonne volonté, vous apprendrez à vos auditeurs comment raisonner sur la matière et la rendre intelligible à celui qui n’a que des notions très sommaires de la vérité. Votre chaleur et votre enthousiasme augmenteront leur attachement pour la vérité. Il se peut que, grâce au sérieux de votre préparation, un nouveau goûte suffisamment la vérité pour revenir aux réunions et continuer à boire les eaux vivifiantes de la vérité. Ainsi vos progrès seront une source de bénédictions pour vous et pour ceux qui vous observent.
ASPIREZ À DES PRIVILÈGES PLUS GRANDS
7. Concernant le ministère du champ, quelles occasions de développer leur service dans l’assemblée s’offrent aux frères mûrs et comment chacun doit-il envisager cette activité ?
7 Il y a un grand besoin de ministres mûrs, de ministres qui ont fait des efforts et dont les progrès sont évidents, d’hommes qui sont disposés à assumer de plus grandes responsabilités. Combien y en a-t-il dans votre assemblée qui, par manque de maturité, ne consacrent mensuellement que quelques heures au service et ne font que peu de progrès ? Ces hommes ont besoin de l’aide de frères mûrs, de ministres qui sont disposés à les aider dans leur étude, à leur montrer comment préparer leurs sermons, à leur expliquer comment résoudre de façon plus efficace les problèmes rencontrés dans la prédication de maison en maison, à les accompagner dans les visites et à les aider à établir des études bibliques. Ces hommes ont besoin de recevoir une instruction et des encouragements personnels. Il est écrit : “ Nous qui sommes forts, nous devons supporter les faiblesses de ceux qui ne le sont pas, et ne pas nous complaire en nous-mêmes. Que chacun de nous complaise au prochain pour ce qui est bien en vue de l’édification. ” (Rom. 15:1, 2). Faites-vous le nécessaire pour que votre ministère comprenne ce privilège de service ?
8. Comment faut-il envisager ses participations aux réunions de service ?
8 À progresser ainsi, vous vous verrez certainement confier le privilège de présider une partie du programme de la réunion de service. Beaucoup se voient régulièrement confier ce privilège. Comment faut-il l’envisager ? Paul répond : “ Que celui qui préside, le fasse avec zèle. ” (Rom. 12:8). Quand vous recevez ce privilège, même si c’est chaque semaine, ne repoussez pas la préparation à la dernière minute, ce qui vous obligera à rassembler rapidement quelques idées pour remplir le temps qui vous est accordé. On vous a confié le soin de servir à l’assemblée du peuple de Dieu la nourriture spirituelle et les conseils de la table divine. Ne regardez jamais cela comme quelque chose d’ordinaire (Mal. 1:12). Étudiez attentivement votre participation. Réfléchissez à la manière de présenter les idées pour les rendre directement applicables à la situation des membres de l’assemblée. Votre tâche ne consiste pas simplement à présenter des données mais encore à les expliquer de manière à ce que tous en comprennent la valeur, s’en souviennent et les mettent en pratique. Votre efficacité se reflétera dans leur efficacité dans la prédication et dans la vie de ceux qu’ils servent.
9. Quelles occasions de service s’offrent par suite de l’augmentation du nombre des assemblées ?
9 Pareil ministère productif a produit une augmentation étonnante dans le nombre des assemblées et cela aussi offre des occasions de développer son service. Songez qu’au cours des deux dernières années 3 130 nouvelles assemblées se sont formées dans le monde entier ! Cela signifie que durant cette période il a fallu 3 130 nouveaux surveillants, plus de 21 000 serviteurs ministériels et 160 serviteurs de district et de circonscription. Et ce n’est pas tout. Dans presque chacune de ces assemblées les frères mûrs ont l’occasion d’augmenter leurs privilèges en assumant des fonctions de serviteurs, car parmi les serviteurs qui ont été désignés beaucoup remplissent deux ou trois charges.
10. a) De quelle façon aspire-t-on à la charge de surveillance ? b) Pourquoi est-ce là la bonne voie à suivre ?
10 Paul approuve ceux qui aspirent à un tel service. Il dit : “ Si quelqu’un aspire à la surveillance, il désire une œuvre bonne. ” (I Tim. 3:1, Da). Ce n’est pas l’honneur que ces ministres recherchent. Ils désirent faire une œuvre bonne. Ils veulent se dépenser davantage dans le service de Jéhovah et se rendre plus utiles à leurs frères chrétiens. Comme on l’a vu dans la parabole des mines, quelqu’un qui aspire à la charge de surveillant doit se montrer digne de recevoir de plus grandes responsabilités en étant fidèle et en faisant valoir ce qui a déjà été confié à ses soins. S’il est zélé et acquiert de l’habileté dans le ministère de maison en maison, fait des visites, conduit des études bibliques progressives, s’acquitte d’une manière édifiante de toutes ses participations aux réunions et montre les fruits de l’esprit, il révèle par sa fidélité qu’il réunit les conditions pour faire fonction de surveillant. Les surveillants ont été établis comme tels non parce qu’ils ont attiré l’attention d’un frère en vue mais parce qu’ils ont reçu l’approbation de Dieu. S’étant montrés fidèles dans les petites choses, Dieu les bénit en leur confiant de plus grandes responsabilités (Ps. 75:5-7 ; Luc 16:10). Marchez-vous dans cette voie de fidélité en prenant soin des intérêts du Royaume qui vous ont été confiés ?
11. Quel est le motif qui pousse à entreprendre le service de pionnier ? Quelle disposition permet à beaucoup de prendre une certaine part à ce service ?
11 Des milliers de ministres heureux de la société du monde nouveau, sachant que rien dans ce monde ne peut se comparer au service de Dieu, ont organisé leurs affaires de manière à consacrer plus de temps à l’œuvre de prédication et d’enseignement en tant que ministres à plein temps. Des dizaines de milliers d’autres, que leurs obligations empêchent de faire le service de pionnier régulier, cherchent à étendre leurs privilèges. Grâce à une bonne organisation, ils sont à même de racheter le temps, de consacrer chaque année quinze jours, un mois ou davantage au service de pionnier de vacances. Leur cœur se trouve dans le service de Jéhovah et ils recherchent constamment des occasions de participer plus pleinement au ministère. Ils ne cessent de s’examiner s’ils suivent le chemin de la foi et ils s’efforcent de saisir chaque occasion d’augmenter leur service. — Éph. 5:15, 16 ; II Cor. 13:5.
12. Pourquoi y a-t-il des hommes et des familles qui vont servir là où le besoin de témoignage est grand ?
12 Il y en a d’autres, hommes résolus et familles, qui sont allés s’établir dans de nouvelles localités et même dans des pays étrangers ayant grand besoin de recevoir le témoignage du Royaume. Pourquoi ? Ce n’est pas parce qu’ils n’avaient pas d’obligations familiales ou d’autres responsabilités ou bien parce qu’ils avaient beaucoup d’argent qu’ils ne savaient utiliser d’autre façon. Mais c’est parce que ces hommes étaient pleinement conscients de la volonté divine pour notre époque. Ils ont foi en Dieu et croient que l’œuvre de témoignage est actuellement l’œuvre la plus importante. Ayant entendu l’appel pour de l’aide dans le ministère, appel qui venait de ces endroits, ils ont éprouvé les sentiments de Paul et de ses compagnons quand Paul eut la vision d’un Macédonien qui le suppliait en ces termes : “ Passe en Macédoine, secours-nous. ” Puis le texte rapporte : “ Après cette vision de Paul, nous cherchâmes aussitôt à nous rendre en Macédoine, concluant que le Seigneur nous appelait à y annoncer la bonne nouvelle. ” (Actes 16:9, 10). Ceux qui, de nos jours, ont répondu à l’appel ont le sentiment que c’est Dieu qui les a appelés, que c’est lui qui leur a montré cette porte ouverte du service. À l’exemple d’Ésaïe, ils répondent : “ Me voici, envoie-moi. ” (És. 6:8). Leur foi est abondamment bénie. Ils aident tous ceux qui ont faim et soif de justice à saisir le service du vrai Dieu.
13. Comment faut-il voir les occasions présentes d’augmenter notre service et à quoi faut-il s’attendre dans l’avenir ?
13 Quel que soit l’endroit où nous servons dans l’organisation de Jéhovah, à nous s’offre l’occasion de faire comme les serviteurs fidèles de la parabole, c’est-à-dire de faire valoir les mines, le ministère du Royaume, qui nous est confié. En ayant une foi solide en Dieu, en aimant ceux qui manifestent de la bonne volonté envers le Créateur et en gardant bien présentes à l’esprit l’imminence du jour de la ruine de ce monde impie ainsi que les bénédictions du monde nouveau, nous nous sentirons stimulés à persévérer dans cette voie de fidélité (II Pierre 3:11-13, NW). Nous n’attendons pas le temps où nous serons dégagés du service du Maître. Nous ne regardons pas Harmaguédon comme le temps où se terminera notre service. Quand quelqu’un a fidèlement rempli sa tâche, Dieu n’enlève pas à cet homme son service, il ne le met pas à la retraite. Notre joie réside dans le service actif de Dieu et ceux qui se montrent fidèles à présent recevront des occasions plus grandes de servir leur Créateur dans le monde nouveau. Comme Jésus l’a montré dans la parabole des talents, à celui qui se montre fidèle le Maître dit : “ C’est bien, bon et fidèle serviteur ; tu as été fidèle en peu de chose, je te confierai beaucoup ; entre dans la joie de ton maître. ” — Mat. 25:23.
RECHERCHONS LE SERVICE DU MONDE NOUVEAU
14, 15. Quelles perspectives d’extension de service attendent les membres oints du corps du Christ qui se montrent fidèles ?
14 Songez à la grande œuvre qui attend ceux qui démontrent actuellement leur foi. Ceux qui ont été oints de l’esprit et qui affermissent leur vocation et leur élection recevront un service dans le royaume céleste auprès du Christ. Des domaines d’activité nouveaux et glorieux s’ouvriront devant eux, car ils “ seront sacrificateurs de Dieu et de Christ, et ils régneront avec lui ”, comme membres de la Nouvelle Jérusalem, la capitale de l’univers de Dieu (Apoc. 20:6). À ces oints qui servent Dieu de tout leur cœur, qui recherchent la paix avec Dieu et son Fils et leurs frères chrétiens, qui tiennent fermes dans la persécution, s’appliquent les promesses suivantes : “ Heureux ceux qui ont le cœur pur, car ils verront Dieu ! Heureux ceux qui procurent la paix, car ils seront appelés fils de Dieu ! Heureux ceux qui sont persécutés pour la justice, car le royaume des cieux est à eux. ” — Mat. 5:8-10.
15 Au moyen de sa Parole inspirée, Jéhovah leur fait connaître quelques-unes des perspectives merveilleuses qui s’ouvrent devant eux et il en fait mention par l’apôtre Paul, qui a dit : “ Je ne cesse de rendre grâces pour vous, faisant mention de vous dans mes prières, afin que le Dieu de notre Seigneur Jésus-Christ, le Père de gloire, vous donne un esprit de sagesse et de révélation, dans sa connaissance, et qu’il illumine les yeux de votre cœur, pour que vous sachiez quelle est l’espérance qui s’attache à son appel, quelle est la richesse de la gloire de son héritage qu’il réserve aux saints, et quelle est envers nous qui croyons l’infinie grandeur de sa puissance, se manifestant avec efficacité par la vertu de sa force. Il l’a déployée en Christ, en le ressuscitant des morts, et en le faisant asseoir à sa droite dans les lieux célestes, au-dessus de toute domination, de toute autorité, de toute puissance, de toute dignité, et de tout nom qui se peut nommer, non seulement dans le siècle présent, mais encore dans le siècle à venir. Il a tout mis sous ses pieds, et il l’a donné pour chef suprême à l’Église, qui est son corps, la plénitude de celui qui remplit tout en tous. ” (Éph. 1:16-23). Leur espérance de ce merveilleux service céleste est “ une ancre de l’âme ”, qui leur permet de rester fidèlement attachés au service que Jéhovah leur a confié et de saisir l’espérance placée devant eux. — Héb. 6:19.
16, 17. Quels privilèges de service attendent ceux qui recevront la vie sur le territoire terrestre du Royaume ?
16 Il y a encore une grande foule d’autres personnes qui servent actuellement aux côtés des frères oints du Roi et sur qui repose également l’esprit de bénédiction de Jéhovah. À ces hommes Jésus dit : “ Venez, vous qui êtes bénis de mon Père ; prenez possession du royaume qui vous a été préparé dès la fondation du monde. ” (Mat. 25:34). Toutes ces personnes ont l’espoir de servir dans le territoire terrestre du Royaume. Quelle merveilleuse perspective d’avenir !
17 Ceux qui se montrent fidèles comme surveillants dans la société du monde nouveau resteront sans aucun doute dans des fonctions de princes après Harmaguédon. Il y aura beaucoup à faire et tout ce travail se fera dans l’ordre (És. 32:1, 2 ; I Cor. 14:33). Après que Dieu aura exécuté son jugement sur les méchants à la guerre d’Harmaguédon, les sujets terrestres du Roi se trouveront placés devant un programme de nettoyage universel, qui éclipsera tout ce que le globe a jamais vu. D’innombrables morts seront à ensevelir (Ézéch. 39:11-16). On bâtira des maisons. Les conditions paradisiaques s’étendront jusqu’aux extrémités de la terre. Ce ne sera pas une époque pour les ouvriers irréguliers et ceux qui cherchent à faire seulement le strict nécessaire. Les vivants qui prendront part à ce service seront des hommes qui aiment Dieu de tout leur cœur et de toutes leurs forces, ce seront ceux qui se montrent actuellement fidèles dans leur tâche et qui seront bénis par des tâches plus grandes. Quand les enfants naîtront aux survivants et qu’aura lieu la résurrection des morts dans la mémoire de Dieu, il y aura un immense cours d’enseignement (Apoc. 20:12). Les aptitudes à l’enseignement acquises à présent seront encore employées à cette époque. Cela permettra aux nouveaux arrivants d’acquérir une connaissance exacte et une profonde appréciation de la volonté de Dieu. Sous le gouvernement du royaume des cieux, la terre retrouvera la beauté édénique et ses habitants obéissants seront amenés à la perfection. Tous ces hommes participeront de tout leur cœur au culte de Jéhovah.
18. Comment faut-il envisager le service divin présent et futur ?
18 Telle est la volonté de Dieu et c’est pour cela que prient les chrétiens, en ces termes : “ Que ton règne vienne ; que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. ” (Mat. 6:9, 10). Les regards tournés vers cette époque, ils servent Dieu afin de se voir confier alors des tâches par Jéhovah et cela dans toute l’éternité ! Pour eux, le service de Dieu n’est pas un fardeau écrasant. Ils ne regardent pas les responsabilités supplémentaires comme quelque chose de désagréable. Leur plus grande joie c’est de faire la volonté divine et c’est dans une attente joyeuse qu’ils cherchent à augmenter leur participation.
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