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  • Le sommet de Tokyo
    Réveillez-vous ! 1980 | 22 janvier
    • Le sommet de Tokyo

      Rapport du Japon

      “LES dirigeants des sept nations démocratiques les plus industrialisées inaugurent aujourd’hui leur conférence au sommet (...) dans le but de trouver une solution à la crise du pétrole qui ne cesse de s’aggraver”, annonça le journal japonais “Mainichi Daily News”.

      A-​t-​on trouvé cette solution? Quel fut le résultat de l’impressionnante conférence au sommet qui s’est tenue l’été dernier à Tokyo en présence des dirigeants de quelques-unes des nations les plus puissantes? À vrai dire, pourquoi une telle rencontre a-​t-​elle eu lieu?

      Depuis la fameuse “crise pétrolière” de 1973 qui vit les pays exportateurs augmenter le prix du pétrole dans des proportions spectaculaires, les nations qui importent leur pétrole ont durement ressenti le contrecoup de l’inflation, de la récession et de la désorganisation du marché monétaire mondial. C’est la raison pour laquelle des conférences de ce type se tiennent annuellement depuis 1975 pour tenter de trouver des solutions aux problèmes économiques.

      Mais la situation est-​elle aujourd’hui meilleure qu’il y a quatre ans? Certainement pas, puisque la situation déjà pressante était rendue encore plus urgente au sommet de Tokyo par la “crise de l’énergie” de 1979.

      Cette conférence au sommet a donc concentré ses travaux sur la question de l’énergie. Les discussions ont porté principalement sur la fourniture et le prix du pétrole, l’inflation, le fossé grandissant entre les pays riches et les pays pauvres et les difficultés monétaires internationales.

      Cependant, comme par dérision, le jour même de l’ouverture de ce sommet, se termina à Genève une conférence de trois jours organisée par les pays exportateurs pétrole (OPEP). À quoi aboutirent les travaux de l’OPEP? Les participants annoncèrent une nouvelle augmentation massive du prix du pétrole, portant le prix du baril à 23,50 dollars, alors que ce même baril valait dix fois moins cher il n’y a pas si longtemps! Cette augmentation, qui s’ajoute à celles qui sont intervenues précédemment dans le cours de l’année, signifie que le prix du pétrole a grimpé de près de 50 pour cent en 1979.

      Le bilan des travaux

      À quoi a abouti le sommet de Tokyo? Son objectif principal était de trouver une solution aux problèmes pétroliers. Il fut donc décidé d’un commun accord que “la tâche la plus importante consistait à réduire la consommation du pétrole et à accélérer l’exploitation de nouvelles sources d’énergie”.

      Les nations participantes se déclarèrent d’accord pour tenter de stabiliser pendant environ cinq ans leurs importations de pétrole en les maintenant au niveau de 1977 ou 1978. Certains observateurs firent évidemment remarquer que cette mesure n’était pas d’une grande portée puisque les importations pétrolières correspondant à ces années-​là avaient atteint des chiffres records.

      La déclaration commune proposait également d’intensifier les efforts “pour définir et mettre en œuvre une politique économique appropriée pour chacun de nos pays respectifs, afin d’instaurer un équilibre extérieur durable”. En d’autres termes, chaque pays décidera lui-​même de ce qu’il doit entendre par une politique économique “appropriée”.

      L’un des paragraphes de cette déclaration mit le Japon dans une situation embarrassante. En effet, il disait: “Nous déplorons la décision prise au cours de la récente conférence de l’OPEP. Nous reconnaissons que certains pays participants ont fait preuve d’une relative modération, mais les hausses injustifiées qui n’en ont pas moins été décidées ne manqueront pas d’avoir de très graves répercussions tant économiques que sociales.”

      On put lire ensuite cette remarque dans le “Daily Yomiuri”: “Monsieur Sonoda, ministre des Affaires étrangères a déploré cette sévère condamnation de l’OPEP.” Cette attention délicate s’explique par le fait que le Japon importe la quasi-totalité de son pétrole des pays de l’OPEP. C’est ce qui amena l’article précité à conclure: “Un haut fonctionnaire du ministère des Affaires étrangères a déclaré à l’issue du sommet de Tokyo que le Japon prendrait des mesures d’apaisement envers les pays producteurs de pétrole.”

      Il est évident que le premier objectif que les sept nations s’étaient fixé, savoir l’unité d’action, n’a pas été atteint. En outre, les problèmes qui se posent à elles ainsi qu’à d’autres demeurent tout aussi graves qu’avant le sommet de Tokyo. En fait, ces problèmes se sont même aggravés, puisque entre-temps le prix du pétrole a fait un nouveau bond spectaculaire.

  • La Grèce — dixième membre du marché commun
    Réveillez-vous ! 1980 | 22 janvier
    • La Grèce — dixième membre du marché commun

      Rapport de Grèce

      UN MOIS avant l’ouverture du sommet de Tokyo, une autre rencontre à caractère économique s’est déroulée à Athènes. À cette occasion, le gouvernement grec signa un document conjointement avec des représentants des neuf pays du Marché commun (officiellement appelé Communauté économique européenne). La Grèce devenait ainsi le dixième pays membre du Marché commun. Le traité stipulait que cette intégration prendra officiellement effet le 1er janvier 1981, après que les autres pays membres auront ratifié l’accord.

      La Grèce pense retirer des avantages de son adhésion au Marché commun, du fait qu’il a été institué pour éliminer les barrières douanières et uniformiser les règlements en matière de transport, de commerce et de politique agricole. Dans le domaine de l’agriculture, notamment, la Grèce entrevoit désormais des débouchés potentiels pour ses produits dans le vaste marché des plus de 270 millions d’Européens qui s’ouvre devant elle. Elle peut en outre espérer tirer de ses produits des prix plus élevés qu’auparavant. Évidemment, les pays qui étaient déjà ses clients devront supporter cette augmentation des prix.

      D’un autre côté, il est à craindre que l’industrie grecque se révèle moins compétitive que celle des neuf autres pays membres, qui sont dotés d’équipements plus modernes. C’est pourquoi de nombreuses personnes s’interrogent quant aux avantages réels que les Grecs vont retirer de l’opération. Un journal athénien fit cette remarque: “Notre route ne va pas être jonchée de roses. Ne commettons pas l’erreur de méconnaître ou de sous-estimer les difficultés auxquelles nous allons devoir faire face.”

      N’oublions pas non plus qu’avant l’entrée de la Grèce, neuf autres pays sont déjà devenus membres du Marché commun. Il est indéniable qu’ils en ont retiré pas mal d’avantages. Mais leurs problèmes économiques en ont-​ils été pour autant résolus, voire simplement allégés? Ont-​ils trouvé une solution à la crise de l’énergie qui menace de miner les fondements mêmes du Marché commun, comme d’ailleurs ceux de toute l’économie mondiale? Ces pays ont-​ils jugulé l’inflation? A-​t-​on résolu le problème du chômage?

      De telles questions justifient les inquiétudes de ceux qui voient d’un œil moins optimiste toutes ces tentatives qui visent à résoudre par des moyens humains imparfaits les difficultés auxquelles non seulement la Grèce, mais l’humanité tout entière se trouve aujourd’hui confrontée.

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